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Série : Veronica Mars
Création : 02.11.2008 à 22h35
Auteur : marshmalow
Statut : Terminée
« Fic individuelle. Se situe juste après le 320 » marshmalow
Cette fanfic compte déjà 42 paragraphes
Comme l'autre jour dans la cafétéria les coups pleuvent quasiment en discontinu mais la tornade qui s'acharne dessus est bien plus blonde et là scène beaucoup plus impressionnante à regarder.
On sent dans chaque phalange s'écrasant sur le visage de sa victime comme une volonté de faire le plus mal possible, comme un désir d'effacer les derniers mots qui viennent de résonner dans le couloir.
Le temps semble comme suspendu. Pendant une bonne minute sans s'arrêter une seule seconde Dick s'acharne sur le jeune homme qui ne semblait pas s'attendre à ça et se trouve dans l'incapacité de réagir aussi bien aux coups qu'aux insultes qui fusent.
Discours décousu. Douleur extrême. Réouverture de cicatrices à peine cautérisées.
Veronica n'arrive pas à savoir ce qui l'effraie le plus, de savoir qu'en agissant ainsi il est en train de se mettre en danger, ou de voir à quel point l'évocation du suicide de Cassidy est encore douloureux.
Sorokin finit par prendre lui aussi conscience de ce qui se passe et retourne la situation, envoyant le jeune surfeur valser contre un des murs.
Sa supériorité physique ne fait aucun doute et contrairement à Logan, Dick est un novice dans l'art de la souffrance physique. En règle générale, il suit plus qu'il ne se fonce.
En le voyant allonger par terre les mains de Sorokin enserrant son coup, Veronica semble reprendre pied dans la réalité et fonce à son tour sur Gory lui assenant une décharge électrique dans le dos. Surpris il relâche Dick qui peine à reprendre son souffle et dans un réflexe gifle de toutes ses forces la jeune détective qui s'écroule.
Ameutés par le bruit les étudiants ont commencé à affluer dans le couloir et conscient qu'il ne fera pas le poids, Sorokin s'éloigne en claudiquant. Les mots menacent encore alors que leur propriétaire s'efface
Gory : Rien ne reste jamais impuni avec moi... l'inconscience se paye ! Quelqu'en soit le prix.
Elle se relève difficilement. Lui aussi. A peine le temps de se stabiliser que Mac leur fonce dessus. Tremblante. Le visage baigné de larmes. Parfois la raison s'égare au profit de l'instinctif.
Comme mu par un réflexe Dick la prend dans ses bras, calmant ses sanglots en passant une main dans son dos, lui murmurant des mots apaisants à l'oreille. Par-dessus cette épaule sanglotante il regarde celle qui vient de voler à son secours.
Dick : Ca va Ronnie ?
Encore sous le choc elle tente de reprendre pied, de la seule façon qu'elle connaisse.
Veronica : Je rêve ou tu viens de t'inquiéter pour moi ?
Dick : J'ai rêvé ou tu es venue me défendre ?
Veronica : Disons que je commence à avoir quelques personnes dans mon entourage qui n'auraient pas supporté de te perdre...
Dick : Un point commun avec moi!
Veronica : et puis quitte à te voir mourir étranglé je préfère que ce soit de mes propres mains...
Ils se fixent en souriant.. Instant éphémère de complicité. Troublé par une voix comme venue d'ailleurs.
?: Tu aurais du frapper le premier Max... tu vas la perdre.
Le temps de se retourner Veronica voit Piz s'éloigner le long du couloir, une valise à la main, tandis que Mac, se libère de l'emprise de Dick sous le regard perdu de Max...
Veronica Voix OFF : Sereine ? Et puis quoi encore.
Elle a abandonné le café et les beignets à Mac, Dick et Max.
L'ambiance est des plus étranges et elle se sent comme de trop. Max a du suivre son raisonnement parce qu'une fois arrivé au bout du couloir elle le voit ressortir de la chambre de sa copine, l'air penaud.
Veronica Voix OFF : Ne peut-on pas aimer simplement ?
Il a travaillé toute la nuit comme chaque fois qu'il rentre en contact avec les locaux. Il est toujours volontaire dans ces cas là. Ne pas dormir l'arrange plutôt en ce moment et il règne dans les bureaux une ambiance nocturne spéciale. Impression d'y être protégé comme dans du coton par le silence.
Logan Voix OFF : Vivre en décalé est-ce là ta seule façon de supporter les autres ?
Elle a garé sa voiture sur la plage et abandonné ses chaussures pour laisser le sable se faufiler entre ses doigts de pieds.
Veronica Voix OFF : Le sable... parfaite allégorie des gens. Même en essayant de le retenir il vous échappe. Mais il reste toujours un grain de sable coincé quelque part pour vous rappeler que ça vous manque.
Pour reprendre pied il avait besoin de l'eau. Sentir le sel sur sa peau.
Faire le vide dans sa tête, attendre la vague. Le surf est juste une histoire de patience.
Logan Voix OFF : Exactement comme l'Amour. A croire que Dick est visionnaire.
Une demi-heure plus tard elle est toujours là, errante le long de la plage. Comme si fixer l'eau pouvait lui donner toutes les réponses qu'elle se pose encore.
Veronica Voix OFF : Une question dans ma tête.. une goutte d'eau dans la mer. Du pareil au même. Trop nombreuses pour les compter
Dans une impulsion il se lance à l'assaut des vagues
Elle décide de s'allonger et de laisser le soleil lui brûler la peau.
Il laisse la fraîcheur de l'eau envahir son corps
Elle profite de cet instant de douceur dans cette matinée déjà bien trop agressive comme en témoigne le léger renflement au niveau de sa pommette.
Il vole un peu d'insouciance au flux permanent de ses réflexions
Elle a repéré sa planche à l'instant même où il est sorti du tube. A sa façon de se pencher en avant, à la contracture de ses muscles, au profil de son cou.
Il l'a reconnue aussitôt. A sa façon de jouer avec le sable, à la courbure de son dos, au mouvement de son visage se tournant vers le soleil.
Elle se rassoit... sans détourner son regard de lui.
Il sort de l'eau sans la quitter des yeux
Veronica Voix OFF : Les choses vont peut être aller plus vite que prévues jeune fille
Logan Voix OFF : Pas sûr que se vider la tête soit à l'ordre du jour
Max était parti à peine quelques instants après Veronica, sur une promesse de sa douce de manger avec lui le midi. Il s'était détourné sans vraiment réussir à assimiler ce qui venait de se dérouler sous ses yeux.
Imbroglio de bribes d'informations susurrées par Sorokin, d'autres hurlées par Dick. Un ex de Mac ? Un suicide ? Le frère du blond ? Des sonnées piratées ? Des menaces ? Combien de zones d'ombre encore à découvrir ?
Lui qui croyait la connaître parfaitement... Et cette osmose entre les trois quand le calme était revenu...
Il avait préféré partir, fermer la porte pour ne pas voir.
Depuis que Max a tourné les talons il règne dans la chambre de Mac un silence que rien ne semble pouvoir rompre. Pendant qu'elle s'active à chercher de quoi le soigner, il l'observe. Dès qu'il semble ailleurs elle ne peut s'empêcher de fixer son regard sur lui. Quand elle s'approche pour le soigner il n'ose pour le coup relever la tête ni l'un ni l'autre
Il s'est assis au bord du lit et se délecte de la voir jouer à l'infirmière.
Elle, elle ne comprend pas pourquoi ses doigts s'obstinent à vouloir trembler de la sorte.
Quand elle passe un coton imprégné de désinfectant sur les jointures abîmées de ses mains il ne peut s'empêcher de grimacer.
Mac : Pardon... je t'ai fait mal ?
Dick : Bien sur que non le Dick n'est pas douillet ! De plus l'alcool est son ami.
Elle lui sourit... typiquement masculin comme réaction.
Mac : Il donne des cours de boxe au Neptune Grand Hôtel ?
Dick : Je suis désolé...
Mac : Pourquoi ?
Dick : Parce que c'était stupide comme réaction ?
Mac : Non je veux dire... Pourquoi tu lui as sauté dessus ? Tu sais qui est ce type... Tu sais à quel point il est dangereux.
Elle ne peut s'empêcher de rougir en prononçant ces phrases. Du moins, c'est la réponse qu'il peut faire qui fait monter le sang à sa tête. Par anticipation.
Dick : Ca n'a rien à voir avec toi...
Mac Voix OFF : Bien comme ça au moins tu es fixée... Ne jamais poser des questions dont tu espères quelque chose de précis ! Tu ne le sais pas encore.
Elle essaie de prendre un air détaché, comme une petite blonde de son entourage peut en être capable quand il s'agit de reprendre une contenance
Mac : Mince et moi qui croyais que tu étais venu laver l'affront qui m'était fait.
Il marque un temps... la tête baissée comme absorbé par le sol.
Dick : Je voulais dire... Pour Cassidy... Ca n'a rien à voir avec toi.
Quand il arrive à nouveau à la regarder il constate que les larmes qui coulent ne sont pas juste sur ses joues.
Mac : Je... je n'ai pas très envie de parler de ça, si ça ne te dérange pas. Du moins pas avec toi.
Dick : Je comprends... c'est normal que tu m'en veuilles
Mac : Que je t'en veuille à toi ? Non ce n'est pas ça... Mais si...Si ce soir là j'avais... Je veux dire... Si je m'étais rendue compte, si j'avais compris plus tôt...
Dick : Je me fais les mêmes reproches en boucle dans ma tête Mac. Du matin au soir depuis un an. Sauf que moi j'aurais pu agir avant... c'était mon frère et je ne l'ai pas fait.
Il semble totalement perdu et elle ne sait pas quoi faire pour le ramener dans le monde réel. Il est en train de se noyer dans une douleur sans nom et elle n'arrive même pas à lui lancer la moindre bouée de secours. Trop de souvenirs pas encore digérés
Le voir se lever agit sur elle comme une sorte d'électrochoc. D'un geste sur son épaule elle le rassoit sur le lit
Elle effleure son visage avec douceur...
Mac : Regarde-moi dans les yeux Dick... Il y a un grand nombre de responsables dans cette histoire mais je ne crois pas que nous soyons sur la liste, ni toi ni moi. Du moins pas en pôle position. Alors maintenant laisse moi finir de te soigner, tu vas faire peur aux gens comme ça.
Il saisit la main qui est restée posée sur sa joue et la garde dans la sienne quelques secondes... Juste assez pour augmenter de façon considérable le rythme cardiaque de la jeune fille.
Quand il quitte la pièce quelques minutes plus tard aucun autre mot n'a été échangé. Avant de partir il se penche vers elle et dépose un léger baiser sur ses lèvres. Tellement furtif qu'elle se demande si elle ne l'a pas rêvé.
Le temps de reprendre ses esprits il est de nouveau paré de son costume de legerté
Dick : Juste une dernière chose: je l'ai aussi massacré, du moins j'ai essayé, parce que je ne supporte pas l'idée qu'on te fasse du mal... Les hommes auraient plutôt tendance à se jeter d'un toit parce qu'ils ne peuvent pas t'avoir MacKenzie.
Mac : Alors reste du bon côté de la barrière, parce que je n'aime pas les acrobates.
Dick : Sous-entendrais-tu que tu pourrais tomber amoureuse de moi ?
Et avant de lui laisser le temps de réagir il bondit dans le couloir en hurlant:
"Le Dick maîtrise les femmes, comme les vagues... tout en subtilité !"
Mac Voix OFF : Subtilité ? Je ne crois pas que j'aurais utilisé ce mot ! Et amoureuse ? Mon Dieu tu t'égares jeune demoiselle, tu t'égares !
Elle le regarde sortir de l’eau, comme hypnotisée par le spectacle.
Sa combinaison entrouverte, les gouttelettes d’eau perlant sur son visage, le soleil se reflétant sur son torse… Elle peut presque sentir le goût du sel sur ses lèvres…
Veronica Voix OFF : Respire Veronica tu es dans un lieu public.
Il tourne la tête, regarde derrière lui, puis l’air faussement étonné repose ses yeux sur la jeune fille.
Logan: Est-ce à moi que s’adressait ce merveilleux sourire ? Fais attention, je pourrais en déduire que tu es heureuse de me voir…
Elle esquisse un mouvement comme si elle allait se lever
Veronica : Désolée… j’ai cru l’espace d’un instant que c’était quelqu’un d’autre… Tu sais rien ne ressemble autant à un surfeur q’un autre surfeur et avec le soleil dans les yeux... D’ailleurs excuse-moi je crois que je vais y aller.
Il pose sa planche sur le sable, s’agenouille dessus et d’une main ramène la jeune fille à ses côtés.
Logan: On se rassoit Mademoiselle Mars. Malheureusement pour moi il n’y a pas grand-chose qui te ressemble alors laisse-moi en profiter un peu.
Veronica : Tu veux dire que je suis un modèle unique ?
Logan : Juste que je pense que le moule a été cassé juste après toi… Seulement je n’arrive pas à me décider si c’est une bonne ou une mauvaise chose.
Veronica : Je ne suis pas certaine que le monde survivrait à deux spécimens de mon espèce…
Logan : Deviendrait-on lucide avec l’âge ?
Veronica : Je ne vieillis pas moi monsieur ! C’est une légende ! C’est d’ailleurs pour cela que je ne fête jamais mes anniversaires !
Logan : Tu ne sais pas ce que tu rates ! Des fêtes surprises inoubliables ! Des cadeaux, de l’alcool…
Veronica : Je sais… mais je n’arrive pas à répondre à une question fondamentale… qui poserait à côté de mon portrait sur le gâteau ?
Il sourit en baissant la tête Il ne gagnerait jamais à ce petit jeu contre elle mais Wallace avait raison le défi est des plus agréables
Elle le scrute l’air interrogateur, cherchant à savoir où l’égarent ses pensées
Veronica : Et moi comment dois-je interpréter ce silence
Logan: Rien de bien important. Que me vaut donc le plaisir d’être attendu par une belle blonde à ma sortie de l’eau ?
Veronica: Tu m’as surprise en vérité… je ne m’attendais pas à te trouver là. Du moins pas maintenant.
Logan : Satané hasard alors ? Le destin est définitivement un sacré farceur.
Veronica : Il anticipe juste. De toutes les façons je voulais passer. C’est juste mon timing qui s’en trouve perturbé.
Logan : Et quel aurait été le propos de ta visite ? Besoin d’aide pour résoudre une de tes enquêtes ?
Veronica Voix OFF : Si tu savais à quel point tu es proche de la vérité…
Veronica : Je voulais te remercier… pour Wallace. Il ne s’en serait jamais sorti sans toi. Je pensais vraiment que l’association ne se relèverait pas et que lui non plus par la même occasion
Logan : Que veux-tu les causes perdues c’est mon créneau !
L’allusion est tellement peu dissimulée qu’elle ne peut s’empêcher de rougir.
Veronica Voix OFF c’est sur que tu en fais une belle de cause perdue Veronica
Logan: Je prends donc les remerciements… mais était-ce la seule raison sinon un SMS aurait largement fait l’affaire.
Veronica : Non en fait je voulais aussi…
Elle cherche ses mots, et la façon qu’il a de la fixer à pour effet premier de lui embrouiller le cerveau. Il est trop près d’elle. Elle a l’impression de se jeter à l’eau à chaque phrase.
Veronica : Te voir…
Logan : Pour ?
Veronica : Il me faut une raison spécifique pour ça? Parce que je crains de ne pas en avoir. Juste…
Logan : Juste ?
V : J’en sais rien… Cette fin d’année a été quelque peu mouvementée et j’avais pas envie de partir deux mois sans t’avoir dit au revoir. Tout simplement
Logan : Simplement ? Tu crois qu’on arriverait à faire les choses simplement toi et moi ?
Veronica : Je voulais juste voir comment ça faisait d’avoir des relations sereines avec les gens… Mais tu as raison on est peut-être pas prêt ?
Logan : Une chose à la fois Mademoiselle ! Je suis déjà en train de devenir un humanitaire responsable, je ne sais pas si je suis programmé à autant de changement radical ! Serein ? Pourquoi pas normal tant que tu y es ?
Veronica : Pardon… c’est moi qui m’emballe. De jouer les ermites ça ne me réussit pas…
Logan : C’est ce que j’ai entendu dire…
Pour toutes personnes étrangères le dialogue pourrait être signe de tension, mais pas pour eux. Les joutes verbales ont toujours fait partie de leur quotidien.
Leurs yeux ne se décollent pas. Elle lui sourit et il y voit comme une sorte de rémission. Comme un second souffle. Un espoir ? Il n’y a qu’un pas mais il n’ose le franchir de peur de se réveiller brusquement. Elle est trop près de lui… Il aurait juste à tendre sa main pour que… Après tout pourquoi pas? Qu'y a-t-il à perdre de plus?
Alors qu’il effleure sa joue il sent la marque qu’y a laissé Gory quelques instants auparavant…
Logan : Hey… C’est quoi ça ?
Veronica: Si je te dis une porte tu me croiras ?
Il fronce les sourcils, l’air sérieux.
Logan : Veronica ?
Veronica : Rien d’important ! Et puis tu devrais voir Dick !
Logan : Tu t’es battue avec Dick ?
L’espace d’un moment son monde semble s’écrouler un peu plus. Il ne veut pas avoir à se brouiller avec lui, il ne veut pas qu’une autre constante de sa vie s’écroule…
Veronica : Oui mais bizarrement on était du même côté… Rien d’important. Ne t’inquiète pas.
Veronica Voix OFF : Mais non voyons, juste un psychopathe qui désormais nous en veut à nous et à nos deux meilleurs amis… Ca ne justifie pas de gâcher ce moment de complicité, si ?
Elle retire sa main de sa joue mais la conserve quelques secondes de trop dans la sienne pour que le geste soit anodin.
Il dévore ses yeux… Elle se mordille les lèvres…
En une seconde tout peut basculer, ils le savent tous les deux et la peur de ce qui pourrait advenir les tétanise.
Mais toujours compter sur le monde extérieur pour tout foutre en l’air ! Cette fois il se manifeste sous la forme d’un adolescent courrant vers eux en vociférant.
?: Logan ? Logan ? Excuse-moi mais Wallace m’a dit que je te trouverais ici. On vient enfin de recevoir le fax que tu attendais !
Il la lâche avec regret…
Logan: Désolé il faut…
Veronica : Que tu y ailles ? C’est beaucoup moins drôle dans ce sens là !
Logan : Que veux-tu, je dois aller jouer les super héros ! Sans moi ils n’arrivent à rien ! Par contre si tu veux mettre à exécution ton envie de passer me voir avant de partir, n’hésite pas.
Veronica : J’y réfléchirai ! Par contre je suis super déçue !
Logan : A quel propos ?
Veronica : En tant que super héros, la combinaison de surf n’est pas des plus adaptée ! En plus il parait que tu portes à merveille ton caleçon sur un collant !
L : Rappelle-moi de tuer Mac !
Et il s’éloigne, conservant le bruit de son rire dans ses oreilles…
La journée avait continué de se dérouler complètement hermétique à leur entrevue sur la plage…
Elle était rentrée chez elle, avait porté à manger à son père à l’agence, promené Back Up, commencé à faire sa valise, discuté avec Mac, s’était même laissée convaincre de l’accompagner à une soirée ce soir.
Bref elle s’était activée pour ne pas penser…
Puis le soir était tombé.
Assise au bord de la piscine de leur résidence, laissant ses pieds dans l’eau… elle prend son portable dans un sourire et envoie deux sms. Sans même réfléchir… compose un autre numéro de tête
Veronica Voix OFF : Compte tenu de la situation je dirais plus par cœur !
Seul le répondeur lui répond et elle n’arrive pas à savoir si ça la rassure ou non.
…………………………………………………………………………………………………...
La journée avait continué de se dérouler normalement complètement hermétique à leur entrevue dans sa chambre.
Elle avait repris une douche pour calmer son esprit, rangé un peu la pièce, déjeuné avec Max, fait quelques courses, discuté avec Veronica la convainquant même de l’accompagner à une soirée ce soir tout en lui taisant ses réelles motivations.
Bref elle s’était activée pour ne pas penser.
Puis le soir était tombé.
Assise au bord de son lit, regardant l’étendu de ses vêtements par terre Elle n’arrive pas pour la première fois de sa vie à décider quelle tenue conviendrait le mieux. Une sonnerie discrète sur son téléphone… Un message.
Elle ne peut s’empêcher de sourire…
Mac Voix OFF : Tu ne peux pas t’empêcher de faire cavalier seul hein ? …………………………………………………………………………………………………
La journée s’était déroulée des plus normalement, complètement hermétique à tout ce qui avait pu se passer.
Mais comment l’en blâmer vu qu’il n’avait rien su des évènements qui avaient commencé à perturber très dangereusement le sens de rotation de l’univers !
Certes il avait croisé Dick le visage un peu tuméfié…
Certes il avait eu l’impression que Mac était un peu ailleurs
Certes il avait trouvé Veronica quelque peu occupée
Certes il avait eu du mal à capter l’attention de Logan
Mais tout s’accélérait tellement à quelques jours du départ qu’il n’y avait pas fait attention.
Puis le soir était tombé.
Assis à la table de sa cuisine, regardant sa mère préparer le dîner il réalise que tout ça va lui manquer. Il n’a plus vraiment envie d’accepter l’invitation de ce soir pour « festoyer jusqu’au bout de la nuit » comme lui avait dit Mac ! Une envie de calme
Un simple message sur son téléphone le fait changer d’avis. Dans un éclat de rire il prévient sa mère de ne pas l’attendre… que la soirée risque d’être longue.
Wallace Voix OFF : Toujours avoir le dernier mot ! C’est ton truc n’est-ce pas ? …………………………………………………………………………………………………...
La journée avait été pour lui des plus fatigante.
Au cours des dernières heures son propriétaire n’avait eu de cesse de le consulter et il avait bien vu que le fait de ne jamais sonner le contrariait énormément. Mais qu’y pouvait-il ? Etait-ce vraiment de sa faute ?
Exaspéré par son silence ce dernier avait même fini par l’envoyer balader à l’autre bout de la pièce avant de l’enfermer dans un sac. Pour revenir le chercher dix minutes après de peur d’avoir raté l’appel qui le rendait aussi nerveux.
Il n’y avait pas à dire, être le portable de Monsieur Echolls n’était pas tous les jours une chose évidente.
Puis le soir était tombé.
Posé bien à plat sur la table du salon, il attend que son propriétaire veuille bien sortir de la douche. Et c’est évidemment à ce moment précis qu’il se met à vibrer, dans le mépris le plus total vu que personne ne l’entend
REPONDEUR VOIX OFF : Bonjour. Vous êtes bien sur le téléphone de Logan… citation du jour : L'espoir des hommes, c'est leur raison de vivre et de mourir. [André Malraux]
?: Hey Logan…
Chapitre 10
"Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire. "
[Louis Aragon]
Revenir dans le monde des vivants.
Laisser son cœur reprendre ses droits. Arrêter de lutter.
Pardonner enfin. Mais pardonner quoi au fait ?
Tout cela était tellement dérisoire. Après tout, ils avaient traversé bien pire que Madison Saint-Clair.
Alors pourquoi s’être arrêté à ça ?
Veronica Voix OFF : Par orgueil ? Par peur ? Parce que pardonner ça c’était accepter de mûrir.
Une fête, des amis, de la socialisation en veux-tu en voilà…. Le monde serait-il rentré dans une nouvelle ère ? Peut-être et celle-ci promet d’être largement aussi palpitante que la précédente. Pour s’en assurer, il n’y a qu’à regarder Mac dont les yeux naviguent de Max à Dick l’air perdu.
Veronica Voix OFF : Certitude ou inconnu ? Bienvenu dans le club des abonnés à l’angoisse affective. Par contre excuse-moi mais moi je rends ma carte de manière définitive ce soir, du moins j’espère.
Elle traverse la pièce et attrape deux cocktails non sans scruter partout à la recherche de la silhouette désirée.
Veronica Voix OFF : et s’il ne venait pas ?
Arrivée à hauteur de Mac qui semble complètement dans un autre mond elle lui tend un verre
Veronica : Des fois on préférerait que les gens restent insupportables. Ca éviterait qu’on s’attache.
Mac : Parce que tu crois vraiment qu’il a vraiment changé ?
Veronica : Non Dick restera toujours Dick même si la terre décidait de se mettre à tourner carré. Mais ça n’empêche qu’il peut avoir des côtés adorables et relativement craquant. Mais si tu répètes cette phrase à qui que ce soit je la nierai fermement. En tout cas j’adore son tee-shirt!
Mac : Tu crois que je deviens folle ? Parce que sincèrement moi c’est l’impression que j’ai.
Veronica : Tu veux un conseil ? Laisse faire le temps, mais reste ouverte. Tomber amoureuse ça n’arrive pas tous les jours et il serait dommage que tu passes à côté par manque d’indulgence.
Mac : Waouh Veronica Mars grande sage devant l’éternel ! Qu’as-tu fais de ton cynisme et de ton intransigeance ?
Elle s’apprête à répondre quand son cœur se met à s’accélérer en même temps que la musique.
Il vient d’entrer dans son champ de vision, et toute son assurance s’effondre. Un simple ensemble jean. tee-shirt. Comment peut-on posséder un tel sex-appeal naturel ?
Et si… Si toute cette complicité retrouvée n’était que le fruit de son imagination, si lui avait décidé cette fois de ne plus pardonner sa fâcheuse tendance à jouer les mauvaises têtes, si sa présence ce soir n’avait rien à voir avec elle.
Après ce qui lui semble une éternité il tourne enfin la tête vers elle et le sourire qu’il lui adresse balaie tous ses doutes.
Il s’est stoppé net. Attendant qu’elle fasse le premier pas. Sans hésitation elle s’avance vers lui laissant une question de Mac en suspens :
Mac : Pourquoi ai-je l’impression que je ne vais pas tarder à comprendre ton sms de tout à l’heure ?
Il la regarde avancer vers lui sans fuir son regard et il sait que peu lui importe la suite des événements. Il y a des addictions contre lesquelles on ne peut rien.
FLASH BACK
Il avait eu un mal fou à se concentrer toute la journée, guettant sans relâche un signe de sa part. En vain.
Leur petite entrevue de l'après midi l'avait plongé dans une douce nostalgie. De celle dangereuse dont découle généralement les plus grandes déceptions.
Il avait cru percevoir dans ses yeux cette lueur malicieuse qui lui donnait envie de l'emmener loin de tout pour que plus jamais la moindre ombre ne vienne ternir ce bleu si profond. Et quand son rire avait éclaté il avait lutté pour ne pas faire demi-tour et poser ses lèvres sur les siennes.
Lorsqu'il avait senti sa petite main glisser le long de la sienne dans une caresse imperceptible...
« Elle va me rendre fou » avait-il pensé avant de se réfugier sous la douche pour effacer tout le marasme engluant son esprit, laissant couler le long de son corps l'eau brûlante.
Il était allé se poser devant la télé, fixant la porte comme si cela pouvait la faire arriver.
Au bout de dix minutes la silhouette de Dick était venue s'interposer
Dick : Tu fais quoi là ? Tu sais que pour que le room service te livre il vaut mieux l'appeler d'abord ?
Il avait souri... Un room service pour commander une petite blonde, l'idée pourrait être attrayante à la condition indispensable que ce privilège lui soit réservé.
Dick : Bon. Tu en penses quoi ?
Logan : Du room service ?
Dick : Non de la façon dont je suis habillé
Logan : Attends... je suis en plein rêve et tu viens de me demander mon avis sur tes fringues ?
Dick : Sincèrement mec, j'ai besoin que tu sois honnête. Cette soirée est super importante.
Logan : Une fille serait-elle capable de faire douter le grand Dick ?
Dick : Laisse tomber. T'as raison c'est ridicule.
Le regard de son ami l'avait fait douter alors il l'avait rappelé.
Logan : Bouge pas que je t'examine. Jean mettant tes adorables fesses en valeur, tee-shirt à fond noir classique mais ça faisant ressortir ton bronzage et les marques sous ton œil et sur ton cou qu'il faudra d'ailleurs que tu m'expliques un jour... T'es parfait ! Surtout ne change rien.
D : Sérieux ? Bon alors je te laisse... Je pars à la conquête du monde ce soir. Je ne te propose pas de venir, tu m'as l'air d'avoir une touche avec la porte. Elle n'a pas bougé depuis que tu la dévores des yeux !
Logan : Insinuerais-tu que je suis pathétique ?
Dick : Non juste que c'est comme pour le room service. Si tu l'appelles elle viendra plus vite !
Il avait encaissé le coup. Mais avant de pouvoir répondre l'autre avant enchaîné
Dick: Et ne me regarde pas comme ça ! Je sais qu'elle te manque ! Le Dick sait aussi être perspicace. Et puis ça t'évitera de fantasmer sur mes « adorables fesses » parce que là tu me fais limite flipper !
Logan : C'est vrai ? Alors dis-moi « Monsieur Perspicace »... y a-t-il un lien entre le slogan « InformaDICK moi » sur le tee-shirt que tu portes et le fait que cette soirée t'angoisse?
Pour la première fois il avait vu rougir Dick qui avait claqué la porte sans ménagement.
Logan : Eh ! Tu pourrais arrêter de traumatiser mes conquêtes ! Je suis sure que maintenant il ne se passera plus rien entre cette porte et moi !
L'appeler ? Comme si la vie pouvait être aussi simple. Au bout d'une heure il n'avait quand même pas pu s'empêcher de se saisir de son téléphone et c'est là qu'il avait vu la petite enveloppe clignoter « Répondeur. »
Aujourd'hui à 20HO3...
« Logan... Je sais que j'aurais du t'en parler plus tôt, mais une soirée est organisée sur le campus et je me demandais si tu voulais venir y afficher ta nouvelle notoriété de GOLDEN SUPER HEROS au grand cœur.
Pour me retrouver au milieu de tout ce monde, pas difficile, cherche une petite blonde, pathologiquement incapable d'exprimer ses sentiments, avec un sac rempli d'excuses et de regrets et en manque certain de tes bras... A ce propos citation du jour très bien choisi »
Il avait du l'écouter plusieurs fois pour être certain de ne pas rêver. Puis une fois l'information assimilée, il avait enfilé des affaires au hasard avant de grimper dans sa voiture... 23h17 mais pourquoi ne pas avoir vérifié sa messagerie plus tôt !
En arrivant il l'avait cherchée inquiet de l'avoir ratée.
Et puis d'un coup il l'avait vue, les yeux rivés sur lui. Si belle dans une robe blanche toute simple... Un ange.
A tendance certes démoniaque, mais un ange tout de même.
Le sien. Envers et contre tout.
FIN DU FLASH BACK
Elle s'arrête à peine à quelques centimètres, ses yeux toujours ancrés dans les siens.
Aucun d'eux n'esquisse un geste.
Juste se plonger au cœur même de l'âme de l'autre, pour être sure de ne pas se tromper cette fois.
Elle avance d'un pas.
Il caresse son épaule.
Elle vient poser sa tête contre son torse
Il fait glisser la main le long de son dos pour venir la caler au creux de ses reins.
Autour d'eux la musique a beau être assourdissante elle n'entend que le bruit de son cœur qui bat la chamade.
Autour d'eux la foule à beau s'agiter dans une folle frénésie ils ne bougent pas.
Il est conscient de son trouble de l'appel de son corps
Elle ressent l'envie qu'il a d'elle, l'appel de ses mains
Il s'enivre de l'odeur si particulière qu'elle dégage.
Elle ne peut s'empêche de frôler sa peau imperceptiblement.
Juste attendre... faire monter le désir jusqu'à n'en plus pouvoir.
Douce torture.
C'est elle qui s'écarte la première et passant outre le bruit de la musique Elle tente de parler.
A peine le premier son sorti de sa bouche il pose un doigt sur ses lèvres lui intimant l'ordre de se taire.
Il attrape sa main et l'entraîne vers l'extérieur. La dernière chose qu'elle aperçoit de la soirée se sont ses deux amis tous sourires.
Mac : Elle n'a pas pu s'en empêcher.
Wallace : Il a fallu qu'elle devance l'enquête.
Mac : Mais on peut au moins lui reconnaître d'avoir tenu sa promesse.
Wallace : Je suppose que tu as reçu le même sms que moi ?
Elle sort son téléphone, lit
Mac : « je crois que cette fois je sais. Se battre contre soi même ne sert à rien et je me devais de vous tenir au courant en premier ! Chose promise chose due ! » ? Oui juste avant de venir.
Wallace : Tu crois qu'ils s'en sortiront cette fois ?
Mac : aucune idée. Et pour faire dans les phrases toutes faites : « L'amour n'est pas un long fleuve tranquille »
?: Alors viens surfer dessus avec moi !
Sous le regard étonné de Wallace, Dick entraîne une Mac mi-amusée, mi-gênée sur la piste de danse.
Wallace Voix OFF : Je crois que l'Afrique va me faire du bien ! NEPTUNE ne tourne décidément plus rond.
Tournant la tête il ne peut s'empêcher de croiser le regard de Max...
Wallace Voix OFF : Dieu merci elles ne sont que mes amies !
L'embrasser à en perdre la tête. Capturer ses lèvres et ne les laisser captives des siennes
Jamais trajet en voiture ne lui a paru aussi long. Il avait usé de toute sa volonté pour ne pas craquer avant d'avoir atteint la chambre du NEPTUNE GRAND... Pour une raison bien compréhensible il ne voulait pas prendre le risque d'être surpris. Il voulait la protéger du moindre regard.
Passer ses mains sur chaque millimètre de sa peau, la regarder frémir, s'abandonner, réagir.
Elle savait pourquoi il agissait ainsi et elle lui était reconnaissante. Voir sa vie sexuelle étalée sur tous les écrans d'ordinateur l'avait plus marquée qu'elle ne laisserait jamais personne en douter. Seulement lui avait compris cela sans qu'elle n'ait prononcé le moindre mot.
Se laisser déshabiller lentement par ses petites mains expertes quand il s'agissait de lui, goûter la douceur de sa peau sur la sienne.
Il lui avait juste pris le bras, le temps de rallier le parking à l'hôtel. Mais une fois dans l'ascenseur il avait gardé une certaine distance de sécurité de peur de ne plus pouvoir s'arrêter une fois qu'il aurait posé ses lèvres sur les siennes.
La déshabiller autrement que dans ses rêves. Sentir son corps réclamer le sien.
Devant sa retenue presque trop « gentleman » elle avait décidé de le tester. Tout en respectant la distance qu'il avait mis entre eux le temps de monter jusqu'à sa suite, elle s'était amusé à attiser son envie passant négligemment sa main sur sa nuque, se mordillant les lèvres sans le quitter des yeux. Le voir se contrôler ainsi l'amusait et l'excitait à la fois.
Se livrer tout à lui sans retenue aucune, sans pudeur, dépasser ses propres limites.
Il avait remarqué son petit manège et ne pas se jeter sur elle le poussait au supplice. Il devait faire appel à toute sa concentration possible pour tenir. Mais il était prêt à relever le défi qu'implicitement elle venait de lui lancer. A ce jeu là il pouvait s'avérer très fort.
Lui impliquer ses changements de rythme en apposant simplement ses mains sur ses hanches.
Se retrouver du même côté de la porte que lui avait quelque chose d'étrange. En temps normal c'était elle qui venait y frapper. Combien de fois avait-elle passé cette scène dans sa tête imaginant les scénarios les plus fous une fois qu'il lui aurait ouvert ? Script mental qu'elle était heureuse que personne ne puisse lire.
Laisser chaque parcelle de son être s'exprimer, murmurer des paroles incompréhensibles, des promesses insensées.
Il avait pris tout son temps pour ouvrir la porte et une fois rentrée dans la pièce il s'était contenté de l'observer, inversant les rôles, la poussant au bord de ses limites. Il avait finalement gagné et après de longues minutes sans bouger elle avait collé son corps contre le sien et tout avait basculé. Tourbillon que rien ne semblait pouvoir arrêter.
Suspendre le temps dans une jouissance mutuelle. Remonter doucement à la surface... reprendre de l'oxygène... ancrer ses sens dans la réalité.
Il ose à peine ouvrir les yeux de peur que tout ceci n'ait été qu'une énième chimère créée de toute pièce par son esprit en manque. L'odeur de son corps contre le sien le ramène à la réalité. Il n'a rien rêvé, la nuit a bel et bien existé. Ces instants suspendus à lui faire l'amour, les mots chuchotés, les caresses échangées tout cela était réel.
Il la regarde dormir si paisible. Il avait eu peur que les derniers évènements en date n'aient laissé des traces indélébiles mais son attitude l'avait vite rassuré. Elle était restée identique en tout point. Elle était restée à lui malgré le temps écoulé, malgré l'acharnement de la vie à vouloir la détruire.
Elle s'éveille doucement sous son regard et vient se blottir encore plus près. Imprimant ses formes contre lui.
Veronica : Beaucoup trop tôt pour se lever Monsieur Echolls
Logan : Qui a parlé de quitter ce lit miss Mars ?
Elle sourit dos à lui sentant ses mains la parcourir. Comment a-t-elle pu croire un seul instant qu'elle arriverait à se passer de lui?
Un aéroport... Un groupe hétéroclite de gens attendant de partir.
Un avion au départ de KAMPALA.
Une ambiance empreinte d'une excitation que seule l'angoisse et l'impatience mélangées sont capables de créer.
Un jeune homme au charisme des plus rassurant réglant les derniers problèmes
Une mère de famille gardant près d'elle son petit dernier tout en dévorant de ses yeux inquiets mais fiers oui tellement fiers son aîné.
A côté d'elle une jeune fille blonde, le bras de son père autour de ses épaules regardant deux des hommes de sa vie s'affairer pour ce départ. Le cœur serré à la simple idée que dans quelques heures elle sera séparée d'eux pendant deux mois.
Assise sur une valise qui ne lui appartient pas et qui va aussi lui enlever sa meilleure amie dans une heure, une brune aux cheveux parsemés de quelques mèches pétroles se demandant à quoi va ressembler ces deux mois sans eux...
En face d'elle un blond au teint halé par le sel et le soleil qui quelques semaines auparavant n'aurait jamais pensé être là. Et encore moins se creuser la tête pour essayer de trouver la meilleure façon de rendre le sourire à sa voisine !
Le destin à parfois une façon bien à lui de réunir les gens...
Tout son univers qu'il laisse là pour partir à l'autre bout du monde
Une voix dans le micro annonçant l'embarquement.
Dernières effusions, dernières embrassades. Premières larmes perlant au coin des paupières.
C'est vers elle qu'il se dirige en premier. Les liens du sang.
Il lui chuchote quelques mots à l'oreille. Si, aujourd'hui il est ce qu'il est c'est grâce à elle avant tout. Complicité intime mère fils.
Elle rougit. Il l'aime.
Il garde ses doigts entrelacés dans les siens et serre son petit frère dans les bras
Wallace : Pas de bêtise terreur! Tu es l'homme de la maison jusqu'à mon retour...
Il regarde Keith:
Wallace: Monsieur Mars je vous confie ma mère... Empêchez-là de sauter dans un avion à chaque fois que je ne donne pas de nouvelles pendant plus d'une journée.
Il se rapproche de Mac. La rapproche de lui. Etrange comme il devient tactile.
Wallace : Je compte sur toi pour leur remettre un peu de plomb dans la tête si tout dérape ! Tu es responsable de la bonne poursuite de notre enquête.
Il coule un regard vers Dick
Wallace: Même si je ne suis pas certain que tu ne sois pas l'objet de notre prochaine investigation Mademoiselle MacKenzie.
Il tend sa main vers Logan
Wallace : Je sais que ce n'est vraiment que maintenant que l'aventure commence mais sans toi on ne serait même pas ici aujourd'hui. Alors de tout cœur MERCI. On t'appelle dès qu'on atterrit.
Respect mutuel, accolade virile
Ayant gardé ce qu'il juge être le plus dur pour la fin, il se tourne vers sa meilleure amie qui se dégage de l'emprise de son père et vient se blottir contre lui.
Wallace : Ce n'est pas possible d'être aussi guimauve ! Future Agent Mars un peu de tenu s'il vous plaît.
Puis reprenant un ton plus sérieux :
Wallace : Regarde-moi : Tout va bien se passer. Et je te promets de te donner des nouvelles le plus souvent possible. Puis de toute façon n'a-t-on pas le plus compétent des coordinateurs pour assurer nos arrières ?
Elle lui sourit aussi sincèrement que possible... il n'aurait pas pu trouver de meilleur argument...
Veronica : Fais attention à toi d'accord ?
Wallace : Juré !
S'éloigner en les regardant une dernière fois... puiser toute l'énergie possible dans leurs yeux pour être à même d'affronter ce qui l'attend.
Photographier mentalement tous ces visages qu'il aime, tous ces visages qui l'aiment...
