HypnoFanfics

V_Project

Série : Veronica Mars
Création : 08.01.2009 à 21h41
Auteur : Maialen 
Statut : Terminée

« Ceci est une fiction individuelle située après la saison 3 (après un petit laps de temps) » Maialen 

COMMENTER CETTE FANFIC

Cette fanfic compte déjà 128 paragraphes

Afficher la fanfic

"Vénus"
De temps en temps, elle sortait un document ou deux qu'elle rangeait dans un coin pour les lire plus tard. Elle fit ainsi une centaine de recherches sur les serveurs du gouvernement et ceux de l'INRI qu'elle avait pu trouver.

"7105837"
Elle stoppa un moment, le temps de lire les quelques documents qu'elle avait trouvé. Certains se recoupaient et parlaient d'un projet de grande envergure mais sans donner de détails. Il y était juste mentionné les préparatifs de ce projet nommé par un numéro : 7105837 . Mac eut des frissons en les lisant.

Elle continua à chercher d'autres documents avec l'identifiant qu'elle avait trouvé mais tout ce qu'elle trouvait était censuré.

"Project"
Ce mot était répété tellement de fois qu'elle ne s'était pas rendue compte qu'elle ne l'avait même pas tapé. Elle tenta l'association "Project 7105837" et obtint un nouveau document qui ne lui apprit rien de plus.

Elle repoussa son ordinateur et alla remplir sa bouteille d'eau dans la salle de bain tout en réfléchissant au moyen de trouver le contenu de ce projet. Elle se passa de l'eau sur le visage et eut une idée. Une idée si simple qu'elle se maudit de ne pas y avoir pensé.

Elle commença à taper :

"Project V" ...

Mais elle fut interrompue par l'entrée fracassant de Vénus et au lieu de changer de fenêtre pour cacher ce qu'elle faisait, elle lança la recherche mais ne s'en aperçut pas, trop occupée à vérifier que Vénus n'ait rien vu.

Vénus : Je ne fais que passer. J'ai oublié mon ordi et je dois faire des recherches pour Josh, il s'est encore mis dans le pétrin !

Mac : Ok...

Vénus : Je te dérange ?

Mac : Non j'étais concentrée, tu m'as surprise, c'est tout...

Vénus : D'accord. Allez, je file. A plus !

Mac : Ouais, à plus...

Une fois la porte fermée, Mac se concentra à nouveau sur son écran et eut la surprise de voir que la recherche avait porté ses fruits. En regardant les paramètres de recherche, elle réalisa la bourde qu'elle faisait depuis le début. Elle avait paramétré le tout pour que des résultats soient rendus si elle tapait les expressions exactes et non approximatives, ce qui n'était pas vraiment pratique dans son cas vu qu'elle devait tâtonner pour avancer.

A présent, des dizaines de documents se trouvaient sous ses yeux. Elle en parcourut quelques-uns rapidement pour constater qu'elle avait trouvé exactement ce qu'elle voulait. Le "V_Project" se trouvait sous ses yeux, entier, et ne demandait qu'à être découvert. Elle lança alors l'impression des rapports et commença à les lire au fur et à mesure que l'imprimante crachait les feuilles.


Maialen  (07.04.2009 à 14:57)

La clé tourna dans la serrure et elle ouvrit la porte.

 

 

Maison, esprit ?

 

 

Elle avança droit devant elle sans voir le monde qui l'entourait.

 

 

Laisser les angoisses danser dans son esprit.
Leur faire de la place pour qu'elles s'installent.
Sacrifier un moment à la douleur.

 

 

Arrivée dans sa chambre, elle jeta un coup d'oeil sur les volets toujours fermés.

 

 

Se sentir coupable.
D'avoir flairé la situation.
De ne pas avoir protesté.
De savoir qu'elle est responsable.
Avoir cru au double sens des mots.


Se sentir coupable d'avoir tout fait pour que ça arrive.

 

 

Ses yeux parcoururent son mur de souvenirs. Des bouts d'enquêtes, des photos du passé, sa vie.

 

 

S'être armé du silence sans savoir s'en servir.
Avoir vu l'arme se retourner contre soi sans réagir.
Panser elle-même les blessures qu'elle s'est infligée.

 

 

Elle s'attarda sur la photo des quatre fantastiques.

 

 

Lilly...
Se rendre à l'évidence. Accepter la douleur.
Résoudre l'équation toute seule.
Garder un pied dans la réalité et oublier les apparitions.

Rester cohérente.

 

 

Elle s'assit sur son lit tout en se blottissant dans le coin du mur.

 

 

Se cacher
S'enrouler dans sa couette, en saisir les coins et ramener le duvet au plus près de son corps.
Des plumes en rempart face au monde extérieur et ses fantômes.

Se recroqueviller, pour se faire la plus petite possible.
Les genoux contre sa poitrine, le front posé dessus.


Rester vigilante malgré l'envie de tout lâcher.
Ne pas fermer les yeux alors qu'elle ne voit que du noir.

Ne pas pouvoir les fermer.

 

 

Son corps se mit à trembler progressivement, de plus en plus fort.

 

 

Sentir sa douleur mentale s'étendre dans son corps, ses muscles se contracter, sa mâchoire se crisper.
Serrer les dents le plus fort possible sans le vouloir.
Réaction du corps aux maux de l'âme, il veut la sortir de son malaise, elle résiste.

 

 

Elle se laissa tomber sur le côté, ses yeux fixant les rayons du soleil qui filtraient à travers les volets.

 

 

Envie de ne plus avoir conscience de la réalité.
Envie de perdre conscience.


Oublier...
Ce qu'elle a entendu.
Ce qu'elle a compris.
Ce qu'on lui a expliqué ?

 

 

Soudainement, elle se souvint du contenu du rapport.

 

 

Effacer sa vie, il n'y a qu'un pas à faire.
Un pas pour une nouvelle chance.


Ignorer les conséquences.

Être égoïste juste une dernière fois.


Se protéger de ce qu'elle est en réalité.

 

 

Une larme coula sur sa joue, d'autres suivirent.
Elle resta stoïque, décidée à laisser le destin jouer avec sa vie.

 

Choisir sa voie...


Continuer sur le même chemin acquis, récurrent, morne.
Et repasser sans cesse sur les mêmes empreintes ?


Ou prendre l'itinéraire bis, imprévisible, nouveau, attirant.
Et effacer ses traces de pas ?

 


Maialen  (07.04.2009 à 23:03)

"Ici Veronica Mars, laissez-moi un message..."

Mac raccrocha avant la fin du message.

Mac : "En cas d'urgence" Je sais mais c'est urgent là ! Pourquoi tu réponds pas Veronica...

Après avoir lu une bonne partie des documents qu'elle avait imprimés, elle avait pris la décision de prévenir Veronica. Les informations qu'elle avait récoltées jonchaient son lit et la masse de papier n'était rien face au contenu des rapports. Elle était passée par plusieurs sentiments en les lisant. A la fois horrifiée, dégoûtée, peinée, elle avait compris certains évènements passés et tout semblait s'encastrer comme les pièces d'un puzzle.
Elle avait besoin d'une autre vision des choses, de quelqu'un avec qui parler de ces trouvailles pour combler les quelques trous qu'il restait. Veronica était la seule personne à qui elle pouvait parler de ça pour l'instant mais elle restait injoignable.

Au bout d'un moment, Mac se décida à laisser un message.

Mac : Veronica, c'est Mac. Il faut absolument que tu me rappelles dès que tu as ce message. J'ai continué à chercher et j'ai trouvé... Beaucoup de choses... C'est énorme, il faut absolument que je t'explique tout ce que j'ai vu. Tu croyais que les trois 9 étaient des pourris, je crois que tu étais bien loin du compte !


Maialen  (08.04.2009 à 12:23)

Épisode 17 : Dreams are our reality



Je suis arrivée à l'institut le 7 juin 1993.

A l'époque, j'habitais à Hollywood, en Floride, rien à voir avec la cité des acteurs.
Ma mère était chef de produit dans une agence de publicité et mon père était architecte. Avec ma sœur et mon frère, nous vivions dans une petite maison près de l'océan. Une existence paisible rythmée par les horaires surchargées de nos parents et leurs rêves de gloire. Ils étaient tellement absents que la première personne que j'ai appelé "maman" était ma nounou.

Mais nous étions heureux, et ça, c'était le principal !

Un jour, alors que j'étais sur le chemin de l'école avec mon père, celui-ci m'annonça une nouvelle qui allait changer radicalement ma vie.

- Ma chérie, tu es une grande fille maintenant, avec maman, nous avons décidé de te changer d'école.

Je l'ai regardé avec un grand sourire et lui ai répondu
:

- Je sais.

J'ai continué à gambader innocemment pensant aller dans mon école habituelle. J'avais même fait un dessin pour ma maîtresse, un dessin de ma famille, mais elle ne l'a jamais vu.

En réalité, j'étais bien loin de savoir la vérité.
Alors que je pensais à mon passage au cycle supérieur, "chez les grands", lui parlait d'un changement beaucoup plus radical.

Ce jour là, arrivés devant les grilles et avant de me dire au revoir, mon père m'expliqua que j'allais partir avec la dame qui venait de nous rejoindre et que je ne rentrerais pas à la maison après l'école.

J'avais déjà vu cette dame plusieurs fois. Elle était venue à la maison parler avec mes parents, elle avait joué avec nous aussi. Elle paraissait très gentille mais du haut de mes cinq ans, je sentais que ma mère ne l'appréciait pas beaucoup. J'étais très proche de ma mère alors si ma mère ne l'aimait pas, j'avais décidé de faire pareil. Je faisais semblant devant elle, comme le faisait ma mère et dès qu'elle partait je la dessinais telle une sorcière. Ma manière à moi d'être méchante avec les gens à 5 ans...

Quand j'ai comprit que c'était avec elle que je devais partir, j'ai commencé ma plus grosse et ma plus longue crise de larme. Je ne voulais pas partir avec elle. Il avait beau me dire que ça serait amusant, que je jouerais plus que dans mon ancienne école et que je n'aurais pas de devoirs à faire, je m'en fichais. Je voulais aller dans mon école, comme chaque jour. Je n'ai même pas pu dire au revoir à Melinda et Allyson, mes deux meilleures copines.

Mon père est resté là, sur ce trottoir, pendant que la dame m'emmenait avec elle dans sa voiture, il me souriait. Je ne sais pas bien s'il était content ou s'il voulait me rassurer... Et je n'aurais jamais l'occasion de lui demander.

Nous avons roulé longtemps et je n'ai pas cessé de pleurer. La dame a toujours été très gentille, elle n'a pas crié pour que j'arrête mon caprice, au contraire, elle me parlait calmement. Elle m'a raconté comment était l'endroit où j'allais, qui étaient les personnes que j'allais rencontrer, ce que j'allais faire, ... Elle a même réussi à m'extirper quelques mots entre deux sanglots. Mais ses réponses faisaient redoubler mes pleurs. J'ai ainsi appris que je serais la seule élève dans un premier temps. C'était une école d'un nouveau genre et je serais la première à l'expérimenter. Après ces révélations, je n'ai plus dit un mot.

 


Maialen  (08.04.2009 à 23:50)

Ce que je vais vous raconter à partir de maintenant n'est plus extrait de mes propres souvenirs, on me l'a relaté car mes souvenirs sont chaotiques, vous comprendrez au fur et à mesure ce qu'il en retourne.

Mais tout est expliqué dans des rapports, des lettres, des conversations enregistrées que je vous montrerais au fur et à mesure.
14 années de ma vie sont consignées aussi précisément que tous les éléments d'une enquête pour meurtre. Est-ce si différent au final ?


Maialen  (09.04.2009 à 10:24)

Mon arrivée au centre a été douloureuse, pour moi, mais aussi pour eux. J'ai quelques peu perturbé leurs plans. Je suis entrée dans une phase de mutisme qui a duré deux mois.
Pendant cette période, j'ai refusé de parler à qui que ce soit. Ils ont envoyé plusieurs personnes pour tenter de me faire parler mais aucun de ces "accompagnateurs", comme ils les appelaient, n'a réussit sa mission. Mission qui consistait à me faire avoir une confiance aveugle en un des "accompagnateurs".

C'est pour cela qu'ils m'ont choisie, une petite fille est très influençable. Ce qu'ils ont négligé, c'est qu'une petite fille est aussi très attachée à sa famille et très capricieuse.

Au départ, je refusais même de me nourrir. Mon dossier médical n'était pas beau à voir à cette époque. Un jour, après que je me sois évanouie, ils ont été obligés de me nourrir par perfusion. Ils en ont profité pour m'attacher sur un lit afin de m'empêcher de retirer la perfusion et de faire des bêtises. Malgré cela, j'ai continué à ne pas vouloir communiquer avec eux.

Un jour, ils ont envoyé un nouvel "accompagnateur", le 14ème d'après le compte rendu, pour me montrer une vidéo de ma famille.


- Tu vois, ta famille ne se soucie pas de toi, ils savent que tu es entre de bonnes mains. Il faut que tu nous fasses confiance maintenant.

J'ai revu la vidéo, sur l'écran, on les voyait tous les quatre faire la fête. Ils avaient l'air de s'amuser, mon frère courrait dans tous les sens, ma sœur jouait à la princesse et mes parents riaient aux éclats. Cependant, j'ai tout de suite remarqué les yeux rouges de ma mère et la tristesse qui voilait son visage.


- Vous mentez ! Ma maman est triste ! Elle a les yeux tout rouges !

- Ils ont fait la fête toute la nuit, elle est simplement fatiguée. C'était le 4 juillet tu sais...

Le 4 juillet, jour de la fête nationale... Mais aussi date de mon anniversaire, j'ai eu 5 ans. Savoir qu'ils avaient fait la fête ce jour-là sans même une pensée pour moi, sans même m'appeler, a affaibli le rempart que j'avais construit pour me protéger des "accompagnateurs".

Ce jour-là, Mickael Winchild a percé une ouverture.

Il l'a remarqué et est revenu me voir tous les jours après ça. Peu à peu, j'ai baissé ma garde. J'ai recommencé à m'alimenter normalement au bout d'une quinzaine de jours.
A la fin du mois, l'étape une était terminée avec un mois de retard mais ils avaient obtenu ce qu'il voulait : ma confiance en Mickael.


Maialen  (09.04.2009 à 15:07)

Aujourd'hui, je sais comment ça s'est passé du côté de ma famille. La séparation fut bien différente que tout ce que j'aurais pu m'imaginer.

C'est mon père qui a organisé tout cela. Un de ses amis d'enfance haut placé lui avait parlé d'un projet en lui expliquant que lui-même ne pouvait pas y contribuer à cause de sa femme. Connaissant la dite femme, mon père comprit la situation mais ne vit pas tout de suite son intérêt. Et s'il n'y avait pas d'intérêt pour lui, il oubliait très vite les choses.

Peu de temps après, le responsable du projet l'a contacté, aiguillé par cet ami. Et, en tant qu'expert en psychologie, il a vite comprit la personnalité de mon père. Après quelques coups de fil, il a fait une offre que mon père n'a pas pu refuser. Un échange...

Moi contre ses rêves.

La réponse a été immédiate... Il a accepté. Le marché était simple, mon père devait me confier quelques années à l'institut pour ce projet qui était sensé aider des millions de personnes et, en échange, sa carrière et celle de sa femme décolleraient en un temps record.

Que vaut la vie d'une petite fille dans ce cas là ? Quelques milliards aux vues de la carrière qu'ils ont fait...

Mon père a montré pendant cette période toute la capacité d'adaptation dont il était capable. Ma disparition est passée comme une lettre à la poste malgré son pitoyable jeu d'acteur. Il a simplement fait croire à mon décès. Mais attention, pas d'accident ou tout autre raison qui aurait pu laisser croire à un manque d'attention ou une faute de mes parents, non...
Il m'a diagnostiqué la maladie de Leigh avec une évolution lente. Il s'est suffisamment documenté pour répondre aux questions simples de leurs amis et il est allé jusqu'à faire un enterrement fictif. Mon frère et ma sœur avaient été envoyés chez mes grand parents quelques temps et je suis devenue un sujet tabou dans la famille.

Ma mère a beaucoup moins bien supporté mon départ. Elle y était opposée dès le départ et tout le cinéma qui s'est joué en suivant l'a beaucoup affaiblie. Elle a fait plusieurs séjours à l'hôpital pour des pertes de conscience, lavages d'estomac et, plus tard, contusions.

Et puis tout s'est calmé.... en surface.
Je sais de source sûre que c'est à cette époque que mon père a commencé à battre ma mère. Et quand mon frère à commencé à la défendre, il s'est retourné contre lui. Pour oublier ma mère s'est plongée dans l'alcool et les coups se sont chargés d'occulter une petite sœur de la mémoire de mon frère. Ma grande sœur, quand à elle, a échappé à tout ça en se tournant dès le départ vers mon père et n'a jamais rien dit.

Tout ceci avait fait des vagues dans leur entourage, c'est donc logiquement qu'il ont déménagé quelques années après ma disparition.
Nouvelle ville, nouvel entourage, nouvelle vie !

Pour plus de simplicité, ils ont traversé le pays et on rejoint le fameux ami qui avait contribué à mon recrutement pour l'institut.


Maialen  (09.04.2009 à 22:26)

C'est sans savoir que ma famille se déchirait et s'était envolée sur une autre côte que je faisais mon apprentissage.

Cela faisait 5 ans que j'étais installée à l'institut, j'avais appris à connaître tout le monde mais je gardais une confiance limitée en eux. Seul Mickael, avec qui je passais beaucoup de temps, savait tout ce qui me passait par la tête. C'était suffisant pour eux vu qu'il leur faisait un rapport hebdomadaire de mes états d'âme et de mes activités. Il était très prolifique, je ne pensais pas qu'on puisse écrire autant de pages sur une petite fille qui fait de la corde à sauter...

Ils me parlaient régulièrement de ma famille mais je ne la voyais jamais.

D'après eux, Blake et Martin Miller, professeur de dessin et maçon de métier, m'attendaient dans leur maison de Miami. La vie dans cette ville était tellement difficile qu'ils m'avaient mise en sécurité à l'institut où je pouvais bénéficier d'une éducation de premier choix, loin des tourments de la ville. Il était décidé que je retournerais chez eux pour le lycée.

Les années avaient effacé les visages. A force d'entendre parler de cette famille, j'ai demandé à avoir au moins une photo d'eux, pour les reconnaitre quand je rentrerais. C'était devenu mon unique objectif, rentrer chez moi. Je n'étais pas maltraitée mais j'avais besoin de mes parents. Après maintes négociations avec Mickael, j'ai réussi à avoir quelques informations sur ma famille. Je savais où ils étaient, ce qu'ils faisaient et j'avais des photos de temps en temps. Par contre, aucun contact direct ou indirect, pas de visite, pas de lettre, ...

Ce dont j'étais loin de me douter, c'est que chaque action que je faisais, chaque raisonnement, étaient voulus par mes "professeurs". Ils avaient réussi à me faire apprécier cette famille fictive, à me faire croire que c'était la mienne et qu'ils me manquaient. Et ce, sans médicament, sans torture physique ou morale, juste à force de parole. Qui se souvient exactement de sa vie lorsqu'il avait 5 ans ? Ils ont juste accéléré le processus d'oubli en m'inondant avec cette pseudo vie. Ils ont même réussi à me faire croire que mon prénom était Kaitleen.

Vous m'auriez demandé qui j'étais à cette époque, je vous aurais répondu sans hésitation :

- Kaitleen Miller, je vais à l'école à Fort Myers mais je viens de Miami.

C'est ce que j'ai dis à l'hôtesse de l'air le jour où j'ai eu le droit d'aller à l'anniversaire de mon cousin. Une permission exceptionnelle car j'avais été sage et j'avais bien travaillé. Du moins, c'est ce qu'il m'ont laissé entendre.

- Et tu as quel âge Kaitleen Miller ?
- 11 ans et demi !
- Tu es une grande fille, je crois que les pilotes voudront bien te montrer comment marche l'avion. Viens, on va aller les voir !


Je n'avais jamais pris l'avion, et pour cause, je n'avais pas quitté la Floride depuis ma naissance et l'institut depuis plus de 6 ans. J'avais peur, je partais loin, seule, voir des gens que je ne connaissais pas. J'ai passé tout le trajet le front collé au hublot à regarder les paysages : l'océan atlantique, le Mexique, les montagnes, le désert, ... 8h de vol et une escale plus tard, j'ai changé de moyen de transport : une limousine. C'était la plus grande voiture que j'ai vu. Mon oncle et ma tante n'avaient pas pu venir me chercher alors ils avaient envoyé leur chauffeur. J'ai passé les deux dernières heures de trajet dans le silence total, me demandant à quoi pouvait bien ressembler cette famille que je n'avais jamais vue.

Mickael m'avait offert un journal intime pour le voyage. Il m'avait dit de noter tout ce que je voyais et tout ce que je ressentais pour être sûre de ne rien oublier quand je lui raconterais ces quelques jours en Californie. En réalité, ce séjour était un test. Ils voulaient voir si je pouvais m'en sortir seule et si, avec quelques stimulis, ma vraie vie n'allait pas me revenir en mémoire.


Maialen  (10.04.2009 à 12:58)

Test de stimulation des souvenirs réussi à 50% d'après le rapport.

50% réussi car je n'ai pas eu conscience que ma vie était fabriquée de toute pièce.
J'ai profité de ces quelques jours avec mon cousin, ma cousine et trois amis à eux. Nous étions du même age et avons bien rigolé. Il y avait aussi les parents de ces amis, deux couples.

50% raté car j'ai eu des cauchemars quand j'étais là bas. J'ai rêvé qu'on me séparait de ma famille. J'ai mis ça sur le fait que mes "parents" soient à l'autre bout des États-Unis . De plus, certains des adultes avaient des têtes qui me faisaient peur. Du haut de mes 11 ans, n'importe quoi aurait pu me perturber. Mais ça a visiblement alerté mes "professeurs".

Lorsque, je suis rentrée Mickael a prit d'assaut mon journal intime pour le détailler et quand il a vu le peu de détail sur mes cauchemars, il m'a posé plein de questions. J'ai pu relire tout ça, ce sont exactement les mêmes que ceux que j'ai fais récemment. Mêmes visages, mêmes lieux, même séparation...

On dit que les cauchemars sont les reflets imagés de nos peurs ou de nos traumatismes. A l'époque, je ne le savais pas, et je ne suis pas sûre que j'en aurais tenu compte le cas échéant, mais si j'avais pris au sérieux ces cauchemars, ça aurait pu ruiner leur travail.

Je m'aperçois aujourd'hui que si je garde précieusement qui je suis en tête, leurs méthodes ne fonctionnent plus car je suis préparée à leur attaques. Tout est une question de confiance en soi et de volonté.

A cet instant, six années de travail étaient en équilibre et ça a alerté toute la hiérarchie. Il était hors de question de changer les plans ou de me remplacer, il fallait finir le travail et ne surtout pas perdre les financements. Tout ceci allait de paire car c'était mon vrai père qui finançait ces recherches.

Leur test ayant échoué, ils ont donc rajouté une étape entre le "Formatage" et la "Remise en circuit", ils l'ont appelée "Confirmation".

Il leur a fallut 6 ans de plus car ils ont tout recommencé depuis le début. Je n'ai progressivement plus vu Mickael mais Josh, un garçon de mon âge. J'ai changé d'"accompagnateur" et mon prénom est passé progressivement de Kaitleen à Mélynn puis Vénus. On a effacé un peu de ma timidité, on m'a bousculé pour que je rende les coups, on m'a finalement forgé une personnalité. Capacité d'analyse, débrouillardise, mordant, ténacité, ...


Mais s'ils ne sont pas satisfaits, les grands patrons ne donnent jamais leur aval, il leur manquait un petit quelque chose pour que leur premier sujet puisse servir leurs projets et ne soit pas juste un "brouillon".


Maialen  (10.04.2009 à 21:41)

De l'autre côté du pays, ma vraie famille n'était pas au top. Ma mère s'était mise à boire peu après mon passage en Californie. Malgré le changement de nom et les années en plus, elle a su qui j'étais mais n'a rien dit. Mon père savait les enjeux de ma visite, c'était un test pour eux aussi car, en quelques mots, ils pouvaient faire s'effondrer le projet. Et si le projet coulait, leur vie suivait.
Alors mon père a prit les choses en main. Il a laissé ma mère devenir alcoolique songeant que l'alcool lui ferait oublier la réalité et il a redoublé de coup sur mon frère lorsque celui-ci a dit une toute petite phrase innocente :

- Elle me rappelle quelqu'un Kaitleen...

Ça aurait été tellement trop simple de lui dire qu'il avait déjà croisé cette cousine éloignée...

Et puis, les choses ont dégénérées après le meurtre d'une jeune fille, Lilly Kane. Des rivalités sont nées, des personnalités se sont affirmées, des personnes ont payées. Tout était suivi et analysé minutieusement depuis l'institut. Et c'est là qu'ils ont trouvé comment finaliser le projet.

C'est Lilly qui aurait du se trouver à l'institut à ma place. Le fondateur du projet, Grant Brown, était un ami d'enfance de Jake Kane. Chacun a fait une grande carrière dans son domaine, l'informatique pour Jake, la recherche en psychologie pour Grant.

Quand Jake a fait décoller les entreprises Kane à Neptune avec le premier logiciel de streaming video, Grant est arrivé au sommet de la hiérarchie de la recherche et a du quitter Fort Myers pour Washington où il a commencé à imaginer son projet.

C'est tout naturellement qu'il a demandé à son vieil ami que sa fille participe à ce qu'il appelait à l'époque une "étude". Mais malgré le fait qu'il ai présenté le projet de la manière la plus attirante possible, Céleste a toujours refusé. Cette fille qu'elle avait donnée à Jake était beaucoup trop importante pour la laisser filer. Il était hors de question pour elle que Lianne Mars sois la seule génitrice d'une fille pour Jake.

C'est cet égo mal placé et la méprise sur la paternité de Veronica qui ont sauvé Lilly de l'institut, malheureusement elle n'a pas échappé aux griffes de son meurtrier...

C'est ce meurtre qui leur a donné l'idée de mettre un peu de Lilly en moi. Leur méthodes ne sont pas décrites dans les rapports qu'on a trouvé mais tout laisse à penser qu'ils ont utilisé des méthodes dignes des plus grandes sectes, améliorée à leur sauce, pour façonner un peu de ma personnalité.

Lilly : insouciante, déjanté, provocatrice, pleine de vie, ...

Vénus : un zest d'insouciance, un zest de provocation, ...

Peut être est-ce ça que Logan a apprécié chez moi au premier abord. Ça mélangé à un soupçon d'innocence et de timidité... Et à votre avis où l'ont-ils trouvé ?


Maialen  (11.04.2009 à 13:13)

Activité récente
Dernières audiences
Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E171
Mardi 14 mai à 20:45
3.07m / 15.1% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E185
Mardi 14 mai à 19:15
2.66m / 16.4% (Part)

Logo de la chaîne TF1

La recrue, S01E04
Lundi 13 mai à 22:00
2.96m / 18.9% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Death In Paradise, S13E07
Lundi 13 mai à 21:10
3.53m / 17.7% (Part)

Logo de la chaîne TF1

La recrue, S01E03
Lundi 13 mai à 21:10
3.70m / 18.6% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E170
Lundi 13 mai à 20:45
3.37m / 16.5% (Part)

Logo de la chaîne The CW

All American, S06E07
Lundi 13 mai à 20:00
0.38m / 0.1% (18-49)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E184
Lundi 13 mai à 19:15
2.53m / 16.4% (Part)

Toutes les audiences

Actualités
La mini-série d'espionnage The Veil sera lancée à la fin du mois de mai sur Disney+

La mini-série d'espionnage The Veil sera lancée à la fin du mois de mai sur Disney+
La nouvelle série d'Elisabeth Moss (Mad Men, The Handmaid's Tale), The Veil, sera prochainement...

Une bande-annonce et une date pour la saison 4 de Only Murders In The Building

Une bande-annonce et une date pour la saison 4 de Only Murders In The Building
C'est le 27 août que Hulu lancera la quatrième saison de sa comédie dramatique Only Murders in The...

Mr. and Mrs. Smith reviendra avec une deuxième saison sur Prime Video

Mr. and Mrs. Smith reviendra avec une deuxième saison sur Prime Video
Prime Video accorde à sa série Mr. and Mrs. Smith une deuxième saison. Il s'agit d'un reboot du film...

Audiences US - Bilan du 4 au 10 mai

Audiences US - Bilan du 4 au 10 mai
Baisse générale sur CBS, ses trois dramatiques du dimanche perdent des téléspectateurs. En plus de...

Au programme de ce mercredi

Au programme de ce mercredi
Beaucoup de séries sont à l'horaire de ce mercredi 15 mai. En France, c'est le lancement de Will...

HypnoRooms

sanct08, 10.05.2024 à 19:43

Venez nombreuses et nombreux chez Star Trek - The X-Files et Le Camélon :=)

Profilage, 11.05.2024 à 13:49

Nouveau sondage international sur FBI. Vous êtes les bienvenus

sossodu42, 12.05.2024 à 12:21

Le quartier HPI attend encore 4 votes positifs à sa bannière pour un futur design merci

Locksley, Avant-hier à 19:43

Affichage permis de construire : prochainement, nouveau quartier Fire Country sur la citadelle Plus d'infos à l'Accueil - Morpheus

Locksley, Hier à 19:42

Avalanche de news sur la citadelle en ce moment, merci aux différents rédacteurs ! N'hésitez pas à commenter toutes ces actus. Bonne soirée !

Viens chatter !

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage