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Série : Veronica Mars
Création : 17.04.2009 à 13h49
Auteur : alExiaN
Statut : Terminée
« Ceci est ma première fiction en solo. On retrouve notre miss détective quelques années après la saison 3 au FBI. » alExiaN
Cette fanfic compte déjà 33 paragraphes
Salle 1 :
Logan : Agent traqueur ! Coéquipier ! Tu t'es bien foutu de ma gueule !
Il lui décocha un coup de poing en plein dans la mâchoire. Andy se laissa surprendre. Il cracha un filet de sang.
Andy : Pas mal. Mais je suis sûr que papa cognait plus fort...
Logan : Tu vas souffrir mon pote.
Il s'apprêtait à le charger. Andy s'effaça et lui tordit le bras dans le dos. Réduit à l'impuissance, Logan ne pouvait qu'écouter.
Andy : Je ne plaisante... qu'à moitié...
Logan se défit de la prise et frappa.
Logan : Tu vas payer.
Logan avait le dessus. Andy était couché sur la table et subissait quand la porte s'ouvrit.
Veronica : Lâche-le !
Elle saisit Logan par les épaules, le tirant vers l'arrière pour l'obliger à lâcher.
Veronica : Arrête Logan ! Arrête !
Elle avait des sanglots dans la voix. Dick regardait la scène d'air détaché. Décrocha son téléphone.
Dick : Cindy, descends. Salle 1. Merci.
Raccrocha. Prit une chaise et attendit que les choses se tassent.
Veronica : Logan, s'il te plait...
Rien n'y faisait, elle avait beau crier, implorer. Il ne ralentissait pas la cadence des coups. Elle arrivait à peine à le faire décrocher du visage d'Andy.
Veronica : Je t'en prie...
Logan se stoppa, voulut lui cracher son venin. Voulut. Andy profita de l'instant pour lui assener un coup de tête. Logan bascula contre le mur. Andy se releva. Le visage bien amoché, l'orgueil en miettes mais il était ravi. Elle était là.
Andy : Salut Ronnie (il lui fit un clin d'œil, il grimaça. Il cognait fort le bougre.) Tu t'inquiétais ?
Veronica : Tu dois toujours faire le malin... (elle lui sourit) M'inquiéter ? Pour toi, en plus ? Tu me prends pour qui ?
X : Pour Veronica Mars.
Tous se retournèrent.
Dick (toujours assis, le regard porté sur son meilleur ami au nez en sang) : Cindy, ferme la porte s'il te plait...
Une salle d'interrogatoire au sous-sol du Casa.
Deux femmes. Trois hommes.
Dick n'avait pas quitté sa chaise. Il les regardait avec la bienveillance qu'il leur accordait depuis toutes ces années.
Mac se tenait devant la porte. La poignée lui sciait le dos, mais elle n'osait pas approcher. Elle avait peur qu'elle disparaisse si elle s'avançait. Pourtant, elle crevait d'envie de la gifler.
Logan avait du sang sur sa belle chemise. Blessé dans son orgueil, il tentait de prendre un air détaché, alors qu'il était mouillé jusqu'au cou. Il la regardait à la dérobée.
Elle était toujours aussi belle. Elle était assise, les jambes pendant dans le vide, sur la table. Elle essayait de les voir d'un seul coup d'œil. Veronica se repassait les souvenirs.
À ses côtés, Andy s'appuyait sur le rebord de la table. Il était redevenu l'agent de terrain. Logan le snobait. Il le voyait comme un rival de plus. Après tout, c'était bien lui, Andy, qui partageait sa vie depuis six ans.
Mac : Qu'est-ce que tu fais là ?
Elle essaya de mettre le moins d'émotion possible dans sa voix. Rester neutre, ne pas montrer sa souffrance. Rester digne.
Veronica : Je...(Andy toussota) On a une affaire à régler dans le coin...
Elle ne pouvait s'étendre. Après tout, ils étaient des agents du gouvernement.
Dick : Cette « affaire » (il mimait de grands et gros guillemets) nécessitait un passage dans mon établissement ou c'est de une basse provocation marsienne ?
Il adressa un regard plein de connivence à sa compagne et son meilleur ami. Ils lui sourirent.
Veronica : On ne peut pas dévoiler le dossier.
Mac & Logan : Basse provocation marsienne.
La blonde serrait les poings. C'était tellement plus simple avant. Ils étaient un groupe soudé. Wallace était son ami et frère, Mac son lieutenant et Logan, son armure. Aujourd'hui, elle avait conservé son frère mais avait perdu lieutenant et armure. Elle avait beau avoir voulu racheter ses fautes avec son collier « décompte de péchés ». Mais la rancune était tenace, une bonne action n'efface pas une mauvaise. Surtout quand on lâche ses amis...
Andy : Je ne vous connais pas beaucoup. Vous ne me connaissez pas. Pourtant, je vous demanderai de nous faire confiance. Il n'y a là aucune provocation. Nous sommes en mission et celle-ci ne regarde que nous.
Logan (regardant Mac puis Veronica avec amertume) : Bien dressé le coéquipier...
Andy : Si tu savais comme je peux être affectueux avec ma maîtresse...
Il ne laisserait pas cet ex golden boy piétiner son honneur. Il avait sa dignité lui aussi. Devant le silence de sa collègue, il commençait à douter qu'elle en ait un.
Dick : Je peux savoir si c'était prévu de vous faire pincer cette après-midi ?
Veronica (sans oser regarder personne) : C'était prévu.
Flashback :
Bureau fédéral de Washington, briefing sur la dernière mission.
Directeur Kornell : Votre dernier (il regarda avec insistance Veronica) client sera Eddy Warner.
Les photos et le dossier passent de main en main.
Veronica : Un sacré numéro : compteur de cartes, passeur de jetons... Panoplie complète de l'escroc des casinos...
Andy est assis à l'autre bout du bureau les pieds sur le coin. Il connaît déjà le dossier. Il connaît les moindres détails sur leur client, sur le lieu d'investigation. Il sait que ce sera difficile, que ce sera quitte ou double.
Directeur Kornell : Il est actuellement dans le comté de Las Vegas.
Veronica : Las Vegas ?
Andy se rassoit, les pieds au sol.
Directeur Kornell : Un problème ?
Elle regarde Andy.
Veronica : Non.
Andy : On doit le serrer au Casa. Ça t'évoque rien ?
Fin flashback.
Mac : Tu voulais voir comment on s'en sortait sans toi ?
Cindy venait de se planter face sa meilleure amie.
Veronica : On doit intervenir ici. C'est tout.
Mac : Tant pis si tu nous égratignes encore peu au passage ? On est vacciné hein ?
Veronica : Je ne suis pas la seule responsable.
Dick : Plus tard, les mea culpa. Vous cherchez quoi ?
Veronica : On ne peut pas risquer notre couverture.
Flashback :
Directeur Kornell : Qu'est-ce que vous voulez dire Andy ?
Andy : Mars connaît bien le proprio de casino...
Directeur Kornell : Parfait pour nos affaires...
Il se tourne pour voir Veronica. Elle brille par son silence.
Veronica : Je suis en froid avec ce type. Il ne nous fera pas de cadeau.
Directeur Kornell : Bon. Alors procédure habituelle. Infiltration et interception.
Andy : Identités ?
Directeur Kornell : Maya et Scott King (il leur tendit le dossier de leurs couvertures) Vous êtes un couple de pickpockets. Débrouillez vous pour entrer dans l'équipe de Warner. La prime sera doublée si vous me bouclez ce type en moins d'un mois. Au travail !
Fin flashback
Dick : Vous êtes là depuis quand ?
Andy : Dix-sept jours.
Logan : Précis le garçon...
Dick : Vous hantez la boutique depuis dix-sept jours et on ne vous a pas repérés ?
Veronica : Exact.
Elle souriait nerveusement. Ils avaient voulu les mettre en défaut, leur professionnalisme parlait à leur place. Dick regarda Mac.
Dick : Combien ?
Andy : Pardon ?
Mac : Combien vous nous avez pris ?
Veronica : 102 jetons de 500.
Logan : Warner ne vous accordera pas sa confiance à moins de 55000.
Veronica : Comment tu sais que...
Elle se mordit la joue. Il lui sourit.
Logan : J'ai été à la bonne école...
Andy (ne se formalisant pas sur l'erreur de sa collègue) : Qu'est ce que tu peux nous donner sur Warner ?
Mac & Logan : Qui a dit qu'on collaborait ?
Andy : Ah oui, j'oubliais la rancune tenace des Neptuniens...
Il se leva et alla se caler dans un coin de la pièce. Ce qui allait se passer ne le concernait pas, enfin pas directement.
Flashback :
Andy : Ca ne te fait rien d'aller sur le territoire de celui que tu veux reconquérir ?
Veronica : Occupe toi de ta braguette, Stockes !
Andy : Stockes, même pas Andrew... Madame est fâchée...
Veronica : Ca t'amuse de me voir dans cette merde ? Ça t'amuse de savoir qu'on va peut-être planter une mission à cause de mon passé ? Ça t'amuse de savoir que cette mission va sûrement foutre en l'air tous les espoirs que j'ai de reprendre ma route avec lui ?
Andy : ...
Veronica : Alors ça t'amuse Stockes ??
Andy : Bien sûr que non, tu le sais que je ne veux que ton bien ! Tu le sais que je veux avoir des stats parfaites. Tu sais ce que je pense de la solitude...
Elle se calme et lui sourit. Il va lui manquer cet ahuri après cette mission. Elle va regretter son humour pince sans rire, son goût pour les beignets au sucre dans son café sans sucre, son sourire ultrabright...
Fin flashback.
Andy assistait à la scène en spectateur. Il n'avait pas voix au chapitre. Il ne pouvait qu'attendre. À elle d'arranger les choses. À elle de les faire empirer.
A voff : Si seulement cette mission pouvait s'éterniser...
Veronica : Logan, qu'est-ce que tu peux nous donner sur Warner ?
Le chef sécurité garda le silence.
Dick : Logan...
Logan : Il ne vous fera pas confiance à moins de 55000. Après, tout dépend ce que vous voulez de lui.
Veronica : On doit le coincer pour association de malfaiteurs.
Mac : Association de malfaiteurs ?
Andy : Le bonhomme alimente une économie souterraine avec l'argent qu'il vous soutire. Deux ans que les services sont après lui.
Dick : Vous avez une chance de les coincer ?
Andy : Si on collabore ? Oui.
Dick : Logan, va chercher les 4000 qui leur manque.
Mac : Quoi ?! On ne va pas encore l'aider ? Elle siffle, on aide ? Dick !
Veronica : Mac, c'est ton pays qui a besoin de toi...
Mac : Toi, ta gueule ! J'ai joué ma carrière, ma vie avec le Castle. Toi, tu as eu la protection de l'état. Et moi ?
Elle sortit sans un regard pour son ancienne meilleure amie. Veronica souffrait. Mac avait mis le doigt là où ça fait mal. Mais qui pouvait elle ? Le FBI avait décidé pour elle. Le FBI avait décidé de ne protéger qu'elle. Tous quittaient la pièce, la laissant seule avec sa conscience si professionnelle...
Veronica : Logan...
L'homme s'arrêta aux pas de la porte.
Veronica : J'aimerais qu'on se voit ce soir...J'ai...J'ai besoin de te parler...
Logan était sonné. Andy dépité, il préféra s'en aller. Ils redoutaient tous deux cet instant.
Logan : ...D'accord, ce soir dans ma suite.
Chapitre 4 :
Contact : nm. Action de toucher physiquement.
Motel Santa Barbara.
Un grand lit, des draps en satin, le best of de Marvin Gaye en fond. Andy se voulait d'humeur dragueuse. Simplement vêtu d'un jean, il sirotait son whisky en l'imaginant dans la salle de bains s'apprêtant pour un autre.
Andy : Vous dinez où ?
Veronica : Dans sa suite.
Elle sortit de la salle de bains. Elle portait un pantalon à pinces noir, un chemisier framboise écrasée. Ses cheveux tombaient gracieusement sur sa nuque autour de laquelle elle arborait ses liens de cuir et leur unique perle.
Andy : Bientôt la fin...Tu me manqueras Mars...
Il était un peu trop joyeux pour lui mentir, pas assez ivre pour tout lui dire.
Veronica : Je rentre pas trop tard. Bonne soirée.
La porte claqua.
Andy : Mauvaise soirée, ma belle !
Flashback :
Dans le bureau de Dick.
Mac (hurlant) : Ne me dit pas que tu comptes lui redonner une chance !
Elle tourne comme un lion en cage. Dick les regarde impassible. Pour lui, rien de tout ça changera sa vie. Mais son passage va irrémédiablement changer les leurs.
Logan : J'ai une chance de la reprendre ! Je ne la laisserai pas filer ! Ça ne te regarde pas !
Mac : Je t'ai maintenu, on t'a maintenu hors de l'eau pendant des années et tu vas replonger aussi facilement !
Logan : Je replonge si je veux ! Je ne veux pas commettre d'erreurs cette fois !
Mac : Fais ce que tu veux mais n'oublie pas ce qu'elle m'a fait ! N'oublie pas qu'elle m'a laissée en pâture aux Kane ! Je ne m'en serais jamais tiré sans Dick !
Logan : Je n'oublie rien, mais je peux essayer de pardonner...
Mac quitte la pièce. Logan dévisage son ami.
Dick : Elle a raison. Quoi que tu fasses, méfie-toi...
Fin flashback.
Suite du Casa.
La table était dressée. Il était fébrile. Et si, elle ne l'aimait plus. Et si... Remit la bouteille au frais. Défit sa cravate. Alluma les bougies. Sur le moniteur de contrôle de l'étage, il la regardait arriver. Toujours aussi belle à observer à son insu.
Ascenseur du Casa.
Veronica pensait être seule. Elle sourit poliment au vieillard qui était dans la cabine.
Vieillard : Quel étage, miss ?
Veronica : Le dernier, merci...
L'ascension commença sur les notes de Sting. Veronica fredonnait le refrain. Tellement dans sa bulle, elle ne vit pas le vieillard se redresser. La suite se passa si rapidement.
Vieillard : On va s'arrêter là, Maya !
Le vieil homme avait coupé l'alimentation de la cabine, tiré une arme de son pardessus et la tenait en joug.
Vieillard : Ou devrais-je dire Veronica ?
Veronica : Pardon ?
Il la saisit par la nuque et lui murmura à l'oreille.
Vieillard : On ne berne pas facilement Ed Warner...
Suite de Casa :
Logan venait d'assister à la prise d'otage. La colère lui battait les tempes. Il n'allait pas laisser passer ça. Il se saisit de son téléphone.
Logan : Stockes ? Veronica est retenue en otage dans notre ascenseur... Je ne sais pas entre quels étages... Ramenez vous ici !
Warner : Souris, on nous regarde...
Veronica grimaça de douleur, regretta de ne pas avoir pensé à prendre son arme.
Dans la salle de contrôle vidéo
Réunion au sommet. Dick, Mac, Logan rejoints par Andy conversaient sur la conduite à tenir.
Mac : Il a coupé le jus. On a plus de vidéo. Je peux essayer de filmer avec une fibre optique si quelqu'un va la poser.
Logan : J'y vais.
Il avait déjà quitté sa tenue de séducteur. Il redevenait son preux chevalier.
Dick : Pas de geste inconsidéré. (il le retint par le bras) Stockes, quelle stratégie vous tenez quand l'un d'entre vous est en danger ?
Andy se massant la nuque : Je ne suis jamais à moins de dix mètres d'elle en intervention. Les paramètres sont nouveaux là. Il me faut le temps d'analyser la situation avant...
Logan : Tu vois bien qu'il sait pas quoi faire ! Laisse-moi mettre cette putain de fibre !
Andy : On n'a pas besoin de la voir. Veronica se sentira mieux si on ne la voit pas bosser. Une prise d'otage, elle sait gérer.
Logan : Si on se bouge pas, il va la buter !
Andy : Si on bouge, il la tue ! Laisse-moi faire ! Tu n'as rien à perdre là. Elle, si ! Alors range ton destrier cow-boy et laisse moi faire mon job ! (s'installant devant son ordinateur)
L'ambiance était électrique. L'un voyait une chance de briller aux yeux de son amour perdu, l'autre se voyait perdre son amie. Pourtant, ils allaient devoir se supporter pour être efficaces. Andy était rompu aux interventions même les plus musclées, Veronica aussi. Mais là, elle était dans un lieu clos, sans défense et avec le chef d'un réseau souterrain. Pas le droit à l'erreur.
A voff : Je vais te sortir de là, ma belle.
Il faisait claquer les touches de son clavier. Plan du casino. Architecture de la cage d'ascenseur. Dossier de Warner.
A voff : Tu l'enlèveras cette perle... On l'enlèvera.
Mac (debout dans son dos) : Comment tu as accès à nos données ?
La hackeuse n'avait pas détecté la moindre intrusion. Elle ne put s'empêcher d'être admirative. Veronica savait toujours aussi bien s'entourer.
Andy : Plus tard, les accusations... Je dois la sortir de là. (il regarda Logan, Dick, Mac) On va la sortir de là. (quelques touches claquèrent) Warner n'est pas idiot, il se doute bien que je vais essayer d'entrer en contact avec elle.
Cabine
Veronica : Si tu sais qui je suis. Tu sais pourquoi je suis là...
Warner se tenait appuyé contre la console de commandes.
Warner : Le président rêve de mettre fin à mes agissements, c'est ça ??
Veronica (se redressant un peu) : Possible.
Elle mit le plus de sous-entendus dans son regard.
Warner : Ne t'avise pas de me doubler, Veronica... Ici, tout se paye... Tu n'aimerais pas qu'on fasse du mal à ton cher papa ?
Elle serra les poings.
Warner : Le gouvernement me fait un affront en m'envoyant une gamine aussi prévisible pour m'arrêter...
Salle de contrôle
Ils avaient tout imaginé. Tout. Lancer l'assaut du SWAT revenait à la condamner. Poser une fibre optique ne la mettrait qu'en danger. Pas d'assistance possible.
Logan : On va pas la laisser à sa merci ! On va...
Mac : Quoi ! On va faire quoi ! Je t'avais bien dit de te méfier d'elle ! Elle attire la poisse !
Andy la regarda un peu amer. Et dire que c'était eux qu'elle voulait retrouver... Ok, le FBI n'avait pas fait de détails avec l'affaire du Castle. Il avait fait fit des dégâts collatéraux, mais la rancœur ne fait pas avancer. Veronica essayait de se racheter et eux ? Bandes d'ingrats...
Andy : On se calme ! Ok, vous lui en voulez de vous avoir laissé sur le carreau ! Ok, elle t'a laissée dans la merde, Mac, avec le Castle. Ok, tu la hais ! Ok, Logan, tu avais rendez vous avec elle. Mais si on fait rien pour la sortir de là, vous aurez rien à détester, rien à haïr, rien à espérer !
Rien à aimer mais ça il le garda pour lui.
Dick (pour désamorcer la tension) : La cabine est arrêtée entre deux étages. On ne peut pas l'atteindre. Elle est seule...
Le regarder oublier, lui, leurs différents pour s'unir pour elle. Il ne pouvait pas renoncer. Il devait tenter le tout pour le tout. Il y avait bien un truc à tenter...
Andy : Elle est comment votre cabine d'ascenseur ?
Cabine
Elle était percée à jour. Elle n'avait pas de soutien. Elle ne pouvait que dévoiler son jeu.
Veronica : C'est sûr que t'arrêter aurait fait bien sur mon cv. Je me contenterai de ton nom dans mon épitaphe...
Warner : Oh ! Elle baisse déjà les bras... La pauvre petite chose...
Veronica : Pauvre petite chose... (cracha-t-elle avec dégout) Je...
Une sonnerie retentit. Un portable. Elle n'était peut-être pas si seule.
Warner : Décroche.
Veronica : Mars...
Warner : Mets le haut-parleur ! ... Bonsoir, Monsieur Stockes...
Veronica : Je vais bien.
Warner : On s'amuse comme des petits fous avec Mademoiselle Mars...
Andy : Qu'est-ce que vous voulez Warner ?
Veronica : Ne lui cède pas !
Warner gifla sa prisonnière. La tension monta dans l'ascenseur et le bureau.
Warner : Laissez tomber votre traque...
Veronica : N'abandonne pas Andy !
Ed bouscula Veronica contre la cloison de la cabine. Il ôta la sécurité de son arme.
Warner : Abandonne Andy. Abandonne où je lui fais un joli piercing dans la tête...
Dans le bureau, l'inquiétude était à son paroxysme. Veronica, seule face à son destin, commençait à revoir sa vie défiler.
Les 4 fantastiques. Le viol. Sa rencontre avec Wallace.
Le Camelot, leur premier baiser. L'alterna-prom. Ses suspicions. Leurs trahisons. Madison, les micros.
Le mystère du serial violeur résolu. L'appel du FBI..
Le Castle éventé. L'insistance du FBI.
L'abandon de Mac. Son entrée au bureau. Le goût de la trahison.
Andy. Premiers sourires.
Les premières traques. Les perles. L'absence des caresses.
Leur connivence. Ses sous-entendus. Sa présence.
Le manque de tendresse. Sa solidité.
La quête de pardon au près de Logan.
Tout cela était si absurde face à la situation actuelle.
Si vain quand on a une arme prête à vous offrir un piercing...
Andy : Ok. Ok. Passe là moi et on te laisse partir.
Ed lança le mobile à sa captive tout en la tenant en joug.
Warner : Fais pas de bêtise...
Veronica : Sors-moi de là...
Sa voix était suppliante. Elle avait beau essayé de juguler sa peur, elle était tétanisée. Après sa vie, elle se prenait à penser à Logan qui devait l'attendre dans la suite. Futilité quand tu nous tiens. Qu'auraient ils fait ? Qu'auraient ils dit ? Qu'avaient ils à partager tant d'années après ? Des souvenirs ? Un avenir ? La peur lui entravait sa volonté mais elle avait le mérite de la faire réfléchir. Veronica se reconnecta à la situation en entendant les derniers mots de son coéquipier.
Andy : On laisse tomber. On laisse TOUT tomber. Accroche-toi. C'est bientôt fini... Ça ira ?
Veronica : Ça ira.
Warner reprit le téléphone.
Warner : Communication coupée. Je veux toutes vos preuves dans une voiture devant le casino. Ne me doublez pas ou...
Dans la salle de contrôle.
Andy : On fait comme on a dit.
Logan : C'est du délire ! Jamais, il ne...
Andy : On n'a pas le choix ! Mac, quand tu veux.
Dans la cabine
Veronica se releva timidement s'aidant de la rampe.
Veronica : Satisfait ?
Warner : Je savais qu'on allait s'entendre. Votre collègue est raisonnable.
Les néons de la console recommencèrent à ronronner. Le courant revenait.
Veronica : Vous savez, Ed, Andy change souvent d'avis. Avec lui, c'est un peu les montages russseeeees !
Elle eut à peine le temps de terminer sa phrase que la cabine dégringolait de plusieurs étages. Veronica se retenait du mieux qu'elle le pouvait à la rampe. Warner surpris par la manœuvre avait flotté un instant avant de s'écraser au sol. La violence de l'impact avait fait céder quelques cotes. La chance tournait. De sa main libre, Veronica réussit à rattraper l'arme. Si l'afficheur était fiable. L'arrêt était imminent. Trois étages.
Dans la salle de contrôle.
Andy : Commence à tendre le câble, maintenant !
Logan se rongeait les ongles d'inquiétude. Dick tentait de conserver son air de président détaché mais avec un Wallace survolté en ligne. C'était mission impossible.
Mac : La cabine est stoppée au troisième... La vidéo revient... Un homme au sol et...
Logan : Elle est debout ! Stockes...
Logan cherchait l'agent derrière lui. Personne. Andy filait boucler la dernière affaire de Veronica Mars.
Dans la cabine
Elle avait l'arme. La cabine était stable. Il était blessé au sol. Le tenant en joug, elle lui énuméra les chefs d'inculpation.
Veronica : Ed Warner, je vous arrête pour...
Ed se releva sur un genou, sa chemise était maculée de sang par endroits.
Veronica : A terre !
Elle passa son index dans le pontet.
Warner : Allez c'est terminé Veronica. Tu le sais aussi bien que moi. Je vais prendre le dessus et tu vas y rester...
Veronica : A terre!
Warner : Veronica...
Ed s'approcha d'elle. Près. Trop près. Le coup partit. Le sang gicla. La chair de l'épaule se déchira. Ed tomba à ses pieds.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur l'équipe du SWAT. Veronica les laissa embarquer Warner. Puis, elle porta son regard sur la cabine, le sang, sa main. Elle reconnut la voix de Logan criant après Andy. Elle les regarda approcher, l'arme encore chaude à la main.
Logan : Lâche l'arme, V. Tu n'es pas une meurtrière...
Le cœur battant la chamade. Elle jeta le pistolet dans le couloir aux pieds de Logan. Il s'empressa de contrôler la chambre de l'arme. Pleine. Il lui sourit.
Veronica : C'est un automatique...J'ai tiré... Tu viens de trouver un pistolet encore fumant Echolls...
Logan : Tu n'avais pas le choix. Tu...
Veronica regardant Andy, sortit de la cabine : Je n'ai fait que mon job...
Logan : Tu n'es pas une meurtrière Veronica...Tu n'es pas...
Veronica : J'ai tiré, Logan. J'ai tiré un trait, Logan. (elle lui remit un petit objet dans la main) On n'est plus au lycée... Je peux racheter mes erreurs autant que je veux, (il regarda la petite perle.) les sentiments s'usent aussi avec le temps... Désolée... J'y ai cru aussi... Mais les souvenirs ne font pas vivre... Adieu Logan...
Sans se retourner, elle se dirigea vers Andy. Sans un mot, elle se planta face lui.
Veronica : Brillante idée...
Andy : C'est la fin alors ?
Elle baissa les yeux.
Veronica : Possible.
Andy : Tu révises ton jugement ?
Elle passa sa main derrière la nuque.
Andy : La dernière perle...
Veronica : Non. Ça c'est fini...
Elle se tourna vers Logan. Andy suivit son regard.
Veronica : Ton intervention a accéléré la vitesse de mes synapses et Wallace avait raison.
Ce n'était pas tant lui qui lui avait manqué toutes ses années mais leur relation. Toutes ses années sans personne à veiller sur elle, à la dévorer du regard...Ils avaient changé, elle ne pouvait rien espérer. Du moins pas avec lui...Elle se retourna vers son coéquipier.
Andy : Papa Ours a toujours raison ! (ils rirent de bon cœur) Je te ramène ?
Elle prit le bras qui lui offrait.
Veronica : Avec joie, Monsieur Stockes...
Lui donnant l'accolade, ils filèrent vers les premiers secours.
