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Série : Veronica Mars
Création : 14.05.2009 à 16h30
Auteur : mouna
Statut : Terminée
« Me revoilà pour ma seconde fic. Cette fois-ci, elle se place juste à la fin de la saison 3…Je n’ai qu’une chose à dire : ENJOY ! » mouna
Cette fanfic compte déjà 54 paragraphes
Le repas se déroula dans une ambiance conviviale. Keith découvrait que Dick Casablancas n’était pas le jeune homme désinvolte qu’il paraissait. À son grand étonnement, il se révélait être un garçon charmant, très attentionné avec sa petite amie mais aussi avec Veronica. Cette dernière fut très surprise de voir comment Dick se comportait avec elle. Il n’était peut-être pas aussi superficiel qu’elle le pensait.
Alicia leur fit le détail de toutes les anecdotes que Wallace lui avait racontées au téléphone à propos de son séjour africain. Ensuite ils évoquèrent les petites histoires de leurs années de lycée. Alicia, faisant mine d’être choquée, évoqua Veronica montrant son bustier à Wallace pour faire baisser son score au test de pureté. Tous rirent quand Mac leur confessa, faussement désolée, qu’elle en était l’auteur. Dick n’en revenait pas, Il était en admiration devant l’inventivité de la jolie brune. Il ne se serait jamais imaginé qu’à l’époque, elle était aussi délurée.
Dick : Si j’avais su tout ça, je t’aurais draguée bien avant !
Mac : Qui te dit que ça aurait marché ?
Dick : Tu doutes du charme du grand Dick ou quoi !
Alicia : C’est pas tout les enfants, mais il faut que je rentre moi. Veronica, je suis vraiment heureuse que tu sois revenue parmi nous. Ça m’a fait plaisir de passer cette soirée en ta compagnie. C’est comme si je l’avais fait avec mon fils.
Veronica : Merci Mme Fennel, ça me touche vraiment ce que vous me dites. Revenez quand vous voulez, vous êtes toujours la bienvenue.
Keith : Alicia, si tu veux, je te raccompagne.
Alicia : Avec plaisir … À bientôt les jeunes !
Mac : Nous aussi, on va vous laisser. La journée a été longue et je dois dire que mon lit me manque.
Dick : J’espère que ton lit est assez grand pour m’accueillir ?
Mac : Si c’est pour dormir oui.
Dick : Je ne pensais pas vraiment dormir, mais bon !... Je viens quand même ! De toute façon, je saurai te faire changer d’avis !
Logan : T’es bien sûr de toi !
Dick : Tu sais bien que personne ne me résiste…
Mac : C’est ce qu’on verra Dick ! Veronica, je passe te voir demain, OK ?
Veronica : D’accord. Ça te va 10 h ?
Logan : Non, on sera occupés demain matin. Passe plutôt dans l’aprèm.
Veronica (intriguée) : Occupés à quoi ?
Logan : C’est une surprise !
Mac : Alors demain après-midi, je t’appellerai avant. Bonne nuit les amis et soyez sages !
Veronica : Tu sais, Dick m’a donné des idées pour la suite de notre soirée !
Logan : Non Veronica ! Ton père a fixé des règles auxquelles je veux me tenir.
Veronica : Mais tu sais aussi bien que moi qu’il ne va pas rentrer de la nuit. Je ne vois pas comment il pourrait savoir ce qui risque de se passer entre nous.
Logan : Primo, au cas où tu aurais oublié, c’est son travail de deviner ça. Deuxio, ton père me fait confiance et je ne veux pas la trahir, donc non Veronica. J’arrive pas à croire ce que je vais te dire mais tu restes dans ta chambre et moi dans la mienne. Fin de la discussion !
Veronica V.Off : Logan, tu ne cesseras de m’étonner. Me résister deux fois aujourd’hui. T’es vraiment plus le 3.9 qui sautait sur tout ce qui bouge. Mais j’aime bien cette version !
Veronica : Je vois que rien ne pourra te faire changer d’avis.
Logan : Non rien ! Et puis demain on a une longue journée, tu ferais mieux de dormir.
Veronica : Je te signale que j’ai dormi toute l’après-midi et là j’ai pas vraiment sommeil, alors…
Logan : T’es du genre têtue toi, mais c’est toujours non !
Veronica (l’air coquin) : Tu ne sais pas ce que tu rates !
Logan : Oh que si ! Je le sais. Mais bon, l’abstinence rendra ça encore mieux après ! Tu veux qu’on regarde un dvd à la place ?
Veronica : Oui, mais à condition que ce soit moi qui choisisse.
Logan : J’allais te le proposer. Qu’est-ce que tu proposes ?
Veronica : Mmm… Qu’est-ce que tu dirais de Things we lost on the fire ?
Logan : Celui avec Halle Berry ?... Bien sûr !
Veronica : Si c’est pour la mater, je préfère ne pas regarder ce film.
Logan : Mais je n’ai d’yeux que pour toi Mars !
Veronica (faussement vexée) : Si tu le dis.
Logan (l’embrassant dans le cou) : J’adore quand tu es comme ça ?
Ils s’installèrent tous deux sur le canapé, tendrement enlacés. Dès les premières images du film, Veronica remarqua que Logan, épuisé par cette journée de fous, s’était endormi sans demander son reste. Elle le contempla un moment avant de se blottir encore plus contre lui. Elle réalisa à cet instant que là était sa place, qu’il était vraiment l’amour de sa vie. Elle s’endormit à son tour en se promettant de recouvrer coûte que coûte toutes ses facultés et d’être heureuse avec son homme.
Comme elle l’avait deviné, Keith ne rentra qu’au petit matin. En regagnant sa chambre, il fut surpris de découvrir sa fille, endormie sur le canapé, dans les bras de son petit ami. Il essaya donc de ne faire aucun bruit pour ne pas les déranger. Il serait temps une fois sa douche prise et le petit-déjeuner préparé.
En réalité, Logan avait ouvert un œil en entendant le bruit du moteur de la voiture. Il décida cependant de ne pas montrer qu’il était conscient. Il voulait profiter encore un petit moment de sa belle qui dormait à poings fermés dans ses bras. Il referma donc les yeux et se laissa envahir par le parfum sucré de sa belle.
Une fois le petit-déjeuner prêt, Keith alla les réveiller doucement. Logan accompagna Veronica à la salle de bain et la laissa se débrouiller pour prendre sa douche. Il attendit qu’elle finisse pour prendre la sienne à son tour. Il alla rejoindre Veronica et son père qui l’attendait pour petit-déjeuner.
Veronica : C’est pas trop tôt !
Logan : Si tu n’avais pas mis des heures à te pomponner, on aurait fini le petit-déjeuner depuis une bonne demi-heure.
Veronica : Mais une fille se doit de se pomponner en prenant tout son temps.
Logan : Si tu le dis. Alors qu’y a-t-il de bon à manger ?
Keith : Croissants et pancakes à la myrtille.
Logan : Pancakes à la myrtille ! J’en avais pas mangé depuis des années. Ma mère nous en préparait chaque matin de Noël, dit-il ému.
Keith : Je ne sais pas s’ils seront aussi bons que ceux de ta mère. C’est pas trop ma spécialité.
Logan se servit. Quand il goûta le premier morceau, tout de suite son visage s’illumina. Cette bouchée de pancake était sa madeleine de Proust. Tant de bons souvenirs lui vinrent à l’esprit qu’il en fut même troublé.
Logan : On dirait que c’est ma mère qui les a faits.
Veronica (l’air taquin) : Ils sont si bons que ça ?
Logan : Ils sont délicieux !
Keith : Tu doutes de mes talents culinaires là chérie.
Veronica : Je vais goûter alors.
Veronica porta un morceau à sa bouche et fut étonnée par son bon goût. Tout en dégustant son pancake, des points d’interrogation dans les yeux, elle ne lâcha pas Logan du regard).
Logan : Qu’est-ce qu’il y a Veronica ?
Veronica : Tu ne m’avais pas dit qu’il y avait une surprise qui m’attendait ce matin ?
Keith : Tu ne lui as rien dit Logan ?
Logan : Non ! J’ai voulu que ce soit une surprise.
Veronica : Vous parlez de quoi là ?
Logan : Une fois que tu auras fini de manger, je vais t’emmener quelque part. On va récupérer quelque chose.
Veronica : Et ?…
Logan : C’est tout ce que tu sauras pour l’instant.
Keith (remarquant le regard de chien battu que lui jetait sa fille) : Ça ne marche pas honey ! Je vais y aller, j’ai du travail à l’agence. On se voit ce soir. Bonne journée les enfants.
Logan : Au revoir M. Mars… Euh !... Keith.
Veronica : A ce soir papa ! Je crois qu’on va y aller nous aussi. J’ai hâte de découvrir cette surprise.
Logan : On est parti alors.
Pendant le trajet, Logan s’efforça de garder le silence de peur d’en dire trop. Il voulait que la surprise soit totale. Sachant qu’elle n’obtiendrait aucune information, Veronica, elle aussi, conserva les lèvres closes). Elle le savait très têtu quand il le voulait.
La voiture s’immobilisa enfin face à un lieu qui ne lui était pas inconnu). Toutefois, elle ne comprenait pas pourquoi Logan l’avait amenée jusqu’au garage de l’oncle d’Eli. Elle le laissa donc l’installer dans son fauteuil, trop impatiente de découvrir cette fameuse surprise.
En gagnant le garage, elle entendit une voix qui ne lui était pas étrangère lui parler.
Eli : Alors chica ! Ça va comme tu veux ?
Veronica : Eli, je croyais que tu étais au Mexique chez tes cousins. Qu’est-ce que tu fais là ? (Ou : Eli ?... Qu’est-ce que tu fais là ?... Je te croyais chez tes cousins au Mexique.)
Logan : C’est moi qui l’ai appelé pour lui demander un service qu’il n’a pas pu refuser.
Veronica : Eli qui rend service à Logan. Y a qu’à moi que ça semble bizarre ?
Eli : A moi aussi ça a semblé bizarre. Mais quand j’ai su de quoi il s’agissait, je ne pouvais décemment pas refuser.
Logan : Alors, elle est prête ?
Eli : Oui ! J’ai pas fermé l’œil depuis plus de 24h, mais elle est prête !
Veronica : Vous parlez de quoi là les gars ?
Logan (indiquant quelque chose de la main) : De ça…
Veronica : Euh !… Au cas où vous auriez oublié, je suis bloquée dans ce fauteuil. Je ne vois pas comment je pourrais conduire.
Logan : Ta naïveté me surprendra toujours Ronnie ! C’est une voiture adaptée à ta situation. Toutes les commandes sont à la portée de tes mains. C’est bien ça Weevil ?
Eli : Exact ! J’ai contacté un spécialiste du genre et on a tout fait pour transformer cette voiture.
Veronica : Ça me touche vraiment Eli. Merci et désolée que tu aies dû gâcher tes vacances.
Eli : Oh ! Tu sais, je commençais à me sentir à l’étroit chez mes cousins. Si Logan ne m’avait pas appelé, je pense que je n’aurais pas tardé à rentrer. Et tu n’as pas à me remercier. Disons que tu me dois un service maintenant ou… Non ! C’est plutôt Echolls qui me le doit !
Logan : Tant que ça reste légal… Tu comprends, je suis un garçon rangé maintenant ! Tu ne veux pas découvrir ta voiture ?
Veronica : Bien sûr que je le veux… Qui veut faire un tour avec moi ?
Eli : C’est pas que je ne te fais pas confiance Veronica, mais je dois dire que je suis crevé. On le fera un autre jour. Là, je vais rentrer chez moi et dormir.
Veronica : Alors reposes-toi bien Eli… Embrasse ta grand-mère de ma part.
Eli : Allez, ciao la compagnie !
Logan : Alors, on se le fait ce tour ?
Veronica : On y va !
Veronica eut un peu de mal à s’habituer à cette nouvelle forme de conduite. Bien qu’il lui fasse entièrement confiance, Logan avait tout de même une petite crainte. Crainte vite dissipée lorsqu’à l’instant où cette dernière dompta définitivement sa voiture, il vit le visage de la blonde s’illuminer. Elle prenait du plaisir à conduire son bolide.
Certes elle le cachait bien, mais être tenue de faire appel à des tiers à chaque instant l’agaçait prodigieusement. Ces personnes avaient beau être son père et son petit ami, il était vital pour elle et son équilibre de recouvrer un semblant de liberté. Logan en était très conscient, il devait tout faire pour ne pas l’étouffer. En se forçant un peu, Il avait donc pris sur lui et lui avait offert ce premier moyen d’indépendance.
Sans même s’en rendre compte, Veronica les emmena vers la plage où ils avaient passé la soirée du bal de promo avec Lilly et Duncan. Cet endroit était pour elle le véritable symbole de la liberté. Cette soirée-là était gravée à jamais dans sa mémoire. Depuis, dès qu’elle avait un coup de blues, ce simple souvenir lui redonnait immédiatement le sourire.
Elle immobilisa la voiture sur le parking et resta à contempler les vagues en silence.
Veronica : Ils me manquent tant !
Logan : A moi aussi tu sais.
Veronica : Tu te souviens de cette soirée ?
Logan : Bien sur ! C’est le soir où je t’ai dit que la première fois que je t’avais vue, je t’avais trouvée sexy.
Veronica : Oui ! Et j’avais pensé que t’étais un vrai pervers.
Logan : Et pourtant je le pensais. C’est juste que je n’avais jamais osé te le dire avant. Tu sais… La première fois que je t’ai vue, je suis tombé sous ton charme. Mais comme toi tu n’avais d’yeux que pour Duncan, alors je me suis tourné vers Lilly.
Veronica : Pourquoi tu ne m’as pas dit ça avant ?
Logan : Comme je te l’ai dit, tu ne regardais que Duncan, je savais que je n’avais aucune chance. Et puis j’avais dans l’idée qu’un jour, toi et moi, on serait ensemble !
Veronica : Si tu étais si sûr de toi, pourquoi m’avoir traitée comme tu l’as fait au lycée ?
Logan : Que veux-tu que je te dise Veronica ? C’est le seul moyen que j’avais trouvé pour ne pas me rapprocher de toi. Lilly venait de mourir et je ne voulais pas qu’on pense que je me consolais dans tes bras ou que tu profitais de la situation. Paradoxalement, je me suis dit qu’en faisant ça, je te protègerais.
Veronica : Bizarre comme raisonnement !
Logan : J’étais pas très intelligent à l’époque.
Veronica : Non, pas trop… Surtout qu’on a fini par tomber dans les bras l’un de l’autre !
Logan :Oui, pour mon plus grand bonheur !
Veronica (timidement) : Le mien aussi.
À ces mots, Logan se pencha et embrassa sa belle passionnément avant de lui murmurer un tendre « Je t’aime » à l’oreille.
Logan : On doit y aller Veronica… On a un autre rendez-vous dans une heure.
Veronica : Encore ! Où va-t-on cette fois-ci ?
Logan : Direction Neptune’s hospital. Aujourd’hui tu commences ta rééducation.
Veronica : Quoi ?! Aussi vite que ça ?
Logan : Oui ! Le médecin t’a bien dit que plus vite tu commencerais, plus vite tu marcherais ?... Alors ne perdons plus de temps. OK ?
Veronica : Oui t’as raison. On dirait que je vais avoir ma première séance de remise en état de marche.
Veronica redémarra la voiture et prit la direction de l’hôpital. Logan en profita pour appeler Dick et lui demander de récupérer sa voiture restée au garage. Il ne voulait en aucun cas la laisser toute seule. Il savait qu’elle allait avoir besoin de lui et ce, même si elle ne l’avouait jamais. Il avait pensé vrai car, dès qu’ils pénétrèrent dans l’enceinte de l’hôpital, il remarqua que la peur commençait à se dessiner sur son visage.
Logan : Je suis là Ronnie. Je resterai avec toi !
Ces mots eurent sur Veronica l’effet escompté. Elle reprit confiance en elle et c’est désormais d’un air déterminé qu’elle se rendit au service de rééducation.
Logan : Bonjour ! Nous avons rendez-vous au nom de Mars.
Réceptionniste : Oui, vous êtes légèrement en avance. Le kiné est avec un autre patient. Vous pouvez l’attendre dans cette pièce, leur dit-elle en désignant une des salles de rééducation.
Logan : Bien, merci ! (après être entré dans ladite pièce) Ils sont pas mal équipés pour un hôpital public.
Veronica : Logan !
Logan : Ben quoi ? Ça m’étonne qu’ils aient les moyens d’acheter des appareils aussi chers. C’est tout !
Veronica : T’as vu toutes les machines qu’il y a là ! Je ne crois pas que je pourrais les utiliser.
…….. : Vous seriez étonnée de voir ce que votre tout petit corps est capable de faire.
Veronica et Logan se retournèrent pour voir qui était cette personne qui leur parlait. Logan le toisa avec dédain, il n’appréciait déjà pas ses manières.
…….. : Vous devez être Melle Mars. C’est bien ça ? Je suis John Peterson, votre kiné. Appelez-moi John, OK ?
Veronica : Oui, c’est bien moi. Dans ce cas, appelez-moi Veronica.
John : Vu qu’on va passer un bout de temps ensemble, je vais te dire « tu »… Enfin, si tu es d’accord.
Veronica : Oui bien sûr.
Logan : Hmm ! Hmm !... John, c’est bien ça ? Vous me semblez bien jeune pour être déjà diplômé.
John : C’est ce qu’on me dit souvent ! Mais je peux vous affirmer que j’ai toutes les qualifications qu’il faut. Et je peux savoir qui vous êtes… Vous ?
Logan : Logan Echolls ! Le fiancé de Veronica.
En entendant ces mots, Veronica se tourna dans sa direction, étonnée par ce qu’il venait de dire. Le pensait-il vraiment ou avait-il dit ça juste pour marquer son territoire ? Comprenant la question qu’elle se posait dans le regard de Veronica, Logan ne trouva rien de mieux qu’un sourire timide pour lui répondre.
Veronica V.Off : Si tu crois t’en sortir avec un simple sourire, t’es loin du compte Echolls !
John : Oh ? Son fiancé !... Mais vous savez que seuls les patients ont droit de rester dans cette pièce. C’est pourquoi je vous prierai d’aller patienter dans la salle d’attente.
C’en fut trop pour Logan. Non seulement il draguait Veronica ouvertement devant lui, mais maintenant, il lui demandait carrément de sortir et de les laisser seuls. Il s’apprêtait à lui dire le fond de sa pensée quand il sentit la main de la jeune fille se poser sur la sienne.
Veronica : Je suis désolée, mais je crois que ça ne va pas être possible. Soit Logan reste avec moi durant la séance, soit je m’adresse à un autre organisme auquel ça ne posera aucun problème.
Logan la regarda avec des yeux amoureux pour la remercier de ce qu’elle venait de dire. Il prit la main de Veronica posée sur la sienne et la serra le plus fort possible. John n’en revint pas. Il ne s’attendait pas à ce que sa future patiente lui tienne tête. Il avait tellement l’habitude de voir la gent féminine répondre à ses quatre volontés sans même avoir besoin de faire le moindre effort que l’attitude de la petite blonde le laissa pantois. Il regarda, tour à tour, Veronica puis Logan et finit par plier. C’est à contrecœur qu’il dit au jeune homme qu’il pouvait donc rester.
John : Ne le prenez pas mal, mais ce sont juste les règles et j’essaie de les appliquer.
Veronica (malicieusement) : C’est pourquoi on dit que les règles sont faites pour être contournées.
John : Je sens que je vais avoir du fil à retordre avec vous deux.
Logan : Et encore t’es loin du compte ! Je me permets de te tutoyer… Ça ne te dérange pas, j’espère ? lança-t-il avec un certain dédain.
John : Non bien sûr. Veronica ?... J’ai cru comprendre que tu as déjà eu des sensations dans les jambes.
Veronica : Oui ! Ça a commencé, il y a une dizaine de jours. Depuis deux jours, je sens comme des fourmillements sur toute leur longueur.
John : C’est un très bon signe ça. Ça signifie que tes jambes sont, comment dire… Elles sont en train de se réveiller.
Logan : Mais c’est super ça !
John : Toutefois, il reste le plus gros à faire. Il faut maintenant les stimuler et réapprendre à marcher.
Veronica : Tu entends quoi par stimuler ?
John : Tu vois les machines qu’il y a dans cette pièce. Elles vont toutes servir à faire travailler tes muscles. Il n’y a pas plus fainéant qu’un muscle. Si l’on ne le force pas à travailler, il a tendance à s’atrophier. Il faut donc le stimuler.
Veronica : Et, au bout de combien de temps, je pourrai remarcher normalement ?
John : D’ici 2 ou 3 mois, peut-être moins. Ça dépendra de ta volonté et de ton endurance. Il faut que tu sois consciente que ça ne va pas être facile. Loin de là. Ça va être douloureux. Je sais par expérience qu’il va y avoir des jours où tu penseras que ça ne sert à rien. Mais je peux t’affirmer qu’à chaque effort que tu feras, tu te rapprocheras un peu plus de ton but.
Logan : De toute façon, elle ne sera pas seule. Bien que ce ne soit pas son genre, si jamais un jour elle manque de courage, je serai avec elle pour lui en insuffler.
John : Généralement les proches sont d’une grande aide psychologique lors de la rééducation. Mais qu’on se mette bien d’accord, je ne veux pas que tu interviennes lors des séances. Tu ne discuteras aucune de mes méthodes.
Logan : OK ! Tu entends Ronnie, je vais devoir me conduire comme un vrai boy scout.
John : Ronnie ? C’est pas mal.
Veronica : Oui, mais une seule personne dans ce monde peut m’appeler comme ça !
Logan : Quel privilège !
John : Veronica, je vais maintenant t’allonger sur ce tapis, histoire qu’on travaille un peu tes genoux.
Veronica : Quand faut y aller….
C’est ainsi que la séance commença. Veronica souffrait à chaque mouvement que John faisait faire à ses jambes. Bien qu’elle cherche à le cacher, la douleur qu’elle éprouvait se lisait sur son visage. Comme promis, Logan n’intervint pas. Ça lui faisait mal de la voir endurer de la sorte sans rien pouvoir faire pour soulager ses souffrances. Il s’efforçait aussi de ne pas montrer à quel point la voir dans cet état le perturbait. C’est à cet instant qu’il comprit pourquoi John ne voulait pas qu’il soit présent.
Après une heure et demie de pure torture, la séance prit fin. Logan en fut soulagé. De son côté, Veronica en sortit réellement éprouvée. Elle savait que ça n’allait pas être une partie de plaisir, mais elle était loin de s’imaginer l’ampleur des souffrances qu’elle aurait à endurer.
Le retour se fit dans un silence de mort. Sans lui demander son avis, Logan prit le volant. Au début, il eut quelques difficultés avec les commandes, mais il oublia vite tellement il était absorbé par ses pensées. Veronica, elle, était si fatiguée qu’elle ne qu’elle n’eut pas la force de prononcer un mot. Néanmoins, la présence de Logan à ses côtés la rendait heureuse tout comme la bluffait le fait qu’il la connaisse si bien. Comment avait-il donc pu savoir qu’à cet instant, le silence était la seule chose dont elle avait besoin ?
Une fois arrivés, Logan aida Veronica à descendre de la voiture, à prendre place dans son fauteuil puis il la poussa jusqu’à la maison.
Sur le pas de la porte, elle lui fit signe de s’arrêter. Elle devait lui parler. Au lieu d’entrer, ils prirent place sous la véranda pour profiter de la brise estivale.
Veronica : Logan, merci de m’avoir accompagnée aujourd’hui. Je ne sais pas si j’y serais arrivée toute seule !
Logan : Je n’ai pas fait grand-chose tu sais. Je prends juste mon rôle de fiancé au sérieux !
Veronica : En parlant de ça… Depuis quand tu es mon fiancé ? Bizarre, mais je ne me rappelle pas d’une quelconque demande.
Logan : A vrai dire, c’est sorti comme ça.
Veronica : Ah !
Logan : Euh !… Je veux dire que pour moi on l’est, surtout qu’après toutes les épreuves qu’on a vécues, je pense qu’on n’est pas de simples petits amis… En réalité, je ne m’imagine pas vivre ma vie sans toi. La suite logique serait qu’on officialise tout ça. Enfin !... Si tu es d’accord.
Veronica : Attends !... Là, ce que tu viens de dire… Ce ne serait pas un genre de demande ?
Logan : Réfléchissons… Hum !... Oui ! C’en est une… Et toi, tu as une réponse à cette demande ?
Veronica : Quelle réponse voudrais-tu que je te donne ?... À part OUI !... Bien sûr que je le veux Logan. Moi non plus je ne m’imagine pas vivre ma vie sans toi. Tu sais quand je t’ai dit que tu en étais sorti, je n’en pensais pas un mot. Je croyais même que tu allais tout faire pour renouer avec moi. Je dois dire que sur ce coup, tu m’as étonnée. Quand je pense qu’il a fallu que je me fasse tirer dessus pour que tu me reviennes !…
Logan : Arrête Veronica ! Ne pas avoir cherché à renouer avec toi aura été la dernière déception que je t’aurai infligée… Et dieu sait combien y en a eu !... Sache seulement que je compte bien finir mes jours avec toi, Mars !... Mais attends !... Tu viens de me dire OUI et au lieu de s’embrasser, on est là à discuter du passé. Faut vite réparer ça !
Veronica lui sourit timidement avant de se laisser embrasser pas son désormais futur mari. Cette toute petite conversation avait suffi à lui faire oublier sa dure matinée. Elle était requinquée et quiconque la voyant à cet instant n’aurait pu imaginer les souffrances qu’elle endurait quelques minutes plus tôt.
Veronica : Logan ! Est-ce que pour le moment, on peut garder ça pour nous ?
Logan : Tout ce que tu veux, mais pas trop longtemps quand même !
Veronica : Juste le temps que Wallace rentre pour qu’il soit le premier informé.
Logan : Tu ne pourrais pas le lui dire par mail ou par téléphone ?
Veronica : Non, je voudrais le lui dire de vive voix. Tu es d’accord ?
Logan : Tu sais bien que je ne peux rien te refuser. Je saurais être patient. Enfin !... Tant que tu ne changes pas d’avis.
Veronica : Ça ne risque pas Echolls !
Logan : Wouah !... Tu te rends compte qu’un de ces jours prochains, on sera M. et Mme Echolls !
Veronica : Il faut déjà que je me remette sur pied et ça va prendre du temps… Mais dis-toi bien que je t’épouse à la seconde qui suit !
Logan : Si vite que ça ? Moi qui voulais que nos fiançailles durent longtemps. C’est raté !
........ : Vous êtes là assis à discuter tranquillement alors qu’on vous attend depuis une bonne demi-heure !
Logan : Qu’est-ce que tu fais là Dick ?
Dick : Tu sembles avoir oublié que tu m’as demandé de récupérer ta voiture.
Logan : Non je n’ai pas oublié, mais je te l’ai demandé, il y a 3 heures. Ne me dis pas que tu viens tout juste de la récupérer !
Dick : Non ! Je l’ai fait juste après avoir raccroché avec toi. Comme je savais que ta belle avait rendez-vous avec la mienne, je suis passé récupérer Mac. On est arrivé, il y a une heure et depuis, on vous attend.
Veronica : Ah oui ! J’avais complètement zappé qu’on devait se voir.
Mac (qui venait de les rejoindre) : Alors comme ça tu m’as oubliée ? Je vois que notre amitié compte pour toi.
Veronica : Je suis vraiment désolée Mac !
Mac : Ha ! Ha ! T’as vraiment cru que je t’en voulais ?... Je rigole Veronica ! Relax !... Alors qu’est-ce que vous avez fait de beau ce matin ?
Veronica : Logan m’a emmenée au garage de l’oncle de Weevil.
Dick : Qu’est-ce que vous êtes allés faire là-bas ?
Mac : Et si tu laissais Veronica terminer, on comprendrait.
Veronica : Comme je disais, nous sommes allés au garage récupérer ma nouvelle voiture. En fait, Logan et Weevil se sont mis d’accord pour améliorer ma voiture afin que je puisse la conduire moi-même.
Dick : Je ne savais pas que ça pouvait exister ce genre de machin !
Logan : Tu serais surpris de voir les progrès qu’on a faits ce dernier siècle mon pote !
Mac : C’était donc ça la surprise ?
Veronica : Oui, mais il n’y avait pas que ça. Après avoir fait une balade au volant de ma voiture, on est allé à l’hôpital.
Dick : L’hôpital ? Pourquoi ? Y a quelque chose qui cloche Veronica ? dit-il sincèrement inquiet.
Veronica V.Off : Dick inquiet ! Qui aurait imaginé ça un jour ? Pas moi en tout cas !
Veronica : Non, en fait, Logan a pris rendez-vous pour que j’aie ma première séance de rééducation.
Mac : Et c’était comment ?
Veronica : Plus pénible que je ne croyais. Mais la présence de ce charmant jeune homme à mes côtés m’a aidé à surmonter cette douleur.
Logan : Si je peux servir à quelque chose !
Veronica : Mais tu ne sers pas seulement à ça… Je sais pas pour vous, mais j’aimerais bien rentrer et m’allonger. C’est pas pour dire, mais cette séance m’a beaucoup fatiguée.
Mac : Oui, j’imagine. Si tu veux, je vais te laisser te reposer et on se voit plus tard.
Veronica : Oh non, voyons. Je vais juste m’installer sur le sofa du salon, commander des pizzas et on va passer un après-midi de filles.
Dick : Cool ! J’ai toujours voulu savoir ce qui se passe dans ce genre de petites sauteries.
Logan : Je ne crois pas qu’on ait notre place à leurs côtés Dick. T’as pas entendu ? Elle a dit «entre filles».
Dick : Ben si justement !
Veronica : Désolée de te décevoir Dick, mais tu n’as pas les attributs nécessaires pour rester avec nous.
Logan : J’ai une idée. Que dirais-tu si on allait surfer un peu ?
Dick : Surfer en début d’après-midi au moment où il n’y a pratiquement pas de grosses vagues ?... Challenge intéressant !... OK ! Faut juste passer au NGH pour récupérer les tenues et les planches.
Logan : C’est parti alors ! (à Veronica) Je ne vais pas trop tarder Ronnie. Je t’ai déjà dit que je t’aimais ?
Veronica (faisant mine de réfléchir) : Euh… Non ! Enfin pas depuis ce matin… Au fait, moi aussi je t’aime.
Dick : On n’en est pas encore là, mais je te le dirai un jour. Je reviendrai avec Logan, Mac ! Restez sages les filles !
Sur ce, les garçons quittèrent la maison laissant enfin Mac et Veronica libres de parler de tout et de rien.
Veronica : Mac, j’ai besoin de ton aide !
