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Série : Veronica Mars
Création : 07.06.2009 à 14h11
Auteur : mulderbuz
Statut : Terminée
« Ecrite à quatre mains, Devilblue et Mulderbuz vous présentent leur nouvelle histoire, découpée en trois chapitres et se passant quelques années après la fin de la série ... » mulderbuz
Cette fanfic compte déjà 33 paragraphes
CHAPITRE 2: I'M YOUR BITCH UNTIL YOU DIE
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
Elle n'était pourtant ni brune, ni réfugiée dans une forêt, alors pourquoi les 7 nains s'acharnaient-ils sur elle?
Et leurs pioches, qui ne cessaient de marteler son crâne...
Avec beaucoup de difficultés, elle ouvrit un œil, puis le deuxième. La sanction fut immédiate, la lumière crue fit naître une moue de dégoût sur ce visage d'une pâleur inhabituelle.
Elle sentit son estomac se retourner, se calmer temporairement, puis revenir à la charge pour gagner la confrontation.
Elle attrapa le premier objet pouvant faire office de réceptacle et y déversa tout ce qu'elle avait ingurgité quelques heures auparavant.
SALLE DE DEGRISEMENT
Froid? Gris? Sale? Puant?
Trop d'épithètes possibles pour trop peu de neurones disponibles! Mais bordel, était-ce l'âge qui faisait que son corps ne savait plus réagir docilement au trop plein d'alcool dans son sang?
A bien y réfléchir, une certaine mauvaise conscience ne devait pas y être non plus innocente!
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
Après un long soupir, elle réitéra l'ouverture des paupières et chercha de l'aide.
Veronica se trouvait dans une salle d'interrogatoire semblait-il aux vues de la table, des chaises et du miroir lui faisant face.
Lorsqu'elle vit son image, elle secoua la tête, signe d'impuissance et posa son front sur la table froide et dure. Le serre-tête surmonté d’oreilles roses de lapin lui rappela de mettre un terme à la vie de sa meilleure amie. Après Blanche Neige, elle jouait dans Play Boy. Dick aurait adoré cette transition!
L'espace était austère, gris et triste, contrastant avec elle et ses vagues souvenirs alcoolisés de la soirée.
Si elle n'était pas passée par la case prison ou plutôt cellule de dégrisement, c'était que sa plaque de Détective Privé avait fait son œuvre. En tant que représentante de la loi, elle avait droit à quelques égards même si cette nuit, elle avait franchi les limites de la légalité.
Et à cause de qui?
Logan Echolls! Le seul et l'unique!
Un sourire de vengeance passa sur ses lèvres lorsqu'elle réalisa qu'il n'avait pas dû échapper à la cellule et que certainement, il devait s'être fait de nouveaux amis tous plus charmants les uns que les autres.
C'était tout ce qu'il méritait après ce qu'il venait encore de lui faire subir! Et son acolyte de surfeur blond était à mettre dans la même catégorie.
Ados attardés!
SALLE DE DEGRISEMENT
Il dénoua lentement le bras qui enserrait sa taille et s'assit sur le banc. Un grognement lui répondit. La main massant toujours son crane douloureux, il tourna la tête vers le corps inerte d'où provenait ces borborygmes incompréhensibles. Sa dulcinée de la nuit dormait, serrant fortement entre ses bras musclés la seule couverture qu'on leur avait donnée. Il souleva doucement la mèche blonde qui recouvrait son front pour découvrir l'étendue des dégâts. Le bleu de son œil resterait invisible pendant plusieurs jours tant la paupière était enflée et aucun maquillage n'y changerait rien, le violet et le marron serait ses principaux atours pendant au moins une bonne semaine.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
-A quoi pouvais-je penser pour accepter cette invitation? Fit-elle plus dépitée que jamais.
-Mlle Mars, les agents qui vous ont interpellée ne vous ont pas vraiment "invitée".
Elle sursauta. Elle n'était plus seule dans la pièce et ne s'était rendue compte de rien. Veronica, se redressa sur sa chaise, ôta son couvre chef, se ressaisit et fixa cet homme avec un sourire angélique.
Il avait un physique qui inspirait la bonhomie et un visage avenant. Sa silhouette laissait penser qu'il était un adepte des donuts, comme tout bon policier qui se respecte.
Veronica se dit qu'elle n'avait qu'à prendre exemple sur son père pour amadouer cet homme. Même bedaine, même posture, même calvitie. Si l'été ne commençait pas, elle l'aurait très bien imaginé en père Noël dans une galerie commerciale. Toutefois sa voix autoritaire et dépourvue d'humour fit s'évaporer l'image du vieil homme en rouge.
Il s’installa en prenant tout son temps en face d’elle. Le fait qu’il soit le seul agent présent dans la pièce, lui laissa supposer qu’ils devaient être plus nombreux derrière le miroir.
Veronica prit les devants comme à son habitude, elle inspira profondément, bomba le torse et ouvrit la bouche. Elle n’eut pas le temps de prononcer un seul mot que l’agent lui fit signe de se taire. Plus que surprise, elle resta muette, les yeux grands ouverts.
-Vous ne parlerez que si je vous y autorise, fit il toujours aussi cassant.
La ressemblance avec son père s’estompa très vite. Elle devait envisager un autre angle d’attaque.
Veronica décida de la jouer docile, fragile, et opina du chef avec un air apeuré.
-Nom, prénom, âge, profession ? Demanda-t-il sans lever les yeux du dossier qu’il tenait devant lui.
Veronica resta stoïque, et ne dit mot. Ce silence le fit réagir, il leva la tête et arqua ses sourcils, signe d’incompréhension.
-Ah, j’avais donc l’autorisation de répondre ? Oups, je n’étais pas sure. Alors ...Répliqua-t-elle sans aucune agressivité.
Finalement, elle venait de laisser de coté l’obéissance pour reprendre son personnage préféré.
Il lui lança un sourire amer, cliqua nerveusement sur son stylo, referma le dossier d’un geste sec et se leva. Lentement, il se dirigea vers la porte.
Veronica interpréta immédiatement cette attitude, et si elle voulait retrouver la lumière du soleil au plus vite, elle devrait se montrer coopérative.
-Mars, Veronica, Détective Privé et c’est très impoli de demander l’âge d’une dame.
Coopérative mais pas dénuée de son humour !
L’homme reprit sa place et enchaîna les questions sans faire de commentaire.
-Une patrouille vous a embarquée, à la sortie d’un club de striptease ? Hum, fit-il fixant Veronica droit dans les yeux. Bagarre, taux d’alcoolémie crevant le plafond, d’accord Mlle Mars je ne sais pas comment vous avez obtenu votre licence de détective, parce que vous ne semblez pas accorder une grande importance aux lois.
Veronica sentait la colère monter en elle. Elle ferma les yeux pour se retenir et attendit sagement la question suivante. Elle savait exactement ce qu’il allait lui demander.
-Connaissez vous Logan Echolls ?
-Oui.
-Quels sont vos liens?
-Plus aucun, je peux vous l’assurer depuis que…… aucun c’est tout! Fit-elle énervée.
-Que faisiez-vous, hier soir dans ce club?
Elle réfléchit quelques secondes, qu’allait-elle bien pouvoir lui dire? Que tout ça était parti d’une idée plus que stupide et qu’elle s’était laissée embarquer, sans rien dire?
Elle n’allait pas lui raconter comment sa future-ex-meilleure amie lui avait proposé une soirée entre filles, l’avait affublée d’oreilles de Bunny et fait faire le tour de la ville! Il aurait droit à la version édulcorée.
-Disons que c’est un concours, fâcheux je vous l’accorde, de circonstances, dit-elle simplement.
-Pouvez-vous être plus explicite?
Bien sur, la version régime hypocalorique ne lui convenait pas.
-Une amie, ma meilleure amie, m’a proposé une soirée entre filles.
-Une bagarre dans un club de striptease, c’est ça une soirée entre filles?
-OK, fit-elle en soupirant, elle m’avait préparé une liste de choses à faire et parmi elles, se trouvait celle de danser sur la piste d’un club.
Elle croisa le regard de cet homme et rajouta immédiatement.
-Danser, uniquement danser, pas d’effeuillage!
Elle réalisa qu’elle ne savait toujours pas à qui elle s’adressait. Ses vieux réflexes reprirent le dessus.
-Et vous? Quel est notre nom?
-Inspecteur Mas, Christopher Mas.
Veronica ne put s’empêcher de sourire, l’homme rouge n’était pas si loin finalement.
SALLE DE DEGRISEMENT
D'un bref coup d'œil autour de lui, il enregistra les murs crasseux, les couchettes disséminées autour de la pièce et le petit lavabo dans le coin à sa droite.
Seule une paillasse n'était pas occupée. Il aurait pourtant juré que tous les lits étaient pris quand ils avaient été jetés à l'intérieur de la cellule. Sans cela, il doute qu'il se serait réveillé amoureusement blotti dans les bras de son meilleur ami.
Son état ne devait pas être beau à voir s'il ne s'était même pas rendu compte de l'expulsion de la pièce d'un de ses occupants.
Assis sur la couchette, il observa l'homme d'âge moyen qui était roulé en boule à quelques mètres de lui. Le visage gris, les traits tirés et les bras serrés autour de lui, il gardait pourtant les yeux ouverts fixés vers un point imaginaire sur le mur qui lui faisait face.
Soudain il se redressa et leva un regard mauvais en direction des deux autres occupants de la cellule. Il s'approcha du lavabo et sans aucune décence commença à déboutonner son pantalon et à uriner dans la vasque. Puis après avoir fait couler de l'eau,l'inconnu retourna s'allonger sur sa paillasse et reprit sa fixation hypnotique en direction de la tache invisible, comme s'il était seul dans cette pièce sombre et nauséabonde.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
-Continuons. Nous en étions à votre gage.
-Oui, juste avant je devais ...Veronica hésita, tapota sa bouche avec son index gauche et poursuivit. Je devais prendre une photo et...
-Une photo? Quel genre de photo?
-Une photo de pompier sous la douche, répondit elle à voix basse sentant ses joues rougir de honte.
-Quoi?
-Je devais prendre une photo de pompier en train de prendre une douche, redit-elle en tentant de masquer sa gène.
-Et?
-Vous êtes intéressé? Demanda la blonde avec malice.
-Non, bien sur que non! Mais quel est le rapport avec le club?
-Je suis sortie de la caserne en courant et ce club était à coté. Sans réfléchir nous y sommes entrées.
-Sans réfléchir, oui, ça c’est certain! Poursuivez.
Veronica, vexée par cette remarque, lui retourna un regard noir, et reprit son récit.
-Je disais donc, nous sommes entrées dans ce club et c'est là que j'ai vu...
-Qu'avez vous vu? Demanda-t-il avec curiosité
- PLEASURE FOR YOU & CASH FOR ME! Cracha-t-elle avec amertume.
Elle croisa ses bras sur sa poitrine et détourna les yeux pour fixer un point imaginaire dans un coin de la pièce. La colère, la rancœur mais aussi la déception se lisaient sur son visage qui reprenait doucement des couleurs.
SALLE DE DEGRISEMENT
Le miroir l'appelait. Il devinait aux élancements qu'il ressentait le long de sa mâchoire qu'il n'avait pas été épargné par les coups. Les sensations de nausée commençaient lentement à s'estomper laissant la place à une migraine tenace, contrecoup de la gueule de bois, un souvenir lointain mais une empreinte indélébile pour son corps rompu à ce genre d'exercice lors de sa jeunesse tumultueuse.
Ouch ! Ce n'était pas beau à voir ...
Tout en contemplant son reflet dans la glace, il tâtait son visage pour s'assurer que rien n'était cassé. Quelques taches rouges maculaient encore les contour de son nez et sa bouche était fendue à plusieurs endroits. Il lava le sang séché avec un peu d'eau et s'aspergea le visage pour se réveiller complètement.
C'est à ce moment précis que la porte s'ouvrit.
- On veut se faire beau avant de passer devant le photographe pour immortaliser son profil?
- Désolé, mais vous m'avez déjà dans vos fichiers, pas besoin de vous refaire la scène de remise des oscars! Répondit-il instinctivement, comme un automatisme mis depuis longtemps en sourdine.
- C'est ça, fait ton malin, tu rigoleras moins dans quelques minutes, rumina l'agent qui l'empoigna et le sortit sans ménagement de la cellule.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
-Mlle Mars, pouvez-vous être plus explicite, je vous prie?
-Elle, ce T-shirt, enfin, T-shirt est un bien grand mot pour ce bout de tissu qu'elle portait sur elle!
Pour la première fois depuis le début de cet interrogatoire, l'inspecteur Chris Mas,crut déceler la véritable raison de cette arrestation. Il prit le parti de poursuivre dans cette direction.
-Donc, si je vous suis bien, vous êtes en train de me dire que vous avez vu une femme avec un T-shirt qui n'en n'était pas un, et que c'est pour cette raison que vous déclenchez une bagarre?
-Je n'ai pas déclenché de bagarre! C’est lui! S'emporta-t-elle.
-Qui lui?
-Echolls! Siffla-t-elle.
-Mais vous venez de me dire que vous n'avez aucun lien?
-Non, que nous n'allons plus en avoir aucun! Nuance. Répliqua-t-elle du tac au tac.
-Racontez-moi tout depuis le début parce que c'est assez confus.
-Le début? Oui, alors j'étais en 1ere et ...
-Pas ce début là, celui de votre soirée.
-Oups! Fit-elle en mettant la main devant sa bouche.
Elle haussa les épaules, reprit son sérieux et enchaîna.
-Nous sommes entrées dans cet établissement dont la clientèle était presque exclusivement masculine, et je dois reconnaître que notre arrivée ne fut pas des plus discrètes.
Il exprima encore une fois sa surprise en écarquillant ses yeux bleus gris.
-Un club privé, deux filles dont une avec des oreilles de lapin sur la tête! Vous faites le rapprochement? Demanda-t-elle malicieuse.
L'inspecteur esquissa un sourire, ferma les yeux, semblant imaginer cette scène, poussa un petit soupir, se ressaisit et lui fit signe de poursuivre.
- J'ai toujours su me mettre en valeur! Donc, je disais que les clients nous ont accordé quelques secondes d'attention et sont retournés à leur occupation. Apparemment, Jasmine,ou Tracy ou bien encore Lizzy avait beaucoup plus d'atouts! Dit-elle en haussant les épaules en prononçant le nom possible de la danseuse qui faisait son show sur scène. Et c'est à ce moment précis que je l'ai vue.
-Qui?
-Cette rousse se trémoussant, se frottant, avec son T-shirt!
-Il y a une chose qui m'interpelle, pourquoi faire des choses aussi étranges avec votre amie? Demanda-t-il avec sincérité.
Question excellente pensa Veronica. Avait-elle une réponse cohérente à lui donner? Plus aucune certitude à cet instant précis.
-Oh, un prétexte plus ou moins valable pour s'amuser avant...
-Avant quoi?
-Rien, il ne se passera rien. C'était juste pour s'amuser,lâcha la blonde avec une pointe de nostalgie dans la voix.
L'inspecteur sentit qu'il était peut-être temps de faire une pause. Il lui demanda si elle voulait boire quelque chose et sortit de la pièce.
COULOIRS ET SALLE D'INTERROGATOIRE N°1
Il fut emmené à travers un dédale de couloirs pour s'arrêter enfin devant une petite porte sur laquelle on asséna quelques coups.
- Faites-le entrer, entendit-il provenir de l'autre côté de la paroi.
C'est peut-être ma chance, pensa Logan, une voix de femme.
- N'y pense même pas, lui susurra l'agent qui le poussa rudement dans la pièce.
Si la cellule et les couloirs baignaient dans une obscurité relative, la salle d'interrogatoire, comme il s'en rendit compte immédiatement à la petite table et à ses deux sièges opposés, l'éblouit dès qu'il y fit ses premiers pas.
Instinctivement, sa main se posa sur son front, tant pour se protéger les yeux que pour se maudire une fois de plus de son ébriété latente.
- Asseyez-vous, lui intima une voix beaucoup trop grave pour provenir du petit corps fluet qui était resté à l'embrasure de la porte.
- Et mince, de la testostérone en barre, on augmente la difficulté, murmura-t-il en se laissant choir lourdement sur la chaise.
Il releva la tête lorsqu'il entendit le grincement sur le sol carrelé, alors que le deuxième policier s'installait en face de lui; grand, une carrure imposante, l'allure militaire. Étrange pensa-t-il, comme un air de déjà vu.
- Nom ?
- Echolls.
- Prénom ?
- Logan.
Tout en l'interrogeant, il feuilletait un dossier étalé devant lui.
- Vous croyez que ma biographie pourrait devenir le dernier best-seller ? L'interrompit Logan.
- Je constate que votre casier n'est pas des plus lisses qui soient, répondit l'agent, toujours imperturbable.
- Histoire de génétique. On peut en venir au fait ?
Alors qu'elle n'avait pas bougé depuis qu'il était entré dans cette salle, son ombre se pencha au-dessus de lui. Sans qu'il la vit, il découvrit sous ses yeux une feuille blanche et le stylo qu'elle venait de lui glisser.
- Je croyais qu'on cherchait plutôt à désarmer les criminels dans un commissariat, non pas à leur fournir des objets dangereux ; vous ne connaissez donc pas Hannibal Lecter ? Ironisa Logan en se retournant pour lui faire face.
- Vous pouvez me signer ceci ? Lui demanda-t-elle simplement.
- Qu'est-ce que c'est ? Je n'ai pas encore fait mes aveux, il n'y a rien d'écrit sur ce bout de papier...
- Non, c'est pour un autographe ..., dit-elle tout bas en détournant le regard.
OK. 50% de la loi était quasi dans sa poche dès les premières minutes. Il soupira tristement. Trop de sex-appeal. Mais à chacun sa croix. Certains doivent sauver le monde quand d'autres sont dans l'obligation de subir les assauts intempestifs de toutes les femmes de la planète.
Marrant, ce visage lui disait quelque chose. Il était incapable de se souvenir où, mais son sourire ne lui était pas inconnu.
- On ne se serait pas déjà vu quelque part, l'interrogea-t-il subitement curieux.
- Hum hum ! Monsieur Echolls, nous ne sommes pas dans un speed dating ici mais dans une salle d'interrogatoire ! Et vous, ajouta-t-il en grondant vers sa collègue, je vous saurais gréer d'un peu de retenue !
- Excusez-moi, mais ce n'est pas tous les jours qu'on a une célébrité dans nos murs, rétorqua-t-elle avec un sourire mutin.
- Vous devez confondre avec mon géniteur, moi je n'ai rien fait qui mérite qu'on s'y attarde, s'interposa Logan. Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais tout le monde a survécu ! Même moi , murmura-t-il.
- Bien, venons en aux faits que l'on vous reproche ...
Logan releva la tête vers l'homme qui venait de s'asseoir en face de lui et glissa ensuite son regard vers sa coéquipière.
C'était une femme jeune, mince, au visage avenant. Il l'avait présentée sous le nom de l'agent Lebowski. L'analogie le fit sourire.
- La situation vous amuse ?
- Je constatais que tout était réuni, le bon, la brute ; je dois donc me considérer comme le truand ? s'amusa-t-il.
- A vous de me le dire ... Mais ici, c'est moi qui pose les questions ! Bien ! Commençons. Savez vous pourquoi vous êtes ici ?
- Vous avez déjà séjourné à Neptune? Changea de sujet Logan. Vous connaissiez le shérif Lamb ?
Il laissa passer un petit silence et continua. Non, parce que vous tapez sur la table exactement comme lui ! Un cocktail de ridicule et d'autosatisfaction ...
- Ne me cherchez pas Monsieur Echolls, répondez à ma question.
Après un soupir, Logan se décida.
- Par expérience, enfin de vagues souvenirs, la pièce où je me trouvais quelques minutes plus tôt ressemblait vaguement à une salle de dégrisement, alors j'en conclut que mon état d'ébriété devait être avancé ... et vu que Dick était collé à mon oreille quand j'ai ouvert les yeux, ça resterait assez logique.
- Voici les faits qui vous sont reprochés ; état d'ébriété avancée ayant dégénéré vers une bagarre généralisée ...
Une claque. Il venait de se prendre une monstrueuse gifle en plein visage. Silencieuse, invisible, mais d'une violence inouïe. Soudain, la soirée lui revint en mémoire, dans les moindre détails. Il y avait des jours où il aurait aimé que la situation du NGH et son oubli d'une déclaration alcoolisée se généralise.
Tout avait si bien commencé.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
Veronica en profita pour réfléchir un peu, maintenant que son mal de tête commençait à s'estomper.
L'inspecteur lui avait demandé de lui parler du commencement.
Si Veronica voulait être honnête avec elle, elle admettrait qu'il se situait bien avant le moment où Mac avait franchi le seuil de sa porte, avec son sourire plein de sous-entendus et sa fichue liste.
Une liste de choses absurdes à faire!
La blonde crut s'étrangler avec sa gorgée d'eau en lisant les travaux herculéens qui l'attendaient. Parce que la brune avait été des plus autoritaires et ne lui avait pas laissée le choix.
Le plus humiliant ?
Avoir dû voler les sous vêtements d'une équipe de football ou se balader dans La Cité des Anges avec son déguisement de Bunny.
Non pas qu'elle soit très connue, mais le fait d'avoir ouvert une agence de Détective Privé à Los Angeles lui faisait rencontrer beaucoup de personnes très diverses.
Elle se passa la main gauche sur la figure, secoua la tête et reprit son mini bilan.
Camelot Girl. Voilà dans quoi elles s'étaient engouffrées après avoir réussi sa tache N°= 8. Un signe ou une blague de ce sacré destin?!
SALLE D'INTERROGATOIRE N°1
- Monsieur Echolls, tout va bien ? s'enquit la jeune femme en coulant un regard inquiet et en lui tendant un verre d'eau.
D'un pauvre sourire il la remercia et se saisit du gobelet. En relevant la tête vers l'homme qui continuait de le fixer durement, il réalisa que ses ennuis n'étaient pas terminés et qu'il allait devoir faire preuve de beaucoup de calme et de retenue s'il voulait que tous ses plans se déroulent comme convenu.
- La mémoire vous revient, dirait-on ... Bien. Nous allons pouvoir commencer l'interrogatoire. Connaissez-vous mademoiselle Veronica Mars ?
La question le prit au dépourvu. Alors qu'il s'apprêtait à leur jouer la grande scène du repentir, voilà désormais qu'un nom et un prénom le coupait dans son élan.
- Oui.
Les deux policiers semblaient requérir une suite et la jeune femme qui avait sorti son calepin avec l'intention de prendre des notes, resta la mine suspendue dans les airs.
- Notez greffier, notez. Même la plus succincte des réponses mérite qu'on la note, ironisa Logan, dont l'esprit bien que encore embrumé, conservait son sarcasme vital.
- Hum, Monsieur Echolls, nous ne sommes pas dans un tribunal, le greffier n'a pas sa place ici, reprit l'agent Lebowski.
- C'est exactement ce que je me disais. Pour les faits qui me sont reprochés, c'est la première fois qu'on me fait subir un interrogatoire en règle. D 'ailleurs, je ne devrais pas avoir un avocat?
L'officier Smith, soudain incertain, se tourna vers sa collègue, cherchant une main secourable. Cette simple question avait semble-t-il inversé les rôles et c'était désormais la jeune femme qui avait l'ascendant sur son acolyte.
- Monsieur Echolls, pour l'instant, aucune inculpation n'a été lancée contre vous, mais il ne tient qu'au propriétaire du ... bar, de déposer plainte. Par contre, votre taux d'alcoolémie nous autorise à vous garder quelques heures dans ce commissariat et à vous interroger. Vous êtes donc prié de répondre à nos questions.
- De toutes façons, je préfère le parfum d'ambiance de cette pièce à ma cellule, alors allons-y, interrogez, soupira-t-il.
Pendant qu'il se demandait où était passé ses lacets et sa ceinture, les deux policiers s'étaient installés face à lui, l'agent Lebowski assise de l'autre côté de la table, et l'agent Smith nonchalamment appuyé sur la grande glace sans tain qui habillait la presque totalité du mur derrière elle.
- Pouvez-vous nous préciser les faits qui se sont produits hier soir Monsieur Echolls ? Entra-t-elle directement dans le vif du sujet.
- Alors ...
Et il commença à raconter comment Dick avait fait irruption chez lui la veille en fin de journée et comment sans lui donner d'autre détail que le fun de la démarche, ils s'étaient retrouvés à faire le tour des boites de striptease de Los Angeles.
- Et puis on est rentrés dans ce bar; le Camelot Girl, il m'était prédestiné! Même topo que dans les autres, des faciès pas toujours nets, des hommes, presque que des hommes, les seules femmes présentes faisant le spectacle. Je me souviens que la musique était très forte, j'entendais à peine les gloussements grotesques des spectateurs accoudés sur le bar.
- Et vous aimiez ça?
- Quoi, côtoyer le vice de Los Angeles? J'en ai rêvé toute ma vie! Ironisa-t-il. Mais Dick lui était au anges. Après deux ou trois cocktails, je ne sais plus trop, il est allé sur la piste et s'est mis à danser avec les filles, et puis une est venue me chercher et elle nous a emmenés à une table un peu plus isolée. Elle ma dit qu'on serait plus tranquille.
- Et vous vous êtes laissé faire?
- Qu'est ce que je devais craindre, un moment de plaisir? Merde, après tout on était là pour ça! C'était ma soirée! Et puis je ne serais jamais allé plus loin!
- Vous avez des principes bien sur, rétorqua l'agent Smith sarcastiquement.
Le sang de Logan commençait à s'élever en température. Il se sentait comme un gamin pris en faute devant l'attitude négligemment moqueuse des policiers. Deux fois en moins de 24 heures, c'en était vraiment trop!
- Mais personne sur cette foutue planète n'est donc capable de me faire confiance, s'énerva-t-il.
- Essayez sur Mars peut-être, gloussa la jeune femme. Désolé, très mauvais jeu de mots, se reprit-elle immédiatement à la vue du regard courroucé de Logan.
-Hey, on se calme Echolls! S'interposa l'agent Smith en frappant des deux poings sur la table simultanément à l'intervention douteuse de sa collègue . On va vous laisser quelques minutes pour que vous retrouviez votre calme et ensuite on ira au bout de cet interrogatoire.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
La colère remontait tout doucement à la surface et Veronica tapa du poing sur la table.
Ce fut à cet instant que l'inspecteur revint avec une tasse de café dans chaque main. Il en déposa une devant lui et offrit l'autre à Veronica. Elle lui lâcha un timide merci et but immédiatement une gorgée.
-Pouvons-nous reprendre Mlle Mars?
Elle opina du chef et attendit les questions suivantes.
-Vous êtes entrées, avec votre amie Mlle Mackenzie dans ce club et...
-Je ... Je ne me souviens pas vous avoir donné son nom? Demanda avec suspicion Veronica.
- Arrêtez de boire et votre mémoire reviendra! Répliqua-t-il avec sarcasme.
-JE ne bois pas.
-Non, mais vous avez un taux d'alcoolémie élevé.
-On m'a donné un cocktail et il n'était pas "sans alcool".
-On ? Qui? Votre amie?
-Ce n'est pas un ami, mais une personne qui va bientôt regretter de... Attendez, il doit être en pension pour la nuit chez vous je pense! Fit-elle avec un sourire triomphal accroché au visage.
A votre place, je le fouillerai, avec minutie et partout, et je dis bien partout, il se peut que vous trouviez quelque chose. Rajouta-t-elle à voix basse.
Alors qu'il allait parler elle ajouta juste "Casablancas".
Mesquin, puéril et si petit mais tellement savoureux, Veronica ne cacha pas sa joie lorsque l'inspecteur Mas sortit de la pièce.
Elle laissa échapper un "Yessss" explicite.
Il revint rapidement dans la pièce, lui adressa un petit sourire et reprit son interrogatoire.
-Donc, ce club, vous, votre amie, votre entrée et ensuite?
Le moment était venu de rentrer dans le vif du sujet. Elle devait tout raconter, certainement donner des détails.
Parce qu'elle avait mené des tas d'interrogatoires lorsqu'elle avait travaillé au FBI, et malgré cette expérience, elle sentait qu'elle était en train de se faire manipuler.
Veronica tenta quelques pirouettes humoristiques mais l'homme bedonnant en face d'elle connaissait son métier et ne lâchait pas l'affaire si facilement.
-J'ai reconnu une personne dans ce club, quelqu'un que je ne pensais pas retrouver à ce moment là et dans cet endroit.
-Et c'est suffisant pour vous donner envie de boire et de vous battre?
-JE NE BOIS PAS ET JE N'AI PAS DÉCLENCHÉ CETTE BAGARRE! S'emporta-t-elle.
Il avait trouvé le moyen de la déstabiliser et s'en servait à bon escient. Mais sachant à quel moment s'arrêter, il la laissa se calmer et attendit que ce soit elle qui reprenne.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°1
Logan gardait son regard fixe devant lui. Depuis qu'ils étaient sortis, il n'avait pas lâché son reflet qui lui faisait face. Il se leva et s'approcha pour déposer son front sur la surface fraîche du miroir.
Il était énervé; il ne savait pas si il n'avait à s'en prendre qu'à lui-même ou si c'était en grande partie dû à l'intervention de la police.
Soudain, interpellant les personnes qu'il devinait dissimulées derrière le mur, il se mit à les apostropher.
- Et mon nom est Monsieur Echolls! Une seule personne à le droit de m'appeler Echolls! Rugit-il en frappant violemment le miroir.
Cette soirée qui aurait dû être un achèvement et un renouveau, prenait la couleur d'un fiasco des plus retentissants. Il s'était pour l'instant refusé à se remémorer les détails, mais le visage ensanglanté du propriétaire du bar avait la fâcheuse tendance à s'imprégner sournoisement sur sa rétine. Fermer les yeux ne servait à rien.
Il grimaça en se souvenant de cet homme roulant sur le sol après qu'il lui ait brisé le nez. Le premier coup lui avait déjà explosé l'arcade sourcilière. Il regarda ses mains comme si la substance visqueuse s'était imprégnée dans chacun de ses pores. Mais non. Plus aucune trace.
- L'eau a enlevé les marques de l'affront?
Logan n'était pas sur de comprendre. Il avait un mal fou à cerner ces deux personnages; tantôt amicaux, tantôt moqueurs ...
- Il est clair que 500 ans en arrière, une rapière à la main et sur mon vaillant destrier, j'aurais eu une autre allure! Et vous m'auriez salué pour mon geste!
- Désolé, le monde moderne est une vraie calamité! Instaurer des lois pour protéger la population, respecter la liberté d'autrui, abolir les privilèges ... Vous auriez fait un aristocrate des plus convaincants MONSIEUR Echolls!
L'agent Smith avait volontairement appuyé le ton sur les derniers mots.
- Bien, reprise du second round, murmura Logan en s'installant de nouveau sur sa chaise.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
Deux ou trois minutes étaient passées, en silence, seule la respiration anormalement bruyante de la blonde rythmait le temps.
-Echolls! C'est lui que j'ai vu dans ce club en train de se laisser dévorer par une mante religieuse très peu vêtue et très, très souple! Lui et son toutou peroxydé!
-Nous revenons donc à Mr Echolls, donc vous vous connaissez, reprit-il avec calme.
-Oui mais encore une fois je me suis trompée, lâcha-t-elle avec tristesse. Que voulez-vous savoir sur lui ? Allez-y posez-moi des questions! Rajouta-elle en colère.
-Pourquoi le fait de le retrouver dans ce club vous a conduit jusqu'à nous, pour commencer?
Très joli rapport de cause à effet mais si Veronica devait véritablement tout expliquer, la journée ne serait pas suffisante.
Parce que Logan et l'autorité c'était une longue histoire et parce qu'elle et la vérité était une très longue histoire.
Un point de vue différent mais un résultat identique. La fin de cette soirée au poste!
Elle savait pourtant que la colère était mauvaise conseillère, mais encore une fois, elle l'avait attaqué, blessé, jugé et condamné.
-C'est de sa faute aussi! Alors c'est ça? La testostérone et le whisky? Les belles paroles, les promesses et la guimauve pour attirer la fille et les hormones et l'alcool pour donner le courage de conclure? Cingla-t-elle.
Elle fit une pause en s'apercevant qu'elle était en train de réfléchir à voix haute.
Elle mélangeait tout, se perdait dans ses déboires sentimentaux. Cet inspecteur n'avait pas à connaître certains faits de sa vie.
-Disons, pour simplifier, que j'ai été surprise de le voir avec cette stripteaseuse dans cette position, je ne suis même pas sure qu'elle soit autorisée d'ailleurs, et que je me suis approchée pour obtenir une explication, que je n'ai pas été satisfaite de cette fameuse explication, et que j'ai fait part ouvertement de mon mécontentement. Malheureusement, Mr Echolls n'a pas bien saisi mes mots et nous nous sommes un peu emportés? Ça vous convient? Fit-elle avec une sorte de timidité.
-Je ne suis pas sur mais poursuivez, répondit-il, le nez dans son dossier.
- Et disons que le gérant du club est venu à mon secours, voyant que M. Echolls devenait agité?
Elle pourrait lui dire qu'une fois encore, ils s'étaient jetés des vérités périmées à la figure, que la musique trop forte, la chaleur, l'alcool, la raison de cette virée, que tout ceci l'avait dépassée et qu'elle n'avait pas cherché à l'entendre.
Toujours les mêmes reproches, toujours les mêmes parades, encore des joutes verbales avec des mots qui font mouche.
Non, elle s'était juste contentée de laisser sa colère ou plus exactement sa peur parler, ressassant cette histoire épique, à nouveau.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°1
Ils étaient revenus avec de nouveaux documents en main, mais Logan n'en discernait pas le contenu.
- D'après ce rapport qui relate les événements de la soirée, la première "manifestation" agressive a été provoquée par cette jeune femme lorsqu'elle vous a vu avec une des pensionnaires de ce bar assise sur vos genoux. Vous pouvez m'expliquer plus précisément?
- Qu'est ce que vous voulez que je vous dise, on était dans une boite de striptease! Alors la fameuse pensionnaire faisait juste son boulot!
- Sur vos genoux?
- Elle manquait de place ...
- Monsieur Echolls, si vous ne devenez pas plus coopératif, votre séjour risque de se prolonger ...
- OK ... Donc Dick était déjà occupé avec une des danseuses et cette rousse a commencé à danser devant moi, puis les choses se faisant elle s'est installée plus confortablement.
- Elle était déjà à moitié nue d'après ce rapport.
- J'ai toujours dit qu'il faisait trop chaud dans ces bars, incompréhensible! Mais non en plus, elle portait toujours son T-shirt!
- Ah oui ce fameux T-shirt ..., précisa Smith. Agent Lebowski, vous êtes une femme et j'aurais besoin de vos lumières sur une petite question de mode ... Le mot T-shirt convient-il à ce que portait Mademoiselle Trash Vanilla?
Cette dernière sourit ironiquement.
- Juste la place d'y lire une phrase qui aurait provoqué toute personne jalouse! S'amusa-t-elle.
- C'est vrai! Ce fameux slogan; "PLEASURE FOR YOU & CASH FOR ME!". Délicat et plein d'à-propos!
- On n'était pas dans un salon de thé, maugréa Logan. Il n' y avait pas écrit non plus "SERVEZ VOUS"!
- Donc cette jeune femme dansait sur vous et vous n'y étiez pas indifférent ... - Mais c'est totalement faux! Quand elle a commencé à aller un peu trop loin je l'ai repoussée, mais j'avais à peine eu le temps de dire quelque chose qu'elle est arrivée et m'a sauté dessus comme une furie; enfin au sens littéral, tout à l'oral!
- Mais vous n'êtes donc qu'une pauvre victime Monsieur Echolls, entama Smith d'un ton doucereux. Tout est de la faute de mademoiselle Mars. C'est elle qui a envoyé le gérant à l'hôpital avec une fracture du nez et huit points de suture au front! Bien sur!
- Non, ce n'est pas ce que j'ai dit, mais l'origine du conflit est là ... Après, c'est un malheureux concours de circonstances.
- Un concours de circonstances?
- Dispute, entrée en jeu d'un Dick toujours aussi inconscient mais plein de bonne volonté, une non gestion de l'alcool, embrouille avec Trash Vanilla, claque, arrivée du patron qui s'en prend à V, moi défenseur des faibles et des opprimés qui l'étale en deux caresses. Bon, ce qu'on ne pouvait pas prévoir, c'est que tout dégénérerait en bagarre généralisée mais ...
- Vous parlez toujours autant quand on ne vous demande rien? L'interrompit un des deux agents.
- J'essaie de gérer comme je peux les conséquences de cette soirée désastreuse et les répercutions qu'elle risque d'avoir sur mon avenir. Alors je parle. Au moment où j'arrêterai je vais penser, et là, sur l'instant, je doute que ce soit une très bonne idée.
- Bien donc je vais cibler plus précisément mes questions. Quels sont les relations que vous entretenez avec Mademoiselle Mars?
- Vous avez le droit de doubler la durée de ma garde à vue? Non parce je doute qu'en quelques heures on ait fait le tour de la question.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
-Ensuite, M. Casablancas, m'a offert un cocktail « sans alcool », pour être « cool », comme il a dit et j'ai un peu perdu le sens de la réalité? Expliqua-t-elle en illustrant sa phrase par des guillemets.
Elle poursuivait son histoire avec une voix toute douce, naïve et innocente, fidèle à elle-même, elle avait joint sa moue enfantine à la parole.
-Perdu le sens de la réalité? Demanda l'inspecteur en notant scrupuleusement sa déposition.
Veronica grimaça, il n'aurait pas pu lui demander quel était la couleur de cette boisson ou quel était le morceau de musique qui passait? Non, il allait droit au but et mettait le doigt sur ce qui faisait mal.
-Mes souvenirs sont assez flous à partir de ce moment-là. Je sais qu'il y a eu une bagarre mais je ne sais plus pourquoi, ni qui exactement était impliqué. J'ai reçu un coup et je me suis retrouvée par terre, avec mon amie à coté de moi, affolée elle aussi. Ensuite c'est allé très vite, la police est arrivée, je me suis retrouvée menottée, embarquée et poussée dans cette pièce.
-L'amnésie? Vous allez me jouer l'amnésie?
-Je ne joue pas, je ne me souviens de rien c'est tout. Répondit-elle sincère et offensée.
-Alors laissez-moi vous lire le rapport de mon collègue qui est arrivé le premier dans ce club.
"Suite à un appel blablablablabla....arrivée au Camelot Girl à 01h52...blablabla...une bagarre impliquant le gérant du club, et des clients...blablabla...une cliente répondant au nom de Mars...blablabla, ah c'est là que ça devient intéressant, blablabla...Mars détective privée nous a dit être sur place pour une enquête et ne s'est pas montrée des plus coopératives... blablabla ... alcoolémie dépassant le seuil autorisé ... blablabla .. insulte à agent dans l'exercice de ses fonctions ... Je continue? Demanda-t-il avec le même ton innocent que Veronica précédemment.
Alors l'alcool avait vraiment cet effet, celui de pouvoir effacer les souvenirs et aussi de faire faire des choses inconsidérées?
Veronica se creusait les méninges, et pourtant elle n'avait aucun souvenir d'une altercation avec un agent.
Bon, dire qu'elle était là pour une enquête, oui, c’était bien sa façon de procéder, histoire de se dédouaner et de le laisser se débrouiller. Une sorte de test, de rite de passage vers l'âge adulte.
Un autre policier fit irruption et murmura quelques mots à l'oreille de l'inspecteur puis ressortit de la pièce.
-Ok, on arrête ce petit jeu et je vous conseille de me dire la vérité! Lança-t-il avec autorité en la regardant dans les yeux.
-Mais?
-Pas de mais! Votre ami Mr Casablancas, il n'a rien, strictement rien sur lui!
-Même pas un tout petit neurone? Répliqua Veronica instinctivement.
-STOP!! Alors on reprend et je veux tout savoir! Il appuyait chaque mot et tapa un grand coup sur la table.
Veronica sursauta.
L'âge adulte? Elle aussi avait un grand besoin d'y aller au plus vite.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°1
- Vous êtes malheureux avec les femmes?
- Comment vous dire ... C'est sûrement juste une question de rhétorique, mais pour être plus précis, je dirais plutôt que ce sont les femmes qui sont malheureuses avec moi.
- Vous pouvez préciser? Insista l'agent Lebowski amusée.
- Alors au choix; trépasser en se faisant trépaner par le patriarche familial, se noyer dans l'alcool pour ensuite faire de même mais de manière plus radicale dans un fleuve, je sais le jeu de mot est facile, découvrir grâce à moi que son père est un junky de première et un menteur, se forger une carapace et encaisser sans broncher les pires ignominies et injures de ma part et ce pour une raison que j'ignore encore, ...
- Et vous n'avez jamais été inquiété pour tout ça? S'étonna-t-elle.
- Non, il faut croire que j'ai la tête du bad boy qui plaît, le Spike de ces dames!
- Le quoi? Le "pieu" de ces dames?
L'agent Lebowski interrompit la question de son collègue pour prendre la parole.
- Un personnage de série télé, sexy, bagarreur, belle gestuelle, sans aucune morale., mais doté d'un cœur sans avoir pour autant d'une âme ...
- Je n'ai jamais compris l'effet que pouvait vous faire ce blondinet, elle réagissait exactement pareil lorsque cette série passait! Elle me disait que je ne pouvais pas comprendre ... Et elle a toujours raison!
- Elle qui? Insista Smith qui ne comprenait décidément plus rien à la conversation.
- Mais elle! Petite, blonde! Et occasionnellement boxeuse et pensionnaire de vos locaux!
- Mademoiselle Mars? Comprit-il enfin. Quels sont vos sentiments pour cette jeune femme?
- Oh oh oh, on se calme là. Si vous voulez que je vous fasse une déclaration il va falloir m'ouvrir votre mini-bar! Je suis beaucoup plus prolifique et percutant quand mon taux d'alcool est indécent! Bon, d'accord, j'ai du mal à en garder un souvenir précis, mais d'après mon expérience, je dois être assez doué, ça fait mouche à chaque fois.
Un coup frappé à la porte les interrompit. Ils sortirent quelques secondes et Logan les entendit murmurer derrière la porte. Quand ils revinrent dans la pièce, L'agent Lebowski souriait doucement.
- Alors Malou, heureuse? Tu as réussi dirait-on? Commença l'agent Smith.
- Officier Lebowski! Mon nom est Lebowski! Le reprit-elle rudement.
Pendant quelques instants, le temps resta comme suspendu, entre la réalité et les souvenirs. Logan était sur de l'avoir déjà vue et là plus que jamais.
Devinant ce qui habitait ses pensées, elle prit la parole et parla avec un ton pressé et sans appel.
- Monsieur Echolls, le propriétaire du bar a définitivement retiré ses menaces de porter plainte. Cette garde à vue se termine donc dès maintenant. Nous ne vous retenons plus.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
Comme un flash, elle revit le début de cette bagarre. Mon dieu, oui, c'était bien elle qui l'avait déclenchée. Honteuse de cette gifle qu'elle avait adressée à Trash Vanilla, elle baissa la tête.
-Je vois que la mémoire vous revient! Je vous écoute. Reprit-il avec un ton radouci.
Non, elle ne pouvait décemment pas lui expliquer qu'elle avait trouvé ce cocktail délicieux, en avait commandé un deuxième, qu'elle l'avait bu d'une seule traite et avait foncé sur Trash Vanilla comme une furie pour lui asséner une monumentale baffe. Un geste dont elle fut la première surprise qui était le résultat d'un amalgame de dépit et de défi.
Elle s'était mise au même niveau que ses adversaires déclarés. Oui, mais Logan était-il son adversaire ?
-Trash Vanilla, très joli nom, n'a pas compris mon geste et...
-Votre agression envers elle? Elle l'a mal interprétée? Parce qu'elle a eu deux points de suture!
-Non, non, je n'ai pas...non?!
L'inquiétude se lisait sur le visage de la blonde.
-Vous voulez le rapport des urgences? Demanda-t-il en étalant les feuilles du dossier sur la table, rapports écrits, photos, un topo minutieux de cette soirée.
- L'effet néfaste de l'alcool sur le cerveau? Fit-elle sans grande conviction.
-Mlle Trash Vanilla, n'a pas déposé plainte, vous n'êtes donc pas inculpée de coups et blessures sur sa personne. Toutefois, Mlle Mars, je vous conseille d'apprendre à vous tenir et si vous voulez mon humble avis, apprenez à parler avec des mots.
Mais qui était-il pour la juger elle? Parler avec des mots! Quelle ironie, c'était Logan le chéri de ses dames qui parlait avec ses poings.
Logan le sauveur qui pensant laver son honneur l'avait défendue hier soir, tout comme dans cette cafétéria.
Oui, alors qu'elle venait de s'en prendre à cette plantureuse rousse, le patron du bar était arrivé assez furieux et elle s'était retrouvée au tapis sans comprendre.
La voix tremblante de Mac, l'avait sortie de cet état de léthargie et elle avait vu Logan écrasant son poing sur l'arcade sourcilière du gérant.
Veronica n'osait plus regarder l'inspecteur dans les yeux, elle avait perdu tout air de défi. Fidèle à elle-même, elle ne voulait pas reconnaître sa part de responsabilité et préférait faire preuve d'une mauvaise foi déculpabilisante.
A bien y réfléchir, cette gifle spontanée s'était révélée être un moyen simple d'exprimer sa jalousie. Heureusement pour cette rousse que Weevil était trop loin pour passer commande d'un joli paquet-cadeau métallique.
L'inspecteur lui demanda de se lever et se dirigea vers la porte. La main sur la poignée il lui fit signe de partir avant qu’il ne change d’avis. Son service devait prendre fin dans quelques minutes et il n’avait pas envie de faire d’heures supplémentaires pour une bagarre ridicule dans un club et voulait bien fermer les yeux sur les insultes proférées.
Les yeux accrochés à ses chaussures, elle attrapa ses oreilles roses, et franchit le seuil pour se retrouver dans un couloir austère et vide.
La lumière lui arrivant au loin la guida vers la liberté. Éblouie, elle découvrit le hall d’entrée et reconnu cette silhouette, même de dos.
SALLE D'INTERROGATOIRE N°2
Comme un flash, elle revit le début de cette bagarre. Mon dieu, oui, c'était bien elle qui l'avait déclenchée. Honteuse de cette gifle qu'elle avait adressée à Trash Vanilla, elle baissa la tête.
-Je vois que la mémoire vous revient! Je vous écoute. Reprit-il avec un ton radouci.
Non, elle ne pouvait décemment pas lui expliquer qu'elle avait trouvé ce cocktail délicieux, en avait commandé un deuxième, qu'elle l'avait bu d'une seule traite et avait foncé sur Trash Vanilla comme une furie pour lui asséner une monumentale baffe. Un geste dont elle fut la première surprise qui était le résultat d'un amalgame de dépit et de défi.
Elle s'était mise au même niveau que ses adversaires déclarés. Oui, mais Logan était-il son adversaire ?
-Trash Vanilla, très joli nom, n'a pas compris mon geste et...
-Votre agression envers elle? Elle l'a mal interprétée? Parce qu'elle a eu deux points de suture!
-Non, non, je n'ai pas...non?!
L'inquiétude se lisait sur le visage de la blonde.
-Vous voulez le rapport des urgences? Demanda-t-il en étalant les feuilles du dossier sur la table, rapports écrits, photos, un topo minutieux de cette soirée.
- L'effet néfaste de l'alcool sur le cerveau? Fit-elle sans grande conviction.
-Mlle Trash Vanilla, n'a pas déposé plainte, vous n'êtes donc pas inculpée de coups et blessures sur sa personne. Toutefois, Mlle Mars, je vous conseille d'apprendre à vous tenir et si vous voulez mon humble avis, apprenez à parler avec des mots.
Mais qui était-il pour la juger elle?
Parler avec des mots! Quelle ironie, c'était Logan le chéri de ses dames qui parlait avec ses poings.
Logan le sauveur qui pensant laver son honneur l'avait défendue hier soir, tout comme dans cette cafétéria.
Oui, alors qu'elle venait de s'en prendre à cette plantureuse rousse, le patron du bar était arrivé assez furieux et elle s'était retrouvée au tapis sans comprendre.
La voix tremblante de Mac, l'avait sortie de cet état de léthargie et elle avait vu Logan écrasant son poing sur l'arcade sourcilière du gérant.
Veronica n'osait plus regarder l'inspecteur dans les yeux, elle avait perdu tout air de défi. Fidèle à elle-même, elle ne voulait pas reconnaître sa part de responsabilité et préférait faire preuve d'une mauvaise foi déculpabilisante.
A bien y réfléchir, cette gifle spontanée s'était révélée être un moyen simple d'exprimer sa jalousie. Heureusement pour cette rousse que Weevil était trop loin pour passer commande d'un joli paquet-cadeau métallique.
L'inspecteur lui demanda de se lever et se dirigea vers la porte. La main sur la poignée il lui fit signe de partir avant qu’il ne change d’avis.
Son service devait prendre fin dans quelques minutes et il n’avait pas envie de faire d’heures supplémentaires pour une bagarre ridicule dans un club et voulait bien fermer les yeux sur les insultes proférées.
Les yeux accrochés à ses chaussures, elle attrapa ses oreilles roses, et franchit le seuil pour se retrouver dans un couloir austère et vide.
La lumière lui arrivant au loin la guida vers la liberté. Éblouie, elle découvrit le hall d’entrée et reconnu cette silhouette, même de dos.
Sortir de cette salle pour atterrir dans le couloir toujours sombre fut comme une bouffée d'oxygène. Il s'arrêta sur le pas de la porte et inspira profondément.
Au bout du tunnel, une silhouette était immobile. Mince, petite, le visage fermé. Il la rejoignit et ils se dirigèrent vers la sortie silencieusement, côte à côte. Arrivés à l'accueil, Logan stoppa devant l'agent de garde et fit un signe à Veronica pour qu'elle l'attende.
- Je peux récupérer mon jeune chiot qui doit encore dormir dans votre cellule de dégrisement? L'homme en uniforme le regarde ahuri.
- Mais si, 1 mètre 80, pelage blond et pas encore passé chez le toiletteur ... un médaillon au nom de Casablancas ..
Veronica esquissa un sourire mais qu'elle effaça aussitôt.
Le soleil matinal les éblouit lorsqu'il poussèrent la porte du commissariat qui les avait abrités pendant la nuit.
- Je t'offre un siège? Proposa-t-il en lui désignant de la main les marches du perron baigné de lumière.
Elle s'assit en refusant systématiquement de lui adresser le moindre regard.
- Toujours en colère?
- A ton avis? Tu te rends compte que par ta faute et celle de ton ersatz peroxydé, j'ai envoyé quelqu'un à l'hôpital avec deux points de suture?
- Tu as encore beaucoup à apprendre petit lynx, 8 points pour le propriétaire du bar!
- Et tu crois que tu peux en être fier? Quand est ce que tout ça va s'arrêter? Grandir, devenir responsable, ça t'évoque quelque chose?
- V, si tu pars comme ça, tu peux m'expliquer ce que tu faisais avec des oreilles de lapin sur la tête quand tu m'as agressé ... Mais qu'est ce que c'est que ce truc?
Logan venait de tirer de la poche de la veste de Veronica des instantanés.
- Oh, non! Se lamenta-t-elle. Pas ça ... Tu n'étais pas sensé voir ça ... Enfin pas comme ça.
- Alors? Mademoiselle Mars, j'aimerais bien connaitre les arguments que vous pourrez m'avancer pour justifier ces photos d'hommes quasi nus qui trainent sur vous?
- Cyndy Mackenzie? Tu connais? Enterrement de vie de jeune fille, ça te parles? Je vais la tuer, ça fait partie des projets des jours à venir ... Extermination de nuisibles!
- Tu veux le surfeur décérébré avec? Lui proposa-t-il galamment.
- Oh que oui! Mort lente par overdose de cocktails soit-disant non alcoolisés! ... Tiens quand on parle du cafard ...
Dick poussait la porte du commissariat et les dominait de toute sa taille. La main en visière pour se protéger des premiers rayons, un sourire enfantin naquit sur ses lèvres quand il les reconnut.
- Hey mec, t'as vu ça? Tu t'en souviendras de cette soirée non?
- Dick, je ne suis pas sur que ce soit le moment le plus judicieux pour te vanter de tes exploits ... J'ai à mes côtés une quasi représentante de l'ordre qui se ferait une joie de te faire subir les pires tortures sur le champ!
- Et bien quoi V, tu ne t'es pas amusée?
Veronica s'était levée dès qu'elle l'avait vu apparaître et était restée silencieuse, les mains plantées sur les hanches, prête à mordre.
- Pas encore, mais je suis sure que dès que tu commenceras à hurler et à me supplier d'arrêter je commencerais à sourire! Mais mon premier geste sera de bruler tous ces T-shirt ridicules avec des slogans plus absurdes les uns que les autres! A se demander si ce n'est pas toi qui subventionnes les filles de cette boite!
Dick marcha craneusement vers elle en tirant sur son T-shirt pour qu'elle lise précisément les mots qu'il arborait sur sa tenue.
- " Ad-DICK-t me!". Je les rend toutes accro!
Veronica s'apprêtait à lui répondre lorsque elle entendit les freins d'une voiture crisser derrière elle. Mac sortit du taxi et se dirigea vers eux.
- Alors belle brune, conclusion? Qui remporte la palme? Interpela-t-il Mac aussitôt.
- Dick, on peut en parler autre part? Lui répondit-elle à voix basse.
- Mac, qu'est ce que ça veut dire? Je crois qu'on mérite quelques explications!
- Et bien j'ai lancé un pari à l'informaticienne. Qui de nous deux arriverait à vous faire faire la chose la plus ... Entonna Dick en relevant le menton fièrement.
Logan commençait à comprendre où il voulait en venir.
- Débile? Dangereuse? Ridicule?
- Mac, mais comment as-tu pu t'embarquer dans cette histoire? Je pensais que je pouvais te faire confiance! S'écria Veronica avec une pointe de colère dans la voix.
Mac souriait d'un air penaud mais ne se cherchait même pas d'excuse.
- V, c'était une journée spéciale, j'avais besoin d'une stimulation!
- Voilà l'effet que je leur fait! Je les stimule! Fanfaronna l'instigateur de cette soirée mémorable.
- Dick, ferme-la. Dit simplement Logan.
Comme un enfant pour une fois obéissant, ce dernier retourna s'asseoir près de son ami et laissa les deux jeunes femmes s'expliquer.
- Dick et moi avions décidé que cette dernière journée de célibataire devait être spéciale. Alors on a innové, et on a trouvé quelques idées.
- Toi peut-être, mais Dick s'est surtout fait plaisir sur ce coup-là! Il a emmené Logan dans une boite de striptease! Rétorqua Veronica exaspérée.
- Je ne m'en plains pas, l'interrompit Logan.
- Silence! J'ai droit à mon heure de doléances! Continue, ordonna-t-elle à Mac.
- Bref, tout a un peu été au-delà de nos espérances voilà tout ... Et puis je n'aurais jamais imaginé que tu te transformerais en ça en voyant Logan et ...
- Trash Vanilla, Mademoiselle Trash Vanilla!
- Oui, bref tout ça est fini maintenant! D'ici quelques années vous en rirez! Tenta Mac lamentablement.
- Bien sur! Si d'ici là, le propriétaire et l'autre rousse ne portent pas plainte! On notera sur les murs de notre cellule les jours qui nous séparerons de ta prochaine visite!
- Ne t'inquiète pas V, tout est réglé. Ils sont très sensibles aux billets verts et un petit chèque les a mis d'accord sur les suites à tenir, s'immisça doucement Logan.
- Et corruption avec ça! Mais vous voulez me faire perdre mon diplôme ou quoi!
- Attends, j'ai souvenir que faire chanter un juge ne te faisait pas peur. Alors ne va pas me faire croire que tu t'offusques de remercier des professionnels pour paiement de leurs services avec pourboire!
Ils soupirèrent tous en même temps. Rien ne changerait vraiment.
- Bon, on fait quoi? Lança soudain Dick.
- Ton père nous attend Veronica, les premiers invités vont arriver dans moins de quatre heures maintenant.
Veronica regarda Mac avec des yeux toujours réprobateurs, puis se décidant enfin, elle se mit debout et leur fit face.
- Allez, debout, on a une longue journée devant nous! Je crois que la séance maquillage va durer beaucoup plus longtemps pour certains, ajouta-t-elle en désignant du menton Dick, qui caressait doucement sa paupière gonflée et bleuie. Et toi, continua-t-elle en se s'adressant à Logan, tu a intérêt à ce que cette journée et toutes celles qui suivent me fassent oublier cette soirée pendant au moins quelques années!
Tout était dit et le jour J était enfin arrivé. C'était un beau jour pour célébrer un non mariage.
Après réflexion, ils s'étaient décidés pour ne jamais se marier mais pour toute la vie, toute leur vie.
Les premiers passants commençaient à arpenter les rues. Certains se tournaient et observaient curieux ces deux hommes et ces deux femmes assis sur les marches devant l'entrée d'un commissariat.
Ils se levèrent enfin et s'approchèrent de la route pour héler un taxi. Restés en arrière, Logan et Veronica se regardèrent en souriant.
- Plus jamais ça Echolls, plus jamais !
- Oui Mars, moi aussi je t'aime ...
FIN CHAPITRE 2
