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Fugue en mafia mineure

Série : Veronica Mars
Création : 25.11.2009 à 22h39
Auteur : alExiaN 
Statut : Terminée

« Veronica VS la mafia, prenez les paris... » alExiaN 

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Le molosse ne sourcilla pas. Ce n’était pas un minimoy qui allait surprendre son collègue. Il se lécha les doigts avec application. Le second molosse commença à porter la main à son aisselle.

Veronica : N’y pense même pas, Scoubidou !

Veronica avait tiré une seconde arme. Elle les tenait en joue. À ce moment, elle ressemblait à tout sauf à un minimoy. Les cheveux plaqués sur ses tempes par la sueur, les jambes moulées dans un jean noir légèrement troué et les bottes bien plantées dans l’asphalte, on aurait plutôt cru que Lara Croft était sortie de sa dimension numérique. Mais ni Big Mac, ni Scoubidou ne semblaient être inquiets. Une telle assurance, c’était louche ! Veronica héla son pilote.

Veronica : Archi ?

Le vieil homme ne ressemblait plus au mécano édenté de la veille. Lavé et peigné, on aurait juré Charlie Sheen dans Hot Shot avec 20 ans de plus. Rajustant ses Ray Ban, il passa entre Veronica et ses cibles.

Archi : Ronnie, s’il te plait…

Il posa sa main usée sur le canon de l’automatique. Par une délicate pression, le canon de l’arme finit par regarder le sol.

Archi : René, Manuel, excusez-la.

Archi se tourna vers les gorilles, leur adressant un regard complice. Veronica ne s’était toujours pas détendue.

A quoi jouait Archi ? Pourquoi devraient-ils l’excuser ?

Archi : Elle est un peu trop…

Les gorilles s’avancèrent vers le vieil homme. Scoubidou tendit avec révérence une main calleuse au pilote.

Scoubidou : Bienvenue Monsieur Leonard.

Archi se fichait des politesses de ces deux types. Veronica n’avait toujours pas rangé ses armes. Ce n’était sûrement pas une bonne idée de les laisser approcher. D’un signe de la main, Archi invita Scoubidou à se stopper.

Archi : Manuel, Ronnie est très… professionnelle et protectrice...

Manuel, autant l’appeler par son nom de baptême, recula vers la voiture. René s’installa au volant. Ils savaient se faire discrets les gorilles. Veronica et Archi restèrent seuls sur le tarmac.

Archi : Ronnie range-moi ça…

Le regard du vieil homme se fit rassurant, pressant.

Archi : Ronnie, s’il te plait…

Veronica finit par obéir.

Veronica : Qui sont ces types, Archi ?

Archi : Des amis. Ils vont nous aider. En attendant, je suis Archibald Leonard, homme d’affaires un peu borderline.

Borderline… L’expression tira un sourire à la blonde.

Veronica : Et moi ?

Archi : Tu es celle que tu prétends être Ronnie Mac Flanny. Lui répondit-il dans un sourire entendu.

Autant jouer cartes sur table.

Archi : Tu es mon nettoyeur.

Nettoyeur… Oui, c’était bien ce qu’elle comptait faire. Nettoyer Little Italy en allant témoigner au procès Falconi.

Veronica : Ok ! Je vous suis, Monsieur Leonard.

Le vieil Archi lui fit un clin d’œil. Si seulement, il avait trente ans de moins, quelle équipe ils auraient pu faire…


alExiaN  (05.12.2009 à 15:26)

Chapitre 4 :

Bienvenue chez Le Manchot. Encore sur la banquise.

« On le sent nerveux […] pas très bien dans ses plumes. » 

 

X : Elle a quitté l’Angleterre, patron !

Le manchot se mit à brailler comme un cochon.

X : Elle a quitté l’Angleterre et on ne me le dit que maintenant ! Quand ?

X : Hier dans la soirée. Nos indics viennent de se mettre à table…

Le manchot tournait comme une perruche en cage.

Le Manchot : Comment ?

X : Un avion privé.

Le Manchot : QUOI !?

Le manchot se mit à imiter le corbeau.

X : Un dénommé Archi lui aurait accordé une place dans la cale de son jet.

Le Manchot : Légale la cargaison ?

X : Voyage privé, rien n’est mentionné sur le plan de vol.

Le manchot envoya promener sa mangeoire dans un éclat de colère. Il avait beau être manchot, il n’en restait pas moyen un prédateur dans le monde urbain. Il allait bien finir par la coincer cette fichue blonde !

 


alExiaN  (06.12.2009 à 19:52)

Chapitre 5 :

Chez Scoubidou - Canada.

« Tu vas résoudre ce mystère. »

 

La planque de Scoubidou était plus sale qu’une bauge. Un canapé défoncé faisant office de lit et table, des cartons de pizza comme seules assiettes… L’eau n’existait pas ou peu dans l’immeuble. Les escaliers, les murs, les sols transpiraient l’alcool.  Si elle n’avait pas elle-même actionné le robinet de la salle de bain, Veronica aurait juré qu’Archi allait lui teindre les cheveux avec de la bière.

Il avait pensé à tout le vieux briscard. Les papiers, les vêtements, la voiture, tout ! Archi n’avait rien oublié. Calée contre l’évier, elle observait son sauveur préparer les ciseaux, la couleur. Elle ne serait pas allée bien loin sans lui. Elle avait perdu l’habitude de réfléchir vite, d’anticiper, de débusquer les vices et trahisons.  Veronica devait réaffûter son instinct. Elle était sur la bonne voie. Elle avait été réactive sur le tarmac. Scoubidou et son pote ne lui inspiraient pas confiance, ils n’inspireraient pas confiance à une honnête maman du New Jersey. Et les mensonges servis par Archi la confortaient dans cette idée.

Gratte, gratte le vernis, Veronica ! Réveille la curiosité qui sommeille en toi !


alExiaN  (07.12.2009 à 19:27)

Archi : Ronnie ? On y va ?

Archi s’était exprimé d’une voix flûtée. Presque une caresse. Des jours, des mois que personne ne lui avait parlé ainsi. Des jours, des mois qu’elle n’avait pas entendu sa voix. Des jours, des mois qu’elle n’avait pas de nouvelles de lui, d’eux. Des jours, des mois qu’ils lui manquaient.

Archi : Ronnie ?

Elle gratifia son compagnon de fuite d’un grand sourire réjoui et factice, Archi ne s’y trompa pas. Veronica : Allons me shampouiner !

Scoubidou et le molosse les dévisagèrent. Curieux duo, cet Archibald et cette Ronnie. Ils n’en surent pas plus. La porte de la salle de bains leur claqua au visage.

 

Veronica se pencha au-dessus de l’évier, humecta ses longs cheveux blonds. Des années de soins capillaires allaient être réduites à néant par une teinture noir chocolat. La tête renversée au-dessus du bac, Veronica n’avait pas que les cheveux à l’envers. Ses idées n’étaient pas vraiment en place. Elle se prit à vouloir en savoir plus sur Archi, à vouloir connaître son compagnon de route, simplement le connaître.

Veronica : Pourquoi tu m’aides, Archi ?

Archi : Je t’ai déjà répondu. Tu perds la mémoire, Blondie ? Je sais qu’on rejoue une scène de The Bourne Identity, mais tu ne vas pas te la jouer Matt Damon ?

Veronica secoua la tête, elle éclaboussa le bac de l’évier de quelques gouttes noires.

Veronica : Non, non. Archi… Je sais que tu m’aides parce que je suis un animal blessé…Mais ça, c’est une belle phrase, une métaphore…

Elle attrapa une brosse et démêla ses cheveux pour mieux les couper.

Veronica : Je veux LA vraie raison. Pourquoi un vieux briscard de la pègre, indic de la reine aide une gamine des services américains ?

Archi observa l’ex-blonde, lui sourit. Elle voulait des informations, mais elle venait de lui en offrir trois pour le prix d’une.

Elle était jeune, américaine, et elle bossait pour le FBI.

Archi inspira profondément pour se donner le cran de lui répondre et attiser un peu plus sa curiosité.

Archi : Pourquoi ? Parce que je sais ce que c’est avoir le sens du devoir. Parce que je sais ce que c’est que de perdre un proche. Parce que je sais qu’on a tous besoin de trouver un coupable pour soulager nos propres maux.

Le sens du devoir ?

Elle avait prêté serment à son entrée au FBI : loyauté.

Perdre un proche ?

Seeley et elle étaient-ils proches ? Après tant de semaines partagées, on pouvait dire que oui.

Trouver un coupable pour apaiser son cœur ?

Ça, elle connaissait. Elle connaissait très bien. C’était son moteur depuis tant d’années.

Pourquoi cela changerait ?

Archi : Ca te va comme réponse ou tu veux me passer au détecteur de mensonges ? 

Veronica : ARCHI ! Je… Je ne…

Les mots ne voulaient pas sortir.

Archi : Tu n’es pas comme ça ? demanda-t-il dans un sourire. Tu ne me dis même pas quelle est ta véritable identité et tu vas me faire croire que tu n’as pas un souci avec la confiance ?

Elle s’était faite griller. Elle était vraiment hors-jeu depuis trop longtemps. Elle perdait les réflexes les plus simples.

Veronica : Laisse tomber ! Lâcha-t-elle en colère contre elle même.

Archi fit asseoir Veronica et commença à travailler des ciseaux.

Archi : Je me fiche de qui tu es, mais je ne te laisserai pas tomber. Je ne te demande pas de faire confiance. Je te demande juste d’accepter mon aide.

Veronica : On m’a déjà servi ça… Et tu sais, j’ai cessé d’y croire…

Trop souvent trahie, bernée par les minauderies du monde, elle ne faisait confiance qu’au prix d’une totale franchise. Sa confiance avait un prix. La vérité, même si elle devait lui faire mal. 


alExiaN  (08.12.2009 à 13:41)

Maquillée en brune, Veronica était seule avec Big Mac et Scoubidou. Autant dire qu’elle était seule. Ces deux-là avaient autant de conversation qu’un ficus. Veronica avait sombré dans l’introspection. Elle avait changé… et pas seulement d’apparence. Ces années au FBI avaient terminé de la rendre pessimiste, de lui ôter toute confiance en l’espèce humaine quand l’argent et le pouvoir sont en jeu. Ça l’aurait inquiétée si ses proches lui en avaient tenu rigueur, mais aucun ne semblait étonné. Tant qu’elle avait confiance en eux… ils ne s’inquiétaient pas. Peut-être que Neptune augmentait la tolérance à la suspicion. Mac et Wallace, eux-mêmes fervents défenseurs de la bonté humaine, avaient reconnu que le monde n’était que mensonges et trahison. Qu’avaient-ils dit déjà ?

« Si tu crées des firewalls surpuissants, c’est que tu as des choses à cacher… »

« Si tu fabriques des armes de défense, c’est que tu crains une attaque… »

« L’Homme ne serait pas l’Homme sans ça » avait tenté de tempérer Logan très philosophe, ce soir-là.

«  Si le monde n’était pas que mensonges, j’aurais encore mon père et ma mère biologiques… » avait ajouté timidement Lilly en se blottissant contre sa nouvelle protectrice. Veronica lui avait souri.

Un « Faites l’amour pas la guerre, tu crois qu’on a inventé le mot pour quoi ? »  de Dick avait clôturé la fête. Veronica ne se souvenait plus du pourquoi du comment ils s’étaient tous retrouvés à la maison Mars alors qu’ils vivaient et travaillaient à New York. Certainement pour fêter la victoire de Darell au championnat universitaire. Tout ça lui semblait si loin, si proche. Elle n’avait mis les voiles que depuis 6 mois. Elle était sortie de leurs vies, il n’y avait que 6 petits mois. 6 mois… Une éternité. Et quand elle repensait aux adieux. Elle en avait toujours le souffle coupé. Elle devait se reprendre. Elle le devait. Si elle voulait les revoir… tous… très vite… La nouvelle brune se saisit de l’ordinateur portable. Connexion wifi. Elle surfa sur la toile. Rien de bien distrayant. Scotland Yard pédalait dans le porridge au sujet de la mystérieuse fusillade. Les médias américains faisaient leurs unes sur le futur procès Falconi : le procès tant attendu… qui n’aurait peut-être pas lieu, faute de témoin clé mais ça, personne n’en parlait. Ça, seule la pègre et le FBI pouvaient le savoir. Mais les Falconi ne connaissaient pas aussi bien leur adversaire. Certes jeune et (ex) blonde, pourtant elle n’en demeurait pas moins pugnace et efficace. Les instructeurs de Quantico l’avaient familiarisée avec les méandres de la toile, néanmoins ils restaient des enfants de chœur face à celle qui l’avait initiée aux bytes et aux octets. Veronica se créa un compte mail non traçable et expédia le message convenu à ses proches. Si l’état ne leur offrait pas de protection, elle n’accepterait pas de les mettre en danger.

 

            One way or another, I will find you. One way or another I will always find you.


alExiaN  (10.12.2009 à 21:31)

Flash-back

Los Angeles. Locaux de MK Software.

Elle les a réunis dans la salle de conférence des logiciels MK. Ils sont tous là. Seeley monte la garde avec le directeur de la sécurité des logiciels MK. Veronica les regarde, les yeux embués. Alicia entourée de ses fils, de sa belle fille et de ses petits-enfants. Il a bien fait les choses le papa ours. Darell est un jeune promis à un bel avenir lui aussi.

Mac est assise en tête de table, la place du boss. Elle a repris d’une main de maître l’empire Kane déclinant après le démantèlement du Castle. Elle en a éliminé toutes les branches pourries pour ne garder que les plus saines dont le directeur de la sécurité Clarence Wiedman. Elle est à l’image de  la parfaite femme moderne. Il ne lui manque plus qu’un homme et une famille. Qu’elle ne tardera pas à trouver et à fonder. Surtout si les regards de Dick sous-entendent bien la moitié de ce que devine Veronica.

Dick, Richard junior Casablancas, il s’est assagi depuis les pi-sigs. A mis ses passions, le surf et la tchatche, au service de l’entreprise de son meilleur ami, Logan Echolls. Dick est un parfait commercial de produits de glisse.

Logan est devenu un industriel redoutable et redouté. « Me menacer du pire est illusoire, je l’ai déjà traversé »  a-t-il coutume de dire à chaque concurrent aux dents un peu trop longues. Aujourd’hui, il a mis une parenthèse dans son emploi du temps. Il tient à être là, comme il a été là après la mort de Duncan, comme il a été là pour accueillir Lilly après que V fut nommée tutrice de la petite, il y a 10 ans… Pour la femme de sa vie, il mettrait le monde entre parenthèses. Alors même si la nouvelle qui va suivre va lui faire mal, il est là, avec Lilly.

Non loin d’eux, se tient l’autre homme de sa vie. Tous deux portent ce regard protecteur sur elle, sur Lilly, sur la bande. Ils sont les piliers de son existence. Aujourd’hui, ils auraient tous dû fêter le nouveau brevet de Fennell Industries. Au lieu de ça, elle va leur annoncer le pire. Keith encourage sa fille. Elle doit tout leur dire. Elle doit leur expliquer comment vont être leurs vies dans les prochains mois et comment ils devront se comporter s’ils veulent espérer un après.

Veronica : À compter de demain, Veronica Echolls n’existera plus. Je vais mourir dans un accident de la route. Tout sera officialisé. Le FBI me met hors-jeu le temps d’arriver au procès. Je quitte le pays, je change d’identité.

Elle les regarde. Elle s’assure que tous comprennent.

Veronica : À partir de demain, faites comme si je n’existais plus. Ne cherchez pas à me retrouver. Ne tentez rien. Il en va de votre sécurité. Portez le deuil quelque temps. Restez discrets, mettez vous en sécurité à l’approche du procès. Mais, ne vous inquiétez pas, on se reverra après. Si j’ai besoin de vous contacter, vous comprendrez tout de suite que c’est moi.

Les larmes aux yeux, elle se met à fredonner les premières mesures de One way or another.


alExiaN  (11.12.2009 à 15:20)

Pour qu’il soit parfaitement efficace, le plan FBI doit être mis en œuvre immédiatement. Sitôt la réunion terminée, l’accident survient et la nouvelle se repend comme une trainée de poudre. 

 

Le scoop passe en boucle sur radio mafia depuis que l’information est publique. Cette garce de Veronica Echolls a eu un accident de voiture en rentrant sur Neptune. Gianni Falconi a un peu de mal à croire que leurs problèmes vont se régler aussi simplement. C’est déjà un miracle qu’ils aient échappé à la préventive, vu le dossier qu’elle semblait avoir monté contre eux. Enzo, lui, prévoit déjà d’envoyer quelqu’un à l’enterrement - on ne sait jamais - et surtout, il réfléchit aux fleurs qui composeront la gerbe qu’ils enverront.

Enzo : Des lys ?

Gianni tirant sur sa clope : Tu as quelqu’un qui a pensé à vérifier si c’était bien elle ? Trop chic, les lys.

Enzo : Gian’ détend toi. Marco est revenu de Californie, il y a deux heures et il a «parlé » au coroner, c’est elle. Les empreintes dentaires ne peuvent pas mentir.

Gianni se détendant : Alors, on va pouvoir aborder ce procès avec sérénité.

Enzo : Et s’en tirer comme toujours.

Gianni : Dis à Laura d’envoyer des soucis. Parce que quiconque s’attaque à la famiglia Falconi en a à se faire…

Les deux frères échangent un sourire entendu.

 

Veronica n’a pas eu le temps de les embrasser avant de monter dans l’avion avec son supérieur. Juste le temps d’apercevoir la vidéo de son pseudo enterrement. Juste le temps de les voir une dernière fois. Juste le temps de capturer leurs images avant de pouvoir les revoir. Veronica reconnaît dans la foule un homme des Falconi. À cet instant, plus rien d’autre n’a d’importance que ce que fait cet homme. Il dépose une gerbe de soucis et part sans plus de cérémonial. Elle le voit téléphoner.

Veronica : On sait à qui il a parlé et ce qu’il a dit ?

Seeley : Ouais. Il a discuté avec Gianni Falconi, il a confirmé ton décès.

Veronica se rencogne sur son siège. Finalement, cette mise à l’écart va peut-être bien se passer.

One way or another, I will always find you…

Fin flash-back.


alExiaN  (12.12.2009 à 18:06)

Après avoir mailé Eliott, Veronica fit claquer le portable, ce qui réveilla Scoubidou et Big Mac. À quoi servaient-ils ? Depuis son arrivée, elle ne les avait jamais vus se plaindre, bouger, travailler. Une chose était claire, ils n’étaient pas tendres, mais quel était leur intérêt dans cette affaire ? Archi jouissait-il d’un service de protection au sein de la pègre ? Archi d’ailleurs, où était-il passé ?

Veronica : Où est Archi ?

René : Sorti faire 2-3 courses.

Veronica : Quelles courses ?

René : J’en sais quoi moi !

Veronica n’aimait pas le ton que Big Mac avait, ni la tournure que prenait le départ d’Archi.

Veronica : Vous servez à quoi alors, toi et ton pote ?

Elle sortait les crocs. Ouvrait les vannes de ses doutes. Devait savoir. Redevenait-elle elle-même ? Soupçonneuse et efficace.

René : On est chargé de veiller à la sécurité de Monsieur Leonard et de ses proches.

Veronica : Curieuse façon de veiller sur lui, il est sorti seul.

Manuel : Il nous a formellement interdit de le suivre pour sa course.

Veronica (agacée et inquiète) : Alors, je répète. Vous servez à quoi ?

René (condescendant) : Alors, tu vas baisser d’un ton et l’attendre tranquillement, poulette !

Scoubidou sourit niaisement à Big Mac. Il approuvait ce qu’ils estimaient comme un beau et bon jeu de mots. Leurs sourires s’affaissèrent bien vite en constatant avec quelle rapidité elle s’était mue. Ils en avaient déjà croisé des nettoyeurs, mais un comme elle… Jamais. Veronica avait tiré une de ses armes de son holster avec la vitesse du professionnel aguerri. L’arme était plaquée contre une jugulaire dont le pouls flirtait maintenant avec la limite. D’une voix froide, blanche, Veronica prononça l’évidence.

Veronica : Je. Suis. Une. Nettoyeuse. Ne l’oublie pas…

Archi : Ronnie, lâche-le ! Et arrête de sortir ton arme à tout bout de champ. Cette planque est bien assez miteuse comme ça, pas besoin de lui rajouter quelques trous !

Archi venait d’arriver. Il aurait dû s’attendre à la scène, mais avec cette petite, il était toujours un cran au-dessous de ce qu’elle faisait. Elle le surprenait toujours. Heureusement, jusque-là aucun mort n’était à déplorer. Papa Connor lui avait conseillé de ne pas se mettre sur la route d’un animal blessé. Il avait pourtant croisé la route de la petite. Il l’avait aidée. Il était plus que temps de reprendre ses distances.

Archi : Ronnie !

Á contre cœur, elle rengaina son arme.

Veronica : Je finirai bien par apprendre à quoi vous servez tous les deux ! Cracha-t-elle aux visages de Scoubidou et Big Mac. T’étais passé où ? Rajouta-t-elle à l’attention d’Archi.

Archi prit le temps de ranger ses courses avant de lui répondre. Il aimait se montrer paternaliste avec elle. Soit, elle allait en profiter pour cuisiner les deux molosses. Elle s’assit face à eux sur le fauteuil défoncé, croisa les jambes sur la table basse. Les observa par en dessous avec une mine de conspiratrice. Avec cet air-là, elle en avait fait craquer plus d’un dans les box des mœurs. Elle tentait d’expatrier sa technique. Mettait à l’épreuve l’adage « autres lieux, autres mœurs. ». Resta ainsi quelques minutes. On entendait Archi ranger ses courses. Manuel regarda René qui regarda Manuel qui finit par craquer. L’adage volait en éclats. Elle se rencogna dans son fauteuil.

Manuel : On a une dette envers Monsieur Leonard, Archi comme tu dis.

Veronica : Une dette d’honneur… Fit-elle sarcastique.

René : Archi a sauvé notre père d’un attentat lors de la guerre du Golfe. Dit-il solennellement.

Veronica considéra les hommes de l’appartement sous un nouvel angle. Archi en militaire au service de son pays, ça pouvait coller avec le filou qu’il était. Veronica se prit à respecter les deux molosses. L’honneur, voilà quelque chose qu’elle connaissait, quelque chose d’universel.

Archi : C’est vieux tout ça ! Arrêtez les gars, elle va finir par deviner mon âge ! lança-il en entrant dans la pièce. Miss la curieuse qui veut toujours tout savoir, je suis sorti préparer ton retour pour la maison de l’oncle Sam.

Lui aussi savait surprendre.

Veronica : Archi…

Archi : Ne me remercie pas… J’espère que tu as fait le nécessaire de ton côté… Sinon…

Menace sibylline que seuls les pros comprennent. Scoubidou et Big Mac étaient des hommes d’honneur, des grandes gueules comme tout bon physionomiste qui se respecte, mais ils n’étaient pas des pros, juste des hommes de main. Hommes de main qui sauraient défendre la vie d’Archi si un Falconi se présentait.

Veronica : Le départ ?

Archi : Demain. En first.

Veronica : Merci.

Archi : Je te l’ai déjà dit ! Je fais ça pour ne pas t’avoir sur ma route trop longtemps.

Veronica : Il ne faut pas se mettre sur le chemin d’un animal blessé.

Archi : Et s’estimer heureux de s’en sortir indemne après l’avoir aidé.


alExiaN  (13.12.2009 à 18:28)

Chapitre 6 :

Los Angeles - USA.

Vanish. (Paul Young)

 

Mac : Karen, transférez-le moi sur mon adresse, dit Mac en attrapant son troisième café de la matinée.

Elle était surchargée de travail avec ce projet de site de partage gratuit de média. Elle avait les syndicats d’artistes sur le dos, les maisons de disques… Elle ne savait plus comment prendre le problème sans se donner une migraine atroce. Jamais elle n’avait connu ça, même lorsqu’elle craquait les ordinateurs de l’Etat. Les relations humaines, la gestion des intérêts de chacun, la lutte pour un zéro supplémentaire sur le compte en banque, tout ça lui pesait, mais faisait aujourd’hui partie de son métier.

Assise devant son ordinateur, Mac entra le mot de passe. Avant de se plonger dans sa boîte e-mail, elle cliqueta sur quelques sites. C’était trois semaines après son « décès » qu’elle était tombée, par hasard, sur ce blog photo d’une artiste de Liverpool : Ronnie Mac Flanny.

En découvrant les clichés, elle avait été envahie par la mélancolie. Ces prises de vues, c’était tout à fait le style Mars-Echolls. En plus, le nom de l’artiste était assez évocateur, presque un signe. 

Mac savait qu’elle ne devait pas aller sur le site. Il y avait peu de chance pour que ce soit V la photographe, mais par mesure de précaution comme avait dit le FBI, elle n’aurait jamais dû retourner sur le site. Cependant, elle ne pouvait s’y résoudre.

Face à la dure journée qui l’attendait, Mac voulait un peu de réconfort photographique.

Mais rien.

Il n’y avait plus un seul nouveau cliché depuis des jours. Mac se prit à stresser, à craindre le pire. Celle qu’elle prenait pour sa meilleure amie disparue ne postait plus ses photos envoûtantes du fog anglais.

Dans ces moments-là, elle avait deux solutions… Appeler Dick, Logan ou Wallace ou… Se mettre au travail pour dévier son attention. Opta pour la solution deux. Ouvrit la boîte mail. S’attendait à tomber sur le mail de Karen. Découvrit un mail d’une adresse inconnue, enfin pas tant que ça : [email protected]. Tendue, ouvrit le message.

 

One way or another, I will find you. One way or another I will always find you.


alExiaN  (14.12.2009 à 19:19)

C’était le signal convenu pour se mettre à l’abri.

Le stress monta en flèche.

C’était le signal convenu pour annoncer son retour.

L’envie de la serrer contre elle s’amplifia.

Devait agir. Bouger. Sortir. Décrocha le téléphone. D’abord Wallace.

Mac : Wall’ tu as vu ?... Tu as pris tes dispositions ?… Darell te rejoint ?... Parfait… Oui, je me couvre.

Composa le numéro de Dick. Regarda la pendule. Quelle heure était-il à Perth ? Appuya sur l’interphone du bureau.

Mac : Karen, faites venir Clarence dans mon bureau. Tout de suite !

Ça sonnait dans le vide chez Dick. Elle se tendit. Ça décrocha.

Dick : Je sais que je suis irrésistible, Cindy, mais de là à me réveiller…

Mac : Tu as regardé tes mails ?

Elle s’en voulut. Sa voix était trop tendue.

Dick : Mes mails ? Mac, qu’est-ce qu’il se passe ?

Mac : Va voir.

Instant suspendu. Dick tâtonna dans la noirceur de sa chambre d’hôtel à la recherche de son PDA. Maudissait la lenteur du réseau australien. Ouverture du message.

Dick : Oh !

Mac : Tu l’as toi aussi.

Dick : Ouais.  Qu’est-ce qu’on fait ? Tu veux que je rentre ?

Mac : Non !

Elle avait été trop vive. S’en voulut.

Mac : Non, Dick, reste à Perth, tu es en sécurité. Il ne t’arrivera rien là-bas.

Pourquoi ses fichus sanglots se faisaient-ils entendre ?

Dick : Mac, Mac, je me fiche d’être en sécurité, si c’est pour que toi, Lilly, Logan ou qui que soit d’autre soit en danger. Je rentre dès que…

Mac : …Dick ! Je te le répète, tu dois rester à Perth. Wallace a pris ses dispositions pour son clan. Son père… C’est un Mars, donc… Logan & Lilly savent ce qu’ils ont à faire. Son départ les a tellement dévastés qu’ils ne saboteront pas son retour. Moi, j’ai l’assassin d’Aaron pour me protéger. Je crois que ça va aller, non ?

Elle savait qu’il avait besoin d’être rassuré. Elle aurait tant aimé le prendre dans ses bras. Elle aurait tant aimé ne pas avoir à vivre ça.  Ils se murmurèrent des paroles douces, tendres avant de se quitter. La larme à l’œil, elle raccrocha. En relevant la tête, elle aperçut Clarence qui la fixait.

Mac : Quoi ? Vous n’allez pas me dire que vous n’êtes pas l’assassin d’Aaron !

Ressortait les crocs pour ne pas montrer sa peur. Clarence opina du chef.

Clarence : J’ai fait le nécessaire pour assurer votre sécurité. Mais j’ai une mauvaise nouvelle.

Mac crut qu’elle allait manquer d’air. 20 minutes qu’ils avaient eu l’info et déjà une mauvaise nouvelle.

Clarence : Dès que j’ai su, j’ai contacté la sécurité de Fennel’s Industries.

Mac : J’ai appelé avant vous.

Clarence (ne prenant pas en compte ce qu’elle venait de dire) : J’ai tenté joindre Monsieur Casablancas, mais ça sonnait occupé.

Mac : Normal, il était avec moi. Bon, vous avez une mauvaise nouvelle à m’annoncer. Me faire mariner plus longtemps ne la rendra pas meilleure !

Clarence : Monsieur Echolls et Miss Lilly Kane sont injoignables. Ils sont partis pour Miami en début de semaine et…

Mac : QUOI ??!!!


alExiaN  (16.12.2009 à 09:55)

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À surveiller la semaine prochaine sur vos écrans !

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La série Little Bird désormais disponible sur Arte.tv

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Au programme de ce week-end

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Signe que la fin de la saison télévisuelle approche, les départs sont encore nombreux cette fin de...

HypnoRooms

sossodu42, 16.05.2024 à 15:17

Des thèmes vous attendent pour être choisi pour le futur design de HPI. Merci pour vos votes

ShanInXYZ, 16.05.2024 à 16:31

Nouveau sondage sur les Guests de la nouvelle saison de Doctor Who, passez voir le Docteur pour voter

mamynicky, 16.05.2024 à 20:13

Hello la citadelle ! La 3ème saison des Bridgerton est enfin arrivée sur Netflix ! Venez nous parler des épisodes que vous avez vu.

mamynicky, 16.05.2024 à 20:16

Quant à moi je vais patienter jusqu'en juin j'ai horreur d'attendre entre les épisodes. Bon visionnage !

CastleBeck, Hier à 15:42

4 quartiers attendent des votes dans les préférences (thèmes et bannières). Merci.

Viens chatter !

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