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Série : Veronica Mars
Création : 25.11.2009 à 22h39
Auteur : alExiaN
Statut : Terminée
« Veronica VS la mafia, prenez les paris... » alExiaN
Cette fanfic compte déjà 58 paragraphes
Chapitre 7 :
From Hamilton - Canada, To New York - USA.
Garde tes amis proches de toi, et tes ennemis encore plus.
Elle avait flashé son billet. Elle le regardait s’éloigner. Elle ne pouvait s’empêcher de trouver des similitudes entre son départ du jour et celui qui l’avait éloignée des USA. Toujours un homme protecteur, paternaliste pour lui dire au revoir. Elle espérait que comme les autres, Archi saurait se tenir à l’abri du danger. Elle avait déjà tant perdu dans cette affaire. Son père. Son homme. Sa fille. Son boss. Elle ne voulait pas perdre son sauveur. Un dernier regard à Big Mac et Scoubidou. Ils encadraient Archi de tous leurs muscles. Finalement, ils ne semblaient pas si rigolos ces gars.
Manuel : On fait quoi maintenant que votre nettoyeuse est partie ? dit-il en fixant le terminal d’embarquement.
Archi : On se tient tranquilles. Pas question de lui attirer des ennuis…
Manuel : Lui attirer des ennuis à elle ? C’est pas vous qui êtes en danger ?
Archi sourit. Veronica avait raison, ce n’étaient pas des flèches.
René : Des ennuis à une nettoyeuse ?
Archi : Elle s’attaque à un milieu bien plus sale que tous ceux dans lesquels j’ai pu tremper René. On va pas faire de vagues dans son potage. Si on peut éviter qu’ils sachent qu’on l’a aidée…
René : Qui ils ?
Archi : Réfléchis, tu vas trouver…
Le regard d’Archi glissa vers les hommes qui se tenaient, discrètement selon eux, près de la cafétéria. Les deux men in black disparurent aussitôt. René et Manuel comprirent.
René & Manuel : Mafia... ou fédéraux ?
Ils repensèrent à l’attitude de la fille et firent leur choix.
René & Manuel : Mafia.
Archi se contenta de quitter le terminal en souriant. Il n’avait plus de bête blessée dans les pattes, faire disparaître les chiffons tachés de sang ne serait pas trop compliqué pour un homme comme lui. Il espérait qu’elle s’en tirerait comme lui.
Veronica avait réussi son arrivée sur le sol américain. Elle avait passé la douane. Elle s’apprêtait à quitter l’aéroport pour gagner le point de rendez-vous fixé avec Eliott quand elle les remarqua dans son sillage. Deux hommes, taillés comme des buffets à vaisselle napolitains. Pressa le pas sans pour autant se faire remarquer. Flâna un brin. Ses ombres firent de même. Le doute n’était pas permis.
Elle pouvait être blonde, brune, rousse. Ça, ils ne savaient pas. La seule info qu’ils avaient c’étaient quelques clichés d’elle en noir et blanc à différents âges. Ils pouvaient cerner l’entièreté du personnage. Des jours qu’ils planquaient dans l’aéroport de La Guardia. Des jours qu’ils espéraient la voir pointer le bout de son nez de fouine. Ne serait-ce que pour avoir quelque chose à raconter au Manchot. Ce matin, ils l’avaient aperçue à la descente dans le hall D. Discrètement, ils l’avaient filée. Grossièrement, ils l’avaient perdue. Le manchot allait être d’une humeur de chien.
Quand elle fut certaine de leurs intentions. Veronica se mit en mouvement. Rapide, silencieuse et décisive. Prit le soin de rentrer dans une boutique. Essaya quelques trucs. Ressortit grimée. C’est déguisée en homme ventripotent qu’elle quitta l’aéroport pour retrouver Eliott. Elle devait faire vite et être discrète. Les macaronis craignaient le retour d’une morte certifiée FBI.
Chapitre 8 :
Queens, NY - USA.
The Falconi’s twilight.
Un Starbucks dans le Queens. Marina Tévez y servait café, thé, lait macchiato, beignets depuis trente ans et elle en avait vu des choses dans sa boutique mais ça jamais. La petite brunette était entrée quasiment à l’ouverture ce matin. Elle avait pris place dans un coin reculé de la pièce à mi-chemin entre la sortie de secours et l’entrée. Et depuis, elle prenait le Starbucks pour bureau. Entre deux laits macchiato-marshmallow, elle prenait des notes, révisait un gros dossier, guettait les hommes passant sur le boulevard.
Drôle de fille que cette miss Marshchiatto.
Comment vous l’auriez appelée, vous ? C’est qu’elle en était à son quatrième lait macchiato-marshmallows…
Elle devait avoir reconnu son type, elle venait d’essuyer sa moustache de mousse. Marina regarda l’homme passer l’entrée. Immédiatement, la BO de Grease démarra dans sa tête. Miss Marshchiatto attendait le dernier rescapé des T-birds.
X : Pour quelqu’un qui n’a pas donné de nouvelles depuis plus de 10 ans, je trouve que tu as beaucoup insisté pour me voir, non ?
Veronica : Salut, Eliott. T’as pas été suivi ?
Eliott : Non. J’ai bien fait attention… L’homme se posa nonchalamment face à elle. Alors qu’est-ce qui me vaut cet honneur ?
L’écran plasma dont Marina avait doté son café débitait les infos de la semaine.
« Dans une semaine, commencera le procès des frères Falconi… »
Eliott : Hé ho, je te parle !
Veronica : La ferme ! J’ai…
Eliott : Besoin d’une planque pour bosser ma déposition ?
Veronica secoua la tête.
Veronica : J’ai besoin que tu t’assures que ces gens vont bien.
Elle glissa une note sur la table.
Eliott : Si jamais…
Veronica : Si jamais, il en manque un seul ! Trouve-moi pourquoi et mets les en sécurité. Laisse-les loin de New York pendant le procès.
Eliott : Tu peux encore arrêter, tu sais ? Les Falconi ont hanté le monde de la pègre pendant 50 ans, ils peuvent bien le faire 10 ans de plus…
C’était tentant… Très tentant. Les revoir tous. Elle ferait les boutiques avec Lilly. Elle se voyait bien débarquer à la maison pour le chili du dimanche. Ensemble, ils rendraient visite à Mac, elles iraient rejoindre Wallace sur la plage, essaieraient de faire voler le nouveau prototype de Fennel’s Industries. Elle tirerait même jusqu’à la boutique de glisse pour plaisanter avec Dick, et peut-être qu’il serait là lui aussi, et pas dans un de ses fichus avions. Elle se voyait déjà lovée dans ses bras...
Veronica : Et, si jamais il en manque un, c’est eux qui l’auront… Et, je ne…
Veronica arrêta de rêver.
Veronica : Eliott, check la liste et s’il en manque un seul tu fais jouer ta réputation, tes talents et ça (elle lui tendit sa plaque du FBI) pour les mettre en sécurité ! C’est compris ?
Il écarquilla les yeux en voyant ce qu’elle lui offrait.
Eliott : J’avais toujours rêvé en avoir une… Mais pas comme ça…
Veronica : Eliott ! La séquence émotion avec flou artistique introduisant un flash-back sur tes déboires à Quantico, on peut faire ça après ?
Sur ce, elle paya sa note et sortit suivie par le dernier des T-birds.
Chapitre 9 :
Los Angeles - USA.
Non, je ne suis pas toujours un ange…
Mac : Ecoute moi bien Logan Echolls ! Tu as intérêt à me donner des nouvelles dans les 18 heures, sinon, j’active la balise de ton cellulaire et je t’envoie Clarence ! Ne me sors pas que tu as déjà traversé le pire ! Fais-nous un signe !
Mac raccrocha en colère. Clarence la regardait toujours avec ce drôle de regard entre respect et affliction.
Clarence : Monsieur Echolls et Miss Lilly sont certainement en sécurité. Leur demander de se montrer risque de les mettre en danger.
Submergée par sa rage, Mac vociféra :
Mac : En sécurité, peut-être mais on doit savoir. On doit être fixés. Dès réception de ce message, on avait des consignes et il ne s’en soucie pas ! Alors, tes leçons, Clarence, tu te les gardes ! Tant que je n’ai pas de nouvelles, je…
Mac ne termina pas sa phrase. Elle fila en courant en direction les toilettes. Elle ne pouvait plus faire semblant de tout contrôler. Assise sur la cuvette, elle laissa les larmes, la terreur prendre possession de son corps.
Compta jusqu’à 15.
Avait 15 secondes pour se laisser succomber à l’inquiétude. 1.
Succomber à la crainte. 2.
Au doute. 3.
À la terreur. 4.
Elle se prenait à imaginer le pire. 5.
Des morts. 6.
Logan. 7.
Lilly. 8.
Dick. 9.
Le clan Fennell. 10.
Elle. 11.
Elle la voyait face aux Falconi. 12.
Elle voyait l’arme sur sa tempe. 13.
Elle voyait Veronica tomber. 14.
Elle voyait la boîte de Pandore s’ouvrir. 15.
Mac la referma. Balaya ses larmes d’un revers de main. Frappa du poing la cloison des toilettes. Avait eu droit à ses 15 secondes. Devait maintenant agir pour retrouver Logan et Lilly.
Chapitre 10 :
Bienvenue chez Le Manchot.
« Il a des pieds de plombs, on le sent grognon. »
X : On l’a repérée dans un café de 31 Street. Elle était avec un certain Eliott Connely.
Le manchot invita son subordonné à continuer son rapport. Celui s’exécuta.
X : Il est PI de profession, formé à Quantico avant d’être exclu pour un problème de comportement.
Le Manchot : On sait où ils sont allés ?
X : On est à NY, boss…
Le manchot envoya valser son café.
Le Manchot : Quoi d’autre ?
X : Soit elle est venue lui demander une nouvelle identité…
Le Manchot : Espérons que…
X : Soit elle prépare le procès.
Le Manchot : Mettez-lui un coup de pression. Chopez un de ses proches.
Le manchot ouvrit le dossier Veronica Echolls et choisit un nom.
Le Manchot : Piz… Piznarski. Chopez-moi ce type et faites-lui le numéro des égouts. On va forcer miss Echolls à se décider !
Chapitre 11 :
Los Angeles - USA.
Le téléphone pleure. (Claude François)
Y : Vous êtes bien sur le répondeur de Cindy Mac Kenzie, laissez votre message. Bip.
X : Madame Mac Kenzie, je suis le secrétaire de Monsieur Echolls. Il m’a prié de vous informer qu’il était parti se mettre au vert avec Lilly. Il m’a dit que vous comprendriez.
Mac effaça le message et jeta le portable au loin. « Il m’a dit que vous comprendriez ». Soupira. Elle savait déjà tout ça. Mais c’était bien Logan, ça. Partir, fuir sans laisser de trace, sans prévenir personne. Qui sait, c’était peut-être la seule solution ? La seule solution pour limiter les dégâts.
Moins on en sait, plus on vit ? C’était ça, l’équation parfaite du crime ?
Mac abandonna son cellulaire avant de se replonger dans son projet de site. Ne réussissait pas à aligner trois pensées cohérentes. Elle bénit la sonnerie de son téléphone du bureau.
Mac : Allô !
Karen : Un homme désire vous voir vous et Monsieur Weidman. Il dit qu’il a des informations pour vous.
Cindy se tendit derrière son bureau.
Mac : Faites monter cet homme dans mon bureau et appeler Clarence, qu’il nous rejoigne.
Les deux hommes passèrent la porte simultanément. La même démarche. Le même regard que Mac identifia sans mal. FBI. Lui serra la main.
Mac : Alors ?
Elle attaqua sans préambule. Voulait les infos tout de suite. Voulait en finir avec tout ça. Voulait voir ressusciter Veronica Echolls au plus vite.
Eliott : Je vois que vous êtes sous bonne garde, dit-il en se tournant vers Clarence.
Clarence : (qui avait compris le sous-entendu) Monsieur Fennell et son clan au complet sont sous bonne garde également. Un ami s’en charge. Vous voulez l’appeler ?
Eliott : Elle apprécierait.
Mac : Comment va-t-elle ?
Eliott : Elle est égale à elle-même. Forte. Droite. Et assoiffée de vengeance, je ne sais pas ce qui l’a fait revenir clandestinement à la maison, mais ça l’a remontée…
Wallace (par téléphone) : Elle est rentrée clandestinement ? On a du souci à se faire ou tout va aussi bien qu’elle nous l’avait promis ?
Eliott se pencha vers l’ampli pour répondre à l’ingénieur.
Eliott : Monsieur Fennell, je comprends que vous n’appréciez pas toute cette petite mise en scène fédérale, mais il est important que Veronica aille témoigner. Et sa présence au tribunal est conditionnée par votre mise en sécurité.
Wallace : Je sais ça. Je m’inquiète à juste titre pour Ronnie. Je suis membre de son clan depuis plus longtemps que vous. Je sais ce que je risque. Je sais ce que ma famille risque. Faites le tour des chaumières et ramenez la nous !
Le clic de fin d’appel retentit dans le silence du bureau.
Eliott : Et dire que Veronica me l’avait décrit comme la bonté même. Le monde des affaires l’a changé.
Mac : Une vie à Neptune, exercer dans un domaine de haute compétition et vous verrez qu’on perd vite ses illusions. Ce n’est qu’une question de temps…
Clarence : Monsieur Connely, vous avez parlé à ma patronne, entendu Monsieur Fennell. Je suppose que votre travail ici est clos. Nous ne vous retenons pas.
Eliott : Soit. Si vous avez des nouvelles de Logan ou Lilly, dites leur…
Mac : De rester discret comme nous tous.
Chapitre 12 :
New York - USA.
You found me. (The Fray)
Depuis quatre jours, Veronica se terrait à l’arrière du bureau d’Eliott. Des jours qu’elle tentait de reprendre l’apparence de l’agent fédéral Echolls. Des jours qu’elle s’escrimait à faire revenir la blondeur sur ses cheveux. Elle avait déjà récupéré l’attitude. Voir mourir Seeley, reprendre le contact avec les indics, jouer de l’automatique avec Scoubidou et Big Mac, ça aidait à se remettre en condition. Veronica avait révisé le dossier. Il ne lui manquait plus que de les savoir en sécurité et elle serait prête.
Eliott : Je suis le meilleur ! lança joyeusement Eliott en se laissant tomber sur le canapé. J’ai retrouvé la trace de Dick à Pertz, il négocie un nouveau contrat pour la boutique…
Les cheveux enturbannés d’une serviette, jean sanglé sur les hanches, marcel sur le dos, revolver à la ceinture, Veronica sortit de la salle de bains. Quand on vous disait qu’elle était de retour. D’un signe de tête, elle lui demanda de continuer son rapport.
Veronica : Les Fennell…
Le visage de Veronica se ferma. Eliott sourit. Même après toutes ses années, il la connaissait encore assez bien sa flic !
Eliott : Wallace est à Detroit pour la présentation d’un de ses gadgets avec femme et enfants, sous haute protection. Je l’ai pas vu, mais je l’ai eu en ligne. Darell est parti les rejoindre. Il te demande d’en finir rapidement.
Veronica commençait à se détendre.
Eliott : Ton père officie toujours à Neptune. Les Féd. de LA gardent un œil sur lui. Pour l’heure, il est parti rejoindre Wallace à Detroit avec Darell et Alicia.
Elle opina du chef, satisfaite.
Veronica : Et Mac ? Lilly ? Logan ?
Eliott : Et Eli ? Et Piz ? Et… Je ne peux pas tous les surveiller ! Mais voilà ce que j’ai.
Il fit tourner les pages de son calepin.
Eliott : Eli te salue et te dit, je cite « Ne te bile pas pour moi, un PCHer ne craint personne ! ».
Veronica retint son sourire. Sacré Weevil !
Veronica : Mac ?
Eliott : Oh ! Ne t’inquiète pas pour elle. Elle est allée à la bonne école, elle sait s’entourer. Et puis, les bureaux de sa société sont aussi surveillés que le sera le procès. En plus, tu connais bien l’agent de sécu en chef… Charmant personnage, ce Clarence…
Veronica : Eliott !
La mine du T-bird se contrit.
Eliott : Je me permets de plaisanter car ce que j’ai à te dire ne va pas te rassurer.
Silence pour installer l’ambiance.
Veronica : Vas-y ! Envoie la sauce.
Eliott : Lilly et Logan restent introuvables. La carte de ton homme a été localisée au Mexique, mais sans certitude…
Une lueur d’espoir, une toute petite lueur traversa le regard de Veronica. Le Mexique, Tijuana, l’alcool, les filles… Ses mauvaises habitudes revenaient. Elles allaient le tenir à l’écart. Mais Lilly ? Où était la petite ? Tremblante, Veronica bégaya.
Veronica : Et Lilly ??
Eliott croisa son regard. Il tenta d’y mettre le plus d’assurance dont il était capable. Surtout que la suite n’était pas très réjouissante. Il lui prit la main. Elle bougeait nerveusement.
Veronica : Elle est peut-être avec Dick. Son père est enterré à Perth après tout… Elle a peut-être voulu visiter la tombe… Elle a… Elle peut pas avoir disparu…Ils n’auront pas osé s’en prendre à elle ?
Eliott aurait voulu lui dire que non. Lui dire que Lilly allait bien. Lui dire qu’elle l’attendait en bas dans un taxi pour retrouver Logan. Mais, non. Il lui devait la vérité.
Eliott : D’après Mac, Dick est seul. Et Logan est passé chercher Lilly, il y a une semaine pour aller surfer à Miami. Ils ont dû recevoir ton message là-bas…
Veronica : …Et mettre le cap sur le Mexique…
Eliott : Je ne m’inquiète pas pour lui, ni pour elle. Il est solide. Lilly est en sécurité… Mais, notre problème n’est pas là…
Eliott ne lui laissait pas le temps de sortir la tête hors de l’eau.
Veronica : Le problème, c’est ? fit-elle, la confiance retrouvée, en partie tout au moins.
Eliott : Piz. Il est à New York et il est introuvable…
Veronica : Les Falconi ?
Eliott : Probablement.
Chapitre 13 :
New York - USA.
C’est une belle journée (Mylène Farmer)
La matinée avait pourtant bien démarré. Il avait trouvé une place pour se garer du premier coup et gratuite de surcroît. Il faisait beau et il était, pour la première fois depuis des mois, programmé sur le créneau 10-12. Tout avait bien commencé pour Stosh Piznarski. Alors comment avait-il fini attaché à cette conduite d’eau dans le sous-sol d’un bouge newyorkais.
X : Tu vas nous dire ce que tu sais ? ! Tu vas parler oui ? !
Voilà tout ce qu’il entendait depuis bientôt deux heures. Le créneau lui filait entre les doigts. C’est Bob qui devait être content.
Piz : J’en sais rien ! Je ne sais même pas de quoi vous parlez !
Piz hurlait sans voir à qui il s’adressait. Les yeux bandés, les mains liées, sa liberté était sérieusement réduite. Il était fait comme un rat. Un rat de laboratoire sur lequel le manchot exerçait sa cruauté.
X : Où est Veronica Echolls ? !
Quoi ! Veronica Echolls ! Il était attaché, réduit à l’état de prisonnier, il avait mouillé son froc, perdu son créneau pour Veronica Echolls ! 10 ans après l’avoir largué, 6 mois après son décès, elle était encore là pour lui briser ses rêves.
Piz : Elle est mooooorte !!!
X : Tu vas parler oui !?
Avant de se prendre un nouveau coup, Piz entra dans le jeu de son agresseur. Piz fit comme si elle était en vie, et avoua tout.
Piz : Elle n’est plus avec moi !
X : Elle est où ?
Piz : Demandez à Logan Echolls ! Demandez lui !
Cliquetis d’acier, les crans de sécurité venaient d’être ôtés.
X : Tu vas bien finir par parler.
Le coup partit et l’atteignit avant même qu’il puisse hurler. La jambe de Piz pendait inerte. Sa voix se perdait en beuglements de douleur.
X : Stoppez l’hémorragie et laissez le réfléchir. Il va parler.
Eliott : Pourquoi Piz ?
Veronica : Parce qu’il est à New York. Parce qu’il a compté pour moi. Parce que le procès approche et qu’ils veulent être certains que je suis bien refroidie…
Eliott : Tu l’as dit, Ronnie, il a compté…
Veronica était agitée, elle se débattait avec un plan des sous-sols de Little Italy. Eliott s’extirpa du canapé pour l’aider.
Eliott : Ronnie, on se bile peut-être pour rien… Si ça se trouve, il a quitté la ville pour la journée…
Veronica : NON !
Des larmes de rage perlaient aux coins des yeux de Veronica. Eliott lui prit les mains, serra fort. Elle se laissa faire.
Eliott : Ok ! Ok ! Je me trompe. Alors, dis-moi. Dis-moi pourquoi lui ?
Veronica : Parce qu’il est innocent, qu’il a partagé ma vie. Ils savent que je protège mes proches. Ils savent que si je suis encore en vie, je n’accepterai pas de mettre en danger un innocent. Alors, ils s’attaquent à ceux qui m’étaient chers…
Eliott : Ronnie…On va le retrouver.
Eliott cala son menton sur le sommet de la tête blonde retrouvée. En serrant les poings de ce petit bout de femme, il avait absorbé un peu de sa colère. Lui aussi détestait les dégâts collatéraux. Abandonnant Veronica, il se pencha sur le plan des sous-sols.
Veronica : Si j’étais un truand régnant sur Little Italy, où est-ce que je garderais mes otages ?
Veronica essuya ses larmes, inspira à fond. Elle ne pouvait plus se laisser submerger de la sorte.
Veronica : Croise le plan avec l’adresse du job de Piz. On trouvera bien. Après, on va…
Eliott : Après, JE vais le sortir de là. Toi, tu ne te jettes pas dans la gueule du loup. Surtout si elle est aussi bien informée sur ta vie. Ils te connaissent bien pour une morte…
