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Série : Veronica Mars
Création : 25.11.2009 à 22h39
Auteur : alExiaN
Statut : Terminée
« Veronica VS la mafia, prenez les paris... » alExiaN
Cette fanfic compte déjà 58 paragraphes
Parler. Raconter. Avouer… Mais quoi ? Piz ne savait pas dans quoi s’était fourrée Veronica, mais il venait de payer le prix. S’il n’avait rien à leur dire à leur retour, ce serait le prix fort. La porte grinça. Il se tendit. Des bruits de pas. Feutrés, très différents de ceux qui venaient de quitter le sous-sol. Cliquetis d’acier. Différent cette fois. Une clé. On venait le chercher. L’homme lui arracha son bandeau. Piz cligna des yeux. Même diffuse la lumière lui faisait mal. Et l’homme qu’il voyait avait de quoi surprendre les rétines. Grand, tonique, vêtu d’un blouson de cuir façon T-birds, l’homme devait avoir une trentaine d’années, mais il se jouait de la serrure des menottes avec l’habileté d’un ancien truand.
Piz : Qu’est-ce que ?
Eliott : Chut. Je te sors de là. Et tu quittes le pays tout de suite.
Piz : Quitter le pays ?
Eliott : Tu quittes les USA. Tu vas où tu veux mais tu te casses. J’ai pas que ça à foutre, moi.
Piz : Pas que ça ?
Eliott : Je ne suis pas nounou !
Piz : Mais vous êtes qui ?
Eliott : Un ami…
Piz : De Veronica ? Elle est vivante ? Qu’est-ce qu’elle a encore fait ?
Eliott laissait parler tout son doigté pour défaire les bracelets de Piz.
Il était pressé, précautionneux, précis.
Mais en entendant les jérémiades de Stosh, le dernier des T-Birds se fit moins précis, moins précautionneux.
Il tira sur les pinces sans ménagement. Elles cédèrent en mordant allégrement la chair des poignets de l’animateur.
Piz fit jouer ses articulations et reprit la valse de ses questions.
Piz : C’est à cause d’elle ? On m’a estropié à cause de ses manies de fouine ?
Eliott : Tsss.
Le T-birds, mâchoires serrées, poussa le dit estropié vers la lueur du jour.
Eliott : Partons d’ici. Va voir un toubib dès que tu as quitté le territoire. La balle est ressortie, ça devrait aller. Si tu veux connaître la suite, reste connecté sur CNN…
Soutenu par un T-birds, Piz reprit contact avec l’air libre. Pendant ce temps, on les observait.
X : Tout se passe comme prévu… À bientôt, très bientôt Madame Echolls…
Eliott : Piz est en route vers le Canada. Il a pris une balle dans le genou. Il va boiter un moment…
Veronica : Falconi ? ne put-elle s’empêcher de demander.
Eliott : Ca sentait le macaroni à 3 kilomètres, mais personne… Ils ne veulent pas te voir au procès… Vraiment pas…
Veronica : Tant que mes proches seront en sécurité, tout ira bien.
Eliott : Veronica ! Je te rappelle que Piz a un trou dans le genou !
La froideur apparente de Veronica le dérangeait bizarrement. Comme si elle en savait plus que lui. Comme si elle se fichait du danger. D’habitude, c’était lui la tête brûlée.
Veronica : Tout ira bien, répéta-t-elle.
Eliott : Logan est injoignable ! Les autres ont eu ton message, mais lui, on n’en sait rien ! Si les Falconi veulent te faire plier…
Veronica : Ils frapperont là où ça fait mal. Je sais, je sais ça depuis le début.
Eliott : Et ils vont réussir si Logan ne se tient pas à carreau ! Ou alors, ils s’en prendront à Parker !
Une flamme sombre traversa le regard de Veronica.
Veronica : Ils pensent que m’attaquer va me faire plier. Plus ils veulent me blesser, plus ils réveillent mon instinct, mon envie de justice, de vengeance ! Ils ont descendu Seeley ! Je ne laisserai pas ça impuni !
Eliott : Veronica…
Veronica : NON ! Aaron a réussi à échapper à la justice. Mais, eux, ils iront au trou ! Puisque tu es si inquiet pour Parker et les autres, vérifie qu’ils sont en sécurité. Localise-moi Logan au mieux. Si tout se passe comme je l’ai prévu, demain soir, je mets le cap sur le Mexique.
Veronica alla s’enfermer dans la chambre. Eliott soupira. Ce que femme veut, Dieu le veut. C’est ça l’adage ? Il s’attabla face à son ordinateur.
Chapitre 14 :
LA - USA.
(No) stress. (Laurent Wolf)
Avec méthode, il rangeait ses armes. Revolver. Silencieux. Balles. Couteau. Elle le regardait faire, le regard vide. Il y a quelques années, elle n’aurait pas supporté de voir ça. Aujourd’hui, elle avait besoin de le regarder faire. Elle devait voir, de ses yeux vus, que cet homme allait revenir en vie. Elle avait besoin de voir que cet homme avait les moyens de se défendre. Elle avait besoin d’un œil dans la gueule du loup. Elle avait besoin d’une oreille. Elle avait besoin d’une bouche pour lui dire que le pire était passé, que l’avion de Dick pouvait décoller, qu’elle pouvait activer la balise du cellulaire de Logan, qu’elle pouvait appeler Keith, qu’elle pouvait se remettre à respirer normalement. Elle avait eu des nouvelles de Veronica. Elle avait vu Eliott. Mais elle voulait être sûre.
Clarence : Je suis prêt. Et vous ?
Mac : Votre remplaçant est devant la porte Clarence, vous l’avez recruté vous-même. Je serais en sécurité. Faites votre boulot et tout ira bien.
Clarence : D’habitude, c’est moi qui dit ça…
Mac : Les règles ont changé, Clarence. On n’attend pas la fin du procès pour savoir. On n’attend pas les medias pour agir.
Clarence : Je ramène Veronica ou…
Mac : Contentez vous de me donner le verdict. Veronica ne doit pas vous voir, sinon, elle va croire qu’il m’est arrivé le pire, c’est clair ?
Clarence : Je suis déjà en route.
Detroit - USA
Un grand bureau dans une tour du centre ville. Ils sont tous réunis pour le déjeuner. Ils s’étaient tous regroupés pour assister au rendu du verdict. Ils étaient tous là à attendre à l’intersection de leur existence. Si les Falconi tombaient, tourner à droite, retour de Veronica Echolls.
Si les Falconi étaient acquittés grâce à l’absence du témoin clé, tourner à gauche, adieu Veronica Echolls, retour à la vie de Ronnie Mac Flanny.
Ils le savaient tous. Aujourd’hui se jouait le come-back de leur fouine favorite. Vivre six mois sans elle avait été une expérience étrange et pourtant bénéfique. Ils n’avaient eu aucun service illégal à rendre, aucune poursuite judiciaire, pas d’incarcération. Ils n’avaient pas été éclipsés par ses mérites. Ils avaient été juste eux pendant six mois. Mais maintenant, ils n’attendaient que son retour. Expérience salutaire qui devait tout de même finir. C’est quand on a perdu quelque chose, quelqu’un qu’on se rend compte combien il nous était important. Ça résumait bien leurs états d’esprit. Il leur avait manqué ce petit bout de femme impertinente. Il lui avait manqué. Ils n’étaient pas Best Friends Forever pour rien. De tous ici présents, il était celui qui languissait le plus son retour. Il languissait ce fichu verdict. Il attendait que les planètes se réalignent. Que son monde reprenne son orbite. Wallace avait pu tester la vie sans Mars, il avait vu ce que sa vie sans elle aurait pu être. Finalement, il était prêt à se rattacher au mât de sa société pour qu’elle vienne le décrocher. Miss guimauve lui manquait. S’escrimant sur la télécommande, il ronchonna.
Wallace : Bon, on devrait pas déjà savoir ?!
Zappa d’une chaine d’info à une autre. Heureusement, Darell vint au secours de la pauvre télécommande.
Darell : Tu es censé incarner la zénitude du clan, n’oublie pas. Alors laisse cette machine tranquille et assieds-toi !
Chapitre 15 :
New York - USA.
« Jurez-vous de dire toute la vérité, rien que la vérité ? Dites, je le jure. »
Gianni et Enzo avaient mis leurs plus beaux costumes trois pièces pour l’occasion. Tout de blanc vêtus, ils se dirigeaient vers le tribunal à bord de leur limousine blindée avec leur avocat Maître Loconti. Ils mettaient au point les derniers détails d’un procès qui, selon eux, finirait par leurs acquittements.
Gianni : Vous avez fait ce qu’on vous a demandé, Maître ?
Avocat Loconti : Tout à fait. Vos hommes ont surveillé aéroport, aérodrome, héliport, port, gare… Ils n’ont rien signalé. Comme l’un de vos hommes vous l’avait garanti, il y a quelques mois, l’agent Echolls n’est plus un problème.
Enzo : Relax Giann’ ! On va aller voir la déco de la salle d’audience, on écoute parler de nous, on fait comme si c’était pas nous et on rentre gérer le business. N’est-ce pas Maître ?
Avocat Loconti : Tout à fait.
La salle d’audience du tribunal n’avait jamais été aussi comble que ce jour-ci. Le juge Flannagan n’en revenait pas.
Tant de monde pour assister au procès des Falconi.
Tant de monde pour assister à un procès où la présence des principaux enquêteurs était sujette à caution.
La photo des agents avait fait la une des journaux ces jours derniers. Si l’agent Echolls ne pouvait revenir d’entre les morts, l’agent Durran allait porter la sainte parole. Les medias annonçaient le retour de l’agent vantant la protection exceptionnelle qu’ils avaient mise en place autour de lui, rappelant les dangers que sa collègue avait pris pour que justice soit faite…
Flannagan savait mieux que personne que tout ce ramdam médiatique était fait pour inciter l’agent à se montrer, à achever sa mission. Il espérait qu’il viendrait… pour qu’il puisse sortir la tête haute de ce procès tellement attendu. Il écouta donc les différentes dépositions, interrogatoires du début d’après-midi d’une oreille distraite. Toute son attention était portée à la foule qui se massait dans le tribunal.
Etait-il là ?
Eliott : Tu es sûre de toi ?
Veronica rajusta sa perruque et ses lunettes qui achevèrent de lui donner l’air sévère d’une journaliste. Elle était méconnaissable.
Veronica : J’entre en premier pour me caler non loin des premiers rangs. Tu me suis à quelques mètres de distance au cas où…
Eliott : Au cas où quoi ? Dans un bâtiment fédéral, je ne pense pas que tu risques grand chose. Et je ne vais pas rentrer dans un tribunal avec une arme pour tes beaux yeux !
Veronica : Eliott ! Depuis quand tu as besoin d’un 9 mm pour maîtriser quelqu’un ? Je me rappelle d’un agent qui avec un simple journal arrivait à… AÏE !
Le New York Herald venait de frapper.
Eliott : J’assure tes arrières et après ?
Veronica : Assure mes arrières et laisse moi faire le reste. Il est temps de mettre un terme à toute cette histoire et de faire mourir Ronnie Mac Flanny.
L’avocat des Falconi venait de finir l’audition des témoins en faveur de ses clients. Maître Angelo Loconti était plutôt satisfait. Le seul témoin de la partie adverse, le coéquipier de feu l’agent Echolls, ne s’était pas montré. Les siens avaient joué leur rôle à la perfection. La victoire semblait promise. Angelo allait donner le coup final à la cour avant de laisser les féd. faire leur numéro.
Avocat Loconti : Juge Flannagan, Madame, Messieurs les jurés, nous attendons depuis ce matin que la personne qui accuse mes clients daigne se présenter. Elle n’est toujours pas là. Vous faut-il une preuve plus flagrante que celle-ci pour montrer le peu de valeur qu’on doit lui accorder à elle et ses allégations ou à celles de l’agent Echolls ?
Le brouhaha envahit le fond de la salle d’audience.
Les agents fédéraux se tournaient et se balançaient dans leurs fauteuils.
Le procès était en train de leur échapper.
Ça ne plaisait pas à l’homme assis dans l’ombre.
Ça ne plaisait pas du tout à Clarence Weidman.
Grimée en journaliste et suivie par un Eliott très crédible en photographe de presse, Veronica entra dans le prétoire. Elle s’installa au troisième rang. Juste derrière les sièges des avocats. Une place de choix. Garde tes amis près de toi, tes ennemis encore plus. Elle avait encaissé toutes les ignominies dites sur elle. Elle avait écouté tous ces témoignages de bonne mauvaise foi. Elle avait réussi à tout encaisser jusqu’à la dernière intervention de maître Loconti.
Avocat Loconti : Elle n’est toujours pas là, votre soi-disant personne qui apportera toute la vérité ! Vous faut-il une preuve plus flagrante que celle-ci pour montrer le peu de valeur qu’on doit lui accorder à elle et ses allégations ou à celles de l’agent Echolls ?
Les fédéraux se regardaient, inquiets. On leur avait dit que le témoin se présenterait seul à l’instant voulu, mais là, ils flirtaient avec le ridicule et l’acquittement.
Telle un ressort comprimé trop longtemps, Veronica se dressa soudain, droite comme un "i". On ne voyait plus qu’elle dans la salle. Ça commença à se détendre sur le banc des fédéraux. Clarence, assis au fond de la salle, esquissa un sourire.
Veronica : Maître Loconti, vous ne tiendriez pas un tel discours si l’agent Echolls était vivant !
L’avocat comme le juge furent pris au dépourvu. Le premier fut le plus prompt à réagir.
Avocat Loconti : Madame, vous n’avez pas à vous exprimer. Toutefois, je vous réponds, je tiendrais ce discours que l’agent Echolls soit présent ou non.
Veronica : Alors vous persistez ?
Le juge estima bon d’intervenir bien que la scène l’ait réveillé de sa micro sieste.
Juge : Madame, asseyez vous ou demandez à prendre la parole, mais ne vous exprimez pas sans y être invitée. Nous ne sommes pas dans un café.
Un sourire éclaira le visage de Veronica. Elle adressa un clin d’œil à Eliott. Il lui répondit de ses deux pouces levés.
Veronica : Il ferait beau voir que l’agent porteur de l’accusation ne puisse pas étayer sa thèse.
Sans attendre l’accord du juge, des avocats fédéraux, Veronica monta à la tribune, dossier sous le bras. Il y eut des cris de stupeur dans la foule qui assistait au procès. Les gens n’en revenaient pas. Veronica Echolls, l’agent fédéral qui renaissait de ses cendres.
Avocat Loconti : Je proteste Monsieur le Juge. Ceci est inconcevable ! Vous allez laisser toutes les journalistes monter à la tribune pour donner leur avis ?
L’avocat était le seul à nier l’évidence. Le juge déglutit avec peine. Si cette fille était bien celle qu’elle prétendait être, tout irait bien et ce serait une première pour lui. Une morte qui témoigne. Dans le cas contraire, il ne donnait pas cher de sa carrière.
Veronica : Pour ceux qui doutent encore de mon identité, (elle ôta sa perruque et ses fausses lunettes) je suis l’agent spécial du FBI Veronica Echolls, matricule 234 666. J’ai infiltré le réseau des Falconi, il y a 10 mois. Pour assurer ma protection et la tenue de ce procès, le FBI a mis en scène ma disparition. Et voici (elle brancha sa clé usb au moniteur plasma de la tribune) mon rapport sur ses assassinats, son économie souterraine, ses pots-de-vin à la municipalité et autres frasques.
Avocat Loconti : JE PROTESTE !
Juge : Maître Loconti, l’identité de l’agent Echolls a été contrôlée. Laissez-la faire sa déposition. Vous plaiderez après si nécessaire.
Gianni et Enzo Falconi se rencognèrent sur leurs sièges. Ils avaient pourtant fait surveiller les aéroports. Ils avaient pourtant fait passer des consignes. En vain. Elle était là et bien vivante. La salle s’était remise de cette entrée fracassante. Ils étaient toute ouïe. Veronica, à la façon d’un professeur, dévoila thèse, preuves et exemples. C’en serait bientôt fini de l’empire Falconi. Clarence se cala confortablement pour assister à la curée. Il appellerait sa patronne après le spectacle.
LA - USA
Clarence : Tout c’est passé comme prévu.
Mac : Combien de temps ?
Clarence : Les Falconi ont pris la peine maximale…
Mac : Mais non ! Ça, je peux le voir sur le net ! Dans combien de temps, le FBI la laissera rentrer ?
Clarence : Je ne saurais vous dire…
Mac : Clarence !
Clarence : Dans 36 heures, au plus tard… Peut-être même moins. Je vous rappelle.
Perth - Australie
Dick : Alors ?! J’ai beau actualiser CNN, je vois rien !
Mac : Elle rentre bientôt. Très bientôt.
Dick : Et moi ?
Mac : Quoi toi ?
Dick : J’ai la permission de décoller ?
Mac : Tu DOIS décoller !
Dick : Si c’est un ordre !
