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Série : Veronica Mars
Création : 25.11.2009 à 22h39
Auteur : alExiaN
Statut : Terminée
« Veronica VS la mafia, prenez les paris... » alExiaN
Cette fanfic compte déjà 58 paragraphes
Chapitre 18 :
Tijuana - Mexique.
Wanted Logan Echolls and Lilly Kane.
Plus d’une semaine qu’ils étaient arrivés dans la ville du vice pour adolescents.
Plus d’une semaine qu’il ne sortait pas de la chambre sauf pour courir.
Plus d’une semaine qu’il lui interdisait de chatter avec Darell et Sara.
Plus d’une semaine qu’il ne lui avait pas adressé la parole pour autre chose que la gestion des repas.
Plus d’une semaine que son père adoptif ne vivait plus.
Alors, Lilly s’était mise à vivre pour 2.
Elle parlait pour 2.
Pleurait pour 2.
Surfait pour 2.
Dick serait fier d’elle à leur retour. Elle domptait les vagues aussi bien qu’eux dorénavant et n’avait que douze ans.
Ce soir, elle profitait de la légère brise océanique pour tenter de nouvelles choses sur sa planche. Rompue, Lilly sortit de l’eau. Planta sa planche. Se laissa tomber sur le sable.
Et parla.
Parla à l’océan puisqu’il n’y avait plus que lui pour l’écouter.
Lilly : Il ne parle toujours pas. Il ne mange presque plus. Au début, je pensais qu’il faisait comme lors de sa fausse mort. Comme quand on est revenu à LA. Je pensais qu’il accusait le coup. Mais là, il devrait exploser de joie. Il devrait être heureux. Il m’inquiète. Vraiment. Je sais que c’est à cause du procès qu’on est là. Mais il ne veut pas me le dire. Pourquoi la vie, c’est si compliqué ? Pourquoi ?!! hurla-t-elle en frappant le sable et en retenant des larmes de désespoir.
Seul dans la chambre, il la regardait défier l’immensité de l’océan.
Seule contre tous. Comme Elle.
Logan avait mal. Mal comme jamais.
Il pensait que jamais il n’éprouverait à nouveau cette douleur. Cette douleur, ce vide qui l’avait assailli quand ils avaient dû feindre sa disparition.
Feindre.
Rien n’avait été feint pour lui. Il l’avait perdue encore une fois.
Alors qu’il devrait exulter de joie, Logan était envahi par la peur, l’angoisse de la retrouver, de la trouver changée. Il craignait de la retrouver plus cynique que jamais, il craignait qu’elle le repousse…
Tant d’incertitude le rongeait, le faisait souffrir. En repensant à son stupide adage, il se trouvait bien idiot.
La souffrance c’est comme le pouvoir on peut en avoir toujours plus.
Attiré par la lumière de la lune, il sortit sur le balcon. Il l’entendit crier sa peine. Elle au moins osait mettre des mots sur leurs souffrances.
Lilly : POURQUOI ?!!
Lilly avait fait deux petits cratères à force de cogner dans le sable. Elle posa sa tête sur ses genoux. Elle en avait assez de se débattre avec ses démons.
Lilly voff : Appelez un exorciseur, libérez-moi !
X : Pourquoi, quoi ?
Un homme grand, brun, vêtu d’un blouson de cuir totalement inapproprié pour la plage s’approchait de Lilly.
Logan, sur son balcon, se tendit. Il n’avait jamais aimé les blousons de cuir. Trop cliché. Trop dangereux. Tendit l’oreille et le corps.
Prêt à…
Ils avaient atterri six heures seulement après la délibération. Mais, déjà Veronica était dans l’action. Déjà, elle était impliquée corps et âme dans cette nouvelle quête. Eliott ne pouvait que la suivre. Assis à la terrasse d’un bar à tapas, ils mettaient au point leur stratégie.
Veronica : Je vais faire le tour des boutiques où la carte a servi. Toi, tu…
Eliott : Moi, je vais faire un somme.
Veronica manqua de s’étouffer.
Veronica : Quoi ?! Tu es venu pour faire bronzette ou pour m’aider ?
Eliott : Ronnie, il est tard. La population nocturne de Tijuana n’est pas fréquentable encore moins interrogeable. Demain, on y verra plus clair.
Elle avala son dernier tapas, s’essuya les mains.
Veronica : Fais comme tu veux. Moi, je vais voir les boutiques. On se retrouve au Santa Cruz.
Eliott : C’est ça.
Il la laissa partir. Paya le dîner. Et se dirigea vers la plage.
Eliott : Bon, maintenant au boulot.
Lilly : Pardon ? Fit-elle en dévisageant l’homme qui maintenant lui faisait face.
X : Pourquoi quoi ? répéta-t-il en s’asseyant à côté d’elle.
Lilly s’écarta un peu. Il lui fichait la frousse ce mec. Pourquoi son père n’était-il pas avec elle ?
Lilly : Euh…
X : Je vais te dire pourquoi…
Lilly le regarda avec une inquiétude non dissimulée. L’homme lui posa une main ferme et solide sur l’épaule. Elle voulut hurler, mais se retint. Il pencha son visage pour lui murmurer à l’oreille.
X : Parce que…
Il ne put en dire plus. Le corps de l’homme tressautait sur le sable. Il venait de se faire taser.
Logan se tendit. Tendit l’oreille.
Prêt à…
sauter au bas de la maison et foncer régler son compte à ce maquereau. Ensuqué par le manque de sommeil, affamé, il avait du mal à avancer, mais il courrait comme jamais. Il n’allait pas le laisser lui faire du mal. Il n’allait pas le laisser la lui prendre comme le crime lui avait peut-être pris Veronica.
Quand son PDA lui avait annoncé les coordonnées de Lilly, Dick avait souri.
La plage. Le surf.
Quand il avait reconnu sa silhouette élancée, il crut que son cœur allait exploser. Elle allait bien.
Quand il avait vu ce type s’approchait de Lilly, il s’était mis à chercher une voiture.
Logan ?
Non.
Lilly était seule avec ce type.
Quand le type s’était assis, il avait forcé l’allure.
Eliott voulait faire une approche en douceur, mais il avait certainement été trop subtil pour l’adolescente. C’était bien Veronica qui l’avait élevée. Un taser dans le sac de plage. Et pas un mauvais. Eliott se demandait si l’ampérage était légal sur ce machin. Il se redressa en se massant la nuque.
Eliott : T’es bien comme ta mère…
Lilly : Ne me parle pas de ma mère ! Cracha-t-elle en faisant crépiter son engin.
Eliott : Wow ! Tout doux !
Eliott commençait à douter de la qualité de son idée.
Pourquoi avait-il voulu faire la surprise à Veronica ?
Lilly n’eut pas le temps de mettre sa menace à exécution. Eliott venait de se faire attraper par le col.
Dick (en le relevant) : Alors comme ça on drague les petites jeunes ?
Eliott : Di…
Il n’eut pas le temps d’en dire plus. Le coup de poing lui percuta la pommette.
Lilly se leva et regarda Dick, sorti de nulle part, s’en prendre à l’homme.
Logan : Lilly, tu n’as rien ?
Il venait d’arriver à leur hauteur. Il la prit dans ses bras. Dick s’apprêtait à redonner une danse à Eliott.
Logan (tenant toujours sa fille contre lui) : Dick, qu’est-ce que tu fous là ?
Dick lâcha l’importun.
Dick : Le procès est fini, elle a gagné, les macaronis sont au placard pour un moment. Je viens rapatrier la petite famille. Notre blonde préférée a terminé son procès, elle nous revient.
Eliott se releva. Il l’avait pris par surprise le bougre de surfeur. Dick nota le mouvement et repartit à l’assaut. Une sacrée mêlée.
Veronica avait fait le tour des boutiques. Toutes closes. Fâchée, elle avait mis le cap sur l’océan, l’air du large lui remettrait les idées au clair.
Quoique…
Ce qu’elle vit sur la plage paraissait assez fouillis.
Au milieu de la mêlée, elle reconnut le blouson d’Eliott, la blondeur de Dick. En marge, elle les vit.
Eux.
Son cœur rata un battement puis elle se mit à courir en hurlant.
Veronica : ARRETEZ !!
Elle percuta le combat. Tant bien que mal, elle essaya de les séparer. Eliott profita de l’instant pour mettre un peu de distance entre lui, Dick et le taser de Lilly, on ne savait jamais. Dick secoua la tête comme pour se remettre les idées en place.
Eliott (en soupirant et se touchant la pommette droite) : Ronnie, j’aurais dû t’écouter et te laisser venir seule.
Il avait frappé fort le blond.
Ronnie.
Instant suspendu.
Ils n’en croyaient pas leurs oreilles.
Elle était là. Elle aussi avait choisi de faire un détour avant de rentrer.
Dick : Veronica ?
Lilly : Maman ?
Logan : Honey ?
Eliott : Aïe !
Il avait été électrisé, frappé mais Veronica s’en fichait. Elle le bouscula pour se nicher au creux de leurs bras.
Logan enserrait sa femme retrouvée. Veronica tenait Lilly contre son cœur. De sa main libre, elle broyait les phalanges de Dick. Du regard, elle remerciait Eliott. Elle le remerciait pour tout. La joie laissa place à la curiosité.
Logan (des tremblements dans la voix) : Qu’est-ce que tu fais là ?
Veronica : Le procès est fini.
Dick : Je l’ai déjà dit…
Lilly : Tu as gagné ?
Veronica : Les Falconi nous feront plus d’ennuis.
Dick : Ca aussi, je l’ai dit.
Logan : Pourquoi tu es là, Dick ?
Dick : On se sent écouté par ici. Bon, je reprends. Je suis là parce qu’on vous cherche depuis le message de Miss Mac Flanny ! Je vais d’ailleurs me faire tailler en pièce par Mac. J’ai détourné le vol pour venir ici. Elle voulait venir…
Logan : Et lui, c’est qui ?
Veronica : Lui, c’est Eliott Connely.
Logan : Le Connely de Quantico ?!
Eliott : Lui-même. Tu en connais d’autres, Ronnie ?
Il tendit la main à Logan.
Veronica : Il m’a aidée sur le coup du procès.
Logan : Ah ! Alors merci de me l’avoir… De nous l’avoir ramenée.
Lilly : On retourne s’installer à New York, alors ?
Veronica : Ben, il y a comme un changement de plan…
Elle était un peu gênée. Elle jouait les midinettes. Voulait faire durer l’instant de leurs retrouvailles et les faire un peu languir. Tous la regardèrent titillés par la curiosité. Satisfaite de son effet, elle lâcha la nouvelle.
Veronica : J’ai rendu ma plaque. Je vais proposer à mon père d’ouvrir une antenne à LA. Il se pourrait même que j’ai de la place pour un associé avec le taux de criminalité de cette ville…
Elle regardait Eliott.
Eliott : Ma valise est déjà prête. Il me tardait de connaître la côte.
Dick : Alors, on est partis !
Dick et Eliott s’éloignèrent les premiers. Dick s’excusant de l’avoir frappé. Eliott le félicitant de la maîtrise de son geste.
Lilly, Veronica et Logan n’arrivaient pas à parler, pas à se lâcher.
Ils étaient enfin réunis et le pire était derrière eux. Peu habitués à l’accalmie, il leur fallut l’entièreté du voyage Tijuana – L.A et une soirée made in Fennell pour reprendre une attitude normale. Et quelques semaines pour reprendre une vie normale à l’échelle Echolls : enquêtes, photos et filatures au boulot, la famille, les amis et le chili à la maison.
Epilogue :
LA - USA.
Un mois après la renaissance de Veronica Echolls.
Elle s’était levée tard.
Le lit était encore imprégné de son odeur si masculine. Elle savait qu’il était sur une compet’ pour la promo de sa nouvelle wax arôme banane. Mais ne pouvait s’empêcher de le chercher.
Il lui avait tant manqué.
Doucement, Veronica se leva. Elle n’était pas la seule à faire durer la nuit. Lilly devait profiter de Morphée dans la chambre attenante.
La détective fila se faire un café. Une tasse fumante à la main, elle observa le soleil par-delà la piscine à rebord. Ça avait quand même du bon de bien gagner sa vie. De fil en aiguille, Veronica pensa à ses affaires en cours : une jeune mariée en fuite, un père qui soupçonne son fils de dealer et une femme qui veut faire charger son mari pour leur divorce.
Que du bonheur !
En parlant de bonheur, Lilly, le cheveu en bataille, le regard endormi, venait de la rejoindre.
Lilly : Salut maman…
Veronica l’embrassa.
Maman.
Qui aurait cru qu’elle apprécierait de se faire appeler comme ça ?
Qui aurait cru qu’elle saurait s’occuper d’une enfant, d’une ado alors qu’elle passait son temps à affronter le danger ?
Pas elle, mais lui oui. Depuis la lecture du testament de Duncan, Veronica ne regrette pas un instant passé avec sa princesse.
Veronica : Ca te dirait d’aller faire les boutiques avec moi ce matin ?
Lilly la regarda suspicieuse.
La plupart des mères de ses copines n’allaient faire du shopping avec leurs filles que pour deux choses…
1, leur faire la morale sur les dangers du sexe et les bienfaits de l’abstinence…
2, pour choisir la robe du bal de fin d’année.
Lilly n’ayant pas de copain et, puisqu’on n’était pas à la fin du cycle d’étude, elle commença à chercher l’anguille sous la roche.
Veronica : Je t’annonce la suite du programme et tu me dis si j’en fais trop, ok ?
Lilly opina du chef. Sa mère avait des projets.
Veronica : On va essayer de trouver des robes dans lesquelles on n’aura pas l’air de deux bonbons pastel pour le mariage de Mac. Je lui avais dit de m’épargner ça mais Dick a fait sa demande… Je suis certaine qu’elle est enceinte.
Lilly : Maman !
Veronica : Quoi ?! Bon, après l’étape shopping, on va montrer nos trouvailles à la future Madame Casablancas. On va l’appeler comment quand elle sera mariée ? Parce que Mac c’est pour Mac Kenzie. Si elle devient Cindy Casablancas, ça marche plus… Á moins que ce soit Mac parce que Macintosh…
Lilly secoua la tête. Veronica devenait folle.
Veronica : Ensuite, on passe à l’agence pour lever Eliott et Keith, (elle se refusait à l'appeler papy) puis chez les Fennell pour récupérer le clan. Et, on termine la journée en apothéose sur le spot de la compet’ avec Dick, ton père, toi et vos planches en vedettes. Ça te va ?
Lilly avait écouté attentivement. Observé minutieusement. S’était réjouie progressivement. Ça, c’était un programme !
Quoi qu’ils aient traversé, Veronica était de retour et comptait profiter de la vie avec eux sans se la compliquer.
Plaisir, Famille, Vérité étaient ses maîtres mots.
Ou comme le simplifiait Dick :
Fun, fun, fun !
FIN
Tiens, la fiction remonte dans les pages actives ????
Un nouveau para ?
C’était pas fini ???
Si, si, c’est bien fini. (Pour le moment…)
Mais un post de remerciement s’impose.
Merci aux personnages de se plier à nos moindres caprices.
Merci à 6of9 pour de multiples raisons :
1 - pour son œil avisé lors des corrections,
2 - pour son talent à titrer mes fictions,
3- pour son OFC,
4 - pour ses commentaires en cours de parution (Promis, tu reverras le T-bird…)
Merci à tous les lecteurs qui ont commenté assidument mon bébé : 6of9 ; labelette, nanou, maria, lili, lolia, nathea, arween…(j’en oublie sûrement mea culpa !)
Lire vos commentaires c’est juste un plaisir.
Je crois que c’est Marsh qui a dit ça :
« Ecris comme surfe le Dick, sans peur. Il y aura toujours quelqu’un pour te lire. »
Moi, si le grand maître Marsh me le permet, j’ajouterais :
« Il y aura toujours quelqu’un pour commenter. »
Bref, MERCI !
Et RDV sur un WW, un OS, ou une fiction longue…
Certains l’ont peut-être déjà compris mais la 3ième est en route.
Elle fait son chemin dans les méandres de mon cerveau…
