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Série : Veronica Mars
Création : 06.02.2010 à 16h01
Auteur : devilblue
Statut : Terminée
« Nous y voilà, je publie une des fics. Mais celle-ci est un peu différente. Je me suis amusée à réinventer VM...Je vous laisse découvrir. Bonne lecture. » devilblue
Cette fanfic compte déjà 54 paragraphes
Piz est au volant de sa voiture, les vitres ouvertes pour que l’air plus frais de la nuit s’engouffre dans son monde.
Comme une bouffée d’air neuf soufflant sur son âme.
Il ne sait pas ce qu’il doit faire pour qu’elle redevienne sienne.
Pour qu’elle se confie à lui.
Elle n’a jamais été d’un naturel bavard. Mais à présent, Veronica dresse un mur de briques infranchissable entre eux.
Volontairement ou pas ? Telle est la question à laquelle il ne trouve aucune réponse.
Son téléphone sonne. L’espace d’un instant, son cœur s’emballe à l’idée qu’elle puisse revenir sur ses positions.
Il gare son véhicule sur le bas-côté.
Le sourire aux lèvres, il décroche.
Dès les premiers mots entendus, il perd son sourire, son visage se referme.
Ce n’est pas le coup de fil auquel il s’attendait.
Il ne parle pas. Il écoute avec attention.
Une question.
Il faut donner une réponse !
Oui mais laquelle ?
Sans savoir pourquoi, il répond oui.
Oui pour un aller simple pour l’enfer ou un retour vers le Paradis.
Est-il encore besoin de se poser cette question ?
Il raccroche. Il pose son téléphone.
Il ne reprend pas sa route tout de suite. Il reste là à méditer.
Il ferme les yeux. Il sent quelques larmes perler sur ses joues.
D’un geste vif, il les essuie.
Il donne un coup violent sur son volant et sans prendre la peine de regarder dans son rétroviseur, il remet sa voiture sur le bitume.
Il se faufile malgré le vacarme des klaxons réprobateurs. Il ne les entend pas.
Il ne regarde pas ce conducteur qui se met à sa hauteur pour lui faire part de son mécontentement plus gestuel que verbal.
Non. Depuis cet appel, il n’entend plus le monde extérieur, il ne voit plus ce qui se passe autour de lui. Il est dans un autre monde bien plus à sa convenance.
Un monde meilleur où il est avec elle et où ils s’aimeront pour toujours et à jamais.
Chapitre VIII: The good to be found ?
Pour une fois, Veronica est tirée de son sommeil par son réveil.
Une douce musique la fait revenir dans le monde réel. Elle ouvre doucement les paupières, baille, s’étire et se lève machinalement.
Le soleil brille toujours sur la Californie.
Elle se dirige vers la cuisine et se sert un café. Le liquide chaud semble lui redonner un souffle d’énergie.
En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, elle se retrouve dans la salle de bain sous la douche.
Une bonne humeur ambiante règne dans l’appartement.
Veronica chantonne sous le jet d’eau et commence à entamer une petite danse.
Un sourire de bien-être accroché aux lèvres, elle passe sa main sur le miroir pour en retirer la buée. Elle se regarde dans la glace, grimace et éclate de rire.
Tout objet lui tombant sous la main fait office de micro.
Quelques minutes plus tard, Veronica est plantée devant sa penderie.
V V off : Hum ? Tailleur sombre ou tailleur sombre ? Choix crucial !
Elle attrape deux cintres et se regarde dans le miroir successivement avec une tenue puis avec l’autre.
Une moue de désapprobation remplace le sourire amusé.
V V off : Gris foncé ou gris anthracite ? Quelle est la différence ?
Elle replonge dans sa garde-robe et essaie de trouver des vêtements correspondants plus à son état d’esprit.
Le combat s’annonce rude, mais Veronica ressort triomphante avec un chemisier pastel et un pantalon de couleur claire.
Elle attrape la veste qui va avec et s’admire une nouvelle fois dans le miroir.
Elle retrouve son sourire.
Une fois cette victoire acquise, elle repart vers la salle de bain.
Et une nouvelle bataille s’amorce.
Elle hésite. Le chemisier, devrait-elle défaire un bouton de plus ?
Elle essaie les différentes possibilités qui s’offrent à elle.
V V off : Quoi ? Ça vous fait rire ?
Vous pourriez m’aider !
Et puis elle semble trouver l’accord parfait.
Ni trop décolleté, ni trop strict.
Elle acquiesce face à son image et ressort de la pièce.
Après avoir récupéré son ordinateur, le dossier et ses clés, elle s’en va de chez elle.
En se dirigeant vers sa voiture, elle scrute l’horizon, espérant apercevoir une silhouette arrogante surfant.
Rien, personne et aucune décharge électrique. Quelque peu déçue, elle se met au volant et après un dernier regard en direction de la plage, elle démarre son véhicule.
D’un pas sur et aguerri, Veronica arrive devant l’immeuble du FBI. Le sourire aux lèvres, elle passe la porte de son bureau. Elle se fige, fronce les sourcils et fait un pas en arrière.
Elle pointe du doigt le nom marqué sur la porte, le lit puis le relit à voix haute. Et avec un regard rempli d’agacement, elle se précipite vers son bureau, d’un geste vif pousse les pieds qui trônent fièrement là.
-Bonjour Agent MARS ! Fait Logan en reprenant sa superbe.
-Non, la journée n’est pas bonne avec vous ici !
Logan s’approche d’elle l’observe attentivement et laisse ses yeux s’attarder sur son chemisier
Veronica sentant ce regard insistant le reboutonne rapidement avec énervement.
L V off : Miss Polaire ?
Il sourit intérieurement à ce petit geste, mais ne préfère pas l’évoquer.
Veronica reprenant possession de son bureau l’attaque bille en tête.
-Qui a découvert le corps ?
-Comment ? Vous ne l’avez pas noté ?... Tsss !!... Mais que vous apprend-on au FBI ? Fait-il d’un ton offusqué.
Le regard que lui lance Veronica ne laisse aucun doute sur ses pensées.
Logan quelque peu mal à l’aise, baisse les yeux et préfère perdre cette bataille.
Il lui tend la feuille contenant l’information avec un sourire béat.
V V off : Yes !!!!!!!!!!
Sans un mot, elle l’attrape et la range soigneusement dans le dossier. Elle commence à pianoter sur son clavier et note des informations sur son calepin.
Ne se sentant pas à sa place et inutile, Logan décide d’intervenir. Alors qu’il ouvre la bouche, c’est Veronica qui parle la première.
-Je le prends noir et sans sucre. Fait-elle, les yeux rivés sur son écran.
Son assurance et son aisance retrouvée, Logan s’engouffre dans cette brèche
-Vos hommes ? Demande-t-il intrigué.
Elle lui tend sa tasse à café et du doigt lui montre la direction.
Piqué au vif, Logan se plante devant elle et la fixe avec intensité.
Son sourire s’est mué en un masque froid et impassible.
-Quoi ? Je pensais que ça faisait partie de votre examen d’Inspecteur ? Savoir faire du café ! Lance Veronica en relevant le défi.
Il ne bouge pas d’un pouce, il la fixe toujours et s’approche dangereusement d’elle.
Il poste son visage à quelques centimètres de celui de son adversaire.
Il s’apprête à riposter lorsque quelqu’un frappe à la porte et entre sans attendre.
-Dans la salle de réunion, tout de suite ! Fait un homme.
Il ne s’attarde pas et repart aussitôt.
Cette intervention inattendue réussit à faire retomber la tension. Veronica se lève et passe devant Logan.
Elle ressent à nouveau cette décharge électrique. Trop orgueilleuse, elle continue son chemin franchit la porte.
L V off : Waouh ! Toujours aussi électrique la miss ! J’aime de plus en plus cette enquête !
Et le sourire retrouvé, il gagne la salle de réunion.
Pendant pratiquement une heure, le supérieur de Veronica ainsi que les experts scientifiques font le point sur cette enquête.
Dès que l’ordre tombe de reprendre leurs activités, Logan suit Veronica dans son bureau et s’installe face à elle. Son arrogance mise de côté, il prend la parole.
-Je sais que votre truc, c’est de fixer les photos des victimes pendant des heures pour entrer dans la tête des tueurs mais moi, je préfère le terrain.
-C’est-à-dire ? Demande Veronica, piquée au vif.
-Cette réunion nous a appris que nous n’avions rien ! Pas d’empreintes, pas d’ADN, même pas un début de piste !
-Merci j’étais aussi à cette réunion !
-Autoritaire ? Hummmmm !!!...
Se rendant compte qu’il vient de parler à haute voix, Logan se met dos à la blonde pour ne pas croiser son regard accusateur.
Il poursuit tranquillement son explication.
-Pour définir le profil du tueur, il serait peut-être judicieux de dresser le portait de la victime. Je vous propose donc d’aller enquêter sur elle. La famille, les voisins, le boulot, son équipe de pompom girls, etc.
Veronica lui sourit et attend la fin de ce monologue pour lui lancer d’une voix enfantine.
-Oh ! Mais comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Merci inspecteur ! Que ferais-je sans votre aide ?
-Je peux vous combler plus que vous ne l’espérez. Répond-il d’une voix chaude.
Veronica sentant ses joues s’empourprer, baisse les yeux et attrape nerveusement sa veste.
Les yeux rivés sur ses chaussures, elle passe devant lui.
Satisfait de cette réaction, il la suit sans rien dire.
Chapitre IX : Who is Veronica ?
La collaboration sur le terrain se passe relativement bien.
Un remake du jeu du chat et de la souris. Chacun prenant tour à tour la place du chasseur ou de la proie.
Contrairement à ce qu’elle aurait pu imaginer, Veronica apprécie cette situation. Elle la trouve même stimulante. Essayer de mener la conversation à son avantage et réussir à tout maîtriser !
La journée passe plus vite que prévue.
Aucune information essentielle à l’enquête mais une énergie nouvelle. Une envie d’avancer, de faire table rase du passé et de reprendre sa vie en main.
À peine vient-elle de rentrer chez elle que Veronica se met en tenue de sport. Baladeur MP3 accroché à la ceinture et bouteille d’eau à la main, elle part courir sur la plage.
Comme à chaque fois, elle cale ses foulées sur le rythme de la musique.
Depuis quelques minutes, un sourire de bien-être est accroché sur son visage et ne semble pas vouloir disparaître.
Elle se vide l’esprit, fait le point.
Quelques étirements au bord de l’eau, et aucun regard en direction des surfeurs. Non, pas envie !
Elle retourne en petites foulées chez elle et file sous la douche.
V V off : La vie est peut-être faite d’une succession d’épreuves ? Selon notre réaction, nous conditionnons notre devenir ?
Vous ne comprenez pas où je veux en venir ?
J’ai réussi à surmonter une épreuve très difficile grâce à l’amour que me porte Piz. Et aujourd’hui, je m’interroge sur notre relation. Je ne pense pas avoir le droit de remettre en question notre histoire. Il a su me prouver à maintes reprises qu’il était là pour moi, que je pouvais compter sur lui et ce, quoi qu’il arrive.
Mais peut-être devrais-je vous parler un peu plus de moi ?
Je vais commencer par ma rencontre avec Piz.
Il est arrivé à une période délicate de ma vie. À y repenser, ma vie est une période délicate à elle toute seule.
Mais je vais essayer de ne pas faire de commentaires.
J’ai rencontré Piz par le plus grand des hasards à l’Université.
Je suivais un cursus centré sur la criminologie et le droit alors que lui était en musicologie. Il faisait partie de la radio du campus et animait une émission de débat.
Sa véritable passion était la musique, l’histoire du Rock et son influence sur la société.
Ça vous fait sourire et pourtant, lorsqu’il me parlait de ça au début, je ne pouvais pas l’interrompre.
Sa passion de la musique transparaissait dans chacune de ses phrases.
Oui, la passion, c’est bien ce qui caractérisait ce jeune homme lorsque je l’ai rencontré.
Un grand débat sur la mise en application des lois devait se dérouler en public.
Je me suis retrouvée dans ce débat alors que ça n’était pas du tout prévu.
Les yeux de Piz, que je ne connaissais pas encore à l’époque, m’ont donné une force, une énergie pour mettre en avant mes opinions.
Je me suis sentie soutenue par ce jeune homme à ce moment-là. C’était un sentiment nouveau et très agréable.
Nous avons un peu discuté après l’émission et nous nous sommes revus quelques jours après.
Elle sort de la salle de bain, en peignoir. Les cheveux encore humides, elle ouvre un tiroir du meuble du salon et attrape une boîte matelassée de couleur bleue.
Elle s’installe sur son canapé et l’ouvre sur une quantité de photos.
Quelques minutes s’écoulent avant qu’elle n’ose en extraire une.
La première qu’elle saisit représente un couple de jeunes lycéens.
V V off : Je n’avais jamais eu de relation amoureuse vraiment sérieuse avant lui.
Duncan Kane. Mon premier amour.
C’était du temps du lycée, mais je m’égare.
Elle caresse cette photo avec nostalgie et la pose à côté d’elle.
Elle respire profondément et reprend son retour dans le passé photographique.
Veronica écarte plusieurs clichés volontairement jusqu’à trouver l’image qu’elle cherche.
Chapitre X: Who is Logan?
Ce soir, il n’a pas envie de surfer. Non, il n’a pas besoin de se défouler. Bien que fatigué émotionnellement, Logan se sent bien et étrangement soulagé.
Sa collaboration avec l’agent Mars s’annonce sous le signe de la guerre des nerfs. Et il aime jouer à ce petit jeu, il aime surtout gagner.
L’enquête sur le terrain lui a permis de tester son adversaire, de définir ses limites.
Logan V off : Elle est une adversaire redoutable mais j’aime les défis !
J’apprécie sa répartie, son sens de l’humour et la facilité avec laquelle je peux la faire rougir.
Le jeu n’en sera que plus drôle !
Il passe le seuil de sa demeure, accroche sa veste griffée dans l’entrée et se dirige vers la cuisine.
Il se sert à boire sans vraiment faire attention à l’environnement sonore.
Logan pose son verre, s’immobilise, fonce les sourcils et tend l’oreille.
Des éclats de voix lui parviennent soudain.
Curieux, il se laisse guider par les voix pour trouver la source de ce vacarme.
Il ne tarde pas à découvrir un spectacle amusant au milieu de son salon.
-Mais tu le fais exprès ? Demande une brune passablement énervée.
-Mais non, euh……… Quelle était la question ? Réplique Dick charmeur.
-Tu m’as dit que tu avais besoin d’aide !
-Oh oui, aide-moi !
Alors que Dick la prend dans ses bras et tente désespérément de l’embrasser, la brune se défait de cette étreinte et retourne taper sur le clavier de son ordinateur.
Soudain, en pleine représentation comique, ils se rendent compte qu’ils ont un public.
Ils stoppent leurs échanges et fixent Logan.
Dick et sa copine attendent que l’inspecteur fasse le premier pas.
Logan hésite, se retourne pour repartir, mais joueur, il revient dans la pièce et s’approche de la petite brune.
-Mais quel est le nom de cette charmante créature qui captive mon colocataire ?
La brune s’empourpre. Logan sent la gêne qu’il vient de lui occasionner. Assez fier de lui, il se tourne vers Dick et l’interroge du regard.
Dick arbore un sourire de satisfaction, attrape la brune par la taille et la rapproche de lui.
-Logan je te présente…
Pris d’un doute, il s’approche de son oreille et demande timidement à la brune :
-Cindy ? Mac ?
Elle lui lance un regard noir rempli de reproches et se décide à prendre la parole.
-Je m’appelle Mac.
-Enchanté ! Répond Logan amusé par ce spectacle.
-Ton rendez vous ? Rajoute-t-il en levant le menton vers Dick.
-Tu peux t’adresser directement à moi, je ne mords pas. Fait Mac en se défaisant de l’emprise du blond
-Bon, je vais vous laisser. Lance Logan en repartant.
-Attends mec, reste !! Fait Dick un peu perdu.
Il cherche ses mots, regarde tour à tour Mac et Logan, puis soudain il se lance.
-Logan je te présente Mac, une amie très chère à mon cœur. Mac, je te présente Logan un ami, très cher aussi.
Un rire apaisant rempli la pièce et Logan revient vers eux.
La soirée se passe dans une très bonne ambiance.
La brune a un sens de la répartie qui ravit Logan et chacun s’adonne à un jeu de joutes verbales.
Le clou de la soirée est sans nul doute l’intervention inattendue de Dick
-Alors comme ça, Dick, tu as trouvé quoi faire de tes journées ? Demande Logan avec sérieux.
-Oui, mec, le Dick veut faire profiter au monde entier de sa philosophie !
Face à la moue dubitative des deux autres, il rajoute alors :
-Aime comme tu surfes et surfe comme tu aimes ! S’écrie-t-il assez fier de sa trouvaille.
Logan et Mac demeurent silencieux ne sachant pas comment réagir.
Dick ne se laisse pas abattre et poursuit.
-Je vais vendre mes slogans au plus offrant ! Je suis un artiste, un créatif, moi !
Cette fois, Logan et Mac éclatent de rire.
-Quoi ? C’est vrai, je me dois de partager mon savoir avec les autres ! Je ne suis pas égoïste !
Mac l’embrasse tendrement, mais continue à sourire devant cet homme qui a su garder son âme d’enfant.
Logan le regarde avec un peu de jalousie. Lui aussi voudrait retrouver son âme d’enfant mais ce n’est qu’un souhait parmi tant d’autres.
Mac, prend congé de ses hôtes, embrasse une dernière fois Dick et s’en va.
-Alors ? Demande Dick anxieux.
-Alors ? Fait Logan amusé.
-Mac ?
-Mac ?
-Logan ! Mec ! Je suis sérieux ! S’écrie le blond vexé.
-Elle est très bien, ne t’inquiète pas. Répond Logan avec tendresse.
Il sent que le blond veut continuer à parler, mais il préfère couper court à cette discussion qu’il n’a pas envie d’avoir.
-Vais me coucher ! Bonne nuit Dick !
Le surfeur blond l’observe monter l’escalier.
Encore une fois, il n’a pas réussi à aborder ce sujet avec son ami.
Logan V off : Et oui Dick, je suis passé maître dans l’art d’esquiver ce sujet.
Quel sujet ?
Oh ! Facile. Avoir une vie amoureuse stable.
Pourquoi ?
Oh ! Facile aussi.
Et c’est ainsi que je vous prouve ma facilité à changer de sujet sans que vous vous en rendiez compte.
Mac ? Oui, je l’aime bien ! Attention, en tout bien tout honneur ! Dick semble très attaché à cette charmante brune.
Et je vous rappelle que je ne touche pas aux copines de mes potes.
Et puis, je préfère les blondes moi.
Oui, je vous vois sourire… Les blondes comme l’agent Mars ?
Oui !
Et là, encore une fois, je fais une pirouette et j’élude le sujet.
Pour m’en sortir cette fois, je vais vous dire que je suis fatigué et que je vais me coucher.
Alors bonne nuit à tous !
Logan éteint la lumière et ferme les yeux.
Il ne tarde pas à trouver le sommeil.
Chapitre XI: Warmth.
Nuit Chaude, sommeil agité, rêve récurrent, des cris étouffés, des sanglots réprimés.
Veronica se débat avec elle-même dans ce lit.
En sueur, à bout de souffle, elle se redresse tel un diable sortant de sa boîte.
Ses yeux bleus accrochent le mur.
Elle le fixe intensément, longtemps, dans le noir, dans le silence.
Combien de minutes reste-t-elle dans cet état ?
Elle ne sait pas !
Où vagabonde son esprit ?
Elle ne sait pas !
Soudain, elle bouge. Elle pose un pied par terre.
Un frisson lui parcourt le corps. Le froid du sol contraste violemment avec cette chaleur oppressante.
Elle pose l’autre pied et se lève péniblement.
Dans l’obscurité paradoxalement rassurante, elle déambule sans but précis.
Elle se retrouve dans le salon, s’assoit et caresse avec amertume une photo.
Ses yeux trahissent son état de souffrance.
Elle ne prend pas la peine d’essuyer ses larmes.
Bien au contraire, elle les laisse glisser sur ses joues et la libérer péniblement de ses remords.
Les cris de rage sortant eux aussi de cette gorge serrée.
Elle laisse parler son corps. Elle pleure, elle crie.
L’épuisement a raison d’elle. Elle trouve le sommeil après avoir lâché toute cette rancœur contre elle-même.
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Nuit chaude, sommeil agité, angoisse étouffante.
Piz tourne dans son lit, telle une âme en peine.
Il est seul. Désespérément seul.
Aucune nouvelle d’elle depuis leur accrochage.
Pourquoi est-ce toujours aussi compliqué avec elle ?
Il se lève, boit un verre d’alcool quelconque.
Il a envie de s’échapper de cette réalité qui ne lui convient plus.
Le liquide lui brûle le gosier, mais n’estompe nullement sa douleur, sa peine.
Il n’abandonne pas, attrape la bouteille et boit au goulot.
L’effet escompté se fait attendre… Rien. Aucun état d’euphorie.
Il lâche alors la bouteille.
Le liquide restant se déverse sur le sol.
Il fixe cette tache jaunâtre au milieu de la pièce.
Il se sent comme elle, déplacé et inadapté à la situation.
Piz retourne alors se coucher.
Il se laisse tomber sur le lit.
Il fixe le plafond.
Il attend une réponse à cette angoisse.
Rien. Pas de bruit, la nuit noire, la chaleur oppressante.
Il ferme les yeux et sent une traînée chaude sur ses joues.
Il pleure. Il expie ses péchés.
Dans un état de proche de l’ébriété, il s’endort.
Chapitre XII: The Rain.
Ce matin, c’est le bruit de la pluie sur les carreaux qui la libère de cette nuit agitée.
Elle ouvre les yeux, surprise. Elle les referme aussitôt. Elle écoute ce délicat bruit.
Elle attend quelques minutes, le sourire aux lèvres puis se décide à rejoindre le monde des vivants.
Elle interprète ce changement de conditions météorologique comme un signe.
Une nouvelle ère qui commence aujourd’hui.
Une nouvelle vie ?
Une nouvelle Veronica Mars ?
Non, juste une journée où elle va avancer. Elle ne portera pas ce souvenir comme un fardeau.
Mais elle ne se fait aucune illusion, demain sera un autre jour.
Son humeur du jour n’a pas l’intensité de celle de la veille, néanmoins un certain entrain se lit sur son visage.
Petit-déjeuner, passage dans la salle de bain, habillage, maquillage, tout s’enchaîne naturellement.
Elle s’apprête à monter dans son véhicule.
Un dernier regard vers la plage désertée pour cause d’intempéries.
Et pourtant, elle l’aperçoit.
Cette silhouette arrogante et sur d’elle bravant les éléments.
Il est debout sur sa planche et semble maîtriser son art.
Elle fronce les sourcils, se concentre et l’observe.
Pas de décharge cette fois.
Le charme est-il rompu ?
Elle s’engouffre dans sa voiture et démarre.
La déception se lit sur son visage.
Logan trop concentré sur sa planche n’aperçoit pas cette petite blonde au loin.
Il surfe parce qu’il aime ça.
Ce matin, son compère n’a pas voulu le suivre.
Lui adore la pluie.
Tout seul sur cette plage, il profite de l’océan.
Il se laisse porter par les vagues, le rythme qu’elles lui imposent.
Pour une fois, il ne dompte pas cet élément. Non, il se laisse guider.
Il s’allonge sur sa planche, savoure chaque goutte de pluie qui vient s’écraser sur lui.
Il hume cette odeur de wax mêlée à l’iode.
Il respire profondément, ferme les yeux.
Logan se laisse bercer et s’imagine ailleurs, dans une autre époque, dans une autre vie.
Il ouvre les yeux brusquement. Ce n’est pas le moment de se perdre dans ses pensées.
À plat ventre sur sa planche, il regagne énergiquement la plage.
Il rejoint sa demeure en petites foulées.
Il surfe pour se vider l’esprit et ce dernier lui renvoie ce qu’il veut oublier.
Dick n’est toujours pas levé.
Ça fait sourire Logan.
Il se prépare rapidement et part en direction du siège du FBI.
À l’idée de retrouver l’agent Mars, il retrouve le sourire.
Cette fois, il ne sera pas le premier arrivé au bureau.
Une tasse de café à la main, elle s’installe derrière son écran et jalonne son bureau de documents. Elle marque son territoire.
Elle va lui prouver qu’elle compte bien résoudre cette enquête et passer à autre chose.
Elle n’a pas besoin d’un partenaire.
Plongée dans son dossier, elle ne l’entend pas arriver.
Il reste quelques minutes, dans l’embrasure de la porte à l’observer. À la sonder.
Il ne sait pas pourquoi mais cette petite blonde l’intrigue.
Elle semble dissimuler un secret.
Il se décide à faire son entrée.
-Agent Mars ! Noir sans sucre ! S’écrie-t-il en lui tendant une tasse à café.
Sans lever les yeux de son écran, elle pointe du doigt sa tasse à moitié pleine.
-Oh ! À noter sur mon profil madame la profileuse... Je ne suis pas du matin... mais je reste attentionné et prépare le petit-déjeuner!
Cette remarque la fait sourire. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle ne peut s’empêcher de lever la tête.
Leurs yeux se trouvent.
Le temps se suspend.
Une décharge les fait revenir à la réalité.
Leurs yeux se détournent.
La vie reprend son cours.
Un sourire fend leur visage.
Le charme n’est peut-être pas rompu ?
Il s’installe face à elle et porte à sa bouche sa tasse de café.
Il boit une gorgée, pose sa tasse.
Elle n’ose pas le regarder, alors elle s’affaire.
-On pourrait peut-être se tutoyer ? Demande-t-il d’un ton neutre.
-Pourquoi ?
-Pourquoi pas ? Fait-il cette fois avec malice.
Et il porte à nouveau la tasse à sa bouche, attendant patiemment la réponse.
Elle ne dit rien.
Il l’observe.
Elle respire profondément.
Il sourit.
-Ok pour le tu mais…
-La folle nuit d’amour ? Oh ! Je ne suis pas un homme facile, moi ! La coupe-t-il en riant.
Elle ne dit rien. Se replonge dans son dossier, mais n’arrive pas à dissimuler son trouble.
Il se tait, savoure cette petite victoire.
La matinée se passe relativement vite. Chacun mène l’enquête à sa guise.
C’est l’accord dont ils sont convenus.
Pas d’empiètement sur les plates-bandes de l’autre.
Chacun son domaine de compétence et collaboration visible aux yeux de tous limitée au débriefing.
Ils garderont cette procédure pour eux, leur hiérarchie n’est pas obligée de savoir.
12h15- La pluie fine tombe toujours. Une rue passante.
Un jeune homme, tenant fermement son téléphone portable, hésite à composer un numéro.
Il se décide à franchir cette barrière invisible qu’elle construit jour après jour entre eux.
Il appuie sur une touche, puis deux, puis trois et attend non sans éprouver une certaine crainte.
12h17- La pluie tombe encore. Un bureau calme.
Une blonde sursaute.
Elle attrape son portable et fixe le numéro entrant.
Hésitation, manque de courage.
Alors qu’elle s’apprête à rejeter l’appel, Logan fait son entrée dans le bureau.
L’arrivée inopinée de ce dernier lui fait changer son plan.
Elle décroche.
-Mars
-Veronica c’est moi, enfin c’est Piz
-Oui.
Le dialogue s’annonce difficile.
-Je me disais que je pourrais peut-être venir… Enfin… Est-ce que tu veux déjeuner avec moi ?
Il cherche ses mots, bafouille, hésite.
Elle regarde Logan qui se tient debout, face à elle.
Elle ne dit rien, émet des « hum »
-Veronica ?
-Oui Piz, je veux bien déjeuner avec toi.
Piz sourit, il a réussi à créer une brèche.
-Je ne suis pas loin de ton bureau. Je passe te prendre ?
-Je t’attends dans le hall.
Ses yeux bleus toujours fixés sur Logan, elle raccroche.
Veronica attrape sa veste, lui souhaite un bon appétit et sort de son bureau.
Il la regarde partir.
Ses pensées se mélangent dans son esprit.
Sa première intention en entrant dans ce bureau était de l’inviter.
Visiblement, il a un adversaire jusque-là inconnu.
Sa deuxième intention maintenant ? Partager ce déjeuner avec elle et cet inconnu !
Il se précipite vers l’ascenseur. S’y faufile de justesse.
Veronica ne montre pas sa surprise.
Il se met face à elle, lui sourit.
-Et on mange où ?
-On ?
-OK ! Où mangeons-nous ? Je ne te savais pas si à cheval sur la grammaire.
Encore une fois, elle sourit.
Comment cet inspecteur si arrogant et sûr de lui arrive-t-il à la faire sourire avec autant de facilité ?
-Je ne déjeune pas avec toi ! Fait-elle amusée.
-Tu préfères la nuit torride d’abord ?
Les portes s’ouvrent, elle sort le plus vite possible pour s’extirper de cette situation.
Ses joues sont rouges.
Il sort tranquillement.
Piz accueille Veronica en lui déposant un tendre baiser sur la joue.
Logan, d’une démarche nonchalante, passe devant eux, salut poliment le couple et: franchit la porte de l’immeuble.
Veronica sent un regard lourd de questions sur elle.
-Mon « partenaire » sur cette enquête. Fait-elle simplement en prenant la direction de la sortie.
Ce « partenaire » n’inspire guère confiance à Piz.
Trop grand, trop arrogant.
Il sent qu’il va devoir affronter un nouvel adversaire.
Pour l’heure, il va profiter de cette trêve avec elle.
Il lui emboîte le pas et tous les deux se retrouvent dehors, sous la pluie.
En parfait gentleman, Piz ouvre la porte et laisse passer Veronica.
Il la dévore des yeux.
Veronica s’installe à une table et commence à feuilleter le menu.
Le regard rivé sur elle, il prend place et n’attend pas pour entamer la discussion.
-Veronica, je suis désolé pour l’autre soir.
-Non, Piz. C’est à moi de m’excuser. Le coupe-t-elle sans agressivité.
Il tente de lui prendre la main, mais elle esquive habillement.
-Tu sais que je n’aime pas particulièrement cette période de l’année.
-Je ne dis rien, je sais que c’est douloureux pour toi. Je comprends.
-Merci. Merci d’être là et d’être si compréhensif. Mais je risque d’être à cran et tu me connais ?
-Oui, je te laisserai tout le temps qu’il te faut. Tu sais que je serai toujours là si tu as besoin de moi.
Elle acquiesce, lui sourit et se replonge dans le menu.
Piz sait qu’elle vient de clore le sujet.
-Et ton enquête ? Demande-t-il d’un ton détaché.
-Oh ! La routine. Répond-elle sur le même ton.
Sujet clos aussi vite qu’évoqué.
Il enchaîne.
-Bon, maintenant c’est certain ! Mon émission en public se déroulera bien samedi prochain. Tu viendras ? J’ai hâte d’y être !
Elle lève les yeux et, comme lors de leur rencontre, se laisse séduire par cette personne si passionnée.
Il sait qu’il vient de la capturer même si cet instant n’est qu’éphémère.
Alors, il poursuit. Il lui explique tous les tenants et les aboutissants.
Le lieu, l’horaire, les invités, le débat. Et il finit par le groupe qui clôturera l’émission en venant jouer en direct ses derniers titres.
Il ne tarit pas d’éloges sur ce groupe qui émerge sur le devant de la nouvelle scène Rock.
Il la captive.
Elle se laisse porter par le flux de ses mots.
L’heure de payer arrive.
Il l’invite, galanterie oblige.
Elle le remercie par d’un tendre baiser.
Ils se séparent, mais savent qu’ils ne tarderont pas à se revoir.
Ce soir ? Demain ?
C’est à elle de décider.
Piz sait qu’il doit lui laisser un minimum de liberté s’il veut la garder près de lui.
Alors, après un dernier contact tendre et affectueux, il se sépare d’elle à contrecœur.
