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Summer in the City.

Série : Veronica Mars
Création : 06.02.2010 à 16h01
Auteur : devilblue 
Statut : Terminée

« Nous y voilà, je publie une des fics. Mais celle-ci est un peu différente. Je me suis amusée à réinventer VM...Je vous laisse découvrir. Bonne lecture. » devilblue 

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La pluie s’abat toujours sur la ville.

Cette pause lui a fait du bien.

Elle se sent plus légère, soulagée presque.

Elle arrive, détendue dans son bureau.

 

Logan est, une fois encore, installé à sa place. Les pieds sur le bureau.

Il tient une tasse de café dans chaque main.

Elle se maîtrise et ne cède pas à l’agacement.

L’envie de jouer est revenue.

Il ne gagnera pas cette guerre.

 

Elle attrape une tasse et s’installe face à lui, face à son bureau.

Elle se met à l’aise, sourit malicieusement et attaque en premier.

-Bonne initiative Echolls !

- Un merci aurait suffi !

-Merci ? De mener l’enquête ?

-Non, pour le café !

-Oh ! Moi qui étais sure que ça faisait partie intégrante de ta fonction ! Réplique-t-elle avec un air angélique.

 

Il essaie tant bien que mal de garder sa superbe, mais le changement de ton de la blonde pique sa curiosité.

Voudrait-elle jouer avec lui ?

Que cherche-t-elle ?

-Oui, je trouve que l’inversion de nos rôles peut être profitable. Rajoute-t-elle en le fixant droit dans les yeux.

-Je ne suis pas sûr de saisir ?

-Alors ça c’est MON bureau ! Et ça c’est TA chaise ! Fait-elle en appuyant ses mots par les gestes.

 

Il ôte ses pieds du bureau, se lève et la frôle.

Il s’attarde une seconde et lui murmure :

-À trop jouer avec le feu…

 

Son souffle chaud dans son cou.

Son odeur si particulière.

Une décharge électrique.

Ils se détachent lentement l’un de l’autre. Se jaugent, s’observent.

Le temps marque un arrêt.

-Mars ! Echolls ! On a du nouveau ! Crie un homme en tapant au carreau de la porte.

 

Sans un mot, ils le suivent dans la salle de réunion.


devilblue  (18.03.2010 à 19:52)

Chapitre X III: How I Killed Him

 

-Des blessés, par ici !!!!!!! Crie une voix.

 

Difficile de dire d’où elle provient.

Les éclats de voix, des bribes de conversation, une agitation.

Elle ouvre un œil, puis le second. Mais où se trouve-t-elle ?

Pourquoi a-t-elle si mal à la jambe ?

Difficilement, elle réussit à s’asseoir et découvre avec horreur sa chair meurtrie, le sang.

Elle touche cette plaie avec curiosité et ne peut réprimer une moue de dégoût.

Le contenu de son ventre se retrouve propulsé par terre sans qu’elle ne se rende compte de rien.

Une personne en blouse blanche s’approche alors d’elle. Lui prend la main et commence à lui parler.

Elle observe attentivement cette bouche remuer, ce visage prendre différentes expressions. Mais elle n’entend rien. 

Se sont pourtant des voix qui l’ont réveillée.

Elle a mal à la tête. Son cœur résonne dans sa boîte crânienne.

Ses tempes menacent d’exploser.

Une explosion ?

Oui c’est ça !

Elle était là-bas, avec eux, lorsqu’un vacarme assourdissant s’est fait entendre.

Puis un souffle venu de nulle part l’a projetée dans les airs.

La blouse blanche semble perdre patience. Son visage se durcit.

Alors elle secoue la tête, tape sur ses oreilles pour lui signifier qu’elle n’entend pas.

La blouse blanche se radoucit, lui prend la main avec une certaine tendresse.

Elle a si mal à la tête, à la jambe.

Eux ?

Mais où sont-ils ?

Vivants ?

Morts ?

Non, elle se refuse à imaginer qu’ils sont morts !

Paniquée à l’idée de les avoir perdus, elle s’agite, mais sa jambe lui rappelle sa condition.

Elle pleure, lâche tout.

Une main apaisante sur son épaule. Les yeux perdus, elle lève la tête et le voit.

Il sourit, il est bien réel ! Il n’est pas mort.

Elle oublie sa douleur et se jette à son cou. Elle a besoin de ce contact, de le sentir contre elle.

Elle se détache de lui doucement.

Mais où est Wallace ?

Elle essaie de parler. Sa bouche est pâteuse, ses pensées confuses, les mots ne sortent pas.

Il ne lui reste que ses yeux bleus pour l’interroger.

Il baisse le regard, lui caresse la joue.

Pas besoin de mots, elle a compris.

Les larmes reviennent.

Son corps se relâche et elle se sent partir.

Elle ouvre les yeux. Le noir, le silence.

Elle sent une main apaisante sur son épaule.

Son corps reprend vit, elle souffle.

La lumière l’aveugle.

-Veronica, c’était un cauchemar.

 

Elle s’habitue à cette lueur et le regarde.

Elle soulève rapidement les draps et observe sa jambe.

 

Seule une cicatrice témoigne de cet évènement.

Elle respire, remet le drap en place et se tourne vers lui.

Douleur corporelle, âme en souffrance, elle se réfugie dans son regard.

Elle y trouve du soutien. Il était là lui aussi ce jour-là.

Il ne connaissait pas Wallace autant qu’elle, mais il était là.

Elle y trouve du réconfort. Il lui a toujours dit qu’il serait à ses côtés, quoi qu’il lui arrive.

Elle y trouve de l’amour.

Il l’aime, aucun doute là-dessus.

Mais est-ce suffisant ?

Ne serait-ce pas le fait d’être encore avec lui qui lui rappelle cette souffrance ?

N’aurait-il pas mieux valu qu’elle recommence sa vie ailleurs, avec quelqu’un d’autre ?

Elle sonde ses yeux.

Lui aussi souffre de cette situation, lui aussi est tourmenté.

Elle a besoin de son amour, de lui.

Alors elle se serre contre lui et se laisse caresser.

Elle veut oublier tout ça. Elle n’aspire qu’à une seule chose, le bonheur.

Elle se laisse emporter par une vague de désir intense.

Elle s’abandonne totalement à lui. Se perd dans ses bras.

Elle se laisse envahir par sa chaleur, par son amour.

Il profite de chaque seconde de ce corps à corps.

La passion le dévore.

Il l’aime et brûle de désir pour elle.

 

Étrangement, le fait d’avoir fait l’amour avec lui ne l’a pas rassasiée.

Elle sent toujours un vide au fond d’elle.

Il dort profondément à côté d’elle. Doucement, elle se lève, sans un bruit.

Elle ne veut pas le réveiller.


devilblue  (19.03.2010 à 18:30)

Elle ferme la porte de la chambre et se dirige vers la cuisine.

Elle se sert à boire, attrape une boîte de gâteaux dans le placard.

Elle connaît par cœur son appartement, les lumières provenant de la rue suffisent à guider ses pas.

Elle ressort sa boîte matelassée bleue et la rouvre.

D’un geste lent et hésitant, elle saisit la première photo.

V V off : Il est peut-être temps que je vous donne quelques explications ?

 

Elle se replonge un peu plus dans ses souvenirs.

 

V V off : Je vais vous raconter comment j’ai tué mon meilleur ami !

Mon père était détective privé dans la bonne ville de NEPTUNE en Californie.

J’ai appris grâce à lui à me méfier de tout et de tout le monde. Chacun a ses secrets.

Je venais d’obtenir ma licence de Détective Privé et je travaillais avec mon père.

C’est aussi à cette époque que j’ai rencontré Piz.

C’était au mois de juillet, il faisait chaud, un peu comme aujourd’hui.

La seule et unique question qui tourne dans ma tête est… Pourquoi ?

Pourquoi suis-je allée là-bas avec eux ?

Pourquoi est-ce lui qui est mort ?

Wallace Fennel est mon meilleur ami… Enfin… Était mon meilleur ami.

Une larme coule.

 

J’étais sur une simple enquête, une histoire de trafic, rien d’exceptionnel.

Et pourtant, ce jour-là restera à jamais gravé en moi.

Un flot de larmes coule.

 

Wallace m’avait quelques fois accompagné, servi de fidèle assistant.

C’était presque un jeu entre nous. Une façon de se montrer notre amitié.

Je venais de faire la connaissance de Piz et j’ai eu envie de le faire entrer dans mon monde.

Un monde de faux-semblants, de non-dits et d’hypocrisie.

Alors, cette histoire de contrefaçon plus ou moins anodine était idéale.

Wonder Woman voulait impressionner le mec !

Un léger sourire se dessine.

 

Je ne sais pas trop ce qui s’est passé ! Seules les conséquences demeurent.

Une explosion ! Apparemment accidentelle ? C’est la conclusion de l’enquête de la Police.

J’ai été blessé à la jambe, et mon meilleur ami est mort.

C’est ma faute ! Il n’aurait jamais dû se trouver là ce jour-là !

J’aurai dû mourir à sa place !

Tout le monde n’a eu de cesse de me dire que je n’y étais pour rien !

Mais cette journée n’a pas eu des répercutions que sur ma vie !

Mon père sortait avec la mère de Wallace.

Comment pouvait-elle continuer à vivre avec lui après ça ?

Comment pouvait-elle recevoir à sa table la meurtrière de son fils ?

Elle ne m’a jamais ouvertement reproché quoi que ce soit, mais je sentais son regard rempli de douleur, de tristesse et de rancœur.

Elle ne regardait plus mon père de la même façon non plus.

Ils se sont séparés peu de temps après.

Chacun devant faire son deuil.

Moi ?

Je n’ai jamais réussi à faire le mien !

Et je pense aussi que je m’oblige à porter en moi cette souffrance pour ne pas l’oublier.

C’est mon chemin de croix !

L’expiation de mes fautes.

Chaque été me renvoie à cette journée.

Piz fait son apparition dans le salon. Encore endormi, il s’assoit à côté d’elle et l’enlace tendrement.

-Tu te fais du mal à ressasser tout ça.

-Je ne peux pas faire autrement, tu comprends ?

-Je comprends surtout que tu t’enfermes à double tour dans une tour d’ivoire dont personne ne trouvera la clé.

 

Elle le dévisage. Ses pensées s’obscurcissent soudainement.

L’air ambiant qui s’était rafraîchi devient lourd, pesant.

Pas besoin de parler.

Elle se lève et se plante derrière sa fenêtre pour observer l’océan.

-Tu te tues à petit feu, Veronica. Je suis là moi !

-Toi oui, mais pas lui !

-Et alors quoi ? Tu aurais préféré que ce soit moi ? S’écrie-t-il avec colère.

 

Veronica ne bouge pas, elle ne dit rien.

Elle fixe au loin le ressac.

-Quelle éloquence ! Si c’est ce que tu penses…

 

Elle se retourne pour lui faire face, pour l’empêcher de prononcer ses derniers mots.

Elle s’approche et se blottit contre lui.

Surpris, Piz hésite à refermer ses bras.

Elle a besoin de son amour !

Oui c’est bien ça !

Donc son action n’est pas vaine ?

Il a fait le bon choix ?

 Ils restent ainsi tous les deux. L’un contre l’autre, sans un mot.


devilblue  (21.03.2010 à 21:08)

Chapitre XIV: Balance sheet on the inquiry.

 

-Ça fait deux semaines que cette enquête piétine ! Et je ne vous fais pas part du mécontentement général provenant de là-haut. Alors je veux du concret, je veux un topo dans une heure et je veux le début d’une piste sérieuse ! Fait le supérieur du FBI employant un ton faussement autoritaire.

 

Veronica baisse les yeux, reste immobile et préfère se perdre dans ses pensées. Elle occulte totalement ce pseudo discours de remontrances.

Le silence.

Le sermon serait-il fini ?

Elle relève la tête. Il semble attendre une réponse.

-Oui, dans 1 h. Répond-elle par réflexe.

 

Elle sort du bureau et se dirige vers la machine à café.

 

V V off : Ben, il ne me reste plus qu’à !

Caféine, mon amie de toujours !

Pardon ? Vous trouvez qu’il y a comme quelque chose de changé ?

Et oui ! j’ai perdu mon… Comment dire… Fidèle assistant ? Compagnon ? Collègue ?... À vous de choisir !

Et pourquoi ?

Puisque l’enquête fait du surplace, le big boss a décidé de le réaffecter à la criminelle.

Mais, c’est assez étrange. Il continue à venir, à mener cette enquête comme lui l’entend.

Tel un fidèle compagnon !

 

À l’évocation de cette image, Veronica ne peut s’empêcher de sourire.

Elle se sert un café et repart dans son bureau.

Une heure plus tard, comme convenu, Veronica fait son apparition, dossier sous le bras, dans la salle de réunion.

La tension est palpable.

Elle n’y prête pas attention, s’installe devant le tableau et fait signe à un collègue de mettre en route le rétroprojecteur.

Au fur et à mesure qu’elle explique ses hypothèses, elle les étaye par les photos et autres rapports.

 La salle est plongée dans l’obscurité.

Une porte s’ouvre, une personne entre sans bruit. Elle s’adosse au mur du fond et semble captivée par la blonde.


devilblue  (26.03.2010 à 18:43)

-Voilà ce que je peux dire : Nous avons à ce jour deux victimes de sexe féminin, la même tranche d’âge, aucun lien entre elles, en tout cas aucun que nous ayons mis à jour. 

Les victimes n’ont pas été violées, elles ont été retrouvées dans un hangar sur le port.

Aucune trace d’ADN, aucune arme du crime.

Toutes les deux avaient une pancarte autour du coup portant l’inscription FBI.

Concernant le mode opératoire,

Pour la première, il s’agit d’un poignard dans le cœur.

Pour la deuxième, le tueur lui a tranché la gorge mais certainement avec la même lame.

Le tueur est gaucher et je pense aussi que c’est un homme.

Un homme approchant de la cinquantaine, race blanche, célibataire, aucune attache familiale.

Il est très malin, méticuleux.

Je ne pense pas qu’il recherche un profil particulier, c’est plutôt le fait de tuer avec cette arme qui le transcende.

Il faut donc orienter les recherches dans ce sens.

J’ai déjà demandé une recherche à l’échelle nationale. J’espère obtenir des points communs avec d’autres meurtres élucidés ou non.

 

Veronica énumère tout ceci avec un naturel déconcertant.

Elle est détachée du sujet.

Toutes les photos défilant derrière elle ne l’atteignent pas.

Elle donne encore quelques indications, précise le profil du tueur mais reste assez vague sur le mobile.

Les lumières se rallument.

Elle le voit appuyé contre le mur du fond.

Il sourit, comme à chaque fois.

Le supérieur de Veronica la remercie et s’assure que chacun sait ce qui lui reste à faire.

Elle s’approche de lui.

 

-Alors ? Tu espionnes ? Parce que si c’est le cas, tu devrais revoir la partie camouflage.

 

Logan, lui, sourit toujours et ne prend pas la peine de répondre.

Il lui emboîte le pas jusqu’à son bureau.

 

-Mais je constate que tu maîtrises la partie où tu ne dois parler sous aucun prétexte ! Dit-elle en entrant dans la pièce. 

-Mars, une vraie bout en train ! Réplique-t-il en se laissant choir sur la chaise.

-Une bout en train ? C’est tout moi ça. C’est tout ce que tu avais à me dire ? Répond-elle en rangeant son dossier dans un meuble.

-Non, je viens partager une information avec ma chère et fidèle assistante.

-Rappelle-moi, qui de nous deux prépare le café ? Toi, n’est-ce pas ? Conclusion… L’assistant, c’est toi !

 

Logan ne relève pas sa pique. Il reprend où il en était resté.

-Je te parle de partager une information et ta curiosité n’est pas en alerte ?

 

Veronica lui tourne le dos et perçoit au son de sa voix que Logan est déçu du manque d’effet produit par son annonce.

Satisfaite d’elle, elle fait durer son classement de dossiers et entend que l’inspecteur s’impatiente.

Il se lève d’un bon et se dirige vers la porte.

Avant de la franchir, il stoppe net son élan et lance :

-Dernière chance.

 

Prise à son propre piège, elle piétine sur place et, avec une moue d’agacement, se retourne.

-C’est bon Echolls ! C’est quoi ton info ?

 

Il pivote sur lui-même et reprend sa place sur sa chaise.

Il vient de marquer un point. Il le sait très bien et, encore plus jubilatoire, elle le sait aussi.

Mais avec dignité et sans sarcasme, il lui livre son scoop.


devilblue  (28.03.2010 à 16:11)

Chapître XV :Lose in my favorite game.

 

Sa journée de travail terminée, Veronica rentre chez elle.

Le soleil entreprend sa course vers l’océan.

Quelques surfeurs s’évertuent à défier cet élément avec courage et panache.

Avant de monter dans son appartement, Veronica s’assoit sur un muret et admire le spectacle.

Le soleil, le ciel, les couleurs rougeoyantes, les surfeurs, les vagues.

 

Rien dans son attitude ne laisse transparaître qu’elle vient de passer une sacrée journée.

Tout est si calme et pourtant, elle vient de mener un combat avec Logan et elle ne sait toujours pas s’il y a eu un vainqueur ?

 

Flash back :

-Et avec une info pareille, tu joues aux devinettes ?

-C’est tellement moins amusant sinon !

-Je viens d’avouer pratiquement que nous n’avions rien de concret et toi ! Toi, tu me balances ça ?!

-J’adore les mises en scène !

-Ça doit être de famille ??

 

Prenant conscience de ses dernières paroles, Veronica reporte son attention sur Logan.

Il se crispe, son visage se ferme.

 

-Bon, concentrons-nous plutôt sur ça ! Enchaîne-t-elle en montrant un CD.

-Oui. Il est arrivé tel quel. Pas de cachet d’expédition, pas d’adresse de retour, rien. Et personne ne se souvient si c’est un coursier qui l’a déposé. Répond-il avec professionnalisme.

-OK ! Voyons ce qu’il va nous livrer. Et le fait de déposer un tel indice dans les locaux de la police criminelle sans que personne ne note quoi que ce soit d’étrange est des plus révélateur.

-Je ne tiens pas compte de cette remarque Mars et j’enchaîne. On ne peut pas ouvrir le fichier contenu sur ce CD.

-On ne peut pas ? Ou tu ne peux pas ?

-Toi et moi formons un tout ?! Alors qu’elle est la différence ?

-La différence, fidèle assistant ?! C’est que moi je connais quelqu’un qui va pouvoir nous aider !

-Mais, très chère assistante, sache que je connais également une personne brillante que j’ai déjà contactée ! Mais quid de la procédure ? Vous n’avez pas de supers hackers au FBI ?

-Permets-moi de douter de cette connaissance et à situation d’urgence, mesure d’urgence. Réplique-t-elle mutine.

-Intéressant la manière dont tu détournes les règles de façon à ce que ça tourne à ton avantage. Que proposes-tu ?

-J’appelle mon amie. Mon amie, Mon avantage.

 -Une sorte de combat des chefs ?

 

Veronica se retient de sourire à cette remarque.

Elle attrape son portable et compose un numéro.

 

-Allo ?

-Salut Q ! J’ai besoin de tes talents. 

-Veronica, et bien là tout de suite parce que…

-Oui tu peux venir ? Á mon bureau ?

-En fait je voulais t’appeler et…

-Les grands esprits se rencontrent !

-Merci du compliment, mais…

-Á tout de suite alors ?

-Oui et... Et justement je suis déjà convoquée au FBI. Rajoute Mac alors que Veronica a raccroché.

-C’est réglé ! Mon amie arrive !

 

Logan V off : Vous ne vous avouez jamais vaincue Miss mars ?

V V off : C’est étrange comme la victoire peut avoir un goût savoureux.

 

Pour temporiser, Logan et Veronica se plongent dans des tâches administratives qui les maintiennent à distance l’un de l’autre.

Quelques minutes s’écoulent dans un silence électrique.

 

Le téléphone du bureau retentit.

Veronica décroche.

Elle sourit, raccroche.

 

-1ere arrivée ! Elle gagne déjà la 1ere manche ! Lance-t-elle à Logan en prenant la direction de l’ascenseur.

 

Le portable de Logan vibre.

Il décroche.

Il sourit, raccroche.

 

-Match nul la balle au centre ! Réplique-t-il en suivant la blonde.

 

Ils se plantent tous les deux face à l’ascenseur.

Chacun, mentalement, décompte les étages.

Chacun tente de cacher sa nervosité.

 

Logan glisse ses mains dans les poches de son jean.

Prend une attitude détendue. Mais ses yeux scrutent les portes.

 

Veronica croise les bras sur sa poitrine.

Le regard pétillant, elle sent son cœur s’emballer.

 

Plus que 3 étages.

 

Aucun mot échangé entre eux

 

Plus que 2 étages.

 

Aucun regard échangé entre eux.

 

Plus qu’un étage.

 

Ils retiennent leur respiration.

 

Arrivée à destination de la cabine. La sonnerie fait son œuvre.

 

L’expression de leur visage trahit l’impatience.

 

Les portes s’ouvrent lentement.

 

Une jolie brune apparaît.

 

-Mac ! S’écrient-ils en même temps.

-Mac ? Demandent-ils en se faisant face.

-Veronica, Logan. Répond la brune en les saluant.

-Quoi ? Répliquent-ils toujours dans un même élan.

 

Intimidée et amusée, Mac sort de la cabine et attend.

 

V V off : Mac ? Logan ? Comment ?... Non ! Pas la chemise hawaïenne ?!!

 

Logan V off : Le monde est vraiment tout petit !

 

-Je sais que je suis très douée, mais à distance, ça va être difficile d’exercer mes talents.

 

Logan et Veronica, dubitatifs, la fixent.

 

-Je me suis trompée ? Je pensais que vous aviez besoin d’une experte en informatique.

-Mais ?

 

Un seul mot, une interrogation si simple et pourtant tant de trouble.

-Ça vous étonne tellement que je sois la seule à laquelle on pense ! Que je sois LA référence ?

 

Veronica lui sourit et l’attrape par le bras pour la conduire dans son bureau.

-Logan est ta chemise Hawaïenne ? Murmure-t-elle à son amie.

 

Mac amusée, se retient de rire et secoue la tête pour exprimer la négation.

Veronica soupire, presque soulagée de cette réponse.

Logan les observe toutes les deux.

Lui aussi secoue la tête.

 

Qui a gagné cette manche ?

Fin du Flash Back.


devilblue  (31.03.2010 à 19:15)

Toujours assise sur le muret de pierre, Veronica attend que le soleil finisse de disparaître dans l’océan.

Ses pensées vagabondent entre son enquête, Piz, Logan et Mac.

 

V V off : Et si je mettais un peu d’ordre ?

L’enquête ? Et si pour une fois je laissais, les criminels tranquilles ?

Nous sommes vendredi soir, alors une pause ne serait pas de refus.

Piz ? Et si pour une fois je laissais mon fiancé tranquille ?

D’accord, ça ne fonctionne pas ainsi ! Trop facile.

Demain, il va animer son émission de radio en direct de la baie.

Bien entendu, je vais le soutenir.

Mais ?

Je ne suis plus sure de vouloir continuer ainsi avec lui.

Ensuite !

Logan ? Et si pour une fois… OK ! Vous avez compris le cheminement.

Je vais reléguer l’inspecteur Echolls au même rang que mon enquête !

Mac ? Alors là !!!

Mac connaît Echolls ?! Mais si je suis logique avec moi-même, je devrais aussi reléguer Mac ?!

 

Un sourire

 

J’ai encore un long apprentissage devant moi semble-il ?

 

Elle se lève calmement, un dernier regard vers l’horizon.

Détendue, sereine, elle regagne son appartement.

 Ce soir, elle ne va penser rien qu’à elle.


devilblue  (02.04.2010 à 19:51)

 Chapitre  XVI: Stars of cinema

 

Stars de cinéma !

Voilà ce qu’étaient ses parents.

C’est tout ce qu’il veut retenir, en tout cas, rien de plus, rien d’autre.

Pourtant, pour beaucoup le patronyme Echolls n’est plus synonyme de 7ème art mais bel et bien de folie, de déboires et de crime.

Sa vie d’héritier nanti a soudainement basculé un soir ordinaire de printemps.

À cette époque remplie d’insouciance, mais aussi de souffrance, il se pensait invincible.

Indestructible.

Aux yeux de ses amis, il était le fils du célèbre Aaron Echolls ! Star de films à succès !

Une vie aisée, dorée, pas de questions à se poser.

Et pourtant. Il vivait un enfer et personne ne semblait prendre en compte son tourment.

C’était une torture aussi bien physique que morale.

Un père qui se servait de ceintures en cuir sur son fils pour se calmer les nerfs !

Logan se faisait fort de ne pas pleurer, de ne pas crier, de lui résister.

La fierté face à ce monstre, c’était sa seule arme.

Pour ses amis, Logan avait une mère sexy et éternellement jeune Lynn Echolls! Star et épouse du jeune premier !

Une vie facile, fastueuse, enviée de tous.

Mais une mère qui aime son fils ne laisserait pas son mari s’acharner sur lui.

Elle aurait du depuis longtemps s’opposer à cette démonstration de supériorité, partir avec son enfant loin et divorcer !

Au lieu de cela, elle avait fait preuve d’une neutralité terrifiante.

Elle se réfugiait dans l’alcool et fermait simplement les yeux à chaque coup entamant la chair de sa chair.

Oh oui, une vie enviée de tous !

À cette époque, Logan aurait vendu son âme au diable pour que cette vie s’arrête.

Sa bouée de sauvetage était le surf, seul, avec Dick, avec des inconnus, peu importait du moment qu’il glissait sur l’océan.

Un sentiment de liberté, de puissance, de bien-être à chaque spot apprivoisé.

Mais le pire était à venir !

Papa frivole, papillonnant de jeunes demoiselles peu effarouchées en starlettes en devenir.

Maman trahie, ayant connaissance des agissements de son mari.

Logan perdu !

 

Maman qui tente par le biais des tabloïds d’obtenir le divorce.

Papa essayant de se racheter une conduite et surtout conserver une image de père et de mari idéal.

Logan espérant voir le bout du tunnel.

 

Papa qui croit maîtriser la situation.

Maman qui ne supporte plus les mensonges et l’hypocrisie.

Logan qui sombre dans sa vie.

 

Maman qui se jette d’un pont pour en finir.

Papa qui montre sa tristesse infinie aux yeux de tous, réelle ou feinte ?

Logan qui comprend que sa vie restera la même quoi qu’il advienne !  

 

Papa qui fait l’objet d’accusations.

Maman qui a été poussée du pont.

Logan reprend confiance.

 

Maman assassinée.

Papa coupable.

Logan émancipé.

 

Papa en prison.

Logan qui tire un trait sur sa « famille ».

 

Logan Echolls, riche héritier, jeune nanti de Californie aux yeux de tous.

Logan Echolls, jeune homme meurtri dans son corps, dans son âme.

Logan Echolls, jeune inspecteur talentueux à la criminelle, comme une thérapie.

Logan Echolls, jeune célibataire convoité.

Logan Echolls incapable de faire confiance à une femme.

 

Plusieurs facettes pour un seul homme.

Pratique selon les rencontres ou les circonstances.

 

Dick est le seul à savoir la vérité sur lui, toute la vérité.

Personne n’a jamais pris la peine de connaître le véritable Logan.

Mais a-t-il seulement laissé une personne s’approcher de lui ?

Une carapace de protection, le surf, son ami, son boulot, c’est tout ce dont il a besoin.

Il mène enfin la vie dont il rêvait et ça lui suffit.

Mais depuis peu, une petite blonde a fait son apparition.

Une intrigante agent du FBI, avec une personnalité compliquée.

 

Que se passe-t-il entre eux ? Logan ne cherche pas vraiment à le savoir. Mais par moments, il a l’impression que cette fille est sa propre image reflétée dans un miroir.

Elle a des fêlures, des souffrances qui le renvoient à sa vie d’avant.

Il a même cru, à tort, qu’il était le seul à pouvoir la comprendre, la déchiffrer, l’aider.

Elle lui a alors signifié, avec plus ou moins de tact, qu’elle menait une vie qu’elle aimait.

Et qu’il n’était pas en mesure de la juger ou de l’aider.

Une vie qu’elle aimait ! Il a souri intérieurement en entendant ses mots.

Veronica sait se montrer ironique par moments !

Elle aime donc ce type ?

OK ! Si elle le croit, c’est le principal !

Mais pour ce qui est de sa vie, il émet des doutes.

À une époque, certes lointaine, il était bagarreur et impulsif. Aujourd’hui, il est plus posé, plus réfléchi, mais il a gardé un esprit de combativité.

Dans un premier temps, il allait résoudre cette enquête sordide et ensuite, il s’attaquerait au cas Mars.

Il n’était pas question de séduction ni de jeu d’amours, mais d’amitié partagée et de douleurs à atténuer.

Logan sort de sa douche, son esprit encore ailleurs.

Il passe devant le miroir au dessus du lavabo et fixe son reflet.

Les cicatrices sont encore visibles, comme témoins de ce qu’il ne veut plus connaître, ce que qu’il ne veut pas devenir.


devilblue  (06.04.2010 à 20:23)

Chapitre XVII : She

 

Elle ?

 

Qui est véritablement Veronica Mars ?

Elle ! Tout simplement !

Pourquoi la nature humaine nous oblige-t-elle à nous placer dans des cases soigneusement répertoriées ?

Nous devons absolument appartenir à ce catalogue sinon, nous sommes considérés comme marginaux, en dehors de la société.

-Stupide classification hypocrite ! Se dit Veronica en s’asseyant sur un banc face à la foule allant et venant.

 

Pendant longtemps elle pensait appartenir à la classe moyenne.

Pas vraiment aisée, mais suffisamment pour ne pas à avoir à compter péniblement à chaque fin de mois.

Son père était Shérif du Comté !

Un titre bien ronflant qui imposait le respect à ses camarades au collège et au lycée.

Jusqu’au jour ou… La vie de fille sage dessinant des licornes sur ses cahiers avait changé du tout au tout.

Son pilier, son repère, son héros était son père.

Celui qui ne le l’avait pas abandonnée. Celui qui était resté et l’avait élevée, aimée, soutenue.

Un père, un vrai, un parent responsable qui assume son rôle !

Malheureusement, il avait commis une erreur de jugement lors d’une enquête et avait été démis de ses fonctions.

Accuser un riche industriel de meurtre ! Mais quelle folie !

Personne n’avait cherché à savoir si son accusation était fondée.

Non, il avait été purement et simplement limogé, sans les honneurs.

À ce moment-là, Veronica ne jouissait plus de la même popularité.

Du jour au lendemain, elle était devenue une paria, une indésirable, une marginale.

Changement de statut dans la hiérarchie lycéenne, difficile à assumer.

« Je me laisse faire et ils auront ma peau ou bien je rends les coups au centuple ? »

 

Combative, animée d’un esprit de défi, sure d’elle, enfin en apparence, chaque matin, elle faisait son apparition dans les couloirs sous les chuchotements.

1ere étape : ne pas tenir compte des remarques, des réflexions se voulant blessantes.

2eme étape : le fait de les ignorer les blessait eux.

3eme étape : les faire payer !

 

La reconversion de Keith Mars feu shérif avait été facile, détective privé.

Veronica s’était alors sentie investie d’une mission. L’aider à faire son trou, apprendre les ficelles du métier.

De ce fait, elle était réputée dans son lycée pour dénouer les sacs de nœuds.

Elle tenait sa petite vengeance personnelle, les faire payer matériellement pour leur dévoiler des secrets inavoués et inavouables et les faire payer moralement.

Ils dépendaient d’elle et de son bon vouloir !

Le plus difficile avait été de savoir que son père ne s’était pas trompé sur l’accusation de Jake Kane.

Le fondateur de Kane Software et accessoirement amant de Lianne Mars sa mère.

Et oui, le shérif un peu dégarni et légèrement bedonnant avait un flair infaillible pour les meurtriers.

Et non, Keith Mars amoureux de sa femme, ne s’était pas aperçu que cette dernière le trompait.

Une histoire qui datait de l’époque du lycée et apparemment pas véritablement finie.

À ce moment-là, Veronica n’avait aucune idée de ce que sa vie allait devenir.

Un enfer !

Elle était encore naïve et heureuse. Elle avait des amis et surtout un petit ami Duncan Kane.

Fils de Jake Kane.

Mais cette aventure entre leurs parents avait sonné le glas de leur histoire d’amour.

Méprise, soupçon, rancœur tout d’abord puis colère, amertume et mépris lors de l’accusation de Jake.

Leur rupture avait été douloureuse, à la hauteur de leur amour démesuré.

 

Malgré tout ceci, Duncan était et resterait son 1er amour.

Veronica avait commencé à refaire surface lorsqu’elle avait fait la connaissance de Wallace.

Une drôle de rencontre à leur image !

Lui, scotché au mât du drapeau du Lycée et elle, le sauvant bravement des quolibets et de ses bourreaux.

Ils avaient sympathisé immédiatement, comme deux âmes perdues, mises à l’écart par les autres.

Sa mort brutale avait été l’évènement le plus difficile à accepter.

Plus dur que sa mère fuyant !

Une mère qui sombre dans l’alcool, ce n’est pas si original que ça après tout.

Une  mère qui part pendant un an, qui fait croire qu’elle a fait une cure de désintoxication et qui revient comme si de rien n’était à la maison, non plus.

Une mère qui se dit aimante et désolée de tout ça et qui continue à boire en cachette.

Mais une mère qui s’envole avec l’argent destiné à payer les études de sa fille, ça ce n’est pas commun !

Contrairement à ce qu’elle aurait pu imaginer, cette épreuve l’avait renforcée dans ses convictions, dans ce personnage sarcastique qu’elle avait créé.

Life is a bitch… Until you die!

Plus qu’un constat, une philosophie !

La question revenait donc encore.

 

Qui est vraiment Veronica Mars ?

Une jeune femme désabusée et résignée.

Une brillante profiler du FBI.

Une jeune femme n’ayant plus confiance en l’espèce humaine.

Une fiancée aimante.

 

Ou plutôt une jeune femme qui lutte chaque jour pour survivre, pour exister et affronter ses doutes, ses démons.

Evénement marquant, la rencontre de ce jeune inspecteur Logan Echolls.

Comme beaucoup, elle connaissait son passé.

Elle ne pouvait pas mettre un mot sur cette relation.

Aucun qualificatif ne correspondait exactement.

Le rapport qu’ils entretenaient allait au-delà de la simple collaboration.

Comme une souffrance intérieure qui les unissait.

Etrange, troublant, déstabilisant, voilà les mots qui lui étaient venus à l’esprit lorsque, au détour d’une simple conversation, il lui avait proposé son aide.

Elle lui avait alors répondu spontanément, pour cacher son étonnement, qu’elle n’avait pas besoin de sa compassion et qu’elle menait la vie dont elle avait toujours rêvé.

Compassion. Oui c’était le mot, ce qu’elle avait lu dans ses yeux.

Elle avait même jugé nécessaire de rajouter qu’elle aimait Piz et qu’elle était heureuse.

Veronica avait saisi un sentiment d’ironie émanant de lui.

Il avait alors, avec intelligence, changé de sujet.

Toujours assise sur ce banc, elle observe Piz s’affairer.

Aujourd’hui est son jour !

Il touche du doigt son rêve. Il va animer une émission en direct, en public et en extérieur.

Alors peut-être qu’aujourd’hui, elle sera Veronica la douce fiancée aimante.

Elle tourne la tête une seconde et aperçoit une brune fondre sur elle.

Surprise ! La chemise Hawaïenne l’accompagne.

-Mac !... Et Chemise à Fleurs ?!

 

-Veronica, je te présente Dick. Dick, je te présente Veronica !

 

Veronica sourit à ce jeune homme blond platine.

Mais sent son regard bleu s’attarder un peu trop sur elle.

Elle grimace et se tourne vers Mac.

Veronica va simplement être juste une amie pour la journée.

-Mac ? Fait-elle doucement pour capter l’attention de la brune qui semble faire des signes étranges à une silhouette au loin.

 

Veronica curieuse, fixe son attention sur la foule pour comprendre.

Une décharge électrique la fait tressaillir.

Elle ferme alors les yeux.

Elle sait de qui il s’agit.

Finalement, Veronica va revêtir son costume de sarcasmes juste pour être à la hauteur de son adversaire.


devilblue  (08.04.2010 à 18:54)

 Chapitre XVIII : LIVE !

 

Stressé, angoissé et fou d’elle !

Voilà dans quel état d’esprit s’était trouvé Piz lorsqu’il avait rencontré Veronica.

 

Stressé.

En pleine émission de radio à la fac, il l’avait aperçue.

Son cœur s’était alors arrêté puis reparti à un rythme endiablé.

 

Angoissé.

Difficile de trouver les mots pour l’impressionner.

 

Fou d’elle.

Au premier regard, il avait su que c’était elle sa moitié, celle dont il avait besoin pour vivre, être heureux.

 

Ce moment était à l’image de leur relation, de leur couple.

Des périodes d’amour sans fond alternant avec les doutes et l’angoisse de la perdre.

 

Un cycle particulier s’appliquant inexorablement depuis le début.

Piz aurait pourtant du s’y faire,  enfermé dans ce cercle vicieux, mais il venait d’atteindre son paroxysme.

Il la voulait elle, uniquement elle et pour toujours, sans contrainte, sans condition, sans limite.

Pourquoi ne se laissait-elle pas apprivoiser ?

Pour être exact, avant son accident et sa thérapie, Veronica était plus souvent en phase avec lui et sa vision du couple parfait.

Mais voilà, elle avait été blessée en intervention et obligée de parler d’elle et d’écouter un spécialiste.

Veronica n’aimait pas parler d’elle !

Veronica n’était pas un sujet d’étude !

Non, cette psychothérapie n’avait eu pour résultat que de faire ressurgir ses cicatrices enfouies volontairement.

Le point de départ fut sans nul doute la mort de son meilleur ami, Wallace.

Piz avait décelé dès leur rencontre qu’elle cachait beaucoup de tourments et que Wallace était sa bouée de sauvetage dans ce monde.

Ils partageaient tous les deux une complicité qui était évidente et qui semblait l’apaiser.

Piz appréciait Wallace pour sa simplicité et son naturel.

Un ami, un véritable ami sur qui compter en cas de problème.

Son décès l’avait profondément touché pour plusieurs raisons.

Bien sûr la mort brutale d’un ami, même si leur rencontre remontait à quelques mois, était douloureuse.

Mais ce furent les conséquences de cette disparition sur Veronica qui le touchèrent au plus profond de son être.

Un oisillon, voilà l’image qu’il avait vu.

Elle était perdue, se réfugiant dans la culpabilité.

Dressant un rempart autour d’elle, pour ne pas voir la réalité !

Alors tel un chevalier servant, il l’avait épaulée, soutenue et choyée.

Il avait petit à petit pris place dans sa vie, dans son cœur et était devenu son oxygène.

Aucune manigance ni mauvaise intention dans ce geste.

Non, juste un jeune homme fou d’amour.

Elle, depuis le début, elle était sa référence, son tout, sa raison de vivre.

Piz avait alors trouvé logique que la réciprocité s’applique.

À force de démonstrations d’affection, de passion, il avait atteint son but.

Mais cette dépendance acquise inconsciemment lui avait jeté à la figure par une Veronica amère.

Voilà ce que cette thérapie avait fait ressurgir !

Veronica Mars, celle qui avait supporté l’enfer du Lycée sans faiblir, était devenue une autre juste pour lui, juste pour combler le vide laissé par Wallace, juste pour ne pas avoir à se poser de questions !

Depuis ce jour, depuis cette mise au point, les périodes de troubles avaient remplacé brutalement celle d’amour parfait.

Piz  s’arma de patience, continua à la choyer, à lui prouver chaque jour un peu plus qu’il l’aimait telle qu’elle était.

Mais, l’amour à sens unique ne suffit pas à sauver un couple en perdition.

 Alors, au fond du gouffre, il avait osé faire appel à un homme de l’ombre comme on les appelle dans la mafia.


devilblue  (15.04.2010 à 19:04)

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