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Série : Veronica Mars
Création : 08.07.2010 à 21h20
Auteur : Marion
Statut : Terminée
« L'histoire se déroule quelques mois après la fin de la saison 3. Veronica est de retour à Neptune pour quelques jours avant de retourner au FBI. » Marion
Cette fanfic compte déjà 85 paragraphes
Voilà maintenant un mois que Veronica s’était envolée pour la Virginie : son stage au FBI ne lui avait pas permis de retourner à Neptune plus tôt.
Au cours de celui-ci, elle avait appris beaucoup, entre les affaires intrigantes dont elle s’occupait, les suspects de plus en plus vicieux et ses nouveaux collègues. Cette nouvelle vie avait un air de déjà-vu.
Neptune. Ville douce, où étaient son foyer, son père -ce héros qu’elle aimait tant-, et ses amis. Mais Neptune était également la ville de tous les maux... Là-bas, elle avait vécu le bon comme le meilleur. C’était là-bas qu’elle s’était construite, endurcie. Neptune était finalement ce grâce à quoi, elle avait grandi. Neptune l'avait énormément changée.
A l'aube de ses seize ans, lorsque Lilly avait été assassinée, sa vie avait basculé. L’amitié qu’elle entretenait avec Lilly lui avait permis d’ouvrir les yeux sur qui elle était réellement : elle s’était trop longtemps cachée derrière ses longs cheveux blonds, son sourire angélique et ses tenues trop sages. Lilly était son opposée. Même si parfois elle trouvait que celle-ci allait trop loin, elle était admirative de sa meilleure amie. A la mort de Lilly, Veronica s'était transformée. Plus rien ne la rattachait à ce qu’était sa vie avant ce drame… On aurait dit que durant toutes ces années, elle avait cessé de respirer tant l’absence de Lilly l’avait touchée. Enfin elle avait respiré à nouveau. Veronica n’était plus cette petite fille sage, prude et innocente. Elle s’était juré de trouver le coupable, ce qu’elle avait fini par faire. Pendant tout le temps de son investigation, de nouveaux problèmes s’étaient greffés mais elle avait su faire face et cela l’avait rendue encore plus forte….Neptune n’était pas si tranquille que ça. Mais Neptune avait fait d’elle ce qu’elle était, une jeune femme tant belle que brillante, et tous le savaient!
Appartement de Veronica
Assise sur son lit, bouclant sa dernière valise, elle se surprit à être nostalgique… Elle qui attendait ce moment avec impatience, se sentit soudain envahie par un étrange sentiment. Pourquoi?
Retourner à Neptune signifiait retour sur le passé. Elle voulait bien sûr retrouver son père et leur complicité qui lui manquaient tant. Cette complicité forte mais qui, après son départ pour la Virginie, s'était retrouvée fragilisée, moins évidente. Ils n’avaient pas eu le temps d’en parler. Elle savait que s’il n’était plus shérif c’était sa faute. Keith ne lui en avait jamais parlé… Mais elle le savait.
Quant à ses amis, Mac, Wallace, Weevil, qu’avaient-ils fait ces dernières semaines? Elle voulait tout savoir…
Et Logan, toujours présent quand on s’y attendait le moins. A la fois surprenant et mystérieux. Il restait également tendre, doux et passionné. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Mais en une fraction de seconde, elle secoua la tête pour effacer ses pensées. Tout ceci était le passé, maintenant elle se construisait un avenir avec un autre, tellement différent. Il était calme et posé. Elle aurait dû être heureuse d’avoir une vie sentimentale si paisible. Mais elle n'était plus vraiment sûre de ses sentiments pour Piz. Ils ne s'étaient vus que très peu durant ce stage. Elle espérait, du fond du cœur, que cela vienne de cette distance qui les séparait depuis un mois déjà.
Elle tourna la tête et dévisagea son appartement comme si c’était la première fois qu’elle le voyait. Ce petit deux-pièces lui permettait seulement de dormir, manger et se laver. Il était impersonnel, il était froid et à voir tout ce qui se trouvait à l’intérieur, on savait qu’un étranger y passait de temps en temps. Finalement, c’est toute excitée qu’elle prit ses valises et se dirigea vers la porte d’entrée. Elle marchait d’un pas rapide comme si elle voulait rattraper son passé futur. Elle siffla un taxi, mit ses valises dans le coffre et dit:
VERONICA - A l’aéroport s’il vous plaît!!
Sa tête appuyée sur la vitre, Veronica regardait les gens s’activer sur les trottoirs. La circulation était dense à cette heure de la journée. Plus elle s’approchait de l’aéroport et plus son émotion grandissait. Une larme glissa sur sa joue. Le conducteur le remarqua et lui dit:
CHAUFFEUR - Dure séparation?
Son regard s'emplit de larmes. Dans un sourire elle lui répondit:
VERONICA - Non, merveilleuses retrouvailles en perspective!
Il lui rendit son sourire. Avait-elle enfin pris conscience que tout son passé était finalement sa vie?
L’aéroport était enfin devant elle. Ses valises à la main, elle se dirigea vers la salle d’embarcation. Elle enregistra ses valises et traversa le long couloir qui l’amenait à l’avion. Elle tendit son billet à l’hôtesse:
HOTESSE - Couloir 2, siège 3a.
Elle prit place et, son MP3 aux oreilles, elle se laissa gagner par le sommeil.
(caroline)
Générique
Plage de Neptune
Logan et Dick sortirent de l'eau, la planche sous le bras.
DICK – Hey Dude, quelle journée !
LOGAN – Ca fait du bien, t'as raison.
Logan sourit et se dirigea vers la voiture.
DICK – Hey !
Il semblait gêné et Logan le sentit au ton de sa voix.
LOGAN – Qu'est-ce qu'il y a Dick?
DICK – Il faut que je te dise un truc.
LOGAN – Et c'est si grave que ça?
DICK – C'est délicat.
LOGAN – Tu fais dans la délicatesse maintenant. Si c'est encore un de tes plans de soirées, tu oublies!
DICK – Non, ça concerne une petite blonde.
Logan se stoppa dans son élan et se tourna vers Dick, lui donnant soudain toute son attention.
LOGAN – Il lui est arrivé quelque chose?
DICK – Mais non mec, relax. C'est juste qu'elle revient en ville ce soir.
Logan haussa la tête en guise de remerciement.
DICK – Je pensais que tu voulais le savoir.
Logan ne répondit pas. Il semblait troublé par la nouvelle mais en même temps en colère. Pourquoi personne ne lui avait rien dit? Voulait-elle à ce point l'évincer de sa vie? Lui en voulait-elle toujours? Il posa la planche sur le toit du 4x4 et regarda le sol. Il ferma les yeux un court instant et soupira.
LOGAN – Finalement t'aurais pas un plan pour ce soir?
DICK – Tu veux pas qu'on passe voir les autres?
LOGAN – On verra.
Il attrapa la serviette posée à l'avant dans la voiture et se sécha les cheveux. Dick haussa les épaules, ne cherchant pas à comprendre. Cela ne le mènerait nulle part.
Bureau du Shérif – Neptune
Assis derrière son bureau, Vinnie observait la jeune femme avec un sourire idiot.
VINNIE – Alors comme ça vous recevez des lettres d’un admirateur secret?
... – Avez-vous pris seulement la peine d’en lire une?
VINNIE – Ce n’est probablement rien, un amant déchu qui veut vous faire peur, voilà tout.
… avec un rire moqueur - Un amant … Dites-moi shérif, votre élection n’est-elle pas due au simple fait que Keith Mars se soit retrouvé sur la touche ?
VINNIE – Ne soyez pas si sarcastique Mlle Mackenzie!
MAC – Shérif, ne vous habituez pas trop à ce nom sur cette plaque….car tout ceci est éphémère.
Vinnie resta sans voix. Mac claqua la porte du commissariat et râla. Elle regarda sa montre et soupira. Il ne lui restait qu'une solution.
Mars Investigations – Neptune
Assis derrière son bureau, Keith triait ses dossiers. Une pile sur sa droite, une pile à sa gauche. Doucement, il se bâtissait une forteresse. Il soupira et regarda la pièce.
Les documents jonchaient la pièce en tas, en piles et en morceaux. Le désordre se voulait organisé. Sur le côté gauche, les documents empilés soigneusement représentaient les dossiers classés. Ceux déchirés et éventrés, ceux qui n'avaient jamais donné suite, qu'il avait décidé de mettre à la poubelle. A sa droite, les dossiers en attente de paiement. Et ceux au sol étaient ceux qui n'étaient pas encore classés. Il regarda sa montre et soupira à nouveau. Il se leva, sans aucun geste brusque pour éviter de faire tomber une pile de dossiers et se décida à aller manger un bout. Sa fille rentrait ce soir, il fallait éviter de ressembler à quelqu'un d'affamé. Bien qu'il n'en serait pas loin, si ses clients ne se décidaient pas à payer bientôt.
Il repensa à Veronica. Il n'avait cessé de songer à elle depuis son départ. La maison et le bureau avaient paru si vides sans elle. Il était pressé de la retrouver. Sa petite fille, plus si petite que cela. Il savait qu'elle s'en voulait toujours pour cette affaire avec le Castle. Mais il avait fini par trouver un arrangement avec Jake et repris le cours normal des choses. Sauf qu'il avait perdu sa place en tant que shérif. Mais là, le débat était bien trop compliqué. Il lui avait pardonné, mais ne savait pas bien comment le lui faire comprendre. Il aimait sa fille, et sa sécurité passait avant tout. Veronica avait parfois du mal à le comprendre. Rien d'étonnant à cela.
Il décrocha le téléphone pour composer le numéro du chinois lorsque la porte du bureau s'ouvrit.
Mac apparut sur le pas de la porte avec un sourire désolé sur les lèvres.
KEITH – Bonjour Cindy.
MAC – J'ai un problème.
KEITH – Assieds-toi.
Il lui sourit. Elle lui rendit son sourire. Le père de Veronica avait toujours été gentil avec elle, pourtant lui demander main forte était chose compliquée.
KEITH – Tu veux quelque chose ? J'allais commander, dit-il en lui tendant la feuille du chinois.
Elle sourit en attrapant la feuille.
MAC – Oui, merci Monsieur Mars.
Maison des Fennel – Neptune
Wallace posa sa valise dans sa chambre. Il ferma les yeux et laissa l'odeur de la pièce l'envahir. Que c'était bon d'être chez lui à nouveau. L'Ouganda avait été une épreuve. Une épreuve plus dure que prévu, mais une épreuve qui l'avait rendu plus fort. Et pour cette raison il ne regrettait rien. Il aurait tout donné pour ces enfants, ces familles. Il n'aurait jamais su sans ce voyage. Jamais il n'aurait imaginé la vie de ces personnes. Il se sentait grandi, muri, après ce mois en Ouganda. Il avait raccourci le séjour d'une semaine, sachant que Veronica rentrerait cette semaine. Il voulait passer du temps avec elle. Il en avait besoin. Et retrouver sa famille et ses amis lui ferait le plus grand bien.
Sa mère le rejoignit et posa sa main sur l'arrière de sa tête, affectueusement.
ALICIA – Tu viens? Ton frère rentrera bientôt... Si tu veux me raconter ton voyage?
WALLACE – Bien sûr. Il y a tant de pauvreté, tu peux même pas t'imaginer.
ALICIA – Je suis contente que cela t’ait apporté quelque chose. J'espère que ça n'a pas été trop dur tout de même?
WALLACE – J'admets que les caravanes pour dormir c'était pas le grand luxe mais ça faisait l'affaire, promis! dit-il avec un sourire.
WALLACE – Ca sent le gâteau au chocolat.
ALICIA – Je me suis dit que tu aurais besoin d’une petite douceur et au vu de la soirée qui s’annonce, j’ai mis la main à la pâte.
WALLACE – On mange tous ensemble?
ALICIA – On a prévu un repas ici, après son atterrissage. J'ai invité tous vos amis.
Wallace leva les yeux après avoir mordu dans un morceau de gâteau.
WALLACE – Tous? demanda t-il avec une grimace.
Son esprit se dirigea vers Piz, Logan et Dick. Si ces trois-là se retrouvaient autour de la même table, il y aurait un sérieux problème. A moins qu’ils ne soient devenus civilisés pendant ce dernier mois. On pouvait espérer, non?
Maison de Piz – Neptune
Piz éteignit la télé et se leva. Depuis ce matin, le jeune homme ne faisait que tourner en rond, ne sachant plus comment s'occuper. Veronica rentrait ce soir. Il en était heureux, mais un peu inquiet tout de même. La dernière fois, ils avaient failli se disputer. Le sujet de «Logan» restait un sujet à éviter, pour elle comme pour lui. Il avait essayé d'oublier son existence mais cela ne fonctionnait pas. Il devait admettre que le jeune homme commençait à lui peser sur la conscience mais en même temps il devait admettre qu'ils avaient une longue relation derrière eux. Et Veronica avait fini par lui prouver son attachement. Il ouvrit le petit coffret bleu et sourit. Pour leurs retrouvailles, il s'était dit qu'il pourrait peut-être pour une fois agir en petit-ami ordinaire et lui offrir un cadeau. Il sourit, satisfait.
(marion)
L’atterrissage la fit se réveiller brusquement. Elle se sentait bien, sereine, joyeuse, sentiments longtemps refoulés.
Dans le hall, elle chercha quelqu’un, un visage familier, un regard, un geste. Elle s’agitait dans tous les sens, se mit sur la pointe des pieds, quand, soudain, il se tenait là, à quelques mètres d’elle….Sans attendre un instant, elle courut vers lui et se jeta dans ses bras.
VERONICA - Tu m’as tellement manqué, si tu savais.
Il ne pouvait pas non plus cacher sa joie, il lui répondit:
KEITH - Toi aussi ma chérie, toi aussi!
Maison des Fennel – Neptune
Ils montèrent ensemble les escaliers, les bras de Keith autour des épaules de sa fille. Elle ouvrit la porte et elle découvrit tous ses amis. Gagnée par l’émotion, elle ne put contenir ses larmes et se précipita vers son BBF. Tout sourire, il la serra fort.
WALLACE - Hey ma belle, tu sais que tu m’as manqué!
La gorge serrée et des larmes plein les yeux, elle ne put dire un mot, mais ses yeux la trahissaient et Wallace le savait bien.
Mac et Weevil se tenaient à sa droite et Mac trépignait d’impatience à l’idée de l’embrasser. Weevil, beaucoup moins démonstratif, se sentait gêné par la situation.
WEEVIL - Hé chica! Où as-tu laissé ton cœur si froid d’habitude? En Virginie?
VERONICA - Motard de mon cœur, tu t’es ramolli on dirait! C’est une fête de famille, tu t’es laissé attendrir ou te manquais-je tout simplement?
Elle se tourna vers Mac avec un sourire
VERONICA - Et toi, ma hacker de charme! Tu as réussi à t’en sortir avec toutes ces hormones mâles autour de toi!
MAC - J’ai joué les Bad Girls et ça a filé droit!
Elles rirent ensemble.
Un peu plus loin dans la pièce, Piz, l’observait. Elle ne l’avait remarqué, il la contemplait sans oser bouger. Elle tourna la tête, elle s’en voulait de l’avoir ignoré.
VERONICA – Dis-moi, ne serait-ce pas toi, l’homme qui hante mes nuits?
Il sourit et l’embrassa.
VERONICA – Je vais me chercher quelque chose à boire, tu veux quelque chose?
PIZ – Non, juste toi!
(caroline)
Elle sourit à cette attention.
PIZ – J'ai quelque chose pour toi.
VERONICA – C'est vrai? dit-elle, touchée.
Piz chercha au fond de sa poche, lorsque la porte d'entrée s'ouvrit. Une voix familière retentit dans l'entrée. Elle devait rêver : ce n'était pas possible que Dick assiste à un dîner de famille.
Pourtant troublée, elle se tourna vers la porte et aperçut le grand blond.
DICK – Bonsoir tout le monde. Miss Mars, bienvenue à la maison.
VERONICA – Merci. Comment vas-tu?
DICK – Eh bien disons que l'été c'est le pied.
VERONICA – Hum je vois... Sea, Sex and Fun!!
DICK – Je vois que tu comprends vite.
Elle chercha du regard quelques instants lorsque Dick la regarda avec un sourire niais.
DICK – Il arrive, chuchota-t-il.
Il s'éclipsa pour saluer le reste de la bande, laissant Veronica un peu surprise.
PIZ – Tiens.
Piz la sortit de sa rêverie en lui donnant une petite boite de velours bleu. Elle sourit. Elle secoua la boite et avec un sourire d'enfant déclara:
VERONICA – Les clé d'une Porsche?
Piz ne put s'empêcher de rire.
PIZ – Tu y es presque.
Veronica ouvrit la petite boite et au même instant elle frémit. Un picotement la dérangea au niveau de l'échine. Elle fronça les sourcils et se retourna à nouveau. Logan faisait son entrée. Un haut blanc moulant faisait ressortir sa musculature. Un sourire gêné sur le visage, il s'avança vers Wallace. Il était beau, les yeux brillants. Alors qu'elle le détailla ses yeux s’écarquillèrent de surprise lorsqu’elle s’aperçut qu’une main féminine enlaçait celle de Logan. Elle ne pouvait détacher son regard de ces deux mains, si tendrement enlacées. Elle leva les yeux vers la jeune femme. Elle était grande, brune. Les yeux d'un vert éclatant. Un sourire d'ange. Puis elle croisa le regard de Logan. Un plongeon intense au cœur de ses souvenirs. Un regard doux mais pourtant si dur à la fois. Il s'avança vers elle.
LOGAN – Mars. Piz.
PIZ – Salut.
VERONICA – Hey.
LOGAN – Voici Eva.
VERONICA – Enchantée, dit-elle en tendant la main vers la jeune femme.
EVA – Moi de même.
PIZ – Salut.
Veronica resta paralysée un moment. Cette fille était si parfaite qu'elle aurait volontiers couru jusqu'à la salle de bain où elle se serait laissée vomir de dégoût. Comment osait-il?
Veronica voix off: Comment osait-il quoi? V, tu n'es même plus avec lui, il n'a pas de compte à te rendre.
PIZ – Alors ça te plait?
Veronica sortit de sa torpeur et le bijou tomba du coffret. Plus rapide, Eva le ramassa et le tendit à la petite blonde.
EVA – Très joli. Ton ami a très bon goût.
Veronica voix off: Je te l'offre si tu veux!
VERONICA – Merci, se contenta-t-elle de répondre.
Elle se tourna vers Piz, qui semblait un peu gêné.
VERONICA – Merci, c'est magnifique.
WALLACE – Piz, tu peux m'aider à poser les plats sur table?
PIZ – Oui j'arrive.
Il abandonna Veronica. Elle resta immobile un instant, jusqu'à ce que Dick s'approche d'elle et lui pousse l'épaule amicalement.
DICK – Mignonne hein! déclara-t-il en lançant un regard vers Eva.
VERONICA – Très, avoua-t-elle.
DICK – Je sens poindre de la jalousie là...
VERONICA – Dick... soupira-t-elle.
DICK – Excuse-moi. Alors ce stage, c'était comment?
VERONICA – Eh! Tu t'intéresses aux gens Dick? Aurais-tu changé?
DICK – Dick a changé. Dick est gentil...
Veronica sourit, heureuse d'avoir finalement trouvé un allié pour la soirée. Et quel allié! Logan tourna les yeux vers elle un instant. Il la détailla avec un sourire en coin.
Il avala une gorgée et se concentra à nouveau sur Eva.
EVA – Alors c'est elle?
LOGAN – Eh oui.
EVA – Mignonne, j'admets.
LOGAN – Plus que ça.
EVA – Je le vois bien à tes yeux.
LOGAN – Désolé.
EVA – Pourquoi?
LOGAN – De ne pas être au plus haut de ma forme.
EVA – Les cœurs brisés ne me dérangent pas.
Logan ne dit rien. Elle avait raison. Il observa Veronica qui riait avec Dick. Il aurait voulu parler avec elle, mais depuis leur dernière conversation il doutait fort qu'elle ait changé d'opinion. Il avala une gorgé de bière et sourit à Eva.
Alors que le repas se déroulait plutôt dans la gaieté, Veronica se leva et se dirigea vers le buffet pour se resservir. Logan en partait au même instant. Elle s'arrêta face à lui.
VERONICA – Hey.
LOGAN – Hey.
Un silence s'interposa un moment et Veronica leva les yeux vers lui, un sourire sur les lèvres.
VERONICA – Jolie, déclara-t-elle en piquant un morceau de poisson sur le plat.
LOGAN – Eva? demanda t-il avec un regard en coin.
VERONICA – Non, ton nouveau hamster.
LOGAN – Oui.
VERONICA – Ca fait longtemps?
LOGAN – Si tu avais demandé poliment, je t'aurais dis il y a un moment que c'était ma cousine. Mais tu aimes avoir raison, dit-il doucement. Alors je ne te contredis plus.
Il lui adressa un dernier sourire et retourna à table.
Veronica resta plantée devant le buffet, ne sachant plus vraiment ce qui l'énervait le plus. Le fait qu'il ait raison ou le fait qu'il venait de lui parler comme à une étrangère. Elle porta ses doigts à sa gorge, touchée. Sous ses doigts elle sentit le pendentif de Piz. Une décharge en émana.
(marion)
