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Série : Veronica Mars
Création : 08.07.2010 à 21h20
Auteur : Marion
Statut : Terminée
« L'histoire se déroule quelques mois après la fin de la saison 3. Veronica est de retour à Neptune pour quelques jours avant de retourner au FBI. » Marion
Cette fanfic compte déjà 85 paragraphes
Piz n’avait rien perdu de ce que Logan avait dit à Veronica, il avait tout entendu…Il avait compris que si Logan avait été si froid et distant avec Veronica, c’était pour lui faire comprendre que tout était bien fini, pour ne pas souffrir…Ce qui pour Piz était encourageant… Car Logan rayant Veronica de sa vie… Tout pouvait être possible, il ne laisserait personne s'interposer.
Keith avait remarqué que sa fille n’était plus la même depuis la discussion qu’elle avait eue avec Logan… Sa fille, si rayonnante à son arrivée, s’était éteinte en quelques mots!
La soirée touchait à sa fin, la petite fête entre amis avait laissé place à un dîner de famille. Chacun avait conté ses «aventures» et tous étaient ravis. Weevil prit congé le premier, il remercia Keith et Alicia et fit un clin d’œil à Veronica.
Mac s’éclipsa un peu plus tard en compagnie de Logan, Eva et Dick. Piz était le dernier à partir, voulant ainsi profiter de sa chère et tendre.
Même si elle était ravie de le retrouver, elle avait un besoin plus fort de retrouver son père. Elle s'excusa auprès de lui et lui souhaita une bonne soirée.
La soirée s’était très bien passée. Veronica regarda son père. Elle l’observait. Son héros. L’homme de sa vie.
VERONICA – Dis-moi Papa, comment se passe ton travail?
KEITH – Ma foi... Des enquêtes, toujours des enquêtes...
Il détourna le regard. Il savait que ses yeux le trahiraient, il ne voulait en aucun cas que sa fille soupçonne quoi que ce soit.
VERONICA – Mais encore… Des épouses bafouées, des profs corrompus? Allez raconte!
KEITH – Ok, confidences pour confidences, parle-moi de ton stage au FBI!
VERONICA – Hormis le tailleur qui est de rigueur, mon patron qui ressemble à « Hotch » , et les enquêtes tumultueuses… Rien de bien intéressant.
KEITH – Enquêtes tumultueuses? T’es habituée à cela. Pas de surprise alors!
Tout en regardant sa fille, Keith eut un drôle de sentiment. Veronica avait l’air pensive, et angoissée à cet instant.
KEITH – Tu veux m’en parler?
VERONICA – Plus tard, dit-elle en secouant la tête comme pour chasser cette image de son esprit.
VERONICA - Mais toi... commença-t-elle, gênée, avant de reprendre sur un ton sérieux. Tu avances concernant… Elle s'interrompit à ces mots, n’osant prononcer le mot, celui qui faisait mal, le sujet qui était à l’origine de leur éloignement.
Keith la regarda avec un petit sourire.
KEITH - Je te reconnais bien là, toujours à l’affut. Pour le moment je rassemble tous les éléments et je continue de creuser. Je finirai par trouver.
VERONICA – Tu sais, mon stage au FBI me permet d’avoir avoir accès à des dossiers confidentiels, alors si tu m’en dis davantage, je pourrais…
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que son père la coupait:
KEITH – Plus tard Veronica… Plus tard.
Ils se sourirent.
Keith, qui s’était longtemps éloigné de sa fille, tant par la baisse de leur complicité que par son départ pour la Virginie, voulait rattraper tout ce temps.
KEITH – Dis-moi Veronica, Piz est-il à la hauteur de tes espérances?
Veronica regarda son père, étonnée par la question.
VERONICA – Bien sûr, pourquoi?
KEITH – Tu sembles absente quand tu es avec lui, comme si tu vivais sans rien attendre, passive, sans…
Elle le coupa.
VERONICA – Ton flair de détective te joue des tours, nous vivons l’instant présent, tout simplement.
KEITH – C’est bien ce que je disais.
Veronica, qui ne souhaitait par poursuivre cette conversation, chercha une échappatoire quand … Alicia les interrompit.
ALICIA – Keith, il est tard je monte me coucher.
KEITH – Je te rejoins.
Il embrassa Veronica sur le front.
KEITH – La semaine ne sera probablement pas assez longue pour tout se dire, mais assez pour se dire l’essentiel. Bonne nuit chérie.
VERONICA – Bonne nuit Papa.
Elle ne comprenait pas le sous-entendu de son père. Mais le voyage avait été fatiguant, et les retrouvailles mouvementées alors elle ne tarda pas à s’endormir.
Chambre de Mac
Mac, très excitée d’avoir retrouvé sa meilleure amie, n’arrivait pas à trouver le sommeil. Comme à son habitude dans ces moments-là, elle prit son PC. Elle tapotait sur son clavier sans idée précise, quand une enveloppe clignota au bas de son écran. Elle cliqua dessus.
From:
Reste à ta place. »
Elle s'immobilisa un instant puis rapidement chercha d’où provenait ce mail. Son génie ne put y arriver…Au bout de trente minutes elle souffla… Perplexe, elle lâcha son ordinateur et se coucha.
Allongée sur son lit, elle sourit, heureuse. Veronica était là, et le lendemain elle profiterait de son amie. Journée fille en perspective.
(caroline)
Appartement de Logan et Dick
Une nouvelle boulette de papier vint se poser sur le haut de la poubelle. Logan soupira et appuya sa tête contre le dossier de son lit. Un crayon a la main et un bloc sur les genoux, voilà plus d'une heure qu'il essayait d'écrire cette stupide lettre mais qu'aucun mot ne sonnait juste.
Logan voix off: De toute façon dans quoi tu t'es lancé? T’es même pas capable d'écrire une liste de courses, alors une lettre!
Il soupira et ferma les yeux un instant, lorsque Dick fit son apparition dans la chambre.
DICK – Hey mec, alors, la forme?
LOGAN – Non, comme tu vois...
DICK – Tu m’écris une lettre? C'est mignon.
LOGAN – Dick, lâche-moi!
DICK – Ca y est, ça recommence.
Dick leva les yeux au ciel et voulut sortir de la pièce.
LOGAN – Quoi?
DICK – Tu l'as revue ce soir et ça y est tu vas recommencer à broyer du noir.
LOGAN – C'est toi qui m'as embarqué là-bas.
DICK – C'est qui qui a été assez stupide pour emmener sa cousine, qui en passant est une bombe, à cette soirée pour la rendre jalouse?
LOGAN – Ce n'était pas pour... Et puis d'abord elle n'a qu’à demander au lieu d'observer les gens comme ça.
DICK – Tu l'as vue ta cousine?
LOGAN – Et alors?
DICK – Même Piz bavait...
LOGAN – DICK!
DICK – Arrête cinq minutes, tu fais l'enfant autant qu'elle. Ca commence à être fatiguant.
LOGAN – Dis-moi, aurais-tu subitement pris parti pour la petite blonde?
DICK – Non mais je commence à la comprendre.
LOGAN – Et ça veux dire? s'énerva-t-il.
DICK – Que vous êtes aussi débiles l'un que l'autre!
Il s'en alla en claquant la porte. Logan voulut le rattraper, sentant sa colère monter. Mais il réalisa que ce n'était pas après Dick qu'il était en colère. C'était après lui-même. Car Dick avait raison. Il frappa dans le meuble et renversa ce qu'il y avait dessus.
Alerté par le bruit Dick fit volte face et retourna voir Logan.
DICK – Hey Dude...
Logan leva les yeux vers lui, troublé.
DICK – Je suis désolé.
LOGAN – Non c'est moi. Dick...
Dick leva les sourcils.
LOGAN – Je m'en vais pour quelques semaines, j'ai besoin de prendre l'air sinon je n'y arriverais jamais.
DICK – Tu t'en vas sans moi?
LOGAN – Il faut que je fasse le point. Tu comprends?
DICK – Ah ouais, ok Dude.
Logan referma la porte derrière son ami. Dick attendit quelques instants, pensant à un soudain revirement de situation. En vain. Il fronça les sourcils. Changer d'air n'était pas le style de Logan. Se pouvait-il qu'il se décide à passer à autre chose?
(marion)
Maison des Fennel – Neptune
Wallace était le premier debout. Tout en fredonnant « All Summer Long » de Kid Rock, il prépara le petit-déjeuner. Son séjour en Afrique lui avait fait prendre conscience qu’il avait beaucoup de chance et il voulait faire de chaque jour comme si c’était le dernier. CARPE DIEM étaient les mots d’ordre.
L’odeur du café frais sortit Veronica de son lit. Elle s’approcha de lui sans un bruit.
VERONICA – Tout ça pour moi!!
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Wallace, une tasse de café dans les mains, sursauta. La tasse de café manqua de se renverser.
WALLACE – Tu ne peux pas faire comme tout le monde, et dire tout simplement bonjour, bien dormi!
VERONICA – Très bien, je te remercie et toi? Je me faufile à pas de velours, pour surprendre mon adversaire… Là on ne m’y attend pas!
Ils sourirent tous les deux.
WALLACE – Évite avec tes amis… Autrement tu n’en auras plus.
Veronica sauta au cou de Wallace:
VERONICA – Merci.
Elle lui lança un clin d’œil.
Wallace reprit:
WALLACE – C’est pas tout ça, mais j’ai faim moi.
Keith, Alicia et le petit frère de Wallace les rejoignirent très vite.
Ils allaient passer à table quand on frappa. Keith, surpris, regarda l’horloge.
KEITH – Qui cela peut-il être?
Tout en se dirigeant vers la porte, il ouvrit.
... – Bonjour, je sais qu’il est un peu tôt, mais…
KEITH – Tu as dormi devant la porte?
... – Je voulais profiter de... Je ne suis pas venu les mains vides, dit la personne secouant un sac de croissants
Keith l’invita à rentrer.
PIZ – Bonjour tout le monde!
Keith fixa sa fille qui n’avait toujours pas levé la tête.
Piz s’approcha de Veronica et l’embrassa sur la joue.
PIZ – Bien dormi mon ange?
VERONICA – Oui comme un bébé, il y avait longtemps.
Elle soupira. Alicia invita Piz à prendre place. Il serra une poignée de main à Wallace et prit place en face de Veronica.
Le petit déjeuner toucha à sa fin. Le téléphona de Veronica sonna:
... - Une sortie boutiques, glaces et derniers potins de Neptune, ça te tente?
VERONICA – Tu ne pouvais me proposer mieux. Dans une heure, je passe te chercher!
PIZ – Tu sors!
VERONICA – Mac vient de me proposer une journée que je ne peux refuser.
Un large sourire se dessina sur ses lèvres.
PIZ – Mais tu viens juste d’arriver!
VERONICA – Bah, c’est pour ça : faut que j’en profite!
Elle s’approcha de lui, l’embrassa furtivement et courut vers la salle de bains. Elle tourna la tête et, avec une moue qu'elle seule savait faire, dit:
VERONICA – Souris! Fais pas cette tête. Je t’appelle ce soir.
Son attitude avait fait l'unanimité.
(Caroline)
Keith ouvrit son ordinateur pour consulter ses messages, lorsqu'il aperçut une petite enveloppe. Il cliqua et attendit l'ouverture du fichier.
« From: [email protected]
Bonjour Monsieur Mars,
Désolée pour le dérangement si tôt, je vous écris avant que Veronica ne débarque chez moi. J'ai reçu hier soir un nouvel e-mail. Voici la copie.
Bonne journée.
Mac. »
Keith parcourut le fichier et soupira. Un air grave sur le visage il passa sa main sur sa joue et referma l'ordinateur.
(marion)
Chambre de Mac
Veronica frappa et sans attendre ouvrit la porte. Dans son élan, elle s’empressa de dire:
VERONICA – C’est le jour où nous allons faire chauffer les cartes bleues, allez Mac c’est parti!
MAC, sursautant – Hé quel enthousiasme! Du calme ma belle! Richard Gere t’aurait-il laissé sa visa?
VERONICA – Pas besoin! Mais il nous faut absolument de quoi rivaliser avec la haute société de Neptune!
MAC – Et pourquoi cela?
VERONICA – Dior et Dolce n'ont qu'à bien se tenir! Dick nous a invitées à une petite fête demain soir. Plus malines et bien plus futées que toutes ces bimbos de Neptune, nous connaissons les endroits bien plus sympas.
MAC – Ah oui, et où trouves-tu ce petit paradis?
VERONICA – Un bon détective ne dévoile jamais ses sources, lança-t-elle d'une voix grave.
MAC sourit – Alors, allons-y!!!
Veronica passa une super journée. Cela faisait très longtemps qu’elle n’avait pas pris le temps de faire du shopping. Mais ce qui marqua cette journée, ce fut de la passer avec Mac. Mac lui avait beaucoup manqué. Ils n’étaient pas rares les moments où, dans son petit deux-pièces, seule, elle regardait les photos de ses amis… Nostalgique. Que de bons moments au final. Sur chacune d’entre elles, Mac était là. Souriante. Mac, une amie. Elle n’avait rien de commun avec Lilly. Totalement son opposée. Effacée, introvertie, hésitante. C’était le Ying et le Yang. Mac était perfectionniste, cartésienne, mais ce qui la caractérisait le mieux, le synonyme que l’on associait quand on parlait de Mac, c’était Informatique. Génie de l’informatique. Aucun ordinateur ne lui résistait. Au fur et mesure, elle était devenue l’alliée de Veronica. C’était la fine équipe.
Bureau de Mars Investigations
Veronica avait raccompagné Mac. Sur la route du retour, elle prit le plus long chemin pour rentrer chez elle. Comme pour se souvenir de chaque endroit de cette ville. Comme pour ne pas oublier. Elle en avait besoin. Sans s’en rendre compte, elle venait de remonter la rue, un panneau sur la devanture indiquait Mars Investigations. Elle s’y arrêta, poussa la porte d’entrée. Une vague de souvenirs l'envahit. Elle retrouva son bureau d’assistante, recouvert de dossiers nouveaux ou anciens, sur sa droite. Un homme assis, là. Il ne l’avait pas vue. Elle l’observa. Celui qui lui avait donné le goût de son métier à venir. Son père. Elle s’approcha.
VERONICA – Est-ce que le meilleur détective de la ville aurait du temps pour sa fille?
KEITH – Waouh! Consacrerais-tu quelques heures à ton vieux père?
VERONICA – Surtout s’il m’invite à manger une glace.
KEITH – Chocolat/Vanille avec des pépites de chocolat?
VERONICA – Rien ne t’échappe!
Assis sur un banc, une glace à la main, Keith lui demanda si sa journée s’était bien passée.
VERONICA – Nous avons arpenté les rues de Neptune afin de nous trouver des tenues superficielles, qui soit à la hauteur de notre soirée. C'est-à-dire, du m’as-tu-vu!
KEITH – Tenues superficielles!
VERONICA – Dick m'a invitée à une soirée... Tu sais une de ces soirées...
Elle réfléchit un instant.
VERONICA - Une soirée à la Dick!
KEITH – Et il vous a fallu l’après midi!
VERONICA - Je ne suis partie que depuis quatre semaines, je n’ai pas changé tu sais. Deux heures en tout et pour tout. Ensuite, nous avons été prendre un café en terrasse, afin de dévisager les pseudos VIP de Neptune et déterminer laquelle de ces créatures avait le meilleur plasticien. En toute objectivité bien entendu.
KEITH – Et Mac, comment va-t-elle?
Il fronça les sourcils.
VERONICA – Que me caches-tu?
KEITH - Écoute chérie, Mac est venue me voir. Après avoir demandé à Vinnie d’enquêter, celui-ci n’ayant rien fait, elle m’a demandé de l’aide. Il semblerait que quelqu’un cherche à lui nuire.
VERONICA – Depuis que je la connais, je ne lui connais aucun ennemi!
KEITH – Lorsque vous étiez ensemble cet après-midi, a-t-elle eu une attitude différente, une parole…
VERONICA – Attends un peu, elle m’a demandé si je connaissais quelqu’un de confiance au FBI, qui pourrait lui trouver le nom d’une adresse internet. Sur le moment cela m’a surpris. Mac est une crack en informatique, donc j’ai supposé que c’était important. Elle a vu ma réaction et au final m’a dit de laisser tomber. Prétextant qu’elle n’avait probablement pas cherché assez longtemps.
KEITH – Tu as cette adresse?
VERONICA – Je n’ai pas eu le temps de la noter. Plus tard, elle a reçu un appel. Curieux. Encore un mauvais numéro m’a-t-elle dit.
Keith, toujours assis sur le banc, se leva et, comme pour chercher une réponse, il se mit à marcher de long en large. Elle l'observa un instant, troublée par son attitude.
VERONICA – Tu ne me dis pas tout, n’est-ce pas?
KEITH – Elle a reçu un mail, où il était écrit RESTE A TA PLACE.
Keith regarda sa montre, prit sa fille par le cou et l’embrassa sur la joue. Il avait un rendez-vous avec un client.
KEITH – Rejoins-moi au bureau à 19h! Dîner père-fille!
VERONICA – Ok!
KEITH – Sois sage!
Il leva le doigt, d'une façon qui se voulait autoritaire.
Veronica ne bougea pas. Elle soupira. Rien ne changeait. Elle humait les effervescences de la mer. Cela lui avait manqué. Les mains dans les poches, elle se laissa tomber sur le dossier du banc. Pendant un court instant, elle ne pensa plus à rien. Soudain, des voix au loin la firent sortir de sa plénitude et elle releva la tête. Elle chercha, impatiente. Rien. Même sans chercher à le voir, elle crut l’apercevoir. Déception.
Dans sa main droite, elle sentit quelque chose. Le collier de Piz. Elle le fit tourner devant ses yeux. Prise de remords, elle l’accrocha autour de son cou, et prit son téléphone.
VERONICA – Bonjour toi, que dirais-tu de venir me rejoindre sur la plage?
PIZ – Tu as le temps?
VERONICA – Une heure.
Silence.
VERONICA - Dîner entre père et fille.
Elle fit une grimace gênée.
PIZ – Je comprends, je suis là dans dix minutes.
En s’approchant de Veronica, Piz remarqua le collier autour de son cou. Il l’embrassa tendrement.
Un homme les regardait. Finalement, ce que Veronica avait perçu comme un présage quelques minutes auparavant n'était autre que le regard qu’elle cherchait.
Piz venait de s'en aller, il était presque l'heure pour Veronica de retrouver son père. Elle était heureuse : passer plus de temps avec lui lui faisait le plus grand bien. Pourtant elle sentait Piz de plus en plus distant avec elle. Elle savait qu'il voulait passer du temps avec elle mais elle avait aussi sa famille et puis ses amis. Elle soupira. Peut-être avait-il raison. Se consacrer un peu plus à lui serait une bonne chose. Elle sourit. Elle l'appellerait ce soir, pour lui proposer une journée en amoureux.
Veronica essuya le sable qui restait sur son pantalon et entendit un bruit qu'elle connaissait par cœur. Elle sourit et leva les yeux vers la route.
Eli éteignit le moteur et enleva son casque. Il pencha la tête et l'observa d'un air ironique.
VERONICA – On ne se moque pas!
ELI – Je n'oserais pas.
Elle s'avança vers lui avec un grand sourire.
VERONICA – Que me vaut l'honneur d'une petite rencontre avec toi ? Seul à seul...
ELI – Rêve pas Mars.
VERONICA – Bon j'aurais essayé au moins.
ELI – Tu es libre là?
VERONICA – Hum... Ca dépendra de combien de temps?
ELI – Ton père t'attend?
VERONICA – On avait prévu de rattraper le temps perdu... Tu sais depuis le Castle.
ELI – Oui je me suis souviens. La une du journal.
Le portable de Veronica émit un bip. Elle attrapa le téléphone au fond de sa poche.
VERONICA – Je suis même pas en retard et mon père me demande déjà ce que je fais je suppose.
Elle leva un sourcil et leva les yeux vers Weevil.
VERONICA – Hey Bad Boy, on la fait cette promenade?
ELI – Ton père a annulé?
VERONICA – Repoussé d'une heure : une affaire à régler.
ELI – Tu montes?
VERONICA – Comme au bon vieux temps.
Elle grimpa derrière le jeune homme et s'agrippa à lui après avoir enfilé le casque qu'il lui tendait. Il démarra l'engin et ils quittèrent la route qui longeait l'océan.
Neptune Grand Hotel
Logan plia la feuille et la glissa dans une enveloppe. Sur son lit, un sac reposait négligemment. Il attrapa sa veste posée sur la chaise et la fourra dans le sac, ferma la glissière et le posa sur son épaule. Il parcourut la pièce avec un regard triste. Il lui fallait absolument du recul. Ca ne pouvait plus durer. Il ne pouvait pas simplement s'enterrer dans cette chambre jusqu'à ce que les choses deviennent meilleures. Dick avait raison au fond. Il sortit de sa chambre et passa devant Dick sans un mot. Lorsqu'il ouvrit la porte, Dick déclara :
DICK – Alors tu pars?
Logan fit quelques pas en arrière.
LOGAN – Oui, Dick.
DICK – Je peux te poser une question?
LOGAN – Vas-y...
DICK – La lettre que tu tentais d'écrire...
Il hésita un instant et voyant le regard de Logan se faire plus dur, il n'eut pas besoin de terminer sa phrase.
DICK – Et tu vas la lui donner?
Logan ne répondit pas et continua son chemin.
DICK – Elle sait hein? Dis-moi qu'elle sait!
La porte claqua derrière Logan, sans un mot de plus.
DICK – Elle ne sait pas...
Il observa un instant l'entrée. Puis soupira.
DICK – Et puis merde!
Il sauta par dessus le canapé et se dirigea vers la chambre de Logan. Doucement, comme si Logan était encore là, il y pénétra. Il observa rapidement autour de lui et fouilla les tiroirs de la commode. Rien. Il fronça les sourcils et se mit à chercher partout où il pensait, sans aucun résultat. Puis il sourit. Il se tourna vers la poubelle. D'accord Dick ne faisait pas les poubelles en temps normal, mais là, il s'agissait d'un cas de force majeure: il fallait qu'il sache. Il fourra la main au fond de la poubelle et sentit des boulettes de papiers. Il sourit. Il en attrapa quelques-unes et les sortit de là. Il déplia les feuilles, s'assit sur le lit de Logan et lut:
« Veronica,
J'ai bien compris que tu ne voulais plus avoir à faire à moi. Ces derniers temps, j'ai passé mes jours à me demander ce que j'aurais pu faire ou ne pas faire pour qu'on n'en n’arrive pas là. J'ai passé des jours comme des nuits à me dire qu'il doit bien y avoir quelque chose à faire. Mais je viens de me rendre compte que non.
Tu ne veux plus de moi, et tu ne veux pas faire d'effort pour me donner une chance. Je le comprends. Je le respecte. Alors j'ai décidé de m'offrir des vacances.
J'ai besoin de souffler, je dois moi aussi pouvoir faire le vide. Je ne peux pas continuer à ruminer contre toi, encore moins contre moi-même, dans cette chambre d'hôtel. Je dois faire le point. Et pour t'oublier il me faut du temps.
Alors je pars.
Cette lettre t’est destinée, pour que tu comprennes que je ne t'en veux plus. J'ai cessé de t'en vouloir. Et je ne serai heureux que si tu l'es aussi. Et ce jour-là, j'arriverai à vivre ma vie sans toi. Car aujourd'hui trop de blessures résident en moi. Trop de souffrances remontent à chaque fois que je croise ton regard. Et je suis fatigué à force de me battre. Alors voilà, mon dernier petit mot pour toi, Mars.
Prends soin de toi. »
Dick soupira. Il fallait vraiment que Logan aille mal au point de vouloir oublier Veronica. Mais il ne pouvait pas laisser faire ça.
Dick voix off: Et il veut me faire gober à moi qu'il veut l'oublier?
Dick sourit tout seul puis fronça les sourcils.
Dick voix off: Et s'il ne voulait pas me le faire croire? Si c'était vrai...
Il leva les yeux, alarmé. Mais alors elle ne le savait pas. Pourquoi ces lettres alors? Il déplia la seconde et fit la grimace.
« Weevil... »
Dick observa la feuille pour vérifier toute blague mais ne trouva aucun mot de Logan le prévenant de ne plus fouiller dans les poubelles. Il se mit à lire.
« Weevil,
Je sais que tu n'es pas le genre de personne à qui l'on écrit une lettre. Tu me diras, je ne suis pas le genre de personne qui en écrit en temps normal.
J'ai un but précis, et je te promets d'y arriver aussi vite que possible.
Je m'en vais. J'ai bien compris que Veronica ne voulait plus me voir et moi j'ai besoin de temps pour oublier. Il faut que je me vide l'esprit.
Mais tu connais notre Veronica. Alors je voudrais que tu gardes un œil sur elle. Je sais que tu le fais déjà, alors continue. A partir d'aujourd'hui je n'interfère plus dans sa vie, alors plus question de me tourmenter.
Prends soin d'elle s'il te plait, je m'en voudrais s’il lui arrivait malheur... Et ça n'arrive que trop vite.
Voilà, tu auras eu ta première lettre d'amour.
PS: Montre cette lettre à Veronica et tu es un homme mort.
Bonne fin de journée, Eli.
Logan. »
Maison d'Eli Navarro
Weevil leva les yeux vers Logan.
LOGAN – Hey! Arrête ce regard de suite, tu n'étais pas censé être là quand je la déposerais.
ELI – Plutôt raté.
Il plia la lettre en deux et la glissa dans la poche arrière de son jeans.
LOGAN – Bon... Eh bien moi j'ai de la route qui m’attend.
Il se redressa et s'approcha d'Eli.
ELI – Alors tu fuis?
LOGAN – Je ne fuis pas. Je prends des vacances, besoin de changer d'air. Il faut que je l'oublie.
ELI – Et après?
LOGAN – Après quoi?
ELI – Et elle?
LOGAN – Elle quoi? Elle ne veut plus de moi! Alors moi il faut que je me soigne pour ne plus avoir besoin d'elle. Je dois faire ma vie, tu ne crois pas?
ELI – Hum...
LOGAN – On n'est plus au jardin d'enfant Eli. C'est fini ces conneries.
Il s'éloigna pour rejoindre sa voiture.
ELI – Une chose, mec.
Logan se retourna vers Eli, avec un sourire en coin.
ELI – Évite les problèmes, je viendrai pas te repêcher.
Il tendit la main vers Logan.
Logan s'avança vers lui, avec un sourire.
LOGAN – Je n'y compte pas.
Il prit la main de Weevil et la serra.
ELI – Je prendrai soin d'elle.
LOGAN – Merci.
ELI – Bonne route.
LOGAN – Merci, elle va être longue.
ELI – Mexique?
LOGAN – Non, San Francisco.
ELI – Tu vas vraiment faire le vide...
Il haussa les épaules avec un sourire pour Weevil et monta dans sa voiture. Eli le regarda s'en aller avec un sourire inquiet. Il ressortit la lettre et l'observa encore une fois. Devait-elle savoir?
(marion)
