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Série : Veronica Mars
Création : 07.09.2011 à 09h02
Auteur : alExiaN
Statut : Terminée
« Mon 3ième opus... Un résumé, un pitch ??? Tout est dans le titre...n'est ce pas Six ? » alExiaN
Cette fanfic compte déjà 63 paragraphes
Assis sur son bureau, l’agent Durran se représentait le renégat de Quantico. S’il n’avait pas fait l’abruti, il serait allé au bout de sa formation et aurait été un bon, un très bon agent.
- Ça remonte hein, Durran ? Bon, vous écoutez ce que j’ai pour vous ou pas ?
- Fais-moi un topo, tu me soignes le dossier. Je le veux pour avant-hier sur mon bureau. Ensuite, je verrai ce que je peux faire…
- Il est déjà dans votre boîte e-mail.
Durran fit signe à son collègue d’ouvrir son Thunderbird. En effet, un dossier intitulé : Mars murder attendait dans la boîte de réception.
- Ne me remerciez pas. Je vous résume l’affaire. Mars a été assassinée par les dirigeants d’un think & tank un peu particulier. Ce réseau vérole les forces politiques et policières d’un comté de Californie. Elle était sur leurs traces depuis la fin de ses études universitaires.
- Abrège ! J’ai dit que je prenais.
- Le dirigeant du think & tank aurait voulu que sa société particulière reste secrète. On dirait qu’il veut passer son organisation à un niveau supérieur et, pour ça, il élimine tous ceux qui se sont opposés à lui ou qui ont eu vent du projet.
- Ok ! Ok ! Marshall, de quoi tu as besoin ?... Parce que pour faire sauter sa petite société, un bon journaliste te suffit.
- Le think & tank, c’est bonus. Moi, j’ai un seul intérêt dans l’histoire : voir l’assassin de Veronica finir derrière des barreaux. Alors, pour savoir ce dont j’ai besoin agent Durran, demandez-vous ce que peut faire un Fed qu’un PI ne peut pas ?
- Procéder à une arrestation… soupira Durran. Où et quand ? Le mandat d’amener pour assassinat, je le mets au nom de ?
- Jake Kane. Pour l’arrestation, vous n’avez qu’à vous poster à la marina de Neptune, demain midi emplacement 1354. Vous intervenez quand bon vous semble. On a rendez-vous avec lui pour faire une remise de listings des membres du think & tank.
L’agent Durran laissa échapper un sifflement admiratif en entendant le nom du coupable. Mars n’avait jamais fait dans le petit poisson, mais là, c’était une baleine qu’elle avait coincée.
- Ok ! Marshall, j’espère que vous ne me donnez pas un tuyau percé.
- Non.
Chapitre 13 : Mat
Mac avait demandé à son clan de se réunir. Elle avait besoin de se charger en confiance. Elle avait besoin de leur appui pour pouvoir continuer. Pour l’occasion, Dick était passé aux fourneaux. Il n’avait pas résisté à l’envie de faire un chili à la Mars et de finir sur les biscuits préférés de Wallace. Bon, ça faisait un repas nostalgique, mais ils avaient besoin de sentir leur présence pour mener à bien le dossier. Mac essuyait son assiette avec du pain quand Tyler prit la parole.
- Tu auras une équipe en place dans la marina à ton arrivée. L’agent Durran est le chef de groupe. Il est réglo mais un peu macho sur les bords.
Elle acquiesça en terminant son repas. Elle était curieusement sereine. Le simple fait de les avoir avec elle lui avait insufflé le courage nécessaire. Elle finit son biscuit avant de prendre la parole.
- J’y vais seule mais…
C’était la première fois qu’elle mettait un mais dans toute cette histoire.
- Mais… Je crois qu’on aura la visite d’un vieil ami…
Tyler arrêta de jouer avec les miettes de la table. Dick laissa les restes du repas en plan. Un fol espoir naquit en lui.
- Un vieil ami ?…
Dick se tourna vers sa femme, une once de supplication dans le regard. Se pouvait-il qu’il soit de retour après une si longue absence ?
- Oui Dick. J’ai vu des mouvements de son compte par chez nous.
Cette info le confirma dans son espoir. Il esquissa un sourire, s’en voulut aussitôt. Quel abruti il faisait ! Se réjouir du retour possible de son meilleur ami alors que sa femme s’apprêtait à affronter le diable en personne. Remarquant sa gêne, elle se leva, l’étreignit et, pour la première fois depuis la mort de Veronica et Wallace, c’est elle qui le rassura. Très bon signe. Elle aussi reprenait le dessus.
- Tu as le droit d’attendre son retour. Tu as parfaitement le droit…
Kurts avait quitté l’Australie avec les renseignements qu’il cherchait. Il ne lui restait plus qu’à se couvrir officiellement et tout irait pour le mieux. De sa chambre du Neptune Grand Hotel, il consulta ses flux RSS. Vit que Mac était bel et bien passée à l’offensive. Des extraits de vidéos d’initiation du Castle. Des extraits de listing des membres. Elle avait bien fait son travail. À son tour de bien faire le sien. Appela une agence de location de voiture. Il ne leur restait plus qu’un 4X4 jaune. Sourit, accepta et demanda à faire conduire le véhicule à son hôtel. Ensuite, appela son boss.
- Chef, j’ai une faveur à vous demander…
- Dites toujours Loane. Je verrais ce que je peux faire.
- Il y a une affaire sur la côte ouest qui retient mon attention.
- Ah !
Monosyllabe qui en disait long. Quand quelque chose retenait l’attention de l’agent Loane, ce quelque chose méritait qu’on s’y attarde.
- Qu’est-ce qui a retenu votre attention cette fois-ci ?
- 2 meurtres sans lien apparent mais en creusant on tombe sur un leader de société secrète qui décrédibilise les forces policières et politiques en Californie.
- Et l’antenne FBI californienne ne peut pas régler le problème ?
- Disons que je préférais m’assurer que le travail sera bien fait…
- Bien fait ?
- Que la tête pensante en prenne pour perpet’.
- Très bien Kurts, je contacte le directeur de LA et vous avez carte blanche.
Il monta dans le 4X4 et alla se poster à bonne distance de la villa Casablancas pour suivre Mac quand elle s’activerait.
Elle avait débarqué à la marina, seule. Pas d’armes exhibées, pas de menaces. Elle avait simplement embarqué sur le yacht avec sa copie du listing et sa lettre de démission de Mac Kenzie Hardware. Elle n’avait besoin de rien d’autre pour l’affronter.
On en est encore là. On s’échange ces bons vieux listings alors que le Castle est supposé être démantelé.
Démantelé ? Dissous plutôt. La justice les avait obligés à clarifier leurs attributions associatives ou à disparaître. Ils avaient opté pour la disparition. La structure solide du Castle devenait un immense et invisible filet tendu au-dessus de la Californie. Elle n’espérait pas mettre fin à ce réseau d’influence aujourd’hui, ça aurait été vain.
Un autre se formerait à la place. Non, juste me garantir que ce ne sera pas lui la tête pensante. Juste me garantir de le voir prendre sa dose létale.
Un bruit de pales retentit dans le ciel azur. Un appareil se plaça en stationnaire au-dessus du yacht.
Il ne va pas oser ?
Jake Kane, athlétique quadragénaire, descendit de l’hélicoptère via une souple échelle de cordes.
Ça fait très Belmondo…
L’appareil s’éloigna sans attendre.
Ok, sans témoin.
- Miss Mac Kenzie.
- C’est Madame Casablancas.
Sortait les crocs. Donnait le ton. N’était plus la petite adolescente qu’on convoquait pour lui offrir l’insigne honneur de recevoir la bourse Kane.
- Soit.
- Madame Casablancas. Avez-vous ce qu’il me faut ? dit-il en agitant le canon de son magnum devant elle.
Il se plaça en face d’elle. Le soleil de Californie dans le dos faisait comme un projecteur de cinéma. Il baignait dans une aura de lumière qui n’avait rien d’angélique.
- Certainement. Mais…
- Parce qu’il y a un mais ? Je ne vous crois pas en mesure de négocier, ma…
Elle l’ignora copieusement.
- Mais vous n’aurez vos dossiers que lorsque j’aurai la preuve que vous quitterez l’Etat. Et ne vous leurrez pas. Je suis à même de négocier, Jake. N’oubliez pas qui a une copie de la liste de vos membres et de leurs frasques. N’oubliez pas ce détail…
- Et toi, espèce de bâtarde, n’oublie pas que d’un claquement de doigts, je fais descendre ton cher mari. Ou tu préfères que je te descende là tout de suite ? Qui veux-tu voir rejoindre ma liste ? Qui veux-tu enterrer après Veronica et Fennell ?
Il était rouge de rage. Elle avait gagné. Il perdait les pédales. Replaçant le col de sa chemise, elle lui sourit, un éclair de défi dans les yeux.
- Cesse de jouer les dures. Tu ne m’arrêteras pas. Ce n’est pas un second choix qui stoppera Jake Kane !
Il se plaça en position de tir.
Après l’entrée à la Belmondo. Il parle comme Delon. Je ne le savais pas féru de cinéma français…
Il se tenait droit, seuls ses yeux braqués sur Mac trahissaient sa colère. Il s’apprêtait à lui ordonner de lui donner les dossiers quand une voix nouvelle résonna sur le bateau, accompagnée d’un cliquetis d’armes à feu.
- Jake Kane vous êtes en état d’arrestation pour le double meurtre de Veronica…
L’agent n’eut pas le temps de finir de dire ses droits à Jake Kane.
Un coup de feu retentit.
Mac s’attendait à une riposte. Elle ne vint pas. Elle était inutile.
Le seul coup de feu tiré avait atteint Jake Kane en pleine tête.
Un tir soigné.
Un tir de professionnel.
- C’est quoi ce bordel ?! beugla l’agent Durran dans son micro. Balayant la zone de son arme, il s’approcha de Mac. Vous allez bien MacKenzie ?
- Oui dit-elle en se redressant. Après un coup d’œil au corps, elle ajouta : C’en est fini de Jake Kane.
Ils étaient supposés être seuls.
Pourtant quelqu’un avait fait feu à l’instant précis où les fédéraux s’étaient pointés.
Où était le tireur ?
Qui était-il ?
Elle n’écoutait pas les vociférations de Durran, elle cherchait le poste de tir.
En hauteur mais pas trop, le tir était descendant.
C’est là qu’elle la vit. Elle remballait son matériel sur le toit d’un yacht voisin.
- LÀ ! cria Mac.
- Quoi ?
- Elle est là ! Votre tireur est là !
Elle pointait du doigt l’endroit où, quelques secondes plus tôt, se tenait encore Celeste Kane.
- 2 hommes sur le yacht, là-bas. Ramenez-moi celui qui nous a plombé notre suspect ! Hurla Durran.
Mac en profita pour s’éloigner. Elle n’eut pas le loisir d’aller bien loin. Durran la rappela.
- Vous restez là ! On a un cadavre sur les bras. Vous étiez présente. Vous restez là ! C’est un ordre.
Il n’allait pas la lâcher celui-là. Elle allait lui dire ses quatre vérités.
- Oh Durran ! Déjà, vous ne me parlez pas comme ça ! JE prends le risque de faire l’appât pour que vous le coinciez. JE reste calme jusqu’au bout alors qu’il me menace et vous pensez que j’en ai pas assez fait ?! Demandez à vos gars si, à ma place, ils n’auraient pas craqué !
Débitait n’importe quoi pour laisser échapper le stress. Le tir n’était pas passé loin. Le cellulaire de Durran sonna et lui coupa le sifflet.
- Durran ! … Oui, elle vous a échappé. Elle ? Vous avez réussi à la reconnaître ? Qui ?!... Celeste Kane a fait un carreau sur son mari, dit-il d’une voix sans émotion après avoir raccroché.
- Ça ne m’étonne pas.
- Vous pouvez y aller Madame Casablancas. Je vais lancer un mandat contre Celeste Kane. Mais je doute qu’on arrive à quoi que ce soit…
Mac ne put s’empêcher d’espérer quand même. En partant, elle ne résista pas à lui rappeler le verso du dossier.
- N’oubliez pas que cet homme et sa tueuse de femme sont à la tête d’un think & tank douteux. Pensez à traiter le dossier Castle à fond. Ce n’est pas parce que la tête a disparu que le corps n’avance pas seul…
- Ce sera fait.
Mac disparut de la marina comme elle était venue mais avec l’esprit en paix. Veronica était vengée.
- Allo ! Trouvez-moi un juge pour me rédiger un mandat contre Celeste Kane…
Kurts avait installé sa lunette à bonne distance pour ne pas être vu, ni de Mac, ni de Kane et encore moins de ses collègues. Il avait assisté à toute la scène. Avait commencé à se détendre en voyant les collègues intervenir au bon moment. Se retendit immédiatement en entendant le coup de feu partir.
Et merde !
Il vit tout de suite le poste du tireur. OK ! C’était un bon tireur, mais ce n’était pas un pro. Il n’avait pas pris la peine de se cacher. Il… Non, pas il… Elle. Un frisson le parcourut quand il l’identifia. Celeste Kane. Il la regarda démonter son appareillage. Il la regarda remonter sereine dans son coupé.
Ce ne sera pas aussi simple, Madame Kane.
Il rangea ses affaires lui aussi. Fila au 4X4 et la suivit.
Mac avait laissé Durran emballer le corps de Jake Kane. Maintenant, elle roulait direction la maison, et franchissait le pont de Coronado. Elle fredonnait des chansons toutes plus bêtes les unes que les autres, mais elle s’en fichait. Elle pouvait enfin se regarder dans une glace, un rétroviseur actuellement. D’ailleurs, en y regardant mieux, elle reconnut celle qu’elle imaginait à des kilomètres de là.
Et merde !
Il était partagé entre la nostalgie des lieux et l’adrénaline de la poursuite. Il avait rapidement rejoint le 4X4 et s’était engagé à sa suite sur le pont de Coronado.
Comme le destin est pernicieux. Un père pour un père. Serait-ce aussi une mère pour une mère ? Non, Celeste n’était pas du genre à se jeter du pont. À moins que…
S’il avait continué de philosopher sur le destin, il n’aurait pas deviné les intentions de Celeste. Mit son clignotant, rétrograda pour gagner en puissance, doubla le coupé et …
Elle n’était pas à des kilomètres de là. Elle était juste derrière elle. Et elle appuyait sur l’accélérateur. Mac ne devinait que trop ce qu’elle avait en tête. Aussi elle imita sa poursuivante. Elle essayait de conserver un bon écart. Elle ne devait pas la laisser approcher sinon elle finirait comme la mère de Logan.
Il profita du fait que la Saturne accélérait pour se faufiler entre les deux voitures. Il avait toujours été bon conducteur. Il cala son allure sur celle de Mac, fit des appels de phares en espérant qu’elle comprenne. La Saturne accéléra de plus belle. Elle avait compris. Il ne restait maintenant plus que le 4X4 jaune et le coupé.
À nous deux, Celeste…
Sans prévenir, il pila. Les pneus du 4X4 rugirent. Kurts ouvrit la portière et se jeta sur le bitume. Le coupé de Celeste n’eut pas le temps de s’arrêter. Il percuta la Porsche de plein fouet. Kurts se releva. Il s’était brûlé le bras, son front était marqué de micros coupures. Faisant fi de la douleur, il sortit son arme, mit en évidence sa plaque et ouvrit la portière du coupé.
- Celeste Kane, je vous …
- Tais-toi ! Lui cracha-t-elle au visage en le poussant loin du véhicule.
Elle était maintenant debout, le visage marqué par l’ouverture de l’air bag, la main armée dirigée droit sur le buste de Kurts.
- Tu te tais, et tu vas me laisser partir…
- Sinon ?
- Sinon, je t’explose la tête ! Hurla-t-elle.
Elle eut un petit sourire. Son doigt glissa dans le pontet, elle allait tirer.
- C’est comme ça que ça s’est passé pour Wallace ? demanda-t-il très calme.
- Non, pas exactement. Tu veux voir ?
Cette fois-ci, c’est lui qui esquissa un sourire. Elle perdait les pédales. Son doigt flirtait avec la détente, mais elle ne tira pas. Kurts fut le plus prompt. On ne ressortait pas de six mois en Irak et d’un passé d’enfant battu sans une certaine réactivité. Le seul coup de feu tiré fut le sien. Dans l’épaule armée. Il s’attendait à l’entendre hurler comme la truie se vidant de son sang qu’elle était.
- Tu ne sais pas viser ? Ton père ne t’a pas appris ?
Il y a quelques années, il se serait laissé entraîner dans ce petit jeu. Il aurait tiré le coup de trop. Aujourd’hui, non, bien que l’envie soit là. Depuis l’Irak, il ne tuait plus sans y être contraint.
- Ah ! Non… Le problème n’est pas là ? Tu n’as pas les…
- Ne me sous-estimez pas Celeste !
Elle soupira, presque déçue. Kurts retourna à sa voiture en tournant ostensiblement le dos à Celeste, se saisit de son cellulaire, appela son supérieur.
- Passez-moi l’agent qui a assuré l’assaut à la marina de Neptune… dit-il en se retournant vers Celeste.
- Pathétique... Où est passé l’homme qui menaçait de tuer celui qui s’attaquait à sa dulcinée ?
- CELESTE, LA FERME !… cracha-t-il en esquissant un rictus de colère.
- Oh oui ! Enerve-toi ! Laisse la bête reprendre le dessus !
Il leva les yeux au ciel. Elle était prévisible et bonne à enfermer.
- Oui, agent Durran. J’ai votre tireur de la marina. Pont de Coronado. Faites aussi venir une ambulance.
- Encore et toujours un second choix, murmura-t-elle avant de se servir de son 22… Contre elle.
Le coup partit. En plein cœur.
Elle savait viser juste, elle.
- Durran ! Attendez… Kurts s’approcha du corps de Celeste, contrôla le pouls ou plutôt constata son absence. Laissez tomber l’ambulance, un sac mortuaire sera plus utile. Elle vient de se supprimer…
Dick et Tyler avaient rejoint Mac sur un parking quelques kilomètres après le pont de Coronado. Ils partageaient un café en regardant au loin.
- Tu es sûre de toi ?
- Oui, Dick. Celeste Kane était derrière tout ça. Elle était le cerveau de l’affaire.
- Était ? demanda Tyler.
- Oui, était. Sur le pont de Coronado, j’ai vu un 4X4 jaune se glisser entre ma voiture et celle de Celeste.
Le conducteur m’a aidé, il m’a permis de fuir.
- Quel rapport avec cet emploi de l’imparfait ?
- Le 4X4 jaune était suffisamment proche pour que je reconnaissance le conducteur… Même après des années. Et puis un 4X4 jaune, ça ne vous dit rien ?
Dick releva le nez de son gobelet de café. Le regard plein d’espoir. Elle lui confirma ses espérances. Il était de retour.
- S’il était là, l’imparfait se justifie. Conclut Dick.
- Si t’en doutes, écoute ça…
Mac lança son mobile à Tyler. Il mit le haut-parleur. C’était un répondeur.
- Ici Kurts Loane. Voici la pensée du jour : en vieillissant, on s’aperçoit que la vengeance est encore la forme la plus sûre de la justice. Henry Becque. Laissez un message.
Dick regarda Mac, esquissa un sourire. Tyler n’y comprenait rien.
- Il n’était pas facile à trouver. Il a changé d’identité.
- Et il a été à bonne école pour dissimuler les choses.
Tyler haussa les épaules. Et voilà, ça recommençait. L’espace d’un instant, il avait pu comprendre, appréhender leur monde. Grâce aux dossiers de Veronica, il avait pu mieux les cerner. Mais, les incohérences et les phrases sibyllines reprenaient le dessus. Il était de nouveau perdu… Et il en était heureux, ils allaient survivre.
