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Série : Veronica Mars
Création : 11.12.2012 à 14h25
Auteur : LilyLow
Statut : Terminée
« Comme le titre l'indique, nous retrouvons Veronica 7 ans plus tard ! Elle travaille dans une agence de Détectives Privés, avec d'autres personnages de séries que vous connaissez (peut-être) » LilyLow
Cette fanfic compte déjà 41 paragraphes
Quelques heures plus tard, Cohen Investigations
Veronica était dans son bureau. Elle avait terminé toutes les affaires sur lesquelles elle travaillait dernièrement, et comme elle ne voulait pas être désignée de corvées, elle faisait semblant d’être occupée.
Veronica, tu mérites la médaille de la pire employée du mois ! Si Sandy savait ça…
On frappa à la porte.
Veronica : - Entrez !
Ryan, son collègue, fit irruption dans son bureau.
Veronica : - Ryan ! Comment oses-tu me déranger pendant ma partie de solitaire contre l’ordinateur ?
Ryan : - Tu es sérieuse ?
Veronica : - Non, bien sûr que non !
En fait, si…
Veronica : - Je peux faire quelque chose pour toi ?
Ryan : - Eh bien en fait…
Il referma la porte derrière lui, prit place en face de Veronica et posa un gros dossier sur son bureau.
Ryan : - J’ai un conseil à te demander. Je n’en ai pas parlé ce matin à la réunion, parce que ça concerne une personne qui travaille ici.
Veronica : - De quoi s’agit-il ?
Ryan : - Il y a quelques semaines, une femme des beaux quartiers dont le fils se drogue m’a demandé de trouver les dealers.
Veronica : - Et elle ne veut pas aller voir la Police parce qu’elle a trop honte d’avouer que son fils chéri se drogue…
Ryan : - Exactement. Elle veut régler cette histoire avec discrétion, et préviendra la Police de manière anonyme quand j’aurai rassemblé des preuves… J’ai mené ma petite enquête en prenant le fils en filature pour voir où il se procurait la drogue. Au départ, je n’ai rien trouvé. Le gamin allait tous les jours au lycée, rentrait chez lui et recevait la visite d’une fille, qui avait l’air d’être sa petite amie. Seulement j’ai commencé à me poser des questions sur cette fille, et je l’ai suivie elle aussi. En fait, elle rendait aussi visite à d’autres types… C’est elle qui fournit la drogue. En la suivant pendant quelques semaines, j’ai réussi à remonter un peu la filière et à amasser des preuves pour faire tomber le réseau. Mais au cours de mon enquête, en faisant des recherches sur la fille qui livrait la drogue, je me suis rendu compte que… C’est la petite sœur de Marissa.
Veronica : - Quoi ? Oh, non, c’est pas vrai ! Tu plaisantes ?
Ryan : - J‘aimerais bien ! Je ne sais pas quoi faire. J’apprécie beaucoup Marissa, mais je ne peux pas étouffer cette affaire ! C’est un trafic assez important, et la petite sœur semble mouillée jusqu’au cou.
Veronica : - Et qu’est-ce que tu attends de moi au juste ?
Ryan : - Je ne sais pas…J’espérais que tu me dises ce que je dois faire. Tu sais toujours quoi faire habituellement !
Veronica : - Ce n’est pas faux ! Mais c’est ton enquête Ryan. Fais ce qui te semble juste.
Ryan : - Je ne suis pas beaucoup plus avancé avec ça Veronica !
Veronica : - Tu n’as qu’à demander à Damon ! Il est toujours si… Objectif.
Ryan : - Justement, j’ai besoin d’un avis subjectif… Je sais déjà ce qu’il va me dire, et ce n’est pas ce que j’ai besoin d’entendre.
Veronica : - C’est que tu connais déjà la réponse à ta question alors.
Ryan : - Tu as raison… Merci, Veronica.
Ryan reprit son dossier et quitta le bureau de Veronica. Elle termina sa partie de solitaire, puis regarda l’heure : 12 h 15. Elle décida de repasser chez elle pour la pause déjeuner, afin de faire une surprise à Logan.
Appartement de Veronica & Logan
Veronica ouvrit la porte, et, entendant du bruit dans le salon, pensa que Logan s‘y trouvait.
Veronica : - Logan ? Je suis rentrée. J’ai exactement 1 heure devant moi avant de retourner travailler… Ca nous laisse largement le temps d’essayer notre nouveau lit !
Veronica sursauta en entendant un rire qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle s’aperçut alors qu’elle ne se trouvait pas en présence de Logan, mais de… Dick Casablancas.
Veronica : - Oh mon Dieu, Dick ??? Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
Dick : - Et bien, tu sais, Logan vit ici maintenant, alors tu risques de me croiser assez souvent… Et je me ferai un plaisir d’essayer ce nouveau lit avec toi, Mars.
Veronica : - Plutôt mourir ! Où est Logan ?
Dick : - Parti chercher des pizzas et de la bière… Il doit drôlement t’aimer pour avoir renoncé aux joies du Room-Service.
Veronica (ironique) : - Oui, certainement…
Dick : - Mais je peux partir si je dérange…
Veronica : - Non, j’étais juste repassée pour la pause déjeuner, je ne serai pas longue… Puis, du moment que tu n’amènes pas ta petite femme, tu peux venir quand tu veux…
Dick (levant les yeux au ciel) : - Ah… Celle-là ! Ne m’en parle pas !
Veronica : - Est-ce qu’il y a un problème ?
Dick : - Tu es toujours aussi fouineuse, Mars ! (semblant réfléchir)… Disons… Que je n’ai peut-être pas misé sur le bon cheval !
Veronica (soupirant) : - Ah, Dick Casablancas et son romantisme légendaire !
Pendant ce temps, dans les bureaux de Cohen Investigations
Ryan avait proposé à Marissa de se joindre à lui pour la pause déjeuner, dans un petit restaurant près de la plage, pour ainsi pouvoir lui parler de sa découverte en toute tranquillité, loin de l’agence. Ils étaient attablés dans un coin tranquille du restaurant, à l’abri des regards.
Marissa : - J’avoue que je suis assez surprise par ton invitation… Non pas que ça ne me fasse pas plaisir, au contraire, mais… Je suis assez intriguée.
Ryan : - En fait, je devais te parler de quelque chose, et j’ai pensé qu’on serait plus tranquilles ici qu’à l’agence…
Marissa : - Très bien… De quoi s’agit-il ?
Ryan : - En fait, ce n’est pas vraiment une bonne nouvelle… Je ne sais pas trop comment te dire ça, c’est assez difficile.
Marissa : - Ryan, ne passe pas par quatre chemins s’il te plait. Que se passe-t-il ? Tu m’inquiètes…
Ryan prit une grande inspiration, et se lança.
Ryan : - Et bien voilà… J’enquête depuis quelques semaines sur un réseau de trafic de drogue. Je te passe les détails, mais… J’ai fini par découvrir que ta sœur était impliquée.
Marissa (surprise) : - Oh mon dieu…
Ryan : - Je suis vraiment désolé, mais il fallait que je te le dise…
Marissa : - Oui, tu as bien fait… Je… Mais qu’est-ce que tu vas faire, pour ton enquête ? Tu penses que Kaitlin pourrait avoir des problèmes ? En quoi exactement est-elle impliquée ?
Ryan : - C’est elle qui livre la drogue. Je pourrais… Enlever tout ce qui la concerne, mais mon dossier serait beaucoup moins solide, car c’est en la suivant que j’ai pu remonter la filière.
Marissa : - Non, je ne te demande pas de faire ça… Mais je ne comprends pas ! Kaitlin a eu des problèmes de drogue il y a 3 ans… Mais elle a suivi une cure de désintoxication, et depuis, tout semblait aller pour le mieux. Elle a été engagée dans une agence de mannequins, et elle gagne très bien sa vie. Je n’ai pas souvent de ses nouvelles, car elle est plutôt du genre… Indépendante, mais je l’ai vue il y a trois semaines, elle semblait aller vraiment bien. Pourquoi voudrait-elle faire des livraisons pour des trafiquants ? Ca n’a aucun sens... Oh mon dieu, j’espère qu’elle n’a pas replongé !
Ryan posa sa main sur celle de Marissa, tout d’abord pour tenter de la réconforter, mais il se surprit à trouver cela agréable…
Ryan : - Ne t’en fais pas, on trouvera une solution pour l’aider.
Marissa fut surprise par la prévenance de Ryan à son égard. Elle l’avait toujours apprécié, mais au final, elle ne le connaissait pas plus que ça… Et elle aussi se surprit à trouver le contact de la main de Ryan sur la sienne très agréable. Ils partagèrent un regard timide une fraction de seconde, puis, gênée, Marissa détourna les yeux.
Marissa : - Je vais aller lui parler. Tu voudrais bien… M’accompagner ?
Ryan : - Euh, oui, bien sûr. Quand est-ce que tu veux y aller ?
Marissa : - Maintenant.
Ryan : - D’accord, allons-y.
Newport Beach, appartement de Kaitlin Cooper
Kaitlin : - Marissa ! Mais qu’est-ce que tu fais ici ? Tu viens me présenter ton petit ami ?
Marissa rougit face à l’allusion de sa sœur, et la coupa immédiatement pour ne pas laisser de malentendu s’installer.
Marissa : - Non, non, ce n’est pas mon petit ami. Je te présente Ryan Atwood, il est Détective dans l’agence où je travaille.
Ryan : - On voudrait te parler de quelque chose.
Kaitlin les regarda d’un air dubitatif, puis sembla comprendre ce qui était en train de se passer.
Kaitlin : - Bon, eh bien entrez.
Ryan et Marissa entrèrent dans l’appartement et s’installèrent dans le salon.
Ryan : - Voilà, depuis quelques temps j’enquête sur un réseau de trafiquants de drogue.
Ryan lui tendit le dossier comportant le rapport et les photos l’incriminant.
Kaitlin : - Bon, j’imagine que je suis démasquée ! Passez-moi tout de suite les menottes agent Atwood.
Marissa : - Kaitlin, arrête ton cinéma ! Si on est venus te parler, c’est pour tenter de t’aider ! Dis-moi ce qu’il se passe !
Kaitlin : - Je n’ai pas envie d’en parler ! Tu ne pourrais pas juste… Rester en dehors de ça ?
Ryan : - Ecoute, ta sœur et moi on essaye de t’aider ! Si c’est ce que tu veux, je peux juste filer le rapport aux flics, et là tu auras vraiment des ennuis.
Marissa : - Ryan a raison, Kait’ ! Je ne comprends pas, est-ce que tu as des problèmes d’argent ? Ca avait pourtant l’air de bien marcher pour toi depuis que tu avais été prise dans cette agence de mannequins !
Kaitlin (s’énervant) : - Je ne travaille plus chez Studio Models, Marissa ! J’ai été virée il y a 3 mois ! Ils… Ils ont reçu une lettre anonyme accompagnée d’une charmante photo de moi en train de sniffer de la cocaïne !
Marissa (choquée) : - Quoi ?
Kaitlin : - Non, je n’ai pas recommencé à prendre de la drogue ! C’est une photo qui a été prise il y a longtemps ! Mais bon, tu comprends, je ne peux plus faire partie de leur agence de mannequin à cause de ce « fâcheux incident » comme ils disent si bien !
Marissa : - Qui est-ce qui a bien pu faire ça ?
Kaitlin (encore sur le ton de la colère) : - Je n’en sais rien !
Marissa : - C’est pour gagner ta vie que tu fais des livraisons pour ce réseau ?
Kaitlin : - Non… Enfin, pas tout à fait… Quand j’ai arrêté de me droguer, je leur devais encore un paquet de fric. Quand je travaillais encore pour Studio Models, j’avais les moyens de payer mon appartement et de les rembourser chaque mois. J’ai trouvé un job de serveuse dans un bar tellement miteux que tu n’en soupçonnerais même pas l’existence. C’est suffisant pour payer mes factures… Mais j’ai encore des dettes envers le réseau, et je n’avais pas d’autre solution que de travailler gratuitement pour eux.
Marissa : - Pourquoi est-ce que tu n’es pas venue nous demander de l’aide ?
Kaitlin (s’étant un peu calmée) : - Ecoute, Marissa, je me suis mise moi-même dans cette galère, et tu me connais, je déteste demander de l’aide à qui que ce soit…
Ryan : - Bon, on va essayer de trouver une solution… Par contre, je ne vais pas avoir d’autre choix que de transmettre ce rapport à la police. Si tu acceptes de témoigner, on pourra trouver un arrangement. Le dossier ne suffira pas pour les faire tomber, nous avons besoin de ton aide. Ce sera gagnant-gagnant, puisque de ton côté, tu en seras débarrassée pour de bon…
Kaitlin sembla réfléchir à la proposition de Ryan.
Kaitlin : - Je veux bien témoigner, mais… Pas maintenant. Il faut que je règle mes dettes avant, sinon je ne serai jamais tranquille. S’ils vont en prison, ils en sortiront bien un jour, et ils ont des contacts à l’extérieur. Et si je témoigne, il faudra que ce soit anonyme. Aucun des membres du réseau ne doit savoir que j’ai parlé, sinon…
Marissa : - Combien est-ce que tu leur dois encore ?
Kaitlin : - Environ 5000 $.
Marissa : - Je vais t’aider, tu ne peux pas continuer à faire ça, Kait‘…
Kaitlin : - Marissa, nous savons l’une comme l’autre que tu n’as pas cette somme.
Marissa : - Je pourrais demander un prêt à la banque, ou vendre ma voiture… Tu pourrais t’installer chez moi pendant quelques temps, pour économiser ton loyer…
Kaitlin : - Arrête, Marissa. C’est gentil de vouloir m’aider, mais je te l’ai dit, je veux me débrouiller moi-même. Une fois que j’aurai remboursé mes dettes, je pourrai envisager de témoigner, mais pas avant. En attendant, Ryan, si tu veux donner le dossier à la Police, eh bien vas-y. Je comprends. Mais si ce sont des aveux complets que tu veux, si j’étais toi, j’attendrais.
Cohen Investigations, bureau de Ryan
Veronica : - Hey ! Je peux entrer ?
Ryan : - Je t’en prie !
Veronica : - Alors, tu lui as dit ?
Ryan : - Oui.
Veronica : - Comment ça s’est passé ?
Ryan lui expliqua sa rencontre avec Kaitlin.
Veronica : - Donc, si je comprends bien, il lui faudrait 5000 $ pour que le réseau la laisse tranquille et qu’elle puisse témoigner.
Ryan : - Oui. Et elle ne veut l’aide de personne ! Me voilà encore plus perdu que tout à l’heure ! Soit j’attends qu’elle finisse de rembourser ses dettes, sachant qu’une livraison enlève seulement 20 $ à son ardoise, je te laisse faire le calcul, je ne suis pas prêt de faire tomber le réseau ! Soit je vais voir la police avec le dossier que j’ai déjà monté, mais Kaitlin ne coopérera pas, donc je risquerais d’avoir fait tout ça pour rien si les preuves ne sont pas suffisantes, ou pire, de faire inculper la sœur de Marissa. Je n’ai plus qu’à espérer un miracle.
Veronica (qui avait une idée derrière la tête) : - Tu sais, mon petit Ryan, il arrive parfois que des miracles se produisent…
Veronica quitta le bureau de son collègue, et composa un numéro de téléphone sur son portable.
Allez Veronica, fait en sorte que ce miracle se produise…
Veronica : - Jackie, c’est Veronica ! Dis-moi, vous recherchez toujours des filles pour ton émission ? Si oui, j’ai une faveur à te demander… Rappelle-moi au plus vite, c’est urgent. Nous sommes dans l’attente d’un miracle ! Bye !
Elle raccrocha, et Jackie la rappela quelques heures plus tard.
Le soir même, appartement de Veronica & Logan
Logan : - Hey… Comment va ma belle blonde ?
Veronica : - Et comment va mon beau surfer ?
Logan : - Très bien… Tu as passé une bonne journée ?
Veronica : - Plutôt ! J’ai aidé un miracle à se produire !
Logan s’approcha d’elle, et lui donna un baiser sur le front.
Logan : - Je suis fier de toi !
Veronica : - Je dois avouer que moi aussi, je suis fière de moi !
Logan : - Ne prends pas trop la grosse tête !
Veronica : - En parlant de grosse tête, j’ai croisé Dick aujourd’hui.
Logan : - Oui, je sais, il m’en a parlé.
Veronica : - On peut dire qu’il n’a pas vraiment changé.
Logan : - De quoi avez-vous parlé ?
Veronica : - Oh, pas grand-chose. C’était assez… Bizarre. Il a évoqué Madison en disant qu’il n’avait certainement pas misé sur le bon cheval.
Logan : - C’est sûrement une façon « Dick Casablancasienne » de dire qu’il n’a pas épousé la bonne personne.
Veronica : - Merci pour la traduction, mais je pense que j’avais plus ou moins compris l’allusion. Et tu sais qui il aurait préféré épouser ?
Logan : - Je n’en ai strictement aucune idée. Je sais juste que quelques mois avant d’épouser Madison, il voyait quelqu’un en cachette. Il n’a jamais voulu me dire qui c’était.
Veronica : - Bizarre, ce n’est vraiment pas le genre de Dick de faire des cachotteries.
Logan : - Oui, ça m’a étonné moi aussi. Mais bon, ce sont les affaires de Dick. Et si on parlait d’autre chose ? (avec un air coquin) Dick m’a aussi dit que tu étais impatiente d’essayer notre nouveau lit !
Veronica (l’air faussement outré) : - Oh, il a osé ???
Logan : - Tu le connais, il s’est empressé de me raconter ce petit malentendu !
Veronica : - Il ne perd rien pour attendre celui-là.
Logan l’embrassa, et elle se laissa aller dans ses bras. Il l’entraina jusqu’à la chambre, la porta dans ses bras et la jeta sur le lit, puis s’allongea au-dessus d’elle, et continua à l’embrasser.
Logan (entre deux baisers) : - Alors, qu’est-ce que tu en penses ?
Veronica (fermant les yeux) : - Hum, je ferme les yeux, et j’ai l’impression d’être dans ta suite au Neptune Grant ! Ou sur un nuage…
Logan roula sur le dos en l’entrainant avec elle, il se retrouva donc allongé sur le lit et Veronica était cette fois ci au-dessus de lui.
Logan : - Tu vois, dans ton ancien lit, on n’aurait pas pu faire ça ! On aura plus de place pour…
Il lui chuchota quelque chose à l’oreille…
Veronica : - Hum, tu as vraiment de bons arguments… Finalement, je crois qu’on a bien fait de changer de lit…
Une semaine plus tard
Veronica : - Allo ?
Sandy : - Veronica, c’est Sandy. Est-ce que tu pourrais passer à l’agence ? C’est une urgence.
Veronica : - Euh, oui, bien sûr. J’arrive tout de suite.
Ah, ils sont trop mignons ! Ca fait une semaine que je les vois tous comploter « discrètement », et comme par hasard, aujourd’hui, le jour de mes 27 ans, Sandy a besoin que je vienne à l’agence un vendredi soir à 20 h. Allez, Veronica, tu dois bien avouer que c’est très touchant, alors, joue le jeu, et fais semblant d’être surprise par cette fête « surprise » !
Elle quitta son jean et ses baskets pour une robe un peu plus habillée et détacha ses cheveux qui tombèrent en une cascade de boucles blondes sur ses épaules.
Parfait ! Allons-y maintenant.
Cohen Investigations
Veronica poussa la porte de l’agence, et c’est sans surprise qu’elle tomba sur son père, Sandy, Marissa et sa petite sœur, Ryan, Damon, Elena qui était venue accompagnée, mais aussi la femme et le fils de Sandy, et bien entendu Logan.
Tous : - Surprise !
Oui, quelle surprise !
Veronica : - Waouh ! Merci beaucoup à vous tous… C’est super !
Bien sûr, Veronica n’était pas surprise, mais elle n’eut pas besoin de feindre sa réaction. Elle était très émue par l’attention de ses collègues et de ses proches.
Damon : - Allez, Mars, tu ne vas tout de même pas pleurer ! Ne me dit pas que tu t’adoucis !
Veronica : - Non, aucun risque ! Et certainement pas avec toi.
Logan s’avança vers elle, et l’embrassa tendrement.
Logan : - Bon anniversaire…
Veronica : - Merci !
Logan (chuchotant) : - Tu t’y attendais, n’est-ce pas ?
Veronica (lui faisant un petit clin d’œil) : - Tu sais bien qu’on ne peut rien me cacher…
Logan : - Crois-moi, tu n’es pas au bout de tes surprises…
Veronica : - Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
Logan : - Tu verras bien !
Il lui déposa un petit baiser sur la joue, et s’éloigna, laissant aux autres l’occasion de profiter de la vedette de la soirée. Voyant que sa fille était libre, Keith se dirigea vers elle. Il la prit dans ses bras.
Keith : - Bon anniversaire ma chérie.
Veronica : - Merci papa. Et merci d’être venu !
Keith : - Oh, tu sais bien que je ne rate aucune occasion de voir ma Veronica ! C’est tellement rare ces derniers temps !
Sandy était arrivé vers eux entre temps.
Sandy : - Désolé, Keith, mais je suis le seul à blâmer pour ça ! C’est que je la fais bosser dur, la petite Mars !
Keith : - Je n’en doute pas ! Mais tu n’es pas le seul responsable de mon abandon, et oui, maintenant ma petite fille a un homme dans sa vie.
Sandy : - Alors, Veronica, c’est vraiment du sérieux avec Logan ?
Veronica leva les yeux au ciel, faisant mine d’être agacée.
Veronica : - Mais vous allez arrêter tous les deux !
Elle laissa les deux vieux amis discuter, et se dirigea vers Marissa et Kaitlin, qui étaient en grande conversation avec Ryan.
Kaitlin : - Je n’en reviens toujours pas qu’elle m’ait contactée ! Grâce à mon cachet pour ma participation à l’émission, je vais pouvoir rembourser mes dettes et témoigner contre le réseau… C’est vraiment inespéré, je pensais que ça prendrait des années avant de m’en sortir…
Ryan : - Oui, c’est un vrai… (repensant aux paroles de Veronica) Miracle !
Veronica : - Salut !
Kaitlin : - Salut ! Je suis Kaitlin, la sœur de Marissa. Bon anniversaire !
Veronica : - Merci !
Kaitlin : - Je vais chercher quelque chose à boire, tu viens Ryan ?
Ryan acquiesça et suivit Kaitlin.
Marissa : - Merci Veronica.
Veronica : - Pourquoi ?
Marissa : - Pour ce que tu as fait pour elle.
Veronica : - Je ne vois pas du tout de quoi tu parles.
Marissa : - Oh, allez, je sais que Jackie Fennel est ton amie… Ce n’est pas un hasard si elle a contacté Kaitlin cette semaine pour lui proposer de participer à California Next Top Model, n’est-ce pas ?
Veronica : - J’ai peut-être un peu forcé le destin, c’est tout… Et puis de cette manière, tout le monde est gagnant ! Kaitlin peut rembourser ses dettes et relancer sa carrière, Ryan a une preuve irréfutable avec le témoignage de Kaitlin, et Jackie a une participante super canon pour son émission !
Marissa : - Tu es vraiment incroyable !
Veronica haussa les épaules.
Veronica : - Oui, c’est mon deuxième prénom à ce qu’il paraît !
Marissa rit franchement à la plaisanterie de Veronica, puis se troubla en observant Kaitlin faire du charme à Ryan. Voyant que son amie semblait fixer quelque chose derrière elle, Veronica se retourna et comprit que Marissa observait Kaitlin flirter avec Ryan, qui lui semblait plutôt mal à l’aise.
Veronica : - Hey ! Ca va ?
Marissa (reprenant ses esprits) : - Oui, très bien.
Veronica : - C’est Ryan que tu regardais comme ça ?
Marissa (rougissant) : - Quoi ? Mais non !
Veronica (amusée) : - Oh, arrête, Marissa ! Ne me dis pas que tu es amoureuse de Ryan ?
Marissa : - Parle moins fort ! Et non, je ne suis pas amoureuse de Ryan. Enfin, je ne pense pas. Mais je dois dire que j’ai été agréablement surprise par lui. La façon dont il s’est comporté tout au long de cette affaire, le fait qu’il ait voulu aider ma sœur… C’est vrai que ces récents évènements nous ont permis de nous rapprocher en quelque sorte…
Veronica : - Je pense que vous feriez vraiment un beau couple !
Marissa : - Apparemment, c’est Kaitlin qui l’intéresse.
Veronica : - Je t’en prie Marissa, tu vois bien qu’il a l’air super mal à l’aise !
Marissa ne put s’empêcher de rire à la remarque de Veronica. C’est vrai que c’était assez drôle de voir Kaitlin faire des pieds et des mains pour attirer l’attention de Ryan, alors que celui-ci ne savait plus où se mettre.
Veronica : - Tu devrais tenter ta chance…
Ryan, qui avait réussi à se dépêtrer de Kaitlin, s’approchait de Veronica et de Marissa. Veronica décida donc de les laisser seuls, et se dirigea vers Logan qui discutait avec Damon.
Veronica : - Hey ! J’espère que vous n’êtes pas en train de dire du mal de moi.
Logan : - J’étais en train de dire à Damon que tu bavais pendant ton sommeil.
Damon : - Et moi de dire à Logan que tu ramenais tes amants tous les jours pendant la pause déjeuner.
Veronica : - Très drôle !
Pendant que Logan et Damon taquinaient Veronica, Marissa et Ryan discutaient.
Marissa : - Ryan ?
Ryan : - Oui ?
Marissa : - Je n’avais pas encore eu l’occasion de le faire, mais je tenais à te remercier. J’ai apprécié tout ce que tu as fait pour Kaitlin.
Ryan : - Oh, il n’y a pas de quoi.
Marissa : - J’aurais préféré que ce soit en d’autres circonstances, mais je veux que tu saches que je suis heureuse de mieux te connaître.
Ryan : - Moi aussi.
Ils échangèrent le même regard que l’autre jour dans le restaurant, mais cette fois-ci avec un peu plus d’intensité. Ils furent interrompus par Keith, qui annonçait le moment d’offrir les cadeaux à Veronica. Ils se regroupèrent tous autour d‘elle, et Keith offrit son cadeau le premier.
Veronica : - Une poupée Barbie ! Merci mon petit papa !
Keith : - Allez, arrête de dire des bêtises et ouvre-le !
Veronica ouvrit le paquet, et découvrit à l’intérieur un album photo. Elle ouvrit l‘album, et découvrit sur la première page une photo où elle était bébé, dans les bras de ses parents, puis petite fille sur le dos de Back Up, une autre dans sa tenue de foot, puis ado avec Lilly, Duncan et Logan au bal de promo, une autre avec Wallace et Mac, une avec son père devant Mars Investigations, une le jour de la remise des diplômes à Neptune High, d’autres retraçant un peu les moments importants qu’elle avait vécus ces dernières années, et la dernière photo les représentait Logan et elle le jour de leur emménagement. Puis, sur la page suivante, un petit mot qui disait « C’est à toi d’écrire la suite maintenant. Je t’aime… Papa ».
Ne pleure pas Veronica, ne pleure pas, c’est juste un album photo ! Si tu pleures, Damon te le rappellera jusqu’à la fin des temps, alors, abstiens-toi !
Elle prit son père dans ses bras pour dissimuler son émotion.
Veronica : - Merci beaucoup Papa, c’est magnifique.
Ensuite Sandy, Damon, Ryan, Elena et Marissa lui offrirent un cadeau commun : une journée de détente dans un spa.
Veronica : - J’espère que ce sera un masseur super sexy, sinon, je demanderai un remboursement !
Elle les remercia tous, puis ce fut au tour de Logan de lui offrir son cadeau.
Logan (lui glissant au creux de l’oreille) : - Ne t’en fais pas, je ne vais pas te demander en mariage…
Veronica (en riant) : - Tu as plutôt intérêt.
Logan : - Alors voilà… J’espère que ton patron sera d’accord, mais… Je t’emmène en voyage demain… Rien que toi, moi, et Paris pendant une semaine entière ! Qu’est-ce que tu en dis ?
Veronica : - J’en dis que je n’aurais pas pu rêver mieux (se tournant vers Sandy). Alors, je peux ?
Sandy : - Hum, je ne sais pas ! Est-ce que tu l’as mérité ?
Veronica : - Oh, oui, j’ai été très sage, je le jure !
Sandy : - Allez, file à Paris ! Après tout, ça nous fera des vacances à nous aussi, n’est-ce pas les enfants ?
Damon : - Une semaine entière sans Miss Fouineuse dans nos pattes ? Le paradis sur terre !
La soirée se termina quelques heures plus tard, et Logan et Veronica rentrèrent préparer leurs valises, puisqu’ils partaient le lendemain matin pour Paris.
Logan : - Tu vois, je t’avais dit que tu n’étais pas au bout de tes surprises !
Veronica : - J’aurais préféré que tu me demandes en mariage !
Logan : - Quoi, t’es sérieuse ?
Veronica : - Je ne sais pas, à ton avis ?
Logan : - Je pense que tu n’es pas sérieuse.
Veronica : - Tu as sûrement raison… Ou pas !
Logan : - Tu ne perds rien pour attendre Mars… Un jour, je te demanderai en mariage… Tu fuiras, comme d’habitude, mais… Je sais que tu reviendras dans l’heure qui suit et que tu finiras par me dire oui !
Veronica : - Je pense que tu es un peu trop sûr de toi, Echolls.
Logan : - Quoi, je me trompe ?
Veronica : - Essaye un peu pour voir…
Logan l’enlaça, et fit glisser la bretelle de sa robe le long de son épaule, tout en l’embrassant dans le cou, ce qui lui donna des frissons…
Logan : - Je crois que pour l’instant, on va directement passer à la nuit de noces…
Veronica sourit, et déboutonna la chemise de Logan, tout en l’embrassant doucement. Quand elle eut terminé, elle la lui enleva, et il se retrouva torse nu face à elle. Elle se blottit contre lui, respirant l’odeur de sa peau. Il continua de lui enlever sa robe, alors qu’elle lui déboutonnait son jean. Il pouvait maintenant sentir sa peau contre la sienne, une sensation qu’il adorait par-dessus tout. Emportés par leur élan, ils ne prirent même pas le temps d’avancer jusqu’à la chambre. Logan plaqua Veronica délicatement contre le mur qui se trouvait derrière elle, et la souleva dans ses bras. Elle enroula ses jambes autour de la taille de Logan, et lui passa la main dans les cheveux.
Veronica : - Je t’aime, Logan Echolls.
Il s’approcha encore au plus près d’elle, pour finalement ne faire plus qu’un…
Logan : - Oh oui, moi aussi, je t’aime…
Un mois plus tard, appartement de Veronica & Logan
Veronica était sur son canapé et fixait l’album photo que son père lui avait offert un mois plus tôt lors de son 27ème anniversaire. La veille, elle y avait ajouté deux photos de son voyage à Paris avec Logan : l’une d’eux au dernier étage de la Tour Eiffel, et la deuxième à Disneyland Paris. Elle regarda par la fenêtre la pluie qui tombait, essuya une larme qui roulait se long de sa joue, et relut le message que son père avait inscrit à la suite de la dernière photo de l’album… « C’est à toi d’écrire la suite maintenant. Je t’aime… Papa ».
Si seulement je savais comment écrire la suite… Elle est plus qu’incertaine maintenant… Suis-je prête pour tout ça ? J’aimerais tant que tu sois encore là, Lilly. Tu saurais trouver les mots… Et toi, Mac, où es-tu maintenant ?
Le mail qu’elle lui avait envoyé deux jours plus tôt était resté sans réponse.
De : [email protected]
A : [email protected]
Objet : Besoin de mon amie…
Mac,
Je ne sais pas si tu liras cet e-mail, car les derniers que je t’ai envoyés sont restés sans réponse à ce jour…
Ce mail, c’est un peu comme un SOS… Il m‘arrive quelque chose de vraiment inattendu, et je ne sais pas comment faire face. J’ai vraiment besoin d’une amie. J’ai besoin de toi, Mac.
Je ne te demande pas de revenir à Neptune, mais juste au moins de me téléphoner, ou de répondre à cet e-mail. Tes conseils me feraient énormément de bien…
Tu me manques, Mac.
V.
FLASHBACK
(3 ans plus tôt)
Veronica : - Alors, tu ne veux toujours pas me dire qui est l’heureux élu ?
Mac : - Tu le sauras en temps voulu !
Veronica : - Est-ce que je le connais ?
Mac : - C’est difficile à dire ! Je pensais le connaître, mais c’est une toute autre personne que j’ai découverte… Alors je pense que non !
Veronica : - Dis-moi, tu es bien mystérieuse !
Mac : - Crois-moi, j’ai hâte de te le présenter. Mais nous attendons d’être sûrs de nous avant de rendre cela officiel…
Veronica : - Oh, et comment comptez-vous vous y prendre ?
Mac (débordant de joie) : - On va partir en voyage quelques semaines tous les deux. Comme ça, nous pourrons passer du temps ensemble, et voir si ça fonctionne ! Et à notre retour, si tout va bien…
Veronica : - Je pourrai enfin connaître l’homme qui a volé le cœur de mon informaticienne préférée !
Quelques jours plus tard, Mac tomba en pleurs dans les bras de son amie.
Veronica : - Que se passe-t-il ?
Mac (bouleversée) : - Je ne sais pas Veronica ! Je ne comprends pas ! On devait partir aujourd’hui… Il était censé quitter sa petite amie, et au lieu de ça, il m’a annoncé qu’il l’avait demandée en mariage ! C’est un vrai cauchemar !
Veronica : - Oh, Mac, je suis désolée…
Mac : - Je vais partir, Veronica.
Veronica : - Tu pars quand même en voyage ?
Mac : - Non, tu ne comprends pas. Définitivement. J’ai eu une proposition pour implanter ma société au Japon. J’attendais la suite des évènements avec… Peu importe, ça n‘a plus aucune importance maintenant… J’ai pris ma décision. Plus rien ne me retient ici désormais…
Veronica : - Et moi alors ?
Mac : - Tu vas énormément me manquer… Mais je ne peux plus rester ici. Voir tous les jours une famille qui aurait dû être la mienne, et maintenant ça… C’est trop dur, tu comprends… Je ne pourrai pas supporter de les voir ensemble marcher main dans la main dans la rue, entendre parler de leur mariage…
Veronica : - Oui, je comprends…
FIN DU FLASHBACK
? : - Veronica…
Deux jours plus tôt
Ce matin-là, Veronica s’était réveillée non sans mal, et dès que ses pieds touchèrent le sol, elle fut prise de nausées incontrôlables et eut juste le temps de courir à la salle de bain.
Logan : - Est-ce que tout va bien ?
Veronica : - Oui, c’est certainement quelque chose qui n’est pas passé…
Logan : - Ca arrive souvent en ce moment, non ?
Veronica : - Ca doit être ta cuisine qui me met dans cet état !
Logan : - Hey ! Ne critique pas ma cuisine ! N’oublie pas que j’ai été dépendant du Room-Service pendant des années, soit indulgente…
Veronica : - C’est plutôt mon estomac qui ne l’est pas !
Elle se stoppa net, et le regarda d’un air plus grave.
Veronica : - Logan… Il faut qu’on parle.
Logan : - Il y a un problème ?
Veronica : - Oui et non…
Elle inspira un grand coup, avant de se lancer.
Veronica : - Eh bien voilà… Hier, j’ai reçu une lettre… Elle venait du FBI. Pour résumer, ils me proposent un poste… A New York.
Logan (surpris) : - Quoi ? Mais… J’ignorais que tu avais postulé au FBI.
Veronica : - En fait, je l’ai fait il y a 3 ans, après ma rupture avec Dean… Tu comprends, plus rien ne me retenait ici et j’avais besoin de changer d’air. J’ai passé des tests avec un recruteur, mais je n’ai jamais été recontactée, jusqu’à hier.
Logan : - Et qu’est-ce que tu comptes faire ?
Veronica (perdue) : - Je… A vrai dire, je n’en sais rien. C’est une opportunité pour ma carrière que je ne peux pas refuser… J’aime beaucoup mon travail actuel, mais travailler au FBI ! C’est…
Logan : - Et qu’est-ce que tu fais de nous ?
Veronica : - Justement, c’est ça qui me fait hésiter… Je ne veux pas te perdre… J’avais pensé que peut-être tu pourrais venir vivre avec moi à New York ?
Logan (légèrement agacé) : - Tu oublies que j’ai un travail aussi ! Certes, être le gérant d’un casino n’est pas aussi passionnant que d’être agent fédéral, seulement c’est mon job, et je ne peux pas tout laisser tomber pour te suivre ! Tout ne tourne pas toujours autour de toi, Veronica.
Veronica (blessée) : - C’était juste une proposition !
Logan : - Ecoute, je ne veux pas passer pour le salaud qui t’empêche de réaliser ton rêve, mais en même temps, je n’ai aucune envie d’aller vivre à New York… Alors je te laisse prendre ta décision.
Sur ces derniers mots, Logan quitta l’appartement, laissant Veronica les larmes aux yeux, complètement perdue.
Est-ce vraiment mon « rêve » d’entrer au FBI ? A vrai dire, non. Certes, je pourrais m’occuper d’affaires beaucoup plus intéressantes que de simples histoires d’infidélités, les enquêtes du FBI ayant beaucoup plus d’envergure que celles d’une agence de Détectives Privés, mais à quel prix ?
Veronica se remémora son entretien avec le recruteur du FBI, 3 ans auparavant.
FLASHBACK
Recruteur : - Il y a une chose que vous devez savoir, Veronica… Entrer au FBI, cela signifie être dévoué corps et âme à son travail… La famille, les relations amoureuses, les amis… Tout ça passe en second plan. Vous pourrez être amenée à partir n’importe où, à n’importe quel moment… Ne pas rentrer chez vous pendant des mois, sans que cela ne soit prévu à l’avance… Certains agents en danger doivent parfois même se faire passer pour morts, et ne revoient plus jamais leurs proches… Etes-vous prête pour ça, Veronica ?
Veronica réfléchit un instant : son petit ami venait de la quitter pour sa collègue après l’avoir trompée pendant des mois, Lilly était morte, Mac était au Japon, Wallace allait se marier avec Jackie, elle savait qu’elle ne reverrait plus jamais Logan, et son père était son père, il comprendrait…
Veronica : - Je suis prête… Plus rien ne me retiens ici de toute façon.
Recruteur : - Bien, dans ce cas, vous êtes la candidate idéale. Vous avez réussi les tests avec succès, Veronica Mars. Nous n’avons aucun poste vacant pour le moment, mais je vous mets sur liste d’attente. Nous vous recontacterons le moment venu…
FIN DU FLASHBACK
On dit souvent que choisir, c’est renoncer… Si je choisis le FBI, je renonce à Logan. Et si je choisis Logan, je renonce au FBI… Oh mon dieu, pourquoi est-ce que je ne peux pas tout simplement me dédoubler ???
Veronica avait besoin de parler, c’est donc tout naturellement qu’elle se dirigea vers chez Wallace. Elle savait qu’il serait de bon conseil.
Veronica : - Salut, Jackie… Est-ce que Wallace est ici ?
Jackie : - Non, il est parti chercher Alex chez Drake. Mais entre, je t’en prie ! Tu n’as qu’à l’attendre ici.
Veronica : - Merci. Alors, finalement, tout se passe bien avec Drake ?
Jackie : - Oui, et j’en suis la première surprise. Il est parfait avec Alex, Wallace l’apprécie…
Veronica : - J’en suis ravie…
Jackie : - Et toi, je suppose que quelque chose ne va pas…
Veronica : - Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Jackie : - Je ne sais pas, j’imagine que si tu viens voir Wallace, c’est que tu as besoin de parler…
Veronica : - On ne peut rien te cacher à ce que je vois.
Jackie : - Je commence à te connaître, voilà tout. Alors que se passe-t-il ? Tu peux m’en parler tu sais. On est amies ! Enfin, je l’espère…
Veronica réfléchit… Elle ne savait pas vraiment si elle appréciait Jackie, elles étaient tellement différentes ! Mais elle rendait Wallace heureux, et oui, elle pouvait la considérer comme une amie maintenant. Elle lui expliqua donc pour la lettre du FBI, la réaction de Logan, son entretien avec le recruteur quelques années plus tôt…
Jackie : - La question que tu dois te poser, c’est qu’est-ce qui compte le plus pour toi ? Ta carrière, ou ta relation avec Logan ?
Veronica : - Les deux sont importantes… J’ai un besoin vital de fourrer mon nez partout, de résoudre des enquêtes… Seulement, je me vois mal vivre à des milliers de kilomètres de Logan ! On est tellement fusionnels lui et moi…
Jackie : - Ce n’est que mon avis, mais je pense que tu te compliques sérieusement la vie. Tu as déjà tout ça. Je sais que tu adores ton travail actuel, qui te permet déjà de fouiner partout et de résoudre des enquêtes. Alors, certes, c’est moins prestigieux que le FBI, mais c’est un travail qui ne t’oblige pas à t’éloigner des gens que tu aimes… Tu peux avoir les deux… Je pense que tu commettrais une erreur en partant. Logan t’aime, et acceptera que tu déménages, j’en suis sûre, mais vous finirez forcément par vous éloigner… Pourrais-tu vivre sans lui, Veronica ?
Veronica n’eut pas le temps de répondre, elle fut encore prise par une violente nausée et courut vers la salle de bain…
Jackie : - Veronica, ça va ?
Veronica : - Oui… Ca fait quelques jours que je ne me sens pas très bien.
Jackie : - Tu veux dire que ça n’est pas la première fois que ça t’arrive ?
Veronica : - Non, depuis environ une semaine, j’ai d’horribles nausées.
Jackie : - Le matin ?
Veronica : - Oui, tous les matins…
Jackie : - Donc, tu as des nausées tous les matins… Est-ce que ta poitrine est douloureuse , tu as des vertiges, tu es plus fatiguée que d‘habitude ?
Veronica : - Euh, oui, mais… Comment tu sais tout ça, ça t’est déjà arrivé ?
Jackie (amusée) : - Oui, deux fois.
Veronica : - Et tu as vite guéri ?
Jackie : - Environ, huit mois plus tard !
Veronica regardait Jackie sans comprendre.
Jackie : - Veronica, je t’ai connue plus perspicace ! Tu ne serais pas enceinte par hasard ?
Veronica : - Quoi ? Mais non, c’est impossible !
Jackie : - Pourquoi c’est impossible ? Parce que tu ne le veux pas, ou parce que tu te protèges toujours ?
Veronica (rougissant légèrement, sachant que la réponse à la dernière question était non) : - Jackie, arrête, ça devient gênant, là…
Jackie : - Oh, ne sois pas si prude ! Tu as du retard ?
Veronica : - Je n’en sais rien, je ne passe pas ma vie à compter les jours entre chaque période !
Jackie : - Il faut que tu fasses le test !
Veronica : - Mais non, c’est impossible je te dis… Je ne suis pas…
Jackie : - Et bien dans ce cas-là, fais le test ! Tu auras ainsi le plaisir de me prouver que j’ai tort.
Veronica : - Nous sommes dimanche, toutes les pharmacies sont fermées.
Jackie : - Tu crois m’avoir aussi facilement Veronica Mars ? Il doit m’en rester quelques-uns dans ma trousse à pharmacie…
Jackie se dirigea vers la salle de bain, et réapparut effectivement avec un test de grossesse à la main.
Veronica : - Tu es complètement folle ! Que fais-tu avec un test de grossesse dans ta salle de bains ?
Jackie : - Quand Wallace et moi essayions d’avoir un bébé, j’ai acheté un stock complet pour ne pas être à cours si j’avais un doute…
Veronica : - Le moins qu’on puisse dire, c’est que tu es prévoyante… Combien tu en as utilisé ?
Jackie : - Six !
Veronica : - Waouh…
Jackie : - Bon, ne change pas de sujet… Tiens !
Elle lui tendit le test et la poussa à l’intérieur des toilettes.
Veronica : - Je ne suis pas enceinte, Jackie.
Jackie : - Tu ne sortiras pas d’ici avant d’en être sûre !
5 minutes plus tard
Jackie (derrière la porte) : - Alors ???
Veronica : - Jackie, je n’y arriverai pas si tu fais ça toutes les deux secondes. Ca me bloque.
Jackie : - Ok, ok, c’est bon, je m’en vais… Je te laisse tranquille. Wallace est rentré, je vais le rejoindre dans le jardin. Bonne chance !
La voie est libre Veronica, tu peux partir discrètement et laisser ce fichu test là où il est…
Veronica ouvrit la porte, puis se ravisa.
C’est pas vrai, elle m’a vraiment mis le doute ! Jackie Cook Fennel, c’est officiel, je te hais. Maintenant je n’ai plus qu’un moyen d’être fixée…
Veronica reprit le test, fit ce qu’elle avait à faire, puis attendit…
Deux minutes… J’ai l’impression que ce sont les plus longues de toute ma vie.
Tout à coup, le signe + apparut sur l’écran du test.
Oh mon dieu, non, c’est impossible ! Je ne peux pas être…
Veronica fut prise de panique… Elle jeta le test dans la poubelle de la salle de bain, et partit en courant. Wallace et Jackie, dans le jardin, ne remarquèrent pas son départ précipité.
Plage de Newport
Dick et Logan étaient en train de profiter des derniers rayons de soleil de la journée pour surfer…
Dick : - Ca va, mec ?
Logan : - Oui, pourquoi ?
Dick : - Je ne sais pas, tu n’as pas l’air en forme. Un problème avec ta blonde ?
Logan (agacé) : - Je croyais qu’on était là pour surfer, pas pour avoir des discussions de filles…
Dick : - Oh ça va, je m’inquiète pour toi, c’est tout. Veronica Mars a beau avoir un visage d’ange, c’est le diable en personne ! A chaque fois que tu es avec elle, il y a toujours un problème…
Logan : - Ne dis pas ça… C’est juste… Compliqué.
Dick : - Tu veux en parler ?
Logan : - On lui a proposé un poste au FBI. A New York. Elle voudrait que je la suive là-bas, mais je ne peux pas.
Dick : - Pourquoi est-ce que tu cherches toujours à te compliquer la vie ? Le Dick va te donner un conseil… Arrête de te prendre la tête ! Laisse la partir arrêter les méchants à NYC, continue de gérer ton casino ici, et rejoignez-vous le week-end ! C’est aussi simple que ça ! Et puis, je trouve qu’avoir pour petite amie un agent fédéral, c’est vraiment cool.
Logan : - Si seulement ça pouvait être aussi simple…
Logan s’allongea sur sa planche, sentant la chaleur agréable de la fin d’après-midi sur son visage.
Logan : - Tu as sûrement raison, peut-être qu’on se complique trop la vie… Toi y compris…
Dick : - Moi ?
Logan : - Veronica m’a dit… Tu penses avoir épousé la mauvaise fille.
Dick : - Ta copine est une vraie fouineuse… Tiens, quand on parle du loup…
Dick apercevait au loin Veronica. Elle était assise au bord de la jetée, observant Logan et Dick. Il avait l’impression qu’elle pleurait, mais n’en était pas sûr de là où il était. En entendant les mots de son ami, Logan se redressa de sa planche, et aperçut lui aussi Veronica sur la jetée.
Dick : - Tu devrais peut-être aller la voir.
Logan acquiesça, et sans un mot, parcourut la distance qui le séparait du sable, posa sa planche de surf, et torse nu, vêtu simplement de son short de bain, s’avança vers Veronica. Il prit place à côté d’elle, et la regarda, inquiet.
Logan : - Veronica, tu pleures ? Est-ce que ça va ?
Elle le regarda, fit non de la tête, et il la prit dans ses bras.
Logan : - Si c’est à cause de ce poste au FBI, ne t’en fais pas, on trouvera une solution. Tu iras à New York, je resterai ici, et on se verra tous les week-ends. On ne perdra pas contact, je te le promets. On continuera ce qu’on avait commencé…
Veronica (se calmant un peu) : - J’ai refusé le poste.
Logan : - Quoi ? Mais pourquoi ?
Veronica : - Je… Je ne voulais pas être séparée de toi. Ma vie me convient parfaitement comme elle est maintenant. Toi et moi, mon boulot à Cohen Investigations… Je ne veux rien changer…
Logan l’embrassa doucement…
Logan : - Alors pourquoi est-ce que tu pleures ? Je ne comprends pas…
Veronica : - Il y a une autre raison pour laquelle j’ai refusé le poste au FBI, même si j’avais pris ma décision avant de le découvrir.
Logan : - Découvrir quoi ?
Veronica : - S’il te plait, laisse-moi finir. Je veux que tu saches que tu seras surpris autant que moi, et que je n’ai rien calculé. Alors je te demande de ne pas me laisser tomber, Logan, car je vais avoir besoin de toi.
Logan l’encouragea du regard à continuer sur sa lancée…
Veronica : - Je suis enceinte, Logan.
Un silence pesant s’ensuivit, aucun des deux n’osait parler. Logan passa son bras autour de ses épaules.
Logan : - Veronica… Veronica, regarde-moi.
Elle tourna la tête et regarda Logan. Il lui caressa la joue.
Logan : - Encore une fois, tu n’as pas confiance en moi. Veronica, je ne vais pas partir. Je suis là. Et… J’ai beau être surpris… Je suis très heureux de l’apprendre.
Veronica : - Vraiment ?
Logan : - Vraiment…
Retour au présent
? : - Veronica…
Cette voix qu’elle n’avait pas entendue depuis tellement longtemps… Elle se retourna, comme pour se persuader qu’elle ne rêvait pas.
Veronica : - Mac ?
Mac : - En personne ! La porte était entrouverte, alors je me suis permise d’entrer.
Elle se leva d’un bond et courut dans les bras de son amie.
Veronica (émue) : - Tu m’as tellement manqué !
Mac (émue elle aussi) : - Dis, rassure-moi, tu ne vas pas te mettre à pleurer ?
Veronica sourit, et écrasa les petites larmes qui perlaient au bord de ses yeux.
Veronica : - Tu me connais, je ne connais pas la définition de ce mot…
Mac : - Ca c’est ma Veronica… Tu m’as manqué toi aussi.
Veronica : - Qu’est-ce que tu fais ici ?
Mac : - Oh… Quand j’ai lu ton dernier mail, je me suis dit qu’il était vraiment temps que je rentre… Tu ne peux définitivement pas te débrouiller sans moi ! Puis je commençais à avoir le mal du pays…
Par tact, Veronica ne parla pas des raisons pour lesquelles Mac était partie en premier lieu, et n’évoqua pas non plus le fait qu’elle n’avait pas répondu à ses derniers mails. Elle était bien trop heureuse de la retrouver, alors elle avait décidé d’éviter les sujets qui fâchent pour le moment…
Mais tu ne perds rien pour attendre, Cindy MacKenzie, on en reparlera…
Veronica détailla son amie de la tête aux pieds… Elle avait vraiment changé. Elle avait troqué ses mèches bleues contre des mèches blondes, et elle avait visiblement laissé tomber ses tenues de garçon manqué. Elle portait une robe grise à manches courtes un peu décolletée qui lui allait à ravir, et des ballerines noires toutes simples.
Veronica : - Quelle transformation ! Tu es vraiment magnifique.
Mac : - Oh, tu sais, je suis une « business women » maintenant. Je m’adapte… Et j’avoue que je me sens beaucoup mieux dans ma peau ainsi… Mais il me semble que si je suis venue jusqu’ici, ce n’est pas pour parler de mon nouveau look… Est-ce que tu vas bien ?
Veronica : - J’ai tellement de choses à te raconter. Ca te dit d’aller manger une bonne grosse glace ?
Mac : - Vanille, pépites de chocolats et confidences ?
Veronica : - Exactement.
Les deux amies sortirent de l’appartement de Veronica et se dirigèrent vers la plage, après avoir acheté deux glaces chez le vendeur ambulant.
Mac : - Alors, Logan et toi, vous êtes de nouveau ensemble ?
Veronica : - Il semblerait que oui. Comment tu…
Mac (la coupant) : - Facile. Son nom figure sur ta boîte aux lettres. Puis je ne suis pas surprise.
Veronica : - Comment ça ?
Mac : - Je me doutais bien qu’un jour tu finirais par retomber dans ses bras. Comment c’est arrivé ?
Veronica raconta à Mac ses retrouvailles avec Logan, en n’omettant aucun détail, jusqu’à la proposition de poste au FBI.
Mac : - Je suis vraiment heureuse pour toi. Tu vois, quand deux personnes sont faites pour être ensemble, elles se retrouvent toujours…
Veronica : - C’est aussi ce que mon père a dit. Mais je ne sais pas ce que c’est… Le hasard, la chance, le destin ? Toujours est-il que je suis heureuse… Mais je n’ai pas terminé.
Mac : - Ton mail SOS ?
Veronica : - Oui… Si je t’ai appelée au secours Mac, c’est parce que j’ai vraiment besoin de toi. Il m’arrive quelque chose de complètement fou… Je suis à la fois perdue, heureuse et effrayée ! Logan n’est pas la seule raison pour laquelle j’ai refusé le poste au FBI. Je… Je suis enceinte de 5 semaines.
Mac avala sa glace de travers. Elle ne s’attendait pas du tout à ça.
Mac (sous le choc) : - Tu… Tu pourrais répéter la dernière phrase ? Je ne suis pas sûre d’avoir bien compris.
Veronica : - Je suis enceinte !
Mac (reprenant ses esprits) : - Mais dis-moi, c’est plutôt une bonne nouvelle !
Veronica : - Oui, mais, seulement… Ce n’était pas prévu. Logan et moi n’avions jamais abordé le sujet avant, et je doute que lui et moi on soit prêts à… Devenir parents.
Mac : - Et lui, comment a-t-il réagi ?
Veronica : - Il m’a vraiment impressionnée… J’étais bouleversée, et lui m’a rassurée… Il a dit qu’il ne me laisserait pas tomber, et qu’il était heureux.
Mac : - Veronica, c’est super, vraiment ! Tu ne t’es pas encore faite à l’idée, mais je te promets que tout ira bien ! Tu seras une maman formidable, et Logan sera là. Tu vois, il prend déjà son rôle très au sérieux ! Certes, c’était inattendu, mais la Veronica que je connais parvient toujours à gérer les imprévus… Tu vas assurer, Veronica, tu verras.
Veronica : - Merci, Mac… Bon, assez parlé de moi, tu sais tout dans les moindres détails… Et toi alors ? Le Japon, c’était comment ?
Mac (moins enthousiaste) : - Oh tu sais… C’est un très bel endroit, et j’ai fait de belles rencontres, mais je me suis vite sentie étouffée… J’étais loin de mon chez moi et ça m’a rendue malheureuse. Si ce n’était pas pour le travail, je ne serais jamais restée si longtemps… Mais tout ça n’a pas été vain, puisque ma société marche du tonnerre là-bas. Tout est lancé, et je n’aurais qu’à faire l’aller-retour au maximum une fois tous les mois !
Veronica : - Ca veut dire que tu es de retour ?
Mac : - Oui, je suis de retour.
Veronica (un sourire immense sur les lèvres) : - Rien ne pouvait me faire plus plaisir ! Si tu veux, tu peux t’installer chez moi le temps de trouver un appartement !
Mac : - Oh, ce serait avec plaisir, mais je vais laisser toute leur intimité aux futurs parents. Ce n’est plus uniquement ton appartement maintenant, c’est aussi celui de Logan. Non, je pensais m’installer chez mes parents en attendant de trouver mon chez moi ! Ils sont ravis de m’accueillir.
Veronica : - D’accord ! Mais s’il te plait, si tu pouvais éviter de dire « futurs parents » ? Je t’ai dit que je ne m’étais pas encore faite à l’idée.
Mac : - Oh mais ne t’inquiète pas, ta vieille amie va tout faire pour que tu t’y fasses !
Veronica : - Mac, il faut que je te demande quelque chose.
Mac : - Je t’écoute.
Veronica : - Pourquoi tu n’as pas répondu aux mails que je t’envoyais régulièrement ? Je ne t’en veux pas, mais je voudrais juste savoir pourquoi…
Mac : - J’étais juste… Trop déprimée, j’imagine. C’était trop dur pour moi de te donner de mes nouvelles justement parce qu’il n’y en avait aucune. Qu’aurais-tu voulu que je te dise ? Cœur toujours en miettes, bosse comme une acharnée ? Non, je refusais d’en parler. Je voulais juste oublier tout ce qui me rattachait à Neptune, parce que je ne voulais pas avoir envie de rentrer et avoir le malheur de tomber sur… Lui.
Veronica : - Je comprends, ne t’en fais pas… Je sais que tu ne veux pas trop en parler, mais c’est toujours aussi douloureux pour toi ?
Mac : - On dit loin des yeux, loin du cœur… Ca fait 3 ans qu’il est loin de mes yeux, pourtant je pense encore à lui chaque jour. Alors j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains. Partir à l’autre bout de la planète ne m’a pas permis de l’oublier, alors peut-être qu’il faut que je l’affronte une bonne fois pour toutes…
Un mois plus tard
Mac avait trouvé un appartement non loin de chez Veronica, et elle avait repris ses quartiers au siège Neptunien de son entreprise, « McKenzie Software », qui ironiquement se trouvait en lieu et place de « Kane Software », qui avait fermé après le démantèlement du Castle par le FBI.
Appartement de Veronica & Logan
Mac : - Logan ! Salut !
Logan : - Salut ! J’imagine que tu viens voir Veronica. Elle n’est pas là… Tu la connais, toujours par monts et par vaux… Tu veux entrer ?
Mac hésita un moment avant d’accepter la proposition de Logan. Depuis qu’elle était revenue du Japon, elle avait croisé Logan plusieurs fois, mais ce fut très bref. Il faut dire qu’elle n’avait jamais vraiment apprécié Logan, faisant uniquement des efforts pour faire plaisir à son amie quand ils sortaient encore ensemble. Puis elle avait appris à mieux le connaître quand il s’était rapproché de Parker et quand elle l’avait aidé à mettre en place son projet commercial pour le cours d’économie, se rendant compte qu’elle l’avait peut-être mal jugé finalement. Ensuite, il était parti… Et maintenant, il était le père du futur bébé de sa meilleure amie, et probablement l’homme de sa vie. Alors, elle se dit qu’il était peut-être temps pour elle d’apprendre à apprécier Logan Echolls.
Mac : - Avec plaisir.
Il l’invita donc à entrer, et lui servit quelque chose à boire. Ils discutaient de tout et de rien, du voyage de Mac au Japon, du travail de Logan, puis tout naturellement, la conversation se dirigea vers la grossesse de Veronica. Quand ils eurent épuisé tous les sujets de conversation, un silence s’installa. Soudain, le regard de Mac s’arrêta sur une photo posée sur le meuble du salon, représentant Dick et Logan à une démonstration de surf.
Logan : - Tu sais, je pense qu’il n’a pas fait le bon choix…
Mac (confuse) : - Excuse-moi, de quoi est-ce que tu parles ?
Logan : - Dick.
Mac (marquant un temps d’arrêt) : - Oh…J’ignorais que tu étais au courant…
Logan : - Il ne sait pas que je sais… A son enterrement de vie de garçon, il était ivre mort, et ça lui a échappé. Il parlait de sa « Macintosh »… J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait de toi.
Mac : - Je me disais aussi… Il doit avoir tellement honte de cette histoire que ça m’aurait étonné qu’il en parle à quelqu’un…
Logan : - Je ne pense pas… Il n’arrêtait pas de dire combien tu lui manquais, il voulait abandonner Madison le jour du mariage pour te rejoindre… S’il ne m’en n’a jamais parlé, ce n’est pas parce qu’il a honte de toi, mais plutôt de la façon dont il a agi. Et ça l’a blessé, énormément.
Mac : - Ecoute, je me fiche de savoir que ça l’a blessé. Il a fait son choix. Je lui ai laissé sa chance, je me suis mise à nu devant lui, j’ai ouvert mon cœur… Et il m’a laissé tomber ! (les larmes aux yeux) Il m’a laissé tomber, Logan, je l’attendais à l’aéroport, j’étais prête à donner une chance à notre histoire, et il m’a envoyé un texto, un texto !!! Pour me dire qu’il l’avait demandée en mariage ! Alors je me fiche de savoir que ça l’a blessé, car moi ça m’a blessée encore plus ! Et puis, pourquoi tu me dis tout ça, Logan ?
Logan (embarrassé) : - Je… Je ne sais pas. Je suis désolé, Mac. Je voulais juste que tu saches qu’il t’avait aimée, et qu’il t’aime probablement encore. Tu sais bien que Dick est un crétin. Il a choisi la facilité, tout simplement. Rester lui-même avec Madison, plutôt que de devenir meilleur pour être à ta hauteur.
Les paroles de Logan eurent l’effet d’un électrochoc pour Mac. Il fallait qu’elle parle à Dick. Ca faisait 3 ans, et elle ne pouvait pas passer sa vie à le regretter. Elle devait lui dire en face ses quatre vérités pour passer à autre chose.
« A nous deux Dick Casablancas… Tu vas comprendre une bonne fois pour toutes ce que c’est de briser le cœur de Cindy MacKenzie… » se dit-elle intérieurement.
Mac : - Il faut que j’y aille. Dis à Veronica que je suis passée.
Casablancas Industries, Los Angeles
Elle était sortie en trombe après sa discussion avec Logan, et avait roulé à une vitesse largement supérieure à celle autorisée pour arriver le plus vite possible à Los Angeles, sinon elle était certaine qu’elle aurait fait demi-tour. Arrivée devant les locaux de Casablancas Industries, elle inspira profondément puis entra. Elle monta à l’étage, elle connaissait le chemin par cœur : durant 6 mois elle l’avait parcouru presque tous les jours… Elle était arrivée devant son bureau. La porte était ouverte, il était là, les cheveux blondis et la peau bronzée par les journées à surfer au soleil, son costume parfaitement ajusté, le visage concentré sur son écran d’ordinateur. Il ne l’avait pas vue arriver… Son cœur manqua un battement quand elle le vit, la faisant replonger 3 ans en arrière.
FLASHBACK
3 ans plus tôt, Mac assistait à un congrès de jeunes auto-entrepreneurs à Los Angeles. Elle écoutait d’une oreille distraite le chef d’entreprise venu animer la conférence, tout en dessinant des smileys sur son calepin pour avoir l’air de prendre des notes. Elle était venue uniquement car elle avait été invitée, et elle s’était dit que ça ne lui ferait pas de mal d’apprendre deux trois choses sur la gestion d’une entreprise, domaine dans lequel elle manquait cruellement d’expérience. Mais cet homme était d’un ennui ! Il ne parvenait pas à la captiver. Alors qu’elle commençait vraiment à décrocher, telle ne fut pas sa surprise de voir Dick Casablancas prendre le siège vide à côté du sien.
Dick : - Hey, MacIntosh, comme on se retrouve ! Sympa ces petits smileys !
Mac : - Dick ! Qu’est-ce que tu fais ici ?
Dick : - Et bien, je suis un jeune auto-entrepreneur, tout comme toi. Ca t’étonne ?
Mac : - Pas le moins du monde…
Dick : - Je parie que tu n’as rien compris aux principes de gestion de budget et de placements en bourse.
Mac : - On ne peut rien te cacher.
Dick : - C’est pourtant simple. Ce mec est juste un loser. Vient prendre un café avec moi, je t’expliquerai tout ça à la manière du grand Dick, tu verras, ça te semblera simple comme bonjour.
Mac prit le temps de réfléchir à cette proposition. Elle n’avait pas spécialement envie de passer un moment en tête à tête avec Dick, mais rien n’était plus tentant que de quitter ce congrès soporifique.
Mac : - Va pour un café.
Dick : - Tu verras, tu ne le regretteras pas.
Ils s’installèrent à la terrasse d’un café.
Dick : - Tu ne dis rien MacKenzie ? Tu n’étais pas si timide la dernière fois.
Mac (rougissant et s‘énervant légèrement) : - On avait pourtant dit qu’on n’en parlerait plus, Dick. Tu te souviens ?
Dick : - Oh, oui, comment oublier ? C’était vraiment une nuit de rêve !
Mac : - Arrête ça tout de suite, sinon je m’en vais, d’accord !
Dick : - Ok, ok, pas la peine de s’énerver… C’était une super soirée, on avait tous les deux trop bu, on s’est retrouvés coincés dans l’ascenseur du NGH, tu m’as sauté dessus et on a fini dans ma chambre ! Pas de quoi en faire un drame, je suis cool avec ça. D’ailleurs, si tu veux que ça se reproduise, je suis consentant !
Mac : - Et d’une, je ne t’ai pas sauté dessus. Tu m’as embrassée. Et de deux, je ne veux pas que ça se reproduise. Plus jamais.
Dick : - Bon, très bien…
Mac : - Je crois que je vais y aller. Merci pour le café.
Dick retint Mac par le bras.
Dick : - Attends ! On pourrait être amis, au moins.
Mac : - A une seule condition !
Dick : - Tout ce que tu voudras.
Mac : - Ne parle plus jamais de cette nuit, et ne m’appelle plus jamais MacIntosh.
Dick : - D’accord, à mon tour d’émettre une condition.
Mac leva les yeux au ciel, regrettant déjà de s’être embarquée la dedans.
Mac : - Laquelle ?
Dick : - Réponds à cette question. Tu as pris les jambes à ton cou après qu’on ait couché ensemble parce que c’était vraiment mauvais, ou pour une autre raison ?
Mac se mit à rire, c’était du Dick tout craché. Elle se rassit face à lui.
Mac : - Je suis partie parce que tu avais une copine. Et parce que je ne voulais pas avoir cette discussion gênante à ton réveil. Mais, ce n’était pas si mauvais que ça…
Dick (amusé) : - Tu veux bien développer ?
Mac : - Tu as vraiment assuré si ça peut te rassurer, Dick.
Dick (fier) : - Je me disais aussi, le Dick assure toujours !
C’était ici que tout avait commencé. A la terrasse de ce café. Ils avaient discuté, ri, et s’étaient découvert des points communs. Contre toute attente, le courant passait vraiment entre eux. Ils restèrent comme ça jusque tard dans la soirée, quand un coup de fil les interrompit.
Dick : - Allo ? […] Oui […] Non, ne m’attends pas, je risque de rentrer tard. J’ai croisé des amis au congrès, je vais certainement dîner avec eux. A demain, ma puce.
Dick raccrocha, visiblement embarrassé.
Dick : - Désolé, j’ai menti, mais…
Mac (troublée) : - Non, non, je comprends… Ta copine ?
Dick : - Madison.
Mac : - Oh, je vois… De toute façon, il se fait tard, je vais rentrer.
Dick : - Je te raccompagne ?
Mac : - Je veux bien.
Dick : - Alors allons-y princesse.
Mac : - Dick, arrête ça tout de suite !
Il haussa les épaules et ils se dirigèrent vers le parking où était garée la Mercedes de Dick. Le trajet jusqu’à Neptune se fit en silence.
Dick : - Te voilà arrivée à bon port.
Mac : - Oui…
Dick stationna sa voiture devant l’immeuble de Mac, mais celle-ci ne descendit pas. Il posa sa main sur la sienne.
Dick : - Tu sais, je suis surpris. Je ne m’attendais pas à passer une si bonne journée au congrès des auto-entrepreneurs.
Mac : - En parlant de ça, j’attends toujours tes explications avisées sur les placements en bourse.
Dick : - Si tu m’invites à entrer chez toi, je me ferai un plaisir de te l’expliquer.
Mac (retirant sa main) : - Dick, ce n’est pas une bonne idée.
Elle le pensait vraiment. Mais c’était trop tard. Bonne idée ou pas, le visage de Dick se rapprochait dangereusement du sien, et elle savait qu’elle n’aurait pas la volonté de le repousser, car elle en avait envie autant que lui… Elle sentit sa main caresser sa joue, et ses lèvres effleurer doucement les siennes. Il s’éloigna d’elle, et la regarda, confus.
Dick : - Je suis désolé, je… Je ne sais pas ce qui m’a pris, je t’assure… Oh, je suis vraiment nul, on avait dit qu’on resterait amis, j’espère que je n’ai pas tout gâché…
Mac était amusée de voir « Le Dick » dans cet état… Lui qui était si sûr de lui habituellement, il semblait perdre tous ses moyens face à elle. Elle le fit taire en déposant à son tour un baiser sur ses lèvres.
Dick : - Tu es sûre de vouloir faire ça ?
Elle hocha la tête en signe d’approbation, et elle l’embrassa à nouveau, plus intensément cette fois. Il inclina son siège et se retrouva allongé, l’entrainant au-dessus de lui.
Mac : - Tu veux qu’on aille chez moi ?
Dick : - Tu rigoles, j’en meure d’envie… Ne t’en fais pas ma petite Mac, le Dick va encore assurer ce soir.
Elle rit, et lui donna une petite tape derrière la tête.
Mac : - Non, mais sérieusement, Dick… Qu’est-ce qu’on est en train de faire ?
Dick : - Je ne sais pas, mais ça me plait beaucoup.
Mac : - Et Madison ?
Dick : - Je t’avoue que je ne pense pas du tout à elle, là tout de suite… Je vais rompre avec elle dès demain, si c’est ça qui t’ennuie, d’accord ?
Mac : - Ou alors…
Dick : - Qu’est-ce que tu proposes ?
Mac : - Toi et moi, c’est complètement fou, non ? Si ça se trouve, ce n’est qu’une aventure sans lendemain. Alors on pourrait peut-être… Juste vivre le moment présent, et voir où ça nous mène.
Dick : - Tu veux dire, se voir en cachette ?
Mac : - Oui, plus ou moins.
Dick : - Cindy MacKenzie, je ne t’imaginais pas si…
Mac : - Je ne veux même pas entendre la fin de cette phrase…
Il la suivit à l’intérieur de son appartement, et ils passèrent la nuit ensemble.
FIN DU FLASHBACK
