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Série : Veronica Mars
Création : 23.02.2015 à 21h27
Auteur : Marion
Statut : Terminée
« Veronica a 27 ans. Elle a quitté Neptune jeune, après le meurtre de Lilly et que son père ait été démis de ses fonctions. Elle s’est créé une nouvelle vie à San Francisco. » Marion
Cette fanfic compte déjà 69 paragraphes
Quartier Nord – Neptune
Veronica se gara devant la maison dont Mac lui avait envoyé l’adresse. Elle jeta un regard inquiet à Logan et souffla un bon coup.
LOGAN – Tu l’aimes bien n’est-ce pas ?
VERONICA – Disons qu’il m’a rendu service…
LOGAN – Tu as du mal.
VERONICA – Pourquoi tu dis ça ?
Ils échangèrent un long regard silencieux. Logan sourit, Veronica haussa les sourcils, étonnée.
LOGAN – Tu ne veux pas coincer l’assassin de mon père. N’est-ce pas ?
Veronica étouffa un petit rire de surprise et plongea son regard dans celui de Logan.
VERONICA – Je… Elle réfléchit un moment. Comment peux-tu dire ça ?
LOGAN – V. Lilly était ta meilleure amie. Et si la piste qu’on suit est juste, alors c’est l’homme qui aimait Lilly qui a tué son assassin.
VERONICA – Et alors, c’est mon boulot…
LOGAN – Non, toi ce que tu recherches c’est la justice… Et dans ce cas tu préfèrerais remercier Weevil et laisser courir.
VERONICA – Sauf que je ne peux pas faire ça Logan ! On travaille pour le F.B.I. !
LOGAN – C’était mon père Veronica.
VERONICA – Oh et soudain quoi ? Tu te sens proche de lui ?
LOGAN – V. C’est l’inverse. Je crois que je pense comme toi. J’ai de l’admiration pour ce type.
Veronica fronça les sourcils, pas certaine d’avoir bien entendu ce que Logan venait de dire. Elle était en colère. En colère contre lui pour avoir mis le doigt sur son indécision. Pour avoir dit tout haut ce qu’elle pensait tout bas. Elle était en colère contre elle-même de ne pas réussir à faire un choix. De ne pas être juste.
VERONICA – Quoi ?
LOGAN – Je dis que je comprends.
Il n’avait pas lâché la jeune femme des yeux depuis plusieurs minutes. Il la sentit se détendre au bout d’un moment.
VERONICA – Echolls, arrête de me profiler, j’ai horreur de ça.
LOGAN – C’est dommage, j’y arrive pourtant plutôt bien.
VERONICA – Tais-toi ! Railla-t-elle en déposant ses lèvres sur celle du jeune homme.
Il ferma les yeux un instant savourant les lèvres sucrées de Veronica. Se laissant envahir un instant par cette chaleur qu’il apprenait à connaître chaque jour davantage. Elle se sépara de lui et déclara
VERONICA – Allez Echolls, allons interroger Weevil.
LOGAN – Bien Mars !
Ils se dirigèrent vers la maison, montèrent les marches calmement et Veronica toqua à la porte. Au bout de quelques instants, des pas retentirent et la porte s’ouvrit laissant apparaître une petite fille d’environ cinq ou six ans. Les cheveux et les yeux d’un brun sombre, un petit sourire sur le visage.
- Bonjour. Vous êtes qui ?
Derrière elle une voix au timbre prononcé se fit entendre.
- Alina ! Je t’ai dit de m’attendre pour ouvrir la porte.
Il arriva à la hauteur de la porte et aperçut Veronica et Logan. Il fronça les sourcils et détailla la jeune femme de haut en bas. Il regarda la petite fille et déclara :
- Ma chérie, tu veux bien aller jouer dans la cour, j’arrive tout de suite.
Il regarda l’enfant s’éloigner en cavalant et tourna les yeux vers les agents.
- Veronica Mars. Quelque chose me dit que tu n’es pas là pour une visite de courtoisie.
VERONICA – Weevil. Non, en effet.
Elle montra sa plaque du F.B.I à l’ancien motard et Logan imita son geste sans un mot.
VERONICA – Mon coéquipier, l’agent Scello.
WEEVIL – Et qu’est-ce que j’ai fait pour que le F.B.I. s’intéresse à moi ?
LOGAN – Aaron Echolls a été retrouvé assassiné sur la plage de San Francisco il y a quelques jours.
WEEVIL – Et ?
VERONICA – On a découvert qu’Aaron est le vrai assassin de Lilly. Comme tu l’as sans doute lu dans la presse.
WEEVIL – Oui, on a la télé par ici, Lamb n’a pas encore décidé de nous taxer là-dessus.
VERONICA – Weevil, tu as été arrêté l’an dernier pour effraction chez les Kane. Tu as récupéré le stylo de Lilly, pourquoi ?
WEEVIL – Tu devrais le savoir, non ? C’était toi sa meilleure amie.
VERONICA – Que contenait-il ?
WEEVIL – Je ne vois pas de quoi tu parles.
Logan remarqua qu’une certaine tension était apparue entre eux. Il préféra ne pas s’en mêler et laissa Veronica discuter avec lui. Il descendit les marches et attendit à quelques mètres de là en observant la scène.
VERONICA – Weevil, je suis agent fédéral, j’ai un mandat. J’ai préféré ne pas l’utiliser car je te connais. Mais alors réponds à mes questions.
WEEVIL – Lilly était mon amie…
VERONICA – Non Weevil. Elle était mon amie.
WEEVIL – Alors tu devrais être heureuse de ce qui est arrivé à Aaron.
VERONICA – Weevil, ne m’oblige pas à demander à l’agent Scello de revenir avec le mandat.
WEEVIL – Alors quoi V. ? Après dix ans tu crois que j’ai buté Aaron pour me venger… tu ne crois pas que c’est un peu tard ?
VERONICA – Tu ne l’as appris que récemment. Après avoir volé le stylo de Lilly l’an dernier. La question est comment tu as su ?… Même si le stylo contenait un mot de Lilly, qu’est-ce qui t’a fait pénétrer par effraction chez les Kane ?
WEEVIL – Si je te dis que je m’ennuyais tu ne me croiras pas, n’est-ce pas ?
VERONICA – Weevil, je veux bien t’aider. Lilly était mon amie. Mais il faut que tu me dises tout.
WEEVIL – Et Scello ?
VERONICA – Il s’appelle Logan Echolls. C’est son fils. Admit-elle en vérifiant que Logan n’écoutait pas.
WEEVIL – Tu me ramènes le fils du meurtrier de Lilly à la maison Veronica ? T’as perdu les pédales ?
VERONICA – Weevil ! Sa mère a demandé le divorce car il le battait. Il est de notre côté. Et d’après ce que je sais de lui, je crois qu’il a encore plus envie de serrer la main de celui qui a tué son père que moi.
Weevil se tut et observa Logan en coin, pas très sûr de ce qu’il devait en penser. Il réfléchit un moment et regarda Veronica.
WEEVIL – A l’école primaire, Dick Casablancas m’avait foutu une rouste. Et Logan m’avait tiré d’affaire. Il a dit que ce n’était pas moi qui avais fauché les affaires de Dick.
VERONICA – Oui, il est plutôt serviable j’admets. Dit-elle avec un sourire.
WEEVIL – V. je t’aime bien, mais ce genre de choses tu les gardes pour toi d’accord ?
VERONICA – Je n’ai rien dit.
WEEVIL – Tu aurais dû voir ton sourire !
VERONICA – Bon alors…
WEEVIL – Alors quoi Veronica ? Tu veux que je te dise que j’ai tué Aaron comme ça ?
VERONICA – J’aurais pu t’emmener au poste.
WEEVIL – Je n’ai rien fait V.
VERONICA – Si je trouve quelque chose qui prouve le contraire, cette fois ce sera au département du shérif qu’on se reverra.
WEEVIL – Prends soin de toi Veronica.
Il ferma la porte derrière lui, laissant Veronica seule sur le palier. Elle se tourna vers Logan qui demanda :
LOGAN – Alors ?
Elle descendit les marches dans sa direction.
VERONICA – Alors rien. Il refuse de me dire quoi que ce soit.
LOGAN – Alors il faut qu’on trouve ce qui l’a poussé à visiter les Kane l’année dernière. Pourquoi voulait-il ce stylo dix ans après la mort de Lilly ? Qu’est-ce qui l’a poussé à faire ça si longtemps après sa mort ?
VERONICA – Justement, c’est ce que je voudrais savoir.
Suite du Neptune Grand Hotel – Neptune
Mac regardait le résultat trouvé sur le PC en soupirant. Elle avait vérifié trois fois mais la réponse restait la même. Nerveusement, elle se mit à ronger ses ongles et sortit son téléphone portable. Au moment où elle effleura l’écran, la porte de la suite claqua et des pas se firent entendre dans l’entrée.
MAC – Alors ? Demanda-t-elle avec un air un peu inquiet.
VERONICA – C’est Weevil, il nie tout en bloc pourtant je crois qu’il est coupable. Et il est capable de ce genre de chose… surtout par amour.
LOGAN – Tu as l’air de bien le connaître, non ?
VERONICA – Pas vraiment, mais de ce que je sais de lui, il est loyal. Et de ce fait, les gens qu’il aime sont sûrs !
MAC – On a un problème. Admit-elle. J’ai voulu te téléphoner quand vous êtes rentrés.
LOGAN – Tu as trouvé quelque chose ?
MAC – Oui. C’est bien ça le problème.
LOGAN – Sur Weevil ?
MAC – Oui.
Elle fit pivoter l’ordinateur portable sur le marbre du bar et laissa Logan et Veronica lire ce que l’écran annonçait.
VERONICA – Je ne comprends pas. C’est qui Esperanza Louisa Navarro ?
MAC – La tante de Weevil.
Veronica accusa le coup et ne pipa mot. Elle laissa Mac continuer dans sa lancée.
MAC – Elle était la femme de ménage d’Aaron Echolls depuis plusieurs années jusqu’à l’an dernier.
VERONICA – Et ?
MAC – Weevil a été arrêté en mai, elle a perdu son emploi en juin.
LOGAN – Coïncidence ?
VERONICA – Tu crois encore aux coïncidences avec le métier qu’on fait, toi ?
LOGAN – Non, pas vraiment. Mais même si sa tante faisait le ménage chez Aaron, quel est le lien direct avec Weevil ?
VERONICA – Tu crois que sa tante savait pour Lilly et Weevil ? Je sais bien que j’ai dit qu’il était proche de sa famille mais je vois mal Weevil confier ses histoires de cœur.
LOGAN – Surtout qu’un hispanique avec la fille du plus riche héritier, ça aurait fait désordre… même chez eux.
MAC – Vous cherchez bien trop loin là. J’ai une théorie beaucoup plus simple Veronica.
VERONICA – Vas-y Mac, j’écoute !
MAC – Euh, ça ne me plait pas de l’incriminer comme ça juste pour que tu le saches. Mais je ne vois vraiment rien d’autre de possible.
LOGAN – Mac ?
MAC – Ces dernières années, Neptune est devenue plus sombre, plus noire encore que ce que tu as connu à l’époque du lycée. Lamb graisse la pâte des riches pour se faire réélire chaque année et de ce fait, il faut bien le dire, le côté pauvre de la ville a été délaissé. Il rend des services aux riches, laisse passer toutes les bassesses de leur part et en contrepartie il élimine la pseudo racaille de Neptune.
LOGAN – Comment a-t-il réussi à se refaire réélire depuis tout ce temps ?
MAC – Lorsqu’on achète toutes les puissances de Neptune, malheureusement tout fonctionne. Même si les riches d’ici ne représentent qu’un tiers de la population de Neptune, ce sont eux qui ont le pouvoir.
VERONICA – Et comment Weevil s’est-il retrouvé mêlé à cela ? Tu as dit qu’il s’était rangé il y a plusieurs années ?
MAC – Justement, c’est lui qui conduisait sa tante et sa grand-mère au travail dans les quartiers riches pour être sûr qu’il ne leur arrive rien. Tu l’as dit, Weevil est loyal envers sa famille, envers les gens qu’il aime.
LOGAN – Mais attends, on parle de mon père, le rapport avec les Kane est où ? Weevil s’est introduit chez les Kane et non pas chez Aaron. Comment aurait-il fait le lien avec…
VERONICA – Oh non !
Veronica venait de comprendre ce qui avait poussé Weevil à entrer par effraction chez les Kane.
LOGAN – Quoi ?
MAC – Tu as compris ? Demanda-t-elle à l’attention de son amie.
Une lueur d’inquiétude naissait dans les yeux de la jolie blonde. Logan laissa son regard passer de l’une à l’autre sans comprendre ce qu’elles venaient de découvrir.
VERONICA – Il aidait sa tante chez Aaron…
LOGAN – Oui, cela ne nous rapproche toujours pas de son effraction chez les Kane !
MAC – Qu’est-ce que vous avez découvert chez ton père Logan ?
Logan réfléchit un instant et reconnu l’inquiétude dans les yeux de sa partenaire. La mort de Lilly. Doucement il fit le lien, Weevil avait vu ce que Veronica avait trouvé dans le Pool House.
VERONICA – Les pompons de Lilly !
MAC – Oui. S’il avait effectivement une aventure avec Lilly, il devait connaître comme toi les pompons de Lilly. Avec leur inscription, il n’y avait plus de doute. Il a certainement dû aider sa tante avant les festivités de Noël pour aller plus vite. Et lorsqu’il est tombé sur les pompons…
VERONICA – Il a compris comme moi quand je les ai vus.
LOGAN – Donc Weevil serait bien l’assassin de mon père, n’est-ce pas ?
VERONICA – J’en ai peur.
Un silence pesant se fit sentir dans la suite de l’hôtel. Mac n’osait prononcer un seul mot. Veronica tentait de retrouver ses esprits et de trouver une explication à tout ceci. Logan les regardait d’un air désolé. Il avait connu Neptune il y a bien trop longtemps. Pour Veronica, cette affaire, c’était une revanche sur la ville, une revanche pour sa famille. Mais pour Mac, c’était encore un peu plus Neptune qui s’effondrait. Encore les riches qui gagnaient. Elle avait beau avoir eu la chance de grandir du bon côté de la ville et d’avoir des parents assez riches pour lui permettre de faire des études et d’accéder à un minimum de ses rêves mais elle avait les pieds sur terre. Et les gens qu’elle fréquentait n’appartenaient pas à la haute société de Neptune. Pour elle, tout cela la tirait encore un peu plus vers les bas-fonds de Neptune. De plus, ce sera le shérif incompétent qui sera remercié donnant raison à son système d’injustice face à la richesse des uns et à la pauvreté des autres.
Maison de Weevil – Neptune
La porte s’ouvrit, laissant apparaître Weevil un sourire narquois aux lèvres.
WEEVIL – Tu me déçois Veronica, tu n’as trouvé personne à qui faire porter le chapeau, alors tu es revenue me voir.
VERONICA – Weevil, si j’étais toi, je ne ferais pas le malin.
Le visage de l’ancien motard s’assombrit dans la seconde. Quelque chose venait de se briser en lui.
WEEVIL – Qu’as-tu trouvé ?
VERONICA – La même chose que toi Weevil. C’est pour ça que tu as pénétré chez les Kane l’année passée. C’est pour cela que tu as voulu mettre la main sur le stylo de Lilly, n’est-ce pas ?
Weevil ne pipa mot. Il pinça ses lèvres, comme ennuyé.
VERONICA – J’ai retrouvé tes empreintes sur la lettre que Lilly m’a écrite. Pourquoi l’as-tu laissée là où tu l’as trouvée ? Pourquoi n’as-tu pas pris les cassettes ?
Weevil soupira. Il jeta un œil à l’intérieur de sa maison et referma la porte derrière lui. Il tourna les yeux vers Logan puis regarda Veronica.
WEEVIL – Tu les as vues ? Il les expose comme un trophée.
VERONICA – Oui je sais.
WEEVIL – Pour lui, elle n’était qu’une conquête de plus sur son tableau de chasse. Pour moi…
VERONICA – Je sais. Soupira-t-elle. Pourquoi tu n’en as pas parlé au lieu…
WEEVIL – Au lieu de quoi Veronica ? Tu connais les règles ici. Tu connais Neptune aussi bien que moi. Tu sais comment ça fonctionne pour nous. Tu sais aussi bien que moi que personne ne m’aurait cru et surtout pas Lamb.
Elle secoua la tête désolée.
WEEVIL – Le message dans le stylo V…
VERONICA – Oui ?
WEEVIL – Il était pour toi.
Veronica déglutit.
WEEVIL – Lilly n’avait confiance qu’en toi.
Veronica accusa le coup et ferma les yeux.
VERONICA – Il faut que …
WEEVIL – Tu m’emmènes, je sais. J’ai prévenu mes amis. Je me doutais que si tu mettais ton nez là-dedans, tu finirais par découvrir la vérité.
VERONICA – Weevil ?
WEEVIL – Oui.
VERONICA – Le message dans le stylo…
WEEVIL – Il est dans la lettre. Je pensais que tu l’aurais lu.
Ils échangèrent un long regard en silence puis Weevil sans se faire prier descendit les marches de l’entrée une à une en direction de Logan qui lui ouvrit la porte de la voiture. La route jusqu’au commissariat se fit en silence. Même Logan n’osa dire un mot.
Commissariat de Neptune
Veronica et Logan s’avançaient vers la réception, devancés par Weevil menotté.
LAMB – Ah mais attends, je rêve ! Mars qui nous ramène la racaille ? Non mais Veronica tu es sûre que tu ne t’es pas trompée ?
VERONICA – Je fais mon boulot Lamb ! Et d’ailleurs vous ne devriez pas être dans votre bureau ?
LAMB – Oh, ton copain Hotchner m’a dit que je pouvais me promener dans le commissariat tant que je n’en sortais pas.
LOGAN – Il est bien trop gentil !
WEEVIL – Ce n’est pas que je suis impatient d’aller en cellule mais vous ne pourriez pas régler vos histoires de linge sale un autre jour ?
Veronica lâcha Weevil et regarda Logan avec un air entendu.
LOGAN – Suis-moi. Je t’emmène voir ta nouvelle chambre.
WEEVIL – Je connais le chemin, merci !
LOGAN – Ah, j’oubliais, un habitué !
Weevil soupira et Logan sourit de son effet. Il indiqua la cellule au motard et l’enferma. Dans le couloir, la voix de Veronica retentit.
VERONICA – Cliff ! Quelle surprise !
CLIFF – Eh oui, tu sais bien qu’il n’y a pas tellement d’avocats gratuits à Neptune !
VERONICA – C’est vrai j’oubliais. Mais heureusement que tu es là pour représenter ces pauvres gens.
CLIFF – Bon alors, il est où M. Navarro ?
VERONICA – En cellule déjà, tu peux aller le voir. Il a fini par tout avouer, ça ne devrait pas être trop dur !
CLIFF – Merci Veronica. A tout de suite.
Logan croisa Cliff dans le couloir et se rapprocha de Veronica. Il ouvrit la bouche lorsque Lamb l’interrompit.
LAMB – Alors tu es fière de toi Veronica ?
VERONICA – Je vous demande pardon ?
LAMB – Je vais certainement être démis de mes fonctions. Ton copain Hotchner est en train de coller pas mal d’affaires sur le dos des Kane et tu penses que tu vas t’en sortir comme ça ?
VERONICA – Ce sont des menaces Lamb ? Je vous rappelle une chose, actuellement le plus gradé des deux, c’est moi.
LAMB – Oui, mais celui qui a le plus de contacts c’est…
LOGAN – Si j’étais vous, je ne jouerais pas à cela avec elle, Lamb. Vous allez finir en prison. Pour l’instant, vous risquez simplement le procès et de perdre votre boulot. C’est déjà lourd à porter comme fardeau mais la prison… hum… Vu votre gabarit…
Lamb grommela au commentaire de Logan, ce qui fit sourire Veronica.
VERONICA – vous n’êtes plus de taille Lamb. C’est fini. D’ailleurs le verdict va tomber !
Déclara-t-elle en apercevant son patron s’avancer vers eux.
HOTCHNER – Agent Mars ! Agent Scello !
VERONICA – Monsieur.
LOGAN – Enchanté Agent Hotchner.
Ils se serrèrent rapidement la main et Veronica leva les yeux vers son patron.
HOTCHNER – Bon boulot ! Kane sera jugé d’ici la fin du mois pour corruption et dissimulation de preuves dans une enquête fédérale. Le shérif Lamb est démis de ses fonctions jusqu’à nouvel ordre. Le maire devrait nous rendre une petite visite pour décider de son sort. Il sera aussi jugé pour corruption. Je doute qu’il ne garde son poste très longtemps.
VERONICA – Vous m’en voyez ravie !
HOTCHNER – Concernant le meurtre d’Aaron Echolls, on avance ?
LOGAN – En fait l’affaire est close.
Le grand brun d’une quarantaine d’années regarda Logan surpris, haussa un sourcil et regarda Veronica qui lui confirma l’information d’un regard.
HOTCHNER – On a le coupable ?
VERONICA – Eli Weevil Navarro. Il a été l’amant de Lilly Kane il y a longtemps et il a découvert qu’Aaron était le véritable meurtrier de Lilly lorsqu’il aidait sa tante à nettoyer la maison d’Aaron. Il a trouvé les preuves qu’il lui fallait l’an dernier en pénétrant chez les Kane par effraction. Il a retrouvé Aaron à San Francisco et l’a tué.
LOGAN – Il est avec l’avocat commis d’office en ce moment même.
HOTCHNER – Des preuves directes ?
VERONICA – A part celles que je viens d’énoncer ? J’ai un contact qui vérifie les déplacements d’Eli Navarro. Je pense que si on réussit à prouver que durant ce week-end il était à San Francisco, ses chances de s’en sortir seront minces.
HOTCHNER – Bien. Mars, il faut que l’on se parle.
Veronica leva un sourcil, interloquée et regarda Logan. Hotchner regarda la scène, silencieux, et puis jeta un regard insistant à Logan.
LOGAN – Je vais me chercher un café.
HOTCHNER – Lilly Kane était-elle véritablement votre meilleure amie ou une simple connaissance ?
VERONICA – En quoi la réponse à cette question est importante pour vous ? Demanda-t-elle soudain sur la défensive.
HOTCHNER – Veronica…
VERONICA – C’était ma meilleure amie, nous avons grandi ensemble… Je suis sortie avec son frère. En quoi cela à un rapport avec Lamb ou le meurtre d’Aaron Echolls ?
HOTCHNER – Veronica, vous avez rouvert une enquête close depuis dix ans prouvant que le shérif et l’homme le plus puissant de Neptune étaient impliqués et ont fait condamner un innocent. Le fait que vous et votre famille ayez un lien direct avec cette affaire pose problème et vous le savez.
VERONICA – Ce qui veut dire ?
HOTCHNER – Vous connaissiez Eli Navarro d’après Lamb ?
VERONICA – Ce n’est pas vrai, qu’est-ce qu’il vous a craché d’autre ?
HOTCHNER – Il fallait vous y attendre, vous avez frappé fort. Comme toujours vous avez fait du bon boulot… Mais Veronica vous avez frappé fort dans votre passé aussi…
VERONICA – Ce qui veut dire? Lamb et Kane ne vont s’en sortir qu’avec une tape dans le dos parce que je les ai connus avant, parce qu’ils fricotent avec les bonnes personnes ? C’est une blague Hotch ?
HOTCHNER – On se calme Veronica. Ce que je veux dire, c’est que vous allez sûrement devenir témoin et que toute cette affaire ainsi que votre linge sale risquent de remonter à la surface !
VERONICA – C’est Neptune ! J’ai grandi ici, vous ne m’apprenez rien. Tant que Lamb et Kane prennent une correction, moi ça me va !
HOTCHNER – Attendez-vous à être secouée. Et je ne pourrais rien faire pour vous protéger si vous ne savez pas garder votre langue dans votre poche Agent Mars !
Il lui lança un dernier regard et retourna interroger les différents agents du département du shérif. Veronica sortit du commissariat en donnant un grand coup de pied dans la porte. Adossé à la balustrade, Logan sursauta lorsque la porte claqua contre le mur du bâtiment. Il la regarda en coin la laissant venir à lui sans la harceler de questions. Elle tournait comme un fauve, faisant claquer ses talons sur les dalles de marbre.
VERONICA – Sous prétexte que je connaissais Lilly, Eli et toute cette histoire, je risque de devenir un témoin clé au procès. C’est une blague. C’est une idée de Lamb, il n’a pas pu s’empêcher de balancer plusieurs saloperies à Hotch.
LOGAN – C’est la défense des faibles. Il tente de te faire perdre les pédales.
VERONICA – Eh bien la seule chose que j’ai perdue c’est mon sang froid. Je ne sais pas ce qui me retient de lui…
Logan lui attrapa la main alors qu’elle râlait entre ses dents. Il déposa un doux regard sur elle.
LOGAN – Ça ne servirait à rien… A part lui donner une nouvelle raison de te coller des bâtons dans les roues.
Elle rageait, elle savait qu’il avait raison mais cela ne l’empêchait pas de fulminer. Elle allait répliquer lorsque Logan sourit en coin et déclara :
LOGAN – En revanche, si tu veux, je me ferais un plaisir de me salir les mains… Après tout, je n’ai rien à perdre moi !
Veronica se détendit devant la déclaration du jeune homme et un sourire se dessina sur son visage.
LOGAN – Je préfère cela. Ton sourire espiègle me donne des idées…
VERONICA – Tu es irrécupérable ! Tu le sais ça ?
LOGAN – Ce n’est pas un non ça…
Elle le frappa gentiment sur l’épaule, jeta un regard vers le commissariat et se redressa sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres sur celles de l’agent.
LOGAN – Hum …
VERONICA – Irrécupérable ! Lâcha-t-elle en tournant les talons et en retournant à l’intérieur du commissariat.
Quelques semaines plus tard
Quartier résidentiel – San Francisco
Veronica hésitait pour la troisième fois à entrer dans la petite maison beige. Sur le pas de cette porte qu’elle ne connaissait que trop bien, c’était la première fois qu’elle avait la boule au ventre. Et pourtant ce n’était pas la première fois qu’elle l’avait déçu. Mais là c’était différent. Cette fois, il ne s’agissait pas d’un mauvais choix à l’école, d’avoir passé la nuit avec le petit-ami du moment, d’avoir mis le nez dans les dossiers classés du lycée… Non, cette fois, il s’agissait d’elle. Simplement d’elle et de sa place au F.B.I.
Veronica voix off : Allez V. ! Sois honnête avec toi-même, tu n’as pas reçu la lettre officielle mais tu peux le dire ! Ton ancien poste ! Tu as dit adieu à ton job au moment-même où tu as prononcé ces mots !
Elle se mordit la lèvre et ferma les yeux un instant. Elle devait le lui dire. Elle n’avait pas le choix. Si elle ne lui disait pas, il allait l’apprendre ce soir aux infos et ça, il ne le lui pardonnerait pas.
Flash Back
VERONICA – Pardon ? Demanda-t-elle choquée par la question de son supérieur.
HOTCHNER – Veronica. Tu le sais aussi bien que moi, ils vont te demander de témoigner. Tu connaissais la victime, tu connaissais le tueur. En plus tu connais la raison du meurtre mieux que quiconque. Tu t’attendais à pouvoir classer le dossier comme ça ?
Veronica tournait en rond dans le bureau comme un lion en cage. Les poings serrés, le sang battant dans ses tempes, elle jeta un regard à Hotchner. Elle savait d’avance qu’elle allait perdre la bataille mais elle décida de l’affronter tout de même.
VERONICA – Il est hors de question que je témoigne Hotch !
HOTCHNER – Veronica, tu n’as pas le choix, tu es citée à comparaître.
La petite blonde fulmina et sortit du bureau en claquant la porte.
Veronica voix off : Tu n’as pas le choix Veronica ! J’entends cela depuis trop longtemps !
Fin Flash Back
Veronica posa sa main sur la poignée de porte froide et pénétra dans la maison. Elle referma doucement la porte derrière elle. La maison était silencieuse mais elle savait qu’il était là. Elle avança pas à pas vers le salon et sourit. Keith était attablé devant son journal, lunettes sur le nez. Il ne leva pas les yeux sur sa fille et dit simplement
KEITH – J’ai cru un moment que tu n’entrerais jamais !
Veronica fut surprise. Elle fronça les sourcils et regarda son père avec étonnement puis regarda à travers la fenêtre. Celle-ci ne laissait pas entrevoir l’entrée ni même la place de parking devant la cour.
KEITH – Ta voiture s’est garée dans l’allée il y a plus de trente minutes chérie. Il t’en a fallu dix pour arriver jusqu’à la porte et vingt pour te décider à entrer.
VERONICA – Comment tu… M'as…
KEITH – Je suis ton père Veronica.
VERONICA – J’aurais dû m’en douter. Ça semble néanmoins un peu suspect, tu me contrôles toujours comme ça ?
KEITH – Plus depuis que tu es entrée au F.B.I.
VERONICA – Tu sais n’est-ce pas ?
Keith leva enfin les yeux vers sa fille. Son regard était triste mais pas dédaigneux. Il n’avait pas l’air déçu mais blessé. Et Veronica n’était pas sûre de savoir si c’était mieux ou moins bon.
VERONICA – Écoute je n’ai pas…
KEITH – Chérie…
Leurs phrases tombèrent dans le vide. Ils s’observèrent un moment et Veronica s’installa près de lui sur une des chaises qui entourait la table.
VERONICA – Je suis désolée, je n’ai pas réussi à dire ce que les avocats du F.B.I auraient voulu que je dise.
KEITH – Je comprends.
VERONICA – C’était Lilly Papa. Et même après tout ce temps, je crois que si j’avais découvert ce que Weevil a découvert, je l’aurais sûrement tué de mes propres mains.
KEITH – Il paraîtrait oui.
Veronica fronça les sourcils et regarda son père. Celui-ci soupira et ouvrit le journal qu’il avait devant lui. Sur la page qu’il fit glisser vers elle, un gros titre apparaissait au milieu de la page.
