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Hopes dies at last

Série : Veronica Mars
Création : 14.03.2018 à 21h15
Auteur : Elodielodi 
Statut : Terminée

« Encore un univers alternatif (parce que j'aime bien !) qui débute dès la saison 1.  » Elodielodi 

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Quand elle eut un frisson, il lui proposa de rejoindre le bar. On entendait la sono qui crachait les tubes du moment. La terrasse s’était vidée, on voyait la foule danser au rythme de la musique sur la piste à travers la baie vitrée. Il ouvrit la porte et la laissa entrer. Elle ne put faire plus d’un pas, elle était déjà bloquée par un groupe de personnes. Aussi, quand il ferma la porte, il se trouva juste derrière elle. Elle frémit. Il posa une main sur sa hanche pour l’aider à traverser la foule, mais n’y tenant plus elle se tourna vers lui. Elle retira sa veste et la lui glissa dans la main. Elle posa ses mains sur ses avant-bras et monta sur la pointe des pieds pour lui susurrer un Merci à l’oreille. Elle se retira lentement, en laissant ses lèvres glisser sur sa joue jusqu’à la commissure de ses lèvres. Puis elle se faufila entre les gens, non sans lui lancer un regard provocateur avant de disparaître.

 

Il n’avait pas bougé d’un pouce et répondit à son regard par un sourire mutin. Elle lui avait tacitement lancé un défi qu’il se ferait un plaisir de relever. Il l’observa cheminer entre les clients mais choisit de ne pas la suivre.



Elle accepta une danse d’un jeune homme légèrement arrosé. Elle en profita pour chercher La Fleur du regard en toute discrétion. Il avait disparu de son radar. Elle ne s’en inquiéta pas trop. Elle sourit.

 

Veronica Voff : Tu maîtrises, jeune fille ? Tu parles oui…

 

Après s’être assurée qu’il n’y était pas, elle s’accouda au bar. Emma s’approcha.

 

- Tu passes une bonne soirée Veronica ?

- Très.

- Will ne t’a pas trop embêtée ?

 

Emma eut un sourire malicieux qui n’échappa pas à Veronica. Elle la sonda, Emma détourna le regard et finit de préparer le hot-dog d’un client. Lorsqu’elle revint, Veronica la questionna.

 

- Qu’est-ce que tu mijotes ?

- Moi ? Rien. Face au regard inquisiteur de Veronica, elle ajouta. Je l’ai vu te rejoindre sur la terrasse tout à l’heure. Puis vous avez disparu.

- Il m’a offert une pizza.

- D’accord.

 

Veronica continuait de la fixer, elle s’était entrainée un million de fois sur Wallace et savait qu’elle pouvait avoir tous les aveux qu’elle souhaitait grâce à cette moue.

 

- Je sais aussi qu’il ne prend jamais sa soirée du samedi soir même quand il n’est pas sur le planning et qu’il ne s’était pas apprêté ainsi avant une soirée depuis plus d’un mois. Et arrêtes avec ce regard, tu es super flippante.

 

Veronica arrêta. Elle en savait largement assez. Elle baissa les yeux, perdue. Emma sourit victorieuse et adressa un clin d’œil à Alice sans que Veronica le vit.

 

- Tu veux bien me servir un verre ?

 

Emma s’apprêtait à lui proposer sa fameuse liqueur de bleuets quand Will posa un verre devant Veronica. Elle le regarda curieuse, et prit une gorgée à la paille.

 

- Un diabolo ? S’étonna-t-elle.

- Oui, à la Rose.

- Tu as raison. Mieux vaut garder l’esprit clair. On ne sait jamais ce qui pourrait arriver sinon.

- Tu m’ôtes les mots de la bouche.

 

Il s’en alla aussi vite qu’il était arrivé. Veronica le regarda disparaître à l’extérieur. Quand elle ne le distingua plus, elle se retourna et intercepta un regard entre Alice et Emma.

 

- Allez. Dites-moi ce que vous trafiquez toutes les deux.

- On avait parié avec Alice : Elle que c’est toi qui craquerait la première, Moi que ce serait lui. Avoua Emma prise sur le fait.

 

Veronica ne s’offusqua pas. Elle était même tentée de mettre un billet elle aussi.

 

- Alors ? Qui gagne ?

- C’est plutôt à toi de me le dire.

 

Veronica soupira. Elle sembla soucieuse tout à coup aux yeux d’Emma qui s’en inquiéta.

 

- Tout va bien Veronica ?

- La dernière fois, tu étais prête à parier avec moi qu’il monterait sa conquête dans sa chambre en moins d’un quart d’heure. A combien de temps vas-tu fixer le chronomètre si je craque ?

- Alors là je t’arrête tout de suite. Ça n’a rien à voir.

- Qu’est-ce qui n’a rien à voir ? Demanda Alice qui se joignait à la conversation.

- Veronica et les autres femmes, dit simplement Emma.

- Pour La Fleur ? C’est évident !

- Tu vois ? Pourtant elle ne sait même pas de quoi on parlait. Justifia Emma.

- Je suis au courant de votre pari. L’informa Veronica.

- Et elle a peur qu’on en fasse un autre, si tu vois ce que je veux dire. Insinua Emma à sa collègue.

- Je vais te dire un truc Veronica. Tout à l’heure, quand il t’a aperçue sur la terrasse, le temps s’est arrêté pour lui. Emma l’a même charrié, il n’a rien entendu. Puis il est devenu tellement nerveux que j’ai dû l’envoyer prendre une douche froide. En revenant, il s’était fait tout beau et nous a annoncé qu’il ne fallait pas compter sur lui ce soir. L’as-tu vu trembler devant une femme les quelques jours où tu étais là ? Non. Will est quelqu’un de très sûr de lui. Sauf quand il s’agit de toi.

 

Veronica prit le temps d’intégrer les mots d’Alice. Elle but une nouvelle gorgée de son diabolo et se leva en déclarant.

 

- Alice remporte la mise.

 

Elle entendit les filles éclater de rire en s’éloignant du bar. Elle se dirigea vers la terrasse. Il faisait sombre mais les lanternes éclairaient suffisamment pour voir qu’il n’était pas là. Elle s’approcha du lac pour respirer un peu et réfléchir. Elle aperçut une lueur un peu plus loin sur la digue. Son cœur s’emballa, elle inspira et se dirigea vers elle.

 

Elle le découvrit, allongé sur le ponton sur lequel il avait pris soin d’étaler une couverture, les bras croisés sous sa tête. Il regardait les étoiles. Elle l’observa un moment, le temps de calmer son rythme cardiaque et les chatouillis dans son ventre. Elle retira ses talons, histoire de faire le moins de bruit possible en s’avançant sur le pont de bois. Elle s’allongea à ses côtés et souffla la bougie avant d’adopter la même position que lui.

 

- Il vaut mieux éviter toute perturbation lumineuse si tu veux bien les voir.

- Et tu crois qu’avec toi allongée à mes côtés je serais moins perturbé ?

 

Il se redressa et se pencha par-dessus elle. Elle crut qu’il allait l’embrasser et son souffle se coupa. Il était tellement proche d’elle qu’elle en fut frustrée qu’il ne le fasse pas. A la place il la couvrit délicatement d’un plaid. Content de l’effet qu’il avait produit, il commenta avec un soupçon d’espièglerie.

 

- Je ne voudrais pas que tu prennes froid.

 

Veronica Voff : Et pourtant, tu as plutôt tendance à me donner chaud !

 

Elle pivota sur côté, la tête soutenue par son bras replié pour mieux le voir.

 

- Froid ? Au Canada ? dit-elle sur un ton ironique.

 

Il émit un gloussement et se tourna vers elle en ajustant son plaid. Il s’installa confortablement, son bras en guise d’oreiller, et planta son regard dans le sien. Elle ne détourna pas les yeux.

 

- Moi aussi j’ai un problème avec ces 2500 kilomètres de distance.

 

Elle se laissa retomber sur le dos, soupira lentement en cherchant une réponse dans le ciel mais seul le noir lui répondit. Il l’avait analysée et expliquait son besoin de revenir à leur éternelle chamaillerie comme le blocage qui l’empêchait de lui succomber. Bien qu’elle n’aimait pas qu’on s’immisce dans les tréfonds de son cerveau, elle était assez d’accord avec la conclusion. Elle tourna la tête vers lui sans rien dire. Puis lui vint une idée.

 

- Action ou vérité ?

- Sérieusement ?

- Une idée totalement  saugrenue, qui me vient de je ne sais où mais oui, sérieusement.

- Vérité, dit-il en souriant.

- Pourquoi, à cet instant précis, 2500 km sont-ils une entrave à ton super talent de super-séducteur ?

- Tu sais qu’il n’y a que toi qui m’appelle comme ça ?

- On répond à la question Monsieur La Fleur.

 

Il détourna le regard et inspira profondément.

 

- Ils n’entravent pas mon super talent en fait. Je ne cherche pas à te mettre dans mon lit ce soir. Il marqua une pause avant de reprendre. Je voudrais que tu y sois demain, après-demain, après-après-demain, … dans deux semaines,  … dans un mois …

 

Il s’arrêta là, il ne voulait pas lui faire peur.

 

- Et c’est là où ils sont une entrave.

 

Veronica Voff : Voilà. Angoisse numéro 1 balayée. Il ne m’envisage pas comme une conquête mais comme sa petite-amie. Plutôt – très – bonne nouvelle.

 

Elle bouillonnait. Sa révélation avait fait mouche. Elle mourrait d’envie de le toucher. Elle ne savait plus bien ce qui la retenait. Puis elle comprit son inquiétude à lui. Il avait peur autant qu’elle de souffrir. Peur de devoir vivre une frustrante et angoissante relation à distance. Il voulait consommer leur relation sur place.

 

Veronica Voff : Comment lui en vouloir ?

 

Il l’entendit respirer avec difficulté. Mais il savait aussi qu’ils étaient tous les deux au bord de la rupture et qu’ils pourraient se faire plus de mal que de bien en se lançant dans une histoire. Il se mordit la lèvre à s’en faire mal pour détourner un peu son attention. Il lui laissa le temps de digérer sa vérité puis relança doucement.

 

- Veronica. Action ou Vérité.

- Action.

 

Il hésita avant de lui répondre, comme tiraillé par son choix.

 

- Attrape la bouteille de vin et sers-nous un verre.

- Autant pour “garder l’esprit clair”, le taquina-t-elle en s’exécutant.

 

Il pouffa. Elle lui tendit le verre, il s’assit et effleura sa main lorsqu’il l’attrapa. Leurs cœurs firent un bond à l’unisson. Elle but une gorgée et ajusta sa couverture pour reprendre contenance.

 

- A toi. Action ou Vérité.

- Action. Répondit-il peu sûr de lui.

- Debout sur une jambe, sur ce piquet, jusqu’à ton prochain tour. Sinon tu auras un gage en plus. Si tu te sens faiblir, essaie de tomber du bon côté, le nargua-t-elle.

 

En réalité, elle n’avait trouvé que cela pour l’éloigner un peu d’elle. Elle était à deux doigts de craquer. Elle voulait qu’ils soient en phase sur ce point pour se laisser aller et avait bien compris la réticence du jeune homme, elle partageait la même.

 

- Facile, dit-il en grimpant précipitamment sur le poteau. Mais j’ai comme l’impression que c’est un prétexte pour te débarrasser de moi, ajouta-t-il suspicieux.

 

Pour seule réponse, elle lui lança un regard complice et lui sourit. Il miroita son expression.

 

- Action ou Vérité, reprit-il.

- Vérité.

- Est-ce seulement pour Logan Echolls que tu es revenue ? demanda-t-il après avoir réfléchi.

- Oui. Avoua-t-elle d’une petite voix, après un instant d'hésitation.

 

Pendant le silence qui s’en suivit, elle l’entendit déglutir.


Elodielodi  (09.06.2018 à 21:52)

Elle posa son verre, se leva et s’approcha de lui.

 

- C’est ton tour. Tu peux descendre, murmura-t-elle.

 

Il s’exécuta quelques secondes plus tard. Il était tellement près d’elle qu’il sentait le rayonnement de sa chaleur corporelle, entendait sa respiration saccadée. Il succomba à son regard suppliant. Il glissa une main de sa joue jusqu’à sa nuque et rapprocha son visage pour se saisir tendrement de ses lèvres. La tentation avait été trop forte. Et il avait lu en elle.

 

Elle posa les mains sur son torse dans une caresse qui le fit frissonner. Il encercla sa taille pour la serrer contre lui. Elle accentua leurs baisers, libéra la ferveur qui l’habitait. Il la serra plus fort, caressa son dos, son visage. Elle s’accrocha à son cou, comme pour l’empêcher de partir.

Quand il commença à manquer d’air, il mit délicatement fin au baiser mais la garda dans ses bras. Il enfouit sa tête dans son cou et respira son odeur. Blottie au creux de ses bras, elle reprenait doucement son souffle et laissait la caresse des papillons dans son ventre s’estomper.

Elle le sentit inspirer, mais il ne bougea pas.


Elodielodi  (11.06.2018 à 18:50)

- Comment as-tu su ? demanda-t-il dans un souffle.

 

Elle s’écarta un peu pour voir son regard. Il était ému. Elle posa sa main sur sa joue et déposa un léger baiser sur ses lèvres.

 

- Si on rentrait ? C’est une longue histoire et je commence à avoir froid.

 

Il retira sa couverture pour y envelopper Veronica. Elle glissa ses pieds dans ses escarpins et ils prirent la direction du chalet. Ils marchaient côte à côte en silence. Après quelques pas, n’y tenant plus, il passa un bras autour de son épaule et embrassa ses cheveux. Elle se sentait bien. Il s’arrêta sur la terrasse. La fête battait son plein à l’intérieur, ce n’était pas l’endroit le plus approprié pour une discussion. Il allait lui proposer de monter mais il vit qu’elle avait déjà pris la direction de l’escalier.

 

Will Voff : Transmission de pensées Miss Mars ?

 

Elle découvrit l’appartement de Will, pas plus grand qu’un studio d’étudiant. Mais pas pour autant dépourvu de charme. Bois apparent, sous pente, grande fenêtre avec vue sur le lac. L’équipement était sommaire : une kitchenette, un plan de travail servant de table et délimitant les espaces, un canapé en cuir usé, une table basse, une belle commode ancienne, un lit dissimulé par un rideau et une salle d’eau.

Elle replia ses couvertures sur le canapé et s’attarda sur la déco. Pendant ce temps, il posa deux cafés fumants sur la table et orienta le canapé face à la fenêtre avant de s’y installer. Elle attrapa les tasses et lui en donna une en s’asseyant – pas trop loin de lui. Elle pivota d’un quart de tour pour lui faire face, enveloppa la tasse de ses mains, s’appuya sur le dossier en remontant ses genoux, tout cela pour pouvoir le regarder à son aise.

Il but une gorgée et se sentit gênée d’être dévisagé ainsi.

 

- Tu as beaucoup changé. Déclara-t-elle. Tu t’es teint les cheveux ? Il acquiesça. Ça te va bien de les attacher comme ça, avec ta barbe bien taillée. Ajouta-t-elle sans pouvoir s’empêcher de la caresser.

 

Il attrapa sa main avant qu’elle ne la retire, embrassa la paume et la garda un peu dans la sienne.

 

- C’était le but, de changer. Il se perdit dans son regard un moment avant de reprendre. Raconte-moi comment on en est arrivé là.

 

Elle s’installa confortablement, but une gorgée et se lança dans son récit. Son escapade au Mexique avec Duncan, le retrait de 100$, son hésitation à venir à Peachland, les vidéo-surveillances, le shérif, le porte-à-porte, les désillusions, le détective privé, le restaurant, son lâcher-prise, elle raconta tout dans les grandes lignes.

 

- Et mi-mai, j’ai reçu un mail du détective Harris qui me disait qu’il t’avait retrouvé. Je l’ai rappelé et quand il m’a annoncé que Logan Echolls travaillait dans un pub à Peachland, tout s’est emboîté. Entre les piques qui fusaient naturellement, ...

 

// FLASHBACK 1

- Will est pompier volontaire pendant son temps libre, d’où son accoutrement. Emma gloussa encore un peu. C’est soirée Karaoké ce soir.

- C’est bien ce que je me disais, il ressemble plus à un Village People qu’à un stripteaser. Vraiment pas assez musclé. Ajouta une Veronica grimaçante.

- J’ai suffisamment de forces pour vous jeter dehors si c’est de ça dont vous doutez.

 

Emma riait aux éclats. La Fleur venait de sortir de la réserve et surprit Veronica qui sursauta. //

 

 

- … Alice qui trouvait des traits familiers au Logan de l’avis de recherche, ...

 

 

// FLASHBACK 2

C’est étrange, je ne le reconnais pas, mais ses traits me sont familiers, avoua Alice. //

 

  

… Les expressions que j’avais déjà entendu sur ta messagerie, ...

 

 

// FLASHBACK 3

Juillet 2003 :

“Vous êtes sur la messagerie de Logan, voici la pensée du jour:  "L'adversité c'est la poussière de diamant avec laquelle le ciel polit ses bijoux"

 

Avril 2007 :

Mail de Veronica - “ Je viens de retrouver une pièce de monnaie de chez vous. Est-ce qu’elles ont toutes Elton John gravée à l’arrière ? :D”

Mail de Will - “ “L'adversité c'est la poussière de diamant avec laquelle le ciel polit ses bijoux.” Thomas Carlyle.”  //



- … Et tes regards, tes sourires, ta gestuelle qui me sautèrent aux yeux une fois les premiers doutes jetés ...

 

 

// FLASHBACK 4

Il esquissa un mouvement pour quitter sa place.

Fin de la pause ?

- J’ai terminé mon service. Mais je me dois de finir cette démonstration.

- L’art du travail bien fait.

- Je suis un bourreau de travail.

 

Elle rit. Il se leva avec un sourire malicieux pour Veronica et se dirigea vers la jeune femme. Veronica l’observa accoster avec tact la jolie brune qui répondit très ouvertement à ses avances.

 

FIN DES FLASHBACK //

 

- … Il n’a pas fallu longtemps au détective Harris pour me convaincre que tu étais encore en vie.

 

Elle finit son récit, les larmes aux yeux. Logan était en vie. Et il était en face d’elle, lui portant un regard bienveillant et un sourire tendre.

 

- Après mon retour, je n’ai parlé de mes doutes à personne. Mon père me pense à Paris. Et j’ai « prouvé » au détective Harris qu’il se trompait.

- Ce qui veut dire que tu m’as pour toi toute seule ? dit-il coquin en l’attirant à lui.

- Exactement, répondit-elle en l’embrassant éperdument.

 

Avant que la fièvre ne monte, elle reprit la parole tout en reprenant sa place.

 

- A ton tour Logan.

 

Il y eut un blanc. C’était la première fois qu’elle prononçait son vrai nom, à son intention. Un frisson les parcourut. Lui ne se sentait plus vraiment Logan Echolls, dans la peau d’un autre. Quant à  elle, aussi contente qu’elle fut de le savoir vivant et de l’avoir retrouvé, c’était Will qu’elle avait en face d’elle.

 

- Tu veux bien m’expliquer ce que tu as fait ces deux dernières années ? Demanda-t-elle doucement.

 

Il lui vola un autre baiser, alla remplir les tasses et s’installa un peu plus près d’elle qu’il ne l’était. Elle ne le pressa pas.


Elodielodi  (12.06.2018 à 21:38)

- J’allais mal. Aaron me battait sans cesse depuis quelques temps, on venait d’apprendre qu’il avait tué Lilly, ma mère était ivre à longueur de journée… Je n’avais qu’une envie, c’était de me jeter du pont. De rejoindre Lilly.

 

Il marqua une pause, Veronica toucha son pendentif comme un réflexe quand on évoquait Lilly. Il avait reconnu le collier de Lilly et sourit en la voyant faire ce geste attendrissant. Il se reconcentra et reprit.

 

- Quand j’ai grimpé sur la balustrade, j’ai eu peur. Je n’arrivais même pas à me suicider, j’étais un lâche. Lilly ne me méritait pas, elle avait bien fait d’aller voir ailleurs.

 

Veronica s’était rapprochée et avait posé ses mains sur lui. Il sentit qu’elle allait intervenir mais il l’en empêcha en reprenant la parole. Il ne voulait pas qu’elle s’apitoie sur son sort, il avait d’autres projets concernant son temps libre avec elle.

 

- Alors j’ai fait ce qu’un lâche fait de mieux. J’ai fui en laissant tout ce que j’étais derrière moi. J’ai emprunté la rampe de service du pont pour que personne ne me voie rejoindre la rive. J’ai piqué des fringues qui séchaient sur un fil, j’avais l’air d’un PCH. Veronica gloussa. Puis j’ai marché. J’avais quelques billets dans mon pantalon et une carte de crédit. LA fameuse carte de crédit qui m’a grillé, mais on y reviendra. Je savais que si je l’utilisais, on saurait me retrouver. Alors j’ai acheté de l’eau, des barres de céréales et un très grand sac de sport avec les billets.

 

Il vit Veronica froncer les sourcils.

 

- Tu veux savoir pourquoi ? Elle acquiesça. Il lui sourit. Je me suis arrangé pour embarquer dans un bus, à la gare routière de San Diego. En tant que bagage !

 

Veronica pouffa.

 

- J’étais donc dans la soute en partance pour je ne sais où. Tout ce que je sais, c’est que c’était long. Vraiment très long. J’ai failli me faire griller plusieurs fois à l’ouverture des soutes lors des pauses. Bref, j’ai fini par débarquer à Vancouver. Sans même le faire exprès j’avais réussi à quitter le pays. J’étais serein. SDF mais serein. Et c’est là que ça s’est gâté. J’ai découvert une vie dont je n’imaginais même pas l’existence. J’ai dormi dans des stations de métro désaffectées, je me suis battu pour la fin d’un sandwich, pour une place sur un banc, pour un peu d’eau, pour me faire respecter… Je me suis surtout battu pour remporter des paris. J’ai pris cher. Mais j’avais de l’entraînement. C’est là que le bât blesse. J’ai fui la violence de mon père, et c’est celle-là même qui m’a permis de survivre dans la rue.

 

Il marqua une pause, comme envahi par l’émotion. Veronica n’en revenait pas. Elle se rapprocha un peu de lui. Il leva les yeux vers elle et elle y vit les cicatrices à l’intérieur de son âme. Mue par son instinct, elle glissa une main dans ses cheveux puis l’embrassa avec délicatesse avant de s’écarter pour le laisser continuer.

Sa réaction le surprit. Logan s’attendait à toute sorte de remarques sarcastiques de sa part, de la plus compatissante à la plus réprobatrice, mais pas à cette tendresse. Elle pansait ses blessures avec sa douceur.



Il réfréna son envie de la capturer et reprit son récit.

 

- Le fait est que ces paris m’ont permis de me faire un peu d’argent. Les premières fois, à peine avais-je le temps d’acheter à manger que je me faisais piller. Ça m’a pris trois mois environ jusqu’au jour où j’ai amassé une bonne petite somme. Pour la rue en tous cas. Donc j’ai piqué une voiture – j’avais appris à le faire entre-temps - , je me suis acheté une nouvelle identité et moi et mes cent derniers dollars sommes arrivés sur ce parking. Je me suis offert mon premier repas chaud depuis un bon bout de temps dans ce pub. Le boss a dû croire que j’étais un ex-taulard, sur le coup. J’ai vu l’affiche sur le comptoir, il cherchait quelqu’un. A l’époque, il n’y avait que lui et sa femme. Tous deux sont assez âgés et commençaient à être fatigués. Je n’avais jamais travaillé mais j’étais motivé comme jamais. J’ai remplacé la femme du boss. Quand j’ai touché ma première paie, je me suis payé une nuit à l’hôtel où tu es descendue en décembre. J’ai dormi 21 heures d’affilé. Puis je suis allé me doucher. J’ai eu un choc quand j’ai vu mon reflet dans le miroir. J’avais de la barbe, mes cheveux avaient poussé, mais le plus flippant, c’était à quel point j’avais maigri, et les traces que les combats avaient laissés. J’y ai vu une parfaite couverture. Si moi-même je ne me reconnaissais pas, personne ne le pourrait.

- Je ne te le fais pas dire, confirma-t-elle.

- Une fois par semaine je m’offrais le luxe de l’hôtel. Le reste du temps je dormais dans la voiture et me lavais dans le lac. Et je passais mes journées à travailler, je n’avais rien d’autre à faire. Le boss a dû se rendre compte de mon petit manège car au bout d’un mois il m’a proposé le logement pour un loyer plus que dérisoire. J’ai pu acheter mon pickup et m’engager chez les pompiers. Depuis, j’économise pour bâtir ma nouvelle vie. Et puis un jour, malgré la routine bien rodée, j’ai utilisé la mauvaise carte pour retirer de l’argent. Je me suis dit que plus personne ne devait surveiller mes comptes. Et puis tu es arrivée. La suite, tu la connais.

 

Elle l’observa en silence, le sonda. Des milliers de questions se formèrent dans sa tête. Elle ne savait pas par où commencer. Elle vit un sourire s’étirer sur son visage. Il s’amusait de la voir ainsi mentalement torturée.

 

- Je suis admirative, vraiment. Ça n’a pas dû être facile, et je ne parle pas seulement de cette période à Vancouver. Je veux dire, tu as toujours été très entouré, et te retrouver seul, sans pouvoir être toi-même …

- Paradoxalement, je crois que c’est ici que je suis vraiment moi-même. Il marqua une pause pour profiter du regard tendre qu’elle portait sur lui. Et puis je n’étais pas seul. Le big boss, quand il travaillait encore, a été un vrai pilier pour moi. Et Emma et Alice sont mes amies. Il sourit en la voyant tiquer. J’ai bien dit amies, et pas ex !

 

Veronica Voff : Parfois j’oublie que tu me connais bien.

 

Il se redressa et allait se pencher pour l’embrasser, mais elle le repoussa gentiment d’un pied sur son torse.

 

- Une question me taraude.

- Une seule ?

- Une seule à la fois, oui.

 

Il sourit en s’avachissant contre le dossier du canapé. Il chatouilla délicatement la cheville et le mollet de Veronica qu’il avait emprisonné. Elle le laissa faire, elle aimait les papouilles et encore plus la chaleur de ses mains sur sa peau.

 

- Qu’est-ce que ça t’a fait de me voir passer la porte du pub la première fois ?


Elodielodi  (13.06.2018 à 20:35)

Il tira sur sa jambe, si bien qu’elle se retrouva à califourchon sur lui. Il embrassa son cou tout en glissant ses mains sous son maillot. Elle se sentit émoustillée, et la réponse à sa question lui importait peu, tout à coup. Elle allait céder à son désir quand il cessa ses caresses et planta son regard dans le sien.

 

- J’ai complètement paniqué.

 

Elle allait reculer un peu, pour se détacher de son torse chaud, pour être assise sur ses cuisses et ne pas être parasitée par son désir à lui grandissant. Mais les mains qu’il avait posé sur ses hanches la maintinrent fermement à sa place. Elle lut le défi dans son regard.

 

Veronica Voff : Je t’ai frustré tout à l’heure, donc tu me rends la pareille, hein ? Attention, ce petit jeu peut durer longtemps au regard des participants.

 

Il reprit la parole, pas mécontent de lui visiblement.

 

- J’ai espéré que tu ne m’aies pas vu, derrière mon bar, à faire la vaisselle. Si tu avais pu me retrouver, je m’attendais à ce que la police et les médias débarquent derrière toi. Et fini ma nouvelle petite vie qui me convenait plus que parfaitement. Je t’en voulais pour ça, et puisque nous n’étions pas en très bons termes quand je suis parti – et je le sais, j’ai été stupide à l’époque -, je me suis montré agressif. Tu m’as servi du grand Veronica Mars, tu m’as remis à ma place, comme à l’époque, à la différence que tu n’étais pas censé me connaître. Depuis le temps, j’avais intégré l’accent du coin, je l’ai un peu surjoué, j’espérais qu’il me cache. Et ça a marché, tu ne m’as pas reconnu. Et paradoxalement, je t’en ai voulu pour cela aussi. Quoi qu’il en soit, quand Emma m’a remplacé, j’ai filé préparer un sac, j’y ai collé presque toutes mes affaires, l’ai fichu dans la voiture, juste au cas où. Je n’ai pas dormi de la nuit, j’étais parano, j’avais peur que toi ou quelqu’un d’autre vienne m’arrêter.

 

La tension qui était montée entre eux venait de redescendre. Elle se rendit compte qu’elle avait chamboulé tous ses projets en s’acharnant à le retrouver. Elle n’avait pensé qu’à elle, encore une fois. Cela devenait une habitude chez elle. Elle n’osait même plus le regarder.

Il la vit s’assombrir. Il choisit de lui révéler des choses plus plaisantes.

 

- Emma m’a ensuite parlé de toi, avec son regard extérieur à tout ça. Elle te trouvait triste. Mais ce fut Alice qui changea réellement la donne. Elle a un don pour lire les gens. C’est pour ça qu’on s’entend si bien d’ailleurs. Mais le passif entre nous m’empêchait d’être lucide te concernant. Elle m’a dit « Elle a beau être détective, sa recherche n’est pas d’ordre professionnel. Vu comme elle est abattue, ce gars doit être son mec. Ou son frère. Quelqu’un qui compte. » Et c’est seulement à ce moment que je t’ai vue, vraiment.

- Tu m’as vue ? demanda-t-elle, pas certaine de saisir complètement le sous-entendu.

- J’ai vu cette fille seule que j’avais démolie, parcourir des milliers de kilomètres malgré ses faibles revenus, dans le seul et unique but de savoir si j’étais encore en vie, alors que tout le monde devait la prendre pour une folle de chercher un homme mort.

 

Il vit l’émotion dans ses yeux. Il poursuivit sur la corde sensible en caressant délicatement sa joue.

 

- Je me suis souvent demandé comment je pouvais encore avoir la moindre importance à tes yeux avec tout ce que je t’ai fait endurer. Je ne sais même pas pourquoi je t’ai autant détestée. J’espère que tu pourras me le pardonner.

 

Ils étaient émus. Il était tourmenté, et malgré tout ce qu’elle avait pu penser à l’époque, elle ne souhaitait pas le voir souffrir à présent.

 

- Tu te demandes vraiment pourquoi tu as de l’importance pour moi ? Tu as été un ami, le petit-ami de ma meilleure amie, le meilleur ami de mon petit-ami. Puis nous avons perdu Lilly. On était en colère. Tu as fait de moi ton défouloir surement parce que je te rappelais trop Lilly, et j’ai fait de toi le mien. Je m’en suis voulue de n’avoir compris cela qu’après « ton départ », on aurait pu s’aider autrement qu’en se haïssant. Je me suis sentie coupable de ce qui t’était arrivé, je t’avais abandonné. Alors à la moindre piste remettant en cause ton faux décès, je t’ai cherché, en espérant que tu puisses me pardonner. Et puis j’ai rencontré Will. Lui, comme toi, ne me prenait pas pour une petite chose fragile et n’hésitait pas à me brusquer contrairement aux autres hommes. Il était beau. Will, avec son esprit vif et ses remarques aiguisées, m’a manqué après mon départ. Je me suis attachée à Will parce que j’aime sa façon de s’exprimer, ses sous-entendus, qu’il réponde à mes défis par d’autres défis et qu’il ne me laisse pas gagner par galanterie. Comme toi. Ce que j’aime chez Will, je l’aimais déjà chez toi avant. Logan, tu es important pour moi pour tout ça, parce que Will l’est. Parce que TU es Will. Je suis revenue pour toi. Pour Will. Et le fait que vous ne soyez qu’une seule et même personne n’est que la cerise sur le gâteau.

Était-il aveugle au lycée ou avait-elle changé elle aussi ? Depuis quand était-elle si avenante ? Si peu rancunière ? Si douce. Si belle. Si désirable. Il n’avait plus envie de jouer à celui qui fera le plus languir l’autre. Il avait envie de lui faire autant de bien qu’elle lui en faisait, autant qu’il pouvait lui en donner, à la différence qu’il ne comptait pas utiliser de mots.



Logan se redressa, balaya une mèche qui tombait devant ses yeux et effleura ses lèvres avec les siennes. Il voulait être aussi suave qu’elle l’était avec lui. Elle se laissa faire. Elle savourait la délicatesse de ses baisers, de son étreinte.

Quand ses bras la serrèrent fermement contre lui, les papillons dans son ventre s’éveillèrent. Elle se cambra imperceptiblement. Il plongea son regard dans le sien, pour se rassurer sur ses intentions à elle, pour attiser la force de ses sentiments à lui. Elle l’embrassa avec une puissance qui le plaqua contre le dossier du canapé. A son tour de lui montrer ce qu’elle ressentait à l’instant présent. Qu’il comprenne à quel point elle le désirait.

Ses baisers, ses caresses, les bascules de son bassin le rendaient fou. Elle lui procurait un plaisir ardent, et pourtant ils n’étaient qu’au début de leurs ébats. Il se demanda ce qu’il en serait une fois qu’ils seraient déshabillés. Sa curiosité n’y tenant plus il se leva avec Veronica dans ses bras. Elle enlaça ses jambes autour de sa taille et lui lança un regard mutin. Elle lui donna des idées pour plus tard dans la soirée. Il s’allongea au-dessus d’elle et retira son propre t-shirt. Elle caressa son torse, son ventre et déboutonna son pantalon qu’il fit glisser habilement sur le sol. Par soucis d’égalité, il la débarrassa de ses vêtements.

 

Il voulait qu’elle savoure pleinement l’instant, il s’affairait dans ce sens, mettant pour la première fois en veilleuse ses propres envies, juste pour s’attarder un peu ici et là quand il la sentait – très – réceptive. Comme il ne s’y attendait pas, il prit lui aussi un plaisir tout à fait divin à agir pour elle et non pour lui.


Elodielodi  (15.06.2018 à 07:35)

A la fin de leur étreinte, ils ne bougèrent pas pour reprendre leur souffle. Assise sur lui, il la serra fort, l’embrassa dans le cou, et attendit de retrouver son calme. Il remonta ses mains sur son dos, saisit délicatement entre ses mains sa tête qu’elle avait enfoui dans son cou et la redressa. Elle avait encore le regard troublé. Elle lui sourit. Son cœur fit un bond. Il dégagea sa mèche rebelle avant de l’embrasser tendrement.



Ils avaient fini par passer sous la couette. Elle était allongée tout contre lui, son bras lui entourait la taille. Ils avaient la même expression béate sur le visage. De temps à autre il inspirait profondément l’odeur de ses cheveux, tout en resserrant son étreinte. Le genre de détail qui la faisait totalement fondre. Elle aurait pu s’endormir tellement elle était bien.

 

- Parle-moi de toi, Veronica. Demanda-t-il sans décoller les lèvres de son épaule.

 

Elle se tourna vers lui, effleura sa joue et laissa courir sa caresse jusqu'à son bras. Elle ne savait pas par quoi commencer, ce n’était pas un exercice qu’elle faisait souvent et encore moins avec plaisir. Mais elle n’avait pas envie de détourner la conversation. Il voulait rattraper le temps perdu, elle avait envie qu’il la connaisse, telle qu’elle était vraiment. Elle parla de ses études, de la fac, de Wallace et Mac, de Dick et Duncan, de son hobby pour la photo, puis de celui pour les enquêtes, de son père, et termina par sa mère. Il ne l’avait pas interrompue. Il l’avait regardée, étudié les expressions de son visage, observé le mouvement de ses lèvres. Elle avait glissé des nouvelles de ses amis et très furtivement de sa mère, il saluait son intelligence, il ne serait pas forcé d’en demander. Ce n’est qu’à ce moment qu’il regretta pour la première fois d’être parti. Comment avait-t-il pu ne pas voir à l’époque ce qu’il voyait maintenant ? S’il avait ouvert les yeux à temps, il ne l’aurait jamais laissée. Elle était un trésor et il ne comprenait pas pourquoi personne ne s’en était emparé. Il essaya de savoir.

 

- Duncan n’a pas essayé de te récupérer au lycée ? Parce que pour autant que je me souvienne, il était toujours dingue de toi.

 

Sa question la surprit un peu. Il était convenu d’un accord international qu’on ne parlait pas des ex. Elle sourit, il était aussi curieux qu’elle.

 

- Si, et il a réussi. Elle vit son regard stupéfait. Te chercher nous a rapprochés. Mais on a repris une relation plus par habitude que par réel amour. Ou était-ce pour essayer de revenir à une époque où on était heureux, Lilly et toi à nos côtés. Quoi qu’il en soit, la fac nous a séparés sans même qu’une larme ne soit versée.

- Triste fin pour le plus beau couple de Neptune.

- « Duncan et moi » partie 2 n’avait rien à voir avec la partie 1. C’est à peine si j’ose dire qu’on formait un couple.

- J’espère que tu t’es moins ennuyée à la fac.

 

Elle haussa les épaules. Elle ne savait plus bien. Elle avait cru avoir passé de folles nuits avec Piz, mais la moitié d’une avec Logan en valaient dix avec Piz. Elle en rougit. Il le vit. Il se redressa et replia un bras sous sa tête, comme s’il attendait qu’elle raconte un potin croustillant.

 

- On dirait bien que oui, dit-il avec un sourire espiègle et haussant les sourcils.

- Et bien en fait non, avoua-t-elle.

- Je sais quand tu mens Mars. Et j’ai les moyens de te faire parler.

 

Il s’empara de son cou. Elle gloussa. Il glissa sa main sur sa poitrine, s’attarda ses seins, caressa son ventre puis son bas-ventre. Elle frétillait. Et quand elle pensa qu’il descendrait un peu plus bas, il s’arrêta.

 

- Est-ce que tu me tortures ? demanda-t-elle, sur sa faim.

- Ça se pourrait.

- Fais attention, avec moi c’est œil pour œil, dent pour dent.

 

Elle grimpa sur lui, l’embrassa voluptueusement, et glissa ses lèvres sur le lobe de son oreille.

 

- J’étais en train de me dire que toutes mes expériences additionnées n’équivalaient même pas à ce début de soirée, lui susurra-t-elle avant de reprendre ses baisers.

 

Il sourit, flatté, et elle ne lui avait pas menti.

 

Ils firent l’amour plus fort, plus longtemps. Aucun n’était prêt à s’arrêter tant qu’il n’était pas sûr que l’autre avait suffisamment savouré. Et à ce petit jeu, ils pouvaient se montrer endurants.

 

Ils ne sauraient dire exactement à quel moment ils se sont endormis, mais quand son réveil sonna 11h, ils étaient certains que ça ne faisait pas très longtemps. Veronica s’étira et commença à ressentir des courbatures. Chose qui n’était jamais arrivée avant. Elle se tourna vers Logan qui n’était pas décidé à se réveiller. Elle caressa ses cheveux. Il grogna gentiment et la serra contre lui sans ouvrir les yeux.

 

- A quelle heure tu prends le service ?

- Dans une demi-heure.

 

Elle s’assit, enfila son t-shirt à lui, et retira la couverture. Il grogna encore, elle déposa un baiser sur son front.

 

- File te doucher, je te prépare le déjeuner.

 

Il s’assit et la regarda farfouiller dans sa cuisine. Elle était belle dans son t-shirt trop grand, les cheveux ébouriffés. Il se leva, lui vola un baiser et disparut dans la salle de bain. Ils déjeunèrent rapidement, et il l’embrassa furtivement avant de quitter précipitamment son appartement. Elle sourit, emporta sa tasse et la dégusta devant la fenêtre. Les endorphines faisaient encore effet, elle planait sur son petit nuage.

 

Elle entendit la porte s’ouvrir, se retourna, il s’avançait déjà vers elle en retirant ses chaussures.

 

- Alice s’occupe de l’ouverture, dit-il simplement.

 

Il posa la tasse qu’elle avait dans les mains, l’encercla de ses bras et la fit basculer dans le lit, son rire dans le creux de son oreille. Il rabattit la couverture sur eux et s’installa confortablement, Veronica sur son épaule.

 

- Viens, on dort encore.

- Je suis épuisée, avoua-t-elle en fermant les yeux. Je peux maintenant confirmer que la réputation de Logan Echolls est fondée, dit-elle en riant.

 

Il se redressa et la regarda l’air sérieux.

 

- Tu ne peux rien confirmer du tout.

 

Elle arqua un sourcil. Il l’avait affirmé avec force. Il continua sur sa lancée.

 

- Il est vrai qu’à ce niveau, Logan Echolls était probablement le plus performant de tout Neptune High. De tout Neptune même. J’hésite à étendre le périmètre à la Californie.

 

Elle lui donna un coup de coude pour l’aider à redescendre. Il émit un petit rire avant de reprendre.

 

- Tu remarqueras que je me suis contenté de la Californie alors que j’aurai pu étendre au pays tout entier.

 

Il esquiva un second coup de coude et reprit plus sérieusement.

 

- Mais Logan Echolls est réellement mort ce jour là, sur ce pont. Je ne suis plus cette personne désormais. Je suis Will.

 

Il n’ajouta rien, mais son regard intense fit frissonner Veronica. Elle posa ses mains sur ses joues pour l’attirer dans un baiser à la fois tendre et passionné. Ils avaient tous les deux le coeur battant lorsqu’il y mit fin.

 

- Will ou Logan, ne compte pas sur moi pour parfaire la réputation de l’un ou de l’autre. J’aurais pourtant pas mal de choses à vanter, dit-elle coquine en laissant glisser sa main de son torse à son bas-ventre, mais hors de question que je partage, conclua-t-elle avec un bisou sur ses lèvres.

- Aucune envie d’être partagé, je suis plus que satisfait, répondit-il en accentuant un peu leur baiser. Et moi non plus je ne partage pas. T’ai-je déjà dit que je suis du genre jaloux ?

 

Veronica gloussa de bon coeur aux souvenirs des différentes disputes de sa défunte meilleure amie et de son petit-ami de l’époque.

 

- Je ne l’aurais jamais deviné, répondit-elle, sa voix pleine d’ironie.

- Traitement réservé aux exceptions, avoua-t-il la voix rauque avant de l’embrasser de nouveau.

 

Cette dernière phrase tourna dans sa tête le temps de répondre à ses baisers. Pour autant qu’elle se souvienne, il ne s’était jamais comporté de manière possessive avec d’autres du genre Catlin, Shelly, Carrie ou encore Maddie. Elle associait sa jalousie à son amour pour Lilly. Son esprit fit un lien qui fit rougir ses joues. S’il annonçait qu’il ne voulait pas la partager au risque d’être jaloux, cela voulait-il dire que les sentiments qu’elle éprouvait à son égard étaient réciproques ? Elle le serra un peu plus contre elle à cette idée et fut confortée dans ce sens quand il laissa son poids reposer sur elle, son corps la couvrir et et sa tête se nicher au creux de son cou pour respirer son odeur. A cet instant, qu’importait la distance, son identité ou quoi que ce soit d’autre. Elle était bien.


Elodielodi  (16.06.2018 à 10:58)

LA FIN !


Elodielodi  (16.06.2018 à 10:59)

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mamynicky, 16.05.2024 à 20:16

Quant à moi je vais patienter jusqu'en juin j'ai horreur d'attendre entre les épisodes. Bon visionnage !

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