HypnoFanfics

Danny était dans les bureaux du FBI, ainsi que tous ses collègues, il observait ses coéquipiers quand Elena vint le voir :

 -Hey, Danny, tu rêvasses ?

 -Non…non, pas du tout. En faite, on se retrouve au restaurant ce soir, pour la saint Valentin ?

 -Bien sur. Qu’est ce qui t’occupe l’esprit comme ça ?

 -Je regardais Martin, je pense qu’il aime toujours Sam.

 -Euh, tu oublis qu’elle est avec Jack et lui, il a une copine. Tu t’en souviens ?

L’agent Taylor désigna Fitzgerald avec un signe de la tête.

 -Franchement, je préférais quand ils étaient ensemble. Pas toi ?

 -Bah, je suis arrivée après qu’ils aient rompu donc, je ne peux pas vraiment juger.

 -Ah oui, c’est vrai.

 -Je rêve ou tu vas tenter de les remettre ensemble ?

 -Oui, désolé pour Jack mais il a fait souffrir sa femme, ses filles, Ann et aussi Samantha la première fois. Il est incapable de ne pas briser le cœur des gens.

 -Tu ne devrais pas te mêler des histoires des autres.

 -C’est bon, c’est pour la bonne cause et tu vas m’aider !

 -Comment ça !?

 -Tu vas t’arranger pour que Martin ne reçoive aucun coup de fil de sa copine.

 -Et comment, gros malin ?

 -Comme tu veux, ce n’est pas mon problème. De mon côté je vais faire tout mon possible pour faire oublier la saint Valentin à Jack et je sais déjà comment je vais m’y prendre !

 -Briseur de couple !

 -Non, je me considère plutôt comme cupidon qui forme des couples qui vont bien.

 -Danny, tu es cinglé !

 -Merci.

Elle leva les yeux au ciel et s’éloignant. Il sortit son portable et appela Hanna Malone. L’adolescente âgée de bientôt 14ans répondit :

 -Allô ?

 -Hanna, c’est Danny !

 -Salut.

 -Tu es bien à New York cette semaine ?

 -Oui, pourquoi ?

 -J’aurais besoin de ton aide. Peux-tu demander à ton père de passer la journée avec toi ? On n’a pas de travail, il est libre.

 -Pourquoi ? Tu sais, mon envie de passer du temps avec mon père est très restreinte.

 -S’il te plait. C’est bien toi qui n’aimais pas Samantha Spade ?

 -Oui…

 -Alors, fais ce que je te dis et je t’emmènerais faire du shopping Samedi, ça te vas ? Fais lui oublier que c’est la saint Valentin.

 -D’acc, ça marche. Je l’appelle dès maintenant.

La jeune fille raccrocha et quelques secondes plus tard, il entendit le téléphone de Jack sonner.

 -Malone, dit Jack.

 -Papa, c’est Hanna. Euh, je voulais savoir si tu serais d’accord pour passer la journée avec moi ? Pour qu’on passe un moment rien que tout les deux.

 -Bien sur ma puce. Je n’ai pas de travail. C’est pour me parler de quelque chose ?

 -Non, j’ai juste envie de passer la journée avec toi.

 -Ca me fait très plaisir. Je viens te chercher à ton hôtel, reste où tu es. J’arrive tout de suite, ta mère est d’accord ?

 -Oui, elle est d’accord, s’empressa de confirmer Hanna.

Ils raccrochèrent.

Jack quitta son bureau et prévint ses collègues qu’il s’absentait pour la journée. Samantha le regarda, surprise, c’était pourtant la saint Valentin et il ne l’avait même pas invité. Elle était vexée mais n’avait pas l’intention de le lui en parler. Quand même, c’était la fête des amoureux et lui, il avait oublié !

 -Ok, répondit Danny, bah vas-y, t’en fais pas. De toutes façons, on arien à faire donc part l’esprit tranquille.

Vivian le regarda en levant un sourcil : pourquoi était-il si enthousiaste par son absence ? Elle l’attira dans un coin :

 -Tu m’explique ? demanda telle

 -Quoi ?

Elle lui jeta un regard, l’air de dire : tu sais très bien !

 -Tu aimes bien voir Sam et Jack ensemble ou tu pense comme moi, que c’est une erreur ?

 -Comme toi, et alors ?

 -Je vais essayer de remettre Martin et Samantha ensemble.

 -Danny, ce n’est pas tes oignons !

 -S’il te plait Vivian, tu sais qu’il va la faire souffrir !

 -Oui mais c’est le risque de toute histoire.

 -Mais elle aime Martin, il sera toujours là pour elle, pas Jack !

 -C’est bon, je ne dirais rien mais je ne vais pas t’aider à détruire leur couple et de toute façon, Martin a une copine.

 -Elena s’en charge.

 -Danny ! s’écria telle avec indignation

 -Relax Viv’ !

Elle partit en soufflant d’exaspération et retourna à son bureau. Elle reçut un coup de fil de son mari qui l’invitait pour la journée, elle quitta le bureau tout comme l’avait fait Jack, laissant son biper allumé.

Martin se rendit aux toilettes, il y était encore quand son téléphone sur son bureau sonna. Elena décrocha voyant le nom de sa petite amie.

 -Delgado !

 -Euh, ce n’est pas Martin…j’ai du faire un faux numéro, excusez moi.

Et la femme raccrocha.

 -C’était qui ? demanda Martin en revenant des WC

 -Un faux numéro, désolé d’avoir répondu à ta place !

 -Ce n’est rien.

La belle latino alla voir Danny qui l’entraîna sur le balcon :

 -Bien joué !

 -Merci, mais sache que je suis contre l’idée de démonter des couples, surtout le jour de la saint Valentin.

Il l’embrassa sur la joue :

 -Merci Elena.

 -C’est bon !

Il lui passa une mèche derrière l’oreille :

 -Pas au bureau Danny !

 -D’accord cap’taine.

Elena eut un rire qui montra son très joli sourire.

Samantha se leva de son bureau et partie à la machine à café. Pensive, elle s’assit sur le canapé, buvant distraitement le contenu de son gobelet. Martin entra, sans vraiment grand enthousiasme, il lui sourit. Malgré elle, son cœur s’accéléra. Mais c’était stupide, pourquoi une telle réaction, peut être avait-elle pensé à Jack.

 -Tu as vu le dernier film qui vient de sortir ? lui demanda t-il pour meubler le silence.

 -Non et toi ?

 -Non plus.

Il s’adossa au comptoir et passa une main dans ses cheveux, ses beaux yeux bleus attirèrent ceux de Samantha.

Elle lui sourit, s’entend à nouveau son cœur s’emballer.

Le portable de Martin sonna :

 -Allô ?

 -Marty, c’est moi.

 -Oh salut ma pu…

La communication coupa, son portable n’avait plus de batterie.

 -Mince !

Il quitta la pièce et partit farfouiller dans son bureau pour trouver son chargeur.

 -Qu’est ce que tu tripatouille ? lui demanda Danny.

 -Je cherche ma batterie de téléphone. Ma copine m’a appelé mais ça a coupé, j’ai plus de batterie.

 -Quel dommage, se moqua t-il dans sa barbe.

 -Merde, je ne la trouve pas !

 -T’as pas de bol, je n’ai pas mon chargeur. Et toi Elena ?
 -Non, s’empressa telle de répondre.

Martin fit la moue. Son collègue repéra celui de Sam, il se dépêcha de le subtiliser et le rangea dans le premier tiroir de son bureau.

 -Bon bah, je vais appeler du bureau, maugréa Martin, je vais chercher mon agenda !

Danny se glissa sournoisement au bureau de son collègue, enroula sa jambe autour du câble de la prise du téléphone et tira pour le débrancher. Heureusement que c’était une journée orageuse, il mettrait cette excuse sur le tapis.

Martin revint et décrocha le téléphone, il ne se passa rien.

 -Rooo, mais qu’est ce qui se passe ?

 -Rien, justement ! Lui dit Danny

 -Merci, je m’en suis rendu compte tout seul !

 -C’est bon, du calme. Tu demandes, je réponds !

 -C’était une question rhétorique. Ca doit être à cause de l’orage !

 -Certainement.

Quand Danny regarda Elena, il la vit soupirer d’exaspération. D’accord, c’était un peu poussé mais bon, il ne s’était pas encore fait prendre.

La journée passait lentement et le couple de cupidons passait leur temps à empêcher Martin de parler à sa belle. Danny sortit souffler quand il reçut un message de Hanna, il le lut : « t sur ke mon pèr é sam son ensembl ? »

Il lui répondit : « pk cett qstion ?

« ba il ma largué pr 1 femm é c pa sam ! » renvoya telle

« t sur »

« ouè c 1 vieill ! »

Il soupira, décidément son patron avait l’art de briser les cœurs.

« Atten j’t’envoi 1 foto » ajouta Hanna.

Son portable sonna et une image de Jack et d’une femme s’afficha. Ils s’embrassaient et elle tenait un bouquet de fleurs. Malgré lui, ça lui fit de la peine pour Samantha. Devait-il lui montrer, lui dire ou se taire ? C’était son amie ! Il avait tenté de les séparer tout de même et si elle l’apprenait, elle le tuerait certainement.

Elena sortit du bâtiment et vint le rejoindre :

 -Qu’est ce que tu fabrique ?

Il lui montra la photo.

 -Qu’est ce que je fais ? demanda t-il déconcerté.

Elle souffla profondément.

 -Je ne sais pas, franchement, je ne sais pas.

 -Il vaudrait peut-être mieux arrêter…mon idée était stupide !

Elle lui fit sourit de réconfort.

 -Peut-être. Laissons le destin suivre son cours. Tu ne crois pas ?

 -Probablement !

 -Aller ! On va bientôt au restaurant, sourit un peu.

 -Ok, je vais rentrer chez moi, me changer et je viens te prendre.

 -Non, plutôt, on se rejoint là-bas, je dois amener ma fille chez ma mère et le resto n’est pas loin.

 -D’accord, acquiesça t-il en lui posant un doux baiser sur les lèvres.

Martin venait de voir que sa prise était débranchée, il pensa à une blague de son collègue, après tout c’était son genre. Alors qu’il décrochait le téléphone pour appeler sa petite amie, il se rendit compte qu’il n’en avait pas envie. Il reposa le combinet sur son socle et se bascula en arrière, bien au fond de son fauteuil. Pourquoi se soudain changement d’avis ? Elle était belle, intelligente, amusante, bonne vivante, possédait une douceur incroyable et elle était bien avec lui. Pourquoi lui ne se sentait-il pas aussi bien avec elle ? Il n’avait jamais aimé une femme plus que ça, se dit-il. Non, c’était faux, il avait aimé Samantha plus que ça. Pourquoi ne voulait-il pas passer la saint Valentin avec sa copine ? C’était simple, elle n’était pas Sam. Ses yeux étaient moins attirants, son caractère moins emballant et le fait qu’elle soit toujours d’accord avec lui l’exaspérait. Quel abrutit il avait été quand il avait, laisser s’en aller Samantha, en plus la quitter au moment où elle se réveillait et faisait des efforts. Pourquoi avait-il été si idiot ?

Il la vit entrer dans le bureau de Jack…Jack, l’une des causes de leur séparation. C’était à cause de lui que Samantha avait voulu garder sous silence le fait qu’ils étaient ensemble. Et maintenant, elle s’était remit avec lui. Il l’avait fait souffrir mais elle avait décidé de recommencer une histoire avec lui. D’accord, il n’était plus marié à Maria mais quand même !

Samantha chercha sur l’ordinateur de Jack, le dossier sur Whitney Jensen, une femme qui était morte dans un braquage de banque. Les cambrioleurs l’avaient kidnappé alors qu’elle était grièvement blessée. Son équipe l’avait cherché et retrouvé son cadavre dans un ravin. Elle voulait compléter son rapport, ne le trouvant pas, elle chercha dans les tiroirs, Jack lui avait toujours permit de le faire.

Elle allait refermer le dernier tiroir quand une pochette en tomba. Des photos s’éparpillèrent sur le sol. Curieuse, elle les regarda, les premières étaient des clichés de l’anniversaire de Kate, mais les dernières étaient celles d’une femme de l’âge de Jack, grande, mince, aux cheveux brins tirant sur le gris. Mais ce fut la dernière du paquet qui lui déchira le cœur, c’était Jack et cette femme s’embrassant. La femme c’était Ann Cassidy !

Elle les rangea et ressortit du bureau, blessée et horriblement triste. Comment avait-elle pu être aussi stupide, il avait trompé sa femme, alors pourquoi pas elle ? C’était surtout de la rage en elle, il avait joué avec ses sentiments, quelle idiote elle avait été !

Elle se rappela le jour où elle avait cru retomber amoureuse de Jack, c’était lors d’un briefing avec Martin. Peut-être c’était elle trompée de personne.

Samantha regarda à travers les portes vitrées et aperçut Martin dans son fauteuil, pensif. Que faisait-il là ? Il ne sortait pas avec sa petite amie ? Il avait pourtant tenté de la joindre toute la journée et maintenant qu’il pouvait, rien. Il ne faisait rien ?

Elle alla le voir à son bureau :

 -Tu n’as pas de projet pour la saint Valentin ? lui demanda telle

 -Non et toi ?

 -Non plus. Tu viens prendre un café avec moi au bar d’à côté ?

Proposa Sam.

 -Volontiers.

Les deux agents du FBI sortir. Dans le bar en face des bureaux fédéraux, il n’y avait pas grand monde, seuls quelques habitués des lieux, buvant des bières au comptoir. Deux hommes faisaient un billard. Samantha et Martin s’installèrent au fond de la pièce, sur une banquette confortable et prés du poil qui chauffait agréablement la salle.

Ils commandèrent deux espresso et lui demanda également une part de tarte aux fraises.

La jeune serveuse leur apporta leur commande et repartit au bar.

Martin goûta la tarte :

 -Hum…elle est très bonne, tu veux gouter, proposa t-il en lui tendant sa fourchette à gâteau.

Ce qu’elle fit.

 -Hum, je suis d’accord. Elle est délicieuse.

 -Sers toi, je t’en pris, répondit-il en mettant l’assiette entre eux deux.

Ils parlèrent de tout et de rien, riant et passant un excellent moment. Il commençait à se faire tard et Samantha bâilla :

 -Tu es fatiguée ?

 -Un peu mais je n’ai pas envie de rentrer me coucher.

Il l’attira contre lui et elle se blottit dans ses bras.

Ils continuèrent de parler, d’une voix plus basse, se remémorant des évènements drôles de leur vie.

 -Tu sais Martin, tu es la seule personne à qui je me confis aussi facilement.

 -J’apprécis le compliment, Blondi !

Elle eut un rire qui fit sourire Martin, Samantha était vraiment une femme belle, intelligente et dotée d’un caractère qu’il trouvait admirable.

Ils vinrent à parler pourquoi ils ne passaient pas la saint Valentin avec la personne avec qui ils étaient. Elle lui avoua ce qu’elle avait découvert :

 -Je suis désolé Sam, vraiment.

 -Ce n’est rien, je m’en remettrais. Mais je me demande comment je vais lui en parler.

 -Tu trouveras, peut-être aura-t-il une explication.

 -Je ne me fais pas d’illusion, j’ai sûrement eu tord de vouloir rallumer les braises sous la cendre. Elles ne cessent de s’éteindre !

 -Tu rencontreras sûrement un autre beau garçon. Ils vont se bousculer au portillon, tu verras.

 -Peut-être, encore faut-il prendre le bon et ne pas le laisser filer pour des broutilles.

Elle posa sa tête sur son torse, se sentant bien, il lui caressa les cheveux. Pour rien au monde, elle n’aurait voulu être ailleurs à cet instant.

  Le lendemain matin, Samantha se réveilla dans sa chambre. Elle ne se rappelait pas d’être rentrée chez elle hier soir. Elle avait du s’endormir et Martin l’avait ramené et couché. Elle eut un sourire à cette pensée.

Sam alluma son portable, elle avait deux messages audio et 1 SMS. Elle commença par son répondeur :

 « Samantha, c’est Jack. Excuse moi trésor de t’avoir laissé. Je voulais savoir si tu voulais dîner avec moi, étant donné que c’est la saint Valentin.

                                                                 Bisous et rappelle moi ! »

Apparemment, le message avait été enregistré à 23 heures 06. Où était-elle à ce moment là ? Ah oui, dans le petit bar avec Martin à se raconter des souvenirs d’enfances. Finalement, elle ne regrettait pas de ne pas avoir reçut le message hier soir.

Le second était à nouveau de Jack :

 « Samantha, tu dois sûrement dormir, mais je voulais que tu saches que tu m’as beaucoup manqué. J’ai pensé à toi toute la journée. Joyeuse Saint-Valentin mon trésor »

Elle l’avait reçut à 23 heures 54.

Le SMS datait d’il y a 5 minutes, c’était Martin :

 « Allez, debout Blondi, on a une disparue. Retrouves-nous dans la rue de Danny au 386 »

Samantha alla dans la salle de bain et se doucha en vitesse, fit son shampooing en un temps record et s’habilla à la même allure. Alors qu’elle allait fermer la porte de chez elle, elle re-rentra et attrapa sa plaque sur la table basse. Martin avait du lui retirer hier soir avant de la coucher.

  Elle arriva chez la jeune fille qui avait disparu. Toute l’équipe y était ainsi que les techniciens de laboratoire scientifique.

L’adolescente de l’âge de la fille aînée de Jack avait du être enlevée chez elle, à en voir le bazar qui y régnait. Il y avait du sang par terre et le lit avait été défait. Des prélèvements étaient en train d’être faits pendant que Jack parlait avec les parents.

Elena était allée au collège de la jeune fille et Martin interrogeait les voisins :

 -Alors, qui a disparu ? demanda Sam à Jack

 -Amély Jeans, elle a 14 ans, il semblerait qu’elle a été enlevée à son domicile, dans la soirée. Sa mère et son beau-père ont signalé sa disparition ce matin, ils ne sont pas rentrés hier.

 - Le charmant nouveau mari a voulu faire son Roméo pour la Saint-Valentin et la mère a oublié sa fille.

 -Il semblerait que ce soit ça. Et au fait, désolé de ne pas t’avoir invitée assez tôt hier, tu devais dormir quand je t’ai appelée.

 -Euh non, mais j’étais occupée. J’ai passé une super soirée hier.

 -Ah… bah c’est super.

Elle sentit qu’il était un peu vexé mais elle n’allait pas s’en excuser tout de même.

 -Bon, je vais aider Martin, annonça-t-elle.

Elle sortit, traversa la rue et rejoignit son collègue qui parlait avec les voisins d’en face.

 -Et vous n’avez rien vu ? demanda-t-il quand elle parvint à son niveau.

 -Non, j’ai juste entendu crier, j’ai aussi aperçu des phares allumés dans la rue, j’ai pensé que c’étaient des jeunes idiots qui criaient.

 -Vers quelle heure ?

 -Neuf heures environ, je n’ai pas regardé l’heure.

 -Merci pour votre aide.

 -Mais de rien.

L’homme rentra dans sa maison et referma la porte derrière lui.

 -Alors ? Lui demanda-t-elle

 -C’est vague, peu de gens étaient chez eux. C’était la Saint-Valentin, on n’a pas de chance.

 -On la retrouvera, il y a toujours une trace des disparus.

 -Ouais… Au fait, t’as bien dormi ?

 -Très bien, merci.

 -Tu t’es endormie dans ma voiture, sur le chemin du retour.

Elle se pencha à son oreille et chuchota :

 -J’ai vraiment passé une merveilleuse soirée, grâce à toi.

Martin lui passa une main sur le cou avec un geste tendre.

 -Moi aussi.

  Jack vit Martin et Samantha dans la rue, il sentit monter en lui de la colère et de la jalousie. Ses deux collègues continuaient d’interroger les voisins, passant leur temps à se sourire.

Danny vint le voir :

 -Les techniciens nous emballent certaines de ses affaires. Je n’arrive pas à croire qu’un salopard ait pu l’enlever !

 -Tu la connaissais ?

 -Bien sûr, c’est une gamine qui n’a pas de chance. Son père est mort il y a sept ans, d’un cancer. Puis sa mère s’est remariée avec un homme qui ne l’aime pas. Josie a tendance à l’oublier. Du genre à ne pas l’emmener à son collège. Elle habite loin de son école donc ce n’est pas facile. Et puis Amély est une fille discrète en collectivité, on a toujours l’impression qu’elle est triste mais elle est adorable, amusante et travailleuse.

 -Tu connais toujours aussi bien tes voisins ? demanda Jack.

 -Non, mais j’étais ami avec son père, j’ai connu Amély très petite. Et quand Josie travaille, ça arrive que sa fille vienne à la maison.

 -Je parie que quand elle était petite tu l’emmenais faire la tournée des maisons à Halloween !

 -En effet, ce n’est pas son beau-père, Patrick, qui allait le faire.

 -Et elle te confiait ses secrets ?

 -Pas vraiment. Elle me disait qui elle aimait à k’école, si les autres la martyrisaient ou si Patrick l’avait enguirlandée.

 -Ok… Au fait, t’as passé une bonne soirée hier ?

 -Oui… Et toi ? demanda-t-il sournoisement.

 -Ca va.

Danny haussa les sourcils et rejoignit Martin et Samantha. Il fallait qu’il parle de l’autre femme à sa collègue. C’était son amie, il ne pouvait pas le lui cacher.

Les deux agents vinrent à sa rencontre, ils avaient terminé d’interroger les voisins.

 -Quelqu’un a vu quelque chose ?

 -Non, personne. On a juste une description de voiture qui s’est arrêtée devant la maison des Jeans. C’est la description exacte de nos voitures de fonction, c’est plutôt marrant.

 -Amély a disparu, je ne trouve pas ça drôle.

 -Du calme Danny, on va la retrouver. Tu verras !

 -Je l’espère… Au fait Sam, je pourrais te parler seul à seul ?

 -Oui, bien sûr, répondit-elle.

Martin s’éloigna.

Danny ne savait pas comment le dire. Il avait déjà pensé à plusieurs options du genre : « En fait Sam, Jack te trompe » ainsi que « Bah, tu te souviens, hier, Jack est parti du bureau pour aller voir sa fille mais il en a profité pour aller rejoindre la femme avec qui il te trompe » ou encore « Tu le savais peut-être pas mais Jack il te fait co-cul », mais aucune ne lui semblait appropriée.

 -Tu voulais me dire quoi ?

 -Euh… bah…euh…disons que…euh…

 -Bah vas-y, accouche !

 -Euh…hier…Hanna m’a…enfin…une photo de…Jack et…et une…une…s’embrassant.

 -C’est pas clair ton truc mais j’ai compris. Et je suis au courant qu’il est à nouveau avec Ann !

 -Ann ?

Danny sortit son portable et regarda la photo que lui avait envoyée la fille de Jack.

 -C’est Ann ? demanda-t-il en la lui montrant.

Sam ravala sa rage et observa la photo.

 -Non, parvint-elle à dire, difficilement, ce n’est pas elle. C’est…

Elle souffla profondément.

 -C’est Katie Fanning, du service de déminage.

 -Désolé Sam.

 -Ce n’est rien Danny. Elle a été prise quand ?

 -Hier après-midi.

 -Et lui qui disait avoir pensé à moi. Enfin… Et comment s’est passée ta soirée avec Elena ?

 -Très bien… Ca va aller ?

 -Bien sûr. Bon, ce n’est pas tout mais on a du travail.

  Toute l’équipe était de retour dans les locaux  du FBI. Elena était avec le concierge du collège qui faisait un portrait robot d’un homme qui avait fait monter Amély dans sa voiture, le soir de sa disparition. Bien sur, c’était un peu plus tôt dans la soirée mais c’était la me^me description de voiture qu’avait fait un voisin.

 -Pouvez-vous me le décrire, s’il vous plait ? Demanda le dessinateur

 -Il était brun aux yeux marron, du type…latino. Des lèvres joliment étirées, un nez droit, un peu large à l’arrivée…voila, comme ça.

Il suivait la construction du portrait avec beaucoup d’attention.

 -Il avait des oreilles légèrement plus décollées avec des sourcils plus lisse…moins arrondis et une forme de visage plus allongée, oui, voila, comme ça, parfait.

 -Très bien, regardé le dessin attentivement et dites moi si c’est cet homme.

Le dessinateur le lui montra clairement, le laissant réfléchir.

 -Oui, c’est lui.

 -Merci, Mr McKenzy.

Elena prit le portrait et ils sortirent de la salle. Un agent vint lui remettre un dossier d’analyses des techniciens. Elle baissa la tête pour le lit.

 -C’est pas vrai, murmura-t-elle

 -C’est lui, s’exclama soudain le concierge.

Elle releva la tête, Danny arrivait dans le couloir, Loyd McKenzy braquant un doigt accusateur dans sa direction.

Elena ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Elle décida d’appeler Jack.

 -Malone, annonça la voix de son supérieur dans le combiné.

 -C’est Elena. Y’a un petit soucis. Notre témoin, le concierge dit que c’est Danny qui est allé chercher Amély à son collège, et les analyses des techniciens révèlent que le sang dans la chambre est le sien. Je fais quoi ?

 -Ce qu’on fait habituellement. J’arrive !

La belle latino raccrocha, soufflant profondément

 -Agent Burke, arrêtez l’agent Taylor.

Ces mots lui furent très durs.

L’agent s’exécuta. Danny ne comprit pas tout de suite, il jeta à Elena un regard surprit.

La jeune femme préféra détourner le regard, s’en voulant de devoir faire ça.

Jack et Vivian la rejoignirent quelques minutes plus tard.

 -Fait voir le dossier ! S’exclama son patron

Il le parcourut, le sang au sol était celui de Danny, ses cellules épithéliales étaient sur les meubles de la chambre et les poignées de portes.

 -Il n’était pas avec toi, hier soir ? Demanda Vivian

 -Si, au restaurant…est ce que je peux le voir ?

 -Je n’y vois aucun inconvénient !

 -Il est suspecté, rétorqua Jack, tu as une relation avec lui !

 -Mais c’est un agent du FBI et moi aussi, je voudrais lui parler !

 -Tu as 5 minutes !

 -Merci.

La belle latino entra dans la salle pour les interrogatoires. Ni Jack, ni Vivian ou personne d’autre ne regardait de derrière la vitre.

 -Danny ?

 -Elena, qu’est ce qui se passe ?

 -Tu as vu Amély Jeans hier ?

 -Mais…euh oui.

 -Pourquoi tu ne me l’as pas dit, le sang dans la chambre est le tien.

 -Mais Elena, je ne lui ai rien fait, jamais. Sa mère l’avait oublié, il était plus de 19 heures et je l’ai vu devant son collège, je l’ai ramené chez elle.

 -Et le sang ?

 -Je suis rentré une minute et j’ai pris la porte du frigo dans la figure. Je te jure, je ne lui ai rien fait.

 -Pourquoi tu ne nous avais pas dis que tu l’avais vu ?

 -Ca m’était sorti de la tête. C’est tellement fréquent.

 -Quand même !...Et tu n’as vu personne en partant ?

 -Non, la rue était déserte.

Elena s’adossa au mur, soupirant. Elle le fixa dans les yeux.

 -Je te le jure, murmura-t-il

Elle passa une main sur la joue de Danny et répondit

 -Je te crois…je te crois.

Un silence s’installa.

 -Mais il y aura une enquête sur toi, tu le sais ?

 -Je connais la procédure.

 -Je n’en doute pas.

Elle efflora ses lèvres d’un petit baiser et quitta la pièce.

Plus loin, dans le couloir, elle croisa Martin et Vivian :

 -Alors ? Demanda-t-elle

 -Danny est en plein dans la merde. Jack a bien crié et ne semble pas prendre partie pour lui.

 -Où est Jack ?

 -Un type des affaires internes nous a été envoyé. Ils sont dans son bureau et ça a l’air de chauffer.

 -Tu m’étonnes ! Un agent dans cette situation, ça ne fait pas bon genre.

 -Tu comptes aller le voir ?

 -Oui. Je ne crois pas que Danny y soit pour quelque chose !

 -Je ne le pense pas non plus, assura Martin.

 -Moi non plus, Danny serait incapable de faire du mal à une gamine, ajouta Vivian.

 -Le seul qui semble en douter, c’est Jack.

  Samantha était au téléphone quand elle vit Elena entrer dans le bureau de Jack. L’agent des affaires internes en sortit.

La belle latino s’assit face à son patron

 -Elena, que veux-tu ?

 -Savoir si vous croyez que Danny est impliqué.

 -Il a le mobile, l’occasion et le moyen.

 -Comment ça ?

 -Son mobile : le désir, l’occasion : elle le laisse entrer chez elle, et le moyen : possibilité de l’enlever.

 -Il a passé la soirée et la nuit avec moi !

 -A quelle heure t’a t-il rejoint au restaurant ?

 -Vers 20h30, quelque chose comme ça.

 -Vous aviez rendez-vous à quelle heure ?

 -20h.

 -Pourquoi était-il en retard ?

 -Il s’est trompé de rue à un carrefour et il s’est perdu. Il m’a appelé pour me prévenir.

 -Comme par hasard. Et on trouve ses empreintes chez elle.

 -Il a reconnut y être entré le soir de la disparition.

 -A qui ?

 -A moi. Et le sang est celui d’un saignement de nez.

 -C’est ce qu’il t’a dit ?

 -Oui.

 -Mais tu ne sais pas si c’est la vérité, tu n’as que sa parole.

 -En effet, mais je le crois.

 -S’il était coupable, tu crois qu’il te le dirait ?

 -Probablement pas…

 -Tu vois, comme pratiquement toutes les personnes qui passent dans nos salles d’interrogatoire, il dit être innocent.

 -Mais c’est Danny, Jack ! Pas n’importe qui. Il est réglo, ce n’est pas un salopard.

 -C’est pour ça que l’on même l’enquête, s’il est innocent, on le disculpera.

 -« S’il est innocent » ! Bien sur qu’il l’est !

 -Elena, je ne fais que suivre une piste et, à ce propos, tu n’es plus sur l’affaire.

 -Quoi ?! C’est une blague ?

 -Non et Vivian prendra ta déposition.

 -Ma déposition ?

 -Oui, sur ce que tu as fait hier soir et sur le comportement de Danny.

 -Vous croyez qu’il ce pourrait qu’il soit coupable ?

 -Je n’écarte pas cette hypothèse. Mais si ce n’est pas le cas, je m’excuserais et vous reprendrez tous deux l’enquêtes.

Elena voulut répliquer mais s’arrêta, se levant, leva les mains en signe de capitulation.

  Martin était assit ou plutôt appuyé contre le bureau de Samantha, celle-ci était dans son fauteuil.

 -A part la piste Danny, on a rien, fit-elle remarquer à juste titre.

 -Ouais et je ne pense pas qu’il soit coupable.

 -C’est sur. Il serait incapable de faire du mal à une enfant. D’autant plus qu’il la connaît.

 -Cette histoire est vraiment stupide, le seul à considérer ça comme possible, c’est Jack.

 -Jack, prononça-t-elle avec dédain.

 -Oh toi, tu ne lui a pas parlé de se que tu as vu !

 -Non et je ne vois pas comment je pourrais faire rentrer ça dans la conversation.

 -C’est vrai, mais peut-être devrais tu d’abord en demander la confirmation à Ann.

 -Et à Kathy !

 -Kathy ?

 -Oui, Kathy Fanning, au service de déminage. Pourquoi me tromper avec une seule femme quand on peut le faire avec deux ? Pour Jack, c’est le dicton : jamais deux sans trois. Si je lui en parle, je sens que je vais l’étrangler.

 -Si tu veux, je te fournirais un alibi pour le meurtre.

 -Merci, c’est mignon.

Elle ne résista pas à l’envie de lui caresser la joue, ce que Jack vit. Il sortit furieux de son bureau et appela :

 -Samantha, dans mon bureau !

La belle blonde jeta un regard à Martin :

 -C’est peut-être le moment de lui en parler.

 -Bonne chance !

Elle rejoignit son supérieur et ils pénétrèrent dans le bureau. Dès que la porte se fut refermée, la tempête  explosa :

 -Qu’est ce que c’est que ça, avec Martin ?!

 -Comment ça ?

 -Tu lui caresses la joue, au bureau.

 -Tu ne vas pas en faire une maladie, si ? C’était un geste anodin, rien de plus.

 -Ca semblait intime ! Je ne veux pas de ça au bureau.

 -C’est pas ça ton vrai problème, tu es jaloux !

 -C’est faux, mais tu es avec moi, pas avec lui.

 -Et tu vas en faire tout un plat, pour une malheureuse caresse ?

 -Tu as passé la Saint Valentin avec lui ?

 -Ce n’est pas tes affaires.

 -Tu as couché avec lui, REPONDS !

 -Non, je n’ai pas couché avec Martin ! Mais ne fais pas ton pauvre éploré. Soit disant, tu as pensé à moi tout le long de la St Valentin, dis plutôt que tu as pensé à Kathy Fanning ou encore à Ann, mais pas à moi ! Je sais très bien que tu as d’autres liaisons. Alors, tu n’as aucun droit de me faire des reproches !

 -Qui t’as dit que j’étais avec Kathy ou Ann ?!

 -Je suis tombé sur des photos de toi et d’Ann ! Et Hanna t’a pris en photo avec son portable au centre commercial avec Kathy. Alors, je suppose que tu as une explication !

Jack bouillonnait mais ne trouvait rien à dire, Samantha reprit :

 -Tu vas peut-être me dire qu’elles t’ont forcé ou encore que tu avais pitié d’elles. Ou encore mieux, que ce n’est pas ce que je crois, que ce n’est qu’un malentendu. Tu me prends vraiment pour une conne !

 -Tu n’as pas le droit de me parler sur ce ton !

 -Pas plus que toi, mais chacun le prend ! Ce n’est pas parce que tu es mon chef que je vais la fermer !

 -Tu sais quoi, Samantha, tu es suspendue pour aujourd’hui. Pour insubordination.

 -C’est pas croyable, on parle de nous et tu fais usage de la carte « hiérarchie » ! Au rythme où tu vas, tu vas te retrouver tout seul sur cette enquête !

 -Ce n’est pas un problème, je vais te faire remplacer par Abigail McBridge.

 -Alors je souhaite bonne chance à Vivian et Martin pour retrouver Amély !

Samantha quitta la pièce en claquant la porte, des larmes de rages lui montant aux yeux malgré elle.

Elle attrapa sa veste au dos de son fauteuil, posa son arme de service et sa plaque sur son bureau et faillit renverser un gobelet à moitié vide qui traînait sur la table. Martin s’approcha d’elle.

 -Ca c’est mal passé, j’ai vu que ça criait.

 -Je suis suspendu pour cette affaire.

 -Aïe, ça a dut beaucoup chauffer.

 -Il n’a pas aimé prendre la vérité en pleine figure.

 -Personne n’aime ça.

 -Ouais.

Elle enfila sa veste, les traits du visage tirés par la colère. Samantha chercha son sac, sans grand succès. Exaspérée, elle repoussa violemment son fauteuil qui percuta la table et le gobelet atterrit sur les genoux de Martin.

 -Oh mince, je suis vraiment désolé !

 -Ce n’est rien, ce n’est rien.

 Il prit des mouchoirs pour frotter la grosse tâche sur son pantalon.

 -Une chance pour moi qu’il ait été froid, ajouta-t-il en voyant sa collègue vraiment navrée.

Elle eut un sourire ce qui fit s’emballer le cœur de Martin. Pour masquer sa gêne, il tousota et attrapa quelque chose aux pieds du bureau.

 -Ce n’est pas ton sac ?

 -Oh si, merci.

Elle le saisit et le passa sur son épaule.

 -Bon bah, j’y vais.

 -Oui, moi je dois me remettre au travail.

 -Bonne chance.

  Samantha arrivait au parking quand elle aperçut des mouvements rapides dans l’obscurité. Un cri se fit soudain entendre, c’était Elena qui appelait à l’aide. Elle se précipita vers sa collègue et son agresseur.

 -Au secours, hurla à nouveau la belle latino.

 -Elena ?...Lâchez-là !

La belle blonde sentit un bras lui serrer la gorge à l’asphyxie. La tête commençait à lui tourner et elle tomba dans les vaps. Elena venait de subir le même sort et l’homme la chargea dans une camionnette, qui partie a toute vitesse après qu’il se fut placé au volant.

  Quand Samantha reprit un peu connaissance, elle s’aperçut qu’elle n’était plus dans le parking. Sa vision était très trouble et elle devinait à peine une forme humaine devant elle. La pièce lui semblait blanche, elle en déduit qu’elle devait être à l’hôpital. La personne à son chevet devenait plus nette, c’était un homme sans aucun doute. Qui pouvait-il être ? Bon, elle dirait un nom et peut-être serait-ce la bonne réponse.

 -Martin ? Dit-elle, la vue toujours flou.

Elle vit la personne tourner la tête, sa vision s’éclaircie un peu plus et elle s’aperçut que ce n’était pas Martin mais Jack.

 -Oh, Jack, murmura-t-elle pratiquement d’un air déçut.

 -Ca fait plaisir !

 -Excuses-moi, j’avais la vision trouble.

 -Ouais, enfin, tu as quand même pensé à lui !

 -J’ai vraiment pas envie de me disputer maintenant.

 -Qu’est ce qui t’es arrivé ? Martin t’a trouvé inerte dans le parking.

 -Euh, c’est flou.

 -D’après les médecins, la cause de l’évanouissement serait l’asphyxie. Et tu t’es cogné la tête lors de la chute.

 -Oh…c’est vraiment flou, je me rappelle être arrivé au parking puis…euh…quelqu’un criait…

 -Qui ça ?

 -…Je ne me souviens pas très bien…attends…si, c’était Elena !

 -Elena ?!

 -Oui…quelqu’un essayait de l’emmener, je ne voyais pas grand-chose, il faisait très sombre. J’ai senti qu’on me serait la gorge et puis plus rien.

 -Tu sais si Elena a réussit à se sauver ?

 -Je n’en ai aucune idée, désolé.

 -Ce n’est rien, trésor.

Il se pencha pour l’embrasser, elle tourna très légèrement la t^te pour que le baisé arrive plus sur la joue que sur les lèvres.

 -Je vais vous aider à retrouver Amély et Elena, à moins que je ne sois toujours suspendu.

 -Je retire ta suspension, mais tu ne t’occupes que de retrouver Delgado avec Vivian.

 -Et Danny ?

 -Il est toujours suspect, mais j’ai envoyé Martin interroger d’avantage les parents. Ils nous ont fourni un nom d’homme : Igor Manning.

 -Manning ? Il avait un frère qui s’est suicidé en prison ?

 -Oui, Maniel Manning. Nous l’avions arrêté pour kidnapping d’enfant.

 -Oui, je m’en souviens. C’est…Danny qui l’a arrêté, et si son frère se vengeait ? Et comme Elena et lui sont ensemble, il s’en ait pris à elle.

 -Ce n’est pas impossible ! Mais dans ce cas…Sophie doit être en danger !

 -Où sont Vivian et Martin ?

 -Vivian est au bureau et Martin doit être repartit de chez Mme Jeans et de son nouveau mari.

 -L’école de Sophie n’est pas très loin de chez Amély. Martin peut y aller plus rapidement.

 -Très bien, je l’appelle.

 -Et profite s’en pour appeler Vivian et demande lui d’aller voir chez Igor Manning.

 -Elle travail avec toi pour retrouver Elena.

 -Pas encore, ont peut inverser. Tu cherches Amély avec Viv’ et Martin s’occupe de retrouver Elena avec moi.

 -C’est fou comme la conversation revient toujours à lui !

 -Tu veux vraiment te disputer maintenant, d’accord. Mais laisse moi te récapituler la situation : Danny est encore sur le banc des accusés, Amély et Elena ont disparu et les 72 première heure sont cruciales.

 -D’accord, mais on en parlera à un moment ou un autre.

 -Je le sais !

Samantha se leva de son lit, attrapa ses vêtements posés sur une chaise et s’habilla en vitesse :

 -Et puis, ce n’est pas en m’éloignant de Martin que ça réglera le problème.

  Vivian sortit de sa voiture, elle venait de se garer devant chez Igor Manning. Elle alla sonner à la porte et un homme à l’air mauvais sortit de la bâtisse.

 -Ouais ? C’est pour quoi ? Demanda-t-il vulgairement

 -Je suis l’agent Vivian Johnson, du FBI. Puis-je vous poser quelques questions ?

 -A propos de quoi, ma p’tite dame ?

 -Je ne pense pas que ses deux victimes, Erika et Laïla, soient du même avis. Mais ce n’est pas le souci aujourd’hui.

 -Vous vous en foutez que mon frère soit allé en taule à cause de se connard.

 -Mr Manning, je suis ici pour vous poser des questions sur Amély Jeans. Alors, puis-je entrer ?

 -Ouais, allez-y !

 -Merci.

Ils s’installèrent tous deux au salon et Vivian commença :

 -Connaissez-vous Amély Jeans ?

 -Amély Jeans ? Jamais entendu parler !

 -Pourtant, ce sont ses parents qui nous ont donné votre nom.

 -Sa mère et son beau-père sont des bâtards, je ne connais pas cette môme !

 -Comment savez-vous que cet homme est son beau père ?

 -J’ai dis ça au hasard.

 -Je ne pense pas. Connaissez-vous Patrick Turner ?

 -Non !

 -Vraiment ?

 -Vraiment !

 -Savez-vous qui est Elena Delgado ?

 -Une femme.

 -Mais encore ?

 -Je ne me rappelle pas d’avoir rencontré une Elena Delgado au cours de ma vie. Mais je suppose que ce n’est pas un homme.

L’agent du FBI fixait le visage de Igor Manning. Il avait une griffure en travers de la mâchoire. L’homme se frotta un œil et elle aperçut d’autres blessures sur ses avants bras :

 -D’où viennent toutes ces griffures ?

 -Oh, j’aime les femmes qui griffent. Au faite, j’ai été fort impoli, je ne vous ai pas proposé à boire.

En disant cela, son air était devenu goguenard comme s’il se sentait supérieur à elle. Il la regardait de haut.

  -Vous permettez que je m’en serve un ? Et puis, même si vous êtes contre, je m’en fiche, je suis chez moi !

Il s’éloigna vers le minibar. Vivian en profita pour observer la pièce de plus près. Le papier peint était gris, dégradé par le temps, le tapis au sol était d’un vert criard et les fauteuils et canapés en cuirent marron. Le tout jurait et faisait ressortir le mauvais goût du propriétaire.

Igor Manning revint, portant un verre de whisky dans la main droite et un paquet de cacahuettes dans l’autre. Il s’affala dans le canapé d’une manière grossière qui faisait clairement comprendre à Vivian qu’il se fichait bien d’elle.

 -Alors, où en étions-nous, ma p’tite dame ?

 -Où étiez-vous le 14 février au soir ?

 -Bah, dans le pieu d’une femme.

 -Comment s’appelle-t-elle ?

 -Je ne sais pas, je ne lui ai pas demandé.

 -C’était une prostituée ?

 -Ouais, s’exclama-t-il s’étirant de tout son large, baillant la bouche grande ouverte.

 -Où allez-vous rencontrer ?

 -Dans un bar, conçut pour. C’est un nouveau, le « Mille et une nuits ». Il est dans l’une des ruelles au coin de la 68ème dans Manhattan.

 -Vous n’êtes pas rentré chez vous de toute la nuit ?

 -Non, j’ai fait mon affaire dans un motel qui est en face du « Mille et une nuits ».

 -Et il y a deux heures, où étiez-vous ?

 -Ici, à regarder la télé.

 -Quelle chaîne ?

 -Je zappais.

 -Vraiment ?

 -Vraiment.

 -Est-ce que l’un de vos voisins pourrait confirmer vos dires ?

 -Sais pas moi ! J’ne suis pas vraiment pote avec eux.

 -Très bien, je vais le leur demander !

 -Allez-y ma p’tite dame. Et si l’un d’eux a vu quelque chose, dites le moi. J’irais le lui demander à nouveau.

 -Ne quittez pas la ville, il se pourrait que j’ai d’autres questions.

 -Oui, cap’taine !

  Martin se gara devant l’école de la fille d’Elena. Il sonna à l’interphone et demanda à parler à la directrice. Il la suivit dans son bureau, où elle l’invita à s’asseoir.

 -Alors, de quoi souhaitez vous me parler ?

 -Je suis un collègue de la mère de Sofia Delgado. Sa mère a été enlevée il y a bientôt deux heures 30 et nous pensons que son ravisseur pourrait s’en prendre à sa fille.

 -Et vous voulez  qu’elle soit mise en sécurité, donc qu’elle parte avec vous.

 -C’est exact.

 -Mais vous n’êtes pas de sa famille et rien ne me certifie que votre histoire est vrai. Je n’ai pas l’autorisation de la laisser partir avec vous.

 -Je crains que vous n’ayez pas le choix. C’est une question de sécurité et je suis agent fédéral. Je vais vous laisser un document, certifiant que je suis venu la chercher et pour quelle raison.

 -Bien, mais je souhaiterais voir votre plaque.

 -Certainement.

Il la lui posa devant elle et saisit un stylo sur le bureau pour rédiger le document. Quelques minutes plus tard, la directrice le menait à travers les couloirs de l’établissement. La femme frappa à une porte et l’ouvrit :

 -Mme Lee, l’agent Fitzgerald est venu chercher Sofia Delgado.

 -Bien sur, Sofia, ranges tes affaires.

La fillette mis tous dans son cartable et enfila son manteau.

 -C’est ton papa ? Lui chuchota une petite fille.

 -Non !

Sofia trottina jusqu’à la porte de la classe et se plenta devant Martin.

 -Pourquoi tu viens me chercher ?

 -On me l’a demandé.

 -C’est maman qui te l’a demandé ?

 -Oui, c’est elle. Mais elle travail et tu ne pourras pas la voir.

 -D’accord

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