HypnoFanfics

Souvenirs perdus

Série : Torchwood
Création : 01.06.2009 à 18h34
Auteur : Rhea01 
Statut : Terminée

« Comme promis, la suite d'Etranges connections. L'histoire commence immédiatement après la fin de celle-ci. Je l'écris seule.  » Rhea01 

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Martha et Jack devisaient autour d'un café, s'échangeant les dernières nouvelles de leur docteur préféré. Il avait été vu à Londres au mois d'Avril mais depuis aucun d'entre eux n'avait eu de nouvelles

- Tu sais comment il est, dit le Capitaine, toujours en voyage, un pied sur chaque monde.

- Et ton Docteur à toi, toujours en Afrique ?  

- Non, il vient de repartir en Amérique du Sud pour soigner des petits indiens. Lui, c'est un pied sur chaque continent.

- Ça en dit long sur ton caractère et ta vie sentimentale...

- Laisse-là ma vie sentimentale, Jack et parlons plutôt de la tienne. Ça m'a l'air d'aller moyennement, dis-moi.

- Des chamailleries sans importance, dit Jack, en fronçant des sourcils. Nous n'avons pas eu le temps de parler depuis hier. Et puis, il n'est plus seul désormais.

- Eh bien, soit tu as un coup de blues, soit tu te découvre jaloux.

- Bah, écarta le Capitaine avec une grimace amusée, il reviendra, ils reviennent tous. Particulièrement en ce moment. John Hart, Démétrios, John encore. De la confiture pour les cochons !

- Pauvre Jack, harcelé et pourtant tout seul, se moqua Martha.

- Attends qu'on sorte d'ici et on verra qui de nous deux est seul, dit-il en se rengorgeant.

- Doucement, doucement, Beau gosse, éclata de rire Martha.

Jack reprit une gorgée de café. Il aimait beaucoup l'entendre rire, même à ses dépends.

- En parlant de John Hart, explique moi ce qu'il t'a dit.

- Il m'a dit qu'il ne pouvait pas te joindre. C'est pourquoi je suis ici, voir si tout allait bien par la même occasion.

- C'est vraiment gentil de ta part, dit-il en lui prenant la main pour l'embrasser.

- Mais ce n'est pas tout, ajouta-t-elle, en retirant rapidement sa main, un peu gêné.

- Ah ?

- Les aliens dont il est question, sont déjà apparus sur terre et occuperaient déjà les endroits que John leur a vendu.

- Qui sont-ils ? Toi ou Unit en avez une idée ?

- Non, les contacts que John a rencontrés sont humanoïdes. Mais leurs commanditaires, il dit ne pas les connaître.

- C'est tout John Hart, ça. Il me reste à lui mettre la main dessus. Tel que je le connais, je penses qu'il se trouve toujours à Cardiff. La meilleure cachette, c'est celle à laquelle personne ne penserait. Tout ce que j'espère c'est que ces aliens soient tout à fait pacifiques.

- Espérons-le, souffla Martha.


Rhea01  (04.06.2009 à 22:22)

Alfrees rentrait vers les locaux techniques des Jardins et chaussées de Cardiff, trente ans de travail comme responsable des parcs et jardins de la ville. « Responsable, pensa-t-il avec amertume, la seule chose dont je sois responsable, c'est ma pelle, mon balai et ma poubelle. » Peuh, cracha-t-il avant de ranger ses outils dans sa poubelle et de la pousser pour rentrer. Par conscience professionnelle, il ne pouvait s'empêcher de regarder à droite et à gauche, recherchant mécaniquement les ordures à ramasser dans le parc Victoria. Les arbres autour de lui étaient denses. Le soleil ne pénétrait pas jusqu'ici. En plus il lui semblait que l'air était épais sous sa langue. « Bah, je n'aurais pas du boire cette troisième pinte de bière tout à l'heure. Voilà je vois des arbres que je ne connais pas. »

Intrigué, il s'approcha du tronc de l'arbre qu'il avait remarqué. Vert artichaut, son écorce avait un aspect huileux, répugnant. Il avait peu de branches, juste quelques feuilles énormes qui couronnaient son faîte, d'un vert bilieux. Une grosse branche sur le coté lui paraissait menaçante, comme un gourdin. C'était un arbre qui, inexplicablement, lui faisait peur. Il s'approcha néanmoins jusqu'à toucher d'un doigt tremblant sur la surface visqueuse de l'écorce. Il grimaça en regardant son doigt couvert d'une substance collante, à l'odeur doucereuse. Il se demandait de quel espèce était cet arbre lorsque celui-ci, sans avertissement, abattit une branche sur le crane du vieil homme, qui explosa sous le choc. Aussitôt après apparut une ombre sombre et miroitante, qui commença à prendre une forme vaguement humaine. Celle-ci se tordait, en sifflotant,  comme habité par des mouvements incontrôlés. Elle se coula près du cadavre et se laissa tomber sur lui et le fit disparaître dans une sorte de voile. La forme émit un petit sifflement de satisfaction et s'enroula autour de l'arbre semblant le caresser comme un maitre son chien, puis elle disparut entre les arbres environnants. Seul resta au pied de l'arbre étrange, un squelette blanc et parfaitement nettoyé. Celui-ci, malgré l'absence de vent, ondula joyeusement.


Rhea01  (04.06.2009 à 23:48)

Rhys dormait encore lorsque Gwen rentra pour déjeuner. Elle alla l’embrasser et il ouvrit les yeux lorsque leurs lèvres se touchèrent. Il sourit et l’embrassa vigoureusement.

- j’adore les jours de congés dans la semaine, dit-il, en la regardant avec amour, tu ne pourrais pas…

- allez mon pépère, dit Gwen en le secouant gentiment il faut se lever, il est midi. C’est moi qui cuisine.

- parce que tu sais encore où se trouve le chemin de la cuisine, lui demanda-t-il innocemment.

Elle lui décocha un regard noir avant de s’emparer de son oreiller et de lui en asséner un coup en riant.

- lasagnes, sauce maison, 10 mn au four et c’est prêt, allez viens. D’un bond, elle s’était relevé et repartait vers la cuisine. Il l’entendit allumer la télévision, mettre les informations et commencer à râler parce qu’elle ne trouvait pas la grille du four. Il se gratta la tête, s’étira avant de se lever à son tour.

« Deux ouvriers de la centrale nucléaire Blaidd Drwg viennent d’être admis aux urgences psychiatriques, clamant avoir vu un cerveau étincelant se promener dans les couloirs de la centrale. Une expertise psychiatrique est en cours. Deux soldats tués lors d’une explosion dans la région de Garmsir, au sud de l’Afganistan, cela porte à 152 le nombre de soldats morts depuis le début de la guerre… »

- oi…fit Rhys en zappant sur une autre chaine d’info, alors que l’odeur de la pâte à pain chaude venait lui flatter le nez.

- « deux squelettes viennent d’être découvert dans le parc, près du Réservoir Llanishen, par un jogger ce matin à 11 h. L’homme choqué par cette découverte a été emmené à l’hôpital Saint Mary. Une équipe d’experts a été dépêché sur les lieux afin de protéger les ossements.

- Eh bien, ce n’est pas gai ce midi, et puis, je croyais que c’était Torchwood, les experts pour les cas étranges.

- Comment ? je ne t’entends pas, cria Gwen de la cuisine.

- TUTUTUTU - Ton téléphone, dit-il en décrochant, oui, c’est Rhys à l’appareil, oui, Andy. Je viens de voir les infos, je te la passe. Andy, pour toi.

- Andy ? fit Gwen, prenant le téléphone d’une main et continuant de remuer la sauce tomate qu’elle avait mis à chauffer. Oui, je prépare le déjeuner. Non, je sais comment on fait. Mais qu’est-ce que vous avez à croire que je ne sais pas me faire à manger. Bon, tu ne m’appelle pas pour ça, pourquoi appelle-tu ? 

Les secondes suivantes, elle écouta, hochant la tête et relançant de temps en temps Andy.

- Je contacte mon boss et j’arrive, vous ne touchez à rien avant notre arrivée. Mais oui, je sais que tu es au courant. Elle referma le téléphone et regarda Rhys avec compassion. « Désolé mon chéri, mais pour moi ça va être à emporter. »

Elle appela Jack, tandis que Rhys prenait la relève à la cuisine.

- Jack, c’est moi, Gwen. Andy vient de m’appeler. Ils ont découvert deux squelettes dans un parc près du réservoir Llanishen et ils ont besoin de notre expertise. Je dois le rejoindre dans 15 minutes. Où es-tu ?

- elle écouta patiemment la réponse de Jack.

-Tu es à la recherche de John Hart. J’aurais pas cru que tu irais à sa recherche aussi rapidement. () Ok je comprends. On a vraiment besoin de lui sur ce coup là. Ok on se retrouve au parc.

Elle regarda Rhys en raccrochant. Celui-ci lui décocha un faible sourire. Il savait ce que c’était, sa femme avait sur les épaules une sacrée responsabilité. Il comprenait enfin quel choix difficile elle devait faire à chaque fois entre son devoir et une vie de famille normale. Il l’enlaça avec douceur et l’embrassa tendrement avant de lui claquer les fesses.

- hé, dit-elle, tu commences à trop fréquenter Jack, toi. Il l’embrassa plus fort. - C’est pour que tu penses à moi, allez maintenant vas-y.

Elle attrapa son sac d’analyse, un sort de kit qu’Owen lui avait composé, le sandwich que Rhys lui tendait et fila pour rejoindre le parc. Rhys entendit la porte claquer et regarda le massacre dans la cuisine. Il ferma les yeux en soupirant. « elle changera jamais. »


Rhea01  (05.06.2009 à 20:04)

Vingt minutes plus tard, elle rejoignait Andy qui l'attendait à l'extérieur du cordon de police. Elle avait emprunté la route du réservoir, où le soleil se miroitait. Puis, elle avait suivi les indications des officiers de police qui attendait les renforts. Une sorte de tente en plastique noir cachait la scène à expertiser. Elle interrogea Andy du regard en retirant ses lunettes de soleil.

- tu vas comprendre en rentrant, on ne pouvait pas les laisser à la vue des passants. Ce n'était pas décent. Vas-y entre, ajouta-il en soulevant le cordon de police.

Gwen pénétra sous la tente, suivie étroitement par Andy qui ne voulait pas manquer l'occasion de suivre une enquête version Torchwood. Elle lui décocha un regard d'avertissement. Il croisa les bras. « Ok je ne touche à rien, dit-il »

Gwen découvrit la scène sous la tente où régnaient une chaleur accablante et une odeur curieuse, mélange d'herbes coupées et de quelque chose qui lui chatouilla le nez, une odeur qu'elle ne se rappelait pas clairement. Deux squelettes étroitement enlacés, l'un à cheval sur l'autre. Les os blanc miroitaient à la lumières des spots lumineux. Gwen s'approcha des deux corps enchevêtrés. Elle sortit de son sac, un dictaphone et son appareil photo. Elle commença par enregistrer :

- deux squelettes, l'un au-dessus de l'autre, à califourchon, les têtes sont rejettées en arrière. Ils se trouvent dans la clairière Ubolt, à 200 m du chemin principal, près du Réservoir LLanishen. A première vue, pas de blessure sur le crâne ni sur les os.  - Andy haussa les sourcils, il ne s'attendait pas à la voir travailler comme elle l'avait toujours fait. Il ne pouvait pas savoir qu'elle suivait le manuel de police pour mieux appréhender les émotions qui l'avaient assaillie devant cette scène saissisante. Elle avait l'impression que les deux squelettes faisaient l'amour. Elle regarda de plus près et reprit. - les squelettes ne semblent pas avoir été apportés ici, je note qu'il n'y a plus de tendons pour les maintenir dans cette position. Il semblerait qu'ils soient en équilibre précaire. Je vais prendre des clichés avant de m'approcher plus.

Andy la regarda faire, si professionnelle alors qu'elle faisait à elle seule tout le travail d'un équipe de police scientifique. Elle reposa l'appareil photo et sortit un autre appareil dont il n'arrivait pas à déterminer l'utilisation. Elle saisit son regard interrogateur.

- C'est un lecteur d'ondes, un spectrogramme,  trop compliqué à expliquer mais pas à faire fonctionner. Viens-ici, tu vas me donner un coup de main.

Elle lui tendit l'appareil qui avec ses boutons et son aiguille lui rappelait fortement un compteur Geiger.

- Tu commence par ici, dit-elle en lui montrant l'ouverture de la tente et tu fais des cercles autour de l'arbre et des corps en t'en rapprochant petit à petit. Lis les chiffres à haute voix, que j'enregistre.

Elle sortit une petite lampe torche et la braqua sur les squelettes et laissa courir le faisceau lumineux sur les ossements. Il lui semblait que les os brillaient étrangement sous les lumières, comme couvert de plastique. A l'aide d'un coton-tige, elle préleva un peu de substance transparente qui étincela à la lumière. Malgré la douceur qu'elle mit dans son prélèvement, les ossements oscillèrent et manquèrent de tomber. Elle souffla et mit le coton-tige dans un tube-éprouvette pour analyse. Ce n'était pas du plastique qui recouvrait les os mais une substance qui ressemblait à de la bave.

- c'est comme si quelque chose avait avalé toute la chair et laissé que les os...

- heu, Gwen, ça s'affole par ici, dit Andy qui jusqu'ici annonçait des chiffres raisonnables. - Il était de l'autre coté de l'arbre. Elle regarda, à son tour - 150 millipsarv, oui, c'est énorme. Avance encore vers l'arbre et si ça augmente encore... - Elle entendit alors le lecteur cliqueter désespérément -  Attends Andy, recule, ordonna-t-elle durement.

Gwen prenait conscience du danger potentiel, le lecteur d'onde permettait de détecter toutes les ondes qui existaient sur terre et affichait clairement le nom : champs magnétique, radioactivité, champs tellurique, onde d'émissions humaines (radio, wifi...) mais aussi champs spatio-temporel, utiles avec une faille au-dessous de Cardiff. Il détectait aussi des ondes d'origines aliens et indiquait le nom. Psarv, elle ne connaissait pas le nom de ce champ.

Andy, surpris par le ton autoritaire, recula. Gwen s'approcha et prit le spectrogramme de ses mains. Elle s'approcha du tronc de l'arbre, le compteur s'affolait, dès qu'elle reculait vers la limite de la tente, les données diminuaient. Elle regarda le tronc, il n'y avait rien, juste un petit nid d'oiseau coincé dans l'écorce du chêne. Puis Andy vit ses yeux s'écarquiller de surprise alors que sortait du nid un oiseau très particulier.

Des pattes au milieu du corps, son corps recouvert de plume s'agitait frénétiquement, mais au-dessus, il n'y avait plus que des osselets, la boîte cranienne et le bec claquant et tremblotant sur son cou osseux. Une véritable horreur, à la fois vivant et mort. Gwen recula et sortit de son sac une boite de contention qui résistait aux radiations - espérons que cela résiste aussi aux ondes psar, se dit-elle alors qu'elle faisait entrer l'oisillon dans la boite à l'aide d'un bâton.

 

- Je crois que ça devrait intéresser Jack, dit-elle, moi, je n'ai jamais vu cela.

- C'est quoi cette horreur ? demanda Andy en s'approchant de Gwen, qui vérifiait que les ondes ne passaient pas.

- Ni vivant, ni mort, et pourtant ça bouge encore, fit une voix derrière lui. Jack venait de pénétrer sous la tente. Montre-moi ça Gwen. Elle lui passa la boite transparente. Jack le porta à son visage. Tu disais qu'il y avait plus de 100 millipsarv sur ce pauvre oiseau. Et les squelettes ?

- Pas plus de 30, et eux, ils sont vraiment mort ? demanda Andy, soudain pris d'angoisse, parce qu'on fait quoi dans ce cas...

- Ne t'inquiète pas, Andy, dit Jack, pour ces deux-là malheureusement, c'est fini. Pauvre couple, ils avaient l'air de s'amuser pourtant.

Andy et Gwen lui jetèrent un regard désapprobateur. Jack réussit à avoir l'air contrit, mais il était content de lui-même.

- Gwen, tu as fait l'examen préliminaire ?

- Oui, j'avais demandé à Andy de passer le spectrogramme pendant que je finissais. J'ai recueilli de la substance qui se trouve sur les os.

- Substance ? reprit Jack en se rapprochant des os. Il renifla légèrement puis gouta la matière du bout de la langue, sous le regard horrifié d'Andy et Gwen.

- Ça te rappelle quelque chose ? lui demanda Gwen en se reprenant.

- Peut être mais j'espère me tromper, parce qu'il en aurait fallu beaucoup pour arriver à ce résultat. Et que dans ce cas, on a un gros problème.  Mais on a peut-être les moyens de les retrouver, fit-il en secouant la boite contenant l'oiseau. On retourne au Hub.  Andy, tu as toujours révé de voir où travailler ton ancienne collège, tu nous accompagne !


Rhea01  (05.06.2009 à 22:58)

Diling diling !  Pizza, voila vos pizza.

Martha prit la livraison des mains du livreur et le paya. Elle ferma l'office de tourisme derrière lui et retourna dans les profondeurs du Hub.

- les pizzas sont arrivées, les enfants, dit-elle en entrant dans l'infirmerie. Elle fut accueillie par un grognement d'approbation.

- Emma, je t'autorise de te lever pour déjeuner, mais tu te reposeras après.

- Oui, m'man, dit Emma en français tout en sautant hors de son lit.

Ianto et elle étaient terriblement affamés. Martha les accompagna en souriant. En quelques minutes silencieuses, les pizzas étaient terminées.

- Si je pouvais aller vérifier quelque chose sur un ordinateur, je suis sûre que je ne me fatiguerais pas et que ça serait utile à tous le monde.

Martha fit une grimace, elle l'avait vu venir de loin. Il avait fallu qu'elle la menace de la sédater afin qu'elle ne se lève pas de toute la matinée. Mais elle ne pouvait pas ignorer la vitalité dont la jeune femme faisait preuve. Elle se remettait à une allure effrayante.

- Bon, vas-y, toi aussi Ianto, ajouta-elle alors qu'il relevait la tête et la regardait d'un air suppliant.

Ils se précipitèrent sur une station d'ordinateur. Ianto connecta le PC sur les systemes de recherche pan-européen. Il tapa une adresse qu'Emma confirma d'un signe de tête.

- Toutes les portes ne sont pas fermée, hein ?

- Ma belle, tu est bien trop excité pour cela. J'espère que tu vas pouvoir contacter ton équipe.

- Oh, moi aussi, allons-y dit elle en enfonçant la touche entrée avec un air joyeux.

Rien ne se passa.

- tu as bien entré l'adresse, pourtant ?

- Attends, attend, le nom a peut être changé en deux ans. Laisse-moi faire...Il s'installa plus confortablement sur sa chaise et commença à pianoter fébrilement. Emma, trop impatiente pour rester debout, laissa courir son regard sur le Hub. Elle aperçut le ptérodactyle qui faisait des cercles dans les hauteurs.

- Wouah, c'est un vrai dinosaure ?

- Ouaipe, vrai de vrai. Une sacrée histoire, d'ailleurs pour le capturer. Attends encore un peu. Regarde, cette adresse est encore valide, identifiant et mot de passe. L'ordinateur affichait une page d'accueil officielle du Geipan, avec une fenêtre pour s'identifier.

- 555A01027 Romulusqueremus.

- Romulus et Remus, comme Jack, tu aimes la mythologie. Fils jumeaux de Rhéa Silvia et de Mars, dieu romain de la Guerre...

- Créateurs de la plus grande cité civilisée...

- Leurs renommés s'est étendue sur toute l'Antiquité.

- C'est vrai que vous êtes effrayants, dit Martha derrière eux, évitez de faire cela quand vous avez un docteur près de vous, quoique que j'en connais un que vous intéresseriez beaucoup.

- Promis, jurent-ils en même temps avant d'éclater de rire stupidement.

L'ordinateur émit un bruit signifiant qu'il avait accédé aux dossiers demandés. Ils se retournèrent vers l'écran. Des données défilaient à toute allure sur l'écran, Ianto essaya de lire les différents titres : rapports de missions, noms de ses équipiers, dossiers psychologiques, divers documents officiels...Emma se pencha avidement sur la bécane. Il y avait tant de choses qu'elle avait oublié et qui revenaient heurter sa mémoire. Ianto se détourna difficilement de l'ordinateur, mais il sentait qu'elle désirait de l'intimité pour remettre de l'ordre dans ses souvenirs. Il la laissa lire tranquillement et alla offrir un cappuccino à Martha.


Rhea01  (05.06.2009 à 23:47)

- alors de retour parmi nous, hein ? tu nous avais manqué. Surtout à Jack. Il me parle souvent de toi.

- Tu n'es pas jaloux au moins. N'oublie pas que je me marie en Juillet et  que tu es invité.

- Oh, je ne manquerais pas ça, crois-moi.

- Mais comment vas-tu ? sérieusement, je n'ai pas eu le temps de te demander comment tu avais eu ces blessures. Jack m'a dit que tu avais été capturé pour l'attirer dans un piège. Mais que s'est-il passé pendant ta disparition ?

- Disons, dit Ianto évasif, que Jack n'a pas toujours le meilleur goût dans le choix de ses compagnons. Et que certains ont un don pour la torture.

- C'est bien ce que je pensais, mais tu vas bien maintenant ? Jack m'a un peu parlé tout à l'heure, lui dit-elle, il semble un peu jaloux. Vous semblez avoir quelques ....difficultés.

- C'est difficile, c'est vrai, concéda Ianto, étreignant convulsiment sa tasse, mais heureusement qu'Emma me soutient, elle était là aux pires moments et m'a vraiment soulagé. Je pense que c'est ce que Jack refuse de voir en elle. L'utilité qu'elle a eu alors qu'il n'était pas là. Sans elle, je serais mort ou devenus fou. Je crois que ça n'a rien à voir avec de la jalousie. Du moins, il ne devrait pas et toi non plus.

- Donc, tu me dis gentiment de me méler de mes affaires.

Il sourit rapidement pour toute réponse.

- Mais explique-moi, toi, ce qui t'amène ici.

Martha lui expliqua brièvement ce qu'elle avait déjà dit à Jack. L'arnaque de John, l'arrivée des extra-terrestres sur Terre, la disparition de John.

- Jack est donc parti à sa recherche mais il peut être n'importe où sur terre mais surement pas à Cardiff.

- Jack pense qu'il se cache ici. Le meilleur endroit où se cacher est celui où on ne penserait pas te chercher, a-t-il dit.

- Ce n'est pas faux, dit Ianto rêveur, et puis tu vas nous donner un coup de main ici, non ?

- Bien sur, pour le moment, mais n'oublie pas que j'ai un mariage à organiser.

- NON ! cria Emma derrière eux, avant de rejeter sa chaise violemment de courir s'enfermer dans l'infirmerie.

Ianto serra les dents, tâchant de découvrir ce qu'elle avait. Mais elle avait clos toutes les portes qui menaient à sa conscience, plus étroitement que jamais. Et pourtant, il sentait qu'elle était désespérée. Elle avait certainement découvert quelque chose qui l'avait blessée au cœur. Il alla consulter l'ordinateur. Martha essaya d'entrer dans la pièce mais Emma s'était enfermée et elle ne l'entendait plus. Elle la voyait assise dans un coin de la pièce, se balançant, image éternelle du désespoir.

- Emma, ouvre, dis-moi, ce que tu as. Il faut que tu parles, ouvre la porte.

- Martha, viens voir, dit Ianto d'une voix altérée, alors qu'il lisait le dossier d'Emma. Ce sont les dernières informations sur Emma. Celles qu'elle ignorait encore, celles qui étaient encore enfouies sous la surface. C'est effroyable.

« Dernier rapport d'évaluation psychologique, notes de travail, commença Ianto, d'une voix grave, Emma Fisher matricule 555A01027, auteur Anna-Maria Da Costa, psychiatre au GEIPAN. Le décès de son compagnon, Philips Lloyd et sa fausse couche, consécutifs à l'attaque des hommes-poissons (rapport UnF17) le 11 mai 2008, a fortement perturbé Emma. Elle s'est remise physiquement de sa blessure mais son mental reste très affecté. Elle semble avoir perdu le gout de vivre et s'est mise en danger au cours des trois dernières missions. Les risques inconsidérés qu'elle a pris auraient pu couter la vie de ses équipiers (rapport UnG01, UnV40, UnH34). Après plusieurs entretiens, il a été pris la décision de la retirer du service actif. Le directeur sur mes conseils, lui a offert un travail administratif. Mais elle a continué à perdre pied. Drogues, alcool, dépression, tentatives de suicides, mise en danger de sa vie et de celle des autres... »

- Oh mon dieu, dit Martha en portant la main à sa bouche.

« Nous avons du prendre la décision, continua le jeune homme d'une voix atone, les poings serrés jusqu'à faire blanchir ses jointures, nous avons du prendre la décision de la retirer définitivement de notre équipe. Nous lui avons implanté l'inhibiteur de mémoire, afin d'occulter sa mémoire. Il s'agit d'un appareil expérimental qui fut un succès sur les singes du laboratoire, malgré les effets secondaires (perte de la vue, exacerbation de l'ouie, hypersensibilité...). Mais ses avantages sont tellement supérieurs. Il permet de neutraliser l'accès direct à la mémoire tout en la gardant disponible sous hypnose en cas de besoin. Emma a toujours été un agent d'une qualité exceptionnelle et un jour, ses souvenirs pourraient être utiles. »

- Attends, je regarde plus loin. Elle a laissé une autre note.

« l'opération d'Emma a été un succès, comme on s'y attendait, elle est devenue aveugle et semble avoir oublié totalement sa vie d'avant. Nous lui avons fourni une identité lui permettant de s'insérer dans la société. En tant que son médecin traitant, je lui ai assigné un coach sportif qui continue de l'entrainer sans qu'elle n'y voit qu'une rééducation très poussée.

Je suis son psychiatre, l'écoutant et la conseillant dans sa vie actuelle. Je reste un repère dans sa vie, un lien avec sa vie d'avant, me permettant d'évaluer la réussite de cette expérience. Il est incroyable d'étudier comme elle recrée à partir d'éléments disparates un passé et un présent acceptable. Elle répond bien aux suggestions hypnotiques et se souvient bien de ses missions lorsque je l'interroge, oubliant immédiatement à la fin de ces séances.

Emma est un sujet incroyable qui ouvre les portes de la recherche sur le cerveau humain au-delà de mes aspirations. En espérant un jour que mes études puissent être dévoilées à la communauté scientifique, je pourrais aisément prétendre à un Nobel... »

- Les bâtards, jeta Ianto d'une voix méprisante, ils la traite comme un animal de laboratoire.

- Ianto, regarde dans les dossiers du personnel, le Docteur Anna-Maria Da Costa. Regarde, décédée, il y a trois mois, comme la plupart des membres du Geipan, apparemment par des robots en forme de salière.

- Dalek, dit Ianto... c'est peut-être la seule chose positive qu'ils ait faite. Ils l'ont libéré. C'est le moment où Emma a repris le contrôle de sa vie, sans même le savoir. C'était vraiment un rat de laboratoire.

- Que va-t-elle devenir ? se demanda Martha d'une voix douce, je me demande si c'était si judicieux de chercher à retrouver ces souvenirs perdus.

- C'est arrivé, dit fataliste Ianto, de toute manière, tout lui serait revenu à un moment ou un autre. On ne peut pas l'ignorer. Mais le choc est rude pour elle, elle ne s'attendait certainement pas à découvrir que tous ceux qu'elle croyait en vie, sont morts sans qu'elle puisse faire quelque chose. Et perdre son enfant , c'est horrible !

- Pourrais-tu l'approcher avec ton esprit ? demanda Martha en essayant d'ouvrir la porte. Elle s'est enfermée.

Ianto s'approcha de la porte. Emma était toujours sur le sol, les yeux dans le vague, le visage figé, se balançant lentement. Il ferma les yeux en posant la main sur le verre froid de la porte vitrée. Il tenta de lui parler du plus profond de son cœur, mais il sentait les portes mentales entre eux trembler sous l'énormité de son chagrin. Il comprit qu'il n'arriverait à rien de cette manière. Et il était trop gentleman pour forcer ainsi les barrières qu'elle avait érigé pour le protéger. Mais elle s'était enfermée elle-même dans ce monde de douleurs et il fallait qu'il fasse quelque chose.

- Emma, ne bouge pas, dit-il simplement.

Martha le regarda abasourdie se saisir du siège abandonnée et le jeter contre la porte vitré qui éclata sous le choc. Elle se protégea le visage mais aucun éclat de verre ne l'atteignit. Emma n'avait toujours pas bougé, glacée par son chagrin. Ianto passa la porte et s'approcha doucement d'elle, évitant soigneusement les morceaux de verre.

Ils se regardèrent. Les yeux vide d'Emma se fixèrent dans le regard bleu angélique du jeune homme. Il s'accroupit auprès d'elle et la prit dans ses bras, simplement, doucement. L'odeur du jeune homme agit comme un catalyseur, elle le sera convulsivement dans ses bras. Elle éclata en sanglots violents, libérateurs. Il sentait maintenant se rompre toutes les barrières entre eux, toute la rage, l'horreur et la douleur causée par ses deuils, écho douloureux de ses propres pertes. Ses yeux se mouillèrent de larme qui se mêlèrent à celles d'Emma, hoquetante. Il lui caressa la tête et tendrement l'embrassa sur le front.

Après un long moment, elle se calma et s'endormit toujours dans ses bras, épuisée par ces émotions dévastatrices. Ianto releva la tête, et regarda Martha qui était restée à les regarder, ne sachant que faire. Le visage du jeune homme était grave, mais plus apaisé comme lavé des scories émotionnelles. Il souleva Emma, comme il aurait fait avec une enfant et la porta au lit. Martha vérifia son état, elle dormait vraiment. Il la borda et s'assit sur le lit auprès d'elle pour attendre son réveil. Martha dut insister pour qu'il accepte qu'elle refasse ses pansements. Sous l'effort, sa main s'était rouverte. Il se laissa faire, tenant de sa main valide la main d'Emma, la regardant, plongée dans un profond sommeil.


Rhea01  (06.06.2009 à 19:15)

Jack Harkness pénétra seul dans le Hub par la porte de l'office. Il avait laissé à Gwen l'honneur de faire entrer Andy par l'entrée des touristes. Qu'il apprécie la vue ! Jack n'avait jamais eu l'intention d'engager PC Andy dans son équipe. Mais sur le coup, il avait obéit à une subite injonction. Ses forces étaient très faibles et il ne pouvait pas se permettre de faire venir des personnes qu'il n'aurait pas choisi lui-même. Andy avait la confiance de Gwen, cela lui suffisait pour l'instant.

Il repensa à ses compagnons décédés, si peu de temps auparavant. Son cœur pourtant endurci battait toujours douloureusement à la pensée de Tosh et Owen. Il n'acceptait toujours pas l'idée qu'on mourrait jeune au service de Torchwood. Pourtant, il n'avait qu'à compter ses propres morts pour le savoir. Mais la connaissance et l'acceptation sont deux choses extrêmement différentes. Il se secoua mentalement, l'heure n'était pas aux considérations philosophiques.

Il aperçut les dégâts dans la salle de soin et se rapprocha. Il vit Ianto, assis au chevet d'Emma, à la regarder avec douceur. Son sang s'enflamma sous l'effet de la jalousie. Il se réprima bien vite en voyant que Martha l'observait l'air un peu inquiet. Silencieusement, elle lui fit signe de se rapprocher de l'ordinateur. Elle lui fit lire les rapports qu'ils avaient trouvés sur Emma.

Après quelques lignes, il comprit la situation et il éprouva de la compassion pour la jeune femme. Un destin terrible, tout aussi solitaire que le sien. Il comprit pourquoi Ianto se sentait aussi concerné par son sort. Cela faisait partie de ce qu'il aimait chez lui, sa façon de prendre soin des autres. Sa jalousie s'évanouit aussitôt. Il était après tout la vivante incarnation qu'un cœur humain pouvait aimer plusieurs personnes de différentes façons. En relevant les yeux, il vit descendre Gwen, serré de près par Andy, les yeux émerveillés par les splendeurs techniques du Hub.

- Bienvenue à Torchwood. Merci de bien vouloir ne toucher à rien et de me suivre calmement. Gwen m'a dit que tu connaissais un rayon en ordinateur. Tu as de quoi occuper tes rêves les plus fous en matière informatique.

- Euh, je  , ne put que répondre Andy, euh, ouah ! je...

- Je sais, ça fait toujours ça la première fois avec moi, lâcha Jack, amusé.

- Ne t'inquiète pas Andy, tu vas t'habituer, dit Gwen, je te fais visiter dans une minute.


Rhea01  (06.06.2009 à 23:30)

Elle gagna sa place et commença à télécharger les photos prises sur la scène de crime. Jack donna l'échantillon de substance à Martha pour analyse. Elle rejoignit la station de travail d'Owen et commença à travailler. Andy, abandonné au milieu du Hub, détaillait chaque éléments qui s'offrait à sa vue comme pour en fixer chaque détails dans sa mémoire. Ianto sortit enfin de la salle de soin et s'approcha de Jack. Sans même parler, il sut que son capitaine savait tout. Il alla silencieusement préparer du café tandis que Jack allait voir Emma, toujours profondément endormie. Le sommeil effaçait son désespoir, lui rendant un visage plus apaisé, éclairant sa beauté de l'intérieur. Qu'elle dorme ainsi pendant des heures, se dit-il, c'est mieux pour elle et pour toute l'équipe. Il sera bien assez tôt de penser à son avenir, si elle avait encore un avenir.

A présent, il lui fallait penser à John Hart. Il avait une petite idée du lieu où il pourrait se trouver, assez prêt de lui et pourtant bien caché. Il alla lui-même étudier l'oiseau dans sa boite qui s'agitait de moins en moins. Il brancha un espèce d'appareil qui sembla le faire réagir, puis il commença à faire différentes mesures. Pendant plus d'une heure, ils travaillèrent en silence.

- Jack, l'appela Martha, j'ai un résultat pour ta substance et toi ?

- ça arrive, dit-il tandis que Ianto lui offrait un énième café noir bouillant, pas de sucre.

Il le regarda avec chaleur en lui décochant une œillade séductrice. Ianto  lui sourit brièvement, l'odeur du café avait toujours eu cet effet sur Jack.

- Réunion dans la salle de travail, toi aussi, Andy  ajouta-t-il alors que l'officier de police regardait bouche bée le ptérodactyle qui volait dix mètres plus haut.

 

Tout le monde se retrouva assis autour de la longue table. Gwen avait envoyé sur l'ordinateur de la salle les photos prises sur la scène aux squelettes. Elle commença par faire un résumé de ce qu'ils avaient découvert. Jack avait posé la boite contenant l'oiseau devant lui. Celui-ci avait maintenant des mouvements ralentis. Il claquait toujours du bec, mais ses pattes ne bougeaient plus que spasmodiquement.

- J'ai fait une analyse de spectre avec l'appareil du Hub, plus puissant que celui qu'on emporte avec nous, continuaa Jack, alors que tout le monde regardait l'oisillon avec stupeur et dégout, il y a une légère activité psarvique sur lui, enfin sur sa tête. Cela signifie qu'il a été dévoré en partie dans une sorte de champ qui ne devrait pas exister sur Terre. Pourtant le reste de son corps n'a pas été affecté. C'est comme s'il n'avait pas encore conscience que sa tête a disparu. L'intensité de ce champ commence à faiblir ,cet oiseau va mourir très bientôt.

- Euh, c'est quoi un champ psarvique ?  demanda Ianto, je ne connais pas et je me demande pourquoi.

- Mais tu as raison de demander, c'est comme ça qu'on apprend. Un champ  psarvique est comme le champ magnétique de notre bonne vieille Terre, cela se mesure en Tesla, 50 micro tesla pour la Terre. Celui-ci protège la terre des émissions solaires, nous permet de nous orienter, et tant qu'il n'est pas perturbé à nous sentir bien dans notre peau. Car nous même émettons un certain champ magnétique, parfois plus important pour certains que pour d'autre, mon cher Ianto. Le champ psarvique fait à peu près la même chose. Il entoure un ou plusieurs individus et sur Terre est légèrement décalé avec le champ magnétique qui émane du noyau terrestre. Cependant, ce champ n'existe pas sur Terre normalement. Et toi, Martha qu'as-tu découvert ?

- La substance que Gwen a recueilli est composée d'eau, d'acide carboné, de  protéines dégradé et d'acide désoxy-ribonucléique, de l'ADN, autrement dit de la bave avec un niveau psarvique latent. Cet homme et cette femme, la taille du bassin confirme qu'il s'agit d'un homme et d'une femme, ont été dévoré vivants. Notez la position du cou et des mâchoires, ouverts sur un cri. J'ose espérer qu'ils n'ont pas souffert longtemps. Cette bave n'était pas répertoriée dans votre base de donnée, c'est pourquoi je me suis permise d'ouvrir un canal, sécurisé Jack, ajouta-t-elle à l'intention du capitaine qui fronçait des sourcils, vers mon bureau de New-York. Il existe un autre échantillon de cette bave, datant de 1945, au Japon. Les gens la-bas appelaient cela Xanketa, ceux qui dévorent tout. Je vous montre.

Elle prit la télécommande des mains de Gwen et cliqua sur une icône dans le large écran de l'ordinateur de la salle de réunion. Une photographie très ancienne et très abimée apparut à l'écran. Une dizaine de petites bestioles, dans une sorte de voile ombreux,  ressemblaient à des insectes dotés de nombreuses pattes et de deux impressionnantes pinces de crabes. L'un d'eux arborait une dentition phénoménale et tous avait de la bave qui coulait le long de leur corps ovoïdes. Une main squelettique permettait de mettre à l'échelle. Chaque Xanketa était aussi grands qu'un pouce humain.


Rhea01  (06.06.2009 à 23:48)

Martha reprit la parole.

« un Xanketa émet un champ psarvique qui lui permet de survivre sous des conditions extrêmes, même dans l'espace. Il ralentit considérablement le temps autour du Xanketa, lui permettant ainsi de survivre. Ce champ est supérieur à celui de la Terre. Tu parlais de 50 microteslas, tout à l'heure, pour un champ psarvique, c'est ridiculement petit. Il a même la propriété d'interconnecter les Psarv, c'est comme ça qu'on les appelle à cause de leur planète, Psarvaria. Il s'agit d'une espèce extrêmement sociable, partageant une conscience collective, un peu comme les abeilles de Melissa Majoria. C'est une société complexe que j'ai rencontrée avec le Docteur. Ils ont un système reproductif très intéressant. Leur œufs, sous la forme de spores, voyagent ensemble, portés par le champ psarvique, puis ils deviennent des adultes sous cette forme, dit-elle en pointant le doigt vers la photo à l'écran. A leur mort, ils sont absorbés par les arbres, les transformant en un réceptacle spirituel, un totem en quelque sorte qui porte des graines qui contiennent les spores. Le docteur était fasciné par cette société qu'il a étudié avec délectation.

- tu oublie de préciser qu'ils sont sociables sur leur planète d'origine. Sur Terre, les Psarv deviennent fous, dit Jack simplement, le champ magnétique de la terre, malgré sa faiblesse, trouble leurs propres champs et ils perdent tout contrôle d'eux-mêmes, Reste que l'instinct. Manger, se reproduire, détruire.  J'en ai vu les conséquences au Japon.

Andy ouvrait grand les oreilles, ne comprenant pas tout ce qu'il entendait, mais enregistrant pour digérer plus tard.

- Effectivement, reprit Martha en lui faisant les gros yeux pour lui avoir coupé la parole. Le Capitaine réussit à avoir contrit. La Terre a déjà été envahie par les Psarv en 1945, c'était peut être une simple visite amicale, au départ, mais ils se reproduisirent drôlement vite, transformant la région peu à peu. L'armée américaine s'en est débarrassé en utilisant une bombe A, Fatman, à Nagasaki le 9 Aout 1945, tuant au passage 75 000 Japonais et causant un désastre tant au niveau écologique et humain, qu'au niveau diplomatique. Les Psarv de Psarvaria n'ont pas vraiment apprécié la manière de faire. Ils ont d'ailleurs banni la Terre des planètes possibles pour les accueillir.

- Mais alors demanda Gwen, d'où viennent-ils. Ce sont les descendants de Nagasaki ou d'autres venant d'ailleurs ?

- D'ailleurs, dit Jack, leur champ psarvique n'est pas contaminé par des résidus atomiques. Mais, je n'en sais pas plus, les Psarv ont beaucoup émigrés et ont pu se retrouver sur une autre planète et atterrirent sur terre par erreur.

- Donc on recherche un vaisseau spatial ? demanda Ianto, ça doit pas être évident de piloter avec ce genre de pince.

- Non, ils sont capable de se déplacer facilement comme de la poussière d'étoile à travers les galaxies, répondit Martha, mais ils n'ont rien à faire ici et à présent, il pourrait y avoir des dizaines d'arbres-totems dans la région, encore qu'ils sont peut être attirés par la faille. C'est une force puissante, un croisement entre différents mondes.

- Tout à fait, il faut qu'on puisse les attirer, loin de leur terrain de chasse privilégié, Parc, foret, bois, pour les capturer et les remettre à la nation Psarv. C'est le seul moyen pour nous en débarrasser pacifiquement.

- Pourquoi pacifiquement, demanda Andy, si on a les moyens de leur tuer. Il faut le faire avant qu'ils ne tuent d'autres personnes.

- Parce que je l'ai décidé, dit Jack, tout simplement.

- Mais aussi, parce qu'il ne faut pas envenimer les relations avec les Psarv. La terre n'est pas le seul lieu habité par des humains, répondit Martha, s'attirant un regard noir du Capitaine, mieux vaut conserver un statut quo avec les Psarv.

Andy se ratatina sur son siège. Pour autant qu'il en savait, il suivrait l'avis du capitaine. Il ne comprenait pas tout, entre les Psarv, les Xanketa, les champs psarviques, la terre et d'autres humains sur d'autres planètes ! Il croyait rêver. S'il n'était pas un officier de police assermenté, il aurait cru être sous l'emprise de produits stupéfiants.

-  que doit-on faire alors ? demanda Ianto.

- Je dois mettre la main sur John Hart. J'ai le sentiment qu'il n'est pas étranger à toute cette histoire.

- Comment trouver un ex-agent de l'Agence du Temps, qui a décidé de disparaître, demanda Gwen, soucieuse. Il pourrait être n'importe où dans le temps ou l'espace.

- Oh non, pas le John que je connais. Il doit certainement être terré quelque part, pas très loin, tremblant qu'on le découvre et en même temps attendant qu'on le retrouve. Il est juste quelque part à m'attendre.

- Et pendant que tu le cherche, dit Gwen, d'un ton autoritaire, on essaye de protéger la population de la ville contre des bestioles dévoreuses de chair, ressemblant à des petits crabes adorant les arbres et les transformant en espèce de totem-couveuse. J'ai bien résumé ? D'ailleurs, à quoi ressemblent ces arbres après transformation ?

- A un arbre, répondit Jack, quelques feuilles qui protègent le dôme qui contient les spores, une espèce de gourdin sur le côté. Tenez, regardez.  - Jack se saisit d'une feuille et d'un crayon, et esquissa un rapide dessin.

- Joli coup de crayon, Capitaine, le félicita Martha, c'est tout à fait cela.

- Un poireau, leur arbre sacré est un poireau, fit Andy, qui se raccrochait à ce qu'il pouvait comprendre.

- Oui, si tu veux, reprit Jack, mais de la taille d'un vrai arbre. Passe le message aux patrouilles de police qu'il faut évacuer chaque parc, chaque bois où se trouve ce fichu végétal.

- On peut utiliser le message zoo zone, dit Ianto en composant rapidement un message sur l'ordinateur, «  des oiseaux susceptibles de porter le virus de la grippe aviaire ont choisi de nidifier à cet endroit. Merci de respecter les consignes de protection ci-dessous » On l'a déjà utilisé, celui-ci. Les officiers de police n'ont plus qu'à l'afficher sur les grilles des parcs.

- Sans s'y approcher, ajouta Gwen en regardant Andy, qui avait les yeux brillants à la perspective de travailler avec Torchwood, ça pourrait être dangereux.

- Gwen, tu aideras Andy à faire le relais auprès des patrouilles de police. Martha, tu connais ce dont on aura besoin pour les attirer ? - elle hocha la tête, Ianto...

- Je trouve un endroit dégagé pour les attirer et après, quel est ton plan ?

- Ça sera entre les mains du Capitaine John Hart ou plutôt à son bras. Je le ramène le plus vite possible. Toi, tu te repose.


Rhea01  (07.06.2009 à 17:04)

Jack roulait dans les rues de Cardiff depuis une heure. Il pensait vraiment trouver John Hart quelque part. Mais les endroits où il s'était déjà rendu n'avait pas reçu sa visite depuis un long moment. Il avait tenté de faire fonctionner son bracelet pour trouver une localisation. Mais le Docteur avait fait du bon travail en incapacitant le manipulateur de vortex. Il avait demandé à Gwen de rechercher une fréquence semblable à la bague que John lui avait donné avant de l'enterrer. Peine perdue, la localisation ne montrait que le Hub, où la bague reposait dans son bureau. Mais quelque chose en lui, un instinct supérieur lui faisait penser qu'il n'était vraiment pas loin, à quelques rues seulement.

Il rencontrait des patrouilles de police qui appliquaient les consignes qu'il avait donné à Andy. Chaque parc était méticuleusement fouillés et vidés des rares promeneurs avant d'être fermés. Le message de zoozone noir et rouge apparaissait sur presque tous les endroits un peu boisés qu'il rencontrait. Il se félicita de pouvoir compter sur lui. L'information circule parfois plus vite lorsqu'elle part de la base. Il ne voyait personne dans les rues, à part les patrouilles de police en voiture. La météo se montrait idéale pour son plan. Une pluie drue et un vent violent et froid n'encourageait pas les gens à sortir. La nuit était tombée et paraissait sinistre sous le faible éclairage. Une parfaite soirée pour rester au chaud près d'une tasse de thé. Il appela le Hub par son commicom.

- oui, Capitaine, fit la voix chaude du Gallois.

- Ianto, tu n'es pas retourné te coucher ?

- Tu n'as pas besoin de moi, je peux raccrocher, lui répondit Ianto du tac au tac.

- Non, c'est parfait. Quelles sont les nouvelles ?

- Les parcs sont fermés, Andy a également fait bloqué les accès vers les bois extérieurs à la ville. Les policiers ont répertorié 13 arbres un peu partout avant que Gwen n'ordonne la fermeture des parcs par mesure de prévention.

- C'est énorme, si on suppose qu'il y a un essaim par arbre, on est vraiment face à une infestation.

- Gwen me fait te dire que les officiers de police recherchent aussi John Hart. Apparemment, il ya a plusieurs plaintes, des mains courantes concernant un homme correspondant à sa description. 45-50 ans, cheveux bruns, légèrement dégarni, une veste de fanfare rouge ridicule - Ianto savourait littéralement cette description un peu sévère - il semblerait qu'il a fait sensation la nuit dernière dans un enterrement de vie de jeune fille au Réunion Bar.

- J'y vais, ça ne te rappelle rien ce nom ? demanda Jack, d'un ton réveur.

- Le bar où on l'a rencontré pour la première fois. Ce serait stupide de sa part de revenir dans ce bar, non ?

- Peut-être, mais j'aurais du y penser, c'est un sentimental, fit Jack en se déconnectant.

Ianto avait encore sur le cœur l'affront du Capitaine John Hart. C'était un doux euphémisme de dire qu'il ne l'appréciait vraiment pas. Et pourtant Jack n'était pas sur que ce soit seulement parce qu'il l'a enterré vivant pendant presque 2000 ans et facilité la vengeance de Gray. Gray, Owen, Tosh...les souvenirs remontèrent brutalement à la surface. Il serra plus fort son volant et appuya sur l'accélérateur. Il était grand temps de retrouver John.


Rhea01  (07.06.2009 à 21:38)

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