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Série : Doctor Who (2005)
Création : 03.11.2009 à 18h49
Auteur : Amalthea
Statut : Terminée
« Cet épisode se situe à la fin de la saison 2, en imaginant qu’il n’ait pas eu de suite à la série (oui, il m’arrive de dire des trucs horribles… lol) » Amalthea
Cette fanfic compte déjà 12 paragraphes
Je ne souhaite pas que d'autres auteurs écrivent, merci.
NDLA : A la base, le Cœur Volcan est une chanson écrite par Etienne Roda-Gil et interprétée par Julien Clerc. Il existe plusieurs reprises. Pour écrire cet épisode, je me suis servie de la version des Enfoirés comme source d’inspiration.
Comme un volcan devenu vieux, mon cœur bat lentement la chamade. La lave tiède de tes yeux coule dans mes veines malades. Je pense si souvent à toi que ma raison en chavire, comme le feraient des barques bleues et même les plus grands navires.
Quelque part dans l’univers, seul dans le Tardis, le Docteur 13 se sentait fatigué. Ce n’était pas la vieillesse. Du haut de ses 1273 ans, il était encore jeune. Pourtant, il était en train de partir, il le savait. Le cœur de son vaisseau se faisait poussif. Les deux siens avaient du mal à battre en rythme et ils étaient de plus en plus lents…
Ce qui l’avait tué, me demanderez-vous ? Encore une bataille. Encore les Daleks. Depuis 62 heures, il avait eu trop d’ennemis à combattre. Il les avait vaincus définitivement, encore une fois… Combien de fois avait-il cru les avoir détruits pour de bon ? Et combien de fois avaient-ils survécus ? Le Docteur ne put s’empêcher d’avoir un doute. Qui les affrontera quand lui et le Tardis ne seraient plus que des grains de poussière dans le flux du Temps et de l’Espace ? Personne. Il se sentait mal en pensant cela. Alors, il décida d’espérer que ses éternels ennemis soient vaincus une fois pour toutes. Il se sentit alors immédiatement soulagé.
La boîte bleue du Docteur heurta quelque chose, probablement un reste de vaisseau Dalek, et il tangua comme une simple embarcation subissant les sautes d’humeur de l’océan. Comme la tête lui tournait, il alla s’asseoir. Son vaisseau soupira et le Seigneur du Temps le regarda tendrement. Ils en avaient vécu des choses ensembles. Des batailles, des lieux, des rencontres, des séparations… Alors, il pensa aux Daleks et à toutes les fois où il les avait affrontés. Parfois seuls. Parfois aidés.
Pour faire passer son mal de tête, il se massa les tempes. Et c’est alors qu’il se souvint de la seule fois où il avait été sauvé des Daleks par quelqu’un d’autre. Rose Tyler. Quelle jeune femme incroyable ! Elle n’avait en tant que terrienne, rien de spécial. Et pourtant… elle le comprenait mieux que quiconque. Mieux que tous les autres compagnons de voyage qu’il avait eus… réunis. Et quel destin ! Sauver la Terre, sauver l’univers, être sauvée par lui, le sauver, l’accepter après sa régénération tout en sachant pertinemment qu’il avait changé, et recommencer… en tout ça avec tant d’humanité !
Comme il l’avait aimée ! Et comme il avait souffert lorsqu’il l’avait perdue ! Ce jour-là, il avait dû se faire violence : c’était elle ou l’univers. Il aurait tout sacrifié pour elle, même l’univers. Mais, il savait très bien que, même si elle aussi aurait aimé rester avec lui, elle ne lui aurait certainement pas pardonné un tel massacre…
En y réfléchissant bien, le Docteur se rendit compte qu’à chaque fois qu’il avait eut des problèmes, à chaque fois qu’il avait été abattu, il avait pensé à elle. Il leva les yeux et regarda les lumières, sur le plafond du Tardis, faiblir. Puis, il explosa de rire.
_ Ça fait 373 ans que je suis toujours accro à elle et je n’en m’étais jamais rendu compte !
Il rigola à nouveau.
_ Un vrai toxicoman !
Il rigola encore et s’étouffa. Il commençait à avoir du mal à respirer.
J’ai la raison arraisonnée dans un port désert. Dérisoire, toute ma vie s’est arrêtée comme s’arrêterait l’histoire.
Au-delà du Vide, dans un autre univers bien loin de celui où se trouvaient le Docteur 13 et le Tardis, une vieille dame lâcha la tasse de thé qu’elle tenait. Celle-ci vint s’écraser sur le carrelage noir qui recouvrait le sol de la salle commune de la maison de retraite des Grands Chênes, située juste devant le port de la Tamise. Cette femme, presque centenaire, était Rose Tyler. Après plus de 70 ans passés dans ce « monde », comme elle l’appelait, elle avait changé, elle avait vieilli. Ses yeux, bien qu’ayant gardé leur couleur d’origine, avaient perdu leur éclat. Celui qu’ils avaient quand elle était dans son monde. Le monde où « il » était : son Docteur.
Mais quelque chose n’avait pas changé chez Rose Tyler : sa manière de penser. C’est d’ailleurs pour cela que, lorsqu’elle pencha la tête pour voir ce qu’il restait de la tasse, c’est-à-dire des morceaux de porcelaine éparpillés sur le carrelage, elle vit un ciel nocturne parsemé de millions d’étoiles. Elle sortit de ses rêveries lorsqu’une infirmière vint ramasser les débris en lui demandant si elle souhaitait un autre thé. Après avoir refusé l’offre, les yeux de Rose regardèrent le port à travers la fenêtre près d’elle. Comme souvent à cette époque de l’année et à cette heure, il était désert. Désert, comme sa vie qu’elle avait vécue seule depuis des années. Mais cela n’avait plus d’importance. En effet, depuis ce matin, elle avait un pressentiment : elle ne passerait pas la nuit. L’histoire de sa vie s’arrêterait ce soir…
J’ai la raison arraisonnée dans un port désert. Dérisoire, toute ma vie s’est arrêtée comme s’arrêterait l’histoire.
Le Docteur sortit de sa torpeur lorsqu’il entendit le Tardis chanter. Bien qu’il ne connaissait pas cette chanson, elle lui était familière. Et surtout, il avait l’impression que le Tardis ne chantait pas seul…
Comme une légende qui s’éteint, comme un grand peuple en décadence, comme une chanson qui se meurt, comme à la fin de l’espérance. Mon cœur volcan, devenu vieux, bat lentement la chamade. La lave tiède de tes yeux coule dans mes veines malades.
Rose Tyler vivait donc seule depuis des années. Ses parents étaient morts paisiblement, de vieillesse. Sa mère en premier. Et, ce n’était pas plus mal : elle n’aurait pas pu supporter de voir son mari mourir une seconde fois. Quatre mois plus tard, son époux la rejoignait. Tony Tyler, son petit frère, s’était tué dans un accident de voiture alors qu’il était jeune. Les amis de Rose : Mickey Smith, l’équipe Torchwood 3… étaient morts également. Certains étaient décédés plus tôt que d’autres, mais ils avaient tous le point commun d’avoir péris sur le champ de bataille. Ici, la guerre contre les ennemis de la Terre était permanente : aucun Seigneur du Temps ne surveillait cet univers. Il fallait bien que quelqu’un s’en occupe. Rose avait toujours combattu et elle avait toujours survécu miraculeusement. Comme si quelqu’un ou quelque chose refusait qu’elle meurt. Même si elle mourrait bientôt, elle était sereine. Après tout, n’avait-elle pas transmis toutes ses connaissances en matière de défense contre les aliens aux nouvelles générations de Défenseurs de la Terre.
Elle n’avait jamais été mariée. Elle n’avait véritablement aimé qu’un seul homme. A l’époque, elle pensait qu’elle resterait toujours à ses côtés sans jamais se marier avec lui. C’était normal, il avait peur de se fixer quelque part, que ce soit en se mariant ou en s’installant dans une maison. Ça ne l’avait jamais dérangé. Au contraire, c’était l’une des nombreuses choses qu’elle aimait chez lui : sa liberté… Cet homme, ou plutôt ce Seigneur du Temps, c’était le Docteur. Elle l’avait aimé, sans le savoir, dès leur première rencontre. Elle l’avait aimé toute sa vie. Et même après sa mort, Rose savait qu’elle l’aimerait toujours. En revanche, ce qu’elle n’avait pas imaginé c’était de ne pas se marier avec lui parce qu’ils auraient été séparés.
Parfois, elle trouvait cela paradoxal : aimer un homme sans vraiment le connaître. A l’inverse, elle trouvait parfois que les mystères qui l’entouraient le rendaient plus attirant. Bien entendu, elle savait des choses : son affection pour le Tardis, son amour de la vie, sa passion pour les Sciences, son goût pour le thé anglais et les bananes… et tous ce qu’on pouvait découvrir et apprendre. Elle savait aussi ce qu’il n’aimait pas : les poires, les chats, avoir tort, être critiquer, se couper en se rasant… Elle connaissait aussi la haine qu’il vouait aux Daleks. Mais, elle ignorait tant de choses. Il avait cette manie de parler pour ne rien dire. Elle savait qu’il avait été père et probablement grand-père, et elle se doutait bien qu’il eût déjà été marié… Mais il ne disait rien et quand elle le questionnait, il changeait de conversation plus ou moins maladroitement. Ces zones d’ombres la hantaient. De même, il ne parlait pas de son peuple. Ce peuple légendaire dont elle peinait à attendre parler. Certes, il y avait eu la Guerre du Temps contre les Daleks. Mais, d’après les rumeurs, le peuple de Gallifrey avait perdu sa force avant que la guerre ne commence. Pourquoi cela ? Avait-il était si fabuleux qu’il en était devenu décadent, comme l’empire Romains ? Ou avait-il été affaibli et détruit par sa propre puissance, comme les Atlantes ?
Rose eut un pincement dans la poitrine, mais elle ne savait pas s’il était dû à ses pensées pour le Docteur ou au fait qu’elle se faisait vieille et que son cœur se fatiguait.
Comme une armée de vaincus, l’ensemble sombre de mes gestes fait un vaisseau du temps perdu, dans la mer morte qui me reste.
A présent, le Docteur était appuyé sur la console de son vaisseau. Il regardait, d’un air absent, les cylindres de la colonne centrale convergeaient lentement les uns vers les autres. Il se faisait bercer par le chant du Tardis tout en laissant son esprit flâner. Il pensait toujours à Rose…
Il aurait voulu lui montrer tellement de choses : les gendarmes à lunettes de Plivornu, les citronniers anti-pesanteur ou encore les cacahuètes caméléons… Et Barcelona avec ses chiens sans nez, finalement ils n’y étaient jamais allés. Et son peuple, tout ce qu’il lui avait montré c’était la Mer Glacée. Il aurait aimé lui faire visiter la citadelle. Il aurait adoré le regard émerveillé qu’elle aurait eu. Mais le Conseil n’aurait jamais accepté la présence d’un humain. Et lui, il serait devenu un paria. En même temps, qu’est-ce que cela aurait changé ? Il n’était jamais rentré dans le moule.
Qui aurait-il choisi ? Rose ou le peuple des Seigneurs du Temps ? Ça, il l’ignorait. Il s’était posé la question à plusieurs reprises. Il aimait Rose, mais il ne s’en était véritablement aperçu que lorsqu’il l’avait perdue. Pour son peuple, c’était pareil. Il avait toujours été en conflit, plus ou moins grave, et il n’aimait pas certaines mœurs. Mais, il ne s’était jamais senti aussi patriote qu’à partir du jour où il n’avait plus eu de patrie… Et finalement, il avait perdu les deux : sa patrie et son amour. Des Seigneurs du Temps, peuple de vaincus, il ne lui restait plus que des souvenirs, le Tardis et quelques objets du quotidien. De Rose, il lui restait beaucoup de choses : tout ce qu’elle avait laissé derrière elle. Un tube de rouge à lèvres, un petit tube de mascara, une brosse à dents et une brosse à cheveux qu’il voyait chaque fois qu’il allait dans la salle de bain. Il avait laissé tout tel quel. Chaque objet était devenu une relique sacrée. La salle d’eau était devenue un lieu où il était le seul à aller. Même les rares compagnons, qu’il avait eus après elle, utilisaient une autre pièce. La chambre de Rose, elle, était devenue son sanctuaire. Le lieu dans lequel il s’enfermait quand il avait besoin d’être seul avec ses pensées, et d’une certaine manière avec elle, pour le conseiller. Combien de fois s’était-il allongé sur le lit de la jeune femme pour sentir son parfum l’envelopper. Le problème c’est qu’en plus de trois siècles, le lit de Rose avait davantage son odeur que celle de la terrienne. Quand il voyait traînait ses vêtements, il la revoyait le suivre comme son ombre en lui demandant quelle tenue il préférait. Voilà ce qui lui restait de Rose Tyler : une myriade d’objets et de souvenirs qui, pour lui, n’était plus qu’un désert affectif, une mer vide de sentiment… De son amour ne subsistait que la solitude.
Mon cœur volcan, devenu vieux, bat lentement la chamade. La lave tiède de tes yeux coule dans mes veines malades.
La trouvant particulièrement pâle, les infirmières décidèrent d’allonger Rose dans son lit. Les aides soignantes et les médecins se succédaient à son chevet. Ils avaient de quoi être inquiets : depuis plusieurs minutes, elle ne répondait plus à leurs questions. Mais, ce n’était pas par impolitesse ou à cause d’une surdité pré-mortem comme ils l’évoquaient. Elle était juste plongée dans les souvenirs qu’elle avait de son Docteur. C’est aussi pour cela qu’elle ne s’était pas rendue compte que la chambre, où elle était, était devenue une fourmilière aussi agitée que le cœur d’un volcan avant une éruption.
Elle trouvait cette sensation de préavis de décès étrange. Lorsqu’elle était avec le Docteur, elle avait l’impression d’être immortelle comme lui. Comme si son éternité irradiait autour de lui et qu’elle avait été contaminée. Elle était sure que s’il avait été là, à cet instant précis, sa simple présence aurait suffit à lui insuffler suffisamment d’énergie. Et, elle aurait bondit de son lit sous les yeux écarquillés du personnel médical. Il lui aurait dit « Allons-y ! » et il aurait pris sa main dans la sienne. Ils auraient couru jusqu’au Tardis, comme s’ils avaient été poursuivis par une horde de monstres. Une fois en sécurité, ils auraient ri à gorge déployée. Ensuite, le Docteur aurait actionné un levier et le vaisseau du Docteur se serait envolé avec eux à son bord pour de nouvelles aventures !
Cependant, après réflexion, il valait mieux qu’il ne soit pas là. Comment l’aurait-il regardé après toutes ces années ? Comment aurait-il réagi en la voyant si vieille, alors qu’il avait quitté une jeune femme d’une vingtaine d’années et pleine d’énergie ? Et lui, il n’aurait pas vieilli Il se serait même régénéré et il aurait l’air plus jeune. Et, il aurait oublié de l’aimer ne serait-ce qu’un petit peu.
_ Oui, c’est mieux qu’il ne soit pas là maintenant… se dit-elle.
Comme une armée de vaincus, l’ensemble sombre de mes gestes fait un vaisseau du temps perdu, dans la mer morte qui me reste.
_ Quelle perte de temps ! se disait-elle en observant calmement tous les inconnus stockés dans sa chambre. Et quel temps perdu avec le Docteur !
Parfois, elle se disait que si elle lui avait dit qu’elle l’aimait dès le début, ça aurait pu être différent… peut-être. Même lorsqu’il s’était régénéré, elle avait regretté de ne pas avoir dit à l’homme qu’il était qu’elle l’aimait. Mais, elle avait appris à l’aimer à nouveau. Il avait changé, mais pas trop. Parfois en mieux, parfois en moins bien, mais peu importe. Elle l’aimait quand même.
Alors que les médecins installaient un masque à oxygène sur son visage, elle se demanda ce qu’il faisait à cet instant précis. Comme d’habitude sans doute : il voyageait à bord du Tardis. Probablement avec quelqu’un d’autre. Probablement avec une femme. Humaine ou non, ça n’avait pas d’importance. Cette femme, ce n’était pas elle et elle enrageait. Il avait dit qu’il resterait seul, mais il n’aimait pas la solitude. Il aimait faire découvrir les choses aux autres. Elle savait que c’était mieux pour lui d’être avec quelqu’un, mais elle aurait préféré qu’il reste seul. Comme ça, il n’aurait rien qu’à elle. Elle n’aurait pas eu à le partager avec quelqu’un d’autre. Il était son Docteur, juste le sien. Et elle l’aimait !
Mon cœur volcan, devenu vieux, bat lentement la chamade.
Le Docteur se demandait ce que Rose était devenue. Il espérait qu’elle ait eu une vie heureuse. Il lui aurait souhaité d’avoir un amant, un mari, des enfants, des petits-enfants… bref une belle vie. Mais une partie de lui-même, une grosse partie, aurait voulu, avec tout l’égoïsme du monde, qu’elle reste seule. Il aurait voulu qu’elle ne reste qu’à lui. Juste sa Rose. Et puis, qui aurait été digne d’elle ? Elle était tellement formidable. Personne ne l’a méritait. Même pas lui.
Furieux d’avoir de telles pensées, il décida de se punir en ne pensant plus à Rose pendant un long moment.
Le Tardis chantait de plus en plus doucement et le Docteur l’écoutait en se demandant toujours pourquoi cette chanson lui paraissait si familière.
Il était assis par terre, la tête contre la console, comme pour serrer le Tardis dans ses bras. Lui aussi avait pleuré Rose. Son vaisseau ne s’était jamais autant attaché à quelqu’un. Normalement, le Tardis ne tenait qu’à ses maîtres, et ici, à son seul et unique maître. Parfois, il tolérait la présence de gens à son bord. C’est ainsi que le Docteur choisissait ses compagnons de voyage : en fonction des goûts de son vaisseau. Le Docteur les présélectionnait et le Tardis avait le dernier mot. Et lorsque le Docteur faisait entrer quelqu’un que le Tardis n’aimait pas, celui-ci faisait vivre un enfer sonore au Seigneur du Temps. Enfer que le Docteur était, bien entendu, le seul à entendre.
Dans le cas de Rose, à l’instant où elle avait franchi la porte du Tardis, ce dernier avait souhaité qu’elle reste. Le jour de leur rencontre, lorsque Rose avait d’abord préféré rester sur sa planète, le Docteur s’était retrouvé seul avec son vaisseau à peine une minute. Le Tardis avait insisté pour que l’homme de Gallifrey convainque la jeune femme de venir avec eux, en utilisant tous les arguments possibles. C’est pourquoi le Docteur revint là où ils avaient atterri et parlant de la capacité à voyager dans le temps.
_ Tu te rends compte, mon ami ? On avait trouvé la compagne idéale pour nous deux et je l’ai laissée partir. Tout ça pour un univers qui, quoique je fasse, ne tourne jamais rond.
Le Docteur soupira.
_ Tu l’aimais autant que moi, n’est-ce pas ? murmura-t-il à son vaisseau.
Le Tardis était le seul avec qui le Docteur consentait à partager Rose.
Pour toute réponse, le Tardis cessa de chanter. Le corps du Docteur commença à luire et à se transformer en poussière. Enfin ! Cette agonie était trop longue à son goût. De son côté, le Tardis faisait de même. Le Docteur concentra ses dernières pensées vers Rose et… il eut une révélation. La chanson ! C’était la voix de Rose qui chantait avec le Tardis.
Et il se désintégra au même moment que le Tardis en des milliards et des milliards de milliards de particules du Temps et de l’Espace.
La lave tiède de tes yeux coule dans mes veines malades.
Comme si le Docteur avait chuchoté son nom à son oreille, Rose eut un regain d’énergie. Elle se tourna sur le côté et alluma la radio posée sur la table de chevet. Elle entendit les premières notes d’une chanson qu’elle connaissait : le Cœur Volcan. Et elle poussa son dernier soupir sur cette musique.
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