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Otages

Série : Bones
Création : 26.10.2007 à 21h31
Auteur : ELECTRA 
Statut : Terminée

Temperance Brennan est prise en otage lors d'un hold-up dans une banque... Seeley Booth va tout tenter pour la sauver...

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OTAGES
N'hésitez pas à me laisser vos commentaires. Pas de spoilers. Rien qu'une histoire d'amour sortie de mon esprit.

Chapitre 1

- Bones ! Bones ! cria Booth en essayant de me rattraper.
Pour la énième fois, nous venions de nous disputer à propos d'une affaire.
- Fichez-moi la paix, Booth ! Vous venez de me faire dépasser le cap de ma patience !
- Bones, attendez !
- Ne m'appelez plus jamais Bones ! Ou sinon...
Marchant plus vite que moi, il finit par me rattraper. Ils saisit mon bras et me força à me retourner. Je luttai, mais sa poigne était terrible.
- Quoi ? lui hurlai-je au visage. Qu'est-ce que vous voulez encore ? Ca ne vous suffit pas de mettre hors de moi ? Vous voulez en rajouter une couche ?
- Ecoutez-moi, pour une fois, Bones ! cria-t-il à son tour. Arrêtez de faire votre mauvaise tête !
- Ma mauvaise tête ? Moi, ma mauvaise tête ? Non, mais je rêve ! Et à cause de qui ?
- Je n'y suis pour rien si vous êtes soupe au lait ! Vous prenez toujours tout de travers !
Autour de nous, les employés de l'Institut Jefferson s'étaient arrêtés de travailler et nous regardaient comme des bêtes curieuses. Hodgins, Angela et Zack idem.
- Ca fait deux ans que nous travaillons ensemble et nous n'arrêtons pas de nous disputer pour des conneries ! Vous êtes un homme imbuvable et méprisant ! J'en ai assez ! Je lâche tout ! Je ne veux plus travailler avec vous ! Je ne veux plus de vous comme partenaire !
Sur ce, je tournai les talons, retirai ma blouse d'un geste sec et la jetai dans les bras d'un homme qui se trouvait sur mon chemin.
En rage, je passai la porte, le coeur battant à 100 à l'heure dans ma poitrine. Le sang me battait les tempes. Serrant les poings, je quittai l'Institut, laissant derrière moi des collègues époustouflés et un Booth que je n'entendais plus m'appeler.

Je montai dans ma voiture, fis hurler le moteur à deux reprises avant d'arriver à le démarrer, et partis sur les chapeaux de roues. Je m'engageai dans la circulation et slalomai comme une folle entre les voitures. Les larmes, que j'avais retenues jusqu'à maintenant, coulaient à flots sur mes joues.
- Je vais partir, grognai-je, les mâchoires serrées. Je vais me prendre des vacances bien méritées et tant pis si ça ne plait à Saroyan. Je n'en ai rien à foutre ! Je vais passer à la banque et m'enfermer dans une maison isolée au milieu de nulle part !
Je rentrai à mon appartement, remplissais une valise de vêtements dont je ne pris même pas la peine de regarder s'ils correspondaient à la bonne saison, la bouclai et remontai dans ma voiture.
Direction la banque.
Par malchance, le distributeur était en panne. J'étais obligée d'entrer dans la banque et de faire la queue pour accéder aux guichets. Heureusement, à cette heure de l'après-midi, il n'y avait pas grand monde. Les guichets étaient tous pris, trois jeunes hommes au début de la file, deux d'un certain âge et juste devant moi, une jeune femme enceinte avec, dans une poussette, une petite fille, jolie comme un coeur. Habituellement, je ne suis pas proche des endants, mais celle-ci avait un je ne sais quoi qui attirait le regard. Blonde avec de beaux yeux bleus. Elle devait avoir environ 3 ans et portait sur moi un regard étonné.


ELECTRA  (26.10.2007 à 21:56)

Chapitre 2

Soudain, elle me fit un grand sourir et, à mon grand étonnement, je le lui rendis.
Ce visage d'enfant me fit penser à Parker. Le fils de Booth.
Booth.
La dispute que nous venions d'avoir avait été la plus virulente de toutes celles que nous avions eu jusque-là, étant donné que, comme d'habitude, l'un comme l'autre, nous ne voulions démordre de nos idées. Cette fois-ci, nous avions rencontré une importante divergence d'opinion.
En repensant à lui et notre engueulade, les larmes me revinrent aux yeux et mon coeur se serra.
Au fil de nos enquêtes, l'amitié que je ressentais pour lui s'était transformée en sentiments plus profonds, plus forts.
J'étais tombée raide dingue amoureuse de mon partenaire.
Nous avions des caractères différents, bien trempés, mais comme dit le proverbe, les contraires s'attirent... J'aimais son allure dégingandée, son sourire charmeur, son sex-appeal à tomber par terre et qu'il avait à revendre, son caractère houleux et prenant tout au premier degré, qui me rappelait souvent que j'avais le même.
Tout à l'heure, je lui avais craché à la figure que je ne voulais plus de lui comme partenaire. A cet instant-là, c'était mon esprit en colère qui lui avait crié ça, mais mon corps tout entier hurlait le contraire.
Je lui faisais du mal et à moi aussi, par la même occasion. C'est pour ça que je devais m'éloigner de lui. Du moins pour quelques temps. Me permettre de retrouver un peu de sérénité et de faire le point sur notre relation professionnelle.
Quant à mes sentiments pour lui, il n'en savait rien et c'était très bien ainsi. Mais lui cacher chaque jour devenait de plus en plus dur.
Plongée dans mes pensées, je ne sentis pas qu'on tirait sur le bas de ma jupe. Quand une secousse plus forte se fit sentir, je baissai les yeux et découvris le visage souriant de la gamine et sa petite main rondelette agrippée à ma jupe.
Sa mère se tourna vers moi.
- Missie, laisse la dame tranquille, dit-elle d'un ton qu'elle voulait grondeur, mais qui n'était que celui d'une mère.
- Non, je vous en prie, elle ne m'ennuie pas. Elle est très mignonne.
- Merci. Mais, vous savez, c'est une petite chipie.
- On ne dirait pas, à la voir ainsi, dis-je en souriant.
- J'espère que son petit frère ne sera pas aussi turbulent qu'elle, ajouta-t-elle en posant une main sur son ventre énorme.
- C'est pour bientôt ?
- D'un jour à l'autre, répondit-elle en souriant. J'ai vraiment hâte que ce soit terminé. Ce ventre me pèse.
- Vous devriez vous reposer.
- Je sais, mais c'est l'anniversaire de mon mari aujourd'hui et je suis venue retirer un peu d'argent pour lui acheter un beau cadeau.
Elle se baissa pour parler à Missie qui n'avait toujours pas lâché ma jupe.
Quand était l'anniversaire de Booth ? Ces deux dernières années, il n'en avait pas parlé une seule fois.
Soudain, le monde, autour de nous, bascula dans l'horreur.
- Mains en l'air ! C'est un hold-up !


ELECTRA  (26.10.2007 à 22:08)
Message édité : 10.03.2015 à 11:14
Chapitre 3

- Si vous ne bougez pas ou ne criez pas, aucun mal ne vous sera fait !
Tout le monde tourna son regard vers la voix qui venait de crier. Au milieu du hall de la banque, trois hommes nous braquaient de leurs armes.
Je reconnus aussitôt les trois jeunes qui faisaient la queue, tout à l'heure, devant moi.
Un quatrième homme, celui-ci cagoulé, tenait une arme contre la tempe du gardien. C'était lui qui avait parlé.
- Tout le monde à plat ventre ! hurla un des hommes. VITE !
Il agita son arme et il y eut quelques cris de panique parmi les clients. Il semblait être le plus nerveux de la bande.
Reprenant mon self-contrôle, je fis un pas en avant que je regrettai aussitôt lorsque le canon de son arme pointa sa gueule noire sur moi. Mon coeur s'emballa.
La maman de Missie eut un hoquet de peur et serra la petite contre elle. Son visage avait pris la couleur des cendres.
Aucun des clients de la banque ne parlaient, figés par la peur. Certains s'étaient déjà couchés sur le sol, les mains sur la tête.
- Cette femme ne peut pas s'allonger sur le ventre, lançai-je à l'homme. Vous voyez bien qu'elle attend un bébé !
Trois canons se braquèrent aussitôt sur moi.
- Non, ne faites rien qui vous mette en danger..., bredouilla la jeune maman. Je vais m'allonger.
Missie se mit à pleurer. Sa mère la serra un peu plus contre elle et s'allongea tant bien que mal sur le sol.
- Allez, la grande gueule ! Tu fais pareil ! Ou sinon, c'est moi qui t'allonges, ajouta le nerveux avec un rire gras, sous-entendant bien des choses.
Sans discuter, je m'allongeai à mon tour aux côtés de la maman de Missie. Celle-ci grimaçait de douleur. La position ne lui convenait pas.
- Mettez-vous sur le côté, lui murmurai-je et essayez de vous détendre. Tout va bien se passer et ça va s'arranger.
Qui essayais-je de rassurer ? Elle... ou moi ?
Missie pleurait toujours.
- Faites taire ce moutard ! cria l'un des hommes. Ou je le fais taire à ma façon !
- Donnez-moi Missie, murmurai-je à la jeune femme. Je vais essayer de la calmer.
Elle me tendit la petite qui se mit à hurler de plus en plus fort, provoquant la fureur des bandits. Mais dès qu'elle fut dans mes bras, elle se calma aussitôt et vint se blottir contre moi, à ma grande stupéfaction. Elle semblait rassurée.
- Je m'appelle Kathy, dit sa mère.
Je hochai la tête et lui souris. Baissant les yeux, je vis que Missie s'était endormie.
Très bien, Missie... Dors, petit ange..., pensai-je.
Derrière moi, j'entendis les hommes s'approcher de nous et fouiller dans nos sacs personnels, récupérant les téléphones portables pour que nous ne puissions pas appeler de l'aide.
Oh, Booth... j'aimerai tant que vous soyez là...
Soudain, dans la rue, des sirènes de voiture de police se firent entendre, se rapprochant très vite. Puis des coups de freins violents, des portières qui claquent, des éclats de voix, des hommes s'interpellant entre eux.
Un employé de la banque avait sûrement eu le temps d'appuyer sur l'alarme.
Je poussai un soupir de soulagement. Nous n'étions pas encore tirés d'affaire, mais la police était là.
C'était un début.

ELECTRA  (26.10.2007 à 22:22)
Chapitre 4

De leur côté, les bandits ne semblaient pas affolés. A mon avis, ils avaient sûrement prévu le coup.
Les heures qui suivirent furent très éprouvantes. La position allongée ankylosait tous mes muscles.
Enfin, nos ravisseurs nous autorisèrent à nous redresser et à nous asseoir, les uns à côté des autres, le long d'un des murs de la banque. La soif commençait à me tenailler et desséchait ma langue.
Missie s'était réveillée, mais ne disait rien, ne pleurait plus, se contenant de suivre avec des yeux étonnés les allées et venues des bandits.
De temps à autre, je jetai un oeil à Kathy qui ne semblait pas au mieux de sa forme.
- Ca va ? lui demandai-je.
Elle hocha la tête et ferma les yeux. Par intermittence, sa main se crispait sur son ventre. Cela ne me disait rien qui vaille.
Devant nous, les hommes faisaient les cent pas, armes pointées sur notre groupe. Un des hommes, le plus grand de tous, sûrement le chef, parla à plusieurs reprises au téléphone. Je n'entendais pas ses paroles, mais je devinais que c'était avec la police.
Entretemps, le reste des hommes avaient rempli de grands sacs de toile avec des billets tendus par un employé tremblant de peur.
Tout à coup, le chef s'approcha de moi, son arme pointée sur ma tête. Je resserrai mon étreinte sur Missie qui restait très sage et attentive à tout ce qui se passait autour de nous.
- Vous ! cira-t-il en me désignant d'un mouvement de la tête. (Je sursautai.) C'est vous, Bones ?
Quoi ? C'est une blague ?
- C'est vous ou pas ? hurla-t-il comme je le regardai avec des yeux grands comme des soucoupes, sans répondre.
Avalant ma salive de travers, je lui répondis.
- Oui, c'est moi. Pourquoi ?
Je le vis plisser les yeux à travers les trous de sa cagoule, comme s'il doutait de ma réponse et le canon de son arme se releva légèrement.
Puis, sans un mot de plus, il retourna vers le téléphone et composa un numéro. Tendant à nouveau l'oreille, je ne pus entendre ce qu'il disait. Il raccrocha et alla discuter avec ses hommes.

Une heure plus tard, il y eut comme un remue-ménage parmi nos preneurs d'otages. Deux d'entre eux se postèrent de chaque côté de la porte d'entrée de la banque, arme levée, prêt à tirer, tandis que leur chef se plaçait au milieu du hall, arme pointée sur la porte, comme s'ils attendaient quelqu'un.
Je me redressai légèrement pour tenter de voir ce qui se passait.
Soudain, la porte s'ouvrit, les armes se braquèrent sur la silhouette d'un homme qui avançait lentement, les bras au-dessus de la tête, un gilet pare-balles du FBI sur sa poitrine. Il continua d'avancer lentement, les bras toujours levés au-dessus de lui. Les bandits s'approchèrent, le palpèrent de la tête aux pieds, s'assurant qu'il ne portait pas d'arme sur lui.
Une fois la fouille terminée, le chef lui fit un signe de tête et l'homme du FBI se dirigea vers nous.
Arrivé à ma hauteur, je le reconnus et ma bouche s'ouvrit sur un cri muet d'étonnement.
- Booth ? Mais qu'est-ce que vous faites là ?



ELECTRA  (26.10.2007 à 22:34)
Chapitre 5

- Moi aussi, je suis content de vous revoir, Bones, dit-il sans avoir l'air de plaisanter.
Je n'en croyais pas mes yeux, de le voir là, devant moi, en chair et en os. Tout un flot de questions me vint aux lèvres.
Par quel moyen avait-il pu entrer dans la banque ? Comment avait-il su que je me trouvais ici ? Et surtout, pourquoi était-il là ?
Son regard était sombre et j'allai lui poser la première question quand, soudain, le nerveux de la bande lui asséna un violent coup de crosse dans le dos.
Booth tomba littéralement, au sens profond du terme, dans mes bras.
- Assis ! cria l'homme. Et plus un mot !
Aussitôt, Booth chercha à se dégager. J'aurai dû le laisser faire, mais, au lieu de ça, je resserrai mon étreinte, soulagée de le voir là, près de moi.
- Merci d'être là, Booth..., murmurai-je à son oreille. Mais vous êtes aussi complètement fou d'être entré dans cette arène !
Nous restâmes quelques instants à nous fixer, les yeux dans les yeux. Il ouvrait la bouche pour parler quand un petit couinement nous fit sursauter.
Missie !
Tout à nos retrouvailles, j'avais complètement oublié la petite fille sur mes genoux et que nous étions en train de coincer entre nos deux corps.
Je reculai vivement ainsi que Booth, les yeux écarquillés par la surprise.
- Bones, vous me cachiez que vous aviez un enfant ? murmura-t-il avec un petit sourire.
Cette fois-ci, il plaisantait et ça faisait du bien.
- Booth, je vous présente Missie. C'est la fille de Kathy.
Je tournai mon regard vers la jeune maman et Booth en fit autant. Je fronçai les sourcils en voyant que son état ne s'était pas amélioré. Son visage, en sueur, était crispé par la douleur.
Elle a des contractions..., songeai-je.
- Kathy, ça va ? lui demandai-je.
- Oui oui, ça va... Juste quelques petites contractions. Passez-moi Missie, je vais lui donner un biberon d'eau.
Je lui tendis la petite fille et me tournai aussitôt vers Booth.
- Ca vous va bien, de pouponner, fit-il en s'installant près de moi.
Je plissai les yeux en le fixant.
- Qu'est-ce que vous êtes venu faire ici, Booth ? Qu'est-ce que vous mijotez ?
Il jeta un regard aux trois hommes qui nous menaçait toujours de leurs armes.
- Ca, ce sont mes affaires, Bones. D'ici quelques heures, vous serez libre et les autres otages également.
- Comment ça, "vous serez libre" ? Vous aussi, bien sûr !
Sans répondre, il tourna son regard vers moi. La profondeur ténébreuse de ses yeux s'était accentuée, et je m'y glissai avec délice. Dieu, que je l'aime... Son regard avait une expression bien déterminée que rien, je le devinai, ne pourrait ébranler.
Et soudain, je compris ce qu'il avait fait et un frisson d'horreur me parcourut.
- Oh non, Booth..., murmurai-je. Vous n'avez pas fait ça ?
Je vis, à sa mine qui se renfrogna, qu'il avait compris que j'avais tout découvert.
- Bones, c'était la seule solution pour que, vous et les autres otages, puissiez vous en sortir vivants. Un jour, je vous ai dit que je serai toujours là pour vous protéger.
- Mais pas au prix de votre vie... Jamais je n'accepterai ça.
- Il le faudra bien, pourtant. Tout est organisé pour que votre libération se passe dans les meilleurs conditions possibles. Tout sera réglé dans quelques heures. Je ne risque rien, ne vous inquiétez pas. Ils vont me garder en otage, le temps pour vous et les autres d'être libres. En quelque sorte, je suis une garantie pour eux. Un agent du FBI en otage, quelle aubaine ! Les autres, dehors, ne pourront rien tenter sans risquer d'attenter à ma vie. C'est tout bénéf pour vous !



ELECTRA  (26.10.2007 à 22:50)
Chapitre 6

Il me fit son sourire charmeur, mais je ne m'y laissai pas prendre.
- Non, je refuse, Booth. Et je m'inquiéterai si je veux !
- J'ai dit SILENCE ! cria un des preneurs d'otages.
- Je ne vous laisserai pas, murmurai-je. Les autres otages sortiront, mais je resterai avec vous.
- Non.
- Si.
- Bones..., grogna-t-il. Pour une fois, vous ne pouvez pas faire ce que je vous demande, bon sang ?
Pourquoi faisait-il donc tout ça pour moi ? Parce que j'étais sa partenaire... ou bien...
J'en étais là de mes réflexions quand, soudain, sans que l'on sache pourquoi, un des otages, un homme, se leva brusquement et se mit à courir vers la sortie.
- ARRETEZ-VOUS ! hurla l'un des preneurs d'otages. STOP OU JE TIRE !
Mais l'homme ne s'arrêta pas. Quand il passa devant nous, je vis la peur et la folie dans ses yeux dilatés. Un coup de feu retentit alors et sa poitrine se couvrit d'écarlate quand le sang jaillit sous l'impact du projectile. Il s'écroula face contre terre, le corps secoué de soubresauts.
Les autres otages se mirent à hurler.
Sans réfléchir aux conséquences, je me levai vivement me précipitai vers le blessé.
- BONES ! entendis-je crier Booth derrière moi.
- HALTE ! hurla le nerveux en se précipitant, arme braquée sur moi.
- Cet homme est blessé ! criai-je. Il faut s'occuper de lui, sinon, il va mourir ! Je suis anthropologue, je peux le soigner !
- Qu'il crève, ce chien ! hurla-t-il, les yeux fous.
- S'il vous plaît..., le suppliai-je.
Sur le sol, le blessé gémissait la tache de sang s'élargissait de plus en plus sur sa poitrine. Il était en train de se vider de son sang.
- Laisse-la faire, dit une voix derrière l'homme.
L'homme cagoulé s'approcha de lui.
- Je ne veux aucun mort, lui dit-il. Tu m'as bien compris ? Tu en as déjà assez fait !
Le nerveux poussa un grognement et, avec son arme, me fit signe d'avancer.
Je me précipitai près du blessé. Booth tenta de me rejoindre.
- NON, PAS VOUS ! hurla à nouveau l'homme en le braquant de son arme.
Booth s'arrêta net et leva les mains au-dessus de sa tête.
- J'ai besoin d'aide ! Il peut m'aider ! criai-je.
A contrecoeur, le nerveux hocha la tête et Booth vint s'accroupir à côté de moi.
A l'aide de mes deux mains, je comprimai la blessure, grosse comme mon poing, en plein milieu de la poitrine du blessé. Son regard était déjà vitreux.
- Comment va-t-il ? demanda Booth.
- Mal. Il fait une hémorragie. Je dois stopper à tout prix le saignement.
- Qu'est-ce que je peux faire?
Je regardai autour de moi, à la recherche d'un linge comme moyen de compression. Mon regard se porta sur la cravate de Booth.
- Donnez-moi votre cravate !
Il ouvrit des yeux étonnés, mais ne posa pas de question. Il la retira vivement, puis me la tendit.
- Appuyez sur la plaie..., lui demandai-je.
Il prit aussitôt le relais et posa ses grandes mains sur la poitrine du blessé. Elles se couvrirent aussitôt de sang noir.
Je roulai rapidement la cravate en boule.
- C'est bon. Reculez-vous maintenant.
J'enfonçai la boule de tissu le plus loin possible dans la blessure.
- Voilà. Ca devrait diminuer provisoirement le saignement.
Je relevai les yeux vers le cagoulé.
- Il faut le transporter d'urgence à l'hôpital ! Sinon, je ne réponds pas de sa vie. Si vous ne voulez aucun mort... J'ai fais ce que je pouvais, mais je ne promets rien.
Je me relevai, les mains en sang. Booth fit de même et me tendis un mouchoir propre qu'il sortit de la poche de son pantalon.
Je m'essuyai les mains quand j'entendis un cri de douleur. Aussitôt, je baissai les yeux vers le blessé. Un second cri me fit tourner la tête vers le groupe d'otages.

ELECTRA  (26.10.2007 à 23:05)
Chapitre 7

- Kathy !
La jeune femme, le visage en sueur, se tordait de douleur. Je me précipitai auprès d'elle, Booth sur les talons.
- Kathy, qu'est-ce qui se passe ? lui demandai-je en m'accroupissant près d'elle.
Allongée sur ses genoux, Missie pleurait, alarmée par les cris et les gémissements de sa mère.
- J'ai mal..., souffla-t-elle dans un gémissement. Je crois que... que... le bébé arrive...
- Seigneur..., murmurai-je.
Je passai une main tremblante sur mon visage et sentis l'odeur métallique du sang.
- Que veut-elle dire par "le bébé arrive" ? demanda Booth.
Je tournai mon regard vers lui. Ses lèvres avaient formulé la question, mais son visage montrait parfaitement qu'il avait compris ce qui se passait.
Mes yeux allèrent se poser sur les preneurs d'otages qui nous braquaient toujours, le doigt sur la détente, prêts à tirer si l'occasion leur en était donnée.
Quant au blessé, il ne bougeait pas, mais je voyais sa poitrine se soulever à un rythme bien trop rapide. Il devait souffrir beaucoup.
Je reportai mon regard sur Booth, puis sur Kathy.
Ma décision prise, je pris Missie dans mes bras, puis la glissai rapidement dans ceux de Booth, qui, surpris, l'a reçu à bout de bras, regardant ce petit bout de femme gesticulant et pleurant toutes les larmes de son petit corps.
- Bones, mais...
- Allons, Booth, vous savez ce qu'est un enfant, vous en avez fait un ! Gardez-la avec vous pendant que je m'occupe de Kathy.
Missie, surprise de se retrouver dans les bras d'un homme, s'arrêta instantanément de pleurer et le fixa de ses grands yeux brillants.
Booth fixa la petite fille et un sourire apparut sur ses lèvres, tandis qu'ils se regardaient tous les deux.
Malgré la situation, j'eus un petit sourire en les voyant ainsi. Missie, elle aussi, était tombée sous le charme ravageur de l'agent spécial Seeley Booth.
Je me tournai rapidement vers Kathy.
- Kathy, vous devriez vous allonger, vous serez bien mieux. Je pense que le travail a commencé. Je vais négocier avec les bandits pour qu'on vous rapatrie vers l'hôpital le plus proche. D'accord ?
Kathy hocha la tête et je l'aidai à s'allonger sur le sol.
- Positionnez-vous comme vous le sentez. Je reviens très vite.
J'allai me redresser quand elle me retint par le bras.
- Le blessé... comment va-t-il ?
Je baissai les yeux un instant, puis les relevai vers elle.
- Pas bien. Son état est critique... J'ai peur qu'il ne s'en sorte pas.
- Alors, négociez seulement son rapatriement, à lui... Il a plus besoin d'être soigné que moi...
- Mais... et vous ?
- Je vais bien... je vais juste avoir un bébé... ce n'est pas mortel... j'y suis déjà passé, ajouta-t-elle en esquissant un petit sourire.
- Je vais voir ce que je peux faire..., lui murmurai-je. Détendez-vous.
Je me redressai et d'un pas lent, mais résolu, je m'approchai des preneurs d'otages, les mains levées au-dessus de ma tête. Toutes les armes se relevèrent aussitôt vers moi.
- Je voudrais parler à votre chef, lançai-je d'une voix que je voulais assurée.
Mais mon coeur battait la chamade et je tremblai comme une feuille.
- Bones ! cria Booth. Qu'est-ce que vous faites ?
- Restez avec Kathy et Missie ! lui criai-je sans me retourner, le regard fixé sur les hommes. Je gère la situation.
- Dégage de là, pétasse ! hurla le nerveux. Sinon, je vais m'occuper de ta jolie petite gueule à ma façon !
Il eut un haussement de sourcils évocateur et lubrique.
Derrière moi, j'entendis Booth reumuer et pousser un grognement.
- Je voudrais parler à votre chef, répétai-je à nouveau. C'est urgent.

ELECTRA  (27.10.2007 à 21:39)
Chapitre 8

J'essayai de garder mon calme, mais j'avais une envie folle de lui savater sa petite gueule de taré.
J'avançai encore d'un pas et, soudain, il fondit su rmoi, le canon de son arme appuyé sur ma carotide.
- T'as pas encore compris, médecin de mes deux ! A moins que tu ais envie que je te...
- Ca suffit ! cria une voix derrière lui. J'ai dit que je ne voulais ni blessé, ni mort ! Tu as blessé un homme, malgré mes ordres. Recule-toi d'elle ou c'est toi qui va finir dans un sac à viande !
L'homme cagoulé se rapprocha de nous et le nerveux, après un dernier regard meurtrier vers moi, recula dans l'ombre sans un mot.
- Qu'est-ce que vous voulez ?
J'avalai ma salive difficilement et m'éclaircissais la voix pour la rendre moins chevrotante qu'elle ne devait l'être.
- Je vous demande de bien vouloir faire sortir l'homme blessé et la femme enceinte pour qu'ils puissent être emmenés, sans tarder, à l'hôpital le plus proche.
Il jeta un oeil vers Kathy qui gémissait de plus en plus.
- Qu'est-ce qu'elle a ? demanda-t-il.
- Elle va avoir son bébé, et ce n'est pas un endroit pour le mettre au monde. Quant à l'homme, il est en train de se vider de son sang. Il doit être opéré rapidement, sinon, il mourra ! Et je crois que ce n'est pas ce que vous voulez !
Il me fixa de ses yeux mornes et je laissai mon regard se planter dans le sien.
Brennan, ne cille pas, ne papillote pas... Il doit croire que tu es pleine de courage et résolue... Il ne doit pas savoir que tu crèves de trouille... pas pour moi, mais pour Kathy, Missie et les autres...
Après quelques instants de tension où mon coeur remonta dans ma gorge à plusieurs reprises, il reprit la parole.
- L'agent Booth est venu à nous de son plein gré pour vous permettre d'être libre dès que nous aurons obtenu ce que nous demandons. Nous avons besoin de lui pour une certaine opération. Dès que tout sera prêt, c'est-à-dire, dans quelques heures, nous vous relâcherons tous. Il est donc hors de question que je fasse évacuer le blessé et la femme enceinte. Je ne veux prendre aucun risque. Aussi, je vous demande vous occuper du blessé... et, comme vous êtes anthropologue et médecin, d'après ce que j'ai compris, eh bien, vous accoucherez la femme. Et dans quelques heures, vous serez tous libres !
Je m'apprêtai à ouvrir la bouche,mais il releva son arme sur moi.
- Maintenant, retournez auprès de Booth et de votre patiente. Elle ne va pas tarder à avoir besoin de vos soins, docteur Brennan.
Il ajouta un sourire à ses dernières paroles et, d'un geste de son arme, il me fit signe de retourner à ma place.
- Mais..., commençai-je, décidée à tenir bon.
- SILENCE ! hurla-t-il. (Puis plus calmement) Retournez à votre place et tâchez de maintenir cet homme en vie.
Des larmes de rage me montèrent aux yeux, mais je les retins, décidée à ne pas lui montrer ma peine. Je fis doucement demi-tour et retournai auprès de Booth et de Kathy. Jetant un oeil vers les autres otages, ils ne bronchaient pas, se contentant de regarder ce qui se passait autour d'eux, comme déconnectés de la réalité.
- Bones, vous êtes folle de vous jeter dans la gueule du loup, comme ça..., grinça Booth alors que je m'asseyais à côté de lui. Ne refaites jamais ça, sinon...
- Sinon, quoi ? Je me devais de faire quelque chose pour aider Kathy et cet homme blessé. Mais ce salopard ne veut rien savoir.
Je tournai mon regard vers Kathy qui semblait s'être légèrement assoupie. Les contractions avaient dû diminuer en intensité, mais c'était le signe que l'accouchement serait pour bientôt.
Quant à Missie, elle s'était endormie dans les bras de Booth.

ELECTRA  (27.10.2007 à 21:53)

Chapitre 9

- Ca vous va bien de pouponner, Booth..., lui lançai-je sur le même ton qu'il me l'avait dit, un peu plus tôt.
Il baissa le regard vers la petite fille.
- Elle est très mignonne... J'adore les filles. Quand Parker est né, Rebecca voulait une fille et moi aussi. Mais c'est un garçon qui est arrivé.
Il tourna son regard vers moi.
- Mais je rêve toujours d'avoir une fille..., dit-il doucement en me fixant.
Je fixai mes yeux dans les siens et cru y voir briller une petite lueur.
- Dites-moi, Booth, qu'est-ce que vous avez trafiqué avec le cagoulé pour qu'il est besoin de vous ? dis-je en changeant la conversation qui déparait vers un terrain glissant.
- Ca ne vous regarde pas, Bones. Vous serez bientôt libre, c'est tout ce qu'i compte pour moi.
Je baissai les yeux et jouai avec mes mains pendant quelques minutes.
Silence.
- Je suis désolée..., dis-je soudain sans relever la tête, continuant à fixer mes doigts.
- Pourquoi ?
- Pour ce que je vous ai dit, tout à l'heure, à l'Institut. Vous m'aviez mis en colère. Mes paroles ont dépassé mes pensées...
Il ne répondit pas.
- Je vous demande pardon... Tout ça pour vous dire que, si vous le voulez toujours, et si vous voulez toujours de moi... je serai heureuse de vous gardez comme partenaire... et de continuez à travailler avec vous... et pour vous... Simplement, ne me mettez plus jamais en colère...
Je relevai mes yeux vers lui et vis qu'il me fixait.
- Mmm... je ne sais pas..., répondit-il avec un demi sourire.
Puis, sans que je m'y attende, il prit ma main et la serra dans la sienne.
- Bien sûr, Bones, je ne vis que pour travailler avec et être votre partenaire... Malgré votre sale caractère, vous êtes quelqu'un de bien et je suis fier de travailler avec vous.
Son visage se rapprocha dangereusement du mien et je fis de même, comme si ma tête subissait une forte traction vers ses lèvres.
- Bones..., murmura-t-il.
- Ne m'appelez pas Bones..., murmurai-je à mon tour.
Il va m'embrasser..., pensai-je. Je vais l'embrasser... Seigneur, faites que ce moment ne finisse jamais...
La traction se faisait de plus en plus forte et nos lèvres allaient se toucher quand un hurlement se fit entendre. Nous sursautâmes et je me tournai rapidement vers Kathy. La tension érotique qui nous avait rapproché, Booth et moi, s'éparpilla pour laisser place à l'urgence.
Entre les jambes de Kathy, un liquide s'écoulait.
- Elle perd les eaux ! criai-je en me redressant. L'accouchement commence !
Booth se redressa à son tour, tenant toujours Missie dans ses bras.
- Qu'est-ce qu'il faut faire ? demanda-t-il.
- L'accoucher, bien sûr. Désolée, Booth, mais il va falloir que vous m'aidiez !
Il me lança un regard surpris.
- Mais, Bones, je n'ai jamais...
- Vous vous contenterez de la tenir pendant que je ferai le travail.
- Je ne sais pas si...
- Vous n'avez pas assisté à l'accouchement de Rebecca ? Au FBI, vous n'avez pas suivi de cours de secourisme ?
- Si, bien sûr, mais pas pour accoucher une femme !
- Eh bien, vous allez vous y mettre, et pas plus tard que maintenant ! Nous allons déplacer Kathy de façon à avoir un peu d'intimité, vis-à-vis des autres otages.
Un des preneurs d'otages s'approcha de nous.
- Qu'est-ce qui se passe, ici ? cria-t-il.


ELECTRA  (29.10.2007 à 20:57)
Message édité : 10.03.2015 à 11:23
Chapitre 10

Cette fois-ci, sans trembler et le coeur battant calmement, je répondis :
- Cette femme va avoir son bébé ! Foutez-le camp et fichez-nous la paix ! Puisque votre chef ne veut pas la faire sortir d'ici, nous allons faire sortir son bébé, ici même. Et bouchez-vous les oreilles, car il va y avoir du bruit !
L'homme, malgré tout impressionné par la situation et ma tirade, s'éloigna à reculons et fit signe aux autres de s'éloigner, nous tenant malgré tout, toujours en joue.
Booth installa Missie dans sa poussette, du mieux possible qu'il pût, sans la réveiller, près des autres otages. Puis il m'aida à installer Kathy en position de travail.
- Installez-vous derrière elle et glissez sa tête sur vos genoux, lui intimai-je. Puis vous la tiendrez pour qu'elle ne se débatte pas trop, OK ?
- OK, Bones. Dites-moi, vous avez déjà accouché une femme ? demanda-t-il en me fixant.
- Oui, au Rwanda. J'ai dû y faire face. Mais ça serait trop long à vous expliquer.
Nous nous installâmes, Booth derrière Kathy, la tête sur ses genoux, les mains sur ses épaules, moi, entre les jambes de la future maman.
- Kathy, on va commencer. Le bébé est presque là. Vous êtes prête ?
- Oui... Oh Seigneur... j'ai si mal...
Elle hurla à nouveau. Booth grimaça.
- Booth, vous êtes prêt ?
- Oui. Bones, je voulais vous dire que... je vous...
Nouvel hurlement de Kathy.
- Vous me direz ça plus tard, criai-je à Booth. On a un bébé à faire naître !

Les minutes qui suivirent furent très éprouvantes pour Booth, mais surtout pour Kathy. Quant à moi, j'avais déjà accouché plusieurs femmes et les gestes de l'accouchement me revinrent automatiquement.
Kathy hurlait de plus en plus fort et, dans une ultime douleur, elle serra convulsivement les bras de Booth, le serrant aussi fort qu'elle pouvait, ses ongles s'enfonçant dans la peau de mon partenaire.
Booth grimaça, détournant pudiquement son regard. Je le voyais contracter la mâchoire à chaque hurlement de la jeune femme. Mais il tint bon et encouragea même Kathy.
Une demi-heure plus tard, un beau petit garçon venait au monde.
Booth poussa un énorme soupir de soulagement, Kathy pleurait. Je posai le bébé sur son ventre pendant que je coupai le cordon ombilical. Elle serra tendrement le contre elle.
- Heureuse de te voir, mon bébé..., murmura-t-elle. Bienvenu au monde, mon petit Gregory...
Puis elle releva les yeux vers moi.
- Merci beaucoup, Dr Brennan... Merci infiniment... Merci à vous aussi, agent Booth.
J'eus un petit sourire et Booth et moi, nous nous fixâmes quelques secondes, puis je repris les derniers soins à Kathy.
Pendant tout le temps de l'accouchement, aucun des preneurs d'otages ne s'était approché de nous. Mais, en jetant de temps en temps des petits coups d'oeil vers eux, j'avais vu qu'ils nous menaçaient toujours de leurs armes.
Quand Kathy put enfin se redresser, elle approcha le bébé de sa poitrine pour lui donner sa première tétée.
Booth et moi nous éloignâmes pour la laisser tranquille. Après un coup d'oeil au blessé qui gémissait doucement, nous retournâmes nous asseoir près de Missie qui dormait toujours.

ELECTRA  (29.10.2007 à 21:10)

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chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !

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