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Booth et Brennan for ever

Série : Bones
Création : 01.10.2010 à 14h30
Auteur : albibones 
Statut : Terminée

« De leurs retrouvailles... jusqu'à... une fin heureuse ? !  » albibones 

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A l’aéroport :

 ….Leurs adieux furent déchirants !  « Un pas de plus l’un vers l’autre, la gorge nouée, le cœur serré, une envie irrésistible de tomber dans les bras l’un de l’autre. Puis, ces mains qui se cherchent, qui se pressent…, enfin, la séparation, irrémédiable !  Sa main à elle qui retient la sienne, mais qui le laisse s’en aller ! Ne pas se retourner, et pourtant… Ces regards intenses qui traduisent toute l’anxiété de ce départ ! La douleur de cet adieu ! « Bones… dans un an ! », « je sais » » ! Mais… se reverront-ils ? « Comment vont-ils survivre, sans la protection l’un de l’autre, comment pourront-ils vivre… l’un sans l’autre ? »

 

(Cette scène est la propriété de la FOX)

 

 « Dans un an ! » … « Je sais ! » …La fontaine … il attend… il est impatient, anxieux, le cœur battant … si elle ne venait pas… si… et si… puis la voilà … l’émotion le submerge… son cœur va éclater… il veut crier son nom, mais aucun son ne sort de sa gorge nouée. Il ne peut que murmurer… « Bones » !  …

Ils sont maintenant face à face… émus… inquiets…. Ils se dévisagent, leur émotion est intense… 

« Booth ! » Parvient-elle à articuler faiblement. Elle se jette dans ses bras, il la serre contre lui, leurs cœurs battent à l’unisson… leurs mains se cherchent, leurs yeux se trouvent, regards intenses…

Ils s’écartent, leurs mains toujours liées, les yeux dans les yeux…, ils se rapprochent, dans un même élan, dans une même étreinte passionnée… ils restent ainsi un long moment, blottis l’un contre l’autre, dans les bras l’un de l’autre.

La tension est trop forte, pour exprimer leurs sentiments par des mots, pour exprimer  leur joie d’être à nouveau réunis. Ils sont incapables de parler, s’abandonnant totalement l’un à l’autre…, en cet instant si attendu et si redouté…

Cela faisait si longtemps ! Un an ! Un an de doutes, d’incertitudes, de colère, de souffrance et de peurs... Un an loin… l’un de l’autre ! Loin…  l’un sans l’autre ! …

Tout ce qu’ils ont vécu séparés,  leur parait maintenant dérisoire et lointain… Elle est là, Il est là…

            Mais… comment lui dire ? Elle était si distante, si « rationnelle », si inaccessible, si inflexible… Comment lui dire  ?…   Comment va-t-elle réagir ?

Elle se serre un peu plus contre lui… Il a le cœur serré, il sait… il sait, maintenant ! Elle l’aime, il l’a vu dans ses yeux, il l’a senti au doux tressaillement contre son corps ! Comment lui dire, à présent ! Il est désemparé, partagé, déchiré… Il a peur de la blesser, il sait qu’il peut la détruire, il a peur de la perdre aussi ! Pourquoi… pourquoi n’en avait-il pas été autrement, avant !

 Elle est là, tremblante… Elle attend !!... Elle l’attend !!!

Des sentiments contraires lui torturent l’esprit et le cœur. Ses pensées s’égarent un peu : « Hannah » !

-

Le téléphone vient rompre la magie de cet instant fusionnel et douloureux ! Doivent-ils répondre ??

 A regret, Booth décroche son portable, c’est Camille ! Il n’a pas le temps de prononcer un mot, il devient blême ! « Camille est accusée de  complicité avec le  « fossoyeur »   !

Hodgins, Angéla et Sweets sont déjà là. Ils ont abrégé leurs vacances pour être auprès de Cam, la soutenir et l’aider à prouver son innocence. Ils attendent Booth et Brennan.

Après une brève séance de retrouvailles, ils se mettent tout de suite au travail ! Il faut découvrir le véritable coupable et sauver Camille !

§

Il avait rencontré Hannah, au cours d’une  mission,  que la jeune femme, journaliste, correspondante de guerre au Washington Times, devait couvrir. L’endroit était dangereux, le terrain accidenté ; les hommes progressaient lentement, silencieux ; il faisait nuit noire. Hannah marchait prudemment derrière Booth. Celui-ci se retournait de temps en temps pour l’aider dans un passage difficile… le cameraman avait du mal à avancer, à cause de tout son matériel, qui pesait lourd et était encombrant !

On leur avait signalé un groupuscule de rebelles qui s’était retranché dans une ancienne mine, au sud de Kaboul, et Booth et son unité étaient chargés de les débusquer et les mettre hors d’état de nuire.

Après deux jours de combats acharnés, Le sergent major et ses hommes avaient mené à bien leur mission, arrêté les insurgés, et étaient de retour au camp de base.

Hannah avait été légèrement blessée au cours de l’attaque, et son cameraman avait vu son matériel endommagé. Ils étaient donc contraints de rester quelques jours sur place. Leur reportage avait quand même pu être posté au journal et faisait la Une !

Booth était impressionné par le professionnalisme, le courage et la ténacité de la journaliste, qui n’avait pas hésité à s’impliquer et à secourir quelques soldats blessés. Elle-même était reconnaissante à Booth de lui avoir permis, par ses encouragements, de réussir et boucler son reportage.

 

§

 

Au labo, un nouveau cas préoccupait les fouines. Taffet (le Fossoyeur) était toujours en prison, et pourtant un nouvel enlèvement, sur le même mode opératoire que le fossoyeur, venait de se produire ! Taffet avait bien averti Brennan  que « ce n’est pas encore terminé », (lui avait-elle lancé), au tribunal, lors de son procès et son arrestation.

Il était évident qu’elle avait un complice ! Mais pourquoi a-t-il attendu le retour de l’équipe au Jefferson pour se manifester ?  Pourquoi maintenant ? Et qui avait-il kidnappé ?  Pourquoi Camille était-elle impliquée, de quoi l’accusait-on ? Pour quelles raisons : Jalousie, vengeance ?

Toutes ces questions restaient, pour l’instant, sans réponse.

Mais Booth avait, pour l’heure, d’autres préoccupations ! Hannah était là, elle l’avait suivi jusqu’à Washington. Elle avait débarqué dans sa vie dans ces moments difficiles où ils devaient lutter, se battre pour survivre, dans cet enfer qu’était la guerre. Cela les avait rapprochés, et il avait vraiment envie de passer du temps avec elle, de commencer une nouvelle vie, avec cette femme qui l’aimait…

… Mais… Comment lui dire ? Il le fallait pourtant ! « Bones » … Elle ne pouvait l’apprendre que par lui…Mais c’était si difficile… Ses sentiments pour elle n’avaient pas changé, mais elle l’avait repoussé, ne sachant même pas elle-même ce qu’elle éprouvait pour lui, ou ne voulant pas l’admettre, et maintenant il était trop tard pour revenir en arrière !...

Ils étaient à présent tous les deux dans le SUV de Booth, ils roulaient en direction du FBI où ils devaient interroger un témoin dans cette dernière affaire ! Il la regardait, à la dérobée, essayant de trouver le courage… impossible … tout se bousculait dans sa tête, son sang battait à ses tempes, son cœur brûlait dans sa poitrine… il devait pourtant se lancer !...

 

Brennan commençait à s’inquiéter de ce silence qui régnait entre eux depuis qu’ils avaient quitté le labo :

-          Booth !

-          Oui !

-          Que se passe-t-il ? vous êtes bien sérieux, et absent ! Vous ne dites rien !

-          Je… Je dois vous dire …je… - il prit une grande inspiration - je pensais à notre affaire, à cet interrogatoire ! désolé ! mentit-i,l  avec un pauvre sourire, la mort dans l’âme.

Il ne pouvait se résoudre à lui parler de Hannah. Il se sentait lâche et pris dans une spirale dont il ne voyait pas le moyen de sortir.

Ils arrivaient au Bureau.

§

Le témoin leur dit avoir vu Camille, quelques jours avant, « discuter » avec cet homme dont on parle dans les journaux télévisés, et qui serait le  complice  du fossoyeur ! Il prétendait en avoir la preuve !

Booth était perplexe, non pas qu’il doutât de Cam, mais des propos de cet individu qui sortait de nulle part et se prétendait témoin de cette entrevue.

Brennan, qui elle, a besoin de preuves, n’était pas du tout convaincue de la véracité des propos de cet homme, qui de témoin devenait suspect.

Elle exprima ses doutes à Booth qui fut un peu rasséréné, mais qui était peiné en pensant à Camille, son amie. Il fallait la tirer de ce mauvais pas. Elle n’était coupable de rien, il le savait.

§

 

Quand ils étaient arrivés au labo, Angéla s’était précipitée vers son amie, l’avait serrée dans ses bras, avec une grande joie de la retrouver. Hodgins et Sweets étaient émus et heureux de retrouver tout leur « petit monde ». Booth prit Camille dans ses bras pour la réconforter ; celle-ci fondit en larmes, trop longtemps refoulées. Elle se reprit aussitôt, et chacun de raconter brièvement leur année passée loin les uns des autres, à chaque bout du monde.

Booth fit l’impasse sur sa relation avec Hannah.

Angéla s’était fait une petite renommée à Paris, quelques unes de ses toiles s’étaient vendues, à son grand étonnement ! Hodgins était fier de sa femme et toujours aussi amoureux. En fait, il était fou d’elle.

Sweets était parti quelques temps dans la ville où il avait été élevé par des parents aimants et âgés,  se recueillir sur leur tombe, et faire le point sur sa relation et son mariage  brisés avec Daisy.

Camille était restée au labo, de la paperasserie en retard, un ou deux cas à régler avec l’agent Perrotta, qui pour l’occasion avait remplacé Booth.

Et c’est ainsi que tout a commencé : lettres anonymes, coups de fil en pleine nuit ;  elle se sentait suivie, surveillée, espionnée. Elle ne se sentait en sécurité nulle part, elle avait peur pour Michelle. Elle décida de l’envoyer chez une ancienne collègue, avec qui elle avait travaillé, avant son arrivée au labo.

Les menaces se faisant plus précises, et  n’y tenant plus, elle appela Booth et l’équipe à ses côtés.

§

 Booth était rentré chez lui pour prendre une douche et changer de vêtements. Hannah l’attendait, dans un déshabillé très sexy,  impatiente, savourant chaque moment passé avec lui.  Elle s’approcha de lui, câline, et il ne put résister au désir de la prendre dans ses bras et de lui faire l’amour.

Il s’était fait une raison, il devait « aller de l’avant »… Et Hannah était là, maintenant, il avait beaucoup d’affection pour elle, mais était-ce de l’amour ? Il le croyait, en cet instant. Il voulait y croire. 

L’éloignement, le danger, les jours terribles qu’ils avaient vécus ensemble en Afghanistan, sous les bombes, les tirs de roquettes, les avaient faits s’accrocher l’un à l’autre, quand ils se croyaient perdus, et ils en gardaient encore de douloureuses cicatrices.

Mais Hannah était douce, et elle se donnait entièrement à lui, ce qu’il espérait depuis toujours ! Une femme aimante, et qui l’aimerait toute sa vie !

            Mais il était préoccupé. Il n’avait pas parlé à Bones et il se sentait coupable… Et de plus, cette affaire se présentait mal !  Il enfila un nouveau costume et sortit précipitamment de l’appartement, il était en retard !

§

 

C’est alors que le message est arrivé : « J’ai Michelle… si vous voulez la revoir, faites libérer Heather Taffet. Pas un mot à la police. Ceci sera mon seul appel ! »

Stupéfaction au labo. Camille s’effondre, sa fille, enlevée par le complice du fossoyeur, cela ne faisait aucun doute à présent. Mais comment l’a-t-il trouvée ?

-

Booth et Brennan étaient auprès d’un cadavre qui a été découvert, dans un fourré,  par une vieille dame qui promenait son chien dans le parc. Il s’agit d’un homme, la cinquantaine, américain.

L’appel de Camille les laisse sans voix ! Michelle enlevée ! Il faut rapidement retrouver le kidnappeur, et, sans pour autant accéder à sa requête, sauver la jeune fille. Ils retournent au labo.

Dans le SUV, Booth brisa le silence qui s’installait à nouveau :

-           Bones  - sa voix s’étranglait -

-           Oui 

-          ….

-          Qu’est-ce qu’il y a ?

-          Je… je… suis désolé… je ne sais pas comment vous dire…

-          Booth - dit-elle d’une voix inquiète, troublée, déjà sur la défensive –

-          Je n’ai pas cessé de penser à vous pendant des mois, je n’avais aucune nouvelle, j’ai cru devenir fou, craignant le pire pour vous à chaque instant. Puis, l’atmosphère est devenue pesante, tendue, irrespirable ; des combats quotidiens, des blessés, des soldats à réconforter. Des missions de plus en plus dangereuses, qui m’ont détourné de cette obsession. Je n’avais plus qu’une idée en tête, sortir mes hommes de cet enfer.

-          Booth, vous avez vécu…

Booth ignora l’intervention de Brennan, il enchaîna :

-          Le pire a été de devoir débusquer des insurgés dans une grotte, à Kaboul. Une journaliste était là pour couvrir la mission. Son cameraman a perdu une partie de son matériel, elle-même a été blessée. Ils ont dû séjourner quelques temps au camp…  

-         Et ? – Brennan redoutait le pire, sa voix tremblait –

Il se tut un instant, cherchant ses mots, pour amener en douceur cet aveu qu’il devait lui faire

-          Nous sortions de cette terrible épreuve, nous étions seuls, brisés, la présence de l’autre nous réconfortait… Nous nous sommes rapprochés, et… nous nous sommes aimés – ajouta-t-il dans un souffle !

 

Ca y est, il l’avait dit ! Brennan restait silencieuse, il n’osait pas la regarder. Il entendit les sanglots contenus dans sa voix, quand enfin, elle pût lui répondre « Il fallait aller de l’avant ». Cette phrase fut pour lui comme un coup de poignard dans le cœur.

Il arrêta la voiture, et ils restèrent de longues minutes ainsi, muets, immobiles. Elle brûlait du désir de poser des questions : comment était-elle, où était-elle, l’aimait-il encore, elle, Bones ? Elle brûlait de désir pour lui, tout simplement !  A cet instant, Il aurait voulu être a l’autre bout du monde, disparaître, il était désolé du mal qu’il  lui faisait ! Il s’en voulait, se disant qu’il l’avait trahie… Abandonnée… Mais était-ce vraiment sa faute ? Etait-il vraiment coupable ? N’était-ce pas Bones qui avait voulu s’éloigner de lui, qui l’avait blessé, rejeté. Il se cherchait des excuses, mais ne s’en trouvait aucune. Le remords le dévorait.

Le téléphone vint les délivrer de cette situation si pénible. L’équipe des fouines est en effervescence. L’homme, qui a été identifié grâce à son dossier dentaire et à la reconstruction du visage par Angéla, n’est autre que l’avocat à l’origine de l’adoption de Michelle par Camille.

Le lendemain, l’enlèvement et le meurtre de l’avocat faisaient la Une de tous les journaux : « la fille du directeur de l’Institut Jefferson kidnappée ! Pas de demande de rançon, on ne sait encore rien du ravisseur. Il s’agirait peut-être d’une vengeance ».

« Un éminent avocat retrouvé assassiné, l’agent spécial Seeley Booth, du FBI et sa coéquipière, le Docteur Brennan, de l’Institut Jefferson, mènent l’enquête »

« Ces deux affaires ne seraient-elles pas liées ? Ne serait-ce pas l’œuvre du Fossoyeur ? »

-

Caroline Julian, le procureur fédéral, débarque à l’institut, agitée, comme à son habitude, et signifie à Cam, qu’à cause de ses liens avec la victime, elle ne peut en aucun cas participer aux investigations, et à Booth, au vu de son ancienne relation avec Cam, qu’il est dessaisi de l’enquête ! Ceci lui déplait au plus haut point, mais elle est obligée d’agir ainsi. Libre à  eux d’agir « en sous-mains ».

Ce que Booth a bien l’intention de faire. Il n’est pas question de regarder les autres se débattre, sans réagir !

C’est l’agent Perrotta, qui avait déjà travaillé avec eux, justement dans l’affaire du Fossoyeur,  qui hérite de l’affaire ! Elle doit interroger Camille, sur son implication, sur ses liens avec le fossoyeur, sur les motivations de celui-ci pour enlever Michelle, et toutes autres questions de routine.

Ceci s’avère très difficile pour l’une comme pour l’autre. Booth, Brennan et Sweets, assistent, impuissants, à cet interrogatoire. Camille est confuse dans ses propos, elle se contredit, elle est complètement perdue. Ce qui ne contribue pas à prouver son innocence !

« Elle a rencontré un homme, oui, mais il lui était envoyé par son avocat, porteur d’un message, lui demandant de se rendre chez lui le plus tôt possible, avec Michelle, pour une affaire la concernant ». « Elle lui faisait confiance ». Elle ne pouvait pas se douter qu’il s’agissait d’un piège, d’un complot qui allait la mener là où elle se trouve aujourd’hui, dans cette salle d’interrogatoire, interrogée et soupçonnée, peut-être, par ses amis !

Pas une seconde pourtant, ceux-ci n’ont douté d’elle, de son intégrité, de son innocence. Camille, qui s’est battue pour eux, avec eux, dans de nombreuses circonstances, en toutes occasions, n’hésitant pas à mettre sa carrière, sa position, en péril, s’il le fallait. Camille était innocente ! Ils le savaient. Même Brennan, à qui il faut pourtant toujours des preuves, faisait une confiance aveugle au directeur de l’institut ! (Booth n’aurait pas supporté, d’ailleurs, qu’elle ait des doutes…)

Et cet avocat avait été tué, par qui, pourquoi ? Qu’avait-il à voir, lui, avec le fossoyeur ou son complice ? Pourquoi voulait-il rencontrer Camille ?

-

Il fallait voir du côté de la Taffet.  Celle-ci jubilait au fond de sa prison, sachant qu’elle allait bientôt être libérée, du moins le croyait-elle. Mais comment était-elle entrée en contact avec ce nouveau persécuteur ? Il lui fallait un complice dans l’établissement, pour communiquer avec l’extérieur. Celui-ci ne fut pas difficile à démasquer. Il s’agissait d’un gardien qui était redevable à Taffet de son acquittement non justifié, pour l’assassinat d’un comptable, deux ans auparavant.

Mais son interrogatoire, par l’agent Perrotta (et Booth, officieusement),  n’avait pas fait avancer les choses. En effet, il avait été contacté à l’aide d’un téléphone portable jetable, il n’avait bien sûr pas conservé l’appel, impossible donc de le tracer. Il devait confirmer à Taffet, que « comme convenu, on s’occupait d’elle, qu’elle serait bientôt libre ». Il n’y avait pas eu de second appel.

Malgré toutes leurs analyses, les fouines restaient sans réponse, c’était le trou noir ! Ces ossements, qui d’ordinaire étaient si « bavards », gardaient cette fois tous leurs secrets. Cet avocat était un homme sans histoire, droit, aimant son travail, apprécié de tous, célibataire, sérieux, discret, pas d’ennemis… tout ceci énervait l’équipe qui se sentait impuissante devant tout ce mystère. Il y avait pourtant bien une faille ! Pourquoi voulait-il voir Camille, qu’avait  fait Michelle, de quoi voulait-il lui parler à son sujet ?

Le temps passait et l’enquête était au point mort !

Booth et Brennan retournèrent sur la scène de crime, rechercher d’autres indices qui auraient pu leur échapper. Effectivement, une trace rectangulaire sur le sol attira leur attention. Afin de ne rien compromettre, ils appelèrent Hodgins pour les relever ! Celui-ci, très occupé à analyser des échantillons, hésitait à se rendre sur le terrain. C’est donc le nouveau stagiaire, qui voulant s’intégrer à l’équipe et prouver sa motivation, se proposa pour rejoindre les enquêteurs. Il n’avait pas de véhicule, Camille lui lança les clefs de sa voiture....

-

 Booth et Brennan roulaient en direction du labo. Booth invectivait Bones :

-          Bones, qu’est-ce que vous faites ?

-          Une seconde, vous êtes bien pressé

-          Hannah m’attend, et…

-          Ah ! bien sûr

-          Quoi ? bien sûr

-          Vous n’en avez plus que pour Hannah. Vous négligez l’enquête. Ce n’est plus votre priorité

-          Qu’est-ce que vous racontez, c’est vous qui n’êtes jamais là quand j’ai besoin de…

-          Quelle mauvaise foi, je…

-          Allez, on va encore se disputer

-          C’est vous qui cherchez

Une fois de plus les deux partenaires se disputaient, leurs relations se dégradaient chaque jour davantage. Booth semblait prendre plaisir à taquiner Bones, à la contredire dans toute occasion, à la pousser à bout. Il percevait sa jalousie envers Hannah et il s’en amusait. Mais il savait que c’était un jeu dangereux et qui pouvait mal se terminer pour eux deux. Malgré cela, il ne pouvait s’en empêcher. Il était même parfois cruel avec elle, ce qu’il se reprochait l’instant d’après.

…La déflagration fit voler en éclats les vitres de la porte d’entrée de l’immeuble. Se précipitant dehors, Hodgins, Angéla, et Camille, stupéfaits, ne purent que voir brûler la voiture et se tortiller à l’intérieur le corps calciné de ce pauvre garçon !

La terreur s’empara de Cam, qui venait de comprendre qu’elle était visée, qu’elle n’avait dû son salut qu’à ce jeune stagiaire, si plein de zèle, et qui était mort à sa place ! L’angoisse la saisit à nouveau en pensant à Michelle ; était-elle encore vivante ? Ou l’avait-il tuée, comme il avait tenté de le faire avec elle ?

Les larmes coulaient sur son visage. Elle était figée, incapable de bouger, le temps s’était arrêté pour elle. Angéla la prit dans ses bras, et la reconduisit à l’intérieur, à demi-inconsciente, tandis que Booth et Brennan, alertés par Hodgins arrivaient.

Aucun d’eux n’était en sécurité maintenant, ils le savaient, il fallait se protéger l’un l’autre. La tension et l’adrénaline montaient en eux, au fur et à mesure que le temps s’écoulait, indifférent.

Ils étaient au moins sûrs d’une chose, c’était une vengeance. Taffet n’avait-elle pas défié Bones : « ce n’est pas encore terminé ». Elle la tenait pour responsable de son arrestation et de son incarcération  et se vengeait d’elle en s’en prenant à ses amis. Le plus sûr moyen de la faire souffrir, plus que de la menacer directement.

Le cauchemar recommençait. Ils devaient se tenir constamment sur leur garde. Hodgins, Brennan et Booth revivaient leur propre enlèvement quelques années auparavant, par le fossoyeur. Mais ils devaient rester lucides et se concentrer pour résoudre cette nouvelle affaire.

Ils connaissaient maintenant les motivations du complice, et craignaient pour la vie de  Michelle.

 

Angéla classait des dossiers quand son amie vint la trouver. Elle avait l’air fatiguée, abattue…

-          Ma chérie, qu’est-ce qu’il t’arrive ?

-          …

-          C’est… Booth, n’est-ce pas ?

-          Je… Je ne sais pas ce qui m’arrive. Je n’ai jamais ressenti cela. Je ne supporte pas l’idée de le savoir avec Hannah, de l’imaginer dans ses bras…

Elle sentait les larmes couler le long de ses joues, elle s’en voulait d’avoir ces sentiments qu’elle avait toujours réfutés, refoulés, toujours refusé d’admettre !

-          Et il y a aussi l’agent Perrotta. Booth passe plus de temps avec elle qu’avec moi. Angéla, je ne sais plus où j’en suis. Je suis fatiguée, désorientée, je…

-          Ecoute, cette affaire est bien plus difficile que les autres. Nous sommes tous concernés de près, inquiets pour Michelle, pour Cam, pour nous aussi. Perrotta est avec Booth, parce qu’il est retiré de l’affaire, et aussi parce qu’il veut te protéger…

-          Non, ne dis pas ça… c’était…

-          Brennan, vous êtes toujours partenaires, il a toujours autant de plaisir à travailler avec toi, tu…

-          Non, depuis qu’il y a Hannah, ce n’est plus pareil, il est plus distant, plus taciturne. On se dispute souvent. Il se détache de moi, je le sais…

-          Ma chérie, tu ne crois pas que quelque part, c’est un peu ta faute ? Il avait « enfilé une armure » pour toi, il a failli mourir pour toi, il s’est battu pour toi, avec toi. Il était toujours présent à tes côtés, dans les bons moments, ou dans les coups durs. Et tu l’as repoussé ! tu l’as rendu plus malheureux que tu ne peux l’imaginer ! Alors, si maintenant il est heureux  – je dis bien, si – tu ne peux pas lui reprocher de vouloir vivre sa vie…, sans toi !

-          Je sais – souffla-t-elle en refoulant ses larmes –

Angéla souffrait de voir sa meilleure amie déstabilisée  par la découverte d’un sentiment nouveau dont elle avait toujours nié l’existence, qu’elle qualifiait d’éphémère, qu’elle définissait scientifiquement.

§

 

Une piste n’avait pas encore été exploitée. La trace laissée dans l’herbe était celle d’un ordinateur. Il fallait trouver son propriétaire. Hodgins s’acharnait à cette tâche, pressé d’en finir, craignant pour la vie d’Angéla, plus que pour la sienne.

L’ultimatum arrivait à son terme. Le FBI avait fait mettre des barrages routiers en place dans toute la région, mais ceux-ci n’avaient pas abouti. Toutes les pistes de garages, entrepôts, aérodromes, ateliers désaffectés, qu’ils avaient exploitées se soldaient par un échec. Les aéroports, les gares étaient placés sous une surveillance discrète, qui ne donnait rien. Michelle restait introuvable. Et l’inquiétude grandissait.

§

 

 Au Bureau, Caroline, Perrotta et Booth (toujours officieusement), débattait de la décision à prendre. Libérer Taffet ? C’était hors de question, elle leur avait fait trop de mal. Bones n’aurait pas supporté de la voir à nouveau libre, la narguer, la voir, impuissante,  s’en prendre à ceux qu’elle aimait ; elle avait trop souffert par sa faute ! Sa propre vie en danger, celle d’Hodgins, et surtout, la vie de Booth ! Et aujourd’hui, Michelle ! Et Cam…

Ils se replongèrent dans l’étude du contenu de l’ordinateur de l’avocat, et celui de la scène de crime, retrouvé à quelques mètres de là. Bien qu’endommagé, ce dernier devrait révéler ses secrets. Le moindre email était décrypté, analysé, le plus petit lien ouvert, fouillé jusqu’au plus profond de son disque… dont la majeure partie était occupée par des jeux.

Pourtant, c’était là, sous leurs yeux. Les jeux. La réponse était dedans, c’était sûr. La meilleure façon de communiquer sans éveiller de soupçons. Jeux de rôles, évidemment. Il fallait que quelqu’un les joue ! Mais ni Perrotta, ni Caroline, ni Booth et encore moins Brennan n’en était capables. Noël ferait l’affaire. Sweets fut aussi mis à contribution. Mais ça allait prendre du temps, et ils n’en avaient pas !

§

Les mains liées dans le dos, Michelle, droguée, ne sortait que rarement de la léthargie  dans laquelle elle était plongée. Il faisait noir, froid. Tout son corps était ankylosé. Elle se trouvait dans un espace réduit, humide… De temps en temps, quelqu’un, un homme cagoulé, lui apportait une « gamelle », qu’il posait à même le sol, et un verre d’eau, dans lequel même un chien n’aurait pas trempé sa langue ! Dans ses moments de lucidité, elle pensait à Camille, à l’angoisse qu’avait du provoquer son enlèvement. Elle faisait confiance en l’équipe du Jefferson, ils allaient la retrouver. Cela lui donnait un peu de courage. Ne pas se laisser aller, ne pas craquer. Elle s’enfuirait, la prochaine fois… puis elle retombait dans l’inconscient !

§

Camille luttait pour se souvenir du contenu de sa conversation avec cet inconnu qui l’avait abordée quelques jours auparavant. Qu’avait-il dit ? Le moindre détail pouvait faire avancer l’enquête, mais rien ne lui revenait en mémoire :

-          Votre avocat désire vous voir le plus tôt possible, vous et votre fille adoptive, pour une affaire la concernant !

-          Mais de quoi s’agit-il ?

-          Je n’ai rien de plus à dire, c’est très urgent

-          Mais Michelle est…

Lui avait-elle dit où se trouvait Michelle ? Si oui, c’était sa faute, elle avait jeté sa fille dans les griffes du fossoyeur. L’agent Perrotta la harcelait de questions auxquelles elle ne savait que répondre.

§

 

Noël, le petit indic de Booth et Sweets se débattaient avec les jeux de rôle trouvés dans l’ordinateur de l’inconnu, mais ne détectaient rien de plus que des jeux passionnants. Ils étaient concentrés et en oubliaient presque pourquoi ils jouaient.

-          C’est pourtant là, continuons à jouer

-          On pourrait pas faire une pause, t’as pas un peu d’herbe… quémanda Noël ?

-          La ferme !! – Booth venait d’entrer. Alors, on en est où ?

-          Point mort ! rien !

-          Trouvez quelque chose, bon sang, dépêchez-vous !

-          On fait ce qu’on peut !

-          C’est pas assez, dit Booth, impatient ! La vie de Michelle dépend de vous.

 


albibones  (01.10.2010 à 14:34)
Message édité : 04.09.2020 à 13:30

-          Vous nous mettez la pression, là… Booth !.... reprocha Sweets

L’agent spécial était déjà sorti. Hannah l’attendait, il était impatient de la retrouver, de la serrer contre lui, de passer une soirée agréable, détendue, loin de toutes ces intrigues qui régissaient sa vie. C’était pourtant un travail qu’il aimait, mais quelquefois, comme en ce moment, la tension était trop forte, l’enjeu trop important.

-          C’est toi, chéri ?

-          Viens, mon amour, répondit Booth, s’avançant vers elle.

Il la prend dans ses bras et la couvre de baisers. Son corps chaud ravive le désir qui monte en lui. Il la soulève et l’emporte dans la chambre, sur le lit accueillant, et ils font l’amour, longtemps, ardemment, passionnément, oubliant tout autour d’eux, tout ce qui fait leur quotidien de guerres ou de meurtres.

-          Je t’aime, Seeley ! ronronnait-elle !

-          …moi aussi ! murmura-t-il.

§

Camille était plongée dans le dossier, quand son cœur cessa de battre, sa respiration s’arrêta net, elle ne pouvait croire ce qu’elle voyait, là, cette photo du « témoin ».

Booth était accouru à son appel, il la trouva maintenant hystérique, survoltée

-          Camille ?

-          Booth, cet homme là, sur la photo, ce témoin, c’est…

Elle hésitait, elle prit un temps, avant de terminer :

-          C’est l’homme  qui m’a abordé…

-          Tu es sûre ?

-          Oui, c’est lui. On le tient ! Attends ! c’est moi qui… c’est moi qui lui ai dit où se trouvait Michelle… je ne pouvais pas savoir… Seeley, c’est ma faute, je ne me le pardonnerai jamais. Seeley, il faut la retrouver !

-          Camille, je vais la retrouver, nous allons la retrouver, tous, toute l’équipe va la retrouver, et… ce n’est pas ta faute !

Enfin quelque chose de concret. Booth jubilait. « Bones », il fallait qu’elle vienne, il avait besoin d’elle !

L’agent Perrotta arrivait à cet instant, et fut sidérée d’apprendre la nouvelle. Elle n’avait rien décelé d’anormal pendant l’interrogatoire du « témoin ». Cependant que Booth et Brennan pressentaient que quelque chose clochait.

« Le Témoin » demeurait introuvable. L’agent spécial avait lancé un mandat d’arrêt contre lui, resté infructueux. Il s’était volatilisé. La fouille de son appartement n’avait rien révélé, et les enquêteurs commençaient à désespérer.

Hodgins examinait encore et encore les indices trouvés sur le cadavre de l’avocat, il avait prouvé que le lieu du crime était bien l’endroit où on l’avait trouvé, dans le parc. Pas d’indice supplémentaire. Il était furieux. Angéla le réconfortait mais était aussi anxieuse que lui quant au sort de Michelle.

Où était-elle. Elle devait être morte de peur, ou bien….

Le complice du fossoyeur tenait ses promesses, aucun autre appel !

A force de persévérance, Sweets  finit par dénicher un email, qui éveilla vivement son attention :

-          « Je suis un proche du père de la jeune fille que vous avez contribué à faire adopter par le docteur Saroyan. J’ai des révélations de sa part à faire à cette jeune personne. Je vais la prévenir afin qu’elle vienne vous rencontrer. Je vous ferai savoir plus tard quel genre d’informations je possède. »

Ce texte plongea l’équipe du labo dans une profonde réflexion. Il fallait découvrir de qui émanait cet email, et pourquoi il était dissimulé dans le niveau 4  de ce jeu ?!

Un fait nouveau fit faire un grand pas à l’enquête. Un corps calciné est retrouvé dans une décharge, par des enfants qui jouaient. Après un examen minutieux, Brennan et les fouines en conclurent qu’il s’agissait de leur suspect recherché ».

Mais toujours aucun indice ne leur permettant d’identifier l’auteur de ces crimes. Il était évident qu’il se débarrassait de ces témoins gênants, et ne laissait aucune trace.

 

§

 

Taffet triomphait, dans la salle d’interrogatoire. Elle tenait Brennan à sa merci. Jamais elle ne découvrirait la vérité, et elle serait bientôt libre. Ils devaient la relâcher s’ils espéraient revoir Michelle vivante.

-          Comme d’habitude, vous êtes brillante, Docteur Brennan, mais vous ne cherchez pas au bon endroit. Faites travailler votre cerveau de génie, mais vous ne trouverez rien ! – dit-elle, sadique, se réjouissant de l’avantage qu’elle avait pris sur Bones – et je serai bientôt libre !

-          « Plutôt te tuer » marmonna Brennan entre ses dents. (Max avait raison) - Elle quitta la salle précipitamment –

-          N’en soyez pas si sûre, vous commettrez une erreur – rétorqua l’agent spécial Seeley Booth – qui la suivit.

Booth trouva Bones déstabilisée après cette remarque de Taffet :

-       Je vous l’avais dit, elle est plus forte que moi, elle me hait et elle est prête à tout pour me faire payer !

-       Bones, elle ne gagnera pas ! Nous allons le trouver, et il ira la rejoindre en prison ! Venez là ! Et pour la première fois depuis la reprise de leurs enquêtes, il la serra dans ses bras !

            Une fois encore, cet interrogatoire n’avait rien appris de nouveau aux enquêteurs. On tournait en rond !

Mais cette nouvelle audition de Taffet faisait paniquer son complice. Se sentant menacé, sur le point d’être démasqué, la cachette de sa captive n’étant plus sûre, il décida de la déplacer. Les barrages étaient toujours en place, et même renforcés.

Sur la petite route de campagne qu’il avait empruntée, les voitures étaient à l’arrêt, Michelle, à demi-inconsciente, à l’arrière du véhicule,  eût un moment de lucidité.

Son ravisseur étant préoccupé par la situation délicate dans laquelle il se trouvait avait momentanément relâché sa surveillance. Elle en profita pour se glisser hors de la voiture et se laissa tomber sur la chaussée.

Elle se remit debout, et, hagarde, sinuait entre les véhicules, sans que personne ne la remarque. Son bourreau dût se résoudre à la laisser partir, ne pouvant compromettre sa liberté en essayant de  la rattraper.

Avec le cadavre qu’ils ont identifié comme étant celui du « témoin », les fouines avaient enfin une piste sérieuse. Et arriva l’impensable, une lettre, adressée à Booth contenait les aveux de cet homme. « Il avait été contacté par téléphone, devait convaincre l’avocat de contacter Camille, moyennant une forte somme d’argent, que bien sûr il n’a jamais touchée, et pour cause. Il n’avait aucun renseignement quant à la personne qui l’avait appelé ! Il était l’auteur de l’email. L’ordinateur portable lui appartenait ».

Ceci soulevait bien des questions. Pourquoi le complice du fossoyeur n’avait-il pas appelé lui-même l’avocat ? Etait-ce parce qu’il était connu de lui, ou de l’un d’eux ! C’était cette piste qu’il fallait creuser.

Mais le temps pressait, il ne restait plus que quelques heures !

La seule solution qui se présentait aux enquêteurs était de relâcher Heather Taffet, sous haute surveillance, et attendre qu’elle et son complice prennent contact. Mais elle était bien trop intelligente pour se laisser piéger de la sorte, et cela pouvait prendre des jours, voire des mois.

La nouvelle de la libération imminente du « fossoyeur» s’étalait dans tous les journaux.

§

 

Camille se morfondait, terminant des rapports en retard qui s’entassaient sur son bureau. Depuis la disparition de sa fille adoptive, elle n’arrivait plus à travailler, à se concentrer. Elle se reprochait sans cesse de l’avoir jetée dans les bras de ces assassins, de ces brutes sans cœur, ces rebuts de la société…

-          Allo !

-          Docteur Soroyan ?

-          C’est moi

-          Ici la police de New-York

Camile se sentit défaillir, « Michelle »

-          Nous avons trouvé une jeune fille, à Times Square, elle dit s’appeler Michelle, et être votre fille…

-          Oui, cria-t-elle, -le cœur battant à tout rompre – est-ce que…

-          Calmez-vous Madame, tout va bien. Elle est encore hébétée, très choquée, mais lucide, puisqu’elle nous a décliné son identité. Nous la conduisons à Cedar Sinaï, vous pourrez la retrouver là-bas. Nous la mettons sous surveillance policière, ses propos sont incohérents….

Camille l’arrêta net : « Je sais » et elle raccrocha.

Michelle, sa petite fille, sa vie… ! Prévenir Booth !

L’effervescence était grande à la prison. Toute la presse, la télévision, tous les medias se pressaient, se bousculaient, pour être les premiers à saisir l’évènement. Les premiers à annoncer cette libération !

Les agents fédéraux et les tireurs d’élite étaient en position. Le complice du fossoyeur pouvait commettre un faux pas et se fondre au milieu de cette foule, pour assister à son triomphe.

Taffet franchissait la porte, lorsque la sonnerie du portable de Booth vint briser le silence qui s’était soudain abattu sur cette foule en délire.

Booth se précipita et la refoula à l’intérieur, suivi de Brennan qui ne comprenait rien à ce qui se passait :

-          On fait moins la maline, hein ?  Michelle est libre !...  Perdu !

Des larmes de colère et de haine jaillirent des yeux cruels et vaincus d’Heather Taffet. Cette fois, c’était fini. Brennan avait gagné la partie !

Le comportement d’un homme intrigua l’agent Perrotta. Le renversement de situation l’avait soudain rendu nerveux, il cherchait à se frayer un passage parmi les badauds, il était blême, la mâchoire serrée, les yeux injectés de sang. En une fraction de seconde, elle comprit. C’était lui ! Enfin démasqué ! Elle le stoppa net dans sa course :

-          FBI, agent Perrotta, vous êtes en état d’arrestation ! Tout ce vous direz…… dit-elle en lui passant les menottes !

Il avoua tout, les meurtres de l’avocat et du témoin  Son implication dans les enlèvements de Hodgins, de Brennan, de Booth, de Michelle. L’attentat à la voiture de Camille, le meurtre du jeune stagiaire, qui en découla et son intention de supprimer toute l’équipe de l’Institut, pour  venger celle qui était sa maîtresse depuis toujours.

Son identité enfin révélée laissa l’Agent du FBI, sa partenaire, et les fouines abasourdis, incrédules. Il s’agissait en effet de l’Agent Spécial Graham Steele, cet analyseur audio-scientifique, qui avait falsifié la voix de Taffet au procès, laissant croire qu’il s’agissait de celle d’Angéla !

Le jury n’avait pas suivi et avait reconnu coupable Heather Taffet d’enlèvement et d’assassinat.

Noël approchait ! Les scientifiques étaient tous réunis au labo. Les complices du Fossoyeur étaient sous les verrous, Michelle était rétablie, et se reposait chez son petit ami. Brennan avait enfin accepté, bien qu’à contre cœur,  sa nouvelle relation avec Booth, qui était souvent chaotique.

La fête battait son plein, lorsque Booth, que l’on n’attendait plus,  débarqua avec Hannah à son bras ! Stupéfaction et stupeur saisirent cette équipe soudée, qui n’accordait que peu de grâce à la nouveauté des relations de chacun de ses membres ! Les rires se figèrent, le flot des conversations s’interrompit ! Tous les regards étaient braqués sur les deux arrivants. La situation était tendue, Booth et Hannah étaient gênés, indécis.

Alors, l’impensable se produisit ! Brennan s’avança et prit Hannah dans ses bras, pour l’accueillir et la présenter elle-même à ses amis !... Booth, impressionné par le geste de Bones, la remercia vivement. Elle en fut très touchée, mais se détourna pour cacher son visage, ses beaux yeux embués.

C’est dans une ambiance détendue que la soirée reprit son cours, et se termina fort tard dans la nuit.

Booth et Hannah se retirèrent les premiers, remerciant les fouines pour l’accueil qu’ils avaient réservé à la jeune femme.

Il était perplexe. La réaction de Bones ne l’avait pas vraiment surpris. Il connaissait le grand cœur, la maîtrise de soi, la présence d’esprit de sa coéquipière, mais il savait aussi que depuis leur retour, il ne se comportait pas très bien avec elle. Il la négligeait, l’évitait, la harcelait… Mais quelle en était la vraie raison ??

Pensif, il ouvrit la porte de son appartement, et ils entrèrent. Hannah était volubile, elle ne tarissait pas d’éloges sur Brennan et les autres. Brennan qui était si belle, si accueillante, si intelligente, si… Booth était au supplice ! Il voulait endiguer ce flot de paroles, il ne trouva qu’un moyen, le plus simple, il la prit rageusement dans ses bras et l’embrassa. Plus tard dans la nuit, il se retournait dans son lit, sans pouvoir trouver le sommeil.

Brennan en profita pour prendre congé, et c’est en larmes qu’elle rentra chez elle. Elle s’en voulait d’avoir cédé à ses sentiments auxquels elle ne voulait pas croire, elle se reprochait sa faiblesse, mais elle se laissait aller à cet amour qui l’envahissait, qui la consumait, elle, la froide scientifique de ses débuts d’enquêtrice, de ses débuts avec… Booth. « Booth » Elle prit une douche glacée, se mit au lit mais ne ferma pas l’œil de la nuit.

Angéla et Hodgins s’interrogeaient sur la tournure que prenaient les relations entre Booth et Brennan, se souciant de la pérennité du partenariat des deux enquêteurs, qui pourrait perturber leur carrière et leur avenir au Jefferson. Ils ne voulaient pas travailler avec un autre agent du FBI, ni avec une autre anthropologue.

Camille avait d’autres soucis, elle se remettait difficilement des derniers évènements et était toujours inquiète pour Michelle.

Sweets était encore sous le choc de ces derniers mois, où ses amis et lui avaient vécus des aventures dont il se serait bien passé. Il s’étourdissait de musique rock pour oublier Daisy, et essayer de refermer sa blessure.

Hannah  reprochait de plus en plus à Seeley  ses nombreuses absences, ses départs sur le moindre coup de fil de Brennan. La jalousie lui rongeait le cœur, des idées de vengeance la taraudaient. Elle rentrait d’une mission d’une semaine dans un pays en guerre, et elle avait changé.

Booth ne manqua pas de lui en faire la remarque :

-          Tu n’es plus la même depuis ton retour

-          Si, c’est toi qui as changé

-          Si tu étais si bien, là-bas, pourquoi ne pas y être restée ?

-          Ma mission était terminée…

-          Ah ! C’est la seule raison qui t’a décidée à rentrer ?  Je ne te manquais pas ! Tu pourrais au moins essayer de me faire croire que tu es rentrée pour moi ! – Il était souvent coléreux, cela ne lui ressemblait pas - !

-          ….

 

Booth avait les nerfs à fleur de peau après  cette dispute avec Hannah. Il sentait bien que quelque chose était en train de se passer, qu’elle le fuyait. Il était déboussolé, amer, blessé dans son orgueil.

Un nouveau meurtre, une nouvelle enquête se présentaient ! Les assassins ne chômaient pas, ne prenaient pas de vacances.

Ils se rendaient au labo. Bones était silencieuse, le regard absent, et cela l’agaçait énormément. Malgré lui, il prenait plaisir à la torturer :

-     Bones, qu’est-ce qu’il y a encore ?

-     Rien…

-     Je vois bien que si ! Tout va bien, il est derrière les barreaux ! Et Taffet ne pourra plus nous nuire. Vous n’avez plus rien à craindre. Vous êtes plus forte d’habitude…

-    Ce n’est pas ça…

-    Alors c’est quoi ? Hein ?

-    ….

Elle ne répondait pas ! Fou de rage,  il explosa :

-    Vous n’êtes qu’une enfant gâtée, sans cœur, une égoïste, s’il vous reste un peu de décence, acceptez que je sois avec Hannah !

Ils arrivaient au labo. Sans un mot, Brennan descendit de voiture et se dirigea vers son bureau, ou elle s’enferma. Booth était sidéré du venin qu’il venait de déverser sur elle, il s’en voulait déjà… Sa colère commençait à retomber, mais c’était trop tard, le mal était fait. Elle ne lui pardonnerait jamais !

Il retourna au FBI et s’enferma lui aussi dans son bureau. 

Assis derrière son bureau, triturant son briquet dans ses mains, Booth ne pensait plus à Hannah, mais à Brennan. Comment avait-t-il pu être aussi méchant avec son équipière, la traiter si durement, d’ « enfant gâtée », après ce qu’elle avait vécu,- l’abandon de ses parents et de son frère – la mort de sa mère -, de « sans-cœur », elle qui avait fait tant d’efforts, tant de chemin depuis leur rencontre mouvementée ! Hannah avait une influence néfaste sur lui, elle le manipulait, il s’en était enfin persuadé. Tempérance, pardon ! Il l’aimait toujours, d’un amour sincère, profond, sans limites. Le téléphone restait muet à ses appels.

Brennan s’était plongé dans l’écriture de son prochain roman, pour oublier ce qu’elle venait de vivre, mais son imagination d’habitude si prolifique lui faisait défaut, son esprit était occupé entièrement par quelqu’un d’autre que ses personnages. « Booth », il avait été odieux, c’était lui le « sans-cœur ». Comment avait-il pu changer à ce point. Hannah en était bien sûr la cause, mais pourquoi ? Lui, si gentil, si protecteur… elle était désespérée, elle ne pourrait jamais lui pardonner. Elle n’entendait même pas la sonnerie du téléphone !

 

§

 

Booth était malheureux, il ne comprenait pas l’attitude d’Hannah. Qu’avait-il fait pour mériter son mépris, son dédain, ses reproches continuels. Il lui avait consacré tout son amour, tout son temps, sacrifié ses relations avec sa plus chère amie… avec «Bones »… Depuis quelques mois quelque chose clochait, ça n’allait plus très bien entre eux. Il souffrait…  Etait-ce pour cela qu’il s’en prenait à Brennan ?  Y avait-il un autre homme dans la vie d’Hannah ? Son instinct de policier le poussait à enquêter, cependant il ne pouvait s’y résoudre, trouvant cela mesquin et désobligeant. Mais il voulait en avoir le cœur net.

 Hannah était souvent absente de la maison, elle ne répondait pas à ses appels téléphoniques, elle était nerveuse et distante, irascible. Et surtout elle le repoussait, elle refusait ses baisers, ses caresses, prétextait des migraines (!), elle ne le désirait plus et ne voulait plus faire l’amour.

Ce soir-là, très tard,  Il rentrait chez lui après cette ultime dispute avec Bones, qui l’avait laissé vidé de toute énergie, quand il lui sembla voir une ombre se faufiler derrière son immeuble, sortant de son appartement.

Encore sous le choc, il pénétra en trombe dans l’appartement, saisit violemment  Hannah par les épaules, la plaqua contre le mur et exigea une explication. Hannah se dégagea et lui rit au nez

-          Tu n’as pas compris ? – susurra-t-elle, prenant un plaisir sadique à le voir souffrir.

-          Compris quoi – cria-t-il

-          Tu es un raté. Mickaël est bien plus brillant que toi ! Il a de l’humour, il est intelligent, il est charmant en compagnie, il…

-          Il y a longtemps que ça dure, vous deux ?

-          Depuis trois mois ! et tu n’as rien vu, toi, le célèbre Agent Spécial Seeley, Joseph Booth, du Bureau Fédéral d’Investigations, toi, le Héros, le Grand Enquêteur ! Mickaël a raison, tu n’es qu’un minable, tu n’es rien qu’….

-          Hannah ! supplia-t-il… 

Il reconnaissait à peine le son de sa voix. Il était anéanti, blessé, jusqu’au plus profond de son être, le cœur meurtri, brisé, humilié.

La colère montait en lui quand il demanda :

-          Qui est ce Mickaël, que t’a-t-il dit ou fait, pour que tu te comportes de cette façon ?

-          Il n’est pas toi ! ricana-t-elle, plongeant dans ses yeux  un regard cinglant.

Booth était sidéré, incapable de répondre. Il avala péniblement sa salive….

-          Mais toi, tu as cette femme, l’anthropologue, le Docteur Tempérance Brennan ! tu crois que je n’ai pas vu ton manège avec elle, tu en es toujours amoureux !… on est quitte !

Sans un  mot, serrant les dents et les poings dans ses poches, Booth sortit. Il avait des envies de meurtre concernant ce type et cette femme qui s’étaient moqués de lui. Il était dégoûté. Il était capable de tuer… « Bones » soupira-t-il, « elle ne voudra même pas m’ouvrir sa porte, je le sais, je suis allé trop loin, je… je suis un abruti ! ».

Il erra sans but dans la ville une partie de la nuit. La pluie s’était mise à tomber, il ne s’en apercevait pas, il était trempé, il marchait, marchait… les poings et la mâchoire toujours serrés. Quand enfin, il se décida à rentrer, Hannah n’était plus là.

-

Il s’était trompé, il se sentait trahi… Celle qui avait remplacé Bones dans son cœur l’avait humilié, elle avait fait de sa vie un enfer. Après seulement quelques mois de vie commune, Hannah montrait  enfin son vrai visage, sa vraie nature, cruelle, sans pitié. Il avait cru mourir en apprenant qu’il n’était pas seul dans la vie de cette femme, que maintenant il haïssait de toute la force de son amour…

-

…Ses relations avec Brennan étaient toujours aussi tendues et cela n’arrangeait pas les choses.

Ils continuaient de travailler ensemble, mais leur complicité et leur confiance mutuelle n’étaient plus les mêmes. Une certaine lassitude s’était installée entre eux… ils n’allaient plus boire un verre au  Royal Diner… cela leur manquait sans qu’ils n’osent se l’avouer.

Ils évitaient de parler d’autre chose que de leurs enquêtes, se regardaient à la dérobée,    depuis leur retour, le courant ne passait plus entre eux, ils ne se racontaient plus rien, ils étaient devenus presque des étrangers… presque !!....

Bones souffrait énormément de ce fait. Elle s’était enfin avoué qu’elle était amoureuse de son coéquipier et ami de toujours, Seeley Booth.

Elle ne comprenait pas, il devrait être heureux… Elle était bien trop discrète et perspicace, elle avait bien compris que quelque chose n’allait pas avec Hannah, mais elle ne posait aucune question, auxquelles d’ailleurs il aurait eu bien du mal à répondre.

            Que s’était-il passé, pourquoi Hannah avait-elle agi ainsi ? Que lui avait-il fait, à part lui offrir son amour, lui sacrifier une partie de sa carrière, lui consacrer sa vie !?

Avait-elle compris, que malgré tout, malgré toutes ses attentions, malgré son désir de lui plaire, malgré sa façon de lui faire l’amour… il était encore et toujours amoureux de Tempérance ?

Non, tout simplement elle ne l’aimait plus. Elle avait rencontré Mickaël ! le beau Mickaël, intelligent, riche, fat, manipulateur, qui lui avait fait tourner la tête avec de belles paroles, dénigrant Booth, finissant par lui faire admettre qu’elle n’était pas faite pour lui, qu’il n’était pas fait pour elle. Il était arrivé à ses fins, et Hannah l’avait suivi !

 

§

 

Bones ne lui adressait plus la parole depuis leur dernière dispute. Elle le haïssait de l’avoir traitée ainsi. Elle regrettait sa vie d’avant, quand elle était une « froide scientifique », n’accordant aucune place aux sentiments quels qu’ils soient ! C’était bien plus « rationnel ». Mais elle avait changé et ne pouvait plus revenir en arrière.

Booth la suppliait de lui pardonner, il était désemparé… elle finit par accepter de lui accorder une dernière chance. Elle avait compris qu’il n’était pas lui-même, que ce qu’il lui avait dit était en fait sa façon de s’adresser à Hannah. Elle en était désolée pour lui, le voyait souffrir, mais ne savait que faire.

Assis à côté de Brennan, au Royal Diner, où elle avait enfin accepté de déjeuner avec lui, Booth se repassait le film de ces derniers mois, il en avait oublié sa présence… Il se leva et partit sans un mot.

Brennan se retrouva seule, abasourdie, décontenancée. Que lui arrivait-il ? Il n’était pas dans son état normal. Ca ne lui ressemblait pas. Elle décida de le suivre.

Elle se ravisa, et se rendit au labo.

-          Angéla !

Voyant son amie bouleversée, Angéla se précipita vers elle et la prit dans ses bras :

-          Ma chérie, qu’est-ce qu’il y a ?

Tempérance fondit en larmes, qu’Angéla eût bien du mal à réprimer :

-         Je ne sais pas… c’est Booth ! j’ai peur ! il ne va pas bien… il est triste, malheureux ; tout à l’heure il m’a plantée là, comme si je n’existais pas, comme si je n’étais pas là. Qu’est-ce que je dois faire ? je veux l’aider… je… je l’aime, Angéla !

-         Je sais (soupire Angéla). Tu sais, j’ai vu moi aussi que Booth a changé, que ce n’est plus pareil entre vous. Mais, je sais aussi qu’il t’aime encore, malgré Hannah,- qui entre nous soit-dit n’est pas du tout son genre -  j’ai toujours pensé qu’elle et lui, ça n’allait pas ensemble !! - Vous êtes faits l’un pour l’autre. Il serait temps de vous en rendre compte, et de l’admettre, et de l’accepter.

-         Je sais. Angéla… J’ai commis tellement d’erreurs, en voulant me protéger de l’amour, d’une relation durable que je pensais impossible, insensée, irrationnelle. J’avais tort, je veux croire à l’amour, à cette union de « deux êtres qui n’en font plus qu’un », comme toi et Hodgins et comme … Lui.

-           Vas le voir, c’est pas le moment de le laisser seul ! vas le voir… maintenant… allez !

Tempérance remercia son amie, et partit précipitamment rejoindre Seeley. Mais où ? Il n’était pas chez lui. Elle le chercha désespérément tout l’après-midi. Elle était inquiète, son cœur lui faisait mal, ses jambes se dérobaient sous elle. Où pouvait-il bien être, que faisait-il ? Tout se bousculait dans sa tête,  elle se sentait coupable. Coupable de tout ce qui s’était passé ces derniers mois, coupable de leur départ, de leur séparation, un grand vide s’emparait d’elle. Elle avait peur d’avoir tout gâché, irrémédiablement. Elle rentra finalement chez elle, à la nuit tombée, angoissée, les yeux brillants de larmes…

Il était là ! Assis sur l’escalier ! Il l’attendait ! Il esquissa une grimace, qui se voulait être un sourire : « Bones » ! « Booth » !

-          Je vous ai cherché partout, tout l’après-midi

-          Je vous ai attendue ici, tout l’après-midi

-          Pourquoi vous êtes-vous sauvé, pourquoi n’avoir rien dit ?

-          J’avais besoin de réfléchir, de faire le point…

-          Mais…

-          Hannah est partie ! – coupa-t-il, sans la regarder

-          Booth ! dit-elle dans un souffle

Il la sentait tout près de lui ! Mais que pouvait-il lui dire. Elle allait s’imaginer, avec raison, que puisque sa rivale était partie, il allait se « rabattre » sur elle, pour ne pas être seul. Il se préparait à prendre congé et rentrer chez lui.

-          « Vous entrez, où on passe la nuit sur le pallier » ? dit-elle pour détendre un peu l’atmosphère ?

-          « Entrons », dit-il en se levant, avec un vrai sourire, cette fois.

Dieu que c’était bon de se retrouver dans cet endroit auquel il avait rêvé si souvent ! En Afghanistan, il pensait sans cesse à Elle, il la revoyait dans tous ses gestes, dans toutes ses attitudes… Il repensait à leur baiser, qui lui avait fait tant de mal quand elle l’avait repoussé, lui disant qu’elle ne pouvait pas ouvrir son cœur, qu’elle ne pouvait pas changer, qu’elle ne savait pas comment !… A cette danse quelque temps plus tard… Puis sur le banc dans le parc, où c’était lui, qui disait que ça devait changer ! Enfin leurs adieux déchirants, à l’aéroport, le souvenir, l’empreinte de sa main dans la sienne, qui le retenait, tout en le laissant partir !

Et puis Hannah était arrivée. Et puis Hannah était partie !

Une bouffée de chaleur monta à ses joues en pénétrant dans l’appartement de Brennan. Il lui semblait encore entendre « hot blooded » leur chanson de toujours, qu’ils avaient chantée un soir, avant qu’il se prenne une bombe !

Une bombe ! N’y en aurait-il pas une, justement !? Un examen rapide et minutieux lui permit de  vérifier que tout allait bien. Il pouvait se détendre un peu… enfin…

Brennan arrivait avec du café et Booth leur servit un whisky. Ils burent en silence, chacun perdu dans ses pensées.

Elle espérait une explication… qui ne vint pas…

Booth la contemplait, se disant qu’il l’aimait plus que tout, qu’il la désirait intensément… il soupira. Qu’importe Hannah, ce qu’elle lui avait fait subir, elle était partie, tant mieux !

Brennan l’observait, et elle savait qu’elle l’aimait, qu’il l’aimait…

Ce silence devenait pesant, &


albibones  (02.10.2010 à 08:55)
Message édité : 04.09.2020 à 13:32

Ce silence devenait pesant, étouffant. Il reposa son verre et se leva, ce en quoi elle l’imita. Il se préparait à s’en aller, il ne voulait pas profiter de la situation, pas maintenant, pas comme ça…

Elle s’approcha, se planta devant lui. Non, il ne pouvait pas « s’enfuir » comme ça, sans rien dire, « comme si de rien n’était ». Elle ne le supporterait pas, elle ne laisserait pas passer sa chance, pas cette fois. Il fallait que ça change, oui.

Elle fit un pas vers lui, anxieuse, tremblante, si belle. Elle plongea ses yeux limpides dans son regard, le pénétrant jusqu’au plus profond de son être, lui signifiant ainsi le désir qu’elle avait de lui, de ses bras, de sa bouche, de son corps…

Booth demeurait figé, incrédule, bouleversé par ce qui était en train de se passer, ce qui était sur le point d’arriver. Cette femme qu’il n’avait cessé d’aimer, qu’il désirait si ardemment, Elle s’offrait à lui. Après toutes ces années passées à l’attendre, son souhait le plus cher se réalisait…

Un volcan brûlait dans sa poitrine, Il se sentait chavirer, au paroxysme du désir, il la prit dans ses bras !

Elle levait les yeux vers lui, leurs visages se rapprochaient, leurs lèvres s’effleuraient, il parcourait son visage, buvant les larmes qu’elle ne pouvait plus contenir, les mélangeant aux siennes ; larmes de joies, d’espoir, de souffrance enfin repoussée, des larmes d’amour infini ; il ne cessait de répéter son nom tant chéri : « Bones », « Bones »… Tempérance ! Il prit sa tête entre ses mains. Leurs bouches se joignirent enfin, avidement, leurs langues se mêlaient rageusement, les faisant tressaillir jusqu’au plus profond de leur corps, dans un long baiser passionné, auquel Brennan répondait avec toute la ferveur qu’elle lui avait refusée jusque là !

-          Je t’aime Seeley, murmura-t-elle, tremblante d’espoir

-          Je t’aime, Tempérance ! Il avait enfin prononcé ces mots qu’il avait réservés à celle qui serait sienne pour toujours !

Tout tournait autour d’eux, elle se laissait bercer dans ses bras tant espérés. Il la renversa sur le divan. Il fit glisser la robe légère, rempart de soie, vite franchi. Ses lèvres douces, sa langue experte exploraient ce corps offert, accueillant, qui frémissait sous la caresse, qui se faisait plus insidieuse, plus précise, provoquant une tendre et merveilleuse douleur, qui l’embrasa toute entière. Sa bouche remonta jusqu’à la sienne,  leurs langues s’exploraient jusqu’au fond de leurs cœurs. Ils étaient peau contre peau. Il s’allongea sur elle et s’abandonnant l’un à l’autre, ils unirent leur corps brûlants dans une étreinte pleine d’amour et de passion, jusqu’à ne faire plus « qu’UN » !...

Tard dans la nuit ils s’endormirent… comblés… épanouis… ensemble… !

Demain, une autre enquête les attendait…

 

 

FIN

 


albibones  (02.10.2010 à 11:32)

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choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

CastleBeck, Avant-hier à 11:48

Il y a quelques thèmes et bannières toujours en attente de clics dans les préférences . Merci pour les quartiers concernés.

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