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Série : Dr Quinn, Medicine Woman
Création : 04.06.2021 à 20h14
Auteur : fefile
Statut : Terminée
« Michaela Quinn, jeune femme médecin, débarque à Colorado Springs après son mariage avec William Burke. C'est un mariage sans amour. Bien des péripé » fefile
Cette fanfic compte déjà 201 paragraphes
Cela faisait déjà cinq ans qu'il déambulait dans les rues de Colorado Springs comme une âme en peine. Les habitants avaient pris l'habitude de le voir tous les jours dans la ville avec ses vêtements indiens.
Pourtant, il n'avait rien d'un indien. Il avait erré comme une âme en peine en forêt après le décès d'Abigail, morte en couches.
Il avait épousé Abigail Bray contre l'avis de Loren et cela avait éloigné la fille de son père peut-être un peu trop vite. L'orphelin de père et de mère avait cru monter une famille et être heureux avec elle.
Les circonstances avaient été contre lui. Il avait été recueilli par les Indiens après la mort de sa femme.
Sans eux, il serait mort de faim et sans Nuage Dansant, il n’aurait pas repris goût à la vie.
Peu à peu, leurs échanges s'étaient transformés en une amitié indescriptible que rien ne semblait ébranler.
Il n'y avait qu'une seule chose qui les opposait. Nuage Dansant espérait toujours que Sully retrouve l'amour mais celui-ci s'y refusait.
Il devait fidélité à son épouse jusqu'à la fin de sa vie. Sully semblait vouloir s'y tenir.
Les habitants avaient peu à peu repris contact avec lui car ils voyaient en lui un homme solitaire mais serviable. Même Loren avait fait la paix avec lui.
Et ils avaient souhaité son aide pour sauver cette nouvelle femme qui s'était installée en ville et qu'il regardait d'un autre œil.
Cette femme, il était comme tout le monde, il l'avait vue pour la première fois lors de ce pique-nique après l'office du dimanche.
Tout le monde disait en ville que cet homme n'était pas recommandable et que c'était même un criminel. Il ne pouvait pas refuser de l'aide à cette jeune femme car il refusait que le moindre mal soit fait à quelqu'un.
Ce fut donc avec le cœur battant qu'il accueillit son arrivée à la maison, sans se douter que la suite de son destin allait en dépendre.
Il aida Jake et Hank à la faire entrer dans sa maison.
Il ne l'avait vue que de loin et avait été envoûté par son regard étrange et différent des autres, mais là elle lui paraissait fragile et faible.
Elle était belle malgré les hématomes qui apparaissaient sur son visage et les marques qui étaient sur son cou. Cet homme qui lui servait de mari l'avait battue à plusieurs reprises, c'était certain.
Il ne connaissait pas cet homme de nom mais il méritait la prison ferme mais pour l'instant, il ne pouvait pas agir contre lui.
Hank prit la parole.
"Nous ne savions pas où la conduire. Il faut la soigner et nous attendons de voir ce qu'on peut faire contre son mari."
"Vous allez pouvoir faire quelque chose ?"
"Il n'a pas bonne réputation et Dorothy essaie de se renseigner en télégraphiant à plusieurs endroits, nous allons voir ce que ça donne et ça va dépendre d'elle."
"Elle n'a pas l'air encore en état de dire quoi que ce soit."
"Dorothy nous a confié avoir compris qu'elle était malheureuse avec son mari."
"Bien, vous avez bien fait de l'emmener ici. Nuage Dansant devrait passer me voir dans pas longtemps. Il s'occupera de ses blessures."
"Nous savions que nous pouvions compter sur toi."
Sully acquiesça. Sa relation avec les habitants de la ville s'était beaucoup améliorée depuis qu'il avait rencontré Charlotte Cooper et qu'il l'aidait à s'occuper de ses enfants au quotidien.
Sully regarda les hommes partir vers la ville et se retourna vers la femme allongée sur son lit. Elle avait besoin d'aide et il ferait en sorte de l'aider.
Elle devait réaliser que son mariage avec ce William Burke ne valait plus rien et qu'il fallait qu'elle le quitte.
Il ne se doutait pas encore que tout allait se régler d'une autre manière pour cet homme.
Il ne se doutait pas qu'il venait de recueillir celle qui allait tout changer à tout jamais.
Il l'entendit marmonner dans son sommeil et gémir. Il espérait maintenant que Nuage Dansant n'allait pas tarder pour la soigner.
Il devait faire en sorte de la guérir pour elle et pour sa vie.
Sully se trouvait un peu désarçonné quand Nuage Dansant arriva à la maison. Il était auprès de la jeune femme à la regarder avec un sentiment de déjà-vu. Il se sentait surpassé par des sentiments qu'il n'arrivait pas à contrôler.
Abigail avait été couchée là après sa mort en couches, il l'avait veillée comme il veillait sur cette femme qu'il ne connaissait pas vraiment.
Mais il se savait prêt à tout pour la protéger de la brute qu'était son mari. Il ne connaissait que la réputation de cet homme du nom de William Burke et la violence de ses actions.
"Que se passe-t-il ?" Il entra un peu plus dans la maison et vit que Michaela était allongée sur le lit.
"Il s'agit de la nouvelle jeune femme qui s'est installée en ville avec son mari."
"Oui, elle s'appelle Michaela Burke."
"Oui, et elle a été battue par lui, cela se voit !"
Nuage Dansant n'en dit pas plus. Ce n'était pas nécessaire de lui dire que cela allait changer sa vie, c'était bien trop tôt pour lui. Il lui faudrait du temps.
L'homme médecin avait fait suivre ses médicaments indiens et il put soigner convenablement la jeune femme.
Elle n'avait pas encore ouvert les yeux, Nuage Dansant pensait que cela n'allait pas tarder.
Il dit à Sully qui lui faudrait la rassurer à son réveil. Le jeune homme fut d'accord.
Nuage Dansant prit le chemin du retour en constatant que son ami avait changé du tout au tout en l'espace de quelques heures.
Surveiller cette jeune femme lui donnait une sorte de mission dont il semblait s'acquitter sans ciller et avec une sorte de tendresse.
Sully ferma les yeux face à ce souvenir un peu tenace de son épouse mais il savait que la situation n'était pas comparable avec celle de cette femme médecin.
L'homme médecin entra dans la maison de son ami qu'il venait voir régulièrement et sut d'emblée que quelque chose se passait quand elle ouvrit les yeux face à ce jeune homme.
Elle avait besoin de se repérer et de comprendre ce qu'il s'était passé.
Le monde autour d'elle était un peu flou, elle ne savait pas trop où elle se trouvait. Un homme aux yeux bleus la regardait d'un air bienveillant. Elle connaissait cet homme dont elle peinait à voir le visage. Elle savait qu'elle n'avait rien à craindre de lui.
Sa vision s'arrangea et elle put le reconnaître réellement. C'était l'homme qu'elle avait remarqué quand elle s'était sentie immédiatement en sécurité.
Ses yeux s'accrochèrent aux siens comme s'il cherchait à savoir ce qu'il se passait. Elle avait l'impression qu'il parvenait à lire dans ses pensées.
Lui aussi se sentit subjugué par le regard étrange de la jeune femme, elle avait des yeux marrons et il ne sut plus quoi dire.
"Où suis-je ?"
"Vous êtes en sécurité. Votre mari ne viendra pas vous chercher ici."
Il se sentait maladroit dans ses paroles destinées à la rassurer.
Des larmes s'échappèrent des yeux de Michaela. Elle se rappelait trop bien ce qu'il s'était passé mais ce n’étaient pas les paroles qui la faisaient parler mais le bien-être qu'elle ressentait en sa présence.
Elle ne connaissait pas réellement cet homme mais dès leur première rencontre, elle avait senti quelque chose de différent chez cet homme.
Elle ne savait pas ce qui l'attirait chez cet homme mais elle avait vraiment senti quelque chose.
Elle se mit à gémir car son corps était raide suite aux coups qu'elle avait reçus de cet homme qui lui servait de mari.
"Vous avez mal ? Nuage Dansant a essayé de vous nettoyer et de vous soigner. Ne vous inquiétez pas, il ne vous a pas déshabillée."
"Qui est Nuage Dansant ?"
"Il est mon ami et il est indien. J'espère que cela ne vous dérange pas d'avoir été soignée par un indien."
"Non. Après ce que j'ai vécu, je ne me plaindrai pas de cela."
"Vous n'avez pas d'à-priori ?"
"Non, mon père m'a appris à être bienveillante envers tout le monde."
Sully fit la cuisine pour les enfants, aidé par Colleen et Michaela insista pour se mettre à table, trouvant cela extrêmement déplacé d'être au lit pour manger.
Elle eut un aperçu d'un repas familial entourée de tendresse et d'amour, ce à quoi elle avait toujours aspiré. Mais inutile pour elle de se fourvoyer, elle n'appartiendra jamais à cette famille.
Elle avait bien remarqué que Sully avait tenté à plusieurs reprises de capter son regard mais elle ne savait pas ce qu'elle devait en penser.
S'inquiétait-il pour sa santé ou y avait-il autre chose ? Il était de toute façon trop tôt pour le dire. Elle avait tant de choses à régler avant.
Colleen et Brian la regardaient étrangement. Elle ne savait pas que les deux enfants essayaient de comprendre le lien qu'ils sentaient naître entre leur père et cette jeune femme.
Tous deux privés de leur mère depuis des mois voulaient voir Sully heureux avec une femme, peut-être était-ce avec elle ?
Ils n'avaient aucun moyen de le savoir. Mais il y avait une tension qu'aucun d'eux n'aurait su déchiffrer.
De toute façon, ils savaient que le temps leur dirait. Toute cette atmosphère palpable donna du baume au cœur à Michaela, lui faisant presque oublier les scènes d'horreur qu'elle avait vécues.
Mais, pourtant, elle ne se sentait pas à l'aise. Elle n'aimait pas déranger les gens et elle avait l'impression d'abuser de la gentillesse de cet homme, de cette famille.
Et il y avait aussi ce pressentiment tapi là au fond de sa poitrine qui lui disait qu'il fallait qu'elle savoure ces instants de bonheur car ils ne se reproduiraient pas de sitôt.
Elle n'aurait su expliquer les raisons réelles de ce pressentiment mais il était là et il ne voulait pas partir.
Alors que tous s'apprêtaient à aller se coucher, son pressentiment s'avéra malheureusement vrai car William Burke venait la chercher.
Il était là à taper comme un fou à la porte et elle savait à l'avance qu'elle allait devoir repartir avec lui si elle ne voulait pas attirer de problèmes à cette famille si gentille qui l'avait accueillie.
Michaela se croyait en plein cauchemar quand elle vit son mari en face d'elle. Toute la ville lui avait certifié qu'il était en prison alors comment pouvait-il se retrouver là ?
"Ne sortez pas, docteur Quinn, je m'occupe de lui."
"Il va vous faire du mal."
"Je sais me défendre."
Sur ce dernier mot, sans chercher la contradiction, il ouvrit la porte et referma derrière lui.
"Où est ma femme ? Je ne repartirai pas sans elle !"
"Vous feriez mieux de vous calmer et vous devriez être en prison pour avoir battu votre femme."
"Je me suis enfui. Ils sont trop stupides aussi !"
"Vous n'avez rien à faire ici. Votre femme n'est pas chez moi."
"Bien joué mais je ne vous crois pas. Qu'est-ce que vous croyez, je ne suis pas un idiot ! Je l'ai vue à l'instant et je veux qu'elle vienne avec moi un point c'est tout !"
"Au nom de quoi voulez-vous qu'elle vienne avec vous ? Ce n'est pas un objet !"
"Vous n'avez rien à dire à ce sujet ! Vous n'êtes pas de la famille ! Michaela, dépêchez-vous de sortir."
À l'intérieur de la maison, la jeune femme les regardait et elle avait reconnu le regard haineux de son mari envers son sauveur. Elle ne voulait pas que cet homme soit la cible de violence de la part de William.
Elle s'apprêtait à se faire voir quand Matthew la retint par le bras.
"Non, ne faites pas cela, je vous en prie. Si vous repartez, il vous tuera. Je vais m'en occuper et aider Sully. De plus, les habitants de Colorado Springs doivent s'être aperçus de sa fuite, ils vont venir !"
Matthew s'empara de son fusil pour sortir rejoindre Sully.
"Partez d'ici !" Dit-il en essayant d'affermir sa voix.
"Regardez ce blanc-bec qui pense me faire peur ! Moi aussi je suis aimé, qu'est-ce que tu crois sale gamin ! "
Sully s'empara de l'arme que tenait Matthew.
"Maintenant que ce n'est plus un gamin qui tient une arme, qu'est ce vous allez faire ?"
William tira un peu au hasard et blessa Sully au bras, et quand il voulut tirer une dernière fois, William fut blessé dans le dos.
Il s'écroula au sol, mort sur le coup.
Hank avait tiré au bon moment, il s'agissait de légitime défense.
"Ça va, Sully. Désolé, je n'ai pas eu le choix ou il te tuait toi !"
Sully acquiesça, ne trouvant pas les mots pour exprimer sa gratitude.
Michaela sortit de la maison pour aller vers Sully. Elle avait assisté à toute la scène sans pouvoir bouger, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine.
"Vous allez bien ?"
"Oui, mais votre mari est mort."
"C'est ce qu'il cherchait, Sully. Intervint Hank. Il avait réussi à voler une arme dans le bureau du shérif et il a réussi à s'évader en nous menaçant. Je savais qu'il allait venir ici. Je l'ai suivi."
"Je me demande comment il a pu comprendre que le docteur Quinn était ici."
"C'est pas difficile à deviner. Rappelle-toi ce qu'il s'est passé dans les premiers jours de son installation en ville. Il a fait le tour des propriétés. Il savait qu'elle serait chez toi."
"Je suis désolée de vous avoir causé des ennuis. Je vais me débrouiller par moi-même."
"Non, vous allez rester ici. Dans un premier temps, vous devez prévenir votre famille et la sienne de ce drame."
"Oui, il a raison." Intervint Hank.
Il ne savait pas dans quelle attitude elle se trouvait car elle se sentait coupable de la mort de son mari.
Hank rajouta car il la sentit perdue :
"Nous avons envoyé des télégrammes pour nous renseigner sur votre mari. Il n'avait pas de bonnes fréquentations, c'est pour cela que vous êtes tous les deux partis de Boston. Il était menacé de mort là-bas. Il aura fallu qu'il vienne ici pour mourir."
Hank se sentait un peu honteux. Sous ses allures de barman se cachait une âme sensible pas indifférente aux charmes de cette jeune femme. Pourtant, il savait d'avance qu'il n'avait aucune chance de la conquérir.
Sully et Michaela ne l'avaient pas encore réalisé mais il y avait des regards qui ne trompaient pas et que Hank avait déjà su déchiffrer.
Tous deux avaient de toute façon besoin de temps pour l'admettre car il était clair pour l'instant que Michaela n'était pas prête à cela, pas plus que Sully.
Mais tout pouvait changer.
La nouvelle de la mort de William Burke eut vite fait de faire le tour de la ville de Colorado Springs. Hank avait tout de même eu la bonne idée de ne pas s'en vanter.
Tout le monde crut à la version du barman car tous savaient ce qu'il s'était passé avant cela. Tout le monde éprouvait de la compassion pour le Dr Quinn car ils voulaient la voir rester.
Michaela put donc compter sur l'aide des habitants pour contacter sa famille, car William n'avait plus de famille.
La réponse de sa mère fut d'ailleurs assez rapide car le lendemain cette dernière lui faisait part de son impossibilité de venir aux obsèques mais elle l'assura de son soutien.
Ce furent des obsèques assez simples car tout le monde n'appréciait pas l'homme. Elle s'était sentie fautive de cette mort mais tout le monde la soutenait à ce niveau-là du moins.
Car elle avait dû faire face à quelques rires moqueurs quand le Révérend annonça qu'elle allait rester en tant que médecin dans la ville.
Même si les habitants n'avaient pas vraiment apprécié le Dr Burke, ils avaient du mal à accepter une femme médecin. Michaela avait déjà tellement vécu d'épreuves qu'elle se sentait de taille à affronter ce défi.
Elle voulait avant tout essayer de reprendre le local laissé par son mari mais la banque exigeait le remboursement des dettes avant de la laisser reprendre le cabinet médical.
Mais tout cela était infaisable dans sa position de femme. Les banques ne prenaient pas les femmes comme des garanties possibles dans le cas d'un prêt et ce n'était pas son statut de médecin qui arrangeait les choses.
Elle devait se débrouiller autrement en se rendant à Denver car le monsieur refusait de venir la rencontrer. Elle ignorait que certains habitants la soutenaient et avaient essayé de lui prêter main forte mais cela n'avait pas marché comme ils l'entendaient.
C'était un secret entre eux. Dorothy avait essayé et même Hank qui était un homme mais cela n'avait pas marché.
Sully savait les problèmes qu'elle rencontrait et lui avait proposé de rencontrer les Indiens. Maintenant qu'elle connaissait Nuage Dansant, elle pouvait peut-être arriver à connaître le peuple Cheyenne sans émettre de différence.
Il la connaissait assez pour savoir qu'elle ne les jugeait pas et se sentait prête à les soigner s'il le fallait.
Michaela appréciait Sully de plus en plus, elle ne se le cachait pas car il l'avait sauvée en quelque sorte et qu'elle se sentait maladroite en sa présence. Elle avait soigné sa blessure à la suite de l'affrontement avec William avec les doigts tremblants, ce qui ne lui ressemblait pas.
Ce bel homme énigmatique aux yeux bleus insondables restait quelqu'un de polo et tendre envers elle. Elle se sentait mal à l'aise de devoir encore dormir dans sa maison avec lui et ses enfants maintenant qu'elle était hors de danger avec son mari décédé.
Elle voulait son indépendance mais n'arrivait pas à l'obtenir. Son cabinet médical - qu'elle aurait voulu occuper un temps étant donné qu'il avait été loué par son mari - était fermé par la banque qui réclamait l'argent qu'il devait.
Donc elle exerçait en se rendant au domicile des personnes elles-mêmes mais cela l'empêchait de s'imposer réellement.
Pourtant, elle réussit un peu à faire parler d'elle après avoir sauvé Émilie lors de son accouchement.
Mais le local restait indisponible et elle en avait terriblement besoin pour exercer son métier.
Elle reçut de l'argent inespéré de la part de sa mère mais pas pour racheter le cabinet mais pour revenir à Boston.
Michaela n'avait pas envie de revenir dans sa ville natale. Elle se sentait bien dans cette ville.
Finalement, ce fut l'argent de la quête de l'église et le voyage de Sully qui détermina la fin de cette affaire. Les enfants étaient restés avec Michaela qu'ils appréciaient pendant que Sully avait prétexté une obligation sur Denver.
Michaela apprit la vérité la semaine suivante lors de la prochaine messe et ne sut pas quoi dire et elle apprit aussi que Sully avait fait les démarches. En fait, les habitants semblaient vouloir les passer dans les bras l'un de l'autre.
Michaela avait fait donc les premiers pas dans la clinique avec cette impression que cela n'était pas possible. Elle savait qu'elle devait beaucoup à Sully même si celui-ci avait refusé tout remerciement. Pourquoi elle se sentait si incertaine, elle ne le savait pas !
Tout cela était peut-être trop beau pour elle et elle se sentait incertaine parce qu'elle réfléchissait à la proposition de sa mère sans même s'en rendre compte.
Elle avait d'abord refusé mais n'avait-elle pas tort ? Elle ne pouvait pas dire qu'elle avait été acceptée dans la ville mis à part certaines personnes.
Elle voulait avoir une conversation avec Sully à ce sujet mais elle n'arrivait pas à l'aborder sans crainte. Il allait dire que cela ne le regardait pas.
Elle ne savait pas comment lui faire comprendre que son avis était important pour elle sans paraître trop pressante.
Dorothy entra dans la clinique à ce moment-là sans frapper et découvrit son amie dans ses pensées. Elles s'étaient beaucoup rapprochées ces dernières semaines et la journaliste pouvait l'écouter sur tous les sujets.
"Vous arrivez à vous installer ?"
"Oui, à peu près. Heureusement que la banque n'a pas pris les outils médicaux, cela me permet de les utiliser. Ce sont plutôt les patients qui manquent."
"Cela viendra avec de la patience."
"Je ne sais pas si je fais bien de rester ici. Je crois que rien ne fera changer d'avis les hommes."
"C'est là que vous avez tort. Vous avez réussi à avoir Hank de votre côté et croyez-moi, c'est un têtu."
"Oui, peut-être que vous avez raison. Mais qu'est-ce que je fais ici, dans cette ville, alors qu'une vie m'attend à Boston."
"Qu'est-ce qu'il vous attend à Boston, encore un mariage arrangé sans amour, sans joie ? Un mariage dont les apparences sont trompeuses, à l'extérieur un couple parfait mais une fois dans la maison triste à mourir ? Croyez-moi, vous méritez mieux que ça."
"De quoi voulez-vous parler ?"
"Ne me dites pas que vous êtes aveugle à ce point-là !"
Dorothy vit dans les yeux de son amie qu'elle avait compris.
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