Entrez dans la grande bibliothèque d'Hypnoweb. De très nombreuses fanfics vous attendent. Bonne lecture ! - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Série : Dr Quinn, Medicine Woman
Création : 04.06.2021 à 20h14
Auteur : fefile
Statut : Terminée
« Michaela Quinn, jeune femme médecin, débarque à Colorado Springs après son mariage avec William Burke. C'est un mariage sans amour. Bien des péripé » fefile
Cette fanfic compte déjà 201 paragraphes
"Ah, je vois que vous comprenez. Notre cher Sully est amoureux de vous mais il attendra pour faire le premier pas. Et vous, que ressentez-vous ?"
"Mais enfin, Dorothy, je ne peux pas y penser. Cela ne fait que quelques semaines que je suis veuve et même si mon mariage n'était pas joyeux, je ne peux pas encore regarder un autre homme !"
"Si vous vous défendez comme ça, c'est que vous le regardez déjà. Il paraît qu'il suffisait de vous regarder quand vous le soigniez."
"Qui vous a dit cela ?"
"J'ai mes sources."
Michaela secoua la tête. Ce n'était pas le moment encore. De toute façon, ils n'avaient pas pu avoir une conversation de ce genre depuis le début. Elle devait admettre qu'elle appréciait le côté familial des dîners avec cette famille, bien consciente qu'il faudrait encore du temps avant d'accepter ce type de sentiment. Après cette conversation, Dorothy l'avait laissée.
Michaela prit sa tête entre ses mains, rêveusement. Était-elle réellement aveugle ou sotte ? Était-elle réellement en train de tomber amoureuse de cet homme ?
Ce fut à ce moment-là que Sully entra dans la clinique après avoir frappé. Son regard alla jusqu'au sien et elle se sentit prise au piège de ses yeux bleus.
"Tout va bien ?"
"Oui."
En deux pas, il fut auprès d'elle sans la lâcher des yeux. Le temps était suspendu, plus rien n'existait, seuls ses yeux semblaient pouvoir lui faire comprendre ce qu'il ne lui disait pas.
Sa main saisit la sienne dans un espace de temps qu'elle aurait pris pour des heures alors qu'il ne s'agissait que de quelques secondes.
Pourquoi ? Pourquoi se sentait-elle si attirée ?
Il pouvait tout lui demander, elle lui dirait oui. Les gens semblaient avoir raison.
Sa voix la fit sortir de ses songes.
"Je voulais vous voir sans les enfants près de moi."
"Pourquoi ?"
"J'ai besoin de vous poser une question avant de parler pour de bon."
"Quelle est cette question ?"
"Vous allez me prendre pour un idiot."
Sully ne put retenir la question qu'il se posait.
"J'aimerais savoir ce que vous avez l'intention de faire. Non, ne répondez pas, cela ne me regarde pas !"
Avant qu'elle puisse avoir l'intention de répondre, un coup fut donné à la porte.
Un patient se présentait. Sully comprit que la situation était grave quand il vit l'expression de la femme médecin passer du doute à l'inquiétude.
En posant la main sur le front du petit malade porté par sa mère en face d'elle, elle sut immédiatement ce qui l'attendait.
Elle prit le petit garçon dans ses bras. Sa mère semblait elle aussi atteinte et rentra dans la clinique. Il était clair qu'elle ne pensait plus à la question de Sully mais lui non plus n'y pensait plus. Il y avait plus important à faire.
"Sully, vous devriez prévenir la ville qu'il va certainement y avoir une épidémie de grippe. Que toutes les personnes qui présentent des symptômes tels que de la fièvre, de la toux, des douleurs articulaires viennent à la clinique. Tout le monde doit être confiné dans un même endroit. Il faut à tout prix éviter la contagion."
Le jeune homme n'eut pas besoin d'avoir plus de détails, il se rua vers le magasin informer Loren et Jake. L'état d'alerte était maximum car tout le monde avait assisté à l'arrivée du petit garçon à la clinique.
Et les patients arrivèrent vite les uns après les autres, remplissant la clinique. Heureusement, Michaela pouvait compter sur le soutien de Colleen, de Dorothy et même de Myra, une prostituée qui travaillait au saloon de Hank.
Elle utilisa les traitements indiens pour ses patients, ne s'écoutant jamais et elle finit par tomber malade.
Deux semaines après le début de cette épidémie, elle s'écroula dans les bras de Sully après avoir soigné Brian. Elle eut tant donné au chevet du jeune garçon pour essayer de le sauver. Elle tenait beaucoup au petit garçon qui ne passait pas une seule journée sans venir la voir. Sully l'avait regardée s'épuiser sans pouvoir l'arrêter.
Il l'avait donc transportée jusqu'au lit et avait à son tour pris soin d'elle en restant à son chevet.
Il l'avait veillée en lui parlant de tout, de sa vie, de ses chagrins et de ses joies.
Rien de tout cela n'avait fonctionné car elle avait essayé d'oublier de lutter.
Après tout, jusqu'à maintenant, elle n'avait pas été heureuse.
Sa vie avait tourné au pire avec son mariage avec William Burke et elle n'avait plus la force de se battre.
Sully avait demandé des conseils à Nuage Dansant pour savoir quoi faire. Il se rappelait trop bien ce que son meilleur ami lui avait dit.
"Cela dépend de toi. Il faut que tu lui avoues ce que tu ressens. Tu ne peux pas continuer à te mentir à toi-même."
Il réfléchissait à cette conversation.
La voir allongée là sans défense lui était insupportable et il se rappelait comment elle l'avait bouleversé la première fois qu'il l'avait vue.
Il fut interrompu dans ses pensées par un petit garçon qu'il connaissait très bien.
"Sully, tu me promets qu'elle va s'en sortir."
"Je vais tout faire pour qu'elle s'en sorte."
"J'aimerais tellement que tu l'épouses et qu'elle devienne ma maman."
"Ces choses-là ne se commandent pas, Brian. Tu dois leur laisser le temps de faire son deuil et de réfléchir à sa vie. C'est à elle de décider."
Brian s'était éloigné, pas très convaincu mais il ne pouvait que croire ce que disait son père.
Sully se rapprocha à nouveau du Dr Quinn.
"Michaela (c'était la première fois qu'il l'appelait par son prénom). J'aimerais que vous restiez à Colorado Springs avec moi. Je ne veux pas vous voir partir. Je vous aime, je crois."
Il déposa un baiser sur son front.
"Sans vous, je ne pourrais pas continuer. S'il vous plaît, ne me quittez pas. Vous m'êtes trop précieuse."
Il soupira et prit sa main dans la sienne. Le contact de sa main si froide était enivrant. Cela apaisa Sully dans son angoisse.
Le temps passa dans cette chambre où il y avait deux personnes qui ignoraient de quoi serait fait l'avenir.
Les paupières de Michaela se soulevèrent petit à petit sur la vision de cet homme.
Elle avait cru entendre une déclaration d'amour dans sa voix mais elle avait dû rêver.
Néanmoins, son regard était sur elle sans la lâcher. Il semblait soulagé de la voir de nouveau en bonne santé devant lui.
Il lui restait d'autres épreuves à affronter avant de s'avouer réellement leur lien.
Cette épidémie de grippe où elle avait tout donné lui permit enfin de se faire un nom en ville, même si certains hommes restaient sceptiques.
Tout cela était de toute façon obligé car certains hommes ne comprendraient jamais.
Elle avait tissé d'autres liens d'amitié avec Myra et avec Grace, une restauratrice de la peau brune mariée au forgeron de la ville et bien sûr avec Sully.
Il leur avait promis de lui faire visiter la réserve cheyenne maintenant qu'elle était rétablie sans lui donner de jours exacts. Les repas qu'elle avait partagés avec cette famille lui manquaient terriblement mais elle ne voyait pas de raison de s'imposer maintenant qu'elle avait un endroit à elle.
D'ailleurs, depuis qu'elle était guérie, Sully semblait avoir pris ses distances avec elle. Bien sûr, il la saluait quand il la voyait en ville mais ce n'était pas comme avant.
Peut-être fallait-il qu'elle envisage les choses sous un autre angle ou qu'elle mette son plan à exécution.
Elle avait reçu une autre lettre de sa mère qui la suppliait de venir la voir à Boston. Elle devait y aller, sa décision était prise.
Elle avait pourtant du mal à s'imaginer vivre ailleurs qu'à Colorado Springs mais elle ne savait pas quoi faire d'autre.
Avait-elle rêvé le jour où il l'avait embrassée sur le front ? Elle sortit de la clinique pour se rendre au restaurant avant d'être arrêtée par Dorothy qui voulait lui parler.
"On peut retourner à la clinique, Michaela."
"Que se passe-t-il, Dorothy ?"
"J'ai à vous parler de William. Vous savez que nous avons demandé des renseignements à son sujet suite à la dette qu'il vous a laissée."
Michaela acquiesça.
"Alors venez avec moi. Même si je doute du fait que les habitants vont vite l'apprendre."
Dorothy entraîna sa meilleure amie vers la clinique et la fit asseoir à son bureau.
"Cela va peut-être vous choquer mais vous devez savoir la vérité sur cet homme."
"Je suis prête à tout entendre. Après ce que j'ai subi, rien ne m'étonnera."
Dorothy se prit la tête entre les mains, ne sachant pas par où commencer.
"Votre mari avait de très mauvaises fréquentations à Boston. Il allait dans des saloons où il a dépensé sa fortune passée. Il a fréquenté des voyous qui ont réussi à trouver sa trace ici. Par chance, pour vous, personne ici ne connaissait votre visage. Par contre, si vous retournez à Boston, soyez prudente car certains sont restés là-bas et connaissent votre famille. Les shérifs n'ont pas pu les arrêter et ils sont recherchés."
"Il faudra pourtant que j'aille voir ma mère. Elle n'arrête pas de demander à ce que j'aille la voir. Depuis le décès de William, elle dit qu'elle s'inquiète de ma vie ici."
"Je sais très bien pourquoi vous envisagez de vous éloigner. Que voulez-vous vous prouver ? Que recherchez-vous ?"
"Je n'ai pas d'avenir ici. Bien sûr, je n'ai pas pu me faire un nom en tant que médecin mais je n'ai aucune autre vie qui m'attend ici."
"Vous devez laisser le temps au temps. Cela fait que très peu de temps que votre mari est mort et vous ne connaissez pas toute l'histoire de Sully. Vous ne deviez pas aussi aller voir les cheyennes ?"
"Je ne sais pas. J'aimerais pouvoir aider ce peuple mais Sully semble douter."
"J'ai eu l'occasion de rencontrer Nuage Dansant, l'Homme Médecine de la tribu. Ils ont vécu des jours horribles, vous savez."
"Je connais un peu leur histoire. Mais j'ai l'impression que Sully repousse sans cesse notre rencontre."
"Vous vous faites certainement des idées."
Michaela ne fut pas convaincue par les paroles de son amie. Il se passait quelque chose qu'elle ne comprenait pas. Elle était loin de penser que lui aussi était en proie au doute et qu'il ne savait plus comment l'aborder.
"Aviez-vous autre chose à m'annoncer, Dorothy, je veux dire concernant William ?"
"Il s'est servi de vous pour se faire un nom. Il a été rejeté par ses pairs à Boston. Il ne faisait plus partie du congrès des médecins. Il n'aurait jamais dû venir exercer ici."
"Pourquoi est-il venu ? Les choses n'ont pas été vérifiées ?"
"Colorado Springs n'est pas Boston. Nous avions besoin d'un médecin, alors nous n'avons pas vérifié."
"Bientôt vous allez m'apprendre que mon mariage n'était pas valide, que je n'avais pas de raison de rester avec lui."
"Je ne sais rien en ce qui concerne votre mariage et je crois deviner des choses derrière vos paroles."
Michaela ouvrit grand les yeux.
Son amie journaliste avait-elle compris qu'elle n'avait jamais eu aucune relation intime avec son soi-disant mari, qu'il ne l'avait épousée que pour le prestige ?
"Je crois que vous avez besoin de vous confier sur vos relations. Je ne dirais pas que je dois tout apprendre mais vous devez en parler. Vous connaissez certainement un peu mon passé."
"Oui, vous étiez une femme battue, n'est-ce pas ?"
"Oui, en effet et j'ai même été accusée du meurtre de mon mari avant qu'on ne découvre la vérité."
"Ah bon ? Alors, vous pouvez comprendre ce que je ressens. Au début, je pensais que j'aimais mon mari. J'ai même pensé qu'il était normal qu'il me traite ainsi. Je croyais le mériter. Le soir de notre mariage, il m'a annoncé que nous n'aurions jamais aucune relation intime. Je crois qu'il allait chercher ailleurs, dans des endroits comme le saloon de Hank. Sauf que Hank, malgré tout ce que je pense de lui, est bien plus éduqué que certains autres. "
"Je vois très bien ce que vous voulez dire."
"C'est certainement de là que viennent ses mauvaises relations."
"Oui, c'est de là. Il les connaissait avant votre mariage."
Michaela découvrait la noirceur de celui qui lui avait servi de mari, sans comprendre ce que cela voulait dire bien plus.
Dorothy devait-elle lui dire ce qu'elle soupçonnait ? Apparemment, William Burke avait fui Boston pour lui et non pour répondre à une annonce recherchant un médecin. Il était difficile de tout lui dévoiler.
De toute façon, Dorothy n'avait que des soupçons sans aucune certitude.
"Je vais vous dire autre chose, Dorothy. Ma mère a demandé de venir à Boston pour aller la voir. Elle a bien sûr appris le décès de William et veut me présenter quelqu'un d'autre de mon rang."
"Lui avez-vous répondu quelque chose ?"
"Je lui ai écrit que je pensais faire ma vie ici mais que je pourrais toujours venir la voir. Ma mère ne semble pas avoir compris."
"Je serais vous, je ne partirais pas."
"Pourquoi je resterais ? Bien sûr, les patients sont plus nombreux mais je n'ai aucun avenir à construire."
"Si vous voulez recommencer les mêmes erreurs une seconde fois, alors partez."
Pourquoi vous me parlez comme ça ? Je ne sais pas comment faire !"
"Ça, je veux bien le croire. Mais n'acceptez pas un autre mariage de raison qui vous apporterait que de la tristesse et aucune joie."
Michaela prit sa tête entre ses mains et se mit à pleurer. Ces derniers jours et pendant sa maladie, elle avait cru être en train de construire quelque chose, maintenant elle en doutait.
Il y avait quelque chose, qu'elle ne comprenait pas. Une chose trotta dans sa tête et elle se promit de la mettre en pratique. Elle ignorait que cela allait la mettre en danger. Pourtant, si elle avait écouté les paroles de Dorothy, elle l'aurait compris.
La conversation qu'elle avait avec son amie prit fin quand un autre patient se présenta.
Michaela s'en sentit presque soulagée tant elle ne savait plus quoi lui raconter. Elle avait bien compris que la journaliste essayait de la pousser dans les bras de Sully.
De toute façon, rien ne semblait vraiment indiquer que Sully était prêt à une relation amoureuse et elle ne pouvait plus continuer à attendre un signe en vain.
Elle allait avoir trente-cinq ans et il était temps de mettre un terme à sa vie de célibataire ou plutôt de femme sans enfant. Il était même plus que temps à ses yeux.
Elle se rappelait plus que tout des termes employés par sa mère dans sa lettre et elle pensait qu'elle avait raison. Alors si elle devait signer un autre mariage de raison pour avoir un enfant à elle, elle le ferait.
Elle aurait pu se reprocher sa précédente stupidité de s'être liée à un homme sans amour mais elle n'arrivait plus à réfléchir convenablement.
Peut-être qu'en quelque part, elle cherchait un moyen d'éveiller la jalousie d'un certain homme afin que celui se déclare enfin.
Elle ignorait encore qu'il allait lui falloir affronter une autre épreuve avant cela.
Avant une autre surprise qu'elle attendait de la part des habitants de la ville qu'elle n'aurait soupçonnée pour rien au monde.
Cela aussi la surprenait.
Par le plus grand des hasards, Horace avait lu un télégramme destiné au Dr Quinn pour son anniversaire et en avait ainsi appris la date. La nouvelle s'était vite répandue dans toute la ville comme une traînée de poudres.
C'était arrivé aux oreilles de Sully qui avait bien conscience d'avoir délaissé la jeune femme depuis qu'elle s'était installée à la clinique. Il cherchait à s'éloigner des sentiments qu'elle lui inspirait. Il se rappelait que trop bien des jours qu'il avait passés à la soigner et de ce que cela avait bousculé en lui.
C'était comme de résister à une tentation trop tentante. Brian ne comprenait pas pourquoi il réagissait comme ça.
Dans son univers de petit garçon, les choses étaient simples, ils devaient se marier. Dès qu'il avait appris l'anniversaire de celle qu'il voulait comme mère, il n'avait qu'une obsession, réussir à marier le docteur Mike (comme il l'appelait) avec son papa.
Du coup, Grace, mise dans la confidence, avait réussi à organiser la fête dans le plus grand secret. Sully avait accepté de laisser les enfants s'y rendre sans promettre de s'y rendre lui-même.
Personne n'arrivait à lui faire entendre raison. Devant lui, défilaient les images de cette jeune femme telle qu'il l'avait rencontrée et les bleus présents sur son visage et ses bras après avoir été battue.
Il se souvenait de la réaction de Michaela quand son mari était apparu devant la maison de Sully pour récupérer sa femme. Il avait fallu toute la persuasion de Matthew pour ne pas qu'elle le fasse.
Donc, les choses pour la fête s'organisaient dans son dos et lui ne recherchait que la solitude. Il avait d'ailleurs annoncé aux enfants son intention de rentrer tard.
En fait, il cherchait à s'isoler et à réfléchir tranquillement. Ce ne fut pas le cas car Nuage Dansant vint lui parler pour le faire réagir.
"Que fais-tu ici, Nuage Dansant ?"
"Je venais te parler de Michaela Quinn. Nous n'avons pas encore eu l'occasion de la rencontrer. J'ai l'impression que tu ne fais aucun effort pour la connaître mieux."
"Je n'ai aucune raison de la connaître mieux."
Nuage Dansant secoua la tête.
Il ne reconnaissait pas son meilleur ami. Il cherchait à fuir.
"Tu es en train de te mentir à toi-même, mon frère. A force de te comporter ainsi, tu vas la faire fuir. Il ne faut pas qu'elle parte."
"Pourquoi ne doit-elle pas partir ?! J'ai l'impression que personne ne comprend pourquoi je dois rester fidèle à Abigail. Sur son lit de mort, je lui ai promis de lui rester fidèle et je le ferai."
"Tu as déjà fait parjure à ta promesse et Abigail ne t'aurait jamais demandé cela ! D'autant plus que cela ne découragera pas Michaela de t'aimer. Va au moins à son anniversaire. Ne la laisse pas partir, Sully, elle est en danger."
"Quel danger ?"
"Je ne sais pas. Le message des Esprits n'est pas clair."
Cela eut au moins le don de faire réfléchir Sully. Ce n'était pas grand chose d'aller à la fête d'anniversaire d'une amie et ne l'engageait à rien de précis.
Tout le monde le poussait à venir, cela ne pouvait pas faire de mal. Il ne savait pas comment se comporter en présence de cette jeune femme. Elle tenait tellement à faire face aux événements. Cela venait certainement du fait que son mariage avec William avait été raté.
Il décida de prendre soin de son apparence en se rasant avec soin et en se mettant sur son 31, en changeant totalement de style vestimentaire.
Il était presque méconnaissable. Les enfants étaient partis avant lui à la fête car il continuait à douter. Il ne savait pas comment il allait faire connaître sa présence.
La fête devait être belle. Il connaissait le déroulement de la soirée grâce aux enfants. Il devait y avoir tout d'abord un repas surprise organisé par la ville auquel ils devaient tous participer.
Ensuite, ils devaient dévoiler une pancarte au nom de Michaela pour lui faire un cadeau.
Sully se demandait quelle serait sa réaction. Avant même d'avoir pris sa décision, Sully avait fabriqué lui-même un cadeau, comme si en son for intérieur, il avait déjà pris sa décision.
C'était pour lui une journée décisive, car il semblait prêt à faire un pas capital.
Il eut l'instinct que tout allait changer après ce jour et il y avait aussi cette part de mauvais pressentiment qui lui disait que tout autre chose les attendait.
Le jour de son trente-cinquième anniversaire, Michaela s'était levée sans aucune envie tant sa vie lui paraissait terne. Elle était à Colorado Springs depuis quatre mois, connaissait bien mieux les habitants depuis le décès de son mari. Cela datait de trois mois mais il n'y avait aucune évolution dans sa relation avec la personne qu'elle souhaitait.
De plus, à son arrivée, tout le monde avait chuchoté sur son passage et elle s'était imaginée qu'elle était le sujet principal de ces murmures. Ils devaient bien rire de sa situation de veuve. Peut-être que tout le monde avait découvert son mariage bien particulier.
Elle imaginait une trahison de son amie, mais ce n'était pas cela qui était au cœur de toutes les discussions. Au fil de la journée, tous ces secrets lui avaient pesé de plus en plus sur son moral jusqu'à ce que Colleen vienne la chercher pour l'emmener au restaurant.
Et là, elle avait vu la décoration du lieu et des vœux de joyeux anniversaire écrits sur un gâteau qui paraissait délicieux.
Elle avait tout compris et avait été secouée face à sa bêtise.
Elle s'était installée avec délice et riait de toutes les histoires racontées, lui expliquant comment ils avaient réussi à la duper et la mener par le bout du nez.
Elle se sentait stupide de s'être cru la cible de moqueries alors que tout le monde avait à cœur de lui faire plaisir. Mais sa joie avait un bémol car une personne manquait à ce tableau affectif.
Matthew, Colleen et Brian l'avaient rassurée en lui transmettant les vœux de leur père mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander quelle était la raison de son absence en ce soir si important pour elle. Elle décida de se réjouir de pouvoir profiter de tels moments avec les autres personnes sans s'arrêter sur ce détail.
Elle souffla les bougies de son gâteau en faisant un vœu particulier et se laissa entraîner par Dorothy d'un côté et Loren de l'autre qui la guidait vers la clinique. Elle ne s'était pas aperçue que Jake et Hank s'étaient éclipsés pendant le repas pour réaliser la surprise.
Après des "vive le docteur Mike" lancés par ses nouveaux amis, elle fit la découverte de sa nouvelle pancarte.
Celle-ci était bien plus importante et grande que la précédente et il n'y avait que son nom de jeune fille.
