Entrez dans la grande bibliothèque d'Hypnoweb. De très nombreuses fanfics vous attendent. Bonne lecture ! - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Jeunesse et protection des mineurs
Cette fanfic est réservée aux lecteurs adultes. Elle peut contenir des passages où la violence est avérée, utiliser un langage obscène ou comporter des scènes de sexe explicites.
Ce pop-up te demande, lors de ta première connexion sur cette fanfic, de certifier que tu es âgé de plus de 18 ans pour pouvoir la lire. Si tu valides, ce pop-up n'apparaîtra plus. Si tu annules, ce pop-up réapparaîtra lors de ta prochaine visite.
Nous comptons sur ta franchise pour cliquer sur le bouton approprié :
Série : Person of Interest
Création : 26.11.2021 à 22h22
Auteur : Supersympa
Statut : Terminée
« Le passé de Root refait brutalement surface. En effet, celle-ci se retrouve confronter à une personne avec qui elle a des comptes à régler… » Supersympa
Cette fanfic compte déjà 18 paragraphes
Quelques heures plus tard, Root et son père, après un atterrissage à Dallas et un trajet en voiture jusqu’à Bishop, arrivent devant la maison où la jeune femme a passé son enfance, là où tout a basculé.
Root : Voilà, nous sommes arrivés.
Mr Groves ouvre de grands yeux.
Mr Groves : C’est…
Root : Eh oui. C’est notre ancien « chez nous ». Je l’ai rachetée après avoir gagné suffisamment quand j’étais tueuse à gages dans l’éventualité où je te retrouverais. Bon retour à la maison, « papa ».
Mr Groves : Et ton amie ? La petite brune au mauvais caractère ?
Root : Sameen ? Ne t’inquiète pas, elle ne nous retrouvera pas. Nous avons tout notre temps pour parler du bon vieux temps. Tu permets ?
Root passe devant son père, puis, toujours en gardant son arme pointée sur ce dernier, ramasse la clé cachée sous le paillasson de l’entrée avant de reculer de quelques pas.
Root : Après toi.
Nerveux, Mr Groves entre dans la maison suivi de près par sa fille. Une fois à l’intérieur, la hackeuse attrape deux chaises qu’elle place l’une en face de l’autre au milieu du séjour.
Root : Assieds-toi.
L’homme obéit et s’assoit tandis que sa fille en fait autant avant de se rapprocher. Père et fille ne sont maintenant séparés que de quelques centimètres. Root affiche alors un sourire sadique, son arme toujours pointée sur son père.
Root : Tu sais, j’ai beaucoup changé depuis ton départ de la maison. J’ai grandi et vieilli bien sûr, mais pas seulement. Tu te souviens d’Hanna Frey ? Eh bien, elle est morte en 1991, à cause d’une bibliothécaire égoïste. Et maman n’a pas tardé à la suivre. Mais deux ans après, j’ai rectifié le tir.
Mr Groves : Je suis désolé pour Hanna…
La hackeuse perd son sourire et prend alors un regard menaçant. Toujours avec son arme à la main, Root frappe violemment son père au visage avec le dessous de la crosse, laissant un énorme bleu.
Root : La ferme ! Je n’ai pas fini mon histoire !
L’ex tueuse à gages se remet alors à sourire, puis continue son récit.
Root : Je continue. C’est ainsi que je suis devenue tueuse à gages jusqu’en 2013. J’étais vraiment douée dans mon métier (je suis également devenue un vrai caméléon car cela m’a permis d’exercer toutes sortes d’activités). Bref… Et en 2013, je tombe sous le charme de la plus belle femme que cette planète ait portée et que tu as eu la chance d’apercevoir : 1,63 m, brune aux cheveux longs, yeux marrons et d’origine iranienne. Elle est d’ailleurs l’un des rares points positifs dans mon existence. Ah oui, où avais-je la tête : je suis sexuellement attirée par les femmes. Ça ne te dérange pas, j’espère ?
Mr Groves : Sam, ma chérie, je suis désolé. Mais je te jure que j’ai changé. J’ai arrêté de boire, je vais aux réunions des alcooliques anonymes…
Root frappe alors son père une nouvelle fois. La violence du deuxième coup est telle que l’homme bascule en arrière avec sa chaise.
Root : J’ai dit LA FERME !!! Je m’appelle Root maintenant ! Tu as perdu le droit de m’appeler par mon prénom le jour où tu as commencé à boire et à nous frapper, maman et moi ! La seule personne qui possède ce privilège, c’est « la petite brune au mauvais caractère » comme tu l’appelles ! Et comme je te l’ai dit, c’est trop tard pour te faire pardonner !
L’ex tueuse à gages ne se contrôle plus, trop en colère pour agir de façon raisonnable. Elle empoigne alors son père par sa chemise et le pousse jusqu’à le coller contre un mur.
Root : Bon, je crois que nous avons assez discuté comme ça. Il est temps de passer à la vitesse supérieure…
Sameen finit par arriver devant la maison. La sociopathe écrase alors la pédale de frein et sort en courant de la voiture jusqu’à l’entrée.
Sameen : J’espère qu’il n’est pas trop tard.
Alors que Sameen vient d’entrer, Root commence à se défouler sur son père à mains nues, puis, ses forces décuplées par une brusque montée d’adrénaline due à la haine, le projette au loin.
Root : Je te hais !!!
L’ex tueuse à gages montre un tout nouveau visage, se redirige vers son père d’un pas décidé et fait pleuvoir les coups avec une violence que sa compagne ne lui connaissait pas.
Sameen : Qu’est-ce que tu fais ? Arrête !
La hackeuse se retourne. Sa compagne a réussi à la retrouver et se tient à présent devant elle.
Root : Comment tu nous as retrouvés ?
Sameen : Tu te rappelles ce que tu m’as dit la première fois qu’on s’est vue ? Que tu avais lu mon dossier. Eh bien, j’ai fait pareil.
Root : Ne t’en mêle pas, Sameen ! C’est entre lui et moi !
Sameen se met alors face à la hackeuse, la retient par les poignets et tente de la maîtriser.
Sameen : Arrête ! Ce n’est pas toi, ça !
Root : Tu ne sais pas ce qu'il m'a fait ! A quel point j’ai souffert à cause de lui !
Après une lutte acharnée, la sociopathe parvient à immobiliser sa compagne.
Sameen : Si. Si je le sais. La Machine m’a tout raconté. Mais tu NE DOIS PAS gaspiller ton énergie avec lui. C’est MON domaine. Toi, tu vaux mieux que ça.
Le vieil homme se retrouve avec le visage en sang. La respiration haletante, Root regarde ses mains ensanglantées et pleines d’hématomes. La hackeuse tombe alors à genoux, s'écroule dans les bras de Sameen qui commence à lui caresser les cheveux et se met à pleurer. Balou s’approche ensuite de l’ex tueuse à gages et se met à lécher ses blessures.
Sameen : C'est ça, ma chérie. Pleure un bon coup. Ça va aller. Je suis là.
Root continue de pleurer, la tête posée sur l’épaule de Sameen qui continue à la caresser. La sociopathe n’a vraiment pas l’habitude de voir sa compagne aussi vulnérable émotionnellement. Cela lui briserait le cœur si elle en avait la possibilité. Après quelques minutes, Sameen écarte légèrement sa compagne.
Sameen : Allez, viens. Je te ramène à la voiture. Baloo, blijf hier.*
*Reste ici en néerlandais.
Sameen aide Root à s’installer sur le siège passager de sa voiture, se dirige vers la maison.
Sameen : Je reviens dans une minute.
Une fois à l’intérieur, la sociopathe se dirige alors vers le père de Root et s’approche de ce dernier.
Mr Groves : Merci d’être intervenue. Sans vous, elle m’aurait tué.
Sameen : La ferme. Ce n’est pas pour vous que je fais ça. Je l’ai surtout empêchée de faire quelque chose qu’elle aurait regretté toute sa vie. Je vais vous raconter une petite histoire. Longtemps après que j’ai rencontré votre fille, elle me tapait vraiment sur les nerfs. Et, un jour, elle a fait quelque chose que personne d’autre avant elle n’avait fait pour moi : elle m’a sauvé la vie par amour. Depuis, on habite le même appartement et on couche ensemble. En clair, je l’aime…. A ma manière. Et je la protègerai contre n'importe qui. Ce qui vous inclut sur la liste si nécessaire. Alors, vous comprendrez que je ferai N’IMPORTE QUOI pour elle, y compris vous tuer, comme elle ferait n’importe quoi pour moi. Si elle vous tue, elle ne s’en remettra jamais. Mais moi, ça ne me fera ni chaud ni froid.
Sameen sort alors son arme de son blouson à laquelle elle visse un silencieux avant de la pointer sur le père de la personne qui compte le plus à ses yeux, puis retire le cran de sureté.
Sameen : Je devrais vous tuer pour ce que vous lui avez fait…
Après avoir gardé son arme pointée sur le vieil homme pendant une minute, la sociopathe remet le cran de sureté, dévisse le silencieux et range son pistolet dans son blouson.
Sameen : Cassez-vous d'ici. Et ne remettez PLUS JAMAIS les pieds à New York. Sinon je vous promets que je mettrai ma menace à exécution, c'est clair ?
Le père de l’ex tueuse à gages se lève et se dirige vers la porte. Une fois devant celle-ci, l’homme jette un dernier regard vers sa fille, puis à nouveau vers Sameen qui le regarde d’un air menaçant, indiquant au père de sa petite amie de quitter les lieux au plus vite. Une fois ce dernier parti, Sameen retourne auprès de sa compagne.
Sameen : Ça va mieux ?
Root relève la tête, renifle, puis regarde sa compagne après avoir réalisé l’état de ses mains.
Root : Désolée de t’avoir mis du sang partout.
Sameen : Tu t’es presque démoli les mains et tout ce qui t’inquiète, c’est le sang que tu m’as mis dessus ?
Sameen met le contact et s’apprête à démarrer.
Sameen : Rentrons à la maison. Je vais te soigner ça.
La Machine : Le jet vous attend. Il est prêt à partir.
Une fois à bord du jet, Sameen utilise la trousse de premier secours se trouvant dans l’appareil et commence à nettoyer les mains de Root.
Sameen : Donne tes mains.
La sociopathe se montre la plus délicate possible.
Root : Aïe !
Sameen : Désolée. Eh ben, tu ne t’es pas loupée. Mais ça veut dire qu’il a souffert un minimum.
Tout en prodiguant ses soins, l’ex tueuse du gouvernement rappelle gentiment sa compagne à l’ordre.
Sameen : Je sais que je ne suis pas douée pour les démonstrations d’affection.
Root : Chérie, tu sais très bien que cela ne me pose aucun problème…
Sameen : Tais-toi et laisse-moi finir. Ces dernières années, tu m’as sauvé la vie un nombre incalculable de fois et, lorsque Samaritain m’a fait enlever, tu t’es lancée à ma recherche pendant des mois. Avant ça, personne n’en avait fait autant pour moi. Et lors de notre première mission ensemble, tu m’as demandé de te faire confiance. Je te demande de me rendre la politesse aujourd’hui. Alors la prochaine fois, viens me parler afin qu’on résolve le problème ensemble et j’en ferai autant avec toi. Après tout, qu’est-ce qu’un couple sans la confiance pour aller avec ?
Après avoir désinfecté les hématomes, Sameen recouvre le tout d’énormes bandages.
Sameen : Ça devrait aller jusqu’à ce qu’on arrive à la maison.
La hackeuse ne répond pas et se contente de poser ses mains sur les accoudoirs et de regarder vers le sol pendant que sa compagne range la trousse de secours avant de s’assoir. Le couple reste silencieux durant tout le voyage. En effet, Root n’a pas envie de parler et Sameen ne veut pas la forcer. Cependant, celle-ci attrape délicatement la main de sa compagne, croisant les doigts avec les siens. Une autre façon de lui faire comprendre qu’elle est présente, comme l’ex tueuse à gages l’a été pour elle à son retour au sein de l’équipe. Root tourne alors la tête vers Sameen qui l’accueille avec un sourire auquel la hackeuse répond par un sourire timide. A priori, le message est passé. Root regarde un moment droit devant elle avant de poser la tête sur l’épaule de sa compagne, puis finit par s’endormir pour le reste du voyage. C’est alors que Baloo rejoint Sameen et lui lèche la main avant de pousser un léger gémissement d’inquiétude.
Sameen : Ne t’inquiète pas. Elle a juste besoin de repos.
Quelques heures plus tard, à l’appartement à New York.
Root : Aïe…
Sameen : Désolée.
Sameen tente de soigner les mains de Root aussi délicatement que possible, ce qui n’est pas une mince affaire. Il faut dire que la hackeuse s’est vraiment acharnée avec une rage sans précédent.
Sameen : Franchement, qu’est-ce qui t’est passé par la tête ?
Root ne répond pas, perdue dans le peu de souvenirs qu’elle a de son père avant que celui-ci ne quitte le domicile familial. La sociopathe claque alors des doigts pour la faire réagir.
Sameen : Hé ! La Terre appelle la Lune.
L’ex tueuse à gages sursaute.
Root : Hein ? Tu m’as parlé ?
Sameen interrompt ce qu’elle est en train de faire, attrape délicatement la main droite de sa compagne avant de la caresser tout doucement.
Sameen : Revoir ce salaud t’a pas mal secouée, on dirait.
Root : Tu ne sais pas à quel point…
Root reste à nouveau silencieuse quelques minutes et regarde vers le sol.
Root : Tu aurais dû me laisser en finir avec lui…
La sociopathe s’agenouille aux pieds de sa compagne, lui relève le visage par le menton et la regarde droit dans les yeux.
Sameen : Tu l'as dit toi-même : tu détestes ça. Tous ceux que tu as tués te restent sur la conscience. Comme les collègues de Wells par exemple. Si tu l'avais tué, tu ne t'en serais jamais remise. Je ne suis peut-être pas la mieux placée pour parler de sentiments, vu qu'il m'a fallu presque 2 ans pour t'avouer ce que j'éprouvais vraiment... Mais je t'aime. Et je refuse de te voir souffrir.
La Machine : Tu sais qu'elle a raison. Si Sameen n'était pas intervenue, tu aurais eu 99,99% de chance de faire une dépression.
Sameen : Pour une fois qu'on est d'accord sur un truc…
Sameen se relève et finit de bander les mains de Root avant de les prendre dans les siennes pour les embrasser.
Root : Si tu savais à quel point je...
Sameen ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, la prend dans ses bras et l'embrasse.
Sameen : Je lui ai demandé de partir. Mais tu n’as qu’un mot à dire et je m’en vais régler le problème… définitivement.
L’ex tueuse à gages se lève pour faire face à sa compagne, puis pose ses mains sur ses hanches tandis cette dernière croise les poignets sur la nuque de la hackeuse.
Root : Non, reste. Reste ici, avec moi…
Sameen : Tu es sûre ?
Root : Certaine. Cela ne servirait à rien. Ce qui est fait est fait. Et on ne peut pas tout résoudre avec des balles.
Sameen : Comme tu veux.
Le soir même, dans la chambre, Root et Sameen continuent de parler de ce qui s’est passé durant la journée pendant que Balou dort près du lit, du côté de Sameen.
Root : Voilà. Je me suis mise à nue. Tu sais tout de moi à présent. Mais je sais que toi, tu as encore des secrets et je ne te le reproche pas, c’est ton choix. Le jour où tu te sentiras prête à en faire autant avec moi…
Sameen : Laisse-moi le temps.
Root : Bien sûr. Ne te presse surtout pas, je peux me montrer aussi patiente que nécessaire. Nous avons tout notre temps à présent.
Le couple reste silencieux durant plusieurs minutes. Suite à cette confession faite à sa compagne, Root se sent comme soulagée, comme libérée d’un boulet imaginaire qu’elle aurait traîné pendant environ 34 ans. Après quelques instants, Root finit par rompre le silence.
Root : Désolée pour la piqûre.
Sameen : Laisse tomber. Je commence à avoir l’habitude. Comment tu vas ?
Root : Mieux. Mais je reconnais que revoir mon père après toutes ces années a été une véritable torture.
Tout en parlant, l’ex tueuse à gages caresse la chevelure noire de la sociopathe. Ce geste qu’elle répète chaque soir, comme une sorte de rituel, lui permet de se détendre et d’oublier un peu ses soucis.
Sameen : Tu peux te vanter de m’avoir fait peur. Je ne t’avais encore jamais vue dans un état pareil.
Root : Pour être honnête avec toi, moi aussi, je me suis fait peur. Et j’espère que je n’éprouverai plus jamais cette sensation. Je veux que tu me fasses une promesse : si cela devait se reproduire, jure-moi que tu feras ce qu’il faut.
Sameen : Je te le jure. Mais, de toute façon, cet enfoiré est parti pour de bon et ne t’approchera plus jamais parce que je lui ai dit que je le tuerais s’il commettait l’erreur de se remontrer.
Sameen se met sur le côté, pose sa main sur le visage de sa compagne et l’embrasse tendrement.
Root : Merci.
Sameen : De quoi ?
Root : D’avoir été là et de m’avoir empêchée de replonger dans les ténèbres.
Root se remet à caresser les cheveux de Sameen tandis que cette dernière pose délicatement sa main sur sa joue.
Sameen : Vois ça comme un retour d’ascenseur pour n’avoir jamais cessé de me chercher.
Root : Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. Tu es la personne la plus précieuse à mes yeux et je…
La sociopathe pose son index sur les lèvres de la hackeuse avant de l’embrasser à nouveau.
Sameen : Ne finis pas cette phrase et parlons d’autre chose. Enfin, si tu as toujours envie de parler…
Root : Non…
Les deux femmes recommencent à s’embrasser et font l’amour, puis Root tourne le dos à Sameen qui passe son bras autour de sa taille avant de coller sa joue sur la sienne.
Sameen : Je suis là pour toi.
L’ex tueuse à gages se retourne pour faire face à sa compagne, puis les deux femmes finissent par s’endormir dans les bras l’une de l’autre.
Le lendemain matin, Root défait ses bandages et regarde ses mains. Celles-ci vont un peu mieux.
Root : Je vais prendre ma douche. Tu la prends avec moi ? Tu rejoueras les infirmières après et me referas mes bandages.
Sameen : Dans une minute.
Pendant que la hackeuse se rend dans la salle de bain, Sameen prend son téléphone portable et s’isole dans un coin.
Iris : Dr Iris Campbell.
Sameen : Bonjour Docteur. C’est…
Iris : Sameen. J’ai reconnu votre voix. Que puis-je pour vous ?
La sociopathe attend quelques secondes avant de répondre.
Sameen : On peut se voir ?
La sociopathe attend quelques secondes avant de répondre.
Iris : Cet après-midi à 14h, ça vous convient ?
Sameen : Très bien.
Iris : A cet après-midi dans ce cas.
Root : Chérie ?
Sameen raccroche le téléphone et se dirige ensuite vers la salle de bain.
Sameen : J’arrive.
Une fois dans la pièce, la sociopathe se déshabille et rejoint sa compagne dans la baignoire.
Root : Chérie, je vais m’absenter ce soir. Une petite heure, pas plus.
Sameen : OK. Mais ne fais pas de bêtise.
Root : Non, ne t’inquiète pas. Maintenant, tourne-toi que je te frotte le dos.
En début de soirée, Root s’arrête au cabinet d’Iris. Alors qu’elle reçoit son dernier patient de la journée, la hackeuse se repasse inlassablement les événements de ces derniers jours. Alors qu’elle patiente dans la salle d’attente, Root regarde vers le sol et, lorsqu’elle repense à son père, ses mains se mettent à trembler. C’était la première fois qu’elle faisait preuve d’un tel déchaînement de rage et de violence, ce qui l’effraie au plus haut point. Et Sameen avait raison : ce genre de comportement ne lui ressemble pas. Il ne faut plus que ça recommence. Plus jamais. De plus, il faudra qu’elle parle également de son propre cauchemar. Ce cauchemar incessant dans lequel Sameen est tuée parce qu’elle n’arrive pas à temps pour la sauver et où elle ne peut absolument rien faire, si ce n’est la regarder rendre son dernier souffle dans ses bras, ce qui fait qu’elle se réveille en pleine nuit en pleurant. Mais ce n’est le sujet pour l’instant. Cela va devoir attendre. La porte s’ouvre alors et le dernier patient quitte le cabinet.
Iris : Samantha ? Que faites-vous ici aussi tard ? Sameen va bien ?
L’ex tueuse à gages reste silencieuse un instant. Le sujet qu’elle s’apprête à aborder avec la thérapeute n’est pas facile à raconter pour elle.
Root : Oui, elle va bien. A vrai dire, si je suis là, ce n’est pas pour parler d’elle. C’est… pour moi…
Iris : Je vous en prie, entrez.
Root entre dans la pièce tandis qu’Iris referme la porte, puis les deux femmes s’assoient l’une en face de l’autre.
Iris : Je vous écoute.
Root : Je…
La hackeuse baisse la tête, ne sachant comment aborder le sujet. Devant son hésitation, la psychologue se penche en avant et pose sa main sur la sienne dans le but de la rassurer.
Iris : Vous pouvez tout me dire. Cela ne sortira pas de cette pièce.
Root : Je le sais. C’est juste que…
Iris : Prenez votre temps.
Root inspire à fond, expire, puis finit par se lancer.
Root : J’ai retrouvé mon père que je n’avais pas revu depuis près de 28 ans.
Iris : C’est bien. Continuez.
L’ex tueuse à gages marque un temps d’arrêt, puis démarre son récit. Pendant ce temps, Iris écoute avec attention tout en prenant des notes. Evidemment, Root omet volontairement certains détails (comme le voyage jusqu’à Bishop), mais pas le fait qu’elle l’a frappé de toutes ses forces au point de presque le battre à mort.
Iris : Ce qui explique vos bandages.
En disant cela, Iris pointe son stylo vers les mains bandées de l’ex tueuse à gages.
Root : En effet.
Iris : Qu’est-ce qui vous a empêché d’en venir à cette extrémité ?
Root : Sameen… C’est Sameen qui m’a évité de franchir cette limite. J’ignore ce qu’elle lui a dit ou fait, mais d’après ce qu’elle m’a dit, nous ne sommes pas prêtes de le revoir de sitôt. Et ça peut paraître étrange, mais c'est elle qui me permet de ne pas sombrer.
Iris : C'est pourtant loin d'être un modèle de stabilité.
Root : C'est paradoxal, je sais. Mais je vous prie de me croire lorsque je vous dis qu’elle est celle qui compte le plus pour moi. S’il devait lui arriver quelque chose, je…
L’émotion est facilement perceptible dans la voix de Root qui laisse échapper une larme. La psychologue parvient à saisir à travers son discours tout l’amour qu’elle éprouve envers sa compagne.
Iris : Il commence à se faire tard. Vous devriez rentrer chez vous. Nous continuerons une autre fois.
Root : Bien sûr. Désolée de vous avoir accaparée.
Iris : Au contraire, vous avez bien fait. Je vous souhaite une bonne soirée.
Root : Moi de même.
Root finit par quitter le cabinet d’Iris pour rentrer à l’appartement et rejoindre Sameen.
Fin
L'équipe HypnoCheck recrute ! | En savoir plus
L'équipe HypnoDiff recrute ! | Plus d'infos
HypnoMag | Lire le nouveau numéro !
Alternative Awards | On compte sur vous !
