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Jeunesse et protection des mineurs
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Série : Dr Quinn, Medicine Woman
Création : 04.06.2022 à 17h50
Auteur : fefile
Statut : Active
« Après leur mariage, Michaela et Sully partent en lune de miel. Entre découverte de l'amour, espoirs et doutes » fefile
Cette fanfic compte déjà 148 paragraphes
La journée se passa ainsi. Les enfants étaient bien sûr venus la voir pour se faire une idée de l'état dans lequel était leur nouvelle maman.
Colleen s'était inquiétée devant la pâleur du teint de sa mère mais son père avait su la rassurer en lui parlant de l'arrivée prochaine du médecin.
Ils étaient retournés auprès de Grace et RobertE avec le cœur un peu plus léger. Sully s'était glissé dans le lit pour dormir aux côtés de son épouse, même s'il n'avait pas pu dormir correctement.
Il restait sur le qui-vive quand elle bougeait dans son sommeil et qu'elle murmurait des choses incompréhensibles.
Elle ne restait tranquille que quand elle sentait les bras de son mari se resserrer autour d'elle.
Pourtant, le lendemain, elle fut celle qui se leva rapidement pour se rendre aux toilettes. Victime encore une fois d'une nausée, elle revint se coucher en titubant sous les yeux inquiets de son mari.
Michaela aurait voulu lui dire que ce n'était rien et que c'était dû à son récent enlèvement mais elle savait que ses mots n'auraient aucun impact sur son époux.
Son inquiétude brillait clairement dans ses yeux et elle ne pouvait rien dire pour l'enlever. Une seule chose pouvait désormais lui enlever ce souci permanent qu'il avait pour elle. Sully se leva en l'embrassant sur le front pour se rendre à la gare accueillir le docteur Bernard qui devait arriver en tout début de journée.
Dorothy s'était chargée d'entrer dans la clinique afin de lui tenir compagnie en l'absence de Sully. Ce dernier ne lui avait rien demandé mais elle s'était dévouée par plaisir.
Michaela accueillit d'ailleurs son amie avec un grand plaisir et voulut même se lever afin de paraître à son avantage.
Il fallut d'ailleurs toute la persuasion de sa meilleure amie pour faire comprendre à la jeune médecin qu'elle pouvait très bien encore rester au lit.
Elle se laissa aller encore une fois contre les oreillers et écouta ce que son amie avait à lui dire de si important.
Il était clair que Dorothy avait quelque chose à dire.
"Michaela, avez-vous réfléchi à ce que voulaient dire tous ces malaises que vous avez depuis votre retour."
"Je suis fatiguée ces derniers jours. Mon estomac ne s'est pas remis de ce changement de vie."
"Vous semblez si sûre de vous. Cela pourrait signifier tout autre chose."
"Où voulez-vous en venir ?"
"Vous êtes une jeune femme normalement constituée qui est mariée depuis quelques mois.
Cela pourrait aussi indiquer qu'un petit Sully est en route."
"Dorothy, vous rêvez ! Ça fait cinq mois que je suis mariée avec Sully et j'ai toujours eu mes règles régulièrement."
"Les avez-vous eues le mois dernier ?"
"Non. Mais cela ne veut rien dire."
"Et le mois précédent ?"
"Très brièvement. Mais j'ai pu être perturbée par le changement de vie dû à l'installation dans la nouvelle maison."
"Arrêtez de trouver des excuses. Je pense que vous allez avoir un bébé mais que vous ne voulez pas nourrir de faux espoirs."
"J'ai déjà été déçue plusieurs fois. Je ne veux pas recommencer."
"Sully a été accueillir un autre médecin qui pourra clairement vous confirmer mon soupçon." Michaela détourna son regard de celui de Dorothy. Elle réfléchissait à ce que disait la journaliste et elle put clairement faire le point sur son propre état de santé.
Elle se sentait fatiguée, avait des nausées et faisait quelques malaises. Se pourrait-il que cet espoir puisse grandir en elle ?
Après tous ces mois passés à désespérer à ne pas savoir ce qui l'attendait, se pourrait-il qu'un enfant ait décidé de grandir en elle ?
Et si cette grossesse était avérée, le bébé avait-il subi les conséquences de son récent enlèvement.
Serait-elle capable d'aller jusqu'au bout de cette grossesse pour donner naissance à un enfant né de ses amours avec son mari ?
Elle avait vraiment besoin d'une réponse.
En tout cas, les paroles de Dorothy faisaient leur chemin dans sa tête et elle comprenait que les soupçons qu'elle avait pouvaient s'avérer vrais.
Tous les symptômes pouvaient indiquer clairement qu'elle portait la vie.
Un sourire se dessina sur son visage. Si seulement, sa meilleure amie pouvait avoir raison.
L'espoir était bien ancré en elle, et elle espérait qu'il ne serait pas vain.
Heureusement, Sully revenait vers la clinique après s'être présenté comme l'époux du médecin de la ville.
Le Dr Bernard savait qu'il venait là pour examiner sa collègue. Il avait tout de suite accepté de venir pour la voir.
A Denver, sa renommée donnait lieu à beaucoup de discussions et aussi à des remarques déplacées de la part de collègues machos opposés à voir une femme faire partie de leur communauté.
Le Dr Bernard avait une certaine admiration pour cette jeune femme.
Il n'était pas du tout opposé à ce qu'une femme puisse exercer ce métier surtout quand elle avait fait preuve d'autant de professionnalisme.
Et il avait aussi entendu dire qu'elle utilisait les médicaments indiens et il avait envie d'en apprendre plus.
Le jeune homme qui l'avait accueilli à la gare était habillé différemment des autres hommes et avait su lui expliquer la situation.
Ce jeune homme était inquiet et le Dr Bernard avait tout de suite éprouvé une sorte d'amitié pour Sully.
Il le suivait donc vers la clinique. Il fut surpris par la propreté. Ce n'était bien sûr pas un grand cabinet comme on pouvait en voir à Denver mais la jeune médecin semblait vraiment bien installée.
Il se fit conduire à l'étage et rencontra enfin sa consœur qui était allongée dans un lit.
Dorothy s'éclipsa immédiatement pour lui laisser la place mais Sully sembla hésiter. Une partie de lui voulait s'échapper et laisser le docteur examiner son épouse mais l'autre brûlait d'envie de rester et d'apporter son soutien.
Heureusement, le Dr Bernard prit la décision.
Faisant partie de ces rares hommes qui pensaient que la présence des proches était bénéfique pour le patient, il dit à Sully de rester auprès de Michaela.
Il posa des questions bien précises à la jeune femme pour se faire une idée, puis il procéda à un examen intime.
Sully était assis aux côtés de son épouse et n'avait d'yeux que pour elle, alors le médecin pouvait se concentrer sans avoir peur que Sully puisse faire une remarque désobligeante. Le médecin trouva la réponse en un temps record et fit en sorte d'attirer l'attention du jeune couple vers lui.
"Votre enlèvement vous a fatiguée et vous devez vous reposer mais cela n'a pas eu d'incidence sur votre état."
Michaela comprit que l'espoir que Dorothy lui avait dévoilé était vraiment en train de devenir réalité.
"Vous allez avoir un enfant dans environ 6 mois si j'en crois ce que vous m'avez dit. Votre bébé n'a pas souffert de votre enlèvement. Vous devez juste lever le pied pendant quelques jours et devrez aménager vos horaires."
En effet, sa grossesse devrait amener tout un tas de changement dans son quotidien. Sully ne pouvait pas être plus heureux.
Maintenant que ce médecin avait trouvé la véritable raison des malaises de Michaela, il mourrait d'envie de la soulever de terre.
Son bonheur ne connaissait pas de limites. Le médecin put constater le changement sur le visage du jeune homme.
En effet, c'était un jeune mari inquiet qui l'avait accueilli à la gare et maintenant son visage s'éclairait.
Il s'éclipsa de la chambre après avoir assuré à la jeune femme qu'il allait rester en ville le temps qu'elle se rétablisse.
"Comment j'ai pu passer à côté de tout cela ?" Fut la seule question de Michaela quand le Dr Bernard quitta la pièce.
Sully lui sourit, sans trouver les mots pour exprimer ce qu'il ressentait réellement en découvrant que son épouse attendait un enfant.
Leur rêve, celui qu'ils avaient nourri depuis leur mariage devenait réalité. Ils avaient espéré que de leur unique amour naîtrait un enfant.
Et cet enfant grandissait en Michaela. Il était une partie de lui et une partie d'elle.
Et cela agrandirait aussi la famille qu'ils avaient avec Matthew, Colleen et Brian. Il était sûr que Brian se réjouirait de la venue prochaine de ce bébé.
Bien sûr, la question leur avait déjà été posée par le plus jeune. Il semblait avoir hâte de ne plus être le plus petit et de pouvoir veiller sur un plus petit que lui.
Il voulait partager ses connaissances et ses jeux avec un autre.
Sully se secoua, il était toujours aux côtés de son épouse à la regarder comme si elle était un trésor.
Elle semblait si fragile devant lui. Mais il restait muet sans être capable d'exprimer son amour pour elle.
Le cadeau qu'elle lui faisait le remplissait de fierté et de tendresse.
"Merci."
Ce fut le seul mot qu'il prononça mais il englobait tout un tas de sentiments. L'homme solitaire, brisé par le décès de son épouse alors qu'elle essayait de donner naissance à un enfant, retrouvait un peu d'espoir.
Il allait choyer la femme qu'il aimait plus que tout et veillerait à ce qu'elle se repose. Son seul objectif était de faire en sorte de ne pas la perdre.
Elle était combative et était en meilleure santé qu'Abigail mais elle était aussi très investie par son métier.
Elle ne comptait pas les heures passées auprès de ses patients pour veiller à leur santé et il savait que s'il ne la freinait pas, elle continuerait à fonctionner ainsi.
Il cherchait déjà des moyens de la convaincre de se reposer plus souvent.
Il savait pouvoir compter sur le soutien des enfants, donc ça ne lui faisait plus peur.
Michaela se rallongea contre les oreillers pour se reposer encore plus. Pour l'instant, elle semblait se complaire dans ce repos et écouter à la lettre les ordres du médecin.
Mais il savait qu'elle reprendrait vite des forces pour reprendre sa vie normale.
Une semaine plus tard, la vie avait repris son cours normal. Michaela reprenait peu à peu ses consultations médicales tout en acceptant les horaires que voulait lui imposer Sully.
Il était toujours là assez tôt et parvenait à chaque fois à la convaincre de rentrer à la maison.
Leur vie prenait une nouvelle routine que chacun appréciait à ses manières.
Sully faisait preuve d'une telle tendresse et avait une lueur nouvelle dans les yeux qu'elle n'arrivait pas à résister à ses tentatives de séduction.
Ses nausées matinales ne la faisaient que rarement souffrir et elle ne développait des fringales dans la journée même si elle évitait de manger n'importe quoi.
Le plus beau restait l'attachement que les enfants Cooper manifestaient à la jeune femme. Depuis qu'ils savaient qu'elle allait avoir un enfant, ils redoublaient d'attention auprès d'elle.
C'était à celui qui en ferait le plus.
Colleen veillait à ce qu'elle s'assoit régulièrement à la clinique.
Matthew l'aidait à monter et descendre du chariot quand Sully était absent.
Et Brian faisait en sorte de lui demander de l'aider pour ses devoirs ou de lui lire une histoire en s'asseyant sur ses genoux.
Ainsi, elle ne faisait que rarement la cuisine le soir. Toute sa famille semblait s'être organisée pour l'obliger à se reposer de plus en plus et elle aimait cela !
Des fois, elle protestait en leur disant qu'elle n'était pas malade mais ils ne voulaient rien entendre.
Même en ville, les choses changeaient depuis l'annonce de sa grossesse. Tous les habitants semblaient se réjouir de leur bonheur.
Il y avait bien sûr quelques remarques un peu déplacées de la part de Hank mais il s'y cachait une part de jalousie et d'humour.
Dorothy veillait elle aussi sur la santé de sa meilleure amie en allant discuter avec elle à la clinique ou en l'invitant régulièrement chez Grace.
La restauratrice faisait aussi en sorte de lui faire plaisir en concoctant les plats préférés de la jeune femme.
Sully avait même prévu une surprise pour son épouse à son arrivée et en avait informé les enfants afin qu'ils fassent en sorte de l'occuper.
Alors qu'elle avait l'habitude de l'avoir auprès d'elle avec des visites fréquentes dans la matinée ou dans la journée pour la détourner de son travail, il s'avérait absent ce jour-là.
Il avait prétexté une visite aux Cheyennes mais tout le monde savait ce qu'il faisait.
Avec la complicité de Dorothy, il avait fait en sorte qu'elle ne se rende pas vraiment compte de son absence.
Elle gardait en mémoire les baisers et l'étreinte échangés avant son départ vers la clinique mais elle avait gardé l'espoir de le voir apparaître devant elle.
Mais même une fois installée à table, elle ne l'avait pas vu arriver. Donc, elle mangeait le plat apporté par Grace sans envie.
Dorothy cherchait à la distraire en lui racontant ce qu'elle avait lu dans tel ou tel journal.
Mais elle savait qu'elle ne gagnait l'attention entière de la jeune femme.
Une part de Michaela était avec Sully et la journaliste ne pouvait rien y changer.
Mais elle restait admirative devant l'amour et le lien qui existaient entre ces deux personnes. Elle n'avait pas eu cette chance avec Marcus.
Une mélancolie s'installait dans le regard de la future maman et Dorothy regrettait de ne pas pouvoir être en mesure de la consoler.
Elle pouvait par contre faire en sorte que sa meilleure amie oublie le plus rapidement possible sa tristesse.
"Qu'avez-vous prévu de faire cet après-midi ? Avez-vous des rendez-vous prévus ?"
"Non."
"Vous devriez rentrer chez vous pour vous reposer. Je préviendrai l'ensemble des potentiels malades que vous êtes rentrée chez vous. Nous viendrons vous chercher en cas d'urgence."
"Non, je vais rester à la clinique. Sully rentrera tard aujourd'hui."
"Peut-être rentrera-t-il plus tôt ? Je crois qu'il doit être aussi impatient que vous de vous revoir."
Même si elle n'avait pas saisi le sous-entendu laissé en suspens par sa meilleure amie, Michaela ressentait vraiment le besoin de rentrer chez elle.
Là-bas, elle pourrait baisser sa garde et se laisser aller.
Dorothy essaya de refréner le sourire envieux qui menaçait d'apparaître sur son visage quand elle comprit que Michaela allait finalement l'écouter.
Sully s'en voulait d'avoir dû mentir à son épouse afin de l'éloigner de la maison, mais il n'avait pas eu le choix.
Il avait mené à bien sa tâche et il espérait que les discussions qu'il avait eues avec Dorothy allaient lui permettre de réaliser son projet.
Cela s'était déroulé comme il l'avait voulu et avait retrouvé les gestes en un rien de temps. Maintenant, il avait le fruit de son travail devant lui et il se surprenait à rêver.
Il savait que Michaela était réticente à acheter des choses trop en avance et ne voulait pas trop se porter malheur.
La vie qu'elle portait en elle la remplissait de joie mais il souhaitait faire en sorte d'éviter toutes choses qui pourraient nuire à ce bonheur à venir.
Sully voulait installer la chambre d'enfant pour y faire un cocon idéal pour leur bébé mais Michaela avait évité tout sujet pouvait y mener.
Sully savait que leur bébé irait bien et il ferait en sorte d'oublier tous les doutes que lui-même éprouvait.
Mais il n'avait pas résisté à bâtir de ses mains cet objet qu'il avait sous les yeux. C'était comme s'il devait absolument le faire pour abolir le passé.
Il y avait mis une telle patience et un tel artisanat qu'il avait souri en voyant le résultat.
Cela représentait son nouveau départ dans sa nouvelle famille. Il exorcisait ainsi ce passé douloureux.
Au fur et à mesure des gestes répétés, un poids s'était levé de ses épaules.
Il s'était senti guidé par une force étrangère. Il devait mener sa tâche et rien ne l'empêcherait d'y parvenir.
Michaela arriva à la maison à une allure assez modérée. Même si elle avait écouté Dorothy et souhaitait profiter de la possibilité de se reposer, elle ne ressentait pas le plaisir de rentrer chez elle.
Pourtant, elle vit de la fumée sortir de la cheminée. Son cœur s'accéléra quand elle comprit que Sully devait être présent.
Apparemment, il avait écourté son séjour à la réserve ou avait changé d'avis entre-temps.
Sully était justement au rez-de-chaussée quand il entendit un chariot arriver. Il avait surveillé les alentours parce qu'il savait que Michaela arriverait d'un instant à l'autre si ses plans marchaient.
Il sortit de la maison pour l'aider à descendre sans dire un mot et s'occupa des chevaux.
Michaela se réfugia à l'intérieur, impatiente de voir pourquoi son mari était présent si tôt à la maison.
Quand il rentra à nouveau, elle lui vit un tel regard plein de joie qu'elle se retint de poser des questions qui, pourtant, la démangeaient.
Mais Sully avait pourtant encore envie de la taquiner car il savait que sa curiosité s'était éveillée dès l'instant où il était venu l'aider à descendre.
Il lui prit la main pour monter à l'étage. Elle le suivit docilement sans parler car elle comprenait que le moment était important pour lui.
Elle fut assez surprise quand il s'arrêta devant la future chambre du bébé et se laissa faire quand il mit un bandeau devant ses yeux.
Elle ne savait pas ce qu'il voulait faire mais fit les pas en même temps que lui. Quand il enleva le bandeau de devant ses yeux, elle fut émerveillée par ce qu'elle vit.
Dans cette chambre, il y avait un magnifique berceau fait main avec deux oiseaux qui pendaient. Et elle sut sans lui demander que c'était l'œuvre de son mari.
Les larmes se mirent à couler de ses yeux parce qu'elle savait qu'il avait mis des heures et des heures à concevoir ce magnifique ouvrage.
Sully la laissa admirer son travail mais fut plus que surpris quand elle se jeta dans ses bras alors qu'elle réalisait toutes les heures passées à fabriquer l'objet.
"C'est tellement beau. C'est ce que tu fabriquais ces derniers jours ? Et toi as fait en sorte que je revienne assez tôt aujourd'hui pour que tu m'en fasses la surprise.
Il acquiesça.
"Je sais que tu ne voulais pas trop aménager cette chambre parce que tu as peur que ça nous porte malheur. Mais j'avais besoin de faire ce berceau."
"Je ne veux pas créer trop de choses en effet mais je ne peux pas te dire de ne rien faire de ton côté, surtout quand c'est aussi réussi. Cet enfant, Sully, c'est aussi le tien et tu peux faire des choses pour lui."
"Quand Abigail attendait notre fille, elle ne m'a rien laissé mener à son terme avant la naissance, mais je voulais te montrer tout ce que ce nouveau départ représente pour moi. Je veux que tu me fasses participer à toutes les étapes."
"Je te ferai sentir ses coups de pieds et te ferai écouter son coeur quand ce sera possible. Pour l'instant, nous pouvons juste lui parler."
Sully se mit à genoux devant elle.
"Alors, tu es content de ta future chambre ?"
"Je crois qu'il ne pourra pas te répondre."
"J'aimerais tellement pouvoir déjà voir ton ventre arrondi mais on ne peut encore rien deviner."
"Ne me dis pas que tu as hâte de me voir aussi grosse qu'un éléphant. Je deviendrai difforme et laide et tu n'auras même plus envie de me toucher."
"Oh, si, parce que tu ne seras ni grosse ni laide. Tu porteras une partie de toi et de moi en toi. Cet enfant sera le reflet de notre amour."
Ces mots remirent les larmes aux yeux de Michaela quand elle put voir dans son regard bleu qu'il ne mentait pas mais que les mots qu'il disait étaient vraiment issus de son cœur.
Elle avait devant elle un tel cadeau fait par son mari qu'elle pouvait déjà imaginer un enfant couché dedans et dormant à poings fermés.
Ce rêve allait devenir réalité, elle ne l'aurait jamais cru possible.
Sully ressentait également la même chose avec une pointe d'insécurité supplémentaire.
