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Torchwood Sans Dessus Dessous

Série : Torchwood
Création : 17.12.2009 à 15h18
Auteur : cachecache 
Statut : Terminée

« Fanfiction libre. Le but est d'écrire une histoire un peu, voire même très rocambolesque. Toute les informations et consignes sont sur le forum, partie jeux topic du même nom! A vos plumes... » cachecache 

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Jeu N°2

Titre proposé: Mystérieux pensionnaires...

           Depuis quelques mois qu'elle était Mme Rhys Williams Gwen était aux anges. Parfois dans la lune, comme aimait la taquiner gentiment Tosh devant ses yeux brillants et son sourire qui ne trompait personne.

« La lune de miel s'est mieux passée que le mariage! » aimait la chambrer Owen, une pointe de jalousie dans la voix. De son côté, Jack était devenu un patron respectueux gardant prudemment ses distances. Elle avait remarqué, que Ianto passait de plus en plus de temps au Hub. Elle ne voulait pas le reconnaître, mais elle enviait la relation qu'il entretenait avec Jack. Lorsqu'elle était au boulot. Car quand elle retrouvait Rhys, Torchwood n'existait plus. Ou presque. Rhys était un homme bien, et courageux. Elle avait beaucoup de chance, se disait-elle, allongée dans le lit conjugal dans les bras de son mari endormi. Le sommeil la fuyait depuis quelques jours. Elle préférait croire que le boulot y était pour quelque chose. Agacée, elle se leva, enfila un peignoir sur sa nuisette et se dirigea vers la cuisine pour y chercher un verre de lait.

            Passant devant l'entrée, elle crut entendre comme un appel, comme un petit cri d'animal. Et au moment où elle retournait au lit, un énorme fracas se fit entendre de l'appartement voisin, suivi d'une course dans le couloir. Une voisine, certainement sortie sur le palier demandait ce qui arrivait. Gwen n'hésita pas une seconde et sortit à son tour.

La voisine, en chemise de nuit et visiblement bien réveillée, appelait maintenant le voisin dont la porte était ouverte.

– Que s'est-il passé? Demanda Gwen , entrant prudemment à son tour dans l'appartement.

– Oh! Mon dieu! Mme Williams! Venez voir! Venez voir!

Quelques secondes plus tard, Gwen devait se rendre à l'évidence, son voisin venait d'être assassiné.

       Plus tard, elle dû subir le capharnaüm d'une enquête de police. Et lorsqu'enfin, elle pu retourner chez elle, Gwen repéra une sorte de boîte à chaussure posée dans près de sa porte, dans un angle du couloir. S'assurant de ne pas être vue, elle prit le carton et l'emmena chez elle.

– Gwen! Que s'est-il passé? Lui demanda Rhys, pas très réveillé, mais très inquiet.

– Le voisin a été probablement assassiné, fit-elle tranquillement en ouvrant le carton.

Elle esquissa un sourire tandis que Rhys s'exclamait:

– Quoi! Qu'est-ce-que c'est que ces salades! Il est 4 heures du matin, Gwen!

Un drôle de bruit lui coupa la parole.

– Et c'est quoi, ça? Fit-il en s'approchant de la boîte.

– De nouveaux pensionnaires!

– Hein? Mais ils sont... Ils sont...

– De nouveaux pensionnaires pour Torchwood, évidemment, Rhys.

- Mais... Où tu les as trouvé? Ils sont... Ils sont...

- Probablement aliens, oui. Mais on en va pas tuer des chatons, d'accord, mon chéri?

- Enfin, Gwen... Ils sont... Ils sont...

Gwen referma le couvercle sur les petits animaux.

- Je les emmène à la base tout de suite, ils y seront en sécurité. Je pense que le meurtre du voisin est lié à ces petits chatons si particuliers.

Abasourdi, Rhys regarda Gwen se préparer.

– Mais, ils sont... Ils sont...

– Ne t'inquiète pas, je trouve Jack, peut-être Ianto aussi, je lui raconte ce que je sais, je mets les petits au chaud et je reviens, d'accord?

– Gwen! Ils sont...

Elle embrassa son mari encore sous le choc.

– Tout mignons... Comme toi, mon amour. A tout à l'heure!

Rhys vit la porte se refermer.

– Ils sont... Bleus! Réussit-il à murmurer sans y croire lui-même.

***

        Peu après, Gwen faisait son entrée dans un Hub silencieux, sa boîte de 4 chatons gigoteurs sous le bras. Bizarrement, elle les trouvait plus qu'attachant ces 4 bébés. Jack avait dû entendre l'alarme de la porte, puisqu'il apparut, un pantalon enfilé à la hâte, les bretelles béantes et en t-shirt, mais bien réveillé.

– Qu'est-ce que tu fais ici, Gwen? Il n'est pas un peu tôt pour faire des heures sup?

– Jack... Je... commença Gwen, surprise de voir apparaître Ianto derrière Jack, en train de rajuster une chemise froissée dans son pantalon.

– Oh! Je suis désolée, Jack... Mais je voulais que les petits soient en sécurité ici.

Jack sourit, amusé.

– Les petits? Tu as dormi, Gwen?

Gènée par la présence silencieuse de Ianto dans l'ombre de Jack, Gwen posa la boîte sur une table à proximité.

– Je crois que mon voisin a été tué à cause d'eux, déclara-t-elle en ouvrant le carton. Jack s'était rapproché en souriant et sourit plus encore devant 4 mimines de chaton bleu-surnaturel.

– Oh! Je vois!

– J'ai promis à Rhys que je rentrerai dès que les bébés seraient ici. On en parle tout à l'heure? D'accord?

Elle fit volte face pour repartir.

– Hé! Gwen! Une minute!

Elle se retourna. Ianto était déjà en train d'observer les chatons, l'air curieux.

Jack observa Gwen un instant, va pour poser une question, puis se ravisa.

– Non. Rien... On en parle tout à l'heure... Bonne nuit.

Gwen s'éclipsa, préoccupée.

***

Ianto regarda Jack qui soupira.

– Elle savait...

Jack mit les mains sur les hanches.

– Je pense, oui. Cela t'ennuie?

– Non... Au moins ce sera clair à présent.

Ianto se tourna vers les chatons qui miaulaient. Il les caressa gentiment.

– Tu crois que l'on a pu tuer pour ces chatons?

L'air très sérieux, Jack déclara:

– Oh oui! Mis à part le fait qu'elle nous a interrompu dans un débat très intéressant, Gwen a bien fait de les amener ici.

Ianto sourit alors que les chatons lui lèchaient les doigts.

– Tu as un don, Ianto.

– Apprivoiser les animaux et les aliens?

Jack, souriant, se rapprocha dangereusement de lui.

– Exactement... Et dans quelle catégorie tu me places, Ianto Jones?

Ianto a tout juste le temps de répondre «  Specimen rare » avant de recevoir et de rendre un baiser fougueux.

– Bon, allons mettre nos 4 pensionnaires dans leur chambre. Il ne te reste plus beaucoup de temps pour apprivoiser ce "specimen" d'ici l'aube, Ianto Jones.

Ianto sourit, l'air entendu.

– Aucun problème...

Puis il prit la boîte et s'esquiva aussitôt, laissant Jack, l'air gourmand, les yeux pétillants de malice retourner dans la chambre.


evalyre  (31.01.2010 à 11:46)

-C'est fait, j'ai mis nos petits pensionnaires au chaud. A présent je suis tout à toi. Je vais te montrer de quelle manière j'apprivoise les créatures les plus féroces.

-Vraiment Mister Jones? Je suis impatient de voir ça! Cesse de parler, les autres seront là dans deux heures, tu vas devoir travailler dans l'urgence. Je suis prêt, montre moi ce que tu sais faire! Tu veux ton chrono?

-Inutile, tu es déjà à ma merci, toute résistance est futile! Amusant, depuis le temps que je voulais la placer cette phrase...Bon, il faut que j'arrête de regarder les redifs de Star Trek à la télé... On a deux heure devant nous, c'est ça?

Plus tard assis à son bureau, Jack souriant, repensa à ces instants. Quand il le voulait, Ianto pouvait se montrer très inventif. Comment un être apparemment si effacé, pouvait-il cacher un tempérament si volcanique, cela ne cesserait jamais de l'étonner.

C'est Tosh qui avait mit fin à leurs jeux, elle avait failli les surprendre à la sortie des douches. Elle avait un travail urgent à terminer et avait préféré arriver tôt pour être au calme avant l'arrivée de ses collègues.

Ianto simplement vêtu du kimono de soie rouge que lui avait offert Jack, avait aussi discrètement que possible récupéré ses vêtements éparpillés partout dans le bureau du capitaine. Il venait à peine de se rhabiller quand il se retrouva nez à nez avec la jeune femme

-Eh bien Ianto, tu es vraiment très matinal aujourd'hui! J'étais sûre d'être la première. Qu'est ce que tu fais déjà là?

-Je suis venu déposer un nouveau dossier, Gwen nous a ramené quatre jeunes félins aliens, je viens de les enregistrer... Je vais à la cuisine, je te prépare un café, un thé... autre chose?


ozias  (01.02.2010 à 17:44)

Tosh accepta un thé et rejoignit son poste informatique. Elle décida de faire quelques recherches sur les EET ( Entités Extra Terrestres ) rapportées par Gwen. A force de recherches, elle découvrit que les chatons étaient très fortement recherchés à travers toute la galaxie pour l’étrange pouvoir de leur fourrure. Non seulement elle était magnifique, mais elle possédait une propriété chimique des plus surprenante. Un sourire aux lèvres, Tosh se dit qu’elle en parlerait à Jack au plus tôt.

La journée s’écoula rapidement et Jack dut s’absenter une partie de la journée. Plongée dans son travail, Tosh ne pensa plus à sa découverte et le soir approchant  elle rentra chez elle. Tout était calme dans le Hub. Ianto alla nourrir les pensionnaires du sous-sol puis revint pour s’occuper des jeunes chatons.

Ils étaient si mignons ! Il commença par les nourrir et les caressa longuement. Leur pelage était si doux. C’était légèrement enivrant. Ianto avait toujours aimé les chats. Il aimait leur  distinction, leur discrétion, leur douceur et en même temps leur instinct de chasseur. Ceux-là avaient quelque chose en plus, mais il ne saurait dire quoi pour l’instant.

Il ouvrit la cage qu’il avait installée dans le bureau et ferma la porte de ce-dernier.

 

- Vous serez bien mieux en liberté ici ! leur dit-il.

 

Ianto alla dans les quartiers de Jack prendre sa douche et se mit au lit en simple boxer en attendant ce-dernier qui avait du ressortir. Il s’endormit rapidement en pensant au corps doux, chaud et ferme de son amant.

Lorsque Jack arriva, il se rendit directement dans son bureau et en referma la porte afin de ne pas être dérangé le lendemain matin s’ils décidaient de traîner un peu au lit. Ianto lui avait manqué dans la journée car il l’avait peu vu. Il prit rapidement une douche, ouvrit la trappe qui menait au lit et descendit par l’échelle. La vue de son amour endormi le fit sourire. Il se dépêcha de le rejoindre et se lova contre lui. Le sommeil vint rapidement.

 

Au milieu de la nuit, Jack qui dormait sur le dos sentit de délicats petits mouvements sur son torse, son ventre, son intimité et ses cuisses, à travers la couette. Il ne voyait pas Ianto dans le noir. Il se dit que son amant était vraiment très doué. On aurait dit qu’il était partout à la fois.

Jack commençait à gémir de plaisir et son corps répondait maintenant avec ferveur à ces caresses. L’entendant gémir, Ianto se demanda s’il avait le culot de s’amuser tout seul alors que lui dormait juste à côté. Il se tourna vers Jack et caressa langoureusement son torse.

 

- Tu as besoin de quelque chose mon amour ? murmura  Ianto 

 

- Oui continue ! C’est trop bon ! gémit Jack en faisant rouler Ianto sous lui.

 

- Tu fantasmes mon amour ! Je n’ai pas fait grand chose jusqu'à présent !

 

- Doué et modeste ! Que de talents ! répondit Jack d’une voix roque.

 

Mais alors que Ianto se trouvait dessous, les attouchements continuaient tout le long de son dos. Ses fesses étaient délicatement malaxées à travers la couette. Les mains de Ianto se trouvaient pourtant posées sur son torse à cet instant même.

Ils réalisèrent, mais bien trop tard, qu’ils n’étaient plus seuls dans le lit.

Les chatons les avaient rejoints durant la nuit par la trappe laissée ouverte par Jack.

 

Le corps de Jack fut pris de tremblements frénétiques. Ianto se mit à frémir et à désirer Jack de manière sauvage et brutale. Ils arrachèrent la couette. Une nuée de poils bleus s’éleva autour d’eux. Jack « explosa » le boxer de Ianto. Cette nuit là ils firent l’amour sauvagement, comme des bêtes. Ils recommencèrent jusqu’au petit matin, encore et encore sans pouvoir s’arrêter.

 

 

                                                            *****

    Le lendemain matin

En arrivant à la base et en entendant les gémissements assourdissants des deux hommes, Tosh se rappela immédiatement son oubli. Confuse, elle se demanda s’il n’était pas un peu tard pour préciser à Jack et Ianto de faire très attention aux chatons, car leurs poils bourrés de phéromones félines étaient un très puissant stimulant sexuel très recherché et pour lequel certains pouvaient en arriver au meurtre.

 


Space  (06.02.2010 à 18:45)

La malheureuse Tosh se mit à tourner en rond, se tenant la tête, autant pour réfléchir que pour ne pas entendre les cris rauques et interminables des deux mâles en rut. Comme si Jack et Ianto avaient besoin de stimulant pour s’envoyer en l’air. Elle appela Gwen, la priant de venir au plus vite, puis elle se mit à jurer dans sa langue natale, ce qui n’était jamais bon signe.

Gwen arriva rapidement, au grand soulagement de l’informaticienne qui se rua vers elle et lui expliqua la situation. Le visage de Gwen s’empourpra, elle ouvrit des yeux gros des billes, et déclama une série de « non, non, non, c’est pas vrai? » que Tosh décida d’interrompre. Il fallait agir, et en vitesse.

Gwen parvint à calmer Tosh, puis fit appel à son pragmatisme naturel.

-Jack, Jack ! Cria-t-elle, en soulevant la trappe.

Mais le spectacle sous ses yeux ébahis la mortifia. Ianto, chevauchant Jack, hurlait sa soif de sexe, enjoignant le Capitaine à continuer, encore et encore. Mais Jack avait vu la trappe s’ouvrir. D’un violent coup de bassin, il envoya Ianto valdinguer dans le décor, entre le lit et le mur, puis il se saisit du drap et l’enroula autour de ses hanches , pestant, suffoquant, en nage.

Quand il remonta l’échelle, les deux jeunes femmes reculèrent vivement.

- Non, Jack, reste où tu es, ne nous approche pas! Supplia Tosh.

- Qu’est-ce qu’il vous arrive? Beugla Jack, en se couvrant une épaule avec une chute du drap, à la César.

- Les chatons, Jack, ils sont où? Demanda Gwen, admirant au passage les muscles saillants du Capitaine.

- Avec nous, il faut bien les distraire un peu, leur faire découvrir la vie…plaisanta Jack, mais que se passe-t-il à la fin?

Tosh lui fit part de ses analyses. Ces chatons étaient un puissant élixir de jouissance et le meurtre du voisin de Gwen avait certainement un lien direct avec ces peluches aphrodisiaques.

- Gwen, tu iras avec Owen, dès qu’il arrivera, fouiller tout l’appartement de ton voisin, et ramasser tous les poils de ces bestioles. Mais attention, portez gants et masques, aucun contact avec ces poils, ok?

Jack n’avait pas bougé d’un …poil. Subitement, il se mit à fixer les pieds de Gwen.

- Gwen, j’aime beaucoup tes escarpins, tu crois qu’ils les font en 43, pour Ianto, sourit-il, à la seule évocation du prénom gallois, la braise dans son regard se ralluma.

- Mince, j’ai pas pensé à enlever mes pantoufles, fit la jeune femme.

Jack souleva la trappe.

- Non, Jack, n’y retourne pas, va donc prendre une bonne douche froide! Lui conseilla Tosh.

- Je sais ce que j’ai à faire, Tosh. Puis, s’adressant au jeune homme resté en bas. -Ianto, ramasse-moi tous ces chatons , rhabille-toi et va les enfermer au sous-sol!

Jack referma la trappe et fit bailler le drap autour de sa taille pour dissimuler son trouble.

-Je vais me doucher. Tosh, sors-moi tout ce que tu as trouvé sur ces chats, ok?

Et Jack s’en fut à la douche. Les deux jeunes femmes se mirent au travail. Quant Gwen aperçut une petite boule de poils bleus crapahuter sur le sofa.

- Tosh, regarde, il y en a un qui s’est échappé!

Elles se lancèrent à sa poursuite. Dans leur frénésie, aucune d’elles ne vit Owen arriver par la porte centrale. En même temps que Ianto, vêtu de son kimono rouge, les mains pleines de chatons, remontait de la chambre.

Les deux hommes se dévisagèrent. Owen fouilla dans sa tête une moquerie à lui asséner mais le regard lubrique, les lèvres tremblantes de son collègue, le déroutèrent. Ianto lâcha sans ménagement les jeunes félins, et se jeta sur Owen, sauvagement.

Quand Jack revint, calmé, débarrassé des phéromones alien, il crut s’étrangler en voyant ce qui se déroulait sous ses yeux.


chrismaz66  (17.02.2010 à 13:10)

Jack n’en revenait pas. Owen était plaqué au sol, son pantalon aux chevilles, et hurlait comme un fou. Ianto le maintenait à l’aide d’un de ses genoux. De ses mains libres, il arracha son kimono. Plus Owen hurlait et plus il inspirait les poils si volatils des chatons. Alors que Ianto était en train de lui soutirer son slip ( Hé oui, Owen porte un slip et non un charmant boxer ! ), il se mit à ressentir d’étranges bouffées de chaleur. Petit à petit, il ne voyait plus Ianto avec le même œil ! Jack s’en rendit compte immédiatement ! Mais que devait-il faire ? Intervenir et risquer d’être à nouveau contaminé ! Ou bien fermer les yeux…   et les oreilles et se précipiter sur l’ordinateur de Tosh afin de trouver le plus rapidement possible l’antidote à cet excitant naturel ! Il choisit la deuxième solution lorsqu’il vit son gallois préféré, entièrement nu et le sexe à l’affût, se jeter littéralement  sur un Owen totalement perdu.

 

- Trop tard ! pensa Jack. Owen tu vas devoir passer à la casserole ! Quoi que ta casserole a un bien joli manche ! marmonna-t-il en reluquant les deux hommes nus. Sur-ceux,  il se décida à quitter les lieux car la scène se déroulant sous ses yeux commençait à l’échauffer au plus haut point.

 

Ianto sentant la légère réticence d’Owen, attrapa un des chatons qui se frottait à sa jambe, et se mit à caresser délicatement le torse de son partenaire de jeux avec. Soudain, les yeux d’Owen roulèrent dans leurs orbites. D’un violent coup de torse, il envoya le chaton valdinguer dans le décor, et avec ses deux mains, il attrapa Ianto par la nuque.

 

- Aaaaah Ianto ! Prends-moi ! Ça fait longtemps que je me demande ce que tu fais à Jack pour qu’il soit accro au coffee boy ! délirait Owen.

 

- Ce que je fais à Jack, je ne le réserve qu’à lui !

Mais ce soir je veux bien te faire honneur ! répondit Ianto d’une voix rauque à couper le souffle.

 

Jack qui entendait tout, se dit qu’il fallait faire vite, car connaissant Ianto, il savait que celui-ci regrèterait ses actes. Owen, lui, un peu d’humiliation ne lui ferait pas de mal car il était toujours si sûr de lui devant Ianto. Il se dit que l’aide de Tosh serait la bienvenue et décida de faire appel à elle. Il se rappela l’avoir vu partir à la recherche d’un des chatons fugueurs, accompagnée de Gwen.

Á l’aide de l’ordinateur de contrôle des caméras, il fit un rapide tour de la base. Ce qu’il vit lui fit hérisser les cheveux sur la tête tout en lui arrachant un sourire de délectation.

Il avait bien déniché le chaton perdu, ainsi que Gwen et Tosh, mais ces-dernières étaient vêtues de leur plus simple appareil. Elles étaient arrivées dans le bureau de Jack et là, avait laissé libre court à leur désir. Et tout cela devant un charmant petit animal bleu qui ne semblait pas du tout comprendre pourquoi on ne s’occupait plus de lui !

 

Jack n’en pouvait plus, il était de plus en plus à l’étroit dans son pantalon. Mais pourquoi était-ce à lui de régler tout cela ! C’était de l’autre côté qu’il souhaitait être ! La recherche n’avait jamais été son fort. C’était l’EXPLORATION son cheval de bataille, et là dieu sait qu’il y en avait des corps à explorer et des chevaux à monter!

 

Tout en pianotant frénétiquement sur le clavier de l’ordinateur, il ne pouvait s’empêcher d’entendre les grognements, les gémissements et les halètements d’Owen et Ianto. Sur l’écran de contrôle, il s’aperçut soudain que Gwen et Tosh avaient disparu. Il les vit soudain apparaître devant lui, là, au milieu des deux hommes en pleine action.

 

 

- Mais ce n’est pas vrai, je rêve, ce n’est pas possible ! Sa voix était rauque de colère et d’excitation.

Á ce moment là, Jack vit se dérouler sous ses yeux :

- derrière l’ordinateur : son fantasme le plus cher

- sur l’ordinateur : la solution permettant la désactivation des phéromones :

                                                       LE JUS D’ORANGE

 

 

Le jus d’orange semblait désactiver les phéromones en scindant les molécules en deux.

 

Sachant qu’il ne tiendrait pas très longtemps sans se jeter dans la mêlé, Jack ne fit ni une ni deux et se précipita vers la serre où il cultivait amoureusement quelques variétés de plantes rapportées de ces différents voyages. Il savait qu’il avait un magnifique oranger. Il récolta rapidement les huit oranges qu’il portait et se précipita dans la cuisine de la base afin d’en extraire le jus qu’il récupéra dans un flacon.

 

Le plus dur restait à faire. Prenant son courage à deux mains, il se jeta dans l’arène. Là, il se mit à enduire de jus les corps de ses équipiers. Il caressait, massait…   bref il se délectait tout en faisant son travail de chef d’équipe, c’est à dire porter secours à ses équipiers lorsqu’ils en avaient besoin !

 

Petit à petit, l’effet des phéromones s’atténua. Chacun s’observa, nu comme un vers.

Et soudain, ce fut le déclic, le signal de départ. Chacun partit en courant se cacher dans un coin différent de la base. Jack se retrouva à nouveau seul, assis par terre, et se demanda s’il ne devait pas les retconner afin qu’ils puissent à nouveau, un jour, travailler ensemble.

 

- Je crois d’ailleurs qu’un petit comprimé me permettra à moi aussi de ne pas finir obsédé après ce que j’ai vu.

 

 


Space  (19.02.2010 à 01:33)

Jack souffla bruyamment. Il venait de voir se réaliser sous ses yeux, un de ses fantasmes des plus récurrents et loin d'en profiter, il avait dû se comporter en chef et sauver la situation délictueuse et malgré tout délicieuse.

Il se frapperait d'avoir dû jouer les prudes Saint-Bernards alors que les chatons titillaient de leurs phéromones les membres de son équipe.

Il soupira en se relevant. La situation aurait pu être pire, les chatons auraient pu se disperser à travers toute la ville et il n'aurait certainement pas pu gérer une cité en totale bacchanale.

Mais le retour à la réalité allait être terrible pour ses charmants compagnons. Ils se connaissaient certainement beaucoup mieux maintenant, et cela allait être difficile à appréhender. Tout le monde n'avait pas sa propension à gérer les émois de la chair de façon aussi libre. Il se mit à rire, mieux valait  en rire, après tout la situation était cocasse. Il n'avait pu en profiter qu'avec les yeux et les mains, mais cela lui ferait des souvenirs pour ses vieux jours.

Finalement, l'idée de se retconner ne lui disait plus rien. Et puis, il n'avait pas envie d'oublier cette nuit si ... intéressante. Cela restait malgré tout une expérience incroyable. Mais pour ses compagnons, c'était une toute autre histoire. Il savait de source sûre que cela risquait de leur être insupportable d'avoir été manipulés de cette manière par leurs hormones.

Il soupira à nouveau, les cherchant du regard. Les êtres humains du 21ème siècle pouvaient être encore si étroits d'esprit. Il allait être compliqué de les regrouper dans la même pièce pour travailler dorénavant. Il enferma le dernier chaton dans sa cage, non sans lui retirer quelques poils. Puis, il partit à la recherche de ses compagnons, en n’oubliant pas de se munir de couvertures bien chaudes.

Ianto s'était réfugié dans sa kitchenette, sûrement pour l'odeur du café qu'il devait trouver réconfortante. Jack sourit et entra vaillamment dans la pièce. Ianto se recroquevilla derrière sa table, incapable de le regarder dans les yeux. Il s’en voulait, visiblement.

- alors, fit le Capitaine, besoin d'un gros câlin ?

- ...

- hum, grognon, à ce que je vois. C'est normal, c’est compréhensible, allez, viens là.

Jack lui tendit les bras, mais Ianto le repoussa, avec une grimace.

- non, ce n'est pas normal, je viens de me retrouver la main sur Owen et ce n'était pas dans sa gueule.  Je suis désolé, Jack, j'ai perdu tout contrôle. J’ai l’impression d’être quelqu’un d’autre, d’être abominable.

- Mais, non, ce n'est pas ta faute, ce sont les chatons. On aurait dû prendre plus de précautions. Je comprends qu'on puisse tuer pour eux, au vu des sensations qu’ils provoquent.

- ou à cause d'eux, fit Ianto en baissant la tête. Je suis désolé, Jack…

Jack ne résista pas, il entoura de ses bras le jeune homme tremblant de dégoût de lui-même. Il le serra contre lui, tentant de l'apaiser, lui caressant le dos doucement.

- Faut pas avoir honte, tu sais, dit-il, tu aurais pu plus mal tomber, Owen est un peu maigre mais plutôt bien fichu...

- n'en rajoute pas, je te prie, ce n'est pas le moment.

- et ce ne sera jamais le moment, fit mystérieusement le capitaine. Allez, couverture et salle de réunion !

Il lui claqua le fessier, mais fut frustré par le regard triste que lui jeta Ianto. Cela le conforta dans sa décision. Ils ne devraient pas se rappeler cet intermède délicat. Mais il venait de se rappeler quelque chose à propos des poils de chats, qui ne lui disait rien qui vaille.

Il chercha Gwen du regard et trouva Tosh. La jeune femme tentait de disparaître discrètement par la porte blindée, enveloppée dans un manteau qui avait connu des jours meilleurs.

- Toshiko, attends !!

- Non, non, Jack, je ferais mieux de rentrer, je... Il faut que...

Elle avait les larmes aux yeux et évitait son regard. Bon sang, il savait que cela allait être difficile, mais pas à ce point. Parfois, ce qu'il pouvait détester le 21ème siècle !

- Tosh, dans la salle de réunion, tout de suite. On va pouvoir s'expliquer.

- c'est vraiment la dernière chose que je souhaite ! s'écria-t-elle, reculant vers la porte.

Jack, l'air sombre, s'approcha de son visage et les yeux dans les yeux, lui répondit de manière dictatoriale.

- c'est un ordre !

- Jack, tu ne peux pas m'y obliger ! Je rentre, je ne veux vraiment pas en parler.

La couleur coquelicot lui allait décidément bien mais Jack jugea plus prudent de l'entraîner vers la salle, sans écouter ses protestations. Elle résista mais Jack avait plus de force et de ténacité qu‘elle. Une fois devant la salle, il s'effaça pour la laisser entrer. Elle lui décocha un regard de haine pure et s'installa à un bout de la salle, sans regarder Ianto.

- le premier qui bouge, il pointe à l'agence pour l'emploi dès demain...je reviens.

Il repartit, se demandant, s'il ne devait pas verrouiller la porte. Owen devait certainement se trouver dans la salle d'autopsie, évidemment, son refuge à toute situation particulière. Il fut surpris d'y trouver aussi Gwen. Apparemment, il dérangeait une conversation très bien engagée.

- Jack ! fit Gwen en se précipitant sur lui.

- wowh, wowh, wowh, tu as retouché aux chatons ? fit Jack en se reculant dans l'escalier.

- Ben non, dit-elle en tournant la tête sur le côté. Pourquoi ?

- Il a eu peur que tu lui sautes dessus, t'as vu ça, Gwen ? fit Owen en s'approchant à son tour, T'es bizarre, Jack. J'aurais cru que tu aurais profité de ce moment d'égarement. Et non, au lieu de ça, tu joues au chevalier blanc. Un pour tous et tous pour un, hein, Jack ? Tu as prévu quoi maintenant ?

- Épargne-moi ton pauvre pastiche d'Alexandre Dumas, il n'a pas mérité ça. Et expliquez-moi plutôt pourquoi vous n'êtes pas effondrés ?

- Pourquoi on devrait l'être ? demanda Gwen, c'est vrai, c'est plutôt embarrassant, mais ça n'a rien d'insurmontable.

- Parles pour toi, Cooper, ce n'est pas toi qui as subi l'attaque amoureuse d'un Coffeeboy en rut...

- Ce sont les expériences qui forment la jeunesse, fit Gwen en secouant ses cheveux poisseux de jus d'orange. Et tu l’as méchamment aguiché, à croire qu’au fond de toi, tu es plutôt curieux.

- Mouais, elle est plutôt du genre à oublier rapidement, cette expérience-là, si tu veux vraiment mon avis. Ce n’est pas la partie que je préfère. Bon, j'apporte le retcon ?

- Allez dans la salle de réunion, j'arrive, fit Jack en leur montrant la direction.

Gwen et Owen remontèrent vers la salle, continuant à discuter de cette histoire, plus librement en sachant qu'elle s'effacerait de leur mémoire dans quelques minutes.

- Hey, les enfants, pas de vilaines choses sans ma présence, jeta Jack par-dessus son épaule. Je n'ai plus de jus d'orange. Dire que j'ai certainement raté le meilleur jus de ma récolte, je suis inconsolable.

Les jeunes gens disparurent de son champ de vision en éclatant de rire. Le sourire de Jack s'effaça. Ils étaient persuadés qu'ils allaient oublier cette histoire. Il n'avait pas eu le cœur de leur annoncer qu'il ne pouvait pas leur donner du retcon tant qu'il y aurait dans leur sang des anticorps réagissant aux poils de chat. Cela pouvait générer des comportements dangereux : perte de contrôle, et pas du genre de tout à l'heure, angoisse, paranoïa, voire mutilations ou pire. Il ne voulait pas qu'ils souffrent.

Owen rangeait dans sa pharmacie des comprimés de somnifère. Il allait les endormir. Ils se reposeraient pendant qu'il éclaircirait l'affaire. Un meurtrier continuait de courir dans la nature. Et plus tard, lorsque leur organisme aura parfaitement éliminé les anticorps, il leur ferait oublier cette histoire. Si cela était toujours leur choix.

(merci Chris et Arian pour mes fautes)


Rhea01  (20.02.2010 à 14:12)

Quelques heures plus tard…

Tout était calme au Hub, anormalement calme : pas de cliquetis d’ordinateurs, pas de ronronnement de la machine à café, pas de grognements d’Owen. Seuls quelques légers soupirs, quelques ronflements sonores venaient briser le silence. Tous dormaient, Ianto sur le sofa, Owen sur la table d’autopsie, Tosh et Gwen avachies chacune sur leur chaise autour de la grande table de réunion. Même les responsables du chaos sommeillaient dans leur paniette en une masse enchevêtrée de poils bleus… mais  derrière des barreaux…

Jack observait tout ce petit monde et se posait bien des questions : comment se débarrasser de la source du problème, surtout lorsque cette source est si adorable ? Comment ses jeunes équipiers allaient-ils vivre leur réveil ? Fallait-il effacer leur mémoire ? Avec quelles conséquences ?

Jack soupira et lorgna vers la machine à café. Le nectar du café de Ianto lui manquait, mais il n’osait approcher la précieuse machine. Très capricieuse, elle ne se laissait apprivoiser que par Ianto. Jack en avait déjà fait l’amère expérience…

Bref, il allait et venait dans son bureau, plongé dans l’embarras le plus profond et perdu dans ses pensées.

Driiing !

Le téléphone le fit sursauter. C’était Andy.

‒ Gwen ! Tu es là ? S’il te plait, réponds-moi. C’est urgent ! Je suis dans ton immeuble avec les collègues, l’inspecteur Morse, le légiste… C’est de la folie… Au secours Gwen ! Ils sont devenus fous… je ne sais pas quoi faire !

Jack hurla dans le combiné pour couper le jeune homme apparemment hystérique.

 ‒ Gwen n’est pas disponible, mais j’arrive.

Il partit à toute vitesse, se rappelant que l’origine du problème était là. A deux pas de l’appartement de Gwen. Lorsqu’il arriva sur les  lieux, il se rendit compte de la gravité de la situation. Partout ce n’était que corps gémissant de plaisir et cris d’extase… Le commissaire embrassait goulûment le légiste, un jeune policier galopait derrière une petite dame âgée visiblement affolée, quant aux autres…La décence interdit de préciser ce qu’ils faisaient. Seul, Andy, un peu en retrait, restait sage, visiblement dépassé.

‒ Je ne sais pas ce qui se passe ! Nous sommes entrés dans l’appartement et nous avons commencé à fouiller. J’étais dans le couloir quand j’ai entendu ma collègue dire : « Oh ! Qu’il est mignon ! ». Et ça a été la folie ! J’ai juste eu le temps de voir une ombre bleuâtre passer et filer dans l’escalier.

Jack pensa :

Aïe ! Aïe ! Aïe ! Ils ne sont pas quatre, mais cinq ! Vite, il faut le retrouver !

Il s’adressa à Andy :

‒ J’ai besoin d’aide. Nous devons capturer une créature extrêmement dangereuse, un félin de la pire espèce.

Andy ouvrit de grands yeux affolés.

‒ Un tigre !? Je ne savais pas qu’il y en avait des bleus !

‒ Non ! Un chat ! Un ridicule chaton bleu. Mais un véritable démon !

De maisons en maisons, de ruelles en ruelles, les deux hommes suivirent la piste, repérant les touffes de poils bleus dans l’herbe, emmêlées aux buissons, jusqu’à un superbe manoir de style Tudor. Enfin, superbe… pour qui aime les vieilles ruines, car il était manifestement abandonné : des herbes folles encombraient les allées, les pelouses étaient hérissées de broussailles, la plupart des carreaux était cassée. Entrebâillée, la porte d’entrée s’ornait d’un superbe tag « Bad Wolf ». Le chaton était manifestement passé par là, il avait laissé l’empreinte de ses petites pattes sur le seuil.

Les deux hommes pénétrèrent dans un immense hall, encombré de vieux meubles, de cartons pourris, d’armes anciennes et d’armoiries rouillées.

‒ Attention ! dit Jack qui n’avait guère envie de batifoler avec Andy. Ce chat doit être capturé, mais il ne faut surtout pas le toucher.

‒ Je le vois ! Il est là ! hurla Andy en reculant brutalement et en se cognant dans une armure médiévale recouverte d’une épaisse couche de poussière, mais toujours très impressionnante : tout y était, bouclier, cotte de mailles, cuirasse, épée… et surtout un superbe heaume  empanaché de rouge.

‒ Il s’est caché derrière ce carton. Comment va-t-on faire ?

Jack réagit à la vitesse de l’éclair : il décapita prestement le guerrier de fer et jeta le heaume sur le chat l’emprisonnant définitivement. La pauvre bête miaula à fendre l’âme. Seuls ses pauvres petits yeux implorants étaient visibles à travers la fente de la visière. Jack poussa un soupir de soulagement.

Le problème était réglé : en gros du moins, car il restait bien des interrogations. Comment faire oublier la vision de policiers lubriques et nus aux habitants de l’immeuble de Gwen ? Comment rendre à ses équipiers leur tranquillité d’âme ? Et question des plus primordiales : reste-t-il d’autres chats bleus dans la nature ?


tessa  (20.02.2010 à 19:45)

Aidé d’Andy, Jack mit fin à la perturbation en rassemblant vaille que vaille les participants involontaires à cette bacchanale. L’agence spécialisée pour les Risques Sanitaires et Biologiques de Cardiff avait bloqué le quartier sous son ordre afin de limiter la propagation. Ils étaient habitué à utiliser les douches de dépollution et les combinaisons anti-contamination. Ils furent moins à l’aise avec sa demande d’utiliser du jus d’orange en spray pour calmer les victimes du phénomène « tigre bleu ». Mais l’autorité naturelle et l’accréditation de Jack firent des miracles comme toujours.

 Il réfléchissait tout en mettant le dernier chaton retrouvé, en sécurité dans une boite de contention du SUV.

La folie des chatons avait débuté ici, il y avait eu un meurtre la nuit dernière dans cet immeuble, avant que Gwen ne récupère les félins. Il espéra qu'il n’y en avait que 5, car courir après ces adorables boules de fourrure aphrodisiaques avait été éprouvant pour ses nerfs. Il fallait qu'il vérifie si les deux affaires avaient un lien réel ou supposé. Il remonta dans les étages de l'appartement. Les enquêteurs de la police, avant d'être saisis d'une fièvre lutine et délicieuse, avait commencé à relever des indices. Puis ils avaient tout abandonné sous l'effet de la lubricité.

Jack entra, la porte n'avait pas été fracturée, il devait connaitre son agresseur. Il embrassa la pièce d'un regard. Si le nom de famille « Robertson » ne lui disait rien, la pièce lui donnait beaucoup plus d’informations : sombre, sale, sinistre, avec une odeur de ménagerie mal entretenue, des boîtes, des papiers gras et une mixture infâme qui collait aux pieds. Partout où son regard se posait, il voyait des cages, des aquariums, des terrarium vidés pour la plupart de leurs malheureux occupants.

Jack resserra son manteau contre lui et explora l'appartement qui se résumait à une pièce faisant office de salle-salon-chambre à coucher - dortoir pour animaux, une cuisine réduite à l’essentiel et une salle de bain qui ignorait l’usage élémentaire de la javel. Une mare de sang séché montrait l'endroit où le propriétaire des lieux avait été découvert. Il remarqua un serpent couleur corail terne, et à l’œil fluorescent, qu’il savait ne pas être de cette planète. En visitant la kitchenette, il dérangea la cage d’un pauvre perroquet qui se balançait tristement. Il s'anima en voyant Jack, ébouriffant ses plumes anémiques, camaïeu de bleu.

 - attention aux chats ! Attention aux chats ! cria l'ara d'une voix grinçante

- oui, tu as raison, il faut faire attention aux chats.

Le psittacidé dévoila une rangée de dents impressionnantes, en une espèce de sourire canaille.

- toi non plus, tu n'es pas d'ici, hein ?

- non…, répondit le volatile d’une voix éraillée, très loin. chagrin, chat câlin, malin, cinq plus un, tintin...

Jack haussa les épaules, d'où qu'il vienne il n'était pas plus intelligent que la moyenne des perroquets. Il regardait, ne touchant à rien, analysant ce qu'il découvrait, supposant. Selon l'angle de projection de sang contre le mur, l'homme regardait la télévision au moment où il s'est fait tuer. Il lui sembla avoir vu tout ce qu’il fallait voir dans cette pièce. Il apposa un scellé Torchwood sur l'entrée et se prépara à repartir.

- moi, moi, moi, toi, toi, toi, manger, aimer, ami ? toi moi, non laisser, manger, promener, envie ? ...

- tu te sens seul et tu as faim, demanda Jack à la bestiole qui le regardait, la tête penchée de côté, les yeux globuleux jaillissant des orbites. Moi aussi, allez, je t'embarque maintenant, ton copain le serpent attendra un peu.

- merci...très gentil, très beau, flatte et remercie.

La conversation était un rien insolite, et le perroquet avait de l'éducation.

Jack s'empara de la cage et sortit.

 

Une porte s'ouvrit à sa gauche avant qu’il ne puisse refermer la porte.

- Jack, Capitaine Jack Harkness ?

Il se retourna et découvrit Rhys, le mari de Gwen qui d'un côté lui tendait la main pour le saluer et de l'autre retenait un chat qui bien qu'appartenant à la race des félidés, était bleu, comme certains qu’il connaissait trop bien.

 Il recula. Il étouffa la flamme libidineuse du phénix qui relevait la tête en son sein à la vue de Rhys et du chaton. S'il touchait à Rhys, Gwen ne lui pardonnerait pas aussi facilement qu'elle s'est pardonnée d’avoir tester bibliquement les membres de l'équipe.

 Rhys fronça des sourcils en le voyant refuser sa poignée de main. Il caressa la bestiole qui ronronnait et qui lui faisait des mamours au menton.

- Rhys Williams, bonjour ! d'où vient ce chat ? Demanda Jack, préférant l'interroger de but en blanc.

- il est venu gratter à la porte ce matin, après que Gwen soit partie, j'ai pas eu le cœur de le laisser dehors, il est si mignon.

- il est bleu, et il a l’air affectueux, dit Jack, interloqué, surveillant le comportement de Rhys. Celui ci ne paraissait pas affecté par les phéromones du chat qui le regardait énamouré.

- oui, c'est doux, c'est la première fois que je touche un chat, d'habitude je suis allergique mais là, ça va. Ça donne envie de le garder.

- à ta place, je ne ferais pas ça.

« Quoique, pensa-t-il, cela épicerait drôlement tes nuits avec Gwen, qui, elle réagit parfaitement au pelage. »

- ce ne serait peut être pas une bonne idée, il ne vient pas d'ici.

- je sais, je le gardais pour Gwen, pour qu’elle le ramène avec les autres. Mais vous êtes là pourquoi, s'enquit Rhys, le meurtre de cette nuit est lié aux chatons ? Et Gwen où est-elle ?

- six, six, six, chats, si, si, si, plaisir, désir, à moi.

- il est bizarre ce perroquet. Il fait des rimes.

- ça doit être le printemps, dit Jack en couvant du regard la bestiole caquetante dans sa cage.

- six chatons mignons pognon, tonton, baston, tonton, moribond. Tombé, blessé, saigné, achevé,laissé, volé, tué, caché, ramener.

- il a l’air de connaître l’histoire, non ? fit Rhys amusé par la suite de mots.

- on dirait, mais d’où viennent ces chatons ? et pourquoi a-t-on tué Robertson ?

- chez moi, chaud chez moi, des chats passéS par là, chantonna le perroquet, « So who can you trust to transport your goods ? Harwood's! You won't be sorry with a Harwood's lorry! Hey ! Billy Norton, espèce d’abruti, apporte le camion ici."

Il avait un talent étonnant pour l’imitation, contrastant avec sa voix naturelle beaucoup moins mélodieuse.

- et on dirait qu’il vient de nous donner la réponse, rit Jack alors que Rhys regardait le perroquet, stupéfait.

- c’est ma chanson, enfin, je veux dire, c’est le gimmick de ma boite… et Billy travaille à l’entrepôt.

- donc, ça veut dire que le perroquet connaît ton entreprise. Vous avez fait des livraisons dans le secteur dernièrement ?

Rhys blanchit.

- J’ai apporté une grosse caisse à M. Robertson, il y a une semaine. vous croyez que c’étaient les chatons ? Jack hocha la tête. Mais c’est une violation de la loi sur le transport d’animaux vivants. On pourrait être fermé à cause de cela ! bougonna-t-il, franchement, je me suis mis dans la merde rapportant le colis à Robertson, mais il disait qu'il pouvait pas se déplacer. Merde !

- tu as d’autres problèmes sur les bras, les chatons ne sont pas terriens et sont particulièrement excitants, fit Jack, tu dois être le seul à ne pas y être sensible.

- oh, je comprends mieux Gwen et sa libido hier soir, il faut que je la vois !!!

- Elle n’est pas disponible et je suis sur la trace d’un dangereux criminel doublé d’un trafiquant d’animaux extra-exotique donc pas besoin de toi.

- Je viens quand même, vous ne sauriez même pas vous en sortir dans les papiers de l’entrepôt. Je sais que c'est pas votre tasse de thé, fit-il sans malice.

- Ta charmante assistante est là, non ? elle pourrait m’aider.

- Désir, patient, plaisir latent. Le perroquet éructa ces quelques mots, résumant la pensée secrète de Jack.

- Justement, je me demande quelle aide elle pourrait t’apporter. Elle n’a parlé que de vous la dernière fois. Donc, je préfère être présent, si cela ne vous gène pas trop.

- Ok, mais on va mettre ce joli chaton avec son frère et Félix le perroquet rimailleur à l’abri dans le SUV.

- Félix gentil, Félix heureux, Félix amoureux.

- Même les bêtes m’aiment, c’est merveilleux, dit Jack avec un large sourire amusé. Espérons qu’on trouvera l’adresse de celui qui est derrière tout cela.

Jack embarqua alors chatons, perroquet et Rhys dans son véhicule, en direction de Harwood, espérant trouver réponse à ses questions.


Rhea01  (12.03.2010 à 19:55)

 

« – Voiture tutture... chatons mignons, polissons... Prison. Klaxon... zou! Nous passons!

– Y va pas de la fermer, le volatile là-derrière! S'exclama soudain Rhys excédé.

La réplique surpris d'autant plus Jack que Rhys n'avait fait aucuns commentaires depuis leur départ de son immeuble...

Concnetré sur la route et sur le problème épineux des chatons à régler, Jack n'avait pas prêté attention aux rimailles plus qu'approximatives de Félix. Ce qui, visiblement n'avait pas été le cas de son voisin de route.

– Gros lourdeau, pas beau! Gros, gros gros gros... Gateau!

– P*** ! Je vais en faire un rôti! S'écria Rhys en se tournant dangereusement vers Félix qui continuait de le narguer, imperturbable, et qui s'amusait comme un petit fou.

Jack pila, et gara le SUV sur le bas-côté de la route.

– Bon! Ça suffit!

Il descendit pour ouvrir la porte arrière. Le perroquet continuait de pérorer joyeusement, ce qui mettait visiblement Rhys hors de lui.

– S'il te plaît Félix... N'envenime pas les choses ou je vais passer aux manières plus radicales...

– Félix, beau fixe! Content... Content! Gros plein de soupe tout rouge! P'tits chatons bleus qui bougent... bouge... et lui, tout gros, tout rouge!

Excédé, Rhys descendit à son tour, prêt à en découdre avec le perroquet anormalement surexcité. D'autant plus excité que les petis chatons, dans leur caisse miaulaient à fendre l'âme.

– Alien ou pas, y'en a un qui va y passer, Capitaine! Rugissait le doux mari de Gwen.

– Félix, tu ne me laisses pas le choix... déclara Jack en enlevant son manteau.

La situation l'aurait beaucoup amusé si elle n'avait pas été si préoccupante. Rhys perdait anormalement le calme qu'il lui connaissait; l'équipe au complet jouait les belles au bois dormant après une bacchanale de poils bleus; un quartier entier de la ville était en train de se faire arroser de jus d'orange et un meurtrier chasseur d'aliens restait à débusquer. Franchement, ce n'était pas le jour... Quoique le souvenir torride d'un kimono rouge titilla délicieusement sa mémoire.

Jack secoua la tête pour se concentrer. Pourquoi pensait-il à ça, sur un bord de route, avec un Rhys Williams fulminant, et un perroquet alien trop bavard sur les bras?

– Rouge! Rouge, tout rouge! Pompier, pompon, chatons! Rouge pomme, pomme rouge... Rouge pomme, Baba au rhum! Barrique, rouge brique, baba au rhum lubrique...

– Félix!

Jack eu tout juste le temps de stopper Rhys dans un élan meurtrier vers l'oiseau, qui jouait avec tous les accents du monde en se dandinant avec un plaisir évident, ses plumes voletant joyeusement dans l'habitacle.

D'un grand geste ample, Jack recouvrit la cage de son manteau, calmant instantanément le volatile surpris. Restait les minous se lamentant et Rhys fou furieux.

– Vous n'auriez pas pu y penser avant? On se demande d'ailleurs à quoi vous pensez, Capitaine de pacotille!

Jack soupira sans répondre puis brancha son bracelet qu'il dirigea vers Rhys hargneux.

– Hm... C'est bien ce que je pensais.

– Quoi? Quoi! Hé! De quoi vous parlez?

Sans répondre, Jack se remit au volant, laissant Rhys dans sa colère. Il était fixé. Le 6ème chaton avait produit un effet sur Rhys. Mais pas celui de faire tomber les barrières des fantasmes.

Instinctivement, Rhys était revenu à sa place de copilote en l'invectivant toujours.

Jack profita d'un moment où il reprenait sa respiration pour demander avec lassitude:

– Qu'avez-vous fait ca matin, avant de trouver le chaton?

– Quoi? Ben... J'ai pris un petit déjeuner rapide et une douche. Pourquoi?

– Du jus d'orange?

– Ben, évidemment... Comme tous les matins... Et puis, je ne crois pas que ça vous regarde.

Cette fois, Rhys décida de ne plus parler du tout.

Jack ne prit pas la peine d'expliquer sa théorie. Le chat n'avait pu faire son effet habituel sur Rhys, immunisé, en quelque sorte, par le jus d'orange. Mais il avait eu un effet tout de même, agissant sur sa capacité à se contrôler. Un élément à noter, d'ailleurs.

Il reprit aussitôt la route vers Harwood. Cette histoire de chatons, au départ délicieusement décalée, commençait à tourner au vinaigre. Il fallait faire vite. 


evalyre  (21.03.2010 à 14:32)

Félix, plongé dans le noir, s’était tu, Rhys fulminait en silence et Jack réfléchissait. Le trajet vers Harwood et le bureau de Rhys put donc continuer sans encombre.

Mais arrivé là, ce fut une autre histoire. Rhys déboula dans son bureau comme un taureau furieux, faisant sursauter son assistante, qui en lâcha sa tasse de thé, inondant ainsi son ordinateur et noyant des heures et des heures de travail

-Et bien, on ne travaille pas beaucoup ici, vociféra Rhys.je vous paie pour m’aider, pas pour siroter, le petit doigt en l’air… Quel gâchis ! Nettoyez-moi tout ça !

Avec diplomatie mais fermeté, Jack obligea Rhys à sortir, avant de consoler la pauvre secrétaire. Il dut déployer tout son charme légendaire pour la calmer. Quand il eut, enfin, obtenu d’elle un discours à peu près cohérent, il put la questionner sur la mystérieuse caisse livrée à Robertson ! Certes l’ordinateur était en panne, mais la mémoire de la secrétaire était excellente.

-A peu près une fois par mois, nous livrons une caisse à cette adresse. Je m’en rappelle bien, puisque c’est aussi l’adresse de Mr Rhys. C’est une association qui lui envoie du matériel : la Royal Association for Natural Goods. C’est un grand type au crane rasé qui nous apporte la caisse. Pourquoi il la livre pas lui-même ? Alors ça !...

L’enquête progressait donc mais Rhys devenait de plus en plus incontrôlable. Il pestait contre tous les automobilistes, les traitant de noms d’oiseaux de plus en plus grossiers. Jack décida donc de l’éliminer de l’équation en le ramenant au Hub. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que toute l’équipe, maintenant réveillée, mais encore légèrement hébétée, l’attendait dans l’espoir d’explications. Explications que Jack remit à plus tard en prétextant l’urgence de la situation. En effet, la fureur de Rhys s’était encore amplifiée à la vue de son épouse à qui, fort innocemment, Ianto offrait un café.

-Eh là ! Toi ! Qu’est-ce tu as à draguer ma femme ?

-Mais je… Balbutia, effaré, le pauvre garçon.

-Parce que tu crois que je n’ai rien vu ? Tout le temps à la peloter !

-Mais pas du tout, je n’y pense même pas !

-Pourquoi ? Elle n’est pas jolie, ma femme ? Elle ne te plaît pas ?

Jack dut intervenir et enfermer Rhys au grand dam de Gwen qui ne comprenait rien à rien.

-Ne t’inquiète pas, il va se calmer : Quelque chose qu’il a mangé ! A propos, Gwen, la boite des chatons, qu’est-ce que tu en as fait ?

-Je l’ai laissée dans l’entrée. Tiens ! La voilà ! C’est drôle, ce n’est pas une boîte de chaussures comme je le croyais. Pas du tout. En grosses lettres, on lit RANG !

-C’est bien ça : la Royal Association For Natural Goods… J’ai son adresse, on fonce !

Laissant le pauvre Rhys seul dans sa cellule, toute l’équipe prit place à bord du SUV. Direction : la banlieue Nord. Au passage, Gwen se retourna pour jeter un coup d’œil sur les vitrines d’un grand magasin, où les clientes se précipitaient en rangs serrés.

-Tiens ! C’est les soldes.

Le local de la RANG ne payait pas de mine, contrairement à sa présidente, grande femme imposante, sanglée dans une robe noire, le triple menton reposant sur un rang de perles nacrées. Jack avait à peine ouvert la bouche, qu’une porte s’ouvrit brutalement devant un homme au crane rasé, les bras encombrés d’un lourd carton. Quand il vit l’équipe au complet, il laissa tomber le carton et s’enfuit à toutes jambes.

-Ah ça ! Si ce n’est pas une preuve de culpabilité, je ne m’appelle pas Jack Harkness !!!

Toute l’équipe se lança aux trousses de l’homme, sauf Tosh qui entreprit de questionner la femme, toute aussi surprise qu’eux. La galopade mena ce beau monde jusqu’à une école, à la grande joie des enfants. Bref, le grand escogriffe rasé fut coincé sous le préau et ramené sous bonne garde au Hub. Restait le plus difficile : lui faire cracher ce qu’il savait. A ce sujet, Tosh était dubitative

-Il ne nous dira rien. C’est un dur ! Il a fait les commandos. C’est un ex-officier, sorti du rang, qui plus est !

En réalité, le gros dur s’effondra lamentablement

-Oui, c’est vrai, je vends des animaux, des espèces protégées par exemple, j’ai vendu à Robertson, il n’y a pas longtemps, un perroquet très rare, un Psittacus Poetus, qu’on ne trouve qu’au fin fond de l’Amazonie. Mais Robertson, je n’ai pas voulu le tuer ! C’est un accident, je le jure ! Je lui avais vendu des chats d’une couleur bizarre. Il n’en voulait pas et il m’en a offert une bouchée de pain. Et puis, quand j’ai découvert les propriétés de leur fourrure…

-Les propriétés de leur fourrure ? Quelles propriétés ? Clama en chœur l’ensemble de l’équipe

-Rien d’important, coupa Jack. Continuez !

-Bref, j’ai voulu les récupérer ! Robertson s’y est opposé violemment. On s’est battu, il a glissé et s’est fracassé le crane. Je n’y suis pour rien.

-Vous expliquerez tout ça à la police ! Moi, ce qui m’intéresse, ce sont les chats. D’où viennent-ils ?

-Je ne les ai pas volés, je vous jure ! Je les ai trouvés dans un vieil entrepôt.

-Très bien ! vous allez nous indiquer l’endroit…

Un peu plus tard, un terrain vague, caillouteux et poussiéreux, envahi par des buissons de ronces…En plein milieu, un vieux hangar en dentelles de rouille. L’équipe entra par la porte entrebâillée : des cartons, des caisses en bois, des machines désossées… et au fond, une porte ! Une porte neuve, mais fragile. Jack la fracassa d’un coup de pied et se figea sur le seuil : sous ses yeux, un laboratoire digne de Frankenstein, des bocaux, des éprouvettes surchargeaient des étagères bancales, une cornue sifflait doucement sur un bec Bunsen. Au milieu de ce fatras, un petit homme en blouse blanche le regardait fixement. Derrière lui, une armoire vitrée laissait deviner des petites fioles bleues sagement alignées en rang d’oignons. Le petit homme s’épanouit littéralement lorsqu’il vit Tosh et Gwen. Il roucoulait quasiment pendant qu’Owen parcourait rapidement les notes éparpillées un peu partout.

-Eh Jack ! C’est la recette d’une cure de jouvence que je vois là.

-Si vous voulez me piquer mes découvertes, je vous préviens, je ne me laisserais pas faire !

-Quelles découvertes ?

-Eh bien, ça ! dit le petit homme en montrant fièrement les fioles bleues derrière lui ;  elles présentaient toutes les nuances de bleu, du plus foncé jusqu’à l’azur le plus pâle. Je mets au point un élixir capable de donner aux hommes une seconde jeunesse, de réveiller leurs appétits charnels, somme toute, bien naturels, mais que l’âge a tendance à atténuer. Ce n’est pas encore terminé, mais je touche au but, je le sens !

-Et sur quoi faites-vous vos expériences ? S’enquit Owen.

-Sur des chats naturellement ! Le terrain vague en est envahi. Mais pour l’instant, cela ne donne rien, sauf quelques portées de chatons, d’une couleur assez bizarre, mais cela ne dure pas : au bout de quelques semaines, ils reprennent une couleur normale. De toute façon, je m’en suis débarrassé.

-Et vous n’avez pas ressenti d’effets secondaires après les avoir manipulés ?

-Pas du tout !

-Vous êtes bien le seul ! fit remarquer Jack

-Qu’est-ce que tu veux dire ? Jack ? Voulut savoir Ianto.

Et Jack fut bien obligé de s’expliquer et d’avouer la particularité des petites bêtes. Mais il fit l’impasse sur les conséquences physiques qui avaient affecté les occupants du Hub.

Le savant fou, fort marri de voir que ses expériences fonctionnaient sur tout le monde, sauf lui, fut enfermé à côté de Janet, histoire de calmer ses ardeurs. Quant à Rhys, enfin apaisé, on le tira de sa cellule.

Le soir venu, Jack et Ianto goutaient enfin  un repos bien mérité. Jack avait tenu à célébrer la fin de l’enquête en faisant quelques emplettes chez le pâtissier voisin. Ianto se régalait d’une excellente tarte aux myrtilles, lorsqu’il se mit à tousser. Portant la main à sa bouche, il en retira… un poil de chat !

-Jack ! Tu n’as pas osé…

Jack eut l’air faussement coupable

-Encore une fois, mon ange, juste une fois…

Le lendemain, Gwen, Tosh et Owen, frais et dispos, rejoignaient au Hub Jack et Ianto manifestement exténués

-La nuit ne vous a pas été très profitable, on dirait ! Rigola Owen. Puis coulant un regard en biais sur Félix qui se dandinait dans sa cage, que va-t-on faire de lui ?

-Jacquot, coco, Ianto !...Câlins, coquins, vilains ! …  Amour, toujours, velours ! … Minous, doudou, bisous !...Trésor, j’adore, encore !...

-On s’en débarrasse ! Rugit Jack.  

                                                                           FIN

 

PS  Ce que Ianto ignorait, c’est que Jack gardait dans un tiroir de son bureau, soigneusement emballée dans du papier de soie, une grosse touffe de poils bleus ! Le tout dans un classeur à l’air faussement administratif au nom de Ianto Jones.


tessa  (24.03.2010 à 14:42)

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Locksley, 14.05.2024 à 19:42

Avalanche de news sur la citadelle en ce moment, merci aux différents rédacteurs ! N'hésitez pas à commenter toutes ces actus. Bonne soirée !

sossodu42, Hier à 15:17

Des thèmes vous attendent pour être choisi pour le futur design de HPI. Merci pour vos votes

ShanInXYZ, Hier à 16:31

Nouveau sondage sur les Guests de la nouvelle saison de Doctor Who, passez voir le Docteur pour voter

mamynicky, Hier à 20:13

Hello la citadelle ! La 3ème saison des Bridgerton est enfin arrivée sur Netflix ! Venez nous parler des épisodes que vous avez vu.

mamynicky, Hier à 20:16

Quant à moi je vais patienter jusqu'en juin j'ai horreur d'attendre entre les épisodes. Bon visionnage !

Viens chatter !

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