HypnoFanfics

Dans les pensées de Jack...

Série : Torchwood
Création : 23.03.2010 à 23h14
Auteur : Rhea01 
Statut : Terminée

« Un bar extraterrestre, des aliens, une reprise d'une vieille chanson terrienne et un homme au regard accablé boit seul.  » Rhea01 

COMMENTER CETTE FANFIC

Cette fanfic compte déjà 17 paragraphes

Afficher la fanfic

Prologue à Renouveau. et Post CoE.

" Seul, je suis seul parmi tout ces gens, parmi tout ce monde qui semble si heureux de se retrouver, de s'amuser, de boire ensemble. Boire ? Alors que j'ai un verre à la main, humant l'odeur de ce whisky artésien si fumé, je me dis (encore) que ce n'est pas la bonne solution. Mais quelle solution pourrait être la bonne ? Tant pis ! Une gorgée brûlante qui m'amène les larmes aux yeux et me fait frissonner.

La musique, cette musique, je la connais, c'est un standard américain des années 30. « My Angel put the devil in me » c'est fou comme plus l'homme subit la technologie, plus il se réfugie dans le passé. Les extraterrestres aussi apparemment. Cette chanson n'est plus écoutée chez nous, enfin, sur terre depuis plus de 50 ans. Elle semble drôlement à la mode ici. Enfin, cette chanson est magnifique et j'ai toujours cette sensation qu'elle parle de moi et de lui. »

« You looked at me, my heart began to pound
You weren't the sort of guy I thought would stick around
Hey, but it don't have to be eternally
My bad, bad Angel put the Devil in me!
You put the Devil in me...

You lured me in with your cold grey eyes
Your simple smile and your bewitching lies
One and one and one is three
My bad, bad Angel, the Devil and me!

You put the Devil in me... »

"Je suis sur cette planète depuis peu. Je suis arrivé à l'astroport, il y a 2 jours, je crois. Et je ne me rappelle pas bien le nom, Myridia, Acheron… Peu importe, c'est sans doute l'endroit le plus éloigné de la terre. Plus de 2 mois de voyage dans le moins confortable des croiseurs stellaire. Dernière fois que je réserve mon voyage sur internet, c'est plus sûr.

Acheron, ça doit être ça. Personne ici ne peut me connaître, personne pour me rappeler mon ancienne vie, personne, seul. Pourquoi je me sens aussi vide, aussi esseulé, aussi mal ?

J'ai arpenté la terre entière pour échapper à qui je suis, au mal que j'ai fait. J'ai vu ce que les hommes peuvent se faire à eux-mêmes ou à la terre. Je ne l'ai plus supporté. J'ai vraiment eu l'impression de marcher au milieu d'un cimetière, un immense champ de mines, de guerre et de saleté.

Etranger à la terre, étranger à moi-même. J'ai erré comme un mort-vivant dans un monde moribond. Tout me renvoyait à cette semaine atroce où ma dernière vie s'est achevée si dramatiquement. Une si longue vie, une période pendant laquelle j'ai appris à redevenir humain, à ressentir les choses, à vivre et aimer enfin. Tout cela m'a été arraché en deux malheureux jours. J'ai tout perdu, amis, amant, famille et mission. Je n'avais plus rien, je n'ai plus rien qui me rattache à cette petite boule bleue perdue dans l'univers.

J'ai eu beau fuir ce monde, je n'arrive pas à échapper au désespoir. Fuir si loin pour finalement continuer de ressentir cette déchirure, quelle folie !"


Rhea01  (23.03.2010 à 23:20)

"J'ai voyagé pendant deux mois sur un croiseur pourri réparant au fur et à mesure les pannes qui ont émaillés ce voyage. Quelle chance ironique d'avoir réussi à survivre jusqu'ici ! J'espère qu'ils arriveront à bon port sans mon aide. J'avais besoin de changer d'air, je me sentais un peu trop poisson dans un bocal trop petit. Je ne dis pas cela parce qu'ils avaient tous des gueules de mérou ou de carpe coi.

Pourquoi je suis resté ici ? je croyais que cet endroit, dernier « bastion » cosmopolite de la Confédération dirigée par le Protectorat des Ombres, serait suffisant pour m'empêcher de penser à tout ce que j'ai abandonné sur Terre. Evidemment, il n'en est rien ! 8 mois n'ont pas suffi à oublier, 8 mois de fuite, d'alcoolisme, de morts plus ou moins volontaires, comme pour expier mes fautes.

Rien n'y a fait. J'ai toujours cette atroce sensation d'être mort dans un corps vivant. Toujours, pour l'éternité. Alors, je reste là, immobile, concentré dans ma détresse, mes ténèbres personnelles que n'arrivent même pas à éclairer ces boules de graisse, gigotantes ni même ce whisky, excellent mais amer dans ma gorge, sans personne pour le partager.

Je suis désespéré, irrécupérable, une véritable épave à l'intérieur de ce corps qui continue pourtant à faire bonne figure. Gwen, Steven, Alice, Ianto… j'ai le cœur qui se brise encore à l'évocation de ce nom. Tous perdus, inatteignables, et je ne me lasse pas de me souvenir d'eux, comme pour mieux me châtier. Ça me ronge comme un poison dont je ne peux me débarrasser.

Ianto, dernier d'une longue liste d'amants éphémères. Torchwood me l'a arraché. Le destin, m'a laissé abîmé, meurtri par ses derniers mots. C'est ma faute, il m’a été enlevé par ma faute. Je porte malheur à tous ceux qui s'attachent à moi, dangereux pour tous ceux que j'aime.

Je n'aurais jamais dû l'engager malgré son acharnement, malgré sa ténacité. J'aurais dû lui effacé la mémoire, lorsqu'il m'a trahi de la plus vile des manières. J'aurais dû m'éloigner de lui dès que j'ai compris qu'il m'aimait, combien je comptais pour lui.

Mais non, j'ai été faible. J'ai refusé d'écouter, de comprendre tous les avertissements sur sa condition de mortel. Même lui, peu de temps avant, m'enjoignait à profiter du temps qu'on avait devant nous. Nous… ce terme me fait souffrir.

Il était conscient de sa fragilité, de sa propre vulnérabilité. Et ses derniers mots ne cessent de me hanter, de me tourmenter. Je ne veux pas y penser. J'ai voulu oublier mais rien n'arrive à m'ôter ses paroles de mon esprit, comme marqué au fer rouge. Et rien n'arrive à me faire oublier, que comme d'habitude, je n'ai pas répondu à ses mots, je les ai même refusé. Je voulais tellement qu’il reste près de moi."


Rhea01  (23.03.2010 à 23:35)

"Ianto, ce n'était pas de ta faute, tu faisais ton putain de job, tu menais ta mission, comme tu l'avais toujours fait. Tu savais les risques que tu pouvais rencontrer mais ton courage n’a jamais failli. Je t'ai aimé autant que je puisse aimer. Tu ne fus pas un simple blip dans le temps pour moi.

J'aurais presque préféré, je souffrirais moins. Mes entrailles me sembleraient moins douloureuses à chaque fois que je pense à toi, que je me remémore quel homme droit et bon tu étais. J'ai pourtant essayé d'être prêt à te perdre mais je n'arrive pas à me faire à ta disparition. Comme si à l'intérieur de moi, tu es toujours vivant et que tant que je penserai à toi, tu le resteras. Un fantôme qui hantera mon cœur à jamais. Je ne peux t’oublier.

On dit que le temps efface toutes les peines de cœur. Je ne sais pas quel idiot a pondu cela, mais il n'a jamais dû aimer. On n'oublie jamais. Je n'oublie jamais.

Chaque personne que j'ai aimée fait partie de moi. Estelle, Thérésa, le vrai Harkness, John Hart, je les ai aimés aussi. Je ne les ai pas oubliés. Je ne t'oublierais pas, mon amour, jamais. Je te l'ai promis. Tu fais partie de moi, comme l'ensemble de mes vies font partie intégrante de moi. Mais je dois te dire adieu, je dois accepter ta mort. Je dois accepter que tu sois parti, et que plus jamais je ne te reverrais. Que plus jamais, ce sourire adorable et tes yeux dans lesquels j'aimais me perdre, que ton corps si réceptif ne seront plus à moi.

Il faut que je cesse de penser à toi comme ça, cela me fait trop mal. Je sais très bien ce que tu en penserais. Je sais très bien que tu ne voudrais pas que je m'étiole ainsi, que je perde tout ce qui fait de moi Jack Harkness, tout ce qui te plaisait tant en moi. J'en suis conscient, mais c'est devenu si difficile. Je ne suis plus d'aussi bonne compagnie.

Un jour sûrement, ce sera plus facile, un jour j'irais mieux, je sais. C'est la seule chose qui m'empêche de me faire cryogéniser jusqu'à ce que le monde s'éteigne de lui-même et disparaisse. Et je sais qu'il le fera un jour. En attendant, vu que je serais là quand le monde disparaitra, je dois vivre, malgré tout et supporter la peine qui m'écrase."


Rhea01  (23.03.2010 à 23:39)

" Le docteur, le docteur, comment fait-il pour supporter cela à longueur de temps ? supporter de perdre ses amis, ses compagnons, ses amours et continuer malgré tout. Comment fait-il pour ne pas s'écraser sous cette douleur ? Nos chemins se croiseront certainement à nouveau. Il voyage à travers le temps et l'espace tandis que mon propre voyage est linéaire. Mais je sais qu'un jour, il sera là. Et je pourrais lui demander où il était, ce qu'il faisait alors que le 456 s'en prenait à sa terre chérie. Où était-il pendant que les humains se trouvaient- encore- soumis à la menace alien et que je n'ai rien pu faire ? 

Je suis en colère, je suis injuste sans doute, ce n'est pas de la faute du docteur. C'est la mienne, ma très grande faute, c'est moi qui ai attiré ces créatures en acceptant leur marché que j'aurais dû refuser. C'est ma croix à porter, une faute dont je ne pourrais jamais m'absoudre. Le supplice d'avoir tout perdu n'est rien en fait à côté du désastre que j'ai provoqué. »

« C'est de la part du gars là-bas » le serveur vient de me glisser un morceau de papier plié en deux. Mes prières semblent avoir été exaucées. Le docteur est là, et me fait signe de lire.

« Son nom est Alonso » je relève la tête sans comprendre. Nous échangeons un regard dans lesquels semble passer toutes les questions et toutes les réponses du monde, sans que je puisse en cueillir une seule. Je ressens un courant de compréhension comme seul le docteur peut provoquer.

Il me fait signe de regarder à côté de moi. Je le regarde à nouveau, interloqué, soupesant la situation. D'un bond, je pourrais être à ses côtés et lui poser toutes les questions qui me rongent. Mais le regard vieux comme le monde me rive à mon siège et je regarde l'homme qui vient de se rassoir pour la deuxième ou troisième fois auprès de moi. Son verre n'a même pas quitté le bar.

Je reporte mes yeux sur mon ami. En quelques secondes, j'ai compris la situation. Le docteur allait mourir et me faisait ses adieux en m'offrant un lot de consolation. Comme si je n'avais pas changé, évolué en vivant sur Terre tous ces siècles. Il me salue et je lui rends son salut, sans sourire, et le regarde s'en aller, sans esquisser un seul geste.

Mon cœur bat à tout rompre, tandis que je résiste à l'envie de le suivre et de reprendre la course folle de nos aventures. Lui aussi, je l'ai aimé et lui aussi me quitte, rompant le dernier lien qui me retenait à cette ancienne vie. Je suis seul, libre et malheureux.

Le visage de mon ami est hanté comme le mien certainement. Je ne sais pas ce qu'il a pu voir dans le futur pour qu'il me donne le nom de mon voisin. Mais je dois bien cela au Docteur, découvrir qui est cet Alonso et voir où les événements me porteront.


Rhea01  (23.03.2010 à 23:46)

Je me tourne vers cet Alonso et le soupèse du regard. Il est grand, le visage poupin, de grandes oreilles, jeune mais pas tant que cela. Il évite visiblement mon regard scrutateur, alors que je sais qu'il vient de s'asseoir au moins pour la 2ème fois à coté de moi, m'ayant observé plus que nécessaire. Dévoré du regard serait sans doute plus précis. Une partie de moi est toujours à l'affût et je sais très bien ce que cela signifie. Ah quel enfer d'être aussi désirable !

« Alors, Alonso » son visage se tourne vers moi, surpris que je l'appelle par son nom ou que je lui adresse la parole ?

«You're going my way*? Malgré l'invite brutale, - autant savoir ce qu'il veut tout de suite, - je lui adresse un sourire rassurant.

« Comment connaissez-vous mon nom ? » Il ne se laisse ni surprendre par mon approche, ni par mon sourire. Je m'amuse, il m'amuse. Je décide de jouer le jeu auquel il semble s'attendre de la part d'un homme aussi séduisant que moi. Je sais ce que je suis, quand même.

« Je suis un peu télépathe » fis-je en plastronnant. C'est une attaque comme une autre, et pas si éloignée de la réalité. Après tout, je côtoie l'humanité depuis si longtemps que c'est un jeu d'enfant de décoder les pensées des gens sur leurs visages et leurs corps. Talent utile dans bien des situations. Mais je pourrais tout autant dire que mes antennes se sont affinées depuis le temps. Si je le veux vraiment, j'arrive à percevoir ce que mes interlocuteurs ressentent. Tout aussi utile, surtout pour jouer au poker.

« Savez-vous à quoi je pense en ce moment-même ? »

Oh le petit malin ! Il m'aguiche avec ses yeux clairs. S'il savait que tout dans son attitude m'est aussi transparent que s'il dansait sur le bar, seulement vêtu d'un string léopard.

« oh yeah » fis-je en éclatant de rire et finissant mon verre.

Il a l'air vraiment intéressé par ma troublante personne. Une telle admiration a quelque chose de réconfortant. Cela réchauffe mon cœur glacé depuis tant de mois. Il m'adresse un sourire tout à fait lascif alors que sa main se pose sur ma cuisse. Je ne peux empêcher mon propre sourire de se figer. Lui-même doit avoir des talents cachés de télépathe car il se retire immédiatement. Je lui adresse un regard de remerciement, il semble s'accrocher à mes paupières.

* you're going my way : tu vas dans mon sens, difficilement traduisible pour moi.


Rhea01  (23.03.2010 à 23:53)

« La même chose » Je demande au serveur qui rôdait par là. Alonso semble se détendre un peu. Ça a l'air de lui plaire que j'accepte de parler avec lui.

« Vous connaissez le docteur ? » dis-je pour entamer la conversation. Cela me fait du bien malgré tout de parler à un être humain, le premier depuis 2 mois, le premier depuis Gwen et Rhys.

« Un homme très mince, une classe folle dans un costume marron ? » demande-t-il avec une étincelle dans le regard, « l'air complètement allumé mais diablement intelligent ? »

« Oui, celui-là même. »

« Oh oui, il m'a sauvé la vie, ma carrière et grâce à lui, j'ai compris que je tenais à la vie et aux cadeaux qu'elle peut apporter. »

Hum, l'allusion est très claire, je pense intérieurement.

« Racontez-moi ça, je vous prie. »

Et Alonso ravi, s'empressa de raconter sa rencontre explosive avec le docteur, mais elles le sont toutes de toute évidence.

Il me conta comment le docteur avait sauvé la terre, encore une fois, cette fameuse nuit de Noël, trois ans auparavant, où un vaisseau spatial avait failli sombrer sur Buckingham palace. Peu de passagers avaient survécu à cet incident qui n'était apparemment qu'une manipulation, une arnaque de Max Caprican pour prendre sa retraite. Alonso a l'air furieux en disant cela. Cela avait été son premier travail et il avait pris une balle de son commandant, un homme en qui il avait toute confiance et cela l'avait choqué. Pas suffisamment pour ne pas faire confiance à un étranger et lui raconter des choses aussi personnelles.


Rhea01  (23.03.2010 à 23:57)

Où étais-je, moi-même à ce moment-là ? Certainement dans les bras de Ianto. Alonso se tut soudain. Je dois avoir l'air sombre pour qu'il me regarde ainsi, presque effrayé. Je lui souris doucement, essayant de décrisper les muscles de mon visage. Je finis à nouveau mon verre, le whisky Artésien est un vrai régal et plus on en boit et plus il vous semble meilleur. Il commande à son tour sa tournée et reprend son histoire.

Il semble vouer une admiration sans borne pour le docteur qui lui a sauvé la vie et surtout qui lui a donné confiance en lui. Il a toujours rêvé de le retrouver, de le remercier de ce qu'il avait fait, de l'impact positif qu'il a eu sur sa vie. C'est vraiment le docteur qu'il a rencontré, il fait cet effet-là aux personnes qu'il croise sur son chemin.

Alonso semble s'être vraiment entiché de lui, mais il est tout aussi sensible à mon charme enivrant. Je ne comprends pas pourquoi le Docteur me l'a mis dans les pattes? Est-ce pour me remonter le moral ? Ou bien pour remonter celui d'Alonso. Je l'écoute mais je ne parle que très peu. Mais cette discussion a un effet notable sur mon humeur, je suis plus enclin à l'écouter. A moins qu'il ne s'agisse de l'alcool.

Il a rencontré pour la dernière fois le docteur il y a deux jours, alors qu'il se trouvait dans une situation assez épineuse, bloqué en plein milieu de la Voie Lactée, sans moyen de communiquer, sans moteur. Heureusement, notre ami a posé son vaisseau à l'intérieur du sien et a trouvé la panne rapidement. Cela a permis à Alonso et ses hommes de retrouver la civilisation.


Rhea01  (24.03.2010 à 00:01)

Il commande à nouveau des verres. A-t-il l'intention de me saouler à mort pour abuser de moi ? Je ne suis pas sûr qu'il tienne la distance au vu de mon entrainement récent. Il continue à parler, parler, parler. Sto, sa famille, ses sœurs, ses études et son nouveau travail, commandant du Daedalus, vaisseau faisant la liaison entre Sto et Aldébaran.

« Je passe souvent près de la Terre, ça a l'air vraiment magnifique. Sto est rouge vu du ciel. Votre planète est du même bleu que vos yeux. »

« Hum, il risque pas d'aller loin avec de telles niaiseries. »

Ouh là, j'ai dû parler à voix haute pour qu'il me jette un regard si noir.

« Excuse-moi, Alonzo, je ne suis pas... Je ... je ...»

Et voila que je bégaye, l'alcool m'a trahi ! Ou bien, il y a autre chose. Je m'empare de son verre sous ses yeux soudains rieurs. Je le renifle, méfiant. Plus malin que je ne le pensais, je m'enivre, alors qu'il ne boit que du soda depuis notre rencontre. Je ris, j'éclate de rire, toutes dents dehors, les yeux plissés me cachent son regard interloqué.

Puis je fonds en larme. Je suis vraiment, vraiment attaqué, vraiment saoul. J'essaye de me lever mais je m'écroule lamentablement de mon tabouret. Que le sol est doux finalement ! Et plus agréable que je ne le pensais… Je roule sur le dos, les larmes brouillent ma vue. Mais je le vois s'approcher de moi, se pencher au-dessus de moi. La dernière chose que j'aperçois avant de sombrer définitivement, ce sont ses yeux bleus, qui me rappellent, me rappellent … que j'ai envie d'un café !

Trou noir.


(merci Arianrhod pour la béta)


Rhea01  (24.03.2010 à 00:09)

J'émerge de mon coma éthylique avec douceur. Ça change. Je lève la tête et aussitôt la gueule de bois et sa cohorte de symptômes me tombe dessus. Mal à la tête, yeux de plomb. J'essaye de les ouvrir, une vive lueur m'agresse la vue et me pousse à les refermer aussitôt. J'enfouis ma tête sous un oreiller doux et moelleux. Le lit dans lequel je me trouve est large, frais et sent bon le propre. Inutile de dire que cela me change des endroits dans lesquels j'ai pu me réveiller ces derniers temps.

Ok, je tente à nouveau de me lever. La seconde tentative est toujours la bonne. Je suis dans une petite chambre blanche, à la décoration plus que spartiate. Pour un peu, je me croirais revenu dans ma chambre à Torchwood. Mais lorsque j'entends un léger ronronnement de moteur, je comprend que je ne suis pas à l'Institut. D'ailleurs, mon lit n'a jamais été aussi large, ni aussi moelleux. J'en sors avec un pincement au cœur. Je ne renâclerais pas après une ou deux heures de sommeil supplémentaires. Mais je ne sais pas où je me trouve. Je ne suis peut-être pas en sécurité. Encore que, qui pourrait me faire du mal, du moins physiquement ?

Tiens, je suis en caleçon et tee-shirt, et mes vêtements sont posés sagement sur une chaise, en face du lit. Mon manteau (propre !) est pendu dans la petite salle de bain ouverte. Je profite de l'hospitalité de mon hôte inconnu. Si on m'avait voulu du mal, je serais déjà enchainé ailleurs que dans une chambre de ce style. Et certainement que je connaitrais déjà le nom de mon hôte.

En attendant, je prends une douche à ultrasons et soigne ma présentation. J'ai vieilli, je le vois bien dans le miroir situé en face de l'appareil. Mon visage accuse la fatigue, les nuits difficiles et alcoolisées, mon corps montre sa maigreur et une perte d'élasticité due à la fonte des muscles. Bah, personne à qui plaire de toute manière.

Je m'habille enfin et lace mes lourdes chaussures. Quelques minutes plus tard, je ressemble à nouveau à ce héros étincelant qui fait tourner toutes les têtes ! C'est presque trop facile de ne pas montrer mes vrais sentiments. Un petit sourire accroché sur mon visage, et personne ne sera au courant qu'à l'intérieur, il n'y a que des cendres.


Rhea01  (24.03.2010 à 22:41)

Je m'approche de la sortie et la porte coulissante réagit à ma présence, elle m'offre le passage. Je m'engage à l'extérieur de cette petite chambre accueillante et je découvre des couloirs gris et bleus. Je sens une odeur inimitable qui me donne immédiatement l'eau à la bouche. Café et tartines grillés. Du café… je n'en ai pas bu depuis que j'ai quitté la Terre.

La faim gronde au fond de mon ventre, depuis combien de temps, je n'ai pas mangé ? Enfin avalé autre chose que de l'alcool et des amuse-gueules. Heureusement que mon corps est capable d'assimiler n'importe quoi. Mais il est plus plaisant de nourrir le corps et l'esprit avec des nourritures plus agréables.

Je passe une nouvelle porte coulissante qui s'ouvre automatiquement devant moi. Cette architecture particulière associée aux capteurs de présence me fait penser à des coursives d’un vaisseau stellaire. L'odeur m'attire encore en avant. J'arrive à une porte bleue entrouverte et je pénètre dans ce qui semble être une cuisine, enfin, vu l'aménagement une carrée.

Je suis dans un vaisseau stellaire, sans nul doute. Il est dans un meilleur état que mon précédent moyen de transport, beaucoup plus propre aussi. Et je ne suis pas seul.


Rhea01  (24.03.2010 à 22:44)

Ne manque pas...

Alternative Awards : À vos nominés
Alternative Awards | On compte sur vous !

Activité récente
Dernières audiences
Logo de la chaîne TF1

Plus belle la vie, encore plus belle, S01E85
Vendredi 3 mai à 13:45
1.90m / 24.4% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Attraction, S01E02
Jeudi 2 mai à 22:00
2.75m / 15.6% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Attraction, S01E01
Jeudi 2 mai à 21:10
3.34m / 16.1% (Part)

Logo de la chaîne France 2

Un si grand Soleil, S06E164
Jeudi 2 mai à 20:45
3.00m / 14.7% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Demain nous appartient, S07E178
Jeudi 2 mai à 19:15
2.63m / 16.1% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Plus belle la vie, encore plus belle, S01E84
Jeudi 2 mai à 13:45
2.09m / 24.6% (Part)

Logo de la chaîne TF1

Doc - Nelle tue mani, S03E14
Mercredi 1 mai à 22:10
1.70m / 10.7% (Part)

Logo de la chaîne NBC

Chicago P.D., S11E10
Mercredi 1 mai à 22:00
5.01m / 0.4% (18-49)

Toutes les audiences

Actualités
TF1 officialise une deuxième saison pour sa série policière Mademoiselle Holmes

TF1 officialise une deuxième saison pour sa série policière Mademoiselle Holmes
Diffusés dans le courant du mois d'avril, les six épisodes composant la première saison de...

Une troisième saison commandée pour la comédie Night Court sur NBC

Une troisième saison commandée pour la comédie Night Court sur NBC
Comédie la plus suivie de la NBC, Night Court est renouvelée pour une troisième saison. Après de...

La série québécoise Une affaire criminelle disponible sur la plateforme Arte

La série québécoise Une affaire criminelle disponible sur la plateforme Arte
Dès aujourd'hui, le vendredi 3 mai, vous pouvez découvrir la série anthologique québécoise Une...

Au programme de ce week-end

Au programme de ce week-end
Le programme télé est chargé pour cette fin de semaine. Vous trouverez certainement quelque chose...

CBS dévoile sa programmation pour 2024-2025 avec cinq nouveautés au rendez-vous

CBS dévoile sa programmation pour 2024-2025 avec cinq nouveautés au rendez-vous
CBS est le premier réseau a dévoilé sa grille de programmation pour l'an prochain. Cinq nouvelles...

HypnoRooms

Supersympa, Avant-hier à 21:24

Bonsoir à toutes et tous ! Nouveau mois sur les quartiers Alias, Angel, Citadel, Dollhouse et The L Word.

ptitebones, Hier à 23:59

Des nouvelles d'Emily ! Venez découvrir sur le quartier la date de retour de notre américaine à Paris !

sanct08, Aujourd'hui à 10:48

Hello, nouveau moi chez Star Trek - Le Caméléon et The X-Files ! Venez nombreuses et nombreux :=)

sossodu42, Aujourd'hui à 18:06

Bonsoir, une nouvelle bannière pour le quartier HPI attend vos votes merci

ShanInXYZ, Aujourd'hui à 18:09

Doctor Who ? C'est le nouveau jeu du quartier, un docteur à retrouver, à vous de jouer

Viens chatter !

Newsletter

Les nouveautés des séries et de notre site une fois par mois dans ta boîte mail ?

Inscris-toi maintenant

Sondage