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Série : Torchwood
Création : 16.04.2010 à 13h04
Auteur : owhar
Statut : Terminée
« Voilà ma tentative de fic interactive. Elle progressera au fur et à mesure de vos choix. Un rappel: ne votez pas ici mais dans le topic Commentaires des fanfics. » owhar
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Prologue
Ianto se réveilla lentement, l'esprit embrumé, et ouvrit les yeux. Oui, il était bien chez lui, pas de doute. Il lui arrivait certaines fois de ne plus se souvenir s'il était avec Jack ou s'il était rentré. En plus, ils avaient bu quelques verres pendant la soirée et le jeune homme avait du mal à émerger. Pourtant il se leva, se doucha, s'habilla et prit sa tasse de café du matin avant de partir travailler. Leur effectif étant réduit, il était indispensable qu'il soit à l'heure au boulot. En effet, Gwen avait pris une semaine de vacances bien méritées pour partir avec Rhys et Jack était parti enquêter à Londres de bon matin suite à une ouverture de la faille. Il n'y aurait donc que Tosh, Owen et lui dans le hub. La perspective de passer une journée en compagnie du médecin et de ses sarcasmes ne l'enchantaient guère mais il ne pouvait pas laisser Tosh seule avec lui. Aussi ferma-t-il sa porte d'entrée dans un soupir et se dirigea-t-il vers l'office de tourisme.
Arrivé au hub, il vit ses deux compagnons déjà au travail, l'air inquiet et le visage fermé. Tosh s'affairait sur ses écrans tandis qu'Owen préparait différents outils et armes qui pourraient leur être utiles. En le voyant arriver, ils le saluèrent d'un geste distrait de la main.
- Que se passe-t-il? C'est la faille?
Tosh le regarda pour le renseigner.
- On ne sait pas vraiment. J'ai trouvé des résidus de la faille dans les environs d'une usine désaffectée au sud de Cardiff. Mais nous ne savons pas ce qui en est sorti. C'est pour ça que nous allons voir.
A ce moment, Owen prit la parole, goguenard.
- Peut-être que je devrais y aller avec le Tea boy, comme ça tu pourras nous guider d'ici et nous renseigner s'il se passe quelque chose d'étrange. C'est que nous formons une sacrée équipe, pas vrai Ianto?
Le jeune homme s'efforça de ne pas entrer dans le jeu du médecin.
- Si tu le dis, Owen.
Tosh se plaça entre les deux hommes pour s'interposer.
- Ok, on fait comme ça. Je vous informerais s'il y a du mouvement ou une autre ouverture de la faille.
C'est ainsi que Ianto et Owen prirent la direction de l'usine tandis que Tosh restait à la base.
Arrivés sur place, tout était calme et silencieux. Owen avait, semble-t-il, décidé qu'il serait le chef pour cette mission puisque Jack n'était pas là.
- Bon, Ianto, tu passes par derrière, moi par devant. On va voir ce qui se trame ici mais sois prudent, Jack serait fâché si je ne te ramenais pas entier.
Il lui lança un coup d'oeil moqueur avant de s'éloigner de lui, une arme à la main, son sac à dos bien rempli. Ianto fit de même. Il mit son oreillette en marche pour contacter Tosh.
- Tosh? On y est, que vois-tu?
- Pas grand chose, Ianto, les résidus ont disparu mais je me suis renseignée. Le propriétaire de l'usine est un dénommé Balthazar Pike. Depuis quelques semaines il y a beaucoup d'allées et venues pour un endroit désaffecté. Des camions vont et viennent régulièrement mais je ne sais pas ce qu'ils contiennent. Tout cela ne me dit rien qui vaille. Faites attention, les garçons.
- Pas de souci, Tosh. A plus tard.
Et l'aventure commence...
Ianto ouvrit la porte de derrière sans faire de bruit. Elle n'était pas verrouillée. Il entra et regarda autour de lui. Tout était désert. La pièce dans laquelle il se trouvait s'ouvrait des deux côtés sur d'autres pièces plongées dans la pénombre tandis que là où il se trouvait, des escaliers plongeaient vers l'inconnu.
1: Ianto choisit de descendre les ascaliers, arme à la main, n'entendant aucun bruit autour de lui.
2: Ianto réfléchissait sur la décision à prendre lorsqu'un bruit attira son attention sur la gauche. Il s'y dirigea prudemment.
Donc, Ianto entendit un bruit et se dirigea de ce côté à pas de loup. Il faisait attention de ne pas faire de bruit, ne voulant pas attirer l'attention de ce qui pouvait se trouver dans cette pièce. Il arriva à l'entrée et ce qu'il vit le laissa sans voix, ce qui valait mieux pour lui. Dans cette pièce grande et humide régnait une grande agitation. Des tables d'auscultation trônaient un peu partout, à côté de différentes machines qu'il ne connaissait pas et d'outils chirurgicaux. Une odeur étrange et désagréable lui chatouillait les narines et le jeune homme se retint pour ne pas éternuer. Mais le plus étrange venait des présences vivantes dans la pièce. Plusieurs hommes en blouse blanche s'affaire=aient autour de ce qui ressemblait à des aliens. Ceux-ci étaient attachés, entravés même et semblaient endormis. Du côté opposé, un grand nombre de cages dans lesquelles se tenaient... des enfants. En regardant de plus près, Ianto en vit aussi, dans un autre coin, non pas dans des cages mais également entravés. Ces deux groupes d'enfants avaient l'air différent. Ceux qui étaient enfermés paraissaient fatigués et effrayés, ce qui était normal en de telles circonstances mais les autres, moins nombreux, semblaient différents. Une lueur étrange brillait dans leurs yeux et leur attitude ne semblait pas naturelle, comme s'ils n'étaient pas vraiment présents.
Ianto entendit une discussion entre deux hommes. L'un d'entre eux disait:
- Nous aurons bientôt réussi nos expériences. Les mutants seront bientôt viables et nous pourrons les éduquer.
Le deuxième ricana:
- Quelle chance nous avons eu de tomber sur ces aliens. Je ne sais pas comment ils ont atterri ici mais ça tombait bien pour notre projet. Heureusement que nous touchons au but car il ne nous reste plus beaucoup de gamins en vie.
- Tu as raison. Allez, continuons.
Les deux hommes repartirent dans un coin afin de continuer ce qu'ils étaient en train de faire. Ianto était atterré. Il comprenait l'horreur de la situation. Ces hommes faisaient des expériences sur les enfants et les aliens afin de transformer les gamins en Dieu sait quoi. Le jeune homme ne savait pas quoi faire. Il était seul face à un grand danger. Les hommes étaient nombreux, sûrement armés et les aliens pouvaient se réveiller à n'importe quel moment. Il avait le choix:
1- Ianto essayait de se rapprocher d'eux pour agir seul.
2- Ianto repartait sur ses pas, explorer le reste de l'usine, pour savoir si cette pièce était la seule occupée.
Ianto préféra rebrousser chemin, jugeant plus prudent d'aller voir ce qui se passait ailleurs et pour essayer de trouver Owen. A deux ils seraient plus forts. Il repartit donc sur ses pas, se retrouva à l'entrée et descendit les escaliers, arme au poing, prompt à réagir à la moindre attaque. En bas, tout était sombre et glauque. Il était arrivé dans une grande pièce identique aux autres, remplie de caisses en bois et de matériel divers comme il en avait trouvé en haut. Personne à l'horizon, tout semblait calme pourtant Ianto ressenti un profond malaise en découvrant des tâches de sang plus ou moins frais sur le sol. Surmontant sa peur et sa répulsion, le jeune homme avança dans la pièce. Il aperçut au fond de celle-ci une porte en bois écaillé à moitié dissimulée derrière des caisses.Ianto essaya alors de contacter Owen mais son oreillette ne fonctionnait pas. Tant qu'il ne trouvait pas son collègue, Ianto était seul.
Il résuma rapidement la situation: il se passait des choses horribles dans cet endroit et il n'avait pas encore tout vu. Il y avait des hommes à arrêter, les enfants et les créatures à sauver et, pour le moment, il était désespérément isolé sans savoir quoi faire. Bien sûr, il pouvait ressortir, contacter Tosh, Jack et même les forces spéciales mais il doutait de lui. Le jeune homme voulait prendre la bonne décision et se montrer à la hauteur. Il voulait prouver à ses collègues et plus encore à Jack qu'il était capable de diriger une mission.
Regardant cette porte avec attention, il s'en approcha pour écouter ce qui se passait derrière mais aucun bruit ne s'en échappait. Soudain, il regarda en direction des marches, persuadé d'avoir entendu un bruit. Il se cacha derrière d'autres caisses tout ses sens en éveil mais personne ne vint et aucun son ne se fit plus entendre. Il sut alors qu'il devait prendre une décision sans plus attendre avant de se faire repérer: franchir cette porte ou finir l'exploration avec la dernière salle qu'il n'avait pas encore vu.
Le jeune homme sortit quelque chose de sa poche. Une photo de son amour qu'il gardait comme un talisman. Se redressant, il se parla à haute voix afin de se donner du courage.
- Ianto, mon vieux, Jack n'attendrait pas. Il agirait et réglerait la situation en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Fais comme lui.
Alors:
1- Ianto franchit la porte pour savoir ce qui se cache derrière.
2- Ianto remonte et termine son inspection des lieux afin d'avoir toutes les cartes en main avant d'agir.
Après toutes les précautions d'usage, Ianto se rapprocha de cette fameuse porte. Sans faire de bruit il tourna lentement la poignée. Elle n'était pas fermée à clé et s'ouvrit sous sa poussée. Le jeune homme se demandait ce qu'il allait trouver et voir, échaudé par sa première découverte. La pièce était éclairée par une lumière blafarde provenant de néons sales pendant au plafond. Du bruit attira son attention dans le fond de la pièce. La scène que vit le jeune homme lui parut familière car là encore des hommes surveillaient des enfants. L'un des petits était extrêmement agité et deux hommes tentaient en vain de le maîtriser tandis que d'autres enfants, enfermés, contemplaient la scène avec frayeur. L'enfant s'éleva soudain à un mètre du sol environ sans aucune aide ni aucun effort et se mit à pousser un cri strident qui vrilla les tympans de tous les gens présents. Ianto comprit que cet enfant était l'un des résultats des expériences que menaient ces individus sans scrupules. Il n'avait que huit ou neuf ans d'après ce qu'on pouvait en juger et le jeune homme imagina ce que ces pouvoirs pouvaient donner chez un homme les maîtrisant. Il était clair que le ... mutant - Ianto n'aimait pas ce mot mais il ne voyait pas lequel correspondait mieux à la situation - ne les maîtrisait pas encore car il s'écroula rapidement sur le sol et les hommes en profitèrent pour le ceinturer et l'attacher, non sans le frapper cruellement au visage. L'un d'eux secoua la tête, l'air irrité.
- Il n'est pas encore au point pourtant c'est l'un des meilleurs. On doit encore travailler, c'est décevant.
Un autre homme lui répondit.
- Je pensais comme tout le monde que nous touchions au but. Nous devons nous dépêcher, l'entreprise devient dangereuse et monsieur Pike s'impatiente. Sans son argent nous ne ferons plus rien. Ramenons-les en haut, l'expérience est ratée.
Ianto se faufila rapidement derrière une pile de caisses avant que quelqu'un ne puisse le voir. Il n'ignorait pas quel sort ces individus pourraient lui réserver s'ils le trouvaient ici. Il n'avait pas oublié ce que les humains pouvaient faire au nom du profit ou de la réussite. Il lui suffisait de repenser à cette pauvre bête qui avait malencontreusement traversé la faille pour être capturée par des bandits qui l'avaient enfermée et torturée simplement pour revendre sa viande. Le sauvetage avait été périlleux, il y avait eu des blessés et la créature était morte. Ici, l'enjeu était encore plus important car il s'agissait d'enfants, d'êtres innocents et sans défenses mais aussi d'aliens prisonniers sans oublier les enfants ayant subis des mutations. Ianto ne savait pas s'il fallait s'en méfier, s'ils pouvaient lui faire du mal ou s'il pourrait les sauver comme n'importe quelle victime.
A l'abri il regarda les hommes remonter, tirant derrière eux une dizaine d'enfants enchaînés les uns aux autres, l'enfant-mutant fermant la marche. Avant de sortir celui-ci regarda du côté de Ianto, comme s'il le voyait mais c'était impossible. Il s'arrêta un instant et un mince sourire étira ses traits puis il sortit. Après quelques secondes le jeune homme sortit de sa cachette. Il soupira, se rendant compte qu'il avait retenu sa respiration quand tous étaient passés devant lui. Il l'avait échappé belle. Pourquoi l'enfant-mutant ne l'avait-il pas dénoncé? Espérait-il être sauvé? Le jeune homme comprit que cette affaire devenait trop grave pour lui seul. Il avait besoin non seulement d'Owen mais du reste de l'équipe aussi. Il remonta donc prudemment et partit à la recherche de son collègue.
1- Ianto trouve Owen qui a vu les mêmes scènes et ils décident d'agir ensemble.
2- Ianto ne trouve pas Owen. Il décide quand même de tenter d'arrêter les hommes seul.
Ianto finit par trouver Owen. Les deux jeunes gens échangèrent leurs impressions car le docteur avait trouvé les mêmes scènes que son partenaire. Tous deux étaient horrifiés. Certes, en intégrant Torchwood, ils avaient affrontés pas mal d'atrocités et s'en étaient toujours sortis. Parfois des blessures aussi bien physiques que morales avaient du mal à cicatriser mais là, la découverte était énorme. Il y avait tant de vies en jeu, plusieurs espèces même. Ils ne savaient pas quoi faire. Owen, de par son fort caractère était prêt à foncer dans le tas sans se soucier des conséquences. Ianto le raisonna assez facilement, lui expliquant que le risque était trop grand mais les deux hommes étaient d'accord sur un point: ils devaient agir rapidement.
Avançant vers la salle de droite, là où il y avait le plus d'hommes et le moins de victimes, les deux collègues avaient un plan. Ils pensaient réussir à les prendre par surprise, à leur faire croire qu'ils étaient cernés et à les arrêter. Ensuite, une fois ces hommes hors d'état de nuire, il leur serait facile de faire de même avec ceux qui restaient dans le reste de l'entrepôt. Enfin, ils rassembleraient les aliens et tous les enfants, appelleraient Tosh pour la mettre au courant et Andy qui pourrait leur fournir un car de la police. Ainsi ils conduiraient tout ce petit monde au hub et attendraient le retour de Jack pour décider de ce qu'ils en feraient.
Prêts à intervenir, arme à la main, les deux hommes pénétrèrent en silence dans la salle comme prévu. Tout le monde leur tournant le dos, les deux agents de Torchwood purent se séparer chacun d'un côté, longeant les murs, afin de se donner le plus de chances de réussir. Malheureusement Ianto ne vit pas une caisse à outils posée à même le sol devant lui et donna un coup de pied dedans. Le bruit ne fut pas trop fort mais il fut suffisant pour attirer l'attention des hommes. Ils se retournèrent tandis qu'Owen et Ianto les mettaient en joue, conscients de leur faiblesse.
- Ne bougez plus! Les mains en l'air! cria Ianto.
Les hommes se regardèrent, un sourire commun se formant sur leurs lèvres. Plusieurs dégainèrent une arme et l'un d'entre eux s'avança sans crainte.
- Je crois que c'est plutôt à vous de lâcher vos armes.
Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, tous les hommes leur tombèrent dessus.
1- Owen s'enfuit mais Ianto se fait prendre...ou cela fait-il partie de leur plan...
2- Owen et Ianto parviennent à s'enfuir ensemble.
Deux hommes attachèrent la pauvre Ianto tandis que deux autres couraient à la poursuite d'Owen. Ils revinrent rapidement, pestant contre la fuite de cet intrus. Un autre homme s'approcha de Ianto solidement ficelé à une chaise. Il se baissa à sa hauteur, l'air menaçant.
Qui êtes-vous et que faîtes-vous ici?
Ianto réfléchit rapidement. Il lui fallait gagner du temps, Owen ne le laisserait pas dans cette situation sans intervenir aussi prit-il son temps avant de répondre, secoué par celui qui venait de lui parler.
Je répète: Qui êtes-vous?
Ianto prit un ton qu'il espéra plaintif.
Mais personne. On s'est égarés, mon copain et moi. On est entrés ici comme ça, pour passer le temps et on a entendu du bruit, c'est tout, je vous le jure.
C'est ça, prends-moi pour un idiot. Et les armes, c'était pourquoi? Vous êtes flics, avoue!
Non, pas du tout. Nous ne sommes pas policiers, je vous assure.
L'homme se redressa et le toisa. Il réfléchit quelques instants avant de continuer. Se tournant vers un de ses sbires, il lui ordonna de fouiller le jeune homme. Il ne leur fallu pas longtemps pour découvrir les quelques gadgets que Ianto avait sur lui ainsi que l'oreillette. L'homme s'énerva.
Je sais pas qui tu es, mon gars, mais tu es mal parti c'est sûr. Même si t'es pas flic, tu es une gêne. Qu'avez-vous vu, ton copain et toi? Et ne nous mens pas ou je vais devenir méchant.
Ianto ne savait pas quoi répondre. Il jugea préférable de dire une partie de la vérité.
On a vu ces gosses et des créatures bizarres. On veut pas savoir ce que vous faîtes, on s'en moque. Laissez-moi repartir, je ne dirais rien, je vous assure. D'ailleurs je ne sais rien.
L'homme s'éloigna quelques instants avec deux autres individus à l'air pas très catholique. Ils discutèrent un long moment à voix basse avant de se séparer. L'homme, que Ianto jugea être une sorte de chef, haussa le ton pour se faire entendre de tout le monde.
Ok les gars. Rassemblez tous les cobayes de l'autre côté et restez avec eux. Moi je vais téléphoner au chef pour lui demander les instructions face à cette intrusion.
Un autre homme lui demanda:
Que fait-on du prisonnier en attendant?
On le laisse ici; Attaché comme il l'est, il ne peut pas s'enfuir. Fermez juste les issues. Allez, on se bouge.
Tous les hommes s'en allèrent, laissant Ianto seul dans la pièce. Le jeune homme se demandait quoi faire. Pour le moment, il n'avait pas le choix. Son sort dépendait soit de Balthazar Pike et il n'en résulterait rien de bon, soit d'Owen s'il pouvait alerter la cavalerie à temps. Son avenir proche n'était pas gai du tout. Ianto essaya de se détacher car selon une tactique apprise à Torchwood, au moment de se faire ficeler comme un saucisson, il avait bandé ses muscles autant que possible. Les relâchant, les liens s'étaient un peu desserrés mais pas suffisamment, cependant, pour lui permettre de se libérer. Ianto fit des efforts tant et si bien qu'il fini épuisé et en nage avant de se rendre à l'évidence: il ne pouvait pas se libérer tout seul. Si personne ne le secourait, il était condamné.
Les hommes n'étaient toujours pas revenus le chercher et il se posait d'innombrables questions lorsqu'il entendit un bruit derrière lui. Il était installé de manière à tourner le dos à l'entrée suite à ses mouvements spasmodiques pour se libérer. N'ayant pas encore la force de se retourner, il attendait encore. Le bruit attira son attention et il tourna la tête car il l'avait libre de toute entrave. La personne qui se tenait devant lui n'était pas l'une de celle qu'il s'attendait à voir.
Bonjour, dit-il d'une voix hésitante.
Son visiteur ne lui répondit pas. Il essaya encore.
Bonjour. On s'est déjà vu, toi et moi. Enfin, je t'ai vu et toi, tu m'as plutôt... senti.
Il tenta un sourire. Il avait devant lui l'enfant-mutant qui avait senti sa présence derrière les caisses et qui ne l'avait pas dénoncé. Il reprit.
Comment t'appelles-tu? Moi, c'est Ianto. Je te remercie pour la dernière fois.
L'enfant s'approcha de lui en silence. Son attitude n'était pas menaçante. Il avait plutôt l'air intrigué par cette homme qui ne faisait pas partie des bourreaux et qui avait l'air d'avoir besoin d'aide. Il s'approcha encore, à quelques centimètres seulement du jeune homme et leva la main. Ianto retint son souffle au souvenir des pouvoirs de cet enfant mais le petit lui effleura simplement la joue, délicatement, avant de sourire légèrement.
Je m'appelle Samuel.
Enchanté de faire ta connaissance, Samuel. Peux-tu me détacher, s'il-te-plaît? J'étais venu pour vous sauver et arrêter ces hommes.
L'enfant se pencha sur les liens et il commençait à les dénouer lorsqu'une voix énervée résonna:
Alors sale petit monstre, tu allais aider le prisonnier à s'échapper! Je crois que tu n'es pas encore assez bien dressé. Nous allons remédier à ça.
L'homme claqua des doigts et deux autres individus s'approchèrent pour attraper l'enfant et l'emmener avec eux. Le chef se tourna vers Ianto, un mauvais sourire étirant ses traits.
Quant à toi, mon bonhomme, le chef a été très clair à ton sujet. Tu vas me suivre sans faire d'histoires sinon tu te prends une balle en pleine tête, c'est assez clair pour toi.
Ianto hocha la tête en silence et l'homme coupa ses liens d'un coup de couteau, le tenant en joue de l'autre main avec une arme très menaçante. Le jeune homme n'en menait pas large. Si personne n'arrivait dans les minutes suivantes, il ne donnait pas cher de sa peau; Ses pensées l'amenèrent dans les bras de Jack tandis qu'il descendait les escaliers, entouré par trois hommes armés dont le chef. Il ne vit pas Samuel mais espéra que ces barbares ne le puniraient pas pour son geste de rébellion.
Vote « noir »: la suite est cachée. Alors 1 ou 2???
Arrivés dans l'autre pièce, Ianto vit que tout le monde était réuni. Les aliens et les enfants avaient tous été à nouveau enfermés ou entravés et les hommes semblaient sur le qui-vive. Ianto se demandait ce qui allait se passer car ils semblaient attendre quelque chose ou quelqu'un, ce qui était bon pour lui car il gagnait un peu de temps. N'étant plus attaché, le jeune homme savait qu'il devait rester en état d'alerte car, à la moindre occasion il devrait tenter de s'échapper. Celui qui semblait être le chef se rapprocha de lui.
Écoute, mon gars, tu as de la chance. Nous n'allons pas te tuer tout de suite, encore que mon idée était plus intéressante que la mort...
L'homme détourna le regard et Ianto fit de même. Le bandit fixait les tables et le matériel médical d'un œil avide et son prisonnier se prit à frissonner, comprenant ses intentions. Il ne savait pas encore à qui il le devait mais il fallait se rendre à l'évidence: quelqu'un lui sauvait la vie, du moins momentanément et il n'aurait pas à subir de terribles expériences, comme celles dont avaient été victimes les enfants. L'homme le regarda à nouveau, un sourire sinistre aux coins des lèvres.
Oui, tu as de la chance. J'ai appelé le grand patron et il ne devrait pas tarder. C'est lui qui décidera ce que l'on fait de toi. En l'attendant, tu vas être bien sage et t'asseoir gentiment à côtés de nos monstres de foire. Si tu tentes quoi que se soit, tu le regretteras.
Un autre homme s'approcha de Ianto et lui attacha rapidement les mains derrière le dos. Le jeune homme n'eut pas d'autre choix que de faire ce qui lui avait été dis. Il s'assit dans un coin, à côté des cages, cherchant Samuel du regard. Il aperçut l'enfant, enfermé au milieu des autres. Il ne semblait pas blessé, ni terrifié mais il ne bougeait pas plus qu'une poupée de chiffon.
Le temps passait, Ianto réfléchissait à la meilleure façon de s'échapper de ce lieu maudit et de sauver tout le monde lorsqu'un bruit se fit entendre. Marchant à l'aide d'une canne, un vieil homme entra, suivi pas deux autres, plus jeunes. S'approchant des bandits, des yeux, il fit le tour de la pièce jusqu'à découvrir Ianto. Il prit la parole d'une voix ferme pour son âge.
Alors c'est à cause de cet intrus que mes expériences se sont arrêtées?
Il s'approcha de lui, lentement, et les deux hommes se dévisagèrent en silence. Le vieil homme, à bien y regarder, ne semblait pas bien vaillant. Le dos courbé, les traits tirés, le teint cireux, il avait du connaître de meilleurs jours mais il n'avait pas l'air méchant, alors pourquoi tout ceci, se demanda Ianto. On aurait dit que l'inconnu avait lu dans ses pensées car il se mit à parler et tout devint clair.
Jeune homme, je ne sais pas qui vous êtes mais vous n'êtes pas ici par hasard. Vous n'êtes pas de la police, vous ne faîtes certainement pas de l'armée donc je dirais que vous êtes membre de Torchwood. Ce qui arrange mes affaires car il sera plus simple pour moi de tout vous expliquer.
Ianto essaya de ne rien laisser paraître mais, que cet homme connaisse l'existence de Torchwood en disait long sur lui et le rendait plus menaçant. Le vieil homme reprit:
Je m'appelle Balthazar Pike, je viens d'avoir soixante-et-onze ans et je suis immensément riche. Toute ma vie, je me suis intéressé aux artefacts aliens, j'ai tenté d'observer d'éventuelles arrivées sur Terre sans succès. Un jour, j'ai appris votre existence et, grâce au pouvoir que confère l'argent, je vous ai fais observer durant un long moment. C'est indirectement grâce à vous que je suis tombé sur ces aliens. De temps en temps, ils sortaient de la faille et mes équipes étaient là pour les récupérer. Nous avons commencé à les examiner sous toutes les coutures, vivants ou morts et nos dossiers feraient pâlir d'envie votre organisation. Et puis un jour, ça ne m'a pas suffit, je m'ennuyais à nouveau. C'est ainsi que j'ai eu l'idée de faire des expériences pour créer une nouvelle race qui aurait les forces des humains et des aliens sans en avoir les faiblesses. Nous avancions tout doucement lorsque j'ai appris que j'étais atteint d'une maladie incurable et c'est là que mon génie a pris toute son ampleur. J'ai compris que nous devions passer à la vitesse supérieure et nous avons commencé à utiliser des enfants. Oh, ne me regardez pas avec cet air hargneux, les petits sont tous plus ou moins orphelins, ils n'ont rien à attendre de la vie. En nous servant de cobayes, ils participent à l'avancée de la recherche, ils son utiles à quelque chose.
Ianto ne put s'empêcher d'intervenir.
Mais vous rendez-cous compte de ce que vous êtes en train de dire? C'est affreux, vous ne pouvez pas faire des expériences sur de pauvres gamins sans défense, ni même sur les aliens. Ils ne vous appartiennent pas et ce n'est pas légal. Vous êtes fou!
- Oui, je suis fou mais ne le sommes-nous pas tous un peu? Grâce aux recherches de mes hommes, je pourrais vivre et non seulement vivre plus longtemps que n'importe quel humain mais vivre avec des pouvoirs extraordinaires. Nos expériences sont arrivées à leur terme, enfin elles le seraient si vous n'étiez pas intervenus. Il suffit, je m'ennuie encore.
Balthazar Pike se tourna vers ses hommes de main.
- Commencez à les préparer, nous allons quitter cet endroit afin de terminer ce pour quoi je vous paye. Quant à moi, je retourne dans mon véhicule, le chauffeur m'a préparé une collation a avaler avec mes médicaments. J'attends de vous une efficacité maximale. Allez, au travail!
Et il sortit de l'entrepôt comme il y était entré. Le chef de l'équipe s'approcha de Ianto.
- Tu as décidément beaucoup de chance. Le patron ne veut pas te tuer mais je ne sais pas quoi faire de toi alors tu restes où tu es en attendant qu'on ait fais le ménage.
Ianto se méfiant de ces hommes, il ne put s'empêcher de demander:
- Qu'allez-vous faire de tout vos prisonniers?
L'homme le regarda longuement avant de répondre.
- Nous allons les transférer jusqu'au manoir de monsieur Pike. Ses sous-sols sont immenses et nous pourrons continuer ce que nous avons commencé ici. Nous allons d'abord emmener les aliens et ensuite les cobayes. Des hommes resteront pour vous surveiller le temps que durera le transfert.
L'homme se retourna pour suivre l'avancée des préparations du départ. Un alien, détaché, tenta de s'enfuir et le chef alla donner main forte à ses hommes pour le maîtriser. Ils sortirent de la pièce dans un silence de mort. Ianto se remit à réfléchir à toute allure. Il ne lui restait que très peu de temps pour trouver une solution et sauver tout le monde. Soudain une idée lui traversa l'esprit. Tournant la tête vers Samuel, il l'appela doucement. Le garçon tourna la tête vers lui sans un mot. Ianto lui sourit pour le réconforter.
- Dis-moi, Samuel, maintenant que les hommes sont partis, serais-tu capable d'ouvrir les verrous de vos cages?
L'enfant hocha la tête.
- Non, je ne sais pas faire ça...
Ianto soupira.
- Ce n'est pas grave, je vais chercher autre chose.
- Mais James sait le faire, lui.
Un sourire éclairait le visage du petit garçon, reprit par le jeune homme.
- C'est très bien. Qui est James?
Un petit garçon d'environ dix ans leva la main.
- C'est moi, je vais le faire.
Et l'enfant ferma les yeux, se concentrant jusqu'à ce que les verrous s'ouvrent enfin. Il ouvrit les yeux, une lueur satisfaite dans le regard.
- C'est très bien, mon grand. Maintenant, sortez tous en silence et que quelqu'un vienne me détacher.
Les enfants sortirent de la cage, étirant leurs muscles endoloris avant de se mettre en rang le plus silencieusement possible. Samuel vint détacher Ianto et le jeune homme se redressa également, frottant ses poignets douloureux. Il savait qu'il n'avait qu'une chance et qu'il fallait la saisir. Baissant le regard vers les petits, il leur parla doucement.
- Ecoutez-moi bien. Je sais que vous voulez sortir d'ici, nous le voulons tous mais il n'y a personne pour nous aider alors nous allons devoir nous débrouiller. Lesquels parmi vous ont des pouvoirs qui peuvent nous aider à sortir et à maîtriser les méchants?
Plusieurs enfants, une douzaine parmi la trentaine qui se tenait devant lui leva la main. Ianto sourit à nouveau.
- Bien, voilà mon plan. Lorsque ces hommes vont revenir, ce qui ne saurait tarder, vous ferez ce que vous savez faire pour les immobiliser tandis que les autres les attacheront solidement. Je ne vous demande que deux choses: ne vous mettez pas en danger en ne tuez personne. Nous punirons les méchants, soyez-en sûrs, ils auront ce qu'ils méritent. Et maintenant, au travail.
Alors qu'il prononçait ces mots, un terrible bruit se fit entendre à l'extérieur. Ianto fut aussitôt sur ses gardes et il prit une barre de fer qui traînait dans une vaine tentative de défense. Soudain, avant qu'il ne puisse bouger, les hommes rentraient dans l'entrepôt, certains à reculons. Les enfants commencèrent le travail qui leur avait été confié tandis qu'une voix bien connue de Ianto se faisait entendre.
- Ben, mon vieux, t'avais pas besoin de nous pour te défendre à ce que je vois!
Et Owen apparut, suivi par Tosh, tous les deux armes aux poings. Ils firent mettre les hommes dans un coin, alignés contre le mur tandis que Ianto félicitait les enfants. Alors qu'ils se félicitaient mutuellement, Owen et Tosh les rejoignant, un nouveau bruit se fit entendre du côté des prisonniers. Le chef avait réussi à défaire ses liens, libérant ses camarades au passage. Tous avaient reprit leurs armes et tenaient l'équipe de Torchwood à leur portée. Samuel leva la tête vers Ianto, attendant de savoir s'ils devaient recommencer ce qu'ils avaient fait un instant plus tôt mais le jeune homme hocha négativement la tête. Les hommes ne se laisseraient plus prendre au piège. Ils étaient énervés, armés et prêts à tirer sur tout le monde. Owen et Ianto se regardèrent. Ils n'avaient pas le choix, il fallait faire mine de déposer les armes car les bandits étaient vraiment plus nombreux qu'eux.
Sans que rien ne le laissa prévoir, le chef se redressa et, poussant, un cri sauvage, il se mit à tirer dans tous les sens. Les enfants et Torchwood n'eurent que le temps de se baisser et de se glisser derrière les tables pour se protéger de leur mieux tant que les balles sifflaient à leurs oreilles. Soudain le silence se fit. Owen leva la tête et poussa un cri de colère.
- Ah les enf******! Ils se sont échappés! Il ne reste personne!
Ianto se releva, époussetant ses vêtements il regarda autour de lui.
- Les enfants, vous pouvez vous lever. Y-a-t-il des blessés?
- Non, nous n'avons rien.
Samuel se tenait à ses côtés.
Ianto fut soulagé. Tosh n'avait aucune égratignure non plus donc tout allait pour le mieux mis à part le fait que les méchants s'étaient échappés. La même pensée leur traversant l'esprit, les membres de Torchwood se ruèrent à l'extérieur, là où les aliens avaient été emportés. La voiture de Pike avait bien évidemment disparu mais les aliens étaient tous au même endroit, et se portaient bien. Les bandits n'avaient pas prit le temps de les emmener avec eux ni même de les tuer pour effacer les preuves.
Owen, Tosh et Ianto se regardèrent, frustrés de leur échec. Ils retournèrent pourtant à l'intérieur rassembler les enfants...
Epilogue
Dans le hub, l'agitation régnait. L'équipe au grand complet ne savait plus où donner de la tête. Une fois le calme revenu, Owen avait appelé comme prévu Andy afin que celui-ci les rejoigne avec le car de la police pour transporter tout le monde. Dans un premier temps, les aliens avaient été conduits dans les cellules alors que les enfants avaient été rassemblés dans la salle de réunion. Une fois Jack et Gwen de retour, ils avaient été examinés et Tosh avait fait des recherches pour savoir si les enfants avaient des familles, s'ils étaient attendus quelque part. Sur les trente-deux enfants, seuls onze d'entre eux avaient été génétiquement modifiés et leurs pouvoirs pouvaient être contrôlés voire mis en sommeil. Ils ne s'avéraient pas dangereux. N'ayant aucune famille, ils seraient confiés à un foyer d'accueil que Jack connaissait bien pour leur avoir déjà confié la garde d'enfants « spéciaux ». Sur les vingt-et-un restant, neuf avaient une famille à laquelle ils furent rendus. Enfin, les douze derniers seraient confiés à un foyer d'accueil où ils seraient choyés et aimés autant qu'ils le méritaient après toutes ces épreuves.
Les aliens seraient renvoyés par la faille dès que cela serait possible car il était inconcevable de les garder au hub ou de les libérer. En ce qui concernait Balthazar Pike et ses acolytes, une descente avait été effectuée à son domicile et le manoir avait été fouillé de fond en comble. Aucune preuve n'ayant été trouvée mis à part le témoignage de Ianto et d'Owen, le vieil homme ne fut pas inquiéter et personne ne fut arrêté.
L'équipe de Torchwood était amère. Certes, tout le monde avait été sauvé avant qu'il ne soit réellement trop tard et Pike ne bénéficierait jamais de ses recherches mais une bande de malfaiteurs courait toujours dans la nature, libre de recommencer quand elle le voudrait. Jack rassembla tout son petit monde autour d'une pizza et d'un bon café pour discuter de tout ceci et libérer les colères de chacun. Les regardant tour à tour, il ne put que leur dire ceci:
- On ne gagne pas toujours conte le mal. C'est comme ça, il faut s'y faire. Nous avons arrêté ce trafic et sauvé de nombreuses vies, c'est notre travail. La vie et la lutte continuent. A nous de tout faire pour continuer aussi.
