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HypnoTorch

Série : Torchwood
Création : 26.04.2010 à 20h24
Auteur : Space 
Statut : Terminée

« Lorsque certains membres d'HypnoWeb passent du rêve à la réalité. » Space 

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HypnoTorch

 

Mes remerciements à Evalyre pour la relecture.

 

Chapitre 1 : Alerte 

Le téléphone n'arrêtait pas de sonner. Police, pompier, Hôpital Central. L'équipe de Torchwood ne savait plus où donner de la tête. Gwen, Owen et Ianto jonglaient avec les appels. Tosh s'occupait de la surveillance informatique de la faille, et il fallait dire qu'aujourd'hui, cette dernière était très active. Jack était penché sur son épaule. 

- Mais que se passe-t-il ! Tosh est ce que tu arrives à identifier ce qui sort de la faille ? Demanda Jack.

- Non désolée! Il est clair que tous les évènements sont liés à cette suractivité, mais je ne peux pas encore identifier comment ! Répondit Tosh. 

- Jack ! Madame le Premier Ministre en ligne, annonça Ianto. 

- Passe-la-moi dans mon bureau, s'il te plait ! Et Jack grimpa les escaliers quatre à quatre. Il savait qu'il ne fallait pas faire attendre les membres important du gouvernement, sans quoi ils en profitaient lors de la répartition des budgets ou bien lorsque Torchwood ne respectait pas les voix officielles. 

- Dis-moi Ianto c'est bien le ministre nouvellement élu ? 

- Oui Jack. Elle n'est en poste que depuis trois mois, et je ne sais pas si elle est au courant de la spécificité des affaires menées par Torchwood, répondit Ianto en le suivant dans son bureau. 

- Très bien! Nous allons vite être fixés ! Et Jack appuya sur la touche audio de son téléphone. 

- Madame Winsister! Ici le Capitaine Harkness. Je suis enchanté de faire votre connaissance! 

- Moi de même Capitaine! 

- Que me vaut votre appel ? 

- Capitaine, je suppose que vous êtes au courant du nombre d'alertes sur Cardiff ! Les services de secours sont submergés! La population est paniquée! Si j'ai bien compris, c'est à vous que revient les enquêtes de ce type! 

- Excusez-moi, madame, mais que savez-vous de Torchwood ? 

- Suffisamment Capitaine. Je m’intéresse à votre organisation depuis longtemps déjà ! Je n'ai pas attendu d'être ministre pour cela! 

- Pourtant nous sommes une organisation qui n'a pas pignon sur rue. 

- Effectivement Capitaine! Mais je ne vous cache pas que j'ai une amie ... comment dire... un peu spéciale... qui vous a croisé un certain nombre de fois et ce depuis assez longtemps... si vous voyez ce que je veux dire ! 
Jack sentit une pointe d'humour dans la réponse de cette femme nouvellement élue, mais très au fait de la situation. 

- Madame le Ministre ... 

- Je vous en prie, laissez tomber les formalités, Capitaine! 

- Madame Winsister, cette amie semble vous avoir très bien renseigné ! Peut-être pourriez-vous me la présenter ! Il s'agit peut-être d'une vieille connaissance ! 

- Je ne le pense pas, elle a toujours su rester discrète. Mais je sais qu'elle aimerait s'entretenir avec vous car vous avez de nombreux points communs, mais si j'ai bien compris, l'occasion ne s'est jamais présenté. 

- J'aimerai effectivement beaucoup rencontrer madame ... 

- Tessa ... Tessa Longévita. Mais pour l'instant Capitaine, j'aimerai faire le point sur les évènements qui nous préoccupent. 

- Bien sûre Madame! Notre médecin, le Docteur Harper, a constaté que les blessés présentaient tous des signes d'excitation intense entraînant dans la plupart des cas des violences physiques ou sexuelles. 

- Et ces nuages rougeâtres observés, dans chaque cas, juste avant les faits ? 

- Notre spécialiste en informatique, mademoiselle Sato, confirme qu'ils sont en lien avec l'activité de la faille. 

- Ah oui ! La faille ! Mon amie m'en a parlé. 

- Elle est extrêmement active en ce moment, mais nous n'avons pas encore pu définir comment se produisent ces évènements et encore moins pourquoi. 

- Capitaine, je vais vous laisser travailler, Je vous remercie pour ces informations et vous demande de m'informer si la situation évoluait. 

- Ne vous inquiétez pas Madame, je vous tiens au courant. 

- Merci et à bientôt. 

- Au revoir Madame le Ministre. 

Lorsque Jack eut raccroché, il attrapa Ianto par la taille au moment où ce-dernier levait son fessier du coin du bureau sur lequel il était assis depuis le début de la conversation téléphonique. 

- Elle a l'air très sympa, mais je m'aperçois qu'avec tout ça je n'ai même pas eu droit à un câlin depuis ce matin, murmura Jack à l'oreille de son compagnon. 

Ce-dernier lui sourit et lui donna un petit baiser sur les lèvres. 

- C'est tout ! Et Jack s'empara avidement de la bouche de Ianto. Le jeune homme passa ses bras autour du cou de son Capitaine et colla son corps contre le sien. 

- Ca va être dur d'attendre jusqu'à ce soir ! Murmura Jack en déposant de petits baisers dans son cou. 

- Et la journée s'annonce longue, souffla Ianto. 

C'est à ce moment là, que Gwen, comme à son habitude pénétra dans le bureau sans s'annoncer. 

- Heu! Je croyais que tu étais occupé avec le Ministre ? 

- Oui tout à fait, mais quitte à choisir, je préfère être occupé avec Ianto, lâcha Jack sans pour autant ôter ses bras de la taille de son compagnon. 
Ianto était très heureux que Jack ne relâche pas son étreinte malgré la présence de Gwen. 

- Tu sais que l'on travaille non-stop depuis des heures, Jack ! 

- Oui, et c'est pour cela que Ianto et moi faisons une pause. Nous serons plus efficaces après. Et vous, où en êtes-vous ? 

- Owen a trouvé les traces d'une substance dans le système respiratoire du corps envoyé par la police, indiqua Gwen sans quitter des yeux Ianto blotti contre le capitaine. 

- Jack, il serait intéressant d'examiner d'autres corps et même des blessés pour voir si l'on retrouve la même substance, annonça Owen en entrant lui aussi dans le bureau accompagné de Tosh. 

- Tu as le feu vert Owen. Tu peux te rendre à l'Hôpital Central. 
Ianto ! Je crois que notre temps de pause est terminé, vu que mon bureau est devenu un boulevard ! Lança Jack en laissant descendre Ianto du bureau, mais sans oublier de l'attraper par la nuque pour lui donner un dernier baiser. 
Allez au boulot ! 
Tant que j'y suis Ianto, je sais que l'instant ne s'y prête guère, mais quand tu auras un moment, j'aimerais que tu te renseignes sur notre nouveau Ministre et sur cette ... Tessa Longévita ! 

- Tout ce que tu veux, Jack ! Répondit le jeune homme le regard brillant. 

- Je ne manquerai pas de te le rappeler ce soir, Ian ! 

Pour une fois, Tosh, Gwen et Owen sortirent du bureau tout aussi rougissant que leur ami. Les remarques de leur chef donnaient parfois très, très chaud. 


Space  (26.04.2010 à 20:43)

Chapitre 2 : Coup de chaud

 

Owen et Tosh partirent en direction de l'hôpital afin de vérifier la présence de cette substance inconnue dans le système respiratoire des victimes et des blessés.

Gwen demanda à Jack s'il souhaitait l'accompagner. Elle devait se rendre au centre de Cardiff, au bureau des recrutements du personnel d'entretien de la ville, lieu dans lequel on avait retrouvé cinq corps.

- Tu m'accompagnes ? Demanda Gwen.

- Oui pourquoi pas! Répondit Jack. Ianto tu restes là et tu calmes tous ces messieurs dames. Tu m'appelles à la moindre nouvelle info.

- Tes désirs sont des ordres ! Répondit Ianto, bien excité depuis une certaine pause.

Jack s'approcha de lui, sous le regard surpris de Gwen, et lui murmura à quelques millimètre de ses lèvres :

- Je ne sais pas ce que tu cherches mais tu vas finir par le trouver !

- Tu vas pouvoir m'aider puisque tu pars enquêter ! Lui souffla t-il.

- Aucun souci, mais tu sais qu'une bonne enquête nécessite une fouille méticuleuse!

La voix de Jack était descendue de quelques octaves, ce qui réjouit Ianto qui conclut qu'une certaine partie de son corps était montée.

- Tu sais, Ianto Jones, que je suis à deux doigts de te sauter dessus! Poursuivit Jack, toujours aussi bas.

- Deux doigts ne m'intéressent pas Jack! Je sais que tu peux faire mieux ! Mais pour l'instant tu devrais sauter dans ta voiture, je te rappelle que Gwen t'attend ! Lança Ianto de façon à ce que Gwen l'entende cette fois-ci.

Jack leva un sourcil. Il était sidéré. Mais où était passé SON Ianto ... timide et réservé. Quoi que le nouveau Ianto donnait chaud et justement aujourd'hui il faisait un peu frais!

Gwen, elle, avait assisté à l'échange sans en avoir entendu les paroles, enfin sauf les dernières. Mais leurs yeux parlaient pour eux et elle se doutait de leur contenu.

Jack déposa un chaste baiser sur le front de son compagnon tout en lui murmurant :

- T'as intérêt à être en forme ce soir !

Ianto lui offrit pour toute réponse un petit sourire innocent.

- Il m'aura vraiment tout fait pensa Jack. Sur ce, il tourna les talons et rejoignit Gwen qui n'osait plus le regarder en face.

 

 Une fois installés dans le suv, Jack décida d'aller à la pêche aux informations. Au moins, ses pensées seraient tournées vers autre chose que les différentes parties du corps de son amant.

- Alors Gwen, qui allons-nous rencontrer ?

- Le lieutenant qui s'occupe de l'affaire. C'est une jeune femme que j'ai déjà rencontré il y a environ un mois, alors que nous étions sur une autre affaire. Je me rappelle l'avoir trouvée très efficace et elle a généralement de bonnes sources d'informations. En fait, elle est très jeune et n'est sortie de l'école de police que l'an dernier.

- Et bien, espérons que ton petit génie sera efficace sur ce coup là!

Ils étaient arrivés. Jack se gara rapidement le long du trottoir juste derrière une voiture de police.

Lorsqu'ils descendirent du suv, une toute jeune femme se dirigea droit vers Gwen.

- Gwen Cooper ! Je suis très heureuse de vous revoir !

- Moi de même Lieutenant Fifipolin ! Voici notre chef le Capitaine Harkness.

La jeune femme ne cessait de fixer le Capitaine. Jack lui fit un sourire et elle devint rouge pivoine.

- Et encore une ! Ne put s'empêcher de penser Gwen.

Lieutenant pourriez-vous nous montrer les lieux ? Lança Gwen afin de relancer la conversation et surtout de dé scotcher la jeune policière.

Jack, qui s'aperçut de l'effet qu'il produisait sur le jeune lieutenant, se dit que s'il n'avait pas été avec Ianto, il en aurait bien profité pour terminer la "formation" de cette jeune recrue. Le connaissant bien et devinant le cour de ses pensées, Gwen le tira par la manche en direction du bâtiment de verre de cinq étages qui leur faisait face.

- C'est ici que nous avons trouvé les corps, précisa l'officier. Étrangement, ils étaient tous nus. Notre légiste pense qu'ils se sont déshabillés et qu'ils... qu'ils ont fait l'amour jusqu'à la mort, au sens propre du terme. La jeune femme avait dit cela sans oser lever les yeux vers le Capitaine.

- Vous plaisantez là !

- Non Monsieur ! Ces personnes semblent avoir toutes succombé à un arrêt cardiaque dut à des actes sexuels à répétition.

- Ce n'est techniquement pas possible ! S’exclama Gwen.

- Tout dépend pour qui ! dit Jack en la regardant dans les yeux.

Gwen ne baissa par le regard, elle n'avait plus vingt ans.

- Jack ! Cesse de me sourire bêtement et ne me dis pas que Ianto a du pouvoir sur toi jusqu'ici ! Le réprimanda t'elle.

- Excusez-moi Gwen, mais vous parlez de Monsieur Jones... Ianto Jones ! Demanda le Lieutenant Fifipolin la voix soudain très émue.

- Oui Lieutenant. Il est resté à la base.

- Je n'aurai donc pas le plaisir de le rencontrer !

Gwen constata que le Lieutenant semblait connaître assez bien les membres de Torchwood. La jeune policière s'aperçut que Gwen l'observait, elle lui devait une petite explication.

En fait, je fais partie d'un groupe de passionnés d'ufologie et aliens en tout genre, et il nous arrive de pirater les services de sécurité de la ville de Cardiff. Nous sommes au courant de certaines de vos interventions et nous communiquons entre nous en utilisant le Web, car c'est plus pratique et plus rapide.

- Je vois, dit Gwen songeuse. Et c'est aussi ainsi que vous récoltez vos informations ?

- Oui, mes amis sont des passionnés, je vous l'ai dit, et ils ne rechignent pas à m'aider sur certaines enquêtes un peu particulières.

- Bon, revenons à nos moutons... ou plutôt à nos lapins vus la situation ! Lança Jack toujours très en forme à la perspective de sa soirée.

Il me faudrait le rapport complet de ce que vous avez découvert ici il y a deux jours ! Photos, rapport balistique, rapport médical, etc..., etc...

- Je ne l'ai pas avec moi, il est resté sur mon bureau, mais je peux vous l'apporter dans la soirée... au bureau de l'office de tourisme, ajouta le Lieutenant Fifipolin en regardant Gwen droit dans les yeux. S'il vous plait ! Dit-elle tout bas, uniquement à l'intention de Gwen.

- OK, mais ne rêvez pas Lieutenant, vous n'irez pas au-delà de ce bureau !

- Est-ce que j'aurai l'occasion de rencontrer Monsieur Jones? Demanda t'elle en reprenant sa teinte favorite ( qui était d'ailleurs la même que celle de son chouchou : le rouge ).

- Je vois ! Sourit Gwen. Je ne sais pas. Peut-être. Si le capitaine le laisse présentable jusqu'à ce soir!

Le jeune Lieutenant la remercia, la salua en tournant les talons et partit plus que gênée.

Lorsqu'ils arrivèrent au Hub, il était près de seize heures. Jack se dirigea directement vers Ianto, l'attrapa par la main et sans dire un mot l'entraîna d'un pas rapide dans l'escalier. Direction : son bureau.

- Oulà! Ça presse on dirait lança Owen.

- Voilà ce que c'est quand on fait une pause ! Après, on est sur les dents tout l'après-midi ! Poursuivit Gwen.

- Wouai, sur les dents ou sur la canne ! Reprit Owen avec son humour parfois plus que graveleux.

- Vous êtes jaloux, c'est tout !

- Tu plaisantes Tosh et jaloux de quoi, tu peux me le dire ! Répliqua le médecin.

- Et bien peut-être de sa canne justement ! Sourit Tosh d'un air mutin.

- Tu parles, je la laisse à Ianto sa canne !

- Mais je crois que ça lui convient très bien ! Gloussa la jeune femme.

 

Dans le bureau, Jack avait déjà entraîné Ianto vers l'échelle, en direction du lit. Ianto n'arrêtait pas de rire.

- Cesse de rire ou je te bâillonne ! Lui dit Jack en lui ôtant sa veste, son blaser et sa chemise.

- C'est que tu n'as pas le temps ou bien est ce parce que tu es fou de mon corps ? Le nargua Ianto en lui arrachant sa chemise et son Tee-shirt.

- Devine ! Répondit le Capitaine en le retournant et en se plaquant contre lui.

Ianto avait cessé de rigoler en sentant la puissante érection de son amant. Jack le poussa sur le lit et le recouvrit de son corps. Lentement il embrassa sa nuque et il laissa promener sa main libre le long de ses reins. Ianto frémissait de plaisir. Il fit délicatement descendre le pantalon et le boxer. Le jeune gallois gémissait doucement. Jack se débarrassa du reste de ses vêtements et revint se plaquer contre son amour. Puis avec beaucoup de précaution et une infinie tendresse, il le fit sien.

Tout en prenant son temps, il se fit un plaisir d'amener Ianto vers les sommets de l'extase, qu'ils atteignirent finalement ensemble.

Le Capitaine serrait son amant dans ses bras alors qu'ils essayaient de reprendre tous deux leur respiration. Ianto se tourna vers Jack et tout en le regardant dans les yeux, l'embrassa. Son baiser était rempli d'amour. Un amour vrai, puissant, profond, unique. Jack le sentit et en fut très ému. Il ne pouvait relâcher son étreinte. Il n'avait aucune envie de bouger.

Pourtant ils durent s'habiller et retourner au travail, la journée n'était pas finie!

 

Sur le coup de dix-huit heures, Gwen vit sur la caméra de surveillance, le Lieutenant Fifipolin passer la porte de l'office.

- Ianto! Ton rendez-vous vient d'arriver !

- Mais c'est pas vrai, il n'a même pas le temps de refroidir ! Lança un Owen bougon, ne s'attendant pas à ce que Ianto ait autant de succès.

- Je n'ai pas de rendez-vous de prévu, Gwen !

- Non, c'est vrai ! Mais si tu veux faire ta B.A. du jour, vas-y !

- Qu'est ce que c'est encore que cette histoire ! S’exclama Ianto en observant la jeune femme sur la caméra.

- Vas-y ! Insista Gwen.


Space  (28.04.2010 à 03:26)

Chapitre 3 : Une rencontre inoubliable



Le Lieutenant Fifipolin arriva devant la porte de l'office de tourisme. Elle était accompagnée d'une amie pour se donner du courage. Toutes deux étaient très impressionnées.

- C'est pas vrai ! Je n'arrive pas à réaliser que l'on soit ici ! disait la jeune policière.

- Oh, là, là ! Tu crois qu'on va le rencontrer ! répondit son amie.

- J'espère que oui et en même temps, je crois que je ne saurais pas quoi lui dire.

- En tout cas c'est très sympa de m'avoir proposé de t'accompagner !

- Tu parles, je dois être honnête avec toi, c'est surtout par lâcheté ! Désolée ! J'en ai les jambes toutes tremblantes.

- Et moi, j'ai la gorge complètement sèche !

- Bon écoute ! Nous n'avons qu'à relativiser, ce n'est qu'un mec après tout ! lança le Lieutenant Fifipolin pour essayer de se convaincre.

- Wouai, d'accord, tu as raison, répliqua l'autre. Ce n'est qu'un mec...   Oh, là, là, mais quel mec!

- Mais arrête, Arian, bon sang ! Comment tu veux qu'on y arrive ! Allez ! On rentre, sinon on ne le fera jamais !

- Attends! Attends! Il faut que je me prépare!

Finalement, le Lieutenant entra en trainant littéralement son amie accrochée à son bras. Cette dernière se ressaisit si soudainement une fois le seuil de la porte passé que la policière sourit de toutes ses dents. Son amie était passée en mode pro, pourtant son métier n'avait aucun rapport avec tout cela.
Quelle ne fut pas leur surprise que de tomber nez à nez avec Ianto.

- Mesdames, vous désirez ?

- Bon... bonjour ! Mon...Monsieur Jones ! prononça le Lieutenant sans trop savoir comment.

- En effet ! Que puis-je faire pour vous ? leur répondit Ianto un petit sourire aux lèvres. Il commençait à comprendre pourquoi Gwen l'avait envoyé.

- Je suis le Lieutenant Fifipolin et voici mon amie Arian Rhod. Madame Cooper m'a demandé d'apporter le rapport d'enquête concernant le décès des cinq personnes du bureau de recrutement. Elle avait sortie cette tirade dans un souffle.

- Merci, mademoiselle, lui dit-il en tendant le bras pour récupérer le dossier.

- Monsieur Jones, je n'y ai pas pensé tout à l'heure, mais il se trouve que des corps ont été découverts il y a trois mois en Alaska. Le rapport du légiste semble évoquer les mêmes causes que dans l'affaire qui  nous concerne.

- Oui, la coupa Arian, j'ai piraté le site de la police et trouvé le rapport complet sur la toile. Je me suis permis d'imprimer le rapport. Le voici !

- Merci ! Heu ... vous piratez souvent les sites officiels ? Ianto était en train de réaliser à qui il avait affaire.

- Oh oui, j'adore ça ! Je pirate tout et n'importe quoi ! C'est mon dada !

- Arian, tais -toi ! la gronda la jeune policière. Elle parle trop, toujours trop!

- Je vois que votre amie est passionnée ! J'aime les gens passionnés ! dit-il les yeux dans le vague en repensant à l'ardeur que Jack mettait à lui faire l'amour.
Vous piratez donc tout et tout le monde ! lui dit Ianto son petit sourire charmeur aux lèvres. Même Torchwood ?

- Heu...  Oui répondit -elle rouge cramoisi.

- Hé bien ! C'est du joli ! Vous allez me donner du travail supplémentaire ! Il va falloir que je renforce à nouveau nos codes de sécurité !

- Désolée ! Nous sommes trop curieuses ! Mais notez que grâce à mon piratage informatique, nous avons découvert d'autre cas similaires! reprit immédiatement Arian.

- Comment ça nous ?

- Heu... Notre équipe de curieuses, bien sûr. En fait, nous faisons partie d'une sorte de Club de curieuses...   Torchwoodiènes, lui annonça t-elle en baissant les yeux.

- Je vois, je vois ! Cette jeune femme lui plaisait de plus en plus.

- Si un jour vous avez besoin d'un coup de pousse, vous pouvez compter sur moi. Nous avons d'autres amies avec des spécialités très utiles, lui dit-elle un petit sourire en coin.

Ianto ne savait pas quoi en penser, mais il était sous le charme.

- Et bien merci ! Toute notre équipe va se pencher sur ces rapports et peut-être aurons-nous l'occasion de nous rencontrer à nouveau !

- Je l'espère, répliqua-t-elle en le regardant droit dans les yeux, ne pensant plus jamais le revoir.

Après que les deux jeunes femmes lui eurent serré la main et furent parties, il descendit rejoindre les autres.




- Gwen ! Qu'est ce que c'est que cette équipe de nanas surdouées ! Jack, je te signale que l'on se protège des intrusions informatiques aliènes, alors que nous subissons semble-t-il, régulièrement, un méga piratage par un groupe de groupies terriennes.

- Ne  t'inquiète pas Ianto, le rassura Jack, si notre système de sécurité n'a rien signalé, c'est que les données récupérées n'ont pas grande valeur.

- On peut toujours allez visiter leur site pour vérifier ! proposa Tosh.

- Je suis d'accord avec Tosh ! Elles ont l'air très chouettes, mais je serai plus tranquille quand Tosh se sera penchée sur la question !

- OK ! Je recontacterai le Lieutenant Fifipolin pour connaitre l'adresse du site, lui signala Gwen.

- Demande lui aussi si son amie, une certaine Arian Rhod, se trouve sur le site, bredouilla Ianto.

- Ianto !

- Jack, c'est une fille très intéressante et qui pourrait nous aider !

- Très intéressante, hein !
 Ianto Jones ! Je te connais trop bien, et je sais quand tu mens ! Elle t'a tapé dans l'oeil, c'est ça !

- Et bien, peut-être un peu, oui !
De toute façon, elle n'a pas ton charme, ton sexe appeal, ta classe, ton chic ...

- Ca va, c'est bon, laisse tomber Ianto ! lâcha Jack, un rien désespéré.

Les autres membres de l'équipe se regardèrent, se demandant si c'était une tentative pour rendre Jack jaloux ou bien si c'était la porte ouverte à un nouveau jeu .
Das un cas comme dans l'autre, cela laissait encore présager quelques soirées torrides.


Space  (01.05.2010 à 17:26)

Chapitre 4 : Nuit torride


Toute l'équipe passa la soirée à lire les deux rapports fournis. Les causes des décès semblaient effectivement forts similaires. Vers une heure du matin, tous étaient totalement épuisés et ils décidèrent de dormir sur place.
Gwen s'allongea sur le canapé de l'entrée, Tosh sur celui du bureau de Jack, et Owen s'enroula dans une couverture et se glissa sur sa table d'autopsie. Ce-dernier n'oublia pas de préciser que de toute façon il était tellement fatigué qu'il serait probablement mort le lendemain matin.
Jack et Ianto se retrouvèrent donc bien entourés lorsqu'ils se couchèrent. Ils s'endormirent immédiatement dans les bras l'un de l'autre.

Deux heures plus tard, Tosh fut réveillée par des gémissements venant de sous la trappe. Elle réalisa soudain ce qui se passait. A la fois gênée et en colère, elle décida de rejoindre Gwen sur le canapé du bas.

- Gwen ! Gwen ! Dit-elle doucement. Tu me fais une place. Ils ont remis ça et je ne peux pas dormir en les entendant juste sous moi.

- C'est pas vrai ! lui répondit Gwen d'une voix ensommeillée. Mais ils sont increvables ! Viens!


Les deux jeunes femmes se couchèrent tant bien que mal chacune d'un côté du canapé.
Mais à peine avaient-elles fermé les yeux que les gémissements redoublèrent. Un peu gênées, elles firent comme si de rien n'était. Mais il était difficile de ne pas écouter.
On entendait la voix de Ianto crier le prénom de Jack. Les râles et les gémissements se faisaient de plus en plus forts. Jack disait à son ange de venir, de se laisser aller, et les murs du Hub renvoyaient les sons, les amplifiaient. L'air semblait saturé d'électricité. Puis on entendit la voix rauque de Jack à peine reconnaissable. Il y eu un cri guttural suivi d'un second, moins grave, mais tout aussi profond. Et le calme régna à nouveau sur le Hub.

- Comment peut-on dormir après ça ! Lança Gwen.

- Comment font-ils ! Je n'ai jamais rien connu d'aussi fort, moi ! Répliqua Tosh.

- Oui, moi non plus, c'est bien pour ça que je ne pourrai plus dormir !

- Nous n'avons qu'à essayer de ne plus y penser, proposa Tosh.

- Ah oui ! Après ce que l'on vient d'entendre !

- On peut toujours essayer, lui répondit Tosh, l'air assez peu convaincu. Bonne nuit.

- Tosh,ce sont eux qui passent une bonne nuit, pas nous !
Et se furent les derniers mots de Gwen qui plongea finalement dans un sommeil peuplé de fantasmes tous plus torrides les uns que les autres.

Au petit matin, Gwen ouvrit un œil, et quelle ne fut pas sa surprise d'apercevoir en haut de l'escalier, devant le bureau de Jack, deux gravures de mode, torse nu, une serviette enroulée autour de la taille. Elle referma les yeux, pensant qu'elle était toujours dans ses doux rêves nocturnes. Mais des rires se faisaient entendre sur la passerelle. Elle se redressa et vit Jack et Ianto sortant visiblement d'une douche fort agréable. Tosh se réveillait elle aussi.

- C'est pas vrai, ça continue ! Murmura Tosh dès qu'elle les vit. Mes hormones vont finir par saturer mon cerveau.

- Si ça continue, on leur saute dessus et on se sert, un pour toi, un pour moi ! Lança Gwen en rigolant.

- Salut les filles! Lança Jack en les apercevant. Pas trop mal au dos sur le canapé ?

- Non, on aurait plutôt mal aux oreilles ! Répondit Gwen du tac au tac.

Jack eut l'air surpris mais ne répliqua pas et rentra dans son bureau suivi de Ianto. Ne voyant pas Owen arriver, elles décidèrent d'aller le chercher. Lorsqu'elles le virent, elles éclatèrent de rire. Ce dernier, était couché sur le dos sur la table d'autopsie, chacune de ses mains agrippant fermement les côtés de la table, probablement pour ne pas tomber. On aurait vraiment dit un corps sans vie prêt à être examiné.

- Au moins, il y en a un qui a bien dormi ! S'exclama Tosh.

- M'en parle pas, on dirait qu'il est vraiment mort ! S'amusa Gwen. Puis elle se pencha sur lui et l'embrassa. Tosh n'en croyait pas ses yeux.

- Hey ! Grommela Owen surpris dans son sommeil.

- Désolée, mais tu avais besoin d'un baiser à réveiller les morts. Et puis, de toute façon j'en avais envie!

- Et toi, quand t'a envie d'un truc tu te sers !

- Pour les trucs comme ça, oui ! Bon c'est pas tout ça, il faudrait peut-être se mettre au boulot ! Et sur ces mots Gwen fit demi tour et repartit vers le QG, laissant Tosh et Owen sans voix.

Entre temps, Jack et Ianto s'étaient habillés.

- Si vous êtes tous prêts ... en salle de réunion. Ianto, un bon café pour nous réveiller, la nuit a été courte.

- Tu m'étonnes, lança Gwen innocemment.
Jack nota la réflexion mais encore une fois ne releva pas.

- Yep! Fit Ianto en rejoignant la cuisine.

Dix minutes plus tard, tout le monde était attablé et une merveilleuse odeur de café se dégageait des tasses. Le debriefing pouvait commencer.

- Bien, dit Jack, au vu des rapports je propose de nous rendre sur l'île de Baffin, où ont été retrouvés les corps.

- Tu plaisantes là ! S'affola Owen. Je te signale que c'est en Alaska. Il est hors de question que je mette les pieds là-bas, Jack!

- Tu mettras les pieds là où je te dirais, Owen. J'ai besoin de toi là-bas. Tu viendras avec Ianto et moi.

- Wouai, génial, Jack! Je rêvais justement d'un petit week-end tous les deux dans un coin paradisiaque et isolé de tout! Râla Ianto.

- Non mais c'est pas vrai ! Gronda Jack. Vous n'avez pas fini de vous plaindre de bon matin!

- Ben, si on avait dormi un peu plus ! Hasarda Gwen. Tosh pouffait dans son coin et Jack s'en aperçut.

- Bon Gwen, ça commence à bien faire ! Je n'y peux rien moi si on a bossé une partie de la nuit!

- OK Jack, mais le fait que Ianto et toi ayez fait des heures supplémentaires au milieu de la nuit, nous a laissé peu d'heures de répit! Lâcha Gwen non sans une certaine satisfaction.

Gwen se lâchait, Tosh était morte de rire, Owen était perdu, Jack était surpris et Ianto rouge cramoisi.

- Ok, et si on revenait au boulot, dit Jack plutôt fièr de lui. Gwen, tu appelles le Lieutenant Fifipolin et tu lui demandes si parmi ses amies il n'y aurait pas une spécialiste en momies en tout genre.
Une archéologue quoi, pour donner un coup de main à Owen.
Ianto, dès que l'on a la réponse, tu nous réserves quatre places sur le prochain vol pour l'Alaska et tu nous trouves un bimoteur pour nous rendre sur l'île.
Tosh et Gwen, vous resterez à la base, afin d'aider les autorités du mieux possible.
Ah, j'oubliais ... profitez-en pour vous reposer...  fit Jack avec son sourire le plus éclatant.
 


Space  (02.05.2010 à 18:09)

Chapitre 5 : HypnoWeb

 

Gwen se dépêcha de contacter le Lieutenant Fifipolin. Cette dernière lui donna les coordonnées d' un membre de son équipe de passionnées, qui de plus travaillait parfois pour la police.

- C'est une amie du nom d'Owhar, enfin c'est son pseudo! Indiqua le Lieutenant.

- Comment puis-je la contacter rapidement ? demanda Gwen.

- Si vous voulez, je l'appelle immédiatement et lui dis de se rendre à l'Office de tourisme.

- Précisez lui que le Capitaine Harkness souhaite se rendre aujourd'hui même en Alaska et qu'il aurait besoin de l'aide d'un archéologue. Si elle est d'accord, qu'elle prévoit des vêtements appropriés.

- Pas de problème, je m'en charge tout de suite, madame Cooper.

- Merci Lieutenant.

 

Pendant ce temps dans le bureau de Jack :

- Jack, j'ai regardé dans tes vêtements, tu n'es pas très équipé ! Quand à moi je vais faire un saut à mon appartement pour récupérer le nécessaire, précisa Ianto.

- Ne t'inquiète pas mon cœur, je te réchaufferai, lança Jack en l'attrapant par la taille et en déposant un baiser dans son cou.

- Tu parles ! Nous serons tellement gelés que nous ne pourrons même pas !

- Ne t'inquiète pas , mes mains sont toujours chaudes, répliqua Jack, un sourire coquin aux lèvres.

Bien sûr, le visage de Ianto prit une jolie teinte rouge, comme à son habitude, ce qui ravit le Capitaine.

- Bon, je vais à mon appart chercher mes affaires.

Jack regarda s'éloigner son amour en se disant qu'il était vraiment charmant.

 

Lorsque Jack sortit de son bureau, Gwen lui confirma qu'ils seraient accompagnés d'une archéologue travaillant régulièrement pour la police. Elle serait là d'ici deux heures. Owen quant à lui, était allé préparer son sac, tout comme Ianto.

- Gwen, si jamais ces nuages rouges apparaissent à nouveau dans le ciel, je veux que vous vous confiniez dans la salle d'autopsie. Et prévoyez aussi des masques si vous voulez pouvoir sortir par la suite, ordonna Jack.

- Et vous!

- Nous allons aussi emporter des masques au cas où. Je me rappelle une certaine expérience avec des poils de chats bleus et je trouve cela bien suffisant. En plus, dans le cas présent la contamination est mortelle.

 

A midi, tout le monde était prêt. On on attendait plus que l'archéologue qui arriva alors que Ianto plaçait les sacs dans le Suv.

- Bonjour, je suis Owhar, lança une petite jeune femme brune en tendant la main au Capitaine.

- Je présume que vous êtes notre archéologue ?

- Tout à fait Capitaine. C'est un honneur pour moi que de pouvoir vous donner un coup de main. Monsieur Jones ... Docteur Harper, enchantée. Elle leur serra la main, mais Jack remarqua qu'elle avait l'air gêné face à Owen.

- Nous devons nous dépêcher, car le vol est prévu pour 12h45, annonça Ianto.

- Alors en route, lança Jack. Owen, tu passes à l'arrière et tu en profites pour mettre notre invitée au courant.

 

 Ils arrivèrent juste à temps à l'aéroport pour enregistrer les deux mallettes renfermant le matériel scientifique d'Owen, ainsi que leurs bagages. Ils eurent largement le temps de faire connaissance durant le vol.

La dénommée Owhar leur expliqua comment des passionnés de fantastique s'étaient retrouvés sur un site, du nom d'HypnoWeb. Ils communiquaient presque quotidiennement entre eux, écrivaient des histoires qu'ils appelaient des fics, participaient à des jeux. Enfin bref, ce site leur permettait de rompre un peu avec la routine du quotidien. Lorsqu'en plus, ils pouvaient donner un coup de main à la police, ils étaient aux anges.

- Il est vrai que ça à l'air très sympathique comme site, en déduisit Ianto

- Surtout si on peut faire d'agréables rencontres, minauda Owen.

- Ah là, Docteur Harper, je suis désolée de vous décevoir, mais nous ne tissons que des liens d'amitiés!

- C'est bien dommage! répliqua Owen un petit sourire en coin ... ce qui fit agréablement rougir la jeune femme.

- Et vous écrivez quel type d'histoires, demanda Ianto.

- Ianto et moi adorons lire, continua Jack.

A la question de Ianto, Owhar sembla un rien gênée. Elle se demanda si elle devait vraiment leur révéler le contenu de leurs fics.

- Et bien, cela va vous sembler étrange, mais nous écrivons des histoires sur votre équipe, vos aventures quoi !

- Vous rédigez des histoires sur nos missions! Ianto était abasourdi.

- Heu ... Non... Pas vraiment... Owhar était de plus en plus mal à l'aise. Nous inventons des histoires, vous mettant en scène, dit-elle l'air penaud.

- Mais c'est plutôt chouette ça ! J'en lirais bien quelques unes !

Jack trouvait ça drôle. La jeune femme se demandait comment chacun des membres réagirait à la lecture de certaines fics.

- Cela veut dire que je suis dans vos fics! continua un Ianto totalement incrédule.

- Tout à fait.

- Et votre amie Arian, elle écrit des fics elle aussi?

- Ah oui, tout à fait, elle est d'ailleurs très douée, et si je peux me permettre, elle vous donne toujours de beaux rôles car elle vous apprécie beaucoup.

- Et ça continue ! Lança Jack en éclatant de rire devant l'air décontenancé de Ianto. Owen. Débrouille-toi comme tu veux, mais vu le nombre d'heures de vol qu'il nous reste, il me faut un ordinateur. Ma curiosité n'attendra pas une minute de plus.

Comprenant ce qui allait se passer Owhar se sentit de plus en plus mal à l'aise. Pourvu que tous les ordinateurs soient dans la soute.

- Désolé Jack, mais tous nos ordis sont dans les mallettes, en soute, annonça Owen d'un ton solennel.

Alors que la jeune femme émettait un grand « Ouf » de soulagement, on entendit :

- Attends Jack, je crois que j'ai mon Net Book dans mon sac !

Ianto se leva afin d'attraper son ordinateur de poche rangé au dessus de sa tête.

Et alors qu'un magnifique sourire se dessinait sur le visage du Capitaine, celui d'Owhar devenait livide.

Ianto alluma son ordinateur et demanda le nom du site.

- Si vous permettez, je vous connecte et vous dirige vers les fics, proposa Owhar qui ne souhaitait pas que le capitaine tombe sur certaines histoires ou certains wallpapers.

- Avec plaisir, répondit Ianto en lui tendant son Net Book.

Owhar leur proposa une fic du nom de Confrontation, écrite par une certaine Rhéa. Puis elle rendit l'ordinateur à Ianto. Jack qui était assis à ses côtés vint se coller à lui.

- Très beau montage ! Lança-t-il à Owhar, en remarquant immédiatement les photos bordants le site. Il embrassa Ianto sur la tempe.

- On est pas mignon là ! Lui dit-il.

Puis il posa son menton sur l'épaule de son compagnon et ils commencèrent à lire.

 

Une fois leur lecture terminée, ils se regardèrent l'air surpris.

- C'est vraiment étrange de se retrouver dans une histoire ! On dirait que cela s'est réellement produit ! dit Cantor.

- Effectivement, vous écrivez sur nous sans même nous connaître ! continua Jack.

Et avant même qu' Owhar ait eu le temps de réagir, Jack cliqua sur une autre fic : Genèse.

Alors qu'ils avançaient dans leur lecture, Jack était mort de rire et Ianto se disait que cette fic n'était pas ce qu'il y avait de mieux pour calmer la prétention de son capitaine.

 

 Tosh qui était restée au Hub avec Gwen, avait commencé ses recherches concernant les membres du site HypnoWeb, comme elle l'avait proposé la veille. Contrairement à Ianto et Jack , elle découvrit les wallpapers. Tous les wallpapers. Elle se plongea aussi dans plusieurs fics et rougit à la lecture de certaines. Elle se prit au jeu, et resta là environ 3 heures, passant régulièrement du rouge cramoisi aux éclats de rire en imaginant son Capitaine et Ianto en pleine action. Elle en conclut que ce petit groupe ne faisait pas grand mal et ses membres ne faisait que passer du bon temps ensemble. Par contre, elle était beaucoup moins certaine que Jack et surtout Ianto partagent son avis.

 

 

 

 


Space  (10.05.2010 à 16:52)

Chapitre 6 : Le réchauffement des pôles vu par le Capitaine Harkness



Après plusieurs heures de vol et de nombreuses fics, l'atterrissage se précisait. Ianto rangea son Net Book. Il n'arrivait plus à regarder Owhar en face. Cette dernière était elle-même très gênée vis à vis des deux hommes. Le seul en pleine forme était Jack. Ianto songeait même que Jack n'avait jamais été aussi épanoui.Il était fier comme un paon et n'arrêtait pas d'embrasser Ianto en lui murmurant des bêtises.

Ils arrivèrent à l'aéroport d'Anchorage où ils purent prendre une petite collation. Un taxi les déposa ensuite à la gendarmerie locale où ils était attendus malgré l'heure tardive.
Le chef de la police les accueillit et leur proposa de rejoindre l'hôtel le plus proche dans lequel il avait réservé deux chambres doubles.Il les emmènerait à la base scientifique où s'était produit le drame, dés le lendemain matin. Après leur avoir souhaité une bonne fin de nuit, il rentra chez lui.

A la réception, tout le monde avait noté que l'homme de loi avait parlé de deux chambres doubles.
Après s'être regardé dans le blanc des yeux, Jack prit les devants et annonça :


– Bon, mademoiselle, je vous propose de prendre une chambre et nous prendrons l'autre.
– Merci, mais comment allez-vous faire ? Demanda Owhar.
– Ne vous inquiétez pas nous allons nous arranger, lui répondit Jack.
– Oui, ne vous inquiétez pas ! Ronchonnait déjà Owen . Je sais déjà qui va faire connaissance avec le fauteuil !  


Sur cette pensée profonde, ils se séparèrent en se souhaitant bonne nuit et chacun regagna la chambre qui lui était donc attribuée.

– J'imagine que vous prenez le lit, lança Owen en entrant dans la pièce.
– Mais tu peux venir le partager avec nous, lui sourit Jack.
– Je préfère encore dormir dans la baignoire !
– Tu n'aura pas besoin d'en arriver là, regarde il y a un petit canapé clic-clac dans le coin ! Lui répondit Jack.


Ianto rejoignit la petite salle de bain et Jack le suivit. Une bonne douche leur ferait du bien après ce long trajet. Owen quand à lui était toujours un peu gêné devant les marques d'affection des deux hommes.
Ils sortirent de la salle d'eau, une serviette autour de la taille et se glissèrent dans le lit tout en rigolant. Owen alla faire sa toilette. Il se sentait fatigué.

Une heure plus tard, tout le monde dormait. Mais au cours de la nuit, Jack fut tenté par le corps chaud pressé contre lui et commença doucement à tanguer contre Ianto. Le souffle de ce dernier s'accéléra. Les mains douces de Jack caressaient son corps. Il sentait sa virilité contre ses fesses. Il commençait à se laisser aller lorsqu'il se rappela la présence d'Owen.


– Jack, murmura t-il, arrête!
– Chut, laisse toi aller ! Répondit Jack dans le creux de son oreille.
– Owen ! Lui rappela Ianto.
– Chut !


Et Jack continua ses caresses. Ianto était au supplice et prenait sur lui pour ne pas gémir trop fort, ce qui semblait exciter d'avantage son partenaire.
Puis Jack le fit sien et Ianto ne put retenir un petit cri.
Jack mit gentiment la main sur la bouche du jeune homme tout en accélérant ses coups de reins.


– Chut, doucement mon cœur, murmurait Jack à son oreille.
– Ah... ! Ah....! Ah....! Jack...! Ianto n'en pouvait plus.
Jack lui même avait de plus en plus de difficultés à retenir ses gémissements.
– Viens là mon amour, disait Jack. Viens... ! Oui... ! Comme ça...! Oh oui Ian... ! Jack était au bord de la jouissance. Ianto le sentait venir. Lui même ne tiendrait plus très longtemps.

Alors que les deux hommes se laissaient aller au plaisir de la chair, Owen s'était réveillé en entendant les souffles précipités de ses compagnons. Il n'en revenait pas. Pourtant, Tosh lui avait raconté la nuit précédente. En écoutant la jeune femme, il avait bien ri. Maintenant que c'était à lui de partager l'intimité des deux hommes, il trouvait cela beaucoup moins drôle. Il fut surpris par le changement d'intonation de la voix de Jack et par sa grande douceur envers Ianto. Il ne connaissait pas son Capitaine ainsi. Il n'était pas gay et pourtant il trouvait cette situation très excitante. Il fut surpris de constater que son corps réagissait à ce qu'il entendait. Inconsciemment sa main descendit le long de son bas-ventre. Owen ferma les yeux et se laissa porter par ce qu'il entendait.


Les souffles de Jack et Ianto s'étaient accélérés. Ils se répandaient, maintenant généreusement à travers toute la pièce. Ianto mordait l'oreiller afin de ne pas crier. Les coups de boutoir de Jack devenaient frénétiques. Soudain, deux cris rauques et partiellement étouffés se firent entendre. Owen les suivit peu de temps après, en silence.

Une fois qu'il eu repris ses esprits, il réalisa ce qui venait de se produire et se jura que plus jamais il ne partagerait la chambre des deux amants.


Le lendemain matin, lorsque Jack et Ianto se levèrent tout en se tenant par la taille et en s'embrassant, ils constatèrent qu'Owen dormait encore. Ils allèrent donc prendre leur douche et s'habiller sans le déranger. Owen, les avait bien vu se lever, mais était mal à l'aise depuis ce qui s'était passé durant la nuit. Il avait donc préféré faire semblant de dormir.
Une fois prêts, les deux amants sortirent de la chambre pour aller prendre leur petit-déjeuner. Owen put enfin se lever et aller à la salle de bain. Il rejoindrait les autres plus tard.


A 9h30, l'officier de gendarmerie de la veille les rejoignit à l'hôtel et leur expliqua que pour se rendre sur l'île de Baffin, il leur fallait prendre maintenant un bimoteur. L'île se trouvait dans les glaces au Nord Est d'Anchorage. Il fallait en profiter ce matin, car le ciel était dégagé, et le temps changeait rapidement.


– Ce qui veut dire que nous pourrions rester bloquer là-bas un certain temps ! Lança Owen.
– Bienvenu sur le toit du monde, monsieur ! Lui répondit l'officier. Mais vous avez de la chance, nous sommes bientôt à la belle saison ! Les caprices du ciel sont un peu moins fréquents.

Il leur expliqua qu'il s'était occupé de tout. Un bimoteur et son pilote les attendaient à l'aéroport. Il les conduirait sur l'ancienne base scientifique installée sur l'île de Baffin. Il leur expliqua que comme les scientifiques eux-mêmes avaient été retrouvés morts, la base était restée à l'abandon depuis tout ce temps. L'équipe de Torchwood serait donc accueillie au sein d'une colonie Inuits.
La jeune femme dénommée Owhar, ainsi que Ianto furent agréablement surpris. L'expérience leur semblait soudain plus alléchante. Partager quelques instants de vie avec un tel peuple était fascinant.
Owen et Jack furent plus réservés.


Au moment d'embarquer à bord du bimoteur, ils remercièrent l'officier, et furent étonnés que ce dernier ne les accompagne pas.


– Comment ferons-nous pour communiquer ? Demanda Jack.
– Iwok, l'homme qui a accepté de vous accueillir, parle très bien l'anglais. Il travaillait avec l'équipe de chercheurs à l'approvisionnement de la base. C'est lui qui a découvert les corps.
– Est ce que les corps ont été rendus aux familles ? Relança Owen.
– Oui, après enquête, ils ont été rapatriés dans leur famille respective. Seuls deux scientifiques manquaient à l'appel. Malgré les recherches, ils n'ont jamais était retrouvés.

Après 1h30 de vol, serrés comme des sardines en boîte, le petit bimoteur atterrit non loin de la colonie Inuits. Le pilote leur précisa qu'il viendrait les chercher le lendemain en début d'après-midi. Sur un signe de la mian, il remonta dans son appareil. Alors que le petit avion décollait, les quatre membres de l'équipe se retournèrent et découvrirent un regroupement d'igloo. Un homme de petite taille mais bien charpenté venait vers eux.


– Bonjour, je suis Iwok. Vous êtes bien l'équipe de Torchwood ?
– Bonjour, Capitaine Jack Harkness, et voici mon équipe, répondit Jack en lui serrant la main.
– L'officier de la gendarmerie m'a dit que vous veniez enquêter sur le décès de mes employeurs. C'étaient mes amis vous savez !
– Accepteriez-vous de nous en parler ? Continua Jack.
– Oui. Mais allons nous mettre à l'abri, je sais que pour les gens qui ne sont pas d'ici, les températures ne sont pas clémentes. Suivez-moi.

Ils se dirigèrent ainsi vers le groupe d' igloo. Les enfants jouaient dehors sans sembler être gênés le moins du monde par le froid. Ils s'amusaient à se traîner sur une épaisse peau de bête ( probablement du phoque ) faisant office de luge. A l'arrivée des étrangers, ils s'arrêtèrent pour les observer. Ils n'avaient pas souvent l'habitude de voir de nouvelles têtes.


– Tout a été préparé pour votre arrivée ! Mais on m'avait parlé de deux couchages ! Je ne vais avoir que deux igloo à votre disposition ! Annonça Iwok.
– Comment ça des igloo ! S'exclama Owen.
– Cela ne vous convient pas ? S'étonna Iwok.
– Si, si, mais notre médecin ici présent à très peur de ne pas résister aux basses températures, reprit Jack.
– Vous verrez, il ne fait pas si froid dans les igloo. Les enfants ne se plaignent pas ! Rétorqua Iwok avec un sourire en direction d'Owen.
– Par contre, ils ne sont pas très spacieux. Avant de me rejoindre chez moi, je vous propose de vous installer et de poser vos affaires. Vos chambres sont là, messieurs-dame, fit leur hôte en leur indiquant de la main deux igloo non loin du sien. Ah, j'oubliais ! Ne laissez jamais rien dehors. Le froid et les ours polaires ne sont pas nos amis ! A tout à l'heure !

Une fois l'homme parti :
– Bon, je propose la même organisation que la veille, mais sans le canapé ! Lança le Capitaine avec humour.
– Quoi ! Non ! Hors de question ! S'emballa soudainement Owen.
– Hé ! Calme toi ! Qu'est-ce qui t'arrive ?
– Il est hors de question que je dorme à nouveau avec vous !


A la façon de réagir d'Owen, Jack et Ianto comprirent immédiatement qu'ils n'avaient peut-être pas été les seuls à être réveillés la nuit dernière.
Owen se tourna alors, dans un dernier espoir, vers la jeune femme. Ses yeux étaient tellement suppliant, qu'elle ne put qu'accepter qu'il partage son igloo. Quand à savoir comment, ils aviseraient plus tard.

Ils pénétrèrent donc chacun dans leur igloo respectif.
A même le sol était posées de grandes peaux. Chacune d'elle était constituée de trois peaux de phoques cousues ensembles. Leur hôte avait eu la délicatesse de rajouter une couette très épaisse. Il y avait aussi deux caisses renversées semble-t-il pour poser des objets et trois petits récipients ressemblant à de petites demies noix de coco. Ils étaient remplis d'un liquide gras dans lequel trempée une petite mèche.


– Je crois que pour dormir nous n'aurons pas trop le choix, conclut Owhar.
– Je vous promets que je serais sage, répondit Owen en souriant. Je vous remercie d'avoir accepté de m'héberger. Ils sont infernaux la nuit, fit-il avec un signe de tête vers l'autre igloo, et je n'ai que très peu dormi cette nuit, continua t-il en levant les yeux au ciel.
– Je le fais avec plaisir !

Dans l'igloo d'à côté, Jack était déjà en train d'entreprendre Ianto sur le problème du réchauffement des pôles. Il avait attrapé Ianto par la taille.


– Je crois que pour dormir nous n'aurons pas trop le choix, conclut Jack.
– Cette nuit nous allons pouvoir nous réchauffer à volonté ! La chaleur naturelle, c'est ce qu'il y a de mieux pour survivre ! Indiqua Jack.
– L'inconvénient, c'est que tout le monde se réchauffant ainsi la nuit et même le jour, en hiver, cela dégage une telle quantité de calories, qu'avec le temps, les pôles ne peuvent plus y résister, énonça le Capitaine de son air le plus sérieux.
– Jack ! C'est n'importe quoi ! Ricana Ianto.
– Par chaleur naturelle, tu veux dire chaleur corporelle, n'est ce pas ! Ajouta Ianto en se laissant aller doucement contre son Capitaine.
– Tu as vu toutes ces peaux, tu ne trouves pas ça bestial ?
– On se calme Harkness ! Je te vois venir ! Je veux pouvoir m'asseoir demain !
– Bien, dans ce cas, allons rejoindre notre hôte, sinon je ne réponds plus de rien vu les images qui défilent dans ma tête!
– Hé oui ! Je sais ! C'est un vrai studio de cinéma qu'il y a là-dedans fit le plus jeune un doigt sur la tempe de son amant.
– Et quel cinéma ! Toi allongé nu au milieu des peaux de bête, attendant que je te rejoigne, offert !
– Bon allez, Harkness c'est l'entre-acte !
Et Ianto le tira dehors.
– Dis Ian ! Tu crois qu'ils sucent aussi des esquimaux à l'entre-acte !
– ALLEZ ! S'écria Ianto, mort de rire, devant l'imagination débordante de son compagnon.

Ils finirent tout de même par rejoindre Iwok. Owen et Owhar étaient déjà là, à les attendre.



Space  (24.05.2010 à 14:58)

Chapitre 7 : La mise en pratique du réchauffement des pôles


– Asseyez-vous je vous en prie ! Leur proposa Iwok.

Tout le monde s'installa sur les peaux de bêtes à même le sol. Iwok rabattit la peau qui servait de porte devant l'étroite entrée. Certains blocs de glace étaient translucides et laissaient passer la lumière.
L'intérieur de l'igloo n'était finalement pas désagréable malgré le manque de confort. En tout cas, on ne ressentait plus le vent glacial.

– Parlez nous de votre rôle au sein de l'équipe scientifique, commença Jack.
– J'étais chargé du réapprovisionnement de la base. Notre colonie est livrée en vivres en tout genre deux fois par semaine lorsque la météo le permet. C'est le pilote qui vous a déposé qui s'en charge à l'aide de son bimoteur. Notre alimentation est grasse et très protéinée. Nous avons donc besoin de fibres et de vitamines, surtout nos enfants.
– Comment s'entendaient les membres de l'équipe? Osa demander Ianto.
– Très bien, mais aucun n'était en couple. Ils n'avaient pas le temps pour ça. Ils étaient trop passionnés par ce qu'ils faisaient.
– Et entre eux ! N'y avait -il pas de petites histoires ? Demanda Owen.
– Je sais pourquoi vous me demandez ça ! Je ne pense pas qu'il y ait eu quelque chose. Je passais beaucoup de temps avec eux, je l'aurais remarqué. Je sais ce qu'a dit le légiste, mais les connaissant je n'y crois pas. Je pense qu'ils ont été drogués ou empoisonnés. Et puis s'ils s'étaient deshabillés, ils seraient tombés en hypothermie et mort de froid avant cette soit disant orgie. Ils connaissaient les règles de sécurité. Leurs tentes n'avaient rien à voir avec nos igloo. L'intérieur y était très froid. Pour dormir, ils étaient obligés d'utiliser un couchage étudié spécifiquement pour les expéditions polaires. Nos igloo sont conçus pour conserver la chaleur que nous dégageons, c'est pour cela que nous y dormons nus. Non vraiment, je ne crois pas à des actes volontaires de la part de mes amis.
Iwok avait dit les derniers mots en secouant la tête, la tête baissée. Il semblait éprouver beaucoup de peine à évoquer tout cela.


– Et les deux scientifiques qui n'ont pas été retrouvés ? Demanda Owhar.
– Andrew et Anna. J'ai participé aux recherches avec l'équipe de secours, mais à ce moment là, nous étions dans les pires conditions météo. Le vent soufflait en continu. Les recherches ont très vite été interrompues. Les secours ont considéré qu'il n'était pas possible qu'ils aient survécu à l'extérieur. Ils ne voulaient pas risquer la vie des membres de leur équipe. Avec deux amis, nous avons poursuivi les recherches deux jours de plus, mais l'on voyait difficilement la topographie des lieux. J'avais l'espoir que vous m'accompagnerez. Je voudrais retrouver les corps. Avec ma connaissance des lieux et votre technologie, ce serait possible.
– Il est vrai qu'il existe un appareil qui permet de scanner le sol afin de mettre en évidence les objets ou les corps, précisa Owhar.
– Nous avons effectivement avec nous un appareil ayant ces capacités, continua Owen.
– Tout d'abord, il nous faudrait jeter un coup d'œil à la base scientifique, puis nous pourrions reprendre les recherches. Si nous retrouvions les deux corps, cela nous en apprendrait peut-être d'avantage, en conclut le capitaine.
– Nous pourrions partir d'ici une heure, leur proposa Iwok. Le temps de prendre le nécessaire pour tenir la journée. La base se trouve à trente minutes de marche mais nous pouvons prendre les skidoo.
– OK pour les skidoo ...    Il y a le matériel Jack ! S'empressa de justifier Owen.
– Bon afin de faire plaisir au Docteur Harper, qui semble souffrir depuis notre départ, nous prendrons les skidoo, confirma le Capitaine un sourire ironique sur les lèvres.

Chacun sortit de l'igloo afin de préparer son équipement. Ils s'équipèrent pour lutter contre le froid, rajoutèrent un pantalon et une polaire par dessus la première, puis remirent leur épaisse combinaison de survie en milieu extrême. Ils prirent de quoi manger et boire en grande quantité car en milieu hostile le corps brûle beaucoup plus vite les calories. Le matériel scientifique resta placé à l'intérieur des mallettes de sécurité afin de protéger les composants électroniques du froid. Deux civières furent fixées sur les flancs des skidoo, au cas où. Iwok prit soin d'emporter un kit de survie ainsi qu'un kit de premiers soins.
L'expédition était prête à partir.

Jack monta sur le premier skidoo, accompagné de Ianto qui se cramponna vivement à lui, connaissant la conduite alerte de son capitaine.
Owen prit le « volant » du second. Owhar était tout émue de pouvoir enfin serrer le Docteur Harper dans ses bras, même si ce n'était pas exactement ce qu'elle avait imaginée dans ses rêves, c'était toujours mieux que rien.
Iwok monta sur le troisième et ouvrit la marche.

Arrivé au campement, ils s'aperçurent que les vents violents avaient fait d'énormes dégâts. Toutes les tentes étaient en partie arrachées. Le matériel scientifique était définitivement hors d'usage. Tout avait été exposé plusieurs semaines à une température moyenne de moins quarante-cinq degrés.

Ianto récupéra tout de même une caméra dont il ne put même pas ouvrir le compartiment à cassette tellement il était gelé, deux ordinateurs portables, et trois carnets de route dont il n'osa pas tourner les pages. Il savait que Tosh pouvait faire des miracles, alors sait-on jamais.

La nature ayant repris ses droits sur la technologie, toute l'équipe décida de partir explorer le secteur afin d'essayer de retrouver les deux scientifiques disparus. De plus, Jack s'aperçut qu'il était très pénible pour Iwok de revenir sur les lieux. Il posa la main sur son épaule dans un geste de soutien.

– Il ne sert à rien de rester plus longtemps ici, allons venez, lui dit-il doucement.

L'Inuit lui fit un signe de tête pour le remercier et Jack vit des larmes perler au coin de ses yeux.

Avant de démarrer, Owen et Owhar sortirent le scanner un court instant afin de sonder les environs, mais ils ne remarquèrent rien de particulier. Ils se dépêchèrent donc de refermer le caisson isolant, avant que le froid n'altère l'appareil.

Une fois remontés sur leurs engins, ils décrivirent un grand cercle autour du camp à environ un kilomètre de ce-dernier. Owen s'arrêta en de nombreux points et Owhar mis le scanner en route systématiquement. Au cinquième arrêt, Owhar fit signe au médecin que l'appareil avait détecté une anfractuosité dans le sol. Le Doc fit signe aux autres de le suivre.

C'était une crevasse, assez profonde semblait-il, mais très irrégulière, de sorte qu'il était possible d'y pénétrer sans trop de difficultés.

– Vous comprenez Capitaine pourquoi nos recherches avaient peu de chance d'aboutir au moment de l'accident. Dans le blizzard, cette crevasse était totalement invisible, pourtant elle est vraiment proche du camp, expliqua Iwok.
– Je vais y descendre avec Ianto.
– Attendez ! Cela fait environ trois heures que nous avons quitté le village, il faut prendre le temps de nous restaurer. Pour des non-natifs, vous avez déjà trop attendu. Une hypoglycémie peut arriver brutalement et après c'est l'hypothermie, avec tout ce que cela implique sur les extrémités.

Inconsciemment le Capitaine fit la grimace et mit la main sur ses bijoux de famille. Tout le monde s'en aperçut.

– Non Capitaine, je parlais des mains et des pieds, rigola doucement Iwok.
– Et puis tu n'as pas t'inquiéter, relança Ianto, il paraît que tes mains sont toujours chaudes !

Owen leva les yeux au ciel et Owhar ne put cacher un petit rire.

Tout le monde put boire et manger. Ils furent surpris de leur appétit. Et ils reconnurent que cela faisait du bien. Iwok était heureux de partager ce moment avec eux, car ses amis lui manquaient beaucoup.

– Dites-moi, puisque nous faisons une pause, quelles sont les distractions des gens dans votre village ? Demanda Ianto.
C'était le moment ou jamais de se cultiver un peu.
– Il y a peu de distractions si vous ne voulez pas mourir de faim. Mais les hommes partent à plusieurs à la chasse aux phoques ou à la pêche, ce qui est très agréable, tant que l'on ne croise pas le Grand Blanc.
– Le Grand Blanc ? Questionna la jeune femme.
– L'ours polaire, expliqua Iwok. C'est le plus grand danger que nous courrons. Chaque famille a un fusil, mais cet animal est très discret et ses attaques se font le plus souvent par surprise. Et avec le réchauffement des pôles, leur territoire de chasse se rétrécit et les ours se rapprochent, chaque année, de plus en plus de nos villages.
– Je connais quelqu'un qui a une approche très personnelle concernant le réchauffement des pôles, tenta Ianto en regardant Jack avec le petit sourire en coin que ce-dernier lui connaissait si bien.

Jack se demanda s'il allait oser. Ianto regarda son amant dans les yeux et se lança. La mâchoire de Jack se décrocha.

– Cet ami pense que le réchauffement des pôles est dû à l'accumulation de calories libérées par votre peuple, qui se voit dans l'obligation de faire l'amour à tout va afin de ne pas mourir de froid, énonça Ianto dans un souffle sans quitter son amant des yeux.

Iwok éclata d'un rire tonitruant.
Il semblait ne plus pouvoir s'arrêter.

Owen et Owhar se demandèrent qui pouvait bien avoir une théorie pareille. Puis ils réalisèrent au même moment que l'auteur de cette théorie pour le moins tordue ne pouvait que se trouver devant eux. Et dans une parfaite harmonie, ils se tournèrent un Capitaine mort de rire.

– Jeune homme, dit Iwok au bout d'un certain temps et les yeux encore remplis de larmes mais de rire cette fois, je pense que votre ami est un grand coquin ! Et il se remit à rire.
– Effectivement, confirma Ianto, je le pense aussi.
– Pour en revenir aux distractions, reprit Iwok une fois calmé, nous n'avons pas les mêmes commodités que vous. Pour regarder la télévision, certains se rendent parfois à la ville d'à côté et se retrouvent au bar pour passer un bon moment. Les plus jeunes se rendent en ville pour aller au cinéma.
– Eh bien justement ce même ami avait une question sur le cinéma.... commença Ianto.
– Bon ! C'est pas tout ça ! Il faudrait que l'on se remette au boulot, vous ne croyez pas ? Le coupa un Jack plus que pressé.
– OK, allons-y ! Fit Iwok en rangeant les affaires.

Owen et Owhar, eux, auraient bien aimé connaître la question, car ils étaient certains qu'elle ne manquait probablement pas de piquant !

Une fois prêt, Jack se proposa de descendre dans la crevasse. Bien que peu difficile d'accès, il enfila un harnais de sécurité. Iwok passa la corde dans l'anneau et décida de le parer durant la descente. Le Capitaine commença lentement en suivant les dénivelés. Soudain, il s'arrêta. Remarquant le relâchement de la corde, l'Inuit lui demanda si tout allait bien, mais c'est à Ianto que Jack répondit.

– Ianto ! Rejoins moi ! Prends l'appareil photo … et une civière.

Ianto vit le visage d'Iwok blêmir. Il s'arnacha et Owen attrapa la corde pour le parer. Owhar lui passa la civière. Doucement le jeune gallois rejoignit Jack et sa macabre découverte.
Sur un large promontoire, en face d'eux gisaient deux corps, un homme et une femme, enchevêtrés l'un dans l'autre. Les corps étaient tellement gelés qu'ils avaient été conservés pratiquement intactes durant les mois écoulés. L'un après l'autre, les deux hommes se déplacèrent jusqu'au promontoire. Aucun mot ne fut nécessaire. Ianto fit plusieurs prises de la scène et Jack observa chaque détail. Les corps étaient nus, dans une position ne laissant aucune place au doute quand à leur occupation des derniers instants. Les vêtements étaient éparpillés sur le promontoire et en partie pris dans la glace.
Une fois les observations effectuées, les deux hommes eurent beaucoup de difficultés à séparer les cadavres. Après avoir placé un premier corps dans la nacelle, ils firent signe à Owen de tirer. Iwok vint l'aider. Lorsque la nacelle arriva au bord de la crevasse, Iwok ne put retenir ses larmes.
Owen posa une main sur son épaule, pendant que la jeune femme attachait la deuxième civière à la place de la première. Durant la récupération du second corps, Owhar alla chercher des couvertures de survie afin d'en recouvrir les cadavres et d'épargner un peu leur guide.

Lorsque Jack et Ianto furent remontés, le Capitaine s'approcha doucement de leur hôte.

– Ce sont eux ? Demanda-t-il avec délicatesse.
– Ce sont bien Anna et Andrew, répondit celui-ci tellement doucement que Jack dut se pencher vers lui pour entendre sa réponse.
– Venez Iwok. Rentrons.

Les civières furent attachées derrière deux des skidoo et au milieu d' un silence le plus total, le bruit des moteurs envahit la plaine glacée.
Le trajet leur sembla beaucoup plus long et monotone. Inconsciemment, la jeune femme serra d'avantage Owen. Elle avait de la peine pour Iwok. De son côté, Ianto avait lui aussi raffermi sa prise autour de la taille de Jack. Le moral du groupe en avait pris un coup.

Arrivés au village, les corps des deux scientifiques furent placés dans un petit abri fait de glace.
Sans dire un mot, Iwok rentra chez lui, attrapa une bouteille et but directement au goulot. Il avait besoin d'oublier et l'alcool était le meilleur des traitements.
Les autres respectèrent son besoin de solitude. De toute façon, ils étaient épuisés malgré l'heure peu tardive. Chacun pénétra dans son igloo et referma le passage avec le bloc de glace prévu à cet effet, en plus de la peau tendue.

Jack empila trois peaux de bêtes et commença à se déshabiller. Il ne conserva que son boxer. Le voyant faire, Ianto fit de même, puis ils s'allongèrent très rapidement sur la couche. Jack s'enveloppa dans la couette et rabattit deux peaux par dessus. Puis d'une main, il alluma les trois petite mèches contenues dans les coupelles, seule source de chaleur en plus de leur chaleur corporelle.
Ianto constata que son amant suivait les recommandations de l'Inuit à la lettre.
Le voyant triste et frigorifié, Jack prit le jeune homme dans ses bras. Ianto vint poser délicatement ses lèvres sur celles de son amour. Jack le caressait tendrement. Petit à petit, leur corps se réchauffaient, pour finalement se retrouver à l'état de braise. Jack tanguait fiévreusement contre Ianto. Ianto gémissait langoureusement contre le corps si chaud et si dur de son Capitaine. Ce dernier fit tourner son jeune amour sur le ventre, son corps ferme venant recouvrir celui plus doux du jeune homme. La virilité de Jack s'appuyait avec douceur mais fermeté contre les fesses de Ianto.
Alors que Ianto ne s'y attendait pas, Jack lui murmura à l'oreille :

– Je vais te faire une démonstration de ma théorie.
– Hein ! Quoi ? Marmonna Ianto qui était déjà prêt à grimper aux rideaux... ou le cas présent à l'igloo.
– Je vais te montrer pourquoi les pôles se réchauffent, lui souffla-t-il dans le cou.

Puis, une main dans les cheveux de Ianto, l'autre sur sa hanche, Jack le prit lentement, tout doucement. Le plus jeune gémit à la fois de douleur et de plaisir. Puis Jack commença à se mouvoir en lui. L'igloo n'était plus que gémissements et halètements. Jack fit durer le plaisir, chaque fois que lui ou son amant se rapprochait de l'instant fatidique, le Capitaine stoppait tout mouvement. Puis il reprenait de plus belle. Ianto criait son désir. Jack perdit pied et tout deux furent emportés par un orgasme aussi puissant que magnifique.
Jack retomba sur le corps de son amant. Il ne pouvait plus bouger. Il avait besoin de reprendre contact avec la réalité. Il finit par se laisser glisser à coté de Ianto et constata que le jeune homme se trouvait dans un état similaire au sien. Il se blottit contre lui et tout deux s'endormirent sous l'effet du fort taux d'endorphines libérées.

Dans l'igloo d'à côté, la jeune femme avait retiré une partie de ses vêtements mais avait conservé son collant et son sous pull isotherme. Voyant cela, Owen fit de même. Une certaine gêne s'était installée. Ils avaient eux aussi trouvé comment installer leur couchage. Ils s'y glissèrent donc chacun d'un côté. Le Docteur Harper était gelé. Il entendait la jeune femme claquer des dents à côté de lui. Il finit par se retourner.

– Owhar ! Ça va ? Demanda le Doc.
– Non, je n'en peux plus, j'ai trop froid !
– Moi aussi. Venez, fit -il en lui ouvrant les bras.

Ils se serrèrent l'un contre l'autre afin de se réchauffer.
Lors de la découverte de l'organisation de Torchwood, la jeune femme avait immédiatement craqué pour le séduisant médecin, même s'il ne faisait pas l'unanimité auprès de ses amies. Son ironie était parfois mordante. Elle avait du mal à imaginer qu'elle se trouvait là, dans un igloo, perdue au fin fond de l'Alaska, au chaud tout contre lui.

Soudain, Owen baissa les yeux vers elle. Elle ne put s'empêcher de plonger dans son regard. Owen percevait son trouble. Il la sentait attirée par lui, et cela n'était pas pour lui déplaire. Elle était plutôt séduisante, il l'avait constaté un instant auparavant.
Sans trop savoir pourquoi, il posa ses lèvres sur les siennes. Owhar, surprise ne répondit pas tout de suite à son baiser (contrairement à ce qu'aurait fait Chrismaz, une amie internaute). Owen, lui sourit tout en lui caressant doucement la joue. Ce fut elle-même qui, cette fois-ci, vint l'embrasser. La bouche d'Owen se fit plus exigeante. Ses mains commencèrent à parcourir son corps sous les vêtements. Elle le laissa faire, encore hésitante. Dans l'igloo d'à côté on entendait s'élever, de plus en plus fort, des gémissements. L'air semblait saturé de désir, de plaisirs....
Owen ne manquait pas d'expérience et n'eut aucune difficulté à allumer le feu qui couvait chez la jeune femme. Ils finirent d'ôter leurs vêtements avec frénésie.
Ils firent l'amour avec passion, se découvrant l'un l'autre, portés par les vagues du plaisir.
Puis, soudain, la vague suprême, celle tant attendue, vint déferler jusqu'au tréfonds de leur corps, les laissant inertes, naufragés de leur passion.
Ils s'endormirent finalement, l'un contre l'autre, bien au chaud.

Cette nuit-là encore le réchauffement des pôles n'aura pu être stoppé !



Space  (24.05.2010 à 15:05)

Chapitre 8 : Retour au bercail



Le réveil fut des plus doux dans chacun des igloo. Chacun prit le temps de se câliner tendrement.
Finalement ils décidèrent de se lever et de faire une petite toilette des plus rafraîchissante. Chacun s'était partiellement habillé et s'était retrouvé à l'extérieur autour d'une sorte de grande marmite posée sur un trépied. Des bûches se trouvaient dessous. Ianto en conclut qu'il fallait faire fondre la neige pour avoir de l'eau chaude pour la toilette. Il remplit donc le récipient d'or blanc pendant que Jack allumait le feu. Une fois la neige fondue et l'eau chaude, Ianto et Jack emportèrent le récipient dans leur igloo et firent rapidement leur toilette. Une fois terminé, ils firent passer l'eau restante à Owhar et Owen. Ils surprirent un sourire qui en disait long sur la nuit passée.

Une fois tout le monde habillé, la matinée était bien avancée. Ils décidèrent de se rendre chez Iwok car ce dernier avait été très touché par la découverte de la veille.
Une fois devant l'igloo de l'Inuit, Jack l'appela. Au bout de quelques minutes, il sortit, l'air hagard.
Il était clair pour tous qu'il avait essayé de noyer son chagrin dans l'alcool.

– Bonjour, dit-il d'une voix pâteuse, je suis désolé mais ce n'est pas la grande forme ce matin.

– Nous sommes désolés pour vos amis, compatit Jack.

– Merci, venez prendre de quoi déjeuner !

– Avec plaisir !

Tout le monde pénétra dans l'igloo.

– Quand partez-vous ? Demanda celui-ci.

– Dans deux heures, répondit Jack.

– Je sais que c'est difficile pour vous, se lança Owen, mais il nous faudrait quelques renseignements supplémentaires.

– Lesquels ?

– Et bien, des faits similaires ont lieu actuellement chez nous. A chaque fois, un nuage rougeâtre a été aperçu. Est ce que ces faits vous rappellent quelque chose ? Continua Owen.

– Oui, ce jour là, de nombreux villageois ont aperçu un nuage rouge. Mais il était loin d'ici.

– Etait-il aux environs de la base scientifique ?

– Il était effectivement dans cette direction.

– Quelle est votre théorie ? Voulut savoir Iwok, malgré la migraine qui martelait ses tempes.

– Nous pensons que ce nuage est constitué d'un gaz ayant un effet désastreux sur les humains.
Mais nous n'en connaissons pas l'origine, poursuivit Jack.

– Nous allons ramener les corps de vos amis, mais avant de les rendre à leur famille, je vérifierai si leurs poumons et leur sang renferment des traces de la substance retrouvée sur les personnes décédées dans les mêmes conditions à Cardiff, expliqua Owen.

– J'aurais besoin de ton aide Owhar. Je n'ai pas trop l'habitude de corps décédés depuis si longtemps et je préfère avoir un avis supplémentaire.

Le tutoiement était venu naturellement et personne ne releva. Jack et Ianto se contentèrent juste d'échanger furtivement un clin d'œil.

– Nous devons y aller, le ciel est dégagé et notre pilote ne saurait tarder ! Annonça Jack.
Iwok merci pour tout ! Votre accueil et vos connaissances du lieu nous ont bien aidé.

Jack se leva mais au lieu de lui serrer la main, il le serra virilement dans ses bras en rajoutant qu'il était désolé pour ses amis et qu'il compatissait.

– Non c'est moi qui vous remercie Capitaine, c'est grâce à vous tous que nous avons pu les retrouver. Je n'aurais pas aimé que leur corps reste prisonnier des glaces.

– Si un jour vous avez envie de vous changer les idées, n'hésitez pas à venir nous voir. Tenez, dit Jack en lui tendant une carte de visite à l'entête de l'Office de tourisme de Cardiff. Ne vous fiez pas à l'intitulé, le numéro de téléphone est le bon.

– Votre couverture ! Sourit Iwok.

– Et oui ! Que voulez-vous, chez nous aussi il fait froid, lui répondit le Capitaine.

– Dites moi, avant de partir, Capitaine, ne seriez vous pas l'auteur coquin de la théorie fumeuse concernant le réchauffement des pôles.

– Qui sait ! Répondit Jack un sourire flottant sur les lèvres.

– Capitaine Jack Harkness, je me demande si vous ne seriez pas un peu Inuit, les jours de grand froid ! Répliqua ce dernier avec un grand sourire.
Puis il serra les mains de tout le monde et les raccompagna vers leurs igloo. A peine sortis, ils entendirent le bimoteur, au dessus de leur tête. Ils eurent juste le temps de récupérer leurs affaires et de dire une dernière fois adieu à leur hôte.

Ils arrivèrent au Hub tard dans la nuit. Owen et Owhar disparurent assez rapidement après un succin bonsoir. Jack et Ianto allèrent se faire un café et grignoter quelques biscuits avant de se mettre au lit. Durant une bonne partie du trajet de retour, ils avait lu des fics, ce qui avait bien inspiré Jack sur le moment. Certaines étaient plutôt coriaces et Jack s'était maintenant mis en tête qu'il voulait plus. Par exemple, un petit strip-tease de Ianto à l'occasion, un petit jeu dans la serre du Hub, un petit sirop de mangue ou tout simplement une dégustation de sorbet au citron façon Jack Harkness. Ianto se dit qu'il n'avait pas fini d'être fatigué après les ébats avec son fougueux Capitaine. Déjà qu'il ne manquait pas d'imagination !

Étrangement, maintenant qu'ils étaient rentrés, Jack semblait bien tendre. Il le tenait dans ses bras tout en buvant son café. Mais Ianto savait qu'il fallait se méfier de l'eau qui dormait. D'ailleurs, perdu dans ses pensées, il fit tomber sa petite cuillère au sol. Et sans y réfléchir à deux fois, il se pencha soudain en avant pour la ramasser. Il réalisa, mais trop tard, son erreur s'il voulait pouvoir dormir quelques heures. L'ouragan Harkness s'était réveillé en voyant le corps de Ianto dans cette position. D'un autre côté, ouragan rimait avec bon temps, alors pourquoi s'en priver !


Une bonne partie de la nuit le Hub fut donc secoué par un ouragan dévastant tout sur son passage : cuisine, bureau, douche, lit.
Le petit jour apporta finalement une accalmie.

Mais vous savez ce que l'on dit du calme avant la tempête !



Space  (05.06.2010 à 23:38)

Chapitre 9 : Corrélation


Le lendemain matin, Tosh et Gwen, trouvèrent la base bien calme, mais en voyant des vêtements au sol, elles comprirent que leur boss était de retour. Elles se mirent au travail en attendant que tout le monde soit là.

Vers dix heures, l'alarme du Hub retentit et la porte du sas s'ouvrit sur Owen et Owhar main dans la main. Personne ne releva mais les collègues d'Owen étaient contentes pour lui.

– Hello ! Lança le toubib.

– Alors, tu as survécu au grand froid polaire ? Demanda Gwen. Note que ma question n'attend pas de réponse, poursuivit Gwen avec un petit sourire vers Owhar.
Bonjour Owhar, c'était intéressant ?

– Oui très, j'ai découvert beaucoup de choses ...

– Je n'en doute pas, se moqua gentiment Gwen lui coupant la parole.

– … sur la vie chez les Inuits.

– Bon c'est pas tout ça, nous avons deux corps qui nous attendent en bas ! Annonça Owen.

– Tu viens ? Dit-il en se tournant vers Owhar. Et ils partirent ensemble vers l'antre du médecin.

C'est ce moment que choisirent Jack et Ianto pour faire leur apparition. Tout le monde s'embrassa chaleureusement.

– Alors quoi de neuf durant notre absence ? Questionna le Capitaine.

– C'était plutôt calme. Aucun nuage gazeux n'a été signalé, et Andy m'a confirmé que les appels de détresse avaient cessé, expliqua Gwen.

– La corrélation entre les deux semble se confirmer, constata Tosh. Owen est en train d'examiner les corps que vous avez retrouvé.

– J'ai rapporté un peu de matériel informatique et des carnets de route trouvés dans le camp. C'est en piteux état à cause de la température, mais je me suis dit qu'avec tes talents habituels, tu arriverai peut-être à récupérer quelque chose ! Dit Ianto.

– C'est gentil Ianto, je vais voir ce que je peux faire. Et ils se dirigèrent ensemble vers leurs postes informatiques près desquels Ianto avait entreposé sa collecte.

– Heu ! Ianto, je crois que tu devrais commencer par faire un petit tour par la cuisine, lui murmura Tosh à l'oreille d'un air gêné.

Comprenant tout de suite l'allusion de son amie, il se précipita vers le lieu en question, presque en courant. Comment avait-il pu oublier !

– Durant le voyage, poursuivit Jack à l'attention de Gwen, Owhar m'a indiqué une amie à elle très douée dans le piratage informatique des archives. Elle parle six langues ce qui lui permet de s'infiltrer sur un peu tous les sites. Je pensais la contacter pour nous aider, car Ianto va devoir assister Tosh pour récupérer les infos rapportées. Si elle est aussi performante qu' Owhar le dit, ça peut valoir le coup !

– Et tu veux que je la contacte ...

– Tu as tout compris. C'est un membre d'HypnoWeb. Cette équipe a vraiment l'air très performante !

– Donne-moi son nom et je m'en occupe tout de suite, répondit Gwen. Puis sur un ton rêveur :

– Tu sais, Jack, pendant votre absence, nous avons eu le temps de naviguer un peu sur le site … sur tout le site.

– Ça va, Gwen, nous aussi. Et je sais déjà ce que tu as trouvé, répondit Jack, un petit sourire coquin au coin des lèvres.

– OK, oublions ces instants torrides et donne-moi son nom que je lui envoie un MP, c'est comme ça qu'elles communiquent entre elles lorsque c'est perso.

– Bien... Rhéa Littérata...
Et Jack tourna les talons pour rejoindre son bureau.

Dans l'après-midi, Jack convoqua tout le monde en salle de réunion. La dénommée Rhéa pouvait suivre le débriefing par l'intermédiaire de l'ordinateur central.
Owen et Owhar avaient terminé leurs examens. Ils avaient bien retrouvé la même substance dans les poumons et dans le sang des deux victimes. Un examen plus poussé avait bien confirmé qu'ils étaient morts de froid, mais après avoir entamé un rapport très charnel.
Tosh n'avait rien pu faire pour les carnets de route mais avait réussi à faire parler un des deux ordinateurs portables. L'approche d'un amas gazeux rougeâtre était signalé et sa trajectoire avait été suivie avec minutie par les chercheurs. Une analyse chimique avait même été entreprise lorsque l'amas gazeux les avait survolés. Malheureusement, aucun prélèvement n'avait pu atteindre le chromatogramme ( appareil servant à analyser la constitution chimique d'une substance ). Quelques mots avaient été tapés à la va-vite sous le graphique. Tosh les lut avec une certaine émotion.

« Andrew est sorti prélever l'air qui nous entoure. On dirait du brouillard. La gorge me brûle.
Andrew ne revient pas. Anne est allée le chercher. Quelle chaleur !
Que se passe t-il ?
besoin faire pause   foutus vêtements   chaleur   brûlure   sexe »  


Tosh se tut. Le silence régnait dans la pièce.

– Il semblerait que notre hypothèse se confirme, intervint Jack. Mademoiselle Littérata, avez-vous trouvé quelque chose de similaire au cours de vos recherches ?

– Hé bien Capitaine, depuis ce matin, je n'ai pas eu beaucoup de temps. Néanmoins, mon amie Tessa Longévita m'a rappelé certains faits auxquels elle avait assisté, il y a de cela quelques années. J'ai donc orienté mes recherches dans ce sens, et j'ai trouvé plusieurs textes mentionnant le décès de nombreux animaux sauvages après le passage d'un nuage teinté de rouge. A chaque fois des mâles et des femelles ont été retrouvés morts après des tentatives d'accouplement en dehors de la période de reproduction. Cela a posé de graves problèmes car certaines espèces endémiques ont failli disparaître. Notamment en Amérique du sud et en Amazonie. Par contre les hommes ne semblaient pas atteints par les effets nocifs de ce gaz.

– Ces faits remonteraient à quelle époque ? Demanda Ianto.

– En 1918 puis en 1970 répondit la jeune femme.

– Mais comment votre amie a t-elle pu assister à cela ? Questionna Tosh.

– Il semblerait que tu ne sois plus un cas unique au monde ! Conclua Ianto avec un petit sourire en direction de Jack.

– Mon amie Tessa passe les époques avec légèreté dirons-nous, reprit Rhéa. Mais ne me demandez pas comment, je n'en sais rien. En tout cas, elle est surprise et inquiète que ce phénomène touche maintenant les êtres humains.

– Avez-vous trouvé autre chose ?

– Oui Capitaine. En Chine, des moines bouddhistes ne donnant plus de nouvelles, ont été retrouvés morts après ce qui semble être une monumentale orgie. En Écosse, un bourg entier a été décimé. Même chose dans un village Africain, énuméra Rhéa. Des faits similaires, que je n'ai pas eu le temps d'étudier, ont été signalés un peu partout dans le monde depuis les trois derniers mois.

– Mais pourquoi les gouvernements n'ont-ils pas pris contact entre eux ? Pourquoi n'avons-nous pas été mis au courant plus tôt ? S'insurgea le Capitaine.

– Jack ! L'interrompit Owen. Il semblerait que ce soit pour les mêmes raisons que celles qui les ont tenus au secret lors de l'arrivée des 456.

– Les gouvernements n'aiment pas étaler leurs problèmes, surtout s'ils n'en connaissent pas l'origine. L'affolement des populations n'est pas forcément ce qu'ils préfèrent le plus !

– Effectivement Owen, mais merde et nous, à quoi on sert ! Lança rageusement Jack.

– A défendre ce qui peut l'être dans la mesure de notre possible, répondit amèrement Owen.

A cet instant, Owhar le trouva très touchant, Ianto un peu trop sérieux et Jack se demanda s'il ne couvait pas quelque chose.

– Après cette magnifique pensée du jour, reprit Jack, je propose l'action du jour ! Tosh, je sais que tu avais mis en corrélation l'apparition du nuage gazeux avec une suractivité de la faille. Maintenant que tout se tient, il faudrait trouver quelle forme de vie est à l'origine de tout cela.

– Je me propose d'aller chercher mon amie Tessa. Je suis sûre qu'elle nous sera d'une grande aide. Nous pourrions ensuite vous rejoindre à votre base, proposa Rhéa tout en pensant que c'était l'occasion ou jamais de rencontrer le Docteur Harper, dont elle affectionnait tout particulièrement le physique.

– Je suis tout à fait d'accord avec vous, venez donc avec votre amie Tessa, que nous fassions enfin connaissance ! Lança Jack.

– Curieux ? Répliqua Rhéa un sourire mutin sur les lèvres.

– Intrigué ! Répondit le Capitaine.

– Alors nous ne vous ferons pas attendre, Monsieur. Nous serons là d'ici environ deux heures.



Quelques minutes plus tard, alors qu'ils quittaient la salle de réunion, Ianto eu lui aussi une pensée profonde :

– Heu, Jack ! Si toute l'équipe de curieuses débarque dans le Hub, à quoi ça sert d'avoir une base secrète ? Déjà que tu n'es plus unique au monde ? Je trouve que ça enlève un peu à ton charme énigmatique !

– T'inquiète pas pour mon charme Ianto, j'ai une autre spécificité tout aussi énigmatique que ce soir tu seras le seul à posséder ! Lui répondit Jack un sourire carnassier sur le visage.





Space  (05.06.2010 à 23:45)

Chapitre 10 : Rencontre d'un autre temps


Rhéa Littérata polyglotte et "informaticophile" acharnée venait d'arriver devant l'Office de tourisme accompagnée de deux femmes, dont l'une d'un âge indéterminé. Elles passèrent la porte. En reconnaissant la jeune femme de la visioconférence, Ianto lui sourit. Après les avoir saluées, il les fit descendre dans la base.
La nouvelle équipe provisoire était au complet.

- Mesdames, enchanté ! Je suis le Capitaine Harkness … mais vous le savez déjà ! Inutile que je vous présente mon équipe, je crois que vous nous connaissez déjà en détails, leur fit-il avec un clin d'oeil.

Rhéa s'approcha et tendit la main à chacun. Elle s'attarda un peu plus longtemps sur la main du Docteur Harper. Owhar s'en rendit compte et jeta un œil noir à son amie du web. Elle connaissait le penchant de Rhéa pour le médecin.
Owen, conscient de la situation, était aux anges. Il commençait à comprendre l'attitude très ouverte de Jack face au grand choix qui s'offrait souvent à lui. D'ailleurs, il était à deux doigts de se dire  « Pourquoi choisir ? ».
Puis chacune des deux autres femmes se présenta.

- Tessa Longévita, historienne. Enchantée de pouvoir enfin vous serrer la main Capitaine. Cela fait si longtemps que j'attends cette occasion !

- Tessa … Je peux vous appelez Tessa ? ….

- Bien sûr Capitaine. J'ai l'impression de vous connaître depuis si longtemps, que je ne vois pas comment cela pourrait en être autrement !

- A vous entendre, nous serions presque intimes. Alors appelez-moi Jack !

- Nous aurions pu effectivement, mais vous faisiez de tels ravages sur la gente féminine quelle que soit l'époque, que je me suis tenue à distance raisonnable, me contentant de sécher les larmes de mes amies après vos passages dévastateurs.

Les membres de Torchwood étaient aux anges. Enfin quelqu'un qui pouvait leur parler du passé de Jack. Sans compter que cette femme ne semblait pas impressionnée le moins du monde par leur Capitaine, qui à l'instant présent se rengorgeait comme un paon.


En réalité, Tessa était très impressionnée de se retrouver face à lui, mais avec le temps elle avait appris à contrôler ses émotions afin de ne rien laisser transparaître. Elle avait toujours vécu isolée de la foule de peur que quelqu'un ne découvre son secret. Elle avait rencontré plusieurs fois le grand amour, bien sûr, mais contrairement au Capitaine, elle avait préféré rester dans l'anonymat le plus total.

Le Capitaine ne pouvait s'empêcher de la dévisager. Étonnamment il se sentait proche de cette femme qu'il ne connaissait pourtant pas.

- Bonjour, Capitaine ! Je m'appelle Athéna... Athéna Lix ! J'ai réalisé une thèse sur le comportement anachronique des animaux en contact avec le nuage gazeux. Rhéa m'a dit que je pourrait peut-être vous être utile.

L'intervention de la jeune femme avait momentanément rompu le contact entre les deux « immortels ». Le Capitaine se dit qu'il reprendrait bien la conversation avec cette femme au regard si profond, mais peut-être dans un lieu plus intime.

- Excusez-moi, j'étais ailleurs ! Nous acceptons votre aide avec grand plaisir ! Répondit Jack en lui rendant sa poignée de main. Installons-nous en salle de réunion. Ianto tu peux nous faire du café ? Merci.

Une fois tout le monde installé autour du café fumant, la discussion reprit de plus belle.

- Tosh, fais-nous un récapitulatif de ce que nous savons, s'il te plait, lança Jack.

- Alors, nous savons qu'un nuage gazeux apparaît de façon aléatoire à différents endroits de la planète lors d'activations de failles. Que ce nuage est constitué d'une substance inconnue qui agit sur les êtres humains en stimulant leur appétit sexuel dans de telles proportions que les victimes ont toutes succombé à une crise cardiaque. Nous savons aussi que ce phénomène s'est déjà produit par le passé, mais qu'il ne concernait que les animaux.

- Merci Tosh. Avez-vous des informations complémentaires ? Demanda le Capitaine.

- La substance retrouvée dans le sang des animaux avait une structure chimique proche de celle des hormones sexuelles. Mais nous n'en savons pas plus, vu l'époque à laquelle cela c'est produit, répondit Athéna.

- Il est à noter qu'à cette époque seuls les mammifères ont été touchés. Et justement ces derniers possèdent un système hormonal pratiquement similaire au notre, poursuivit Tessa.

- Serait-il possible qu'une forme de vie extraterrestre aie adapté un gaz qui stimulerait nos pulsions ? Demanda Ianto

- Oui mais pour quelle raison ? Poursuivit Athéna. Vous pensez à un essai de stimulation de reproduction de notre race ? Et puis, dans quel but ?

- Recherche d'esclaves, de nourriture, cita Tosh. Cela s'est déjà vu.

- Ou récupération de l'énergie libérée à cette occasion, proposa Owen.

- Je crois que pour le savoir, il nous faudrait identifier l'origine de ce gaz.

- Oui Capitaine, mais comment faire ? Questionna Tessa.

- Peut-être pourrions-nous passer par la faille lors d'un déclenchement faisant intervenir le nuage ? Lança Ianto en direction de Jack.

- J'avais compris que tu cachais tes ardeurs derrière ton costume, mais à ce point là, tu me surprends ! Le chambra Owen.

- Et encore tu ne te doutes de rien, ce n'est que la partie immergée de l'iceberg ! Poursuivit Jack avec un clin d'œil vers son amant, ce qui ne manqua pas de faire sourire l'assemblée.

- Ce n'est peut-être pas pour rien qu'Owen ne porte que des tee-shirts ! Il n'a aucune ardeur à dissimuler ! Susurra Ianto.

Jack adorait voir son amant se défendre. Il savait que sa vengeance pouvait être discrète, longue et douloureuse pour celui qui la subissait. Il l'avait déjà appris à ses dépends et Owen aussi.
Mais pour l'instant, il se délectait de leur prise de bec.

- Si c'est toi qui traverse la faille, contente-toi du masque à gaz et laisse tes fringues, tu gagneras du temps ! Renchérit Owen.

- Heu Jack ! Je crois que le meilleur candidat à cette expédition est tout de même Owen, premièrement en raison de son manque d'ardeur, il risque moins que les autres; deuxièmement, c'est lui rendre service que de le stimuler un peu ! Continua Ianto.

- Bon, ça suffit tous les deux ! Les interrompit le Capitaine un fou rire au bord des lèvres. Sinon je vous y envoie tous les deux ensemble, et sans les masques !

Tout le monde éclata de rire en dehors des deux protagonistes
Une fois le calme revenu, le Capitaine reprit la parole.

- Je trouve que l'idée de Ianto tient la route.

- Ça m'aurait étonné! Murmura Owen le regard plongé dans sa tasse.

- Mais avant de tenter le diable, je vais contacter Torchwood Glasgow. Je souhaiterai monter une équipe solide et j'ai là-bas un ami qui sera de bon conseil.

- Tu penses à Alec Mac Neil ? Demanda Ianto une pointe de jalousie dans la voix.

- Oui, répondit Jack. Je veux quelqu'un d'expérimenté pour traverser la faille avec moi !

- Quoi ? Tu comptes traverser seul ! S'exclama le jeune homme.

- Je ne veux faire courir de risque à aucun d'entre vous. Et puis il y aura Alec !

- Tu te fiches de moi là !


Ianto se leva, furieux. On le sentait sur le point d'exploser. Les autres membres de l'assemblée ne comprenaient pas le changement d'attitude soudain de Ianto.

- Ianto ! Lâcha Jack avec douceur, en essayant de l'apaiser.


Ianto foudroya Jack du regard et quitta la pièce. Un instant plus tard on entendit l'alarme de la porte du Hub. Ianto était parti.

Le silence régnait dans la salle. Jack y mit fin le premier.

- Bon, chacun retourne à son poste ! Tosh, je te propose de prendre soin de nos invités !
Tessa accepteriez-vous de prendre un verre dans mon bureau ?

- Maintenant ?

- Pourquoi pas.

- Ne pensez-vous pas que vous devriez rejoindre votre ami ? Il semblait furieux mais je pense qu'il était blessé ! Poursuivit Tessa.

- Je pense qu'il vaut mieux le laisser se calmer. Je le rejoindrai dans un moment, lui répondit Jack en tendant le bras vers elle.

Tessa le saisit et ils se dirigèrent vers le bureau.

- Alors voici votre antre ! Lança Tessa en pénétrant sur le territoire du chef de Torchwood.

Jack lui proposa son fauteuil et prit place sur un coin du bureau comme le faisait souvent son amant. De là, il put plonger à loisir son regard bleu azur dans celui gris perle de Tessa.

- Racontez-moi ! Racontez-moi comment cela vous est arrivé !

Tout deux savait très bien de quoi parlait le Capitaine.

- Et bien, en fait, il ne m'est rien arrivé de particulier. Je ne suis pas immortelle comme vous. Étrangement je ne tombe jamais malade. Il semblerait que la mort m'aie oubliée. C'est ironique, n'est ce pas ?

- Vous pouvez donc mourir ?

- Si l'on me tire dessus, oui. Si je me blesse, je cicatrise à la même vitesse que n'importe qui.
Mais je n'attrape jamais aucune infection. Mon système cardio-vasculaire et mes organes ne subissent aucune dégénérescence. Je vieillis tellement lentement que cela n'est perceptible que sur une cinquantaine d'années environ.

- Et vous en êtes à combien de cinquantaines d'années, si cela n'est pas indiscret ? Demanda Jack doucement.

- Une petite dizaine ! Vous savez Capitaine, je ne compte plus depuis très longtemps ! Répondit-elle tout bas.

- Vous êtes charmante ! Lâcha soudain Jack en se penchant délicatement vers elle.

Tessa ne se recula pas. La rencontre de ces deux êtres qui défiaient le temps semblait irrémédiable.
Le Capitaine posa ses lèvres avec douceur sur celles de l'historienne. Le temps sembla un instant suspendu. Ce n'était pas un baiser fait de feu et de flammes, mais un baiser pour effacer les blessures. Les souffrances que l'un comme l'autre avait dues surmonter au fur et à mesure que le temps s'écoulait avec une lenteur déconcertante.
Tessa passa une main derrière la nuque du Capitaine. La langueur de cette douce étreinte se voulait rassurante. Chacun se servait de l'autre comme d'une béquille. Chacun aspirait l'énergie vitale qui restait en l'autre pour pouvoir tenir encore de nombreuses années.
Lorsque le baiser prit fin, ils restèrent front contre front, les yeux fermés.

- Merci, murmura Jack au bout de quelques instants.
L'historienne ne sut quoi répondre mais plongea son regard dans celui de Jack.

- Pourquoi accepter de traverser les siècles ? De perdre toujours et encore ceux que vous avez aimé ? Demanda Jack avec douceur. Vous bénéficiez d'une solution   alternative à laquelle je ne peux prétendre.

- Effectivement Capitaine ! J'y ai déjà souvent pensé. Mais j'ai vu tellement d'innocents perdre la vie, que je ne peux m'y résoudre. Et puis, j'ai plusieurs fois fait la promesse de faire attention à moi alors que je n'avais qu'une envie, celle de les rejoindre. Et vous Capitaine ?

- Je n'ai aucun échappatoire.

- Si vous le pouviez, vous le feriez ? Demanda Tessa.

- Le jeune homme furieux que vous avez vu tout à l'heure … le jour où je le perdrai … ce sera pire que pour tous les autres. Je donnerai tout ce que j'ai pour pouvoir le suivre le jour où cela arrivera. Car cela arrivera ...   Cela arrive toujours, dit Jack les yeux brillants.

- Alors chaque minute vaut de l'or. Vous devriez déjà être auprès de lui.

- Merci Tessa, j'espère que nos chemins se rencontreront à nouveau.

- Moi aussi Capitaine … Moi aussi.

Sur ces dernières paroles, Jack déposa un doux baiser sur ses lèvres et sortit du bureau, fermement décidé à se réconcilier avec le jeune gallois.



Space  (10.07.2010 à 14:39)

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