La Writers Guild of America a répondu aux dernières propositions de l'AMPTP faites vendredi.
Bien que l'Alliance of Motion Picture and Television Producers ait fait quelques concessions, notamment en acceptant de fournir des données d'audience en streaming, il reste une foule d'autres désaccords principalement la demande de la WGA concernant une taille minimale du personnel pour les salles des écrivains de télévision.
L'AMPTP a proposé de donner aux showrunners la possibilité d'embaucher un certain nombre d'écrivains, en fonction du budget de l'émission. La WGA, elle, désire une taille minimale fixe du personnel pour tous les spectacles. Elle souhaiterai que les émissions de télévision embauchent au moins 6 à 12 scénaristes, selon le nombre d'épisodes d'une saison. Lors de sa réunion de mardi, ils ont convenu de réduire cette demande d'un auteur, mais ne renoncent pas à cette exigence.
Le problème est que, même parmi les membres du syndicat des scénaristes, cette demande ne fait pas l'unanimité. En particulier certains showrunners pensent que c'est le "mauvais combat" et que cela ne devrait pas être la raison pour laquelle la grève est prolongée ajoutant que "Personne n'a demandé cela". Pour eux, cela équivaut à être obligé d'embaucher des scénaristes dont ils n'ont pas besoin, ce qui peut être contre productif pour eux pour des raisons créatives et pour le scénariste qui va aller travailler tout en sachant qu'il va être payé à ne rien faire.
Il est à signaler que, paradoxalement, la WGA a salué les réalisations créatives de plusieurs écrivains solo. En effet, la guilde a décerné un prix cette année à Mike White, l'auteur solo de "The White Lotus", mais aussi au scénariste de "Chernobyl", à celui de "The Queen's Gambit" ou encore de "Mare of Easttown".
À l'exception notable du créateur de "Yellowstone", Taylor Sheridan, personne n'a voulu s'opposer publiquement à l'idée d'un effectif minimum obligatoire, car la WGA a souligné l'importance de la solidarité pendant la grève, et certains craignent d'être qualifiés de traîtres à la cause.
La WGA souhaite également que le personnel de rédaction soit garanti trois semaines de travail par épisode, et que la moitié du personnel soit employée tout au long de la production. De plus, la guilde demande une augmentation de 20 % de la rémunération minimale des auteurs-producteurs et soutient que l'imposition de ces paramètres est essentielle pour préserver la salle des écrivains de la réduction des coûts du studio.
Les avis divergent même au sein de la guilde, mais cela semble normal avec 11 500 membres. Il est certain que chaque argument pour ou contre mérite réflexion.
Vous pouvez retrouver le déroulement de la grève des scénaristes dans notre dossier.