Mary Shelley

Mary Shelley, née Mary Wollstonecraft Godwin le 30 août 1797 à Londres, et décédée le 1er février 1851, est une écrivaine anglaise, à la fois romancière,  dramaturge,  essayiste,  biographe et autrice de récits de voyage. Elle est célèbre pour son roman Frankenstein ou le Prométhée moderne.

C'est la fille de deux écrivains,  Mary Wollstonecraft et William Godwin. Sa mère meurt quand elle n'a que dix jours et son père se remarie quand elle a 4 ans. Il lui offre la meilleure éducation possible et Mary devient un esprit libre. Elle entame en 1814, à 17 ans, une liaison avec le poète  Percy Bysshe Shelley. Celui-ci est marié et leur liaison fait scandale. Elle est désapprouvée par son père, qui avait été ami avec lui et avec qui il s'est brouillé.

Le couple se voit en secret avant de s'enfuir en 1814. Accompagnée de sa demie-soeur Claire Clairmont, elle voyage avec Percy en Europe. Ils affrontent la pauvreté et la mort de leur première fille. Endetté, le couple revient en Angleterre, mais Mary est atterrée de se découvrir à la fois enceinte et reniée par son père. Elle doit admettre le fait que Percy est toujours marié et attend son fils légitime avec impatience.

Percy l'épouse en 1816 après le suicide de sa femme. Devenue Mary Shelley, elle écrit en 1816  Frankenstein ou le Prométhée moderne, sur les bords du Lac Léman. En 1818, le couple part en Italie pour couper tout lien avec l'Angleterre. Ils vivent de voyages, mais leur bonheur est détruit par la perte de deux autres enfants. Mary tombe alors dans une profonde dépression, et ne trouve confort que dans l'écriture. En 1819, leur quatrième et dernière enfant nait, un petit garçon nommé Percy Florence. Lui survit. Malgré ses pertes, Mary est heureuse en Italie. Elle écrit de manière intensive. Elle souffre cependant des infidélités de son mari, mais partage sa vision d'un mariage ouvert et développe ses propres liaisons.

Son époux meurt noyé en 1822, alors que leur couple battait de plus en plus de l'aile. Mary retourne alors au Royaume-Uni et se consacre dès lors seulement à son fils et sa carrière d'autrice. Elle se distingue par ses points de vue radicaux, qu'on appellerait aujourd'hui de gauche. Elle vit de nouveau avec son père et sa belle-mère, mais entretient de très mauvais rapports avec son beau-père, qui aurait voulu lui retirer la garde de son fils. Sa situation financière demeure compliquée, même lorsque son fils hérite de son père le domaine des Shelley.

Plusieurs grands esprits de son époque tentent de l'épouser, mais elle demeure fidèle à son époux, qu'elle tente d'immortaliser. Elle survit en 1828 à la petite vérole. Elle devient à la fois écrivaine et éditrice entre 1827 et 1840, publiant Perkin Warbeck (1830), Lodore (1835)  Falkner (1837), et l'essentiel des cinq volumes des Vies des hommes de lettres et de science les plus éminents. Ses relations paternelles se sont aussi nettement apaisées. Après la mort de celui-ci en 1836, elle lutte pour faire reconnaître son travail et celui de son époux, qui devient de plus en plus connu. Elle se bat aussi pour que son fils ait la meilleure éducation possible. Elle a le bonheur de le voir se marier en 1848 et vivre heureux.

Les dix dernières années de sa vie sont marquées par la maladie : Mary meurt en 1851 d'une tumeur au cerveau.