*** Générique ***
CHEZ MAX
Zack arrive chez Max en regardant une feuille de papier.
Zack, à la caméra :
Hein ! On vient de recevoir nos bulletins.
Jessica n’a que des « A ». Ses parents lui ont offert des fleurs.
Kelly a eu des « B ». Ses parents lui ont offert un cornet de glace.
Moi, je ne sais pas encore ce que je vais pouvoir offrir à mes parents.
Oh, Lisa est passée au tableau d’honneur et vous verriez ce que son père lui a offert.
Il rejoint la bande à une table.
Kelly :
Où est Lisa ?
J’ai hâte de voir ses nouveaux vêtements.
Screech :
Moi aussi.
Mais j’aimerais encore mieux la voir sans.
Jessie :
Elle est drôlement gâtée.
Son père lui a prêté sa carte de crédit pour la journée.
Slater :
Ouais, je sais.
Autant lâcher un vampire en liberté dans une banque du sang.
Screech :
Fais gaffe à ce que tu dis, mon vieux !
C’est de ma poule que t’es en train de parler en ce moment.
Slater :
Screech, c’est pas ta poule !
Tu devrais essayer de te dégoter une autre souris.
Jessie :
Holà messieurs.
Puis-je vous faire remarquer que nous sommes des filles ?
Sûrement pas des poules, ni des souris ni aucun de ses charmants animaux qui vous plaisent tant !
Est-ce que c’est clair ?
Slater :
Oui, mon chaton !
Max :
Voilà, le déjeuner.
Il arrive avec une boite fermée sur le côté par un rideau qu’il ouvre.
Max :
Avec les compliments… de mon chariot magique dernier modèle.
Il prend le plateau contenant les assiettes du déjeuner et referme le rideau avant de servir les assiettes.
Zack :
Qu’est-ce qu’il a de magique, ton chariot ?
Max :
Oh, attends !... Euh… Voilà !
Il ouvre le rideau et Lisa sort de la boîte.
La bande :
Ouah !
Lisa tourne sur elle-même.
Lisa :
Qu’est-ce que vous en dites ?
Jessie :
C’est ravissant, Lisa.
Mais je croyais que ton père t’avait dit de choisir quelque chose de jolie ?
Lisa :
Je n’ai pas pu me retenir.
Il y avait des soldes à tout casser.
Tous les vêtements étaient baissés de moitié !
Screech :
Baisser de moitié ?
Oh quelle troublante vision ?
Kelly :
Lisa, tu devrais peut-être faire la somme de ce que tu as dépensé ce matin, non ?
Lisa :
Tu crois ?
Screech :
J’ai une calculatrice sur ma montre.
Tu peux t’en servir si tu me tiens le poignet.
Lisa :
Tu perds pas le nord, toi !
Jessie :
Où sont les tickets de caisse ?
Lisa :
Ici.
Jessie :
62 $ pour le haut.
126 $ pour la veste et le short et 198 $ pour les bottes, la pochette et… et le parfum « mangeuse d’hommes »
Kelly :
Et combien ça fait en tout ?
Screech :
Ça fait 386 $.
Lisa :
386 $, c’est ça ?
Vous croyez que j’ai dépassé la limite ?
Zack :
D’au moins 100 km/h, oui !
Jessie :
Arrête, c’est sérieux.
Lisa, quand ton père va savoir ça, je crois que tu auras des problèmes.
Lisa :
Oh non ! Ça m’étonnerait.
Je suis sa préférée, sa petite chérie.
Slater :
Si un jour tu veux devenir sa grande chérie, t’as intérêt à tout rapporter.
Kelly :
Je crois qu’il a raison.
Garde un vêtement et rends-leur tout le reste.
Lisa :
Vous n’avez peut-être pas d’accord.
Il faut que je retourne au magasin d’ailleurs, ils font des soldes sur toutes leurs chaussures.
CHAMBRE DE LISA
Zack :
J’suis arrivé dès que j’ai pu ! Alors qu’est-ce qui se passe ?
Kelly :
Lisa a décidé de s’enfuir.
Le vendeur refuse de reprendre ce qu’elle a acheté.
Zack :
Ah !... Oh, Lisa réfléchis !
La fuite n’est pas une solution.
Fais plutôt ce que je fais après chaque bêtise !
Lisa :
Qu’est-ce que tu fais ?
Zack :
Eh ben, j’en profite et ensuite je nie !
Jessie :
Moi quand je vais quelque chose de mal, je l’avoue à mes parents.
Lisa :
Et toi ? Qu’est-ce que tu fais, Kelly ?
Kelly :
Moi, je me rappelle pas avoir fait quelque chose de mal.
Lisa :
Oh dis donc toi, tu la fermes !
Oh excuse-moi, je suis tellement nerveuse.
Jessie :
Lisa, peu importe ce que tu as fait.
L’essentiel, c’est de parler et d’être honnête avec tes parents.
Kelly :
Je pense comme Jessie.
La vérité c’est plus facile et ça marche.
Lisa :
Mais je n’oserais jamais avouer ça à mon père !
Zack :
Alors t’as qu’à le dire à ta mère et la payer pour qu’elle se taise !
Lisa :
La payer ? Mais avec quoi ?
Zack :
T’as qu’à utiliser la carte au point où t’en es !
Kelly :
Lisa, pourquoi tu ne veux pas lui dire ?
Lisa :
Parce que je ne sais pas comment il va réagir.
Lisa imagine la réaction de son père…
***
Nerveuse, elle attend dans sa chambre, assise à son bureau. Son père frappe à la porte.
Lisa :
Entrez.
Père de Lisa :
Bonsoir ma chérie.
Lisa :
Bonsoir papa.
Père de Lisa :
Alors qu’est-ce qu’il y a ?
De quoi voulais-tu me parler ?
Lisa :
J’ai honte. J’ai quelque chose à t’avouer.
J’ai fait une très grosse bêtise.
Père de Lisa :
Oh ! Ma chérie. Ça n’est sûrement pas très grave, tout ça.
Allez, raconte à papa. Il va arranger ça, hein ?
Lisa :
Voilà… Papa, j’ai dépensé presque 400 $ avec ta carte de crédit.
Soudain, un orage éclate.
Père de Lisa, avec une voix d’outre-tombe :
Tu as quoi ?
Lisa :
Je te demande pardon.
Père de Lisa :
Tu es un monstre et tu ne mérites plus de vivre !
Screech entre dans la chambre, habillé d’une cape à capuche noire et d’une faux.
Screech :
Lisa ! Lisa ! Lisa !
Père de Lisa :
Honte à toi !
Hors de ma vue, sorcière. Tu es un vrai cauchemar !
Lisa s’aperçoit qu’elle est habillée en punk (blouson noir et perruque punk rousse)
Lisa :
Pourquoi est-ce qu’il me traite comme ça ?
Je ne suis plus la petite fille chérie de mon papounet ?
***
Lisa :
Il va me tuer. Il va me chasser de chez lui.
Kelly :
Lisa, pas de panique. Il faut trouver le moyen de le rembourser.
Lisa :
Mais je sais. Mais où veux-tu que je trouve l’argent ?
Zack :
Demande une avance de 400 $ sur ton argent de poche !
Kelly :
Pourquoi tu n’essayeras pas de travailler ?
Lisa :
Que je travaille ? Moi ?
Zack :
Si vous avez des ennuis, faites appel à Zackman !
Il ouvre sa chemise à la façon de Superman. Il porte un tee-shirt noir avec un grand « Z » en jaune sur le devant.
SALLE DE CLASSE
Lisa :
Tu crois vraiment que ça va nous rapporter de l’argent, ton truc ?
Zack :
Mais ouais ! On s’ra milliardaire d’ici ce soir.
C’est radical !
Lisa :
Mais comment on va faire ?
Zack :
Hé Lisa ! ! Assieds-toi, reste tranquille ! Sois belle et surtout tais-toi !
Lisa :
D’accord.
Zack, aux garçons :
Allez-y ! Un baiser à Lisa pour 1 dollar. Approchez ! Approchez ! Venez !
On vous offre la chance de votre vie, là !
Tenez !... Tiens prends ça !
Zack distribue des tickets contre de l’argent mais la prof, Mme Wentworth, entre dans la classe.
Mme Wentworth :
Asseyez-vous ! Bonjour à tous !
Je vous en prie un peu de silence.
Les élèves :
Bonjour madame.
Mme Wentworth :
Nous allons résumer ce que nous avons étudié hier.
Vous vous souvenez du chapitre ?
Kelly :
La reproduction dans le règne animal.
Mme Wentworth :
Oui, je préfère lui donner le titre plus évocateur de « singeries de la jungle ».
Screech :
J’ai appris tout le chapitre par cœur mais j’ai rien compris.
Qui fait quoi ? A qui ? Comment, où et quand ?
Slater :
Ouais. Pourquoi les petits oiseaux ne sont-ils pas amoureux des chevaux ?
Mme Wentworth :
Oh mais ils le sont !
Malheureusement ils n’ont pas assez de place pour les faire monter dans leurs petits nids… Bien.
Aujourd’hui nous parlerons du marais. Le bain turc de la nature.
Zack :
Pouvez-vous écrire au tableau la liste des animaux qui peuplent le marais ?
Mme Wentworth :
Commençons par les grenouilles et les crapauds qui sont, comme vous le savez, les mariés du marais.
Elle se retourne vers le tableau pour écrire.
Zack, à un garçon :
Vas-y à toi !
Le garçon se lève doucement et silencieusement et embrasse Lisa sur la joue.
Mme Wentworth :
Est-ce que l’un d’entre vous connaît le cri d’amour que pousse la grenouille mâle pour attirer la femelle ?
Surprise, Lisa pousse un cri aigu.
Mme Wentworth :
Pas du tout !
Ça c’est le cri du petit porc épique qui s’est serré trop fort contre sa maman.
Lisa se tourne vers Zack souriant qui brandit un écriteau où « $386 » est barré et en dessus « $385 ».
Mme Wentworth :
La grenouille mâle fait…
[Elle imite la grenouille.]
Ce qui, dans son langage, signifie à peu près « on va chez toi ou chez moi ? »
Toutefois l’amour chez les incestes… euh pardon chez les insectes peut être dangereux.
Zack fait signe à deux autres garçons qui s’approchent de Lisa.
Mme Wentworth :
Les prétendants malchanceux sont repoussés par des menaces qui sont parfois terrifiantes.
Les deux garçons embrassent Lisa en même temps.
Lisa :
Foutez-le-camp, salopards !
Mme Wentworth :
Oh non, bien pire que ça !
Ça donne euh…
Criii ! Criii ! Criii !
Elle monte sur le bureau de Slater.
Mme Wentworth :
Criii ! Criii !!! Criiii !
Essayez !
Criiii ! Criiii !
Les élèves :
Criiii ! Criiii ! Criii ! Criii !
Mme Wentworth :
Oui c’est bien… C’est très très bien… Oh excellent…
Vraiment. C’est parfait ! Tout à fait ça !
Vous êtes vraiment très très doués.
Souriant, Zack rebrandit son écriteau avec « $385 » barré et en dessous « $376 ».
Soudain, le haut-parleur s’active.
Haut-parleur :
Bonjour à tous !
C’est votre proviseur qui vous parle. M. Belding.
Les élèves :
Ohhhhhhhhh !
BUREAU DE M. BELDING
Belding :
Merci.
Je tenais à vous rappeler que la quête pour la vente de charité du collège continuera toute la semaine.
Je vous prie de poser les vêtements et les divers objets dans la salle de gym et non pas sur le toit de ma voiture contrairement à ce qu’a dit Zack Morris. Merci.
Nous allons répéter ce matin l’exercice de tremblement de terre.
Alors quand la sirène retentira… à quatre pattes
Mais ne tremble pas, ça ne ferait qu’empirer les choses d’accord ?
Ouah ! Ouah ! Ouah !
SALLE DE CLASSE
La sirène retentit.
Mme Wentworth :
Allez-y tout le monde à 4 pattes sous la table comme de braves petits blaireaux.
Screech s’approche de Lisa en brandissant des dizaines de tickets mais elle le repousse.
Screech :
Lisa ?
Screech et Lisa jouent à cache sous les tables. Elle fait tout pour l’éviter. Elle finit par rejoindre Zack sous sa table.
Lisa :
Comment tu as osé me faire ça, à moi ?
Zack :
Ben je croyais que tu voulais qu’on essaie d’éponger ta dette ?
Lisa :
Pas avec mes joues, c’est répugnant.
C’est monstrueux. C’est tellement bas !
Zack :
Ah ça c’est vrai ! C’est vraiment très bas.
T’as rapporté que 36$.
HALL DE L’ECOLE
Zack :
Bon alors, il suffit que j’appuie sur ce bouton et ils s’ouvrent ?
Screech :
Ouais c’est tout. Je les ai reliés entre eux.
Zack :
Et t’es sûr que j’ai aucun souci à me faire ?
Screech :
Oh tu s’ras peut-être chauve un jour mais n’y pense pas !
Zack :
Je parle d’aujourd’hui, de maintenant. Idiot.
Screech :
Oh t’es encore trop jeune pour perdre tes cheveux, Zack !
Lisa :
Zack ! Est-ce qu’on est vraiment forcé de faire ça ?
Zack :
Il ne nous reste que deux jours et demi devant nous.
Il faut vendre tes habits si tu veux gagner de l’argent.
Il quitte Lisa et va vers Slater et Screech.
Zack :
Ça y est ? Vous savez ce que vous avez à faire ?
Slater :
Ouais. T’inquiètes pas, p’tite tête. Nous, on se charge de Belding.
Slater fait signe à Zack que tout est OK.
Zack :
Allons-y ! Approchez !
Les soldes de la collection Lisa vont bientôt commencer !
Il appuie sur le bouton de la télécommande et tous les casiers s’ouvrent en même temps avec des vêtements accrochés aux portes.
Zack :
Alors ?
A combien je mets à prix ce ravissant dessous rose porté par Lisa un soir où elle rêvait de Screech ?
Screech :
Toutes mes économies !
Zack :
Adjugé !
Screech :
Mais ça fait que deux dollars.
Lisa :
Deux dollars ? Mais je l’ai acheté 20 !
Screech :
Il passera toute la nuit sur mon oreiller tout prêt de moi.
Lisa :
Je croyais que tu dormais avec ton chien.
Screech :
Oh, ça le gênera pas !
Zack :
Attention ! Quelle mise à prix pour ces bottes de cowboy pratiquement toutes neuves portées une seule fois par Lisa pendant qu’elle regardait un rodéo à la télévision ?
Une fille :
6 dollars.
Zack :
Vendu !
Une fille :
Ouais, c’est super.
Zack :
Quelle mise à prix pour la botte gauche ?
Sa sœur jumelle :
4 dollars.
Zack :
Adjugé !
Eh bien, c’est ce qui s’appelle faire une sacrée paire !
Attention quelle mise à prix pour cette perruque portée par Lisa durant sa période Tina Turner ?
Un garçon, dans le couloir :
4 dollars.
Zack :
Adjugé à Rocco.
Sans commentaires, s’il vous plaît.
Slater :
Hé ! Belding se pointe !
Zack :
Alors on ferme !
Il appuie sur sa télécommande et tous les casiers se referment.
Zack :
Ça va monsieur ?
Belding :
Bonjour Zack
Screech :
Il a tout compris, Zack. J’en suis sûr, on est foutu.
Belding :
Ça va Screech ?
Screech :
Bonjour ! Au revoir ! Au déjeuner !
Belding s’en va.
Screech :
C’est bon !
Zack :
Que la vente continue, ouais !
Il ouvre les casiers.
Screech :
Belding, il revient !
Zack :
Très bien, on ferme !
Il referme tous les casiers et cache la télécommande derrière son dos.
Belding :
Est-ce que vous me cachez quelque chose Zachary ?
Zack :
Moi, non !
Slater :
M. Belding !... Monsieur. Euh je voudrais votre opinion.
Je voudrais savoir euh… Qu’est-ce que vous en dites ?
Il lui présente un vêtement rose.
Belding :
C’est pas mal, je trouve. C’est pour votre petite-amie ?
Slater :
Euh non monsieur, c’est pour moi.
J’aurais voulu le mettre pour venir demain.
Belding :
Suivez-moi dans mon bureau, jeune fille… Slater.
Allez !
BUREAU DE M. BELDING
Belding :
Tous ces changements d’école vous ont traumatisé, dites-vous ?
Vous faites une crise d’identité.
Slater :
Je n’arrive plus à savoir qui je suis vraiment, monsieur.
Tout ce que je sais, c’est que je fais du 40.
Belding :
C’est une grosse poussée de fièvre, ça.
Slater :
Je suis déboussolé, monsieur.
C’est p’tête parce que je me donne trop de mal pour que les filles s’intéressent à moi ?
Belding :
Euh là en revanche, je peux m’identifier à vous.
Cela peut vous sembler surprenant Slater mais quand j’avais votre âge, je n’étais pas… comment dire. La bombe sexuelle que je suis maintenant.
Slater :
Ça, j’ai dû mal à le croire, monsieur.
Non, un vrai playboy. Ça n’a pas d’âge !
Belding :
Ah oui ! Tout le monde s’imagine ça.
Non. En fait, la première fille que j’ai connue c’était à l’armée.
Elle faisait partie du corps ennemi.
Slater :
Racontez-moi ça.
Belding :
Au collège, j’étais complétement coincé.
C’était toujours ma sœur qui m’invitait aux soirées. Ça me gênait horriblement.
Slater :
Vide ton cœur, mon grand.
Raconte à papa.
HALL DE L’ECOLE
Zack :
Avis à tous les amateurs.
Pendant deux minutes seulement, la collection de plage, dernier cri. Tout ce qu’une adolescente à la mode doit porter pendant le mois d’août.
Screech, envoie la musique.
Et voici notre mannequin, la magnifique, l’ensorcelante, Kelly, la déesse des vagues.
Kelly descend l’escalier en maillot de bain.
Zack :
Oh mon dieu ! Elle s’expose toute nue devant tout le monde !
Les enchères sont ouvertes !
Tous les garçons présents lèvent la main.
Zack :
Les enchères sont closes. C’est moi qui achète pour 12 $.
Merci Kelly. Va vite te rhabiller. Ne t’approche surtout pas de ces animaux.
BUREAU DE M. BELDING
Belding :
Après la guerre, je me suis retrouvé tout seul.
Cette fille Viêt-Cong m’a laissé tomber.
Mais je suis retourné au Collège et c’est là que j’ai connu la future madame Belding.
Elle faisait partie de l’équipe de natation et moi je donnais les serviettes.
J’ai trébuché. Je me suis cogné la tête et je suis tombé à l’eau.
Et elle m’a sauvé la vie.
Slater :
Ouah ! Ça c’est une belle histoire d’amour, monsieur.
Belding :
Je n’oublierai jamais la première chose qu’elle m’a faite.
Un bouche-à-bouche d’enfer.
L’interphone sonne.
Belding :
Oui ?
Interphone :
Monsieur Belding, l’intendant voudrait que vous veniez aux toilettes. M Fetterman a laissé tomber sa perruque et les cabinets sont bouchés.
Belding :
J’arrive toute de suite.
Slater :
Attendez !
HALL DE L’ECOLE
Belding :
Qu’est-ce qui se passe ?
Les élèves s’enfuient.
Screech :
Oh rien ! On discute entre hommes. On joue les machos.
On regarde les casiers remplis de vêtements de nana.
Belding :
A qui sont ces habits, s’il vous plaît ?
Zack :
Euh… A Lisa, monsieur.
Je… Je l’ai aidé à les rapporter à l’école.
Screech :
Ouais Lisa voulait s’en défaire.
Belding :
C’est l’offre la plus généreuse qu’on ait jamais faite à la vente de charité du collège.
Imaginez ça. Une personne qui remplit à elle toute seule le stand de vêtements d’occasion.
Zack :
Mais monsieur…
Belding :
Et vous, le dur des durs vous l’avez aidé.
Je suis si ému que j’en tremble.
Zack :
Je tremble aussi mais c’est la trouille.
Belding :
Venez avec moi.
Lisa a déjà fait sa part.
Chargeons-nous de tout transporter à sa place. Hein ?
Zack :
Oui. Oui.
CHEZ MAX
Zack, à la caméra :
On a gagné que 53 $ avec la vente de vêtements.
Lisa a dû se résoudre à la solution la plus humiliante, injuriante, dégradante qu’on puisse imaginer pour elle. Trouver un boulot.
Comment est-ce qu’elle s’en sort ?
Lisa bouscule Max et fait tomber son plateau.
Zack, à la caméra :
Laissez-moi vous expliquer ça clairement.
Si Lisa était une voiture, on l’enverrait à la casse.
Lisa :
Excuse-moi, Max.
Max :
Ça ne fait rien. Ce n’est que le 3ème plateau qui tombe. Ne t’en fais pas pour ça.
Regarde. J’ai demandé à la cuisine qu’on colle tes commandes.
Lisa :
Merci.
Zack :
Alors ? Tu reçois de bons pourboires ?
Lisa :
Tu parles ! Je reçois des pourboires si légers qu’avec ça, j’aurais même pas de quoi manger.
Client :
Serveuse, voulez-vous m’apporter un verre d’eau ?
Lisa :
Va le chercher toi-même !
Zack :
Lisa, tu es serveuse.
Il faut que tu serves la clientèle.
Lisa :
C’est gratuit un verre d’eau.
Moi, je touche pas un rond !
Un autre client :
Mademoiselle !
Lisa :
Comment veux-tu que je travaille ?
Ils arrêtent pas de me déranger !
Zack rejoint Jessie et Kelly à une table.
Zack :
Alors t’as fait le total ?
Jessie :
Pour l’instant, Lisa n’a gagné que 3 dollars et 10 cents en pourboires.
Kelly :
Qui t’a donné 10 cents ?
Lisa :
Tout le monde m’a donné 10 cents !
Screech :
Mademoiselle ?
Lisa :
Oh ! Qu’est-ce qu’il y a ?
Screech :
Vous voulez m’apporter un hamburger ?
Lisa :
Je t’en ai déjà servi dix !
Screech :
Mais je veux te donner du travail parce que je t’aime !
Lisa :
Je te remercie.
Un client :
Mademoiselle ? Venez là ! Nous aussi, on vous aime.
Autre client :
Mademoiselle, ce n’est pas ce que je voulais.
J’ai demandé qu’on réchauffe ma part.
Lisa :
Va t’assoir dans le micro-ondes si tu tiens vraiment à avoir quelque chose de chaud.
J’en ai marre. Ça y est ! Je craque !
Slater :
Eh ben, qu’est-ce qui t’arrives ?
Lisa :
J’arriverai jamais à rembourser, ça va trop lentement.
Slater :
Ben, il suffit de les faire aller plus vite !
C’est vrai. Plus tu serviras de commandes, plus t’obtiendras de pourboires.
Allez viens Lisa, je vais t’aider.
J’étais champion de course à pied en Bolivie.
Slater se dirige vers une table et retire l’assiette de l’un des clients.
Le client :
Hé, j’ai pas fini !
Slater :
Si, t’as fini !
Le client :
Ouais, c’est vrai. Je suis bête.
Slater jette l’assiette à la poubelle. Lisa sert une table. Slater retire l’assiette aussitôt.
La cliente :
Hé ! Qu’est-ce que vous faites ?
Slater :
C’est le service rapide ici.
Lisa donne la note.
Slater, au reste de la bande :
On se dépêche les garçons !
Allez ! On n’a pas que ça à faire.
Toute la bande aide Lisa à servir et Slater dessert aussitôt la table à peine servie.
Un peu plus tard…
Jessie :
37 $ de pourboires en 3 heures. Ouah ! J’arrive pas à le croire.
Kelly :
Lisa, c’est génial. Il ne te reste qu’à trouver 230 $ de plus.
Slater :
Ouais, on fait une bonne équipe.
On finira peut-être par y arriver après tout.
Lisa :
Oui, peut-être bien.
A condition que je garde mon travail et que Zack vende tous mes vêtements !
Zack :
Euh… Lisa. Je veux te dire un truc.
Tu viens ?
Lisa :
Oui, bien sûr.
Zack :
Lisa, tous tes vêtements sont partis.
Lisa :
C’est vrai ? C’est super !
Zack :
Oh non, pas vraiment.
Belding a cru que tu les avais apportés pour la vente de charité.
Il était si bouleversé par ta générosité que j’ai pas osé lui dire.
Lisa :
Tout est ma faute, Zack.
Zack :
Non, c’est la mienne. Je suis désolé, Lisa.
Je vais expliquer ce qui s’est passé à Belding et tâcher tout récupérer.
Lisa :
Non, je suis d’accord pour lui faire ce cadeau.
Il est peut-être temps que je pense aux autres plutôt que de m’occuper de moi.
D’ailleurs, j’ai décidé de tout avouer à mon père.
Zack :
Attend Lisa. Rien ne presse.
Lisa :
Zack, si jamais il découvre ce que j’ai fait avant que je lui en parle, il sera horriblement triste.
Zack :
J’ai l’impression que c’est à toi que ça fait de la peine.
Alors vas-y, raconte-lui tout.
Lisa :
En tout cas, je veux te remercier.
Tu as été vraiment sympa de te donner autant de mal, c’est gentil.
Mais il faut que j’arrive à m’en sortir toute seule, maintenant.
Il faut que ça marche. Mais ça va être dure parce que je n’ai plus de chaussures.
CHAMBRE DE LISA
Son père frappe à la porte.
Lisa :
Entrez
Père de Lisa :
Tu voulais me parler, princesse ?
Lisa :
Je ne suis pas une princesse. Je ne suis plus ta petite chérie.
Appelle-moi carabosse !
Père de Lisa :
Toi, tu as fait une bêtise !
Lisa :
Quand tu m’as confié ta carte de crédit pour que je m’achète un vêtement, j’ai acheté 10 vêtements.
Père de Lisa :
Est-ce que tu veux dire que tu as fait de grosses dépenses sur mon compte ?
Lisa :
386$, c’est beaucoup.
Père de Lisa :
Je reconnais que c’est beaucoup, en effet.
Lisa :
Je te demande pardon, papa.
Père de Lisa :
Oh, ça peut arriver à tout le monde, chérie.
Tu promets que tu ne recommenceras pas ?
Alors, viens je t’emmène au restaurant.
Lisa :
Au restaurant ? Oh c’était bien la peine que je me donne tout ce mal !
Papa ! J’ai été embrassé par toute la classe.
Et j’ai vendu tous mes vêtements. Et j’ai travaillé comme serveuse en plus !
Père de Lisa :
Ma pauvre fille. On s’est servi de toi, je parie ? Hein ?
Lisa :
Oui. Voilà 153 $.
C’est tout ce que j’ai pu gagner en trois jours.
Père de Lisa :
On dirait que tu en as vu de toutes les couleurs.
Lisa :
Papa, punis-moi et qu’on en finisse.
Tout ce que je veux, c’est qu’on me traite comme n’importe quelle très jolie fille.
Père de Lisa :
J’ai une bien meilleure idée.
Tu vas garder ce travail de serveuse et tu me rembourseras jusqu’aux derniers centimes.
On frappe à la porte.
Lisa :
Entrez
Zack et Jessie entrent.
Zack :
Excusez-moi, docteur Tortue.
Nous sommes venus donner ça à Lisa.
Lisa :
Qu’est-ce que c’est ?
Zack :
83 $. On a tous participé. Screech a même vendu son corps à la science.
Jessie :
Oui mais ils lui ont offert 20 $ pour qu’il le reprenne.
Père de Lisa :
Tu as des amis qui te sont très fidèles.
Tu as beaucoup de chance ma fille.
Lisa :
Merci. C’est super d’avoir fait ça.
Mais il faut que je refuse.
Je dois gagner moi-même de quoi le rembourser ou il m’enverra au fin fond de la Patagonie.
Père de Lisa :
Ça sûrement pas.
Ils n’auraient pas les moyens de la garder.
Zack, à la caméra :
La morale de cette histoire, les gars ?
Elle est simple. La carte Lisa.
Et surtout laissez-là à la maison avant de sortir.
*** Fin de l’épisode ***