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Série : Veronica Mars
Création : 11.12.2012 à 14h25
Auteur : LilyLow
Statut : Terminée
« Comme le titre l'indique, nous retrouvons Veronica 7 ans plus tard ! Elle travaille dans une agence de Détectives Privés, avec d'autres personnages de séries que vous connaissez (peut-être) » LilyLow
Cette fanfic compte déjà 41 paragraphes
Dans la voiture, après avoir quitté les McHenry, Damon fit part de son ressenti à Veronica.
Damon : - Veronica, as-tu trouvé quelque chose de probant ? Parce que, honnêtement, à part son gout un peu trop prononcé pour le baseball, cet homme est tout ce qu’il y a de plus normal.
Veronica : - Tu devrais savoir mieux que quiconque qu’il ne faut pas se fier aux apparences.
Damon : - Je sais, j’ai juste du mal à imaginer cet homme en violeur, voilà tout.
Veronica : - J’ai une piste, Damon ! Lee McHenry possède une fausse carte d’identité.
Damon : - Et en quoi ça le rend suspect ?
Veronica : - Si on utilise une fausse carte d’identité après 21 ans, ce n’est pas pour pouvoir entrer dans les boîtes de nuit, mais bel et bien parce qu’on a quelque chose à cacher.
Damon : - C’est mince comme preuve dans une affaire de viol.
Veronica : - Oui, mais j’ai quand même avancé dans mon enquête. J’ai découvert que McHenry avait une liaison, ce qui prouve que c’est un malade du sexe, qu’il utilise de faux papiers, ce qui compromet un peu l’homme « blanc comme neige » qu’il prétend être et tertio, je sais qu’il vient de Washington.
Damon : - Tu ne crois pas que tu exagères ? Tout de suite les grands mots, un malade du sexe ? Tu n’as jamais été infidèle Veronica ? Et supposons qu’il ait dit la vérité, tu vas aller jusque Washington et montrer sa photo à tous les habitants près du stade pour découvrir sa véritable identité ?
Veronica : - C’est exactement ce que je compte faire. Et non, je n’ai jamais été infidèle, Damon.
Le soir venu, Veronica préparait ses bagages. Elle avait obtenu une place sur un vol pour Washington demain matin à la première heure. Elle entendit frapper à sa porte. Avec tout ça, elle avait presque oublié qu’elle avait rendez-vous avec Logan.
Logan : - Hey… Tu vas quelque part ?
Veronica : - Washington.
Logan : - Tu me fuis ?
Veronica : - Mais non… Tu devrais savoir que le monde ne tourne pas autour de toi, Logan Echolls. C’est pour le boulot.
Logan : - Encore cette histoire de viol.
Veronica : - Oui.
Logan : - Tu as découvert quelque chose ?
Veronica : - Effectivement, je suis sur une piste.
Logan : - Et combien de temps pars-tu ?
Veronica : - Si je trouve ce que je cherche, il y a de fortes chances que je reprenne un vol demain soir, après demain au plus tard.
Logan : - Laisse-moi t’accompagner.
Veronica : - Je regrette, mais j’ai eu la dernière place sur le vol… Et ça ne peut vraiment pas attendre. Je suis désolée, Logan.
Logan s’approcha de Veronica et posa ses mains sur ses hanches. Il soupira, puis la regarda dans les yeux.
Logan : - Tu sais que je n’aime pas beaucoup ça…
Veronica : - Je sais. Mais ça risque d’arriver souvent Logan. C’est mon travail. C’est important pour moi. J’espère que tu comprends.
Logan : - Je t’ai vu des centaines de fois prouver l’innocence ou la culpabilité de quelqu’un, retrouver des personnes disparues, aider les gens… Tu es douée pour ça. C’est quelque chose que j’admire chez toi, c’est peut-être même une des raisons qui font que je t’aime si fort…
C’était la première fois que Logan déclarait son amour à Veronica de cette manière. Il était lui-même étonné de s’être laissé aller à cet aveu, mais c’était vraiment ce qu’il ressentait. Un peu embarrassé, il s’éloigna un peu, et reprit.
Logan : - Fais attention, d’accord.
Veronica hocha la tête, touchée par les paroles de Logan. Comme pour le remercier, elle déposa un baiser tendre sur les lèvres du jeune homme.
Le lendemain
Après plus de 6 heures de vol, me voici dans la capitale des USA. Malheureusement, je ne suis pas là pour les musées ni pour visiter la Maison Blanche, mais pour mon enquête. Et plus vite ce sera fait, mieux ce sera.
Veronica regagna l’Hôtel dans lequel elle avait réservé une chambre pour la nuit. Elle était impatiente d’être au lendemain pour commencer à enquêter.
Le lendemain
Veronica se rendit en taxi au stade de Washington. Elle regarda autour d’elle, ne sachant par où commencer. Ce stade était immense ! Et il y avait une dizaine de rues autour. Elle entra dans le stade, et repéra un homme qui lisait le journal au comptoir de la billetterie. Par chance, d’après le planning, ce n’était pas un jour de match, il y avait donc peu de monde.
Veronica : - Bonjour, euh…
Elle jeta un regard à son badge, qui indiquait « Geoff ».
Veronica : - Geoff. Je suis Veronica.
Elle lui décocha son plus beau sourire.
Geoff : - B’jour. Que puis-je faire pour vous Veronica ? Vous désirez un ticket pour le match de ce week-end ? Washington contre les Reds, ça va être le match du siècle !
Veronica : - Eh bien en fait, je ne m’intéresse pas vraiment au baseball. Je suis à la recherche de cet homme, vous le connaissez ? Il vivait près du stade, et était un grand fan de baseball, alors peut être pourrez-vous me renseigner…
Elle lui tendit la photo de la carte d’identité de McHenry qu’elle avait prise la veille à son domicile. Geoff examina attentivement la photo.
Geoff : - Non, je n’ai jamais vu cet homme. Mais vous devriez parler à mon prédécesseur, Mitchell. Il a passé les trente dernières années à cette place, et il connaissait tous les plus grands supporters. Ca fait même pas un an que je suis là, depuis qu’il est en retraite. Je me contente de vendre les tickets pour gagner ma vie vous savez. Puis je n’ai pas vraiment bonne mémoire. Revenez samedi, il assistera au match.
Veronica : - Je crains ne pas pouvoir rester jusque samedi, Geoff. Auriez-vous une adresse à me donner ? C’est très important.
Geoff : - Bien sûr… S’il râle, vous direz que c’est moi qui vous ai envoyée.
Geoff griffonna une adresse sur un post-it et le tendit à Veronica.
Veronica : - Merci beaucoup.
Il lui fit un clin d’œil, et Veronica quitta le stade. Elle appela un taxi, qui la conduisit cette fois-ci à l’adresse indiquée. C’était une maison de retraite, à l’autre bout de la ville.
Espérons que cette fois soit la bonne…
Veronica : - Bonjour, je voudrais voir Mitchell s’il vous plait.
Réceptionniste : - Bonjour ! Ca fait longtemps que Monsieur Sims n’a pas eu de visite. Ca lui fera très plaisir.
Veronica suivit la réceptionniste qui la conduisit à la chambre de Mitchell. Veronica frappa à la porte. Un vieux monsieur avec une casquette de baseball à l’effigie de l’équipe de Washington lui ouvrit la porte.
C’est sûr, c’est bien la personne que je recherche.
Veronica : - Bonjour, Monsieur Sims.
Mitchell : - Qui êtes-vous, et que me voulez-vous ?
Veronica : - Et bien, c’est Geoff qui m’envoie. J’espérais que vous pouviez m’aider.
Mitchell : - Ah ! Comment va ce bon vieux Geoff ?
Veronica : - Bien, j’imagine.
Mitchell : - Entrez donc, ma jeune amie. Que puis-je faire pour vous ?
Veronica lui tendit la carte d’identité.
Veronica : - Connaissez-vous cet homme ?
Mitchell chaussa ses lunettes et examina la photo de plus près.
Mitchell : - Oh ! C’est Garrett Reynolds. Pour sûr, que je le connais. Il vient voir les matchs de baseball au stade depuis qu’il a 5 ans. Ca doit bien faire 3 ans que je ne l’ai pas vu.
Bonne pioche !
Mitchell : - Mais que me voulez-vous ?
Veronica : - En fait, j’espérais que vous pourriez répondre à certaines questions à propos de Garrett.
Mitchell : - Et pourquoi est-ce que je vous aiderais ?
Veronica sortit sa carte de la poche de sa veste et la lui tendit.
Veronica : - Je suis Détective Privé et j’enquête sur cette personne.
Mitchell : - Eh bien ça me fait une belle jambe ! Vous êtes peut être Détective, mais vous n’êtes pas de la police. Je n’ai rien à vous dire. Alors maintenant, laissez-moi tranquille.
Veronica : - S’il vous plait, c’est très important.
Veronica lui lança son regard de chien battu, et l’homme sembla réfléchir. Un sourire se dessina sur ses lèvres.
Mitchell : - Bien… Mais ça ne sera pas gratuit. Vous savez, je suis en maison de retraite, et ici on n’a pas le droit de fumer, de boire de l’alcool… Une vraie prison !
Veronica : - Bon… Je vous ramène un paquet de cigarettes et un pack de bières, et vous répondrez à toutes mes questions ?
Mitchell : - Et bien voilà ma petite, nous y sommes ! C’est comme ça qu’on négocie avec Mitchell.
Comment le monde pourrait-il tourner si la corruption n’existait pas ?
Sur cette pensée, Veronica quitta la maison de retraite et se rendit à la supérette la plus proche. Elle cacha sa monnaie d’échange dans son sac afin de ne pas se faire repérer par la réceptionniste et retourna à la chambre de Mitchell Sims.
Mitchell prit place dans son fauteuil et invita Veronica à s’assoir. Il décapsula sa cannette de bière et alluma une cigarette.
Mitchell : - Bon, je vous écoute.
Veronica : - Pour commencer, savez-vous pourquoi Garrett a quitté la ville ?
Mitchell : - Non. Il ne m’a jamais dit qu’il partait. Du jour au lendemain, je ne l’ai plus vu. C’est tout.
Veronica : - Est-ce qu’il avait déjà eu des problèmes, avec la justice par exemple ?
Mitchell : - Pas que je sache…
Veronica : - Il avait une petite amie à l’époque ?
Mitchell : - Non, je ne pense pas qu’il avait de petite amie. Il venait toujours seul aux matchs. Si vous n’avez pas d’autres questions…
Il lui indiqua la porte d’un signe de tête.
Veronica : - Vous n’avez rien d’autre à me dire ?
Mitchell : - Non. Je suis désolé mais je ne sais rien à propos de Garrett.
Veronica : - Et vous ne pouviez pas me le dire avant ? Ca m’aurait évité de dépenser mes derniers dollars en poche pour vous payer de la bière et des cigarettes.
Mitchell : - Que ne faut-il pas faire pour avoir un peu de réconfort dans cette satanée maison de vieux ?
Veronica : - C’est très sérieux, Mitchell, on n’est pas en train de jouer au Cluedo ! Je n’ai pas de temps à perdre ! Si j’enquête sur Garrett, c’est parce qu’il est soupçonné de viol. Seulement la police ne va pas le poursuivre, par manque de preuves.
Mitchell : - Ca veut bien dire ce que ça veut dire alors.
Veronica : - Regardez cette photo, Mitchell.
Veronica lui tendit la photo de Charlotte Friedman, après l’agression dont elle avait été la victime.
Veronica : - Le mari de cette femme m’a engagé pour trouver des preuves. Elle a reconnu Garrett formellement !
Visiblement choqué par ce qu’il avait sous les yeux, Mitchell reprit soudain son sérieux.
Mitchell : - Aux banquets d’après match, il essayait toujours de draguer les minettes, et il entrait dans une colère noire quand l’une d’entre elles le repoussait un peu trop farouchement. Il fallait voir ça ! Il ne pouvait pas supporter qu’une femme lui manque de respect. Une fois, Trudy, ma femme, paix à son âme, s’est un peu emportée contre Garrett parce qu’il était vraiment éméché et cherchait des noises à tout le monde. J’ai vraiment cru que Garrett allait la tuer ! C’est le seul incident qu’il y ait eu avec lui.
Veronica : - Et vous ne lui en avez pas voulu ?
Mitchell : - Oh, vous savez, j’ai mis ça sur le compte de la picole… C’est un macho qui n’aime pas se faire dicter des lois par une gonzesse, je peux tout à fait comprendre ça ! Je l’aimais bien, mais j’ai toujours su qu’il était un peu détraqué de toute façon. Une fois, il a oublié sa veste. Dans sa poche, j’ai trouvé une carte avec le nom d’un Psychiatre, le Docteur Holder. Voilà, maintenant, je vous ai dit tout ce que je savais.
Veronica : - Merci, Mitchell. Sincèrement, ça m’aide beaucoup.
Mitchell (prenant un ton plus grave) : - Si c’est vraiment lui qui a fait ça à cette fille, c’est pas bien. C’est vraiment pas bien…
Après avoir obtenu ces informations, Veronica rentra dans sa chambre d’Hôtel et se coucha tout de suite, exténuée par le décalage horaire et cette journée riche en révélations. Elle prit un vol le lendemain pour la Californie.
Bon, eh bien, ce n’est pas cette fois que je visiterai la Maison Blanche… Mais j’ai trouvé ce que je cherchais en venant ici, et c’est ce qui importe le plus.
Après une bonne nuit de sommeil, Veronica ne perdit pas une minute et se rendit à l’agence pour replonger dans son enquête…
Voyons ce que peut nous apprendre ce cher Docteur Holder.
Après une rapide recherche sur un annuaire en ligne, Veronica trouva les coordonnées du Psychiatre. Elle se rappela que Monsieur Friedman lui avait parlé de son amie qui était Psychiatre, le Docteur Turner.
Oui, je sais, c’est mal d’usurper l’identité d’une personne, mais c’est pour la bonne cause, non ?
Veronica : - Oui, bonjour, je suis bien au Cabinet du Docteur Holder ?
Secrétaire : - Tout à fait.
Veronica : - Pourrais-je lui parler personnellement ?
Secrétaire : - Qui dois-je annoncer ?
Veronica : - Je suis le Docteur Turner, Psychiatre à Oceanside, Los Angeles.
Secrétaire : - Très bien. Un instant je vous prie.
Veronica patienta deux bonnes minutes avant d’entendre une voix masculine à l’autre bout du fil.
Docteur : - Allo ?
Veronica : - Docteur Holder ?
Docteur : - En personne ! Que puis-je faire pour vous Docteur Turner ?
Veronica : - Eh bien, je suis amenée à suivre un de vos anciens patients, qui a déménagé dans la région. Garrett Reynolds. Pourriez-vous me transmettre son dossier ?
Docteur : - Bien sûr, je vais dire à ma secrétaire de vous l’envoyer au plus vite.
Veronica : - C’est-à-dire qu’il est actuellement en consultation avec moi. Ca vous embêterait de me le faxer ? Vous comprenez, ça m’aiderait beaucoup de savoir de quelle pathologie il souffre exactement et de voir de quelle manière il a été pris en charge.
Docteur : - Oh, bien entendu. Donnez-moi votre numéro…
Quelques minutes plus tard, le fax de Veronica imprima le dossier psychiatrique de Garrett Reynolds.
Alors, voyons… Raisons de la consultation… Sur ordre de justice… Problèmes de gestion de la colère, pulsions sexuelles… Tentative de viol.
Plus Veronica tournait les pages, plus les preuves contre Garrett Reynolds s’accumulaient.
Même si le dossier est accablant, rien ne prouve que Garrett Reynolds et Lee McHenry sont une seule et même personne… A moins que…
Veronica composa le numéro de téléphone de la billetterie du stade de Washington.
Geoff : - Billetterie centrale, Geoff à l’appareil.
Veronica : - Bonjour, Geoff. C’est Veronica. Vous vous souvenez de moi ?
Geoff : - Comment oublier une si jolie demoiselle !
Veronica : - Vous me flattez, Geoff, arrêtez !
Geoff : - Que puis-je faire pour vous ?
Veronica : - Tout d’abord, je voudrais vous remercier. J’ai pu rencontrer Mitchell, et il m’a été d’une grande aide.
Geoff : - Je suis content de le savoir.
Veronica : - Dites-moi, est-ce que vous conservez les cartes des membres du fan club de l’équipe quelque part ?
Geoff : - Nous ne gardons pas les cartes. Par contre, nous avons un fichier informatique.
Veronica : - Et est-ce qu’une photo figure sur ces fichiers ?
Geoff : - Oui, la photo, le nom et l’adresse complète.
Veronica : - Est-ce que vous pourriez me rendre un tout petit service ? Je souhaiterai récupérer le fichier d’un certain Garrett Reynolds.
Veronica entendit Geoff pianoter sur son ordinateur.
Geoff : - Je l’ai ! Je l’imprime et je vous le faxe tout de suite !
Veronica : - Mon numéro est le 333 528 693. Merci beaucoup Geoff, vous êtes un amour.
Geoff : - Si vous repassez par Washington, vous savez où me trouver.
Ca a parfois des avantages d’être blonde et d’avoir un joli sourire. Mais désolée pour toi Geoff, mon cœur est déjà pris…
Quelques minutes plus tard, Veronica reçut le fichier comportant le nom et la photo de Garrett.
Bingo.
Elle composa cette fois ci le numéro de Cooper Friedman, mais tomba sur la messagerie.
Veronica : - Monsieur Friedman, c’est Veronica. Je pense que j’ai toutes les preuves dont nous avons besoin. Retrouvez-moi à l’agence dans la journée. Je vous attends.
Quelques minutes plus tard
Veronica : - Monsieur Friedman, entrez, je vous en prie ! J’ai de bonnes nouvelles à vous annoncer.
Veronica exposa à Cooper Friedman les preuves qu’elle avait récoltées contre Lee McHenry, enfin Garrett Reynolds, et lui remit le dossier psychiatrique ainsi que le fichier de membre du fan club de baseball washingtonien.
Cooper : - Mademoiselle Mars, vous avez fait du bon travail… Je ne sais pas comment vous remercier.
Veronica : - C’est simple, apportez ce dossier à la police et faites mettre ce salaud derrière les barreaux.
Après de multiples remerciements, Cooper Friedman quitta l’agence. Sandy, qui avait presque tout entendu, entra dans le bureau de Veronica.
Sandy : - Je te félicite Veronica. Tu as vraiment fait du bon boulot. Je savais que je pouvais compter sur toi.
Veronica : - Merci, Sandy. Ca aurait été bête de me laisser faire des corvées alors que je peux si bien exploiter mon talent d’enquêtrice, n’est-ce pas ?
Sandy : - Voyez-vous cela, Mademoiselle Mars prendrait-elle la grosse tête ? Enfin, tu peux te le permettre… Pour cette fois. Keith Mars peut être fier de sa fille. Tu tiens vraiment de lui, tu sais.
Veronica : - Ah, le pouvoir de la génétique !
En fin de journée, alors que Veronica remettait en ordre ses affaires avant de rentrer chez elle, on frappa à la porte de son bureau. Elle leva la tête et reconnut immédiatement la femme qui se tenait dans l’embrasure de la porte. Elle avait toujours les marques de son agression, mais semblait sereine, et un sourire se dessina sur son visage quand elle croisa le regard de Veronica.
Veronica : - Bonjour, Madame Friedman.
Charlotte Friedman ne répondit pas, et les larmes aux yeux, elle s’approcha de Veronica et la serra dans ses bras. Veronica fut bien sûr surprise par cette étreinte.
Charlotte : - Oh, mon dieu, je suis vraiment désolée… Ce n’est absolument pas mon genre de faire ça, mais je tenais à vous remercier pour ce que vous avez fait pour moi… Garrett Reynolds a été arrêté.
Veronica : - Vous n’avez pas à me remercier. C’est mon métier.
Charlotte : - C’est aussi le métier de la police. Seulement vous faites ça mieux qu’eux.
Veronica : - C’est un compliment que j’accepte bien volontiers.
Charlotte (prenant un air plus grave) : - Vous savez, je n’oublierai jamais. Je ne pourrai pas. Ma vie ne sera plus jamais comme avant après ça… Mais maintenant que je sais que cet homme va enfin payer… Je pourrai recommencer à dormir en paix. C’est grâce à vous… Je n’oublierai pas ce que vous avez fait pour moi Mademoiselle Mars.
Finalement, c’est l’une des choses les plus gratifiantes de notre métier…
Charlotte Friedman quitta la pièce, et Veronica se rendit compte qu’elle avait encore de la visite. Logan se tenait sur le pas de la porte. Il la regardait, en souriant.
Veronica : - Hey !
Elle s’approcha de lui et l’embrassa tendrement.
Veronica : - Qu’est-ce que tu fais là ?
Logan : - Eh bien, j’avais envie de te voir, et je savais que je te trouverais ici. Ca fait deux jours que tu n’as pas donné de nouvelles.
Veronica : - Tu sais, j’étais occupée à faire ce pourquoi tu m’aimes tant.
Logan : - J’ai cru comprendre. Tu as résolu l’affaire du viol ?
Veronica : - Eh oui !
Logan : - Horatio Caine n’a qu’à bien se tenir, tu es vraiment une experte.
Veronica : - J’aime à le penser !
Logan : - Alors, comment c’était Washington ?
Veronica : - Hum… Gris, froid… Riche en révélations pour mon enquête, comme tu as pu le constater… Et j’ai aussi rencontré un charmant jeune homme qui a été très sensible à mon charme… Il veut qu’on se revoie…
Logan : - Et qu’est-ce que tu lui as dit ?
Veronica : - Que mon cœur était déjà pris…
Logan sourit et embrassa Veronica, qui l’attira contre lui et ferma la porte de son bureau à clé, tout en continuant à l’embrasser.
Logan : - Hum… Qu’est-ce que tu avais dit à propos de ne plus faire l’amour dans ton bureau ?
Veronica : - Quoi, moi, j’ai dit ça ? Tu dois confondre, ce n’est pas possible autrement…
6 mois plus tard…
Veronica et Logan étaient ensemble dans la suite du Neptune Grant. C’était une matinée ensoleillée, et tous les deux profitaient du dimanche matin pour traîner au lit. Veronica se reposait sur le torse nu de Logan, tandis qu’il lui caressait les cheveux…
Veronica : - Tu n’en n’as pas marre de vivre à l’hôtel ? Je veux dire… Tu pourrais peut-être prendre un appartement. Au moins, je n’aurai plus l’impression d’être une femme infidèle qui rejoint son amant tous les soirs… Tu sais, ce serait moins… Impersonnel.
Logan : - Et bien, je connais une jolie blonde qui a un appartement assez grand pour deux à Newport Beach. Peut-être qu’elle voudrait bien faire de la place pour ma brosse à dents et ma planche de surf.
Veronica se redressa et regarda Logan.
Veronica : - Attends, tu es sérieux ? Tu voudrais t’installer chez moi ?
Logan : - Seulement si on peut acheter un lit aussi confortable que celui-ci !
Il la regarda droit dans les yeux.
Logan : - Sérieusement… Qu’est-ce que tu en penses ?
Pour seule réponse, Veronica embrassa Logan…
Logan : - Et si on se commandait un petit déjeuner au lit pour fêter ça ?
Veronica : - Oui, profitons du Room Service tant qu’on le peut encore !
Logan déposa un baiser furtif sur les lèvres de Veronica, et commanda deux cafés et des tartines grillées. Quelques minutes plus tard, on frappa à la porte et Logan revint avec un plateau. Il retourna au lit et ils prirent leur petit déjeuner ensemble…
Logan : - J’irais bien prendre quelques vagues. Tu m’accompagnes ?
Veronica : - J’ai un dossier sur lequel j’aimerais avancer. Si tu as envie d’aller surfer, j’en profiterai pour travailler un peu.
Logan : - Ah, Veronica Mars ! Il n’y en n’a que pour le boulot avec toi.
Veronica : - Que veux-tu, le boulot ne peut pas se passer de moi !
Logan : - Ce ne serait pas plutôt l’inverse ?
Veronica haussa les épaules, et sourit.
Logan : - Allez, travaille bien.
Il lui déposa un baiser sur le front, et se prépara pour aller surfer avant de quitter le Neptune Grant.
Après quelques heures passées à éplucher le dossier de l‘affaire qu‘elle traitait en ce moment, qui concernait un vol de bijoux, Veronica, décida d’aller rejoindre Logan sur la plage. Elle enfila la robe qu’elle portait la veille, attacha ses cheveux, se maquilla légèrement et prit la direction de la plage de Neptune.
Au même moment, sur la plage, Logan prenait tranquillement des vagues quand une jolie surfeuse brune au teint hâlé l’aborda.
? : - Salut !
Logan : - Salut !
Erica : - Je m’appelle Erica.
Logan : - Logan.
Erica : - Je t’observe depuis un moment Logan, je dois avouer que tu surfes comme un dieu !
Logan : - Comme un dieu, rien que ça !
Erica : - Tu peux me croire, je n’exagère pas… Par contre, en ce qui me concerne, comme tu as pu le remarquer, je suis débutante. Ca te dérangerait de me donner quelques conseils ?
Logan : - Oh, je n’ai pas beaucoup le temps pour ça… Je pensais simplement prendre encore quelques vagues et rentrer…
Erica : - Allez, juste 10 minutes.
Logan : - Bon… Très bien…
Logan aida tout d’abord la jeune fille à contrecœur, mais au bout de quelques minutes, il commença à se prendre au jeu... Alors qu’elle tenait à peine debout, d’un coup, une vague renversa la planche d’Erica, et Logan la rattrapa in extremis.
Erica : - Waouh, merci, Logan !
Logan : - Il n’y a pas de quoi ! On s’y remet ?
Erica : - On pourrait peut-être… Faire une pause ?
Erica lança un regard charmeur à Logan, qui semblait ne pas savoir quoi faire.
Erica : - On passe un bon moment, non ?
Logan : - Oui, c’est très sympa.
Absorbé dans sa discussion avec Erica, Logan n’avait pas vu Veronica arriver sur la plage.
Erica : - Allez, embrasse-moi, idiot !
Erica rit bruyamment et approcha son visage de celui de Logan. Bouleversée, Veronica quitta la plage immédiatement. Elle remonta dans sa voiture et se prit le visage dans les mains, ne pouvant plus contrôler ses larmes.
Tu vois Logan, dès que ça devient sérieux, il faut que tu foutes tout en l’air…
Semblant enfin reprendre ses esprits, Logan repoussa Erica à temps.
Logan : - Erica, qu’est-ce qui te prend ?
Erica (déboussolée) : - Je suis désolée, je pensais que tu n’attendais que ça !
Logan : - Quoi ? Mais non ! Je te donnais simplement une leçon de surf…
Logan soupira.
Logan : - Laisse tomber…
Il prit sa planche de surf et rentra au Neptune Grant, regrettant ce moment d’égarement… Il ne pouvait pas faire ça à Veronica. Il avait senti qu’il plaisait à cette fille, et il avait apprécié ce sentiment… Mais ça s’arrêtait là. Il pensait retrouver la seule fille qu’il avait envie d’embrasser dans sa chambre d’hôtel, mais à sa grande surprise, elle n’y était pas. Il composa son numéro de téléphone, et tomba directement sur sa messagerie. Il se rendit alors chez elle, à Newport.
Veronica, de son côté, était rentrée chez elle, blottie dans son canapé, ne parvenant pas à rassembler ses idées. Elle entendit qu’on sonnait à sa porte, mais elle n’avait pas l’intention d’ouvrir. Malgré l’insistance de son visiteur, Veronica ne se décidait toujours pas à ouvrir la porte.
Wallace : - Veronica ! Veronica ! Je sais que tu es là, ouvre moi s’il te plait !
Wallace ?
Wallace : - Veronica, j’ai besoin de toi !
Interpelée par le désespoir dans la voix de Wallace, Veronica se décida à aller ouvrir. Wallace était si bouleversé qu’il ne remarqua pas que son amie avait pleuré.
Veronica : - Wallace, que se passe-t-il ?
Wallace : - C’est Alex… Il a disparu Veronica !
Veronica prit son ami dans ses bras et le serra contre elle.
Wallace : - Est-ce que tu peux nous aider à le retrouver ?
Veronica partit avec Wallace, et quelques minutes plus tard, Logan sonnait chez elle mais n’obtint bien entendu aucune réponse. Il tenta de rappeler Veronica, mais tomba encore sur sa messagerie.
Logan : - Veronica, où es-tu ? Je suis allé au Neptune Grant, et là je suis chez toi, il n’y a personne. J’aimerai t’inviter quelque part ce soir pour fêter notre emménagement. Rappelle-moi, s’il te plait.
En arrivant chez Wallace, c’est une Jackie en pleurs que Veronica trouva .
Jackie : - Veronica, il faut que tu nous aides ! Alex a été enlevé !
Veronica : - Est-ce que vous avez prévenu la police ?
Jackie fit non de la tête, et tendit un papier à Veronica.
« Si tu veux revoir ton fils vivant, c’est 50 000 $ cash. Ne préviens pas la police. On te recontacte demain pour l’échange. »
Veronica : - Il s’agit donc d’un enlèvement… Est-ce que vous avez une idée de qui ça peut être ?
Wallace : - Jackie a signé un gros contrat avec la chaîne de télé Lifestyle, pour être jury dans California Next Top Model, toute personne au courant pourrait être suspecte…
Jackie : - Chéri, tu pourrais aller voir si Livia va bien s’il te plait ? Je l’ai entendue pleurer.
Wallace : - Bien sûr.
Wallace déposa un baiser sur le front de Jackie, et monta dans la chambre de sa fille.
Veronica : - C’était quoi, ça ?
Jackie : - Je pense qu’il y a quelque chose que tu devrais savoir, et que je ne veux pas que Wallace sache.
Veronica : - De quoi s’agit-il ?
Jackie : - Le père d’Alex m’a contactée la semaine dernière. Il disait qu’il aimerait rencontrer notre fils… Bien sûr, j’ai refusé.
Veronica : - Et comment a-t-il réagi ?
Jackie : - Il a dit qu’il attendrait que je sois prête…
Veronica : - Sais-tu comment il a obtenu ton numéro de téléphone ?
Jackie (agacée) : - C’est ma mère qui lui a donné mes coordonnées… Il est vigile dans une banque. Elle l’a croisé, et pensant qu’il avait changé, elle a cru bon de lui donner mon adresse et mon numéro de téléphone !
Veronica : - Et tu ne penses pas que ce soit vrai ? Je veux dire, qu’il ait vraiment changé.
Jackie : - Je ne sais pas Veronica ! Je ne dis pas que c’est impossible mais seulement je connais Drake et ça ne peut pas être une coïncidence ! Essaye de chercher de son côté s’il te plait.
Veronica : - Tu penses qu’il pourrait faire du mal à Alex si tu ne payais pas la rançon ?
Jackie : - Tel que je l’ai connu, oui ! S’il te plait, Veronica, je suis morte d’inquiétude !
Veronica : - Bien, je vais faire mon possible.
Quelques minutes plus tard
Veronica était installée dans son bureau, s’apprêtant à passer quelques coups de téléphone. On était dimanche et elle aurait très bien pu le faire de chez elle, mais elle ne tenait pas à tomber sur Logan. Elle devait se concentrer sur la disparition d’Alex, et ce n’était donc pas le bon moment pour une dispute, ou pire, une énième rupture.
Bon, tout ce que je sais, c’est que Drake Hammond est vigile à la banque GNB de Brooklyn et qu’il a un casier judiciaire long comme le bras…
Veronica composa le numéro de téléphone de la GNB.
Secrétaire : - Goliath National Bank, agence de Brooklyn bonjour !
Veronica : - Bonjour, je souhaiterais parler à Drake Hammond s’il vous plait.
Secrétaire : - Oh, Monsieur Hammond est absent en ce moment. Il a pris un congé sans solde.
Veronica : - Je suis confuse, j’étais persuadée qu’il travaillait encore chez vous.
Secrétaire : - Il a déposé sa demande de congé il y a 3 jours, il ne vous a peut-être pas encore mise au courant.
Tiens donc, Drake prend un congé sans solde juste au moment où une rançon est demandée pour son fils… Etrange coïncidence, non ?
Veronica : - Savez-vous où je peux le joindre ? C’est important… Je m’appelle Laura Hammond, je suis sa cousine… Mon père… Enfin, l’oncle de Drake est décédé, et je voudrais lui apprendre la nouvelle. Ca fait un bail qu’on ne s’est pas vus mais (feignant de pleurer), je pense que ce serait important pour mon père que Drake soit présent à l’enterrement.
Secrétaire : - Je suis désolée, je vous présente mes sincères condoléances… Ne quittez pas, je vais chercher son numéro de téléphone.
Bingo Veronica, si tu échoues en tant que Détective, tu pourras toujours te reconvertir en actrice.
? : - Allo ?
Veronica : - Bonjour, je suis bien chez Drake Hammond ?
? : - Je suis Benji, son coloc’. Drake n’est pas dans le coin en ce moment.
Veronica (feignant encore de pleurer) : - Oh, non, c’est pas vrai !
Benji : - Il y a un problème ?
Veronica : - Je suis Laura, la cousine de Drake. Vous comprenez, l’oncle de Drake est décédé et j’aimerais le prévenir.
Benji : - Je suis vraiment désolé, mais il n’a laissé aucune adresse. Je ne sais pas où il est allé. Je vais vous donner son numéro de portable. Avec un peu de chance vous arriverez à le joindre.
Veronica : - Merci beaucoup Benji.
Benji : - Oh, y’a pas de quoi.
Drake a pris un congé sans solde et s’est volatilisé de Brooklyn… Voyons voir ce que cet engin magique peut nous apprendre sur l’endroit où il se trouve actuellement.
Veronica sortit de son tiroir son traceur de portable et composa le numéro de portable de Drake. Quelques secondes plus tard, des coordonnées GPS apparurent sur l’écran, indiquant que Drake se trouvait… A Newport !
Eh bien, quelle surprise ! Je suis désolé Drake, mais tu deviens de plus en plus suspect.
Les coordonnées GPS indiquaient un motel à Newport situé au-dessus d’un petit casino. Veronica s’y rendit immédiatement.
Maintenant, il ne me reste plus qu’à trouver le numéro de chambre de Drake… Espérons qu’Alex aille bien !
Veronica : - Bonjour, pourrais-je avoir le numéro de chambre de Drake Hammond s’il vous plait ?
Réceptionniste : - Je regrette, mais nous ne donnons pas ce genre d’information.
Veronica (sur le même ton) : - Je regrette, mais vous allez être obligé !
Veronica sortit de sa poche son faux insigne de la police de Newport.
Réceptionniste : - Il fallait le dire plus tôt. Chambre 24.
Veronica monta et frappa à la porte de la chambre 24.
Drake : - Ouais ?
Veronica : - Police, ouvrez !
Veronica fut surprise de voir la porte s’ouvrir immédiatement.
Drake : - C’est pourquoi ?
Veronica : - J’ai un mandat pour fouiller votre chambre !
Drake la regarda, perplexe.
Drake : - Si toi tu es de la police, moi je suis la reine d’Angleterre.
Pour une fois, ce fut Veronica qui resta sans voix.
Drake : - Ma petite, j’ai des années de pratique en matière de perquisitions et d’arrestations, je connais les flics et je suis capable d’en reconnaître un quand j’en vois.
Ca ne m’étonne pas le moins du monde que Jackie ait pu tomber amoureuse de ce garçon…
Veronica : - Bon, je suis démasquée ! Je ne suis pas de la Police, par contre je suis Détective Privé.
Drake : - Et bien vas-y, fouille ma chambre si c’est ce que tu veux ! Je n’ai rien à cacher.
Veronica entra et commença à inspecter la chambre.
Drake : - Et tu cherches quoi au juste ?
Veronica : - Ne fais pas l’innocent Drake. Alex. Sa mère refuse que tu le rencontres, et comme par hasard, quelques jours après tu prends un congé sans solde et il est enlevé avec une demande de rançon.
Drake : - Oh mon dieu, Alex a été enlevé ?
Visiblement bouleversé, Drake se laissa tomber sur son lit et se prit la tête entre les mains.
Drake : - Je jure que j’y suis pour rien… Je… Je voulais simplement le connaître ! Quand Jackie a refusé, j’ai décidé de venir ici pour essayer de me rapprocher d’eux ! Je voulais trouver un boulot, m’installer, lui prouver que j’avais changé. Je ne veux aucun mal à Alex, et ni à Jackie ! Je le jure !
J’ai quelques années d’expérience, et je sais reconnaître quand des gens mentent. Ce Drake à l’air vraiment sincère. Puis il y a quelque chose qui ne colle pas : pourquoi ne demander « que » 50 000 $ ? Habituellement, les demandes de rançon comportent au moins un zéro de plus… Surtout quand les parents sont du genre PDG dans l’aéronautique et vedette d’une émission sur une chaîne de grande écoute… Les ravisseurs prennent de gros risques quand ils savent que la somme leur permettra de tenir jusqu’à la fin de leur vie… Drake n’est pas un ange, certes, mais enlèverait-il son propre fils pour 50 000 $ ?
Drake : - A part moi, tu as d’autres pistes ?
Veronica : - Pas le moins du monde.
Drake : - Est-ce que tu pourras me tenir au courant ?
Veronica : - Je ne sais pas… Jackie n’avait pas l’air ravie que tu décides de revenir dans sa vie, tu sais. Je pense que ce sera à elle d’en décider.
Drake : - S’il te plait… Je veux juste savoir si mon fils va bien.
Veronica : - C’est d’accord. Mais je vais devoir te demander de ne pas quitter ce motel.
Drake : - Ok, ok, peu importe. Mais préviens-moi.
Veronica hocha la tête et quitta la chambre. Elle prit l’ascenseur pour rejoindre la sortie, mais atterrit dans la salle réservée au casino.
J’ai dû me tromper d’étage…
Elle s’apprêtait à repartir, quand tout à coup, quelqu’un attira son attention… Terrence Cook, le père de Jackie, était assis face à une machine à sous, complètement en transe…
Il semblerait que Terrence Cook ait renoué avec ses vieux démons… Oh mon dieu, je sais qui a enlevé Alex !
Veronica sortit rapidement du motel, après avoir pris une photo de Terrence en train de jouer à la machine à sous, et se rendit à son domicile.
Qui a dit qu’une porte fermée à clé était une raison de ne pas entrer pour Veronica Mars ?
Elle mit en pratique une technique qu’elle avait apprise durant son stage au FBI, et s’introduisit dans la maison de Terrence Cook. Elle monta à l’étage, et comme elle s’y attendait, elle trouva Alex en train de jouer avec une voiture télécommandée.
Alex : - Tante Veronica !
Le petit garçon de 9 ans sauta dans les bras de Veronica.
Alex : - Je voulais rentrer à la maison, mais grand-père m’a dit que maman ne pouvait pas venir me chercher. C’est toi qui me ramène alors ?
Veronica : - Oui, c’est moi qui te ramène. Allez viens, on s’en va.
Veronica installa Alex dans la voiture, et prit le volant pour le ramener chez ses parents. Elle était soulagée de l’avoir retrouvé sain et sauf, mais elle avait de la peine pour Jackie.
Comment vais-je lui expliquer que son père est à nouveau un habitué des casinos et a certainement enlevé son propre petit-fils pour rembourser ses dettes de jeu ?
Alex : - Maman !
Jackie (en larmes) : - Oh mon dieu, mon chéri !
Elle le serra fort dans ses bras et Wallace se joignit à cette étreinte.
Jackie : - Je suis si contente que tu ailles bien !
Alex : - Pourquoi tu pleures, maman ? J’étais juste avec grand-père !
Jackie : - Avec grand-père ?
Jackie regardait son fils, sans comprendre.
Jackie : - Tu veux bien nous laisser une minute avec tante Veronica s’il te plait mon chéri ?
Wallace : - Allez viens bonhomme, on va aller faire une partie de foot dans le jardin !
Alex (sautant de joie) : - Ouais !!!
Wallace adressa à Veronica un signe de tête reconnaissant avant d’emmener Alex à l’extérieur.
Veronica : - Je suis vraiment désolée, Jackie. J’ai vu ton père dans un casino, c’est comme ça que j’ai su qu’il avait enlevé Alex.
Elle lui tendit la photo de Terrence sur la machine à sous.
Jackie : - C’est pas vrai ! Ca ne peut pas être vrai…
Veronica : - C’est certainement pour rembourser ses dettes de jeu qu’il a fait ça.
Jackie : - Oh mon Dieu !
Veronica : - Ecoute, Jackie, je vais te laisser te remettre de tes émotions. On parlera de ça plus tard, si tu veux.
Une fois rentrée chez elle, Veronica se laissa tomber de fatigue sur le canapé.
Qui a dit que les dimanches étaient faits pour se reposer ?
Veronica attrapa son téléphone portable et se rendit compte qu’elle avait deux messages vocaux.
Boite vocale : Vous avez deux nouveaux messages… Aujourd’hui, à 14 h 02.
Logan : - Veronica, où es-tu ? Je suis allé au Neptune Grant, et là je suis chez toi, il n’y a personne. J’aimerais t’inviter quelque part ce soir pour fêter notre emménagement. Rappelle-moi, s’il te plait.
Boite vocale : - Pour réécouter, tapez 1. Pour effacer, tapez 2. Pour rappeler, tapez 3. Pour archiver, tapez 4. Pour écouter le message suivant, tapez 5.
Veronica tapa donc sur la touche 5.
Boite vocale : - Aujourd’hui, à 18 h 33.
Logan : - Veronica, s’il te plait, rappelle-moi, d’accord ? Je commence à me faire du souci.
Boite vocale : - Pour…
Veronica raccrocha. Il faudrait bien qu’elle rappelle Logan, mais pas maintenant. C’était au-dessus de ses forces. Elle éteignit son portable et alla se coucher directement.
Le lendemain soir
Il était 18 h quand Veronica rentra de l’agence et trouva Jackie devant sa porte.
Veronica (surprise) : - Jackie ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?
Jackie : - Je… Je suis venue m’excuser. J’étais bouleversée hier, et je n’ai pas pris le temps de te remercier.
Veronica : - Oh, ce n’est rien, ne t’en fais pas… Entre !
Jackie suivit Veronica à l’intérieur. Elles s’installèrent dans sa cuisine, et Veronica lui servit un café.
Jackie : - Alors, ce n’était pas Drake…
Veronica : - Non, ce n’était pas Drake. Mais c’est un peu grâce à lui que j’ai retrouvé Alex.
Jackie : - Je ne comprends pas
Veronica : - J’ai fait des recherches sur Drake, et de fil en aiguille, j’ai découvert qu’il était à Newport en ce moment. Son motel se situe juste au- dessus d’un casino. Je suis allée lui rendre une petite visite, et c’est là que j’ai croisé ton père. Je suis désolée Jackie, c’est vraiment une histoire horrible.
Jackie : - Ca va, je t’assure ! Bien sûr, je ne lui pardonnerai jamais ce qu’il a fait, mais… D’un autre côté, je le comprends… Avant d’être enceinte d’Alex, j’étais accro à la drogue. J’aurais pu faire n’importe quoi, même quelque chose de stupide… Ca n’excuse en rien ce qu’il a fait, mais je sais pourquoi il l’a fait. J’irai lui parler demain, tenter de l’obliger à se soigner, une fois de plus… Puis je suis rassurée pour Alex. Il n’avait aucune idée de ce qu’il se passait, il pensait juste qu’il passait la journée avec son grand-père. Au moins, il ne gardera aucune séquelle de cet enlèvement… Mais il y a une chose qui me fait froid dans le dos. Comment est-ce qu’il s’en serait sorti ? Je veux dire, une fois qu’on aurait payé la rançon ? Alex nous aurait dit qu’il était avec lui… Il aurait été obligé de… Mon dieu, je préfère ne pas y penser. Grâce à toi, nous l’avons retrouvé à temps et c’est tout ce qui compte.
Veronica : - Je pense qu’il n’a pas réfléchi… Il avait besoin d’argent et a saisi une occasion. Je ne crois pas qu’il aurait fait de mal à Alex… Il était juste… Désespéré. Mais je trouve que tu réagis de façon très mature. Si j’avais été à ta place, jamais je n’aurais pu garder mon sang froid comme tu le fais…
Jackie : - Tu sais, Veronica, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne lorsqu’il s’agit des parents. Tu as beaucoup de chance d’avoir un père comme le tien. Moi tout ce que je peux faire, c’est essayer d’être une bonne mère pour Alex et Livia… A force d’être déçue, je finis par relativiser je crois.
Veronica : - Oh tu sais, question père je suis peut-être vernie, mais en ce qui concerne ma mère, je ne suis pas si chanceuse… En tout cas, je trouve que tu réussis très bien. Tu es vraiment une bonne mère.
Jackie : - Merci.
Veronica : - Jackie, il faut que je te parle de quelque chose… J’ai rencontré Drake au cours de mon enquête, comme tu le sais. Et je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais… Il m’a semblé que c’était quelqu’un de bien.
Jackie : - Veronica, tu ne le connais pas.
Veronica : - Peut-être, mais tout le monde a droit à une seconde chance, non ? Regarde-toi, ça t’a plutôt bien réussi !
Jackie : - Tu as peut-être raison… Est-ce que tu sais ce qu’il fabrique par ici ?Veronica : - Il m’a dit qu’il voulait simplement se rapprocher de toi. S’installer par ici, trouver un boulot. Te prouver qu’il était digne de rencontrer son fils.
Jackie : - Tu sais, ça ne me fait pas peur de revoir Drake, ou qu’Alex le rencontre. C’est juste par rapport à Wallace que ça me pose un problème. Depuis qu’on s’est remis ensemble, il a toujours été là pour Alex, il l’a même adopté, alors j’ai peur qu’en laissant Drake entrer dans notre vie, tout ça soit remis en question.
Veronica : - Je pense que tu devrais en parler à Wallace. Je suis certaine qu’il comprendrait.
Jackie : - Peut-être… Mais s’il te plait, Veronica, ne lui en parle pas. Je sais que c’est ton meilleur ami, mais c’est à moi de le lui dire.
Veronica : - Oui, bien sûr. Je ne comptais pas lui en parler. C’est entre vous.
Jackie : - Merci, j’apprécie vraiment. Bon, assez parlé de moi. Je trouve que tu n’as pas très bonne mine. Des soucis ?
Veronica : - Je ne sais pas trop, à vrai dire.
Jackie : - C’est Logan ?
Veronica (pensive) : - Oui… Je me demande s’il a réellement changé.
Jackie : - Ou c’est peut-être toi qui ne veut pas voir qu’il a changé.
Veronica : - Mais qu’est-ce que tu racontes ?
Jackie n’eut pas le temps d’aller au fond de sa pensée, car elles furent interrompues par la sonnerie de la porte d’entrée. Veronica alla ouvrir, et se trouva sans surprise face à Logan.
Jackie : - Quand on parle du loup… Bon, je vous laisse, je pense que vous avez des choses à vous dire.
Jackie s’éclipsa et laissa Veronica seule face à Logan.
Veronica : - Sortons d’ici, je sens que je vais étouffer.
Logan suivit Veronica hors de son appartement, et ils se retrouvèrent sur la plage. Ils marchaient côte à côte, dans un silence pesant. Soudain, Logan attrapa Veronica par le bras, l’obligeant à lui faire face, et brisa ce silence le premier.
Logan : - Est-ce que tu vas enfin me dire ce qui se passe ? Je… Je suis perdu, là. Tout allait bien, non ? Pourtant après deux jours de silence radio, je commence à me poser des questions.
Veronica : - Je… Je suis désolée. Je n’aurai pas du te laisser comme ça sans nouvelles… Alex, le fils de Jackie avait disparu. Je l’ai retrouvé, mais…
Logan, soulagé, caressa la joue de Veronica et lui sourit.
Logan : - C’est bon, je comprends maintenant. Ca prend enfin tout son sens. Excuse-moi de t’avoir pris la tête avec ça.
Veronica (les larmes aux yeux) : - Logan, il n’y a pas que ça. Ce n’est pas pour ça que je t’ai évité ces derniers temps… L’autre jour, quand tu es allé surfer, je… J’ai voulu te rejoindre sur la plage. Et c’est là que je t’ai vu… Flirter avec cette fille.
Logan se passa la main dans les cheveux, visiblement gêné.
Logan : - Veronica, je suis désolé. Je n’avais pas idée que tu nous avais vus.
Veronica (en colère) : - Parce que ce qui t’embête, c’est que je vous ai vus ? Non mais c’est pas croyable ! Je ferai bien de me poser des questions !
Logan : - Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. C’était sans importance pour moi… Je l’aidais simplement pour le surf, et ça a dérapé… (marquant une pause) Finalement, je ressemble peut-être trop à mon père…
Veronica : - Je t’en prie Logan, tu sais bien que l’infidélité n’est pas inscrite dans les gènes !
Logan : - Non, mais c’est l’exemple que j’ai eu toute ma vie ! J’essaye juste de faire mieux.
Veronica soupira bruyamment, tentant avec difficulté de retenir ses larmes, mais sans succès.
Veronica : - Je crois qu’on devrait arrêter là… Si dès qu’on décide d’avancer, tu veux reculer, eh bien d’accord, évitons la catastrophe maintenant. Je ne pourrai pas en supporter d’avantage, Logan.
Logan attrapa le visage de Veronica entre ses mains et la regarda droit dans les yeux.
Logan : - Non ! Tu m’entends, Veronica ? Non ! Je refuse qu’on se sépare maintenant. Peut-être que j’ai mal agi, et j’en suis désolé. Mais cette fois je n’ai pas franchi la limite ! J’ai réagi au bon moment ! Elle a voulu m’embrasser, et je l’ai repoussée. Sans aucune hésitation. Et je suis parti rejoindre la seule femme au monde que j’ai envie d’embrasser. Toi, Veronica Mars. On a attendu trop longtemps ! Je veux dire… La vie ne m’a pas toujours fait de cadeau, mais ces 7 années passées loin de toi… Rien n’a été comparable… Je ne veux pas revivre ça… Si c’est ce qui t’effraie, on peut attendre. On n’est pas obligés d’emménager ensemble maintenant ! Tu peux chercher autant d’excuses que tu veux, ça ne marchera pas. Je n’abandonnerai pas ! Je ne laisserai pas ça arriver cette fois. Je me battrai jusqu’au bout pour toi, parce que je t’aime…
Il sécha les larmes qui coulaient le long du visage de Veronica, et lui sourit.
Logan : - Je vais rentrer maintenant. Tu m’accompagnes ?
Veronica (troublée) : - J’ai… Juste quelque chose à faire avant. Je te rejoins.
Veronica partit en courant, laissant Logan perplexe…
Une heure plus tard, NGH
Comme prévu, Veronica retrouva Logan à son hôtel. Il lui ouvrit la porte, et elle lui tendit une petite boîte.
Logan (sarcastique) : - Qu’est-ce que c’est ? Tu m’as acheté un cadeau pour te faire pardonner ? T’es trop mignonne !
Elle lui donna une petite tape derrière la tête.
Veronica : - Ouvre, tu verras bien !
Logan ouvrit la petite boîte.
Logan (perplexe) : - La clé de ma chambre ? Je ne comprends pas, tu veux vraiment rompre ? Je ne te suis pas.
Veronica : - Mais non, idiot. Je te rends cette clé, car désormais, je n’en aurai plus besoin… Par contre, je te donne… Celle-ci !
Veronica lui tendit une autre clé.
Veronica : - C’est celle de mon appartement. Si jamais tu as toujours envie qu’on s’installe ensemble, bien sûr.
Il se mit à rire, et la porta dans ses bras en la faisant tourner, avant de l’embrasser.
Logan : - Merci de faire ce pas vers moi. Je sais que ce n’est pas facile pour toi.
Veronica : - C’est juste que… J’ai bien réfléchi, et je sais ce que je veux maintenant… Quand on est sortis ensemble dans le passé, mes sentiments pour toi étaient si intenses ! Inconsciemment, j‘avais peur qu‘une relation sérieuse efface la passion entre nous… Je préférais fuir quand tu m’aimais encore plutôt que de te voir ne plus m’aimer un jour. Mais je n’ai plus envie de jouer à ce jeu du chat et de la souris. Nous sommes adultes maintenant. Je ne veux plus fuir. Quand on s‘est retrouvés et que tu m‘as embrassée, c’était encore meilleur que dans mes souvenirs ! Et les 6 mois qui ont suivi ont été tellement… Parfaits. Je ressens toujours la même chose maintenant. Je sais que mes sentiments pour toi ne disparaitront pas. J’ai essayé si fort d’aimer d’autres personnes, et maintenant je me rends compte que je n’y suis pas parvenue car c’est toi que j’aime. C’est avec toi que je veux être. Je suis prête à me lancer avec toi, Logan.
Logan (heureux) : - Je te promets que tout ira bien…
Veronica : - Et, Logan, une dernière chose… Tu n’as absolument rien à voir avec ton père. Tu ne seras jamais comme lui. Tu es quelqu’un de bien, vraiment. N’aie aucun doute à ce sujet.
Logan : - Merci…
Il l’embrassa tendrement et l’entraina jusqu’à sa chambre.
Logan : - Je t’aime…
Il savait qu’à partir de ce moment, une nouvelle vie commençait pour eux. Une étape était franchie. Ils étaient parvenus à faire un pas l’un vers l’autre. Ca avait été difficile, mais il était persuadé que maintenant, tout irait bien. Sur cette pensée, il l’embrassa encore plus fort, comme pour la retenir, comme pour lui faire comprendre qu’elle était à lui. Malgré le temps qui avait passé, la sensation de son corps contre le sien, la douceur de sa peau, son parfum, la manière dont elle l’embrassait, tout ça lui faisait toujours le même effet…
Une semaine plus tard, magasin « California King Bed »
Logan : - On va enfin avoir un lit digne de ce nom ! Un jour de plus sur ton convertible, et je pense que mon dos ne me le pardonnera jamais.
Veronica : - Tu es une vraie chochotte mon amour !
Logan : - J’apprécie le confort, nuance. Sérieusement, comment tu fais pour dormir sur ce tas de ressorts depuis tout ce temps ?
Le téléphone de Veronica se mit à sonner.
Veronica : - Désolée, je dois le prendre… Je reviens dans une minute, tu n’as qu’à laisser ton pauvre dos choisir !
Elle se dirigea vers l’extérieur du magasin, et Logan avança dans les allées, regardant les critères de chaque lit. Ayant trouvé un lit qui semblait pouvoir convenir, il l’essaya en s’allongeant dedans. Soudain, il sentit quelqu’un s’allonger à ses côtés.
? : - Toi, moi, un lit king size… Ca ne te rappelle pas quelque chose ?
Logan : - Madison !!!
Il se releva immédiatement et quitta le lit.
Madison : - Et bien, tu as l’air content de me voir, ça fait plaisir ! Que fais-tu ici ? Ils n’ont pas déjà des lits de ce genre au Neptune Grant ?
Logan : - Je ne vis plus au NGH.
Madison (aguicheuse) : - Oh ! Eh bien… A l’occasion, je pourrais peut-être passer te voir pour qu’on teste ce lit ensemble ? Tu sais, pour se rappeler les bons souvenirs d’Aspen.
Logan : - Premièrement, je n’ai aucun souvenir de cette nuit car j’étais ivre mort, et deuxièmement, même si je m’en souvenais, ce ne serait pas un bon souvenir.
Madison : - Echolls, je t’en prie, tu as carrément pris ton pied ! Tu m’en veux juste parce qu’à cause de cette partie de jambe en l’air tu t’es grillé auprès de Veronica Mars, et Dieu seul sait ce que tu pouvais bien lui trouver. Je t’ai rendu service au final.
Veronica était arrivée sur ces entrefaites.
Veronica : - Oui, merci beaucoup pour ton aide, Madison.
Madison les regarda, médusée.
Madison : - Vous deux, ensemble ? Logan, je peux comprendre qu’en étant jeune tu aies fait l’erreur de sortir avec elle, mais maintenant ?
Logan passa son bras autour des épaules de Veronica.
Logan : - Je suis amoureux de Veronica, que ça te plaise ou non. Et tu ferais mieux d’arrêter de me faire des avances si tu ne veux pas que je déballe tout à Dick.
Madison soupira et leva les yeux au ciel.
Madison : - Eh bien justement, peut-être que ça le ferait réagir ! Il m’ignore ces derniers temps.
Veronica : - Peut-être qu’il s’est enfin rendu compte que tu n’étais qu’une… Quoi déjà ? Pétasse prétentieuse. Mieux vaut tard que jamais.
Madison : - Ok, tu es en colère car je viens de draguer ton petit copain sous tes yeux, donc je ne vais pas te tenir rigueur de cette réplique particulièrement insultante… Dis-moi, tu es toujours Détective Privé ou je ne sais trop quoi ?
Veronica : - Humm, oui, pourquoi ?
Madison : - Je pense que Dick a une liaison. Tu ne voudrais pas… M’aider à découvrir la vérité ?
Veronica (faisant mine de réfléchir) : - Euh… Non !
Veronica prit Logan par le bras et se retourna vers Madison en lui lançant un petit sourire ironique et en lui faisant un petit signe de la main.
Veronica : - Alors, tu as fait ton choix ?
Logan : - Pas tout à fait… Il faudrait qu’on les teste tous, mais ce ne serait pas très décent de faire ça dans le magasin.
Veronica : - Oh ! Ne me tente pas !
Il rit et l’embrassa.
Veronica : - Allez, faisons notre choix en vitesse… Rien que l’idée de respirer le même air que cette punaise me rend dingue !
Logan : - Tu es vraiment dure avec elle !
Veronica : - Tu trouves ?
Logan : - Oui… Je ne la porte pas spécialement dans mon cœur non plus mais… Elle pense que son mari la trompe et elle te demande de l’aide, tu pourrais être un peu plus compatissante.
Veronica : - C’est parce que tu l’as déjà vue nue que tu prends sa défense ?
Logan : - J’adore quand tu es jalouse !
Veronica : - Non, mais sérieusement, Logan, elle fait du rentre dedans au meilleur ami de son mari et elle se plaint que lui la trompe ? Madison n’est pas une sainte… Puis je n’ai aucune envie de prendre Dick Casablancas en filature, et certainement pas pour aider Madison.
Logan : - D’accord, je comprends… N’en parlons plus.
Veronica : - Merci.
Logan : - Qu’est-ce que tu penses de celui-ci ?
Veronica : - Je ne sais pas, est-ce qu’il est assez moelleux pour ton dos ?
Logan : - Est-ce que tu es en train de te moquer de moi ?
Veronica (prenant un air faussement offusqué) : - Quoi ? Moi ? Mais je n’oserais pas, voyons !
