Vampire Academy | Série TV

« Si je m'autorisais à t'aimer, c'est entre eux et toi que je me jetterais. »
Dimitri à Rose, Vampire Academy, tome 1 : Soeurs de Sang, Richelle Mead.

Véritable succès littéraire, Vampire Academy de Richelle Mead a fait l'objet d'une adaptation en 2014. Le film éponyme avec au casting, Zoey Deutch et Lucy Fry, n'avait cependant pas rencontré un grand succès au cinéma. Depuis, l'histoire de Rosemarie Hathaway et Vasilisa Dragomir était restée en stand-by, le projet de faire un deuxième film étant complètement annulé. C'est en 2022, que la saga fait son retour grâce à Peacock, Julie Plec (créatrice des séries de Vampire Diaries) et Marguerite MacIntyre.

La série raconte l'histoire dune vampire mortelle (Moroï), Lissa (Daniela Nieves), et de sa meilleure amie (mi-humaine, mi-vampire : Dhampir) et gardienne à en devenir, Rose (Sisi Stringer). Elles sont liées à la suite d'un accident ayant couté la vie à la famille de Lissa. Ce lien, à sens unique, permet à Rose de ressentir les émotions de Lissa. Elles évoluent dans le Dominion de St Vladimir, sous la menace d'attaques Strigoï (vampire mort-vivant) ou encore de complots visant la vie de Lissa, l'héritière du trone. 

J'avoue qu'étant fan de la saga et du film, que j'ai découvert au cours de mon adolescence, j'étais un peu surprise, quand j'ai appris qu'il y avait une série en me baladant un soir, sur Amazon Prime Video. Je n'étais absolument pas au courant qu'une adaptation en série avait été envisagé. Mais du coup, même en ayant un apriori quant au respect des physiques des personnages, je me suis lancée.

En effet, la série prend une grande liberté sur beaucoup de détails, j'ai été un peu interloqué par certains changements, notamment dans le début de l'histoire. Le film suivait à la lettre la plupart des actions du premier tome, quand la série éclate un peu tout. Alors on a toujours la rencontre fracassante entre Dimitri et Rose, la mort de la famille de Lissa, l'amitié entre Rose et Mason, tout autant d'éléments relationnels qui permettent davoir des repères. Ce qui me gênait un peu au début cependant, c'étaient les physiques, pour moi Lissa était blonde, Mason, roux et Christian n'était pas asiatique. Mais au fil des épisodes, on finit par ne plus faire attention, et heureusement ! Car au-delà des physiques, certains personnages n'ont carrément plus le même rôle ! Coucou, Sonia, coucou Mia.

La série a également « inventé » le Dominion, une espèce de ville pour les Moroï et Damphir, là où dans les livres et le film, tout se passe dans l'école. Ce n'est pas une mauvaise chose pour autant, ça apporte au contraire plus d'ampleur à l'univers de Vampire Academy.

Ce que j'ai aimé le plus retrouver dans la série, c'est surement la romance entre Rose et Dimitri. Pour moi, Vampire Academy, repose en majorité sur leur histoire. Et les deux acteurs de la série, ont une belle alchimie, comme ceux du film auparavant. L'intrigue amoureuse m'a fait réaliser que la plupart des caractères des personnages étaient vraiment bien respectés. Rose est toujours téméraire, protectrice, compétitive ; Lissa, posée, calme et réfléchit ; Dimitri, sensible, encourageant, fort, à l'écoute.

Dimitri Belikov est de loin mon personnage préféré, et j'avais un peu peur que l'acteur Kieron Moore ne soit pas à la hauteur. Mais il apporte un côté plus jeune au personnage, qui est supposé avoir huit ans de plus que Rose à l'origine, ce qui était un des freins dans leur relation. Ici, il n'y a quasiment pas de mention dâge. C'est leur devoir de protéger Lissa qui les empêches de vivre pleinement une romance, d'où la citation au début de cette review. De mon point de vue, cette histoire « impossible » entre l'élève et le mentor, est un des moteurs de la saga. Au-delà de la menace Strigoï et des complots royaux autour de Vasilisa.

Pour finir, je pense que Vampire Academy, a un très fort potentiel ! En tout cas, même si beaucoup de libertés sont prises, jai trouvé quelles étaient justifiées pour donner de la densité au format sériel. En relisant le premier tome, on se rend vite compte que si le film était une adaptation fidèle, seule, la matière du roman (je ne parle ici que du 1^er pour comparer.) ne pourrait pas suffire à sétendre sur une série. Je suis donc ravie de cette découverte, qui m'a fait replonger dans cet univers, et l'apprécier davantage ! Et je la conseille fortement même si vous n'avez pas lu les livres, si vous aimez les vampires et les ambiances « écoles de magie sous fond de royauté ».