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Trouver sa place

Série : Chicago P.D.
Création : 29.03.2020 à 10h11
Auteur : Haley07 
Statut : Abandonnée

La remplaçante d'Alvin fais son entrée dans l'unité. Sans le vouloir, elle soulève quelques vagues dans l'équipe.

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J’avais l’impression de passer un test. J’étais nerveuse comme une écolière. Voight m’impressionnait toujours, même depuis tout ce temps ou je le connaissais. C’est sans doute pour ça que j’étais nerveuse. Il me connaissait. Il connaissait mon passé. Cependant je ne me laissai pas distraire, j’ai toujours était derrière lui. Adhérente à la « méthode Voight ».

- Je tiens à préciser une chose. Je sais qu’on se connaît, que tu connais mon père et que c’est lui qui est venu te voir pour moi. Mais je veux que tu me juges d’après mon dossier. Pas pour mon père. Si tu me prends je veux que ce soit pour mes compétences et mes aptitudes. Pas parce que tu connais mon père.
J’entendis du bruit derrière moi, probablement l’équipe qui devait revenir d’une mission. Hank Voight se redressa de son fauteuil avec son regard hautement inquisiteur. Ce regard qui donnait l’impression de lire à travers nous. Je le connaissais bien. Mon père, lui et moi avons toujours était proche, même quand il a protégé Erin il y a de cela plusieurs année. J’ignorais la véritable raison de cette complicité entre mon père et lui et lorsque je questionnai mon père, il me répondait simplement « c’est un véritable ami ». Je ne cherchais jamais plus loin, car la présence de Voight auprès de moi a toujours était présente.
- J’en prends bonne note. D’après ton dossier tu as toute les qualités pour être dans mon équipe, et même bien plus. Et te connaissant aussi et ça je ne peux pas l’ignorer ne fait que confirmer ce que je pense. Bienvenue à bord, me souri-t-il en me serrant la main.
- C’est vrai ! Oh merci Hank, tu ne le regretteras pas. Merci. Merci mille fois.
- Juste deux chose avant : la première, tu continues bien d’aller aux réunions ?
Pitié non, on n’allait pas parler de ça. Il savait très bien pourtant.
- Oui toujours, dis-je avec un picotement dans la poitrine.
- Très bien. Et la seconde…ceci… dit-il en sortant une pochette bleue de mon dossier.
- Oh…

Mon père et, sûrement lui aussi, avait eu fort à faire avec ça. Aussi je savais très bien qu’il ne l’ouvrirait pas.
- Dans mon unité on ne fuit pas…
- Non et je ne fuirais plus. Je l’ai promis tu le sais bien, dis-je d’un ton mal assuré.
- Je voulais te l’entendre dire.
Je réfléchissais un moment avant de poursuivre.
- Et, dis-je en hésitant un peu, est ce que… c’est possible de ne pas le faire apparaître dans mon dossier ? Je me suis dit que…j’ai peur que si l’équipe le découvre, qu’ils ne me prennent pas capable de faire ce boulot.
- Ils vont le savoir un jour.
- Je sais oui, et j’espère le plus tard possible…
Je commençais à m’embrouiller l’esprit.
- Déjà, je veux faire mes preuves et être accepter. Je remplace un grand flic quand même, qui était apprécié et respecté. Je veux être à la hauteur.
- Et tu le seras fais-moi confiance. Je vais le garder, dit-il en mettant le dossier bleu dans un tiroir de son bureau.
- Merci.
- Allons rejoindre les autres, continua t-il en sortant de son bureau.

Je me retrouvai face à ma nouvelle équipe, mes coéquipiers. C’était assez stressant et impressionnant d’être avec les meilleurs des meilleurs de l’unité des renseignements de Chicago. D’autant plus que j’en faisais partis. Je n’avais pas le droit à l’erreur.
- Votre attention s’il vous plait. Je vous présente Lauren James qui vient renforcer l’équipe, annonça Voight en faisant les présentations. Lauren tu seras avec Halstead. Burgess avec Atwater, Ruzek et Upton ensemble. Un peu de changement n’a jamais fait de mal à personne, acheva Voight après avoir fait le tour, ignorant au passage les nombreux regards échangés. Lauren, ton bureau est là.
- Merci, dis-je en m’installant.
- Bienvenue. Hailey Upton, dit-elle la première d’une poignée de main.
- Adam Ruzek, salut.
- Jay Halstead. Bienvenue, dit celui-ci le dernier.
Son bureau était en face le mien. Un léger tressaillement me parcouru le visage. Quelle allure…
Je secouai la tête, il était temps de se mettre au travail.
Une fois installé, je me familiarisai un peu avec le matériel et tout, avant d’avoir droit à une visite de l’étage avec Upton, profitant qu’il n’y est pas d’enquête en cours.

- James. Viens on va faire un tour, me dit mon binôme en saisissant sa veste pour partir.
- Ou est ce qu’on va ? dis-je en le suivant dans les escaliers.
- Voir un de mes indics. J’ai eu besoin de lui lors de notre dernière affaire. Ca faillit mal tourner pour lui, je veux m’assurez qu’il ne craint rien.
- Ok, dis-je une fois dehors en m’installant dans son 4*4.
J’avais toujours du mal avec ces rues ici, même si j’avais toujours vécu là. Tout était tellement grand. Il m’arrivait encore de m’émerveiller en voyant certaines choses. Il ne se passait pas un soir sans que j’étudie un peu les rues sur ma carte. Je l’avais même mise en sous-main sur mon bureau. C’était l’un de mes points faibles.
- Tu es de quel quartier ?
- Prairie Avenue.
- Sympa comme quartier.
- Oui mais j’ai toujours du mal avec ces rues, heureusement que je n’habite pas loin.

Après avoir vu son indic, on marcha un moment pour rejoindre la voiture et comme je m’y attendais, il me questionna un peu.
En passant devant une ruelle étroite, un jeune, probablement encouragés par l’alcool et ses copains de derrière qui entourait une vieille voiture défoncée m’accosta avec agressivité.
- Et chérie tu ne viens pas t’amuser avec moi ?
Mon binôme s’arrêta le premier. J’aurais pu passer sans m’arrêter, l’ignorant mais ce n’était plus possible.
- Fais gaffe à qui tu parles, intervint-il.
- C’est pas à toi que je cause tocard, mais à ta copine. Hein chérie, tu veux pas passer du bon temps avec moi, j’ai de quoi te satisfaire.
- Pour qui il se prend celui-là… grogna Halstead en me donnant son flingue.
- Laisse j’y vais. C’est à moi de régler ça.
- Il m’a traité de tocard.
- Laisse c’est moi qu’il veut. Alors il va m’avoir, dis-je en lui donnant à mon tour mon flingue et le sien.
- James…
Je l’ignorai et me trouva en duel avec mon admirateur. Il ne se raisonnait pas. J’allais simplement lui mettre un bon avertissement mais c’était sans compter sur son geste très déplacé qu’il venait de faire. En un éclair, il se retrouva coincé sous moi, faisant pression et l’immobilisa complètement.
- D’autres admirateurs ? lançai-je aux autres en serrant un peu plus sa main qui hurla un peu plus.
Ils reculèrent, l’air penaud.
- Insulte a agent et attouchement, ça va te couter cher, dis-je en le menottant au grillage en attendant qu’une patrouille arrive.

- Très impressionnant tout à l’heure. J’ai déjà vu cette prise là sur le terrain.
Je savais qu’Halstead avait été militaire ce qui nous faisais au moins un point commun.
- Normal, c’est ce qu’on nous apprend aux forces spéciales.
- Forces spéciales ? Sérieux, dit-il étonné.
- Bien sûr. D’abord sur le terrain pendant un moment puis tireur embusqué.
- Waouh, pas mal, renchérit t-il encore plus étonné.
J’avais déjà eu affaire à ces remarques sur les filles dans l’armée, mais d’Halstead ça m’étonnait.
- Quoi ? Trop impressionné parce que je suis une fille ? Jay…
- Non j’en ai côtoyé sur le terrain. Mais à ce niveau-là très peu. Enfin pour une fille.
- La fille ex soldat peut se permettre d’offrir un café à l’ex ranger devenu son binôme.
Il me regarda avec étonnement.
- Le binôme n’y voit pas d’inconvénient.
- Toi aussi ta réputation te précède. L’armée c’est une grande famille, répondis-je en poussant la porte du café.

- Pourquoi t’as arrêté ? me demanda t-il l’instant d’après.
Je réfléchis un instant.
- Sûrement pour les même raisons que toi.
Il savait très bien là où je voulais en venir. Obligé.
- Déjà je me suis engagée pour… pour me sauver la vie en quelque sorte. Un… ami proche ma fais faire un stage dans un centre militaire et je me suis engagé après. J’étais très déterminé à bien savoir tout faire. Et puis… je voulais aider tous ces gens, ces innocents, neutraliser les méchants pour ramener la paix. C’était dur comme tu peux te l’imaginer. On a eu des succès et beaucoup d’échecs aussi. Mais…, dis-je difficilement, ma dernière mission a foiré, ça était le carnage totale, l’horreur, une belle embuscade. Enfin ce n’en n’était pas une mais… ça était la mission de trop pour moi. J’ai réalisé à ce moment-là que ce que je voulais faire, c’était… hors de ma portée. Trop grand, trop important. Alors j’ai arrêtée et je me suis engagée dans la police. C’est ma première affectation ici. Je sens que c’est plus réalisable pour moi, plus à ma portée. Je soufflai un coup, tourmenté par les souvenirs qui refaisaient surface.
- Ouais je comprends. Tu es rentré depuis quand ?
- 5 mois. Mais… j’ai l’impression que c’était hier, avouai-je en grimaçant.
- Ouais je sais ce que c’est.
Je savais qu’il me comprenait. Seuls ceux qui avaient vécu ça pouvaient comprendre.
- Première affectation hein ? demanda t-il en buvant son café.
- Ouais, mon cv a du plaire à Voight. Je suis consciente que je remplace un grand flic. J’espère lui faire honneur.

C’était une journée extraordinairement calme à Chicago, du moins au District. Une fois rentrées, les collègues profitaient du calme pour classer leurs dossiers et rattraper la paperasse en retard. L’ambiance était calme, j’en profitai pour essayer de me rapprocher d’eux.
- Et les gars, je suppose vous connaissez le Molly’s ?
- Oui bien sûr, on y va très souvent, répondit Upton dont son bureau était situé à côté du mien sur la droite.
- Je vous invite ce soir. C’est ma tournée. Enfin si vous pouvez.
Cette annonce fut plutôt bien accueillie.
- Ca, ça n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Un conseil, dit-elle en se penchant légèrement de son bureau : ne le dis pas trop souvent sinon tu vas te faire plumer. Les gars nous doivent pas mal de coup déjà.
Je rigolai. Ah ces mecs…

C’était trop calme pour ce premier jour. J’en étais presque déçu, pressé de faire mes preuves. Mais c’était sans compter sur l’aide de mon binôme.
- Hé, murmura Halstead en s’approchant de mon bureau avec un dossier. Le type que t’a arrêté tout à l’heure, ne l’inculpe pas.
- Mon admirateur ? Pourquoi ? répondis-je étonné.
- Il s’appelle Noah Graybes. Ta lu son dossier ?
Je secouai la tête.
- Il s’est fait avoir par un type de son quartier, Bill Trites qui voulait diriger le quartier. Ce type la trahi et n’a pas tenu sa promesse. Une semaine après Bill Trites est porté disparu. Alors Graybes a repris son quartier et a pu mettre à l’abri sa femme et sa fille. Il n’a jamais rien fais d’illégale. Il se contente de jouer les durs c’est tout.
- Une sorte de caïd quoi. Il a fait disparaître Trites à ton avis ?
- Impossible de savoir. On n’a aucune preuve contre lui, hormis ce désaccord mais ce n’est pas suffisant. Lauren, il est parfait pour être un indic.
- Quoi ? Un indic tu rigoles ?
- Non, tout ce qu’il veut c’est assurer son quartier.
- J’ai jamais eu d’indic. Je ne sais pas comment procéder. Et qu’est-ce qu’il te dit qu’il acceptera ?
- Viens je vais t’expliquer.

Après m’avoir briefé pendant une heure au moment de manger, Halstead m’avait convaincu. Aussi j’appelai le sergent Platt pour qu’elle me monte Graybes en salle d’interrogatoire.
- Je serais derrière, dit-il en désignant l’arrière salle, séparé par le grand miroir.
- Oui, ça ne m’aide pas ça.
- T’inquiète ça va aller.
Je le remerciai pour sa considération et me lança en ouvrant la porte.
- Mac Graybes, une femme, un enfant de 10 mois, et meurtre présumé, résumai-je en mentant un peu.
- Ohohoh, quoi ? Quel meurtre j’ai tué personne moi ! gronda-t-il.
- Mmm, dis-je en lisant le dossier. Un certain Bill Trites qui avait pris le contrôle de ton quartier pour écouler sa cam il y a 3 mois et qui est aujourd’hui porté disparu. Il t’avait trahi c’est pour ça.
- Vous n’avez aucune preuve.
- Mais je suis certaine d’en trouver si je vais plus loin. Déjà tu es en inculpation ne l’oublie pas. Mais c’est ton jour de chance, je ne le ferais pas. Au contraire, j’ai un marché à te proposer.
- Un marché avec un flic, jamais !
- C’est ça ou la prison et dans ce cas-là, tu ne seras pas présent pour les 1 an de ta fille et ton cher quartier… je lui donne pas un mois.
- Bon dites toujours.
J’entrai alors dans le vif du sujet.
- Je veux que tu deviennes mon indic.
Il rigola, sans doute surpris par cette proposition.

- Vous voulez que je vous serve de taupe ?
- Réfléchis tu as beaucoup à y gagné la dedans. Expliquai-je en me rapprochant de lui. Entre un flic et un indic, c’est donnant donnant. Tu me donne un tuyau, je te donne en retour. Vérité absolue. Pas de témoignage. Tu auras ma protection, de l’aide. Un peu comme mon meilleur ami.
- Pfff, c’est du délire. Je ne vais pas me faire buter pour un flic. Jamais.
- Grâce à mon aide, tu pourras faire tomber les gros bonnets qui empoisonnent ton quartier.
Il semblait réfléchir.
- Tu seras classé indic et tu traiteras avec moi uniquement.
- Sans votre garde du corps ?
Je savais qu’il parlait de mon binôme.
- Je suis sûre qu’il a envie de traiter avec toi, mais pas pour les même raisons. N’oublie pas que tu l’as insulté aussi. D’ailleurs il te passe le bonjour, dis-je en m’écartant du miroir. Oh et en plus, c’est lui qui as eu cette idée.
Cette annonce le surpris.
- Voilà la situation. Sois tu acceptes ou alors je te laisse partir mais n’oublie pas que je peux t’atteindre quand je veux une fois dehors. Tu as jusqu'à demain matin. En attendant, je te laisse la joie de découvrir une nuit en cellule. Expliquai-je en partant.
Je soufflai un bon coup derrière la porte.
- Très bien débrouillé. J’ai bien aimé le « il te passe le bonjour ».
- Avoue tu meurs d’envie de traiter avec lui… dis-je en lui tapotant l’épaule avec le dossier.
- Oui, mais comme tu l’as dit pas pour cette raison-là.

Après une bonne douche le soir, il était temps de filer au Molly’s. Toute l’équipe était présente, même le chef que j’avais convaincu de venir. Ce bar était la seconde maison de la caserne 51 ou bossait ma meilleure amie, Sylvie Brett, l’ambulancière. Ce lieu était aussi la seconde maison du district 21. J’appréciais beaucoup l’ambiance conviviale et chaleureuse de cet endroit.
Sylvie se joignit à nous pour m’offrir une tournée de bienvenue. Le conseil d’Upton s’avéra juste, je payai plusieurs tourné. Après tout ça me faisait gagner des points avec mon équipe avec qui je bavardai avec aisance, parlant de nos vies. Seule Burgess semblait distance avec nous, moi autant plus que les autres.


Haley07  (29.03.2020 à 13:17)
Message édité : 02.04.2020 à 07:08

Deux semaines passèrent. Les enquêtes commençaient à pleuvoir. Petit à petit je commençais à bien faire mes preuves. L’équipe m’avait bien accepté, ça y est j’étais dans la place. J’étais fière de pouvoir avoir un indic à moi. Avec l’aide précieuse d’Halstead, Graybes avait accepté la proposition que je lui avais faite en notifiant bien au passage, que seulement moi et Halstead traiteront avec lui et personnes d’autres. Etant très satisfaite, je payai un resto à mon binôme pour le remercier. J’avais des sentiments un peu confus à son égard, je me doutais un peu de ce que c’était mais je n’y prêtais aucune attention. Mon opinion à ce sujet-là aurait raison de mes pensées. Néanmoins, j’étais contente de pouvoir compter sur lui.
Seule ombre au tableau : ma relation avec Burgess qui semblait très mal parti. Elle semblait montrer de l’animosité à mon égard, sans que je sache pourquoi. Je la traitais à la fois comme une collègue et amie mais elle ne semblait pas apprécier du tout. Lors des enquêtes précédentes, c’est à peine si elle m’adressait la parole, n’écoutant même pas mes opinions. Le pire c’est que cela semblait s’accentuer au fil des jours. Sans doute ai-je déjà trop tardée mais je devais lui parler. Mais le boulot ne m’en laissa guère l’occasion. Même mes soirées au Molly’s furent impossible et j’envoyais sans cesse des réponses négatives aux invitations de Brett. Au bureau des renseignements, on ne comptait pas trop nos heures. Malheureusement, la situation s’envenima assez vite.
En ce mercredi matin, sous la température très fraîche et vive, signe que l’hiver approchait, ont étaient sur le point de faire tomber des trafiquants d’armes lourdes. On avait trouvé l’adresse de leur planque. Il s’agissait de deux bâtiments séparés par une étroite rue qui se faisait face. Le lieu était abandonné, d’où la planque et le nombreux désordre dans la rue. On progressait lentement entre les palettes et les bidons, a couverts.
Burgess et moi étions les premières. Quand l’une avançait pour s’assurer qu’il n’y ait pas de danger, elle faisait signe à l’autre d’avancer.
Elle était devant scrutant le terrain. Cela me semblait trop calme, trop facile pour ce genre d’endroit. Je sentais que quelque chose n’allait pas. Un mauvais pressentiment m’envahit aussi je scrutai avec attention les deux bâtiments. Une évidence me frappa quand je l’aperçu bougé. Un tireur en planque.
- Burgess ! Stop arrête.
Elle s’immobilisa un instant.
- Qu’est ce qui se passe ? demanda Voight.
- Il y a un tireur en planque là- haut. Avant dernier étage. Burgess stop ! criai-je presque dans ma radio.
- Awater, Ruzek et Upton faites le tour par derrière. Attendez mon ordre pour rentrer.
- Burgess n’y vas pas ! Burgess !
Elle semblait ne pas m’entendre pourtant je la voyais. Elle m’avait même lancé un regard.
- Halstead le fusil.
Mon simple flingue ne pouvait pas faire l’affaire. A peine après l’avoir attrapé au vol, un coup parti d’une des fenêtres, puis plusieurs, touchant Burgess qui s’écroula en plein découvert.

- Merde, dis-je en le chargeant.
Je me levai et tira sans hésitation sur le tireur embusqué.
- Couvrez-moi. criai-je en allant au secours de Burgess. Je désactivai le mode à coup de mon arme pour pouvoir tirer en rafale, aidé par mes coéquipiers.
Burgess enfin à l’abri, je passai ma main sous son gilet. Il avait arrêté la balle en plein sur le cœur.
- Kim ça va ?
Elle avait du mal à reprendre son souffle. Elle grimaça en faisant signe que ça allait.
- 50-21 centrale. Coup de feu tirez sur la police. Agent en civile sur les lieux, demande de renforts immédiat au 1930 Desplaines Avenue et bouclez le périmètre. Annonça Voight dans sa radio. On y va.
On prit d’assaut l’immeuble ou on avait vu le tireur tandis qu’Atwater, Ruzek et Upton prirent l’autre. Il y avait de nombreuses pièces et les tireurs semblaient être en hauteur. C’est alors que des coups de feu, tiré depuis l’autre bâtiment nous prirent pour cible. Halstead, derrière moi, m’agrippa par mon gilet et me bascula au sol à l’abri. Les fenêtres explosèrent en s’éparpillant de partout sur nous. Les cloisons fines en briques volèrent en éclats, dégageant un nuage de poussière. L’espace d’un instant je me suis senti de nouveau là-bas… sous la puissance des coups.
- Ça va ? me demanda t-il une fois la situation calmé.
- Ca va. Et toi ça va ?
- Ouais ça va allons y. Prends à gauche je vais à droite.
- Ok, répondais-je en rampant sous la fenêtre afin de me mettre en position à l’abri pour neutraliser celui qui nous avait pris pour cible. Il fallait d’abord l’identifier sinon on risquait de toucher un des nôtres. Grâce à la poussière qui cachait notre position, le tireur ne pouvait plus tirer.

Les renforts ne tardèrent pas à arriver et en un clin d’œil, la ruelle fut boucler.
- C’est bon c’est le dernier. Annonça Jay qui amena le dernier prisonnier dehors.
- Quel joli coup de filet ! Se félicita Ruzek en contemplant toutes ces armes saisies. Chicago dormira plus tranquille.
- Ouais, pour une nuit tout au plus. Renchérit Kevin.
- Eh, profite mec ! C’est pas rien ce qu’on a fait.
- Je suis d’accord, beau travail les gars. Félicita un Voight ravi.
Les garçons s’exclamaient devant cette belle prise tandis que moi je voulais comprendre ce qui s’était passé avec Burgess.
- Hé, ta radio est en panne ? Tu as pas répondu…
- Ce n’était pas nécessaire. Je contrôlais la situation. Répliqua-t-elle après avoir retrouvé ces esprits.
- Qu’est ce qui t’a pris ? Ta faillit te faire tuer.
- J’aurais pu les avoir.
- Non, pas à cette distance, ni avec un simple flingue.
- Alors t’a voulu jouer les héros ? dit-elle en haussant la voix.
Je la regardai stupéfaite.
- Burgess, si j’avais pas était là tu serais morte.
- Oh et tu veux peut-être une médaille ?
Elle s’approcha de moi, me regardant de haut. Il y avait un malaise entre nous, ça se sentait depuis le début, mais là, tout semblait sortir. Je n’allais pas m’effacer après ce qui s’était passé d’autant plus que la colère m’envahissait.
- Qu’est ce qui t’arrive ? Ta était blessé dans ton orgueil parce que c’est moi qui les ai repéré la première c’est ça ?
J’avais monté moi aussi le ton, attirant l’attention des garçons. Elle s’approcha encore plus de moi, bien en face à face.
- Joue pas à la plus forte avec moi sinon t’es mal barré ma petite !
- Non mais c’est quoi ton problème ? répliquai-je en la poussant violement.
- Héhéhé…On se calme les filles…tenta Voight.
On en était venu aux mains, les garçons tentèrent de nous séparer, en vain.
- Mon problème je n’aime pas filles à papa qui joue au héros à peine débarqués.
- Qu’est-ce que tu dis ?
- Lauren, laisse tomber allez viens.
Halstead me poussa en arrière, mais je ne l’écoutais pas, agrippant toujours Burgess.
- Tu sais très bien de quoi je parle. On sait tous que c’est ton cher papa qui t’a mis dans la place, expliqua-t-elle en faisant de grands gestes tout en s’agitant.
- Quoi ? Tu… criai-je dans un nouvel élan sur elle en la coinçant contre la voiture.
- Lauren, laisse tomber.
- Pas question. Je vais pas la laisser insul…
- J’ai dit ça suffit ! Hurla Voight qui se mit au milieu en nous lançant des éclairs. On se calme !
Toute essoufflé, j’étais encore hors de moi, je ne comprenais pas son comportement, ou alors j’avais manqué quelque chose.
- On réglera ça au district. On remballe dépêchez-vous.

Le trajet en voiture ne me calma pas au contraire. Je bouillonnais littéralement sur le siège, faisant un effort pour ne pas exploser de nouveau. Je sentais le regard de Jay se poser sur moi. Est ce qu’il pensait comme elle ? L’équipe aussi ? Certes mon père avait laissé sa marque sur le district 21 mais Burgess avait tort. Pourquoi réagir de cette façon ?
- Ça va ? tenta t-il.
Je le regardai énervée.
- Non. Non ça ne va pas. C’est… tu… Jay. Dis-moi la vérité. Tu t’es déjà demandé ça ?
Il hésita avant de répondre.
- Oui, ça m’a traversé l’esprit quand on en a parlé.
- Je vois. Ah ouais d’accord. Je me suis bien planté avec vous tous.
- Comment ça ?
- Je pensais être accepté ici. Visiblement ce n’est pas le cas.

De retour au district, mes nerfs toujours en boule, on déchargea les armes au sous-sol. Au moment de les nettoyer, Voight brisa le silence tendu de cette atmosphère.
- Burgess, James. Dans mon bureau tout de suite.
- 1 minute patron.
Il s’immobilisa. Son regard laissa à dire aussi qu’il essayait de ne pas s’énerver.
- J’ai quelque chose à dire avant.
Il me regarda surpris. Comme lui je décidai de mettre les choses au clair.
- J’en profite que vous soyez tous là. Je n’ai pas était pistonné par mon père comme pas mal d’entre vous le pense. Et Voight pourra vous le confirmer. Je sais que vous avez tous entendu parler de mon père… ce qu’il a fait ici. Mais Voight ne m’a pas choisi pour lui. C’est pour moi, mes compétences et mes aptitudes que je suis là et rien d’autre. Certes on se connaît, j’ai même vécu un temps avec votre ancienne partenaire Erin mais je vaux autant que vous ma place dans cette équipe et s’il faut que je le prouve encore, je le ferais. Je n’ai pas l’intention de partir alors autant vous y faire. Je considère déjà comme un honneur pour moi d’être dans cette équipe réputée. Je suis fière de bosser avec vous, alors laissez-moi une chance.
Au moment de partir je lança une dernière phrase à Burgess.
- Oh et… merci de m’avoir sauvé la vie tout à l’heure.
- Beau discours Lauren. Mais dans mon bureau quand même. Annonça Voight.


Le chef nous sermonna bien dans son bureau et nous mis un avertissement en nous sommant de régler cette histoire au plus vite sous peine de suspension.
Je n’avais pas envie de faire mon rapport maintenant. J’avais besoin de me changer les idées. J’allai nettoyer les armes dans l’atelier en bas, pour m’isoler un peu, mettre de l’ordre dans mes pensées.
- Ca va, tu tiens le coup ?
Halstead me ramena sur terre, envolant mes pensées.
- Ouais, j’ai presque finis. Répondis-je d’une voix tendu et froide. Je suis surprise de te voir ici.
Il semblait surpris que je lui dise ça.
On s’était toujours très bien entendu jusqu’ici, et aujourd’hui j’avais l’impression de le voir pour la première fois.
- Ca fait presque 3 semaines qu’on bosse ensemble. Tu as ta place ici.
- J’aimerais en être aussi sur que toi, continuai-je en lui tournant le dos pour placer une arme dans son armoire.
- C’était chaud tout à l’heure. Tu as assuré tu sais.
J’inspirai un grand coup. Avec tout ça, je ne savais même plus dans quel camp il était.
- Merci… Ça m’a rappelé des souvenirs. L’espace d’un instant, j’ai cru que j’y étais de nouveau, dis-je en me confiant un peu, mal à l’aise.
- Ouais je comprends ce n’est pas facile. Si tu veux en parler je suis là. Je sais ce que c’est…et ce que tu ressens.
- Merci Jay. Je prends note.
Avant qu’il s’éloigne pour remonter en haut, il s’arrêta.
- Et Lauren…
Je le regardai à nouveau, les yeux dans les yeux.
- Je te fais confiance.
Je le gratifiai d’un sourire aimable. Il semblait honnête, je lui faisais confiance aussi. Mais il y avait quelque chose d’autre, une autre impression qui m’envahissait de plus en plus malgré moi, pas rassuré pour autant.


Haley07  (01.04.2020 à 18:17)
Message édité : 02.04.2020 à 07:12

Néanmoins, le problème Kim capta toute mon attention en envahissait ma tête. Je m’étais expliqué à tous, et maintenant ? Cela n’avait à mon avis rien réglé à la situation. Il n’y eut aucune amélioration dans les jours qui suivirent. Est-ce que je devais aller la voir, m’expliquer ? Je ne me sentais pas fautif, surtout que je lui ai sauvé la vie sans un merci ni aucune gratitude en retour. Comme si j’avais récolté la tempête. Elle semblait ne pas vouloir faire le premier pas, ce n’était plus possible pour moi. Je devais prendre sur moi et montré ma bonne volonté. Je ne supportais pas qu’il y ait un problème dans l’équipe à cause de moi. Surtout que notre équipe dépendait des uns et des autres.

Assisse à mon bureau en train d’écrire mon rapport de la précédente affaire ou, comble de l’ironie je me suis retrouvé à courser un délinquant dans les rues avec Burgess. Mon esprit divagua sans cesse et je me retrouvai a gribouiller des formes incohérentes sur mon bloc note. Une idée surgit dans mon esprit. Il fallait essayer, après tout pourquoi pas.
- Et Kim, sur l’affaire d’hier, c’était dans quel rue déjà qu’on avait coursé le gars ensemble ? demandai-je avec un léger espoir.
En réalité, je me souvenais du nom de la rue. C’était peut-être un bon moyen de parler et après la brasse de Voight….
En la regardant, c’est à peine si elle avait levé les yeux. Après quelques secondes elle murmura.
- Je suis pas ton chaperon, t'as qu’à t’en souvenir.
A sa réponse j’avais capté l’attention de tous les autres.
Je n’en pouvais plus, tant pis si je pète mon scandale devant les autres.
- Tu crois pas que ça assez duré cette histoire ? dis-je en me plantant devant son bureau.
Elle était murée dans son silence. Si elle voulait me provoquer, ça marchait.
- J’aimerais bien savoir ce que je t’ai fait ?
La colère commençait à bouillir en moi.
- Oh je te parle. Faut qu’on règle cette histoire. T'as plus rien à dire ?
- Oh tu veux la régler ? répliqua t-elle en le levant de son fauteuil. Depuis ton arrivée rien ne vas plus. Tu joues au héros, tu veux tout contrôler, tu…
- Burgess !
La voix criarde de Voight nous stoppa net.
Il s’avança hors de son bureau.
- Burgess tu es suspendu jusqu’à nouvel ordre. Prends t’es affaires et rentre chez toi pour réfléchir. Les autres on se remet au travail.
Cette annonce fut l’effet d’une bombe prise en pleine figure. Animée par la colère, elle regarda le chef puis moi et dans un élan agrippa ces affaires et parti dans un fracas.
Toujours interdite, je retournai lentement à mon bureau sous les regards scrutateurs et discrets des autres. Une fois assisse, je me fis toute petite et m’acharnai sur mon bloc note.

J’avais hâte que cette journée soit fini et d’être enfin seule. J’avais perdu le moral, j’étais tourmentée. D’autant plus que j’avais l’impression d’être devenu la risée de tous. Moi qui pensais que je n’aurais aucun problème ici.
Au moment de partir mon portable sonna. Un sms du centre.
Je soufflai en secouant la tête, ce qui n’avait pas échappé à ma collègue de droite.
- Ça va ? me demanda Hailey.
- Ouais ça va, ça va.
Ma réponse sonna faut à mon gout, et mon visage devait me trahir.
C’était la troisième réunion que je loupais. Mon moral n’était pas assez fort pour parler de ça ni d’endurés ces souvenirs.
Elle s’approcha de moi.
- Ca va s’arranger tu verras, elle va comprendre son erreur.
- Tu crois ?
- Bien sûr. Tu es un super flic, tenta de me rassurer Hailey. Elle va s’en rendre compte.
- On est avec toi Lauren. Continua Adam.
- C’est vraie ? dis-je vraiment étonné. J’en arrivais à douter de mes collègues. Pas bon ça…
- Bien sûr. Tu fais partie de l’équipe.
- Vous ne m’en voulez pas ? Y a pas de problème ? m’exclamai-je.
- Pourquoi on t’en voudrait, t’as rien fait de mal.
J’étais surprise mais soulagé d’avoir eu une confirmation de leurs parts.
- Merci les gars. J’apprécie beaucoup.
- Allez en avant si on veut pas coucher là, déclara Halstead en nous poussant vers la sortie. On va au Molly’s ?
- Tu rigoles t'as vu l’heure, dis-je étonnée.
- Il est que 21h30, regarda Adam sur son portable. Allez viens sa te fera du bien un bon verre.
- Là il m’en faudrait pas qu’un.
- C’est pour ça que les garçons nous offrent à boire, renchérit Hailey.
- Je paye les deux premières si tu viens Lauren, décida Kevin.
- Mais… je voulais passer une soirée tranquille…
- Pour déprimer dans ton coin hors de question, déclara Jay à son tour. On y va.

Ces paroles échangées et cette soirée passée avec mes collègues m’apaisa. C’est vrai je m’étais mis à douter un peu sur eux, par leur position, mais j’avais oublié qu’ils m’avaient toujours fais sentir comme l’une des leurs.

- Bonjour sergent. Il fait beau ce matin, lançai-je avec enthousiasme.
- Magnifique oui, répliqua t-elle sans lever les yeux de son cahier.
Trudy Platt, toujours fidèle à elle-même. Avant de monter les escaliers, mon téléphone sonna de nouveau. Encore le centre.
- Allô oui.
- Bonjour, c’est Greg Stanton du centre. C’est la troisième réunion ou vous êtes absentes. Je voulais savoir si tout allait bien.
- Oui très bien. Excusez-moi j’ai oublié de vous avertir. Je suis très prise avec mon boulot en ce moment.
- Madame James, ces réunions sont indispensables pour votre thérapie. Vous en avez besoin autant que les autres, c’est important.
Déjà il m’agaçait de bon matin.
- Je viendrais à la prochaine c’est noté sur mon agenda. Je vous remercie de votre appel. Je dois vous laisser au revoir.
Je raccrochai en pestant.
- Un problème ?
Voight me prit par surprise derrière moi.
- Non aucun ça va, répondis-je avec conviction.
- Ces réunions ne doivent pas être faciles.
- Ca va je tiens le coup.
- Si tu fais trop d’heures sup, je peux m’arranger pour que tu sortes plus tôt.
- Non ça ira. J’ai besoin de faire des heures sup.
Il me regarda avec un air désapprobateur.
- Je gère t’inquiètes. Dis-je après avoir rentré mon code d’accès.
Le connaissant, je me doutais qu’il avait eu connaissance de mes absences répétées aux réunions. Mais ce n’était pas son problème. Ces discussions m’empoissonnaient encore plus la vie et voilà que maintenant je m’énervais à chaque fois qu’on m’en parlait.
- Bien dormi ? me lança Adam en arrivant.
La soirée d’hier m’avais fait un bien fou et je m’étais bien…relâchée.
- Oui merci. Et si tu veux tout savoir j’ai même pas mal à la tête.
- Il devait te manquer deux ou trois verres alors, ajouta Jay.
- Très drôle. Et Hailey, vise un peu ça ! Dis-je en lui tendant plusieurs photos d’une maison.
- N’oubliez pas, visite médicale à partir de 9h pour tout le monde. Adam tu seras le premier, annonça Voight avant de rentrer dans son bureau en fermant la porte.
- Oh non, pourquoi toujours moi…
- La docteur a un faible pour toi il me semble… pensa Kevin.
- Ah oui. La grande Myriam Bented, approuva Jay.
Hailey et moi sommes partis dans un rire.
- Ah oui très sympa, dit-elle après avoir repris son sérieux. Tu vas l’acheter ?
- Oui, c’est pour ça j’économise en ce moment.
- T'as pas économisé hier soir pourtant, ironisa Adam.
- On a bien le droit de s’offrir des folies de temps en temps.
- Tout à fait vrai, approuva Kevin.
- Elle est où ?
- La même. Prairie Avenue. C’est un vieux couple à qui je rends service de temps en temps. Ils déménagent pour se rapprocher de leur fille. Dans une autre maison en plus. T'as vu elle a un jardin, c’est grand, spacieux, mais j’ai toute la déco à refaire.
- Donc on sera de crémaillère bientôt ? demanda Adam.
- Oui et d’ailleurs je compte sur votre aide.
- Comment ça ?
- Plus vite la maison sera rénovée, plus vite la crémaillère aura lieu. J’espère que tu sais magner le pinceau, dis-je en lui tapotant l’épaule.
- Ah ça…
- Il y aura à boire !
- J’aime beaucoup. Tu l’auras quand ? demanda Hailey en donnant les photos à Jay.
- Avant le printemps normalement. D’ailleurs, dis-je en regardant Adam pour avoir son attention, si j’ai des bras supplémentaires pour m’aider, ça ira encore plus vite pour la crémaillère.
- Mouais… marmonna-t-il avant de me tourner le dos.
- Compte sur moi.
- Merci Hailey.
Que c’était agréable d’avoir de vraies conversations entre amis et collègues.


Haley07  (13.04.2020 à 15:18)
Message édité : 15.04.2020 à 07:25

La soirée fut particulièrement pluvieuse. En train de me détendre confortablement devant la télé, on frappa à la porte et là… quelle surprise.
- Salut.
- Qu’est-ce que tu veux ? dis-je sans préambule à une Kim Burgess emmitouflée tenant une bouteille.
- Je peux m’en aller si tu veux mais je voulais qu’on parle. On a un truc à régler.
- Pourquoi si vite ? répondis-je avec une certaine agressivité qui ne me surprenait même plus. Seulement 24h après ta suspension, t’as réfléchis vite dis donc.
- Oui s’il te plait je peux entrer. On doit discuter.
- Avec du vin blanc ?
- Oui, bafouilla t-elle. Ça passe bien en générale.
Je la laissai entrer, toujours sur la défensive. Je lui désignai la table et sortit deux verres.
- Ne m’en veux pas si je suis froide avec toi. Je trouve ton revirement un peu rapide.
- Ouais je comprends mais je suis pas là pour me disputer.
- Je t’écoute alors, dis-je en débouchant la bouteille avant de m’asseoir.
- Je sais que j’ai dépassé les bornes avec toi.
- Je t’ai jamais rien fait de mal Kim, lâchai-je d’un coup. Et toi tu m’as pourri depuis trois semaines. Pourquoi ?
- Je crois que j’étais jalouse.
Sa raison me surprit beaucoup.
- Jalouse ? Mais pourquoi ça ?
- De toi. De ton père. La grande famille James !
Je ne voyais pas trop le lien.
- En fait, ton père m’a saqué il y a quelques années…
- Quoi comment ça ?
- J’étais encore officier à l’époque. Je débarquais depuis peu. J’avais eu vent de ses prouesses et je l’admirais, comme beaucoup d’autres. Un jour, on était en renfort pour soutenir son équipe qui devait appréhender le principal dealer de la ville à cette époque qui nous échappait depuis deux ans. Cette nuit-là, j’ai interpellé un suspect. Je l’avais et… j’ai baissé ma garde pendant quelque secondes… il s’est emparé de mon arme et s’est enfuie en nous tirant dessus. Il a blessé deux collègues. Le suspect s’est fait coincé plus loin par une patrouille. Ton père m’a incendié, d’abord au milieu de la rue puis au poste. Devant tout le monde.
- Waouh, je comprends mieux.
- J’étais tellement mal. Je savais que j’avais commis une faute. Je m’étais fait allumer par le plus grand flic du district. J’étais devenue la risée de tout le monde. J’avais honte, j’ai eu peur que ma carrière soit déjà finie. Platt m’a remis une couche après, mais ça sonnait différemment, comme une leçon à retenir.
- Il y est allé fort.
- C’était de ma faute. Je m’étais fait dérober mon arme, deux collègues avaient été blessés par ma faute. J’ai mis un moment pour regagner son respect mais j’y suis arrivée. Et quand tu es arrivée, que j’ai vu que tu te débrouillais si bien, ça m’a fait repenser à ton père.
Je l’écoutais toujours sans l’interrompre.
- Dès ton premier jour, t’as su t’adapter. T’as fait t’es preuves très vite, tu es une excellente tireuse, excellente au corps à corps. Tu ressemblais tellement à ton père. Tu as gagné le respect des autres.
- Oui sauf le tien, répondis-je en comprenant un peu mieux.
- J’ai mal agit. J’ai même regardé dans ton dossier s’il n’y avait pas quelque chose sur toi hier.
- Pardon ? Ta regardé dans mon dossier ? criai-je presque abasourdîtes.
Et la pochette bleue ? Non Hank l’a enlevée. Et heureusement car le dossier médical est accessible aux membres du district.
- Oui je l’avoue. Mais j’ai réalisé en regardant ton parcours militaire, que c’est ton entrainement qui te donne ces qualités. Et j’ai l’impression de t’avoir manqué de respect sur ça. Là-bas, c’était presque de la survie, j’ai pas à dire quoi que ce soit.
- Tu sais mes rapports ne mentionne pas tout.
- J’imagine, mais tu es un héros quand même.
- Arrête avec ça… dis-je en secouant la tête.
- Non je suis sérieuse.
- Et tu te trompes. Tu sais l’armée ça construit les personnes mais ça les détruit aussi. Et dans le cas présent, je suis plutôt détruite.
- Tu te débrouilles bien pourtant.
- Détruite à l’intérieur. Emotionnellement.
- Ca doit être dure de reprendre une vie normale après ça.
- Plus que tu ne l’imagines.
- Je voudrais te présenter mes excuses pour ton père, je m’en suis prise à lui aussi. J’imagine ce qu’il a dû endurer après le coup de la banque. Comment il va ?
- Coup ci coup ça. Sa jambe le fait souffrir de temps en temps. Ça lui manque terriblement de ne plus travailler au district, il n’arrive pas à décrocher après tout ce temps.
- Ca a dû être un choc pour lui quand les médecins lui ont appris qu’il ne pourrait plus être flic.
- Ca a été sa descente aux enfers. Il a réussi à sortir toute les personnes à temps mais pas lui. Après l’explosion de la banque, les médecins ont fait ce qu’ils ont pu pour sauver sa jambe mais trois mois après, on lui a annoncé sa retraite anticipée. Il n’était plus apte. La mairie et le QG de la police lui ont remis la médaille d’honneur pour acte de bravoure.
- Ouais je sais j’y étais.
- Ca était une maigre consolation pour lui. Le plus dure n’était pas la chute… dis-je en buvant une gorgé.
- …mais se relever. Faire face aux conséquences…
- Ouais, c’est impossible pour lui de passer à autre chose.
- C’est une légende ici au 21.
- Ouais beaucoup le voient comme ça. Moi je vis dans son ombre. C’était un flic exceptionnel c’est vrai. C’était son rêve.
- Le QG n’a jamais pu lui donner un poste adapté ?
- Si pleins, mais dans les bureaux ils détestent ça.
- Et comme fais le sergent Platt ?
- J’y ai pensé mais j’attends avant de lui dire. Il a encore de la rancœur.
- Ca serait une bonne chose pour lui.
- Je le pense aussi. Un autre verre ?
- Allez. A notre réconciliation ?
- Mmm… la hache de guerre est définitivement enterrée ? demandai-je.
- Oui et je m’excuse encore pour tout. Et…merci de m’avoir sauvé la vie l’autre fois. Une balle en plein cœur en plus…
- Tu as eu de la chance quand même. C’était des gros calibres.
- J’en suis consciente. J’ai même eu un joli bleu.
C’était une nouvelle Kim qui se tenait devant moi. Avec ces bons côtés et sa douceur que je voyais enfin.
- Je suis contente que tu sois là.
- Grâce à toi merci coéquipière.
- On peut s’appeler comme ça maintenant ?
- Bien sûr. On est coéquipières et amies.
- Jolie toast. Santé Kim.




L’hiver était à présent bien ancré sur Chicago. La date de mon déménagement approchait mais je voulais attendre que la vague de froid passe. J’enchaînai les heures sup pour me mettre un maximum de sou de côté. Par cette froide soirée, j’étais contente de retrouver la chaleur au Molly’s.


- Hé Lauren, ça va ?
Kim m’avait fait signe de la rejoindre.
- Ca va ouais on se les gèle dehors.
- Tu bois quoi ?
- Euh… une bière.
- Ca marche.
En finissant de m’installer, je surveillais du coin de l’œil l’entrée car Sylvie devait venir.
- Voilà, annonça Kim en amenant deux verres pleins à ras bord.
- Merci, au fait j’ai parlé à mon père.
- Tu lui as demandé pour le poste ? Comment il a réagi ?
- Ben bien, pas bien, c’était bizarre en fait. Il n’avait pas l’air sûr. Quand je partais Voight arrivait, peut-être qu’il arrivera à le persuader.
- Il peut être très persuasif quand il veut.
- Je dirais même tout le temps.
- Hé. On fait bande à part maintenant les filles ! Annonça Upton en amenant 3 shoots.
- Ohh…
- C’est ma tournée les filles !
- Qu’est-ce qu’on fête ?
- Rien de spéciale. Il n’y a pas besoin de raison, dit-elle en souriant avant de s’asseoir.
- C’est cool merci.
- Profitons-en tant que les gars ne sont pas sur nous.
Je ne sentis pas les verres passé…
- Oups. Les filles je vous laisse un moment. Brett est là. Hé Brett, dis-je en me levant.
- Dis-lui de se joindre à nous.
Je me faufilai à travers la foule pour la rejoindre à une table en passant derrière les garçons collés au bar.
- Ah quand même, dit-elle impatiente. Maintenant tu passes plus de temps avec ton équipe que moi. Tu m’as oublié tu vois.
Je m’asseyais surprise.
- Dis celle qui passe tout son temps avec sa propre équipe.
Elle me lança une grimace que je lui rendis.
- Bon alors quoi de neuf ma petite ambulancière?
- Rien de spéciale. Boulot, intervention, froid glacial à part ça tout vas bien.
- Et Casey ?
- Mmm…
- Mmm…
- Casey vas bien, répondis-t-elle simplement en se tenant de rentrer dans les détails. A ton tour, ça va mieux toi? me demanda Sylvie.
- Si tu parles de l’équipe et bien oui ça va très bien, ça fait plus d’un mois maintenant je suis contente. Avec Burgess ça va mieux aussi, il n’y a plus de tension. C’est agréable.
- Et ton partenaire ?
Je la regardai avec méfiance.
- Jay vas bien aussi, répondis-je en entrant dans son jeu.
- Mmm…
- Te fatigue pas va j’ai compris.
- J’ai rien dit. Mais je te rappelle que c’est toi qui m’avais demandé qui c’était avant que tu rentres dans l’unité. Tu te souviens c’était ici même.
- Je m’en souviens très bien.
- Vous vous entendez bien ?
- Très bien.
- Vous avez parlez du passé ?
- Non !
- Il pourrait peut-être t’aider.
- Pas besoin je gère, dis-je presque agacé.
- Lauren, la chose que vous avez le plus en commun c’est ça. Lui aussi est passé par là. Aussi à mon avis vous êtes plus proche que n’importe qui avec ça.
- Je te remercie de ta considération je le sais. Il m’a dit qu’il était là.
- Il pourrait t’apporter plus.
Je ne sais pas si c’était l’alcool qui le remportait, mais je m’emportai contre elle.
- Arrête. Tu te fatigues pour rien sur ce sujet-là et le pire c’est que tu le sais très bien depuis le temps alors arrête.
Elle me regarda avec de petits yeux, consciente qu’elle m’avait touchée.
- Je sais bien, mais il faut que tu continues d’avancer sans craindre Mi…
Le ton de ma voix avait monté.
- Sans craindre quoi ? Tu sais très bien que cette histoire n’est pas finie.
A sa manière, elle voulait m’aider, comme mon père, comme Hank. On aurait dit qu’ils s’étaient associés tous les trois contre moi.
- Il est hors de question que je reparle de ce qui s’est passé en Irak. Et jamais plus je ne sortirai avec un homme. Jamais. Tu sais très bien les conditions qui m’ont poussé à partir alors arrête de m’en parler s’il te plait.
Sur ces mots, je retournai à la table des filles, énervée.
- Je paye la mienne les filles ! 3 shoots de plus Hermann s’il te plait.


Haley07  (03.05.2020 à 17:54)
Message édité : 04.05.2020 à 09:01

On était en intervention dans le quartier d’Hill Road avec Halstead. Deux types avaient réussi à s’enfuir en voiture. Ce fut l’occasion de tester le moteur de mon nouveau 4*4 dans les rues de Chicago. Avec Jay on avaient parié pizza concernant notre objectif car nos avis divergeaient sur ce point. Mais  mon entêtement me valu de faire un repas.
- Je te préviens pas de resto, sa sera repas maison. J’ai des sous à économiser d’autant plus que ma voiture n’a pas supporté l’hiver, expliquai-je après avoir mis nos deux fuyards à l’arrière de la voiture.
- Oui et tu t’ai payé un 4*4 en plus. Le truc qui  coûte pas cher.
- Alors petit un, j’ai toujours voulu avoir un 4*4. Petit deux j’ai fais une très bonne affaire et petit trois il n’est pas aussi gros que le tien.
- C’est sûre moi je l’ai payé une blinde. Ca paye de faire des heures sup.
- Surtout qu’on n’a pas de mal à les faires. On dit 20h se soir ?
- Ca me va tant que tu ne me payes pas une salade non plus.
- Non ça sera pizza maison. Et je ne débourserai rien. Au fait, tu peux amener la bière ? lui demandai-je en m’attachant.
- Sans rire ?
- Quoi ?
- Ta pas d’argent?
- Si mais… tu peux bien amener un truc non ? Je fais a manger moi.
- Oui pour un repas gratuit.
Je seccoua la tête en démarrant.
- Ca va, je prendrais le dessert si tu veux.
- T’es sûre ?
- Tais toi tu m’énerve, dis-je en pouffant de rire.
- J’amène la bière et toi le dessert.
- Ca me va.
- La pizza a intérêt à être excellente alors…
Je le regarda avant qu’on ne parte dans un rire tout les deux.

 

- Voilà sergent on vous les confie, déclara Halstead en lui remettant nos deux prisonniers.
- Avec grand plaisir.
- Et Lauren, je crois que j’ai vu une rayure sur ta voiture, lança Kevin avec son fidèle acolyte Adam.
- Mais vous arrêtez oui ? Je n’ai pas eu le choix. Et elle n’est pas neuve non plus.
- Oui enfin à ce prix la… continua Adam en montant les escaliers.
Je le désigna du doigts.
- Fais pas le malin toi. Dois-je vous rappelez messieurs qui a foncé dans une poubelle tout à l’heure avec sa voiture alors qu’on était en pleine course poursuite? mmm…
- Adam ! répondis Burgess.
- Et je ne peux que confirmer ! continua Hailey qui était au première loge.
- Le gars vous a bien eux en attendant, pouffa Jay.
- Et les gars on arrête les bavardages, ordonna Voight avant de rentrer dans son bureau. Vous me terminez la paperasse pour clore ce dossier et je veux vos rapports sur mon bureau avant ce soir. 
- Oui patron, marmonna Kevin. Que de la paperasse à faire, encore.

- C’était délicieux, s’écria Jay en buvant une gorgé, aussi bon qu’une vrai.
Je le regarda d’un air aussi taquin que lui.
- C’est une vraie ça. Et je prends toujours au pizzaiolo, pas ailleurs, dis-je en commençant à débarrasser.
Le téléphone sur la table m’interrompit. C’était Sylvie qui m’appelait. Je raccrocha aussitôt.
- Tu décroches pas ?
- Non.
Devant son air étonné, je poursuivis.
 - On s’est…pff on s’est un peu disputées.
- A propos de quoi ? demanda t-il en ouvrant deux autres bières.
- A propos de… commençai-je en le regardant. …Elle s’inquiète pour moi.
- Il y a une raison ?
- Ben a propos de...de mon SSPT. Ca te parle non ?
Il me regarda sans rien dire, mais je devinai qu’il avait compris.
- Syndrome de stress post traumatique. Très fréquent chez les militaires ça. 
Je m’agitais derrière la cuisine en préparant le dessert.
- Le mien était assez élevée. Mais je vais mieux, faut qu’elle se détende.
- Tu vas aux réunions de soutien ? poursuivit t-il en m’aidant.
- Non j’y vais plus.
- Pourquoi ?
- Parce que ça me fais plus de mal qu’autre chose voilà pourquoi !
Je m’imobilisa. J’avais crié sans le vouloir. Je ferma les yeux pour retrouver mon calme.
- Excuse-moi. Pardon. Je ne voulais pas crier. Je suis désolée. En fait, j’ai tendances à m’énerver la dessus en ce moment.
- C’est rien. J’ai eu droit aux réunions aussi. Mais, il  faut en parler.
- Ce n’est pas la peine, je vais mieux, dis-je à présent sur les nerfs.
- Je ne crois pas non.
Je le regarda sans comprendre.
- Tu ressens de la colère, et elle commence à t’envahir. Les cachets sa va un temps mais ça t’aide pas. Tu dois en parler crois moi. Je suis parlé par là et…
- Pitié Jay, pas toi. Ca changera rien d’en parler. Ca sera toujours là, m’exclamai-je en montrant ma tête.
- Ta colère aussi.
Il s’approcha de moi.
- J’ai vécu sa aussi, je sais ce que tu ressens. Laisse-moi t’aider, il est temps que tu guérisses.
- Je ne veux pas en parler, ça va passer avec le temps. Et sois réaliste, si je te demandais d’en parler aussi tu me répondrais exactement la même chose.
- Justement j’ai du en parler.
- Ca ne sert à rien, on ne peut pas y oublier. Ca ne changera rien.
- En parlant comme ça tu sais à qui tu me fais penser ?
Je le regarda de nouveau perturbée.
- A moi !
Cette réponse me surpris, mais d’un autre côté non, et des larmes me montèrent aux yeux.
- A moi quand je suis rentré. Je ne voulais pas en parler non plus mais il faut se faire une raison, on n’a pas le choix.
Je détourna la tête, écoutant ses paroles. Je l’admirais cherchant à connaître son secret, savoir comment il s’en était sorti.
- Comment t’as fais pour passer à autre chose ?
- En parlant aux bonnes personnes. Et se trouver un nouveau but. Parles moi Lauren.
- Je crois que je ne suis pas encore prête…
- Je pense que si, mais tu as peur. Peur des souvenirs. C’est à toi d’avancer et quand tu le feras, je serais là. Ok ?
- Ouais.
Il me tapota l’épaule en signe de soutient.
- Allez on arrête de parler de ça pour ce soir d’accord? On a un dessert à manger.
- Ouais, dis-je en inspirant un grand coup, en plus ça va fondre.
Toute notre discussion faisait son chemin dans ma tête. Je le regarda de dos, portant les assiettes à dessert sur la table. Me demandant ou il avait pu trouver ce courage pour en parler. Je réalisa seulement maintenant ce qu’il a du endurer aussi.
- Merci Jay d’être là.
- Y a pas de quoi.
Après avoir débarrassé, je mis le café en route est sorti une bouteille un peu particulière.
- Belle famille.
Il me montra une photo pris sur le buffet.
- Oui mon frère et mes deux sœurs. Et là, tout mes neveux et nièces.
- Ca doit être sympa les réunions de famille.
- Ca tu la dit. Celle qu’on a croisé l’autre fois c’est ma sœur ainée, tu vois là.
- Oui je m’en souviens. Son mari fais la sécurité c’est ça ?
- Oui c’est bien lui. Ils sont tous bien placé dans la famille. Tiens, viens gouter ça, tu m’en diras des nouvelles.
- Qu’est ce que c’est ?
- Une liqueur tu verras. Faites par mon père.
On se rasseya autour de la table et lui servi d’abord le café quand un petit bruit attira notre attention.

- On a frappé à la porte non ?
Il fronça les sourcils, en tendant plus l’oreille.
Des petits coups s’entendirent une nouvelle fois à la porte.
- Qui sa peut-être à cette heure ci ?
 Il était 22h. je jetta un coup d’œil à mon arme qui était posé sur le meuble de l’entrée.
En regardant par le trou de porte, je n’aperçus personne ce qui était étrange. Je lança à Jay un signe un peu inquiet en murmurant :
- Il y a personne.
Machinalement sa main se posa sur son flingue et je pris la mienne aussi que je coinca dans mon jean dans le dos. Peut-être qu’on était un peu parano. Ou pas. Dans notre métier, on avait facilement plein d’ennemis. J’ouvris la porte.
- OH !
Je regarda Halstead tout aussi surpris que moi.
- Bonjour. Qu’est ce que tu fais l’a à une heure pareille ? Ou sont t’es parents ? dis-je en m’agenouillant auprès de cette petite fille. Elle devait avoir 5 ans et était dans un état pitoyable : ces cheveux emmêlés laissait deviner qu’elle avait des bouclettes blondes, ses vêtements sales et déchirées. Au milieu de ses bras se trouvait une peluche qu’elle serré énormément. Aux premiers abords on aurait dit une sans abri.
- Comment tu t’appelles ?
Elle me regardait toujours aussi fixement, sans bouger. Aucun son ne sortait de sa bouche.
- Je m’appelle Lauren, et voici Jay.
Elle regarda successivement Jay puis à nouveau moi.
- Tu ne veux pas me dire ton nom ?
Aucune réponse. Jay me lança le même regard d’incompréhension.
La petite bougea enfin. Elle sortit un portable et après quelques secondes me le tendit.
Je fus surprise par cette photo, en train de me voir.
- Mais c’est moi…et toi, dis-je en m’approchant de Jay.
- C’était pendant notre intervention de cette aprèm. Dit-il surpris.
Je me rapprocha à nouveau d’elle.
- C’est toi qui as…
Je ne pus achever ma phrase. Elle s’élança dans mes bras, m’agrippant fortement.
- Ok…euh. D’accord tiens, dis-je à Halstead en lui tendant le téléphone. Je pris la fillette dans mes bras et ferma la porte.
- Allons sur le canapé, tu seras mieux. Voilà. D’ou est ce que tu viens ?
Elle nous fixai toujours, sa tête posée contre sa peluche.
Je me releva pour discuter avec Jay.
- Elle a l’air choquée, constata t-il.
- Oui j’ai la même impression. Ta vu son regard ? Je vais la garder cette nuit et demain je l’emmènerai au bureau.
- Bonne idée. Je vais rentrer moi. Essaye d’en savoir plus.
Il prit sa veste et je l’accompagna près de la porte.
- Ca ne va pas être facile. Sois prudent sur la route il est tard… dis-je en ouvrant la porte.
La petite qui a du comprendre qu’il partait, traversa le salon en courant pour lui agripper les jambes.
- Non ne pars pas reste ici.
Ces premiers mots avaient été pour lui. Sa voix était craintive, comme si elle avait peur.
Je fis un signe à mon binôme en refermant la porte.
- D’accord je vais rester la. Viens.
Il lui prit la main et la ramena sur le canapé.
- Il est tard tu devrais dormir, suggéra t-il en lui posant un plaid sur elle.
- J’ai une chambre d’ami, je vais te la préparer, dis-je à l’égard de mon partenaire.
La petite n’avait pas lâché sa main et l’entraina sur le canapé près d’elle. Puis elle me tendit la main. Quelle situation bizarre.
- Tu veux qu’on reste la ?
Elle hocha simplement la tête.
- Ok on va tous dormir là alors. Je vais chercher une couverture plus grande.
- Il faut que t’endorme maintenant, lui murmura Jay. Je te souhaite une bonne nuit à toi et ta peluche. Au fait elle a bien un nom ?
Elle acquiesça.
- Comment elle s’appelle ?
- Brownie.
Je la regarda surprise en train de parler à Jay.
- Et toi, comment tu t’appelles ?
- Samantha.
- C’est très jolie. Dors Samantha, on ne bouges pas nous.
- Bonne nuit Samantha.
Elle s’endormit assez vite, probablement épuisée, entre nous, sous la main rassurante de Jay qui lui caressait les cheveux. Elle voulait qu’on soit près d’elle ce qui visiblement la rassurait. Je tarda a trouver le sommeil, tout comme mon partenaire.


Haley07  (17.05.2020 à 16:47)

La nuit fut courte. Le réveil de mon portable sonna, posé près de la table basse.
- Désolée, c’est mon réveil.
Ils fallaient qu’on se préparent, Samantha était dans le même état qu’hier, en moins fatiguée.
- J’ai une idée si tu allais te laver pendant qu’on prépare le petit déjeuner. Viens.
Une fois Samantha sous la douche, je lui prépara des vêtement de rechange.
- Ca sera trop grand pour elle mais je ne peux pas lui remettre ça. Quelle horreur !

Je remarqua alors quelque chose au milieu de toutes ces tâches, une tâche particulière.
- Jay viens voir, on dirait du sang.
J’enleva les plis de la manche pour mieux voir.
- On dirait ouais. On va les faire analyser.
- Bonne idée. Tiens prends un sac plastique la dedans, je crois qu’elle a finis, dis-je en retournant près d’elle. Oh et si tu veux faire du café, te gêne pas c’est tout sur le plan de travail.
10 min après on était de retour dans la cuisine.
- Voilà. Elle a meilleure mine non ? annonçai-je avant de la faire asseoir sur ma chaise du bar.
 Assieds toi.
- Le café est prêt.
- Merci. Alors Samantha tu veux un petit chocolat chaud ?
Son apparence était tout à fait différente de la veille, excepté Brownie encore sale. Cependant elle n’avait pas retrouvée la parole.
Je lui prépara son chocolat avant d’aller fouiller dans mes placards.
- Voyons voir…euh… je n’ai pas de céréales.
Je n’avais pas grand choses pour elle à manger. Cela faisait longtemps que je n’avais pas gardé mes neveux et nièces. D’habitude quand je les ai, mes placards sont toujours pleins.
- Et ici qu’est ce que j’ai... Tu veux des biscottes ?
Elle ne répondit pas.
- Qu’est ce que tu veux à manger ? lui demanda Jay.
- Des céréales…murmura t-elle.
Je lança un sourire contrit a Jay.
- Je dois bien avoir quelque chose pour elle la dedans ? soufflai-je en fouillant à  nouveau dans mon placard.
- Des M&Ms !
Je la regarda étonnée.
- Je crois qu’elle a vue ton paquet dans le placard, remarqua Jay à son tour.
- Oh, tu veux mes M&Ms ?
- Oui.
- Comme quoi la nourriture fait parler, constata Jay.
- Oui tiens. Tu veux un verre de jus d’orange avec ?
Elle secoua la tête avant d’enfouir sa main dans le paquet.
- Une pomme ? Une banane ? Un yaourt ?
Elle secoua encore une fois la tête.
- Moi je veux bien un jus d’orange, supplia un Jay enfantin.
- Sers-toi.
Il était temps de partir. Mais en l’attachant, je réalisa qu’il me manquait un truc.
- J’ai pas de siège auto, j’espère que ça ira.
- Je te suivrais en voiture.
- Ok et si on m’arrête je dirais que je suis en mission. En route.

Autant dire qu’on attirait les regards de tous au district. Samantha qui nous tenait toujours les mains se détendit nettement une fois dedans. A l’extérieur, on avait remarqué qu’elle n’était pas rassurée.
- Oh bah ça alors, s’exclama Platt à la limite de lâcher son tas de feuille.
- Bonjour sergent, lança Halstead avant de composer son code qui donne accès à l’étage.
De nouveaux regards convergèrent sur nous.
- Qui est-ce ? commença Burgess.
- Qu’est ce qui se passe ? demanda Ruzek.
- On aimerait bien le savoir. Patron faut qu’on vous voie, répliqua Halstead.
- Je crois que ça s’impose en effet, confirma Voight.
- Samantha écoute. Jay et moi on va aller parler à notre chef dans ce bureau là, tu vois on sera juste là. En attendant, Hailey, dis-je en  regardant ma coéquipière, va s’occuper de toi et te tenir compagnie.
- Non je veux pas.
- On ne sera pas loin, ne t’inquiète pas. Elle est très gentille, vas y.
- Tu ne crains rien ici, lui parla à son tour Jay. Tu es en sécurité fais moi confiance.
Je me releva pour souffler à Upton.
- Chocolat chaud /M&Ms. Elle adore ça.
- Ok. Eh… dit-elle après qu’on se soit éloignés. Je m’appelle Hailey. J’avais le même genre de peluche que toi avant, il s’appelait Biscuit. Biscuit me fait beaucoup penser à la tienne. Tu me la présentes…
Jay et moi en profitions pour nous éclipser dans le bureau de Voight, Samantha ne faisant plus attention à nous.
- Alors je vous écoute. D’ou est-ce qu’elle sort ? Voulu savoir le chef en s’asseyant dans son fauteuil.
- On aimerait bien le savoir chef. Une chose est sûre, elle a l’air terrifiée, commença Jay.
- Elle s’est pointée chez moi hier soir, les vêtements en lambeaux. D’ailleurs on a repéré du sang dessus, on va le faire analyser. Elle n’a rien dit, si ce n’est son prénom Samantha. Son regard était … fixé sur moi mais en même temps, vide. Elle a sorti un portable et nous as montré une photo : c’était moi et Jay pendant l’intervention d’hier.
- Sur Hill Road ?
- Oui.
- Elle vous a suivi comment ?
- On ne sait pas. Elle semble vouloir notre présence a chaque instant. Quand j’ai voulu partir hier soir, elle m’en a carrément empêché, expliqua Jay.
- Tu étais chez elle ?
- Oui, répondis-je à sa place. J’ai gardée Samantha avec moi et lui ai dit qu’on retrouverait ces parents demain.
- Entendu, on va s’en occuper. Halstead tu as une minute.
En sortant, le chef m’accosta de nouveau.
- Donne le portable a Ruzek, voit ce qu’il peut en tirer.
- Entendu.
Il n’allait tout de même pas faire un scandale pour un pari perdu ?
- Adam, tu peux me fouiller ce téléphone, et imprimer cette photo s’il te plait.
- Ouais tout de suite. C’est quoi l’histoire ?
- Elle s’est pointée chez moi hier soir et ah zut….dis-je en voyant le sac de vêtements. J’ai oublié de donner ça à Platt. Ce sont les vêtements de Samantha, on va les faire analyser au labo il y a du sang dessus.
Voight et Halstead sortirent du bureau, avant d’être rejointe par Upton.


- Bon alors on a une nouvelle affaire, dit-il en s’adressant à son équipe. On doit retrouver les parents de cette petite. Avec un peu de chance elle s’est juste égarée. Ruzek tu t’occupes de me trouver quelque chose sur ce téléphone.
- Je suis dessus chef.
- Jay, Lauren, fil d’actualité, dit-il en tapotant le grand tableau blanc.
- Ok alors on a interpellé les deux suspects à 15h46 sur Wendell Avenue. Ensuite on est rentrés.
- La petite s’est pointée chez moi à 21h55. Ruzek la photo.
- Ouais attends il y en a plusieurs.
- Voilà, dis-je en affichant la carte. Ca fais une trotte quand même du lieu de l’intervention à chez moi.
- Il y en a trois de vous, me donna Adam.
- Merci.
- Et une de la petite, colla Adam sur le tableau. Et voilà ces parents.
- Occupe-toi de la reconnaissance faciale. Ordonna Voight à Ruzek qui acquiesça.
- Elle vous a suivi comment ? demanda Burgess.
- Aucune idée, c’est un vrai mystère. Je ne sais pas comment elle m’a retrouvé après.
- Elle vous aurait suivi ? suggéra Atwater.
- Ca fait une trotte pour une fille de son âge, admetta Upton.
- Il faut creuser tout ça, admit Voight. Burgess appelle les hôpitaux, les services d’enfances et tout ça pour voir si on n’a pas signaler une disparition d’enfants. Atwater, tu t’occupes des District et tu transmets son signalement. Cette petite doit bien manquer quelque part. Ruzek épluche moi ce téléphone. Je veux tout savoir ce qu’il y a dessus. Allez au travail.
- Au premier coup d’œil j’ai pensé à une enfant abandonné, ou une sans abri même.
- Elle avait quand même un portable sur elle, admit Atwater.
- Oui c’est vrai. Hailey elle t’a parlée ?
- Non pas un mot.
- Puis elle n’a pas pu vous suivre. Vous étiez en voiture et il faut au moins dix minutes pour retourner au district, conclut Burgess.
- Mmm… Halstead, James retournez sur Wendell Avenue, il y aura peut-être un indice. Equipez vous on sait jamais.
- Ok patron. Allons-y.
- Je vais demander à Platt de l’occuper un moment.
- Donnez-lui ça, c’est à analyser au labo, dis-je en sortant par derrière.


Haley07  (06.06.2020 à 08:34)

- C’est terrible, pauvre gosse. Même avec Hailey elle n’a pas parlée. Il a forcément du se passer quelque chose.
- On va les retrouver, répondis Halstead en conduisant.
- Au fait, il te voulait quoi Voight ?
- Rien d’important, marmona t-il.
Tu parles d’une réponse.
- On y est.
Il se gara au même endroit que la veille. Je pris la photo et essaya de me placer au même endroit que la petite. On chercha pendant un bon moment, sous des arbres occupant un petit coin de verdure.
- C’est là.
- Tu vois quelque chose ?
- Non rien…attend la.
Je ramassa un petit ruban rouge avec une clochette dessus.
- Sa va sûrement à Brownie, constata Halstead.
- Il y a rien d’autres. Rien.
- Si la bas, regarde.
Je me retourna dans sa direction.
- Une caméra. Avec un peu de chance on la verra. Rentrons.

Il n’y avait personne au district, ils étaient tous parti se renseigner de leur côté. Je préféra éviter Samantha, car le lien entre nous était fort. Reste à espérer que Platt assurait.
On descendit a notre salle informatique pour visionner la caméra en question.
- J’y suis, on va avoir l’image dans quelques secondes, dis-je après avoir renseigné l’heure.
Maintenant on se voyait à l’écran.
- Les arbres sont là…
On attendait, surveillant l’écran.
- Stop la ! regarde elle sort de la ruelle, indiqua Halstead avec son doigt à l’écran.
- Oui c’est bien elle. Je zoome et voyons ce qui se passe.
Sur l’écran on nous voyait en train de partir, parlant de notre repas du soir.
- Oh mon dieu non…
Je refaisais marche arrière pour revoir ça.
- Elle est montée dans le coffre pendant qu’on avait le dos tourné, démontra Jay.
- Elle y est restée jusqu’au soir…
- Probablement. Tu as une caméra dans ta rue ?
- Oui mais elle est à l’extrémité, ça risque de faire loin.
Je changea de rue dans l’ordinateur.
- Je suis arrivée chez moi à a peine 19h et elle est sortie peu de temps après, dis-je en regardant Jay.
- Elle ne devait pas s’attendre à me voir.
- Peut-être que si. Après tout on a bien parlé du repas dans la voiture.
- Oui donc elle se cache bien alors. Reste à trouver pourquoi.
Le téléphone d’Halstead sonna.
- Kev m’envoie une adresse. « Rendez vous au 307 Walton Street, niveau 17 ».

L’adresse déboucha sur un immeuble. L’ascenseur nous déposa au niveau voulu et dans le couloir, Burgess semblait nous attendre sur le palier d’une porte, avec des scellés derrière.
- Du nouveau ?
- Ruzek a pu retrouver l’adresse de sa mère avec le téléphone. C’est l’appartement ou ils vivaient tous les trois avec son père. Amanda et Richard Walkner.
Je la regarda avec inquiétude.
- Vivaient ?
- Ils ont été tués tous les deux. Venez.
Je lança un regard inquiet à mon partenaire.
Le puzzle commençait à se faire. Je rentra sans enlever les scellés. A en voir les photos présentes, je me rassura de voir que c’était bien ici que vivait Samantha, dans une maison chargés de souvenirs maintenant terminés. La cuisine était intacte hormis le fait que tout soit en désordre. Il semblait y avoir eu une lutte ici. L’ambiance fut nettement différente dans le salon, beaucoup plus froide.
Mon estomac se retourna avec horreur en découvrant la scène. Les deux corps gisaient là, sur une moquette à présent bien tâchés avec au dessus d’eux, les experts en blouse blanche qui s’agitait.
- L’appart a était entièrement retourné, déclara Atwater suivit par Ruzek en revenant de l’une des chambres.
- Vous avez trouvez quelque chose ? demanda Voight aux blouses blanches.
- La mort remonte à 13h hier. Ils ont étaient tués tout les deux par strangulation puis coup de couteau a de multiples reprises. Vous avez dit que la fille avait survécut c’est bien ça ?
- Oui en effet.
- Elle était cachée là. On a trouvés des longs cheveux blonds et de la salive, on va l’analyser.
- Merci, appelez-moi dès que vous savez.
- Entendu.
- Patron, on a fait le tour de l’immeuble avec Upton. La rue situé juste derrière correspond à l’endroit ou sont intervenus Halstead et James hier, intervient Burgess.
- On est sur Wendell Avenue en quelques pas, approuva Upton.
- Elle a tout vu alors ? conclu Halstead tout aussi livide que moi en réalisant ce que cela signifiait.
- Et on était juste à côté, murmurai-je dans un état second en détournant la tête.
Je ne me sentais pas bien, il fallait que je prenne l’air et vite. 
- Je veux que vous m’inspectiez chaque recoin de cette rue, retracez son chemin, trouver des indices, des caméras, interrogez les voisins. Je veux des réponses au plus vite. On a peut-être plusieurs tueurs qui se baladent dehors. Ils vont peut-être vouloir retrouver la fille, grogna Voight.
Je sortis précipitamment de l’appart.
- Halstead tu viens avec moi.
Je descendis les escaliers à toute allure, cognant au passage les murs. Ma colère ne demandait qu’à sortir.
- Héhé…
Halstead m’agrippa par derrière. Je cacha mon visage pour dissimuler mon chagrin, retenant mes larmes.
- Ca va aller, murmurai-je en leur faisant face.
- Ramène la au district, intervient Voight.
- Non ça va aller patron. Il faut que je souffle un coup et ça ira.
- Lauren  discute pas.
Il lança un regard à Halstead.
- Ramène-la.
Dans la voiture ces images revenaient, mélangées par d’autres. On avait l’habitude de voir ce genre de choses, mais là mes émotions s’étaient emballées.


Haley07  (21.06.2020 à 08:43)

Appuyée contre le plan de travail de la salle de repos, je remis de l’ordre dans mes pensés.
- Je me demande si je suis encore faite pour ce job, murmurai-je en me retournant face à Jay assis.
- C’est pas facile, encore moins quand il s’agit d’enfant. On va trouver qui a fait ça.
- Il n’y a pas que ça ! Je veux dire, j’ai l’impression que ça ne s’arrête pas, avouai-je en m’asseyant à mon tour.
- Lauren…
- Je sais ce que tu vas dire. Et si toi sa allait mieux en parlant je te fais confiance. Je vais parler.
- Ca sera pas facile tu sais.
- Je sais, j’en ai marre d’être comme ça. Ca me bouffe, je veux passer à autres choses. Avoir un nouveau but.
- Je serais là pour t’aider.
Les autres arrivèrent une demi-heure après. On sorti de la salle de pause.
- Ca va mieux ? me demanda Upton.
- Oui j’ai pris un cachet. Désolé patron.
- Ta pas à t’excuser, quand ça touche les enfants ce n’est jamais pareil. Bon on a du nouveau ?
- Rien du côté des voisins ni dans la rue, affirma Burgess.
- Et rien sur la reconnaissance faciale, je creuse toujours sur les parents, déclara Atwater.
- Nous avons 8 suspects potentiels qui sont sortis de l’immeuble au moment du meurtre, expliqua Ruzek en accrochant leur visage partiellement net sur le tableau.
- Trouvez les et interrogez les. Le labo a appelé. Les traces de sang sur son pull correspond a Amanda Walkner. On n’a rien d’autres.
- Chef il est hors de question que cette petite témoigne.
- Et elle ne témoignera pas fais moi confiance. En attendant essaye de lui parler.
- Oui, mais je ne suis pas sûre d’être qualifiée pour l’aider.
- Je connais quelqu’un qui le peut, je vais l’appeler. Mais essaye, elle te fait confiance.
- Ok.
- Burgess appelle Platt pour qu’elle ramène Samantha.
- Patron j’ai une hypothèse sur ce qui l’a poussé à aller voir Lauren, interpella Upton.
- On t’écoute.
- Regardez, vous allez comprendre.
Elle afficha la photo de la mère de la petite puis moi à côté.
- Ah oui… la ressemblance est frappante, admit Ruzek.
- C’est pour ça qu’elle t’a suivi, conclu Burgess.
- Tant que ça vous trouvez ?
Ils acquiescèrent devant cette évidence pour eux.
- A par les cheveux peut-être…
- Lauren !
Samantha laissa tomber Platt et s’élança sur moi, les bras en avant.
- Samantha hé… je suis contente de te voir aussi, dis-je en m’agenouillant. Tu viens avec moi, on va papoter un peu.
Je l’entrainai dans la salle de pause et demanda de l’aide à mon partenaire.
- Tu peux m’aider ?
- Ouais bien sûre.
Comme à son habitude, Samantha nous prit la main en prenant garde de toujours tenir sa peluche.
- Ah Upton j’oubliais, trouve moi sa famille si elle en a, des liens de parentés qui puisse la prendre en charge, ordonna Voight devant son bureau.
- Ok patron je m’en occupe.
- Lauren, tu es responsable d’elle jusqu'à sa prise en charge. Je m’occupe d’avertir le commandant.
- Merci patron, soufflai-je avant de le voir disparaître.
 On s’asseya autour de la table, je n’étais pas rassurée pour autant de ce qu’on allait lui dire, c’était tellement délicat.
- Samantha on a quelque chose à te dire, commençai-je. T’es parents…
En entendant ces mots, elle se referma sur elle, baissant la tête.
- On a retrouvé t’es parents et…
A peine ma phrase fini, elle fondit en larme, enfonçant sa tête derrière Brownie.
Je lança un regard de soutien Halstead, tout aussi impuissant que moi.
- Oh non ma chérie ne pleure pas, murmurai-je en la prenant sur mes genoux.
- Tu es en sécurité ici, rien ne peux t’arriver, souffla Jay en face d’elle.
Tellement faible et choquée, elle donna libre cours à ses pleurs.
- Chuut, calme-toi, là…
J’essaya de la bercer. Elle me faisait tellement de la peine.
- Je suis là…
Je secoua la tête en direction d’Halstead qui sortit. On n’en tirerait rien.
Il me fallut un moment pour la calmer. Mon regard tomba sur deux ou trois livres d’enfants et une petite boite à musique, sûrement amené par le sergent.
- Et écoutes ça ? C’est jolie non, dis-je après l’avoir posée sur le canapé.
Cette douce mélodie avait un effet relaxant sur elle et voyant ces yeux lutter pour se fermer, je l’allongea et lui caressa un moment la tête.

- Elle s’est endormie, annonçai-je un moment après. Quand je pense qu’elle a tout vu, c’est trop gros pour elle tout ça.
Burgess me posa une main sur l’épaule en soutien.
- Du nouveau ?
- Toujours rien pour l’instant.
- J’ai pu retrouver la tante de Samantha, je vais la faire venir.
- Super, ça lui fera du bien de voir la famille. Je peux voir ce que tu as trouvé sur elle.
Elle me le tendit quand le sergent Platt arriva accompagné du Dr Charles du Med.
- Merci Trudy. Alors elle vous a parlez ?
- Non, on a essayé mais elle est terrorisée, admeta Halstead.
- Je vais faire mon possible. Ca risque de prendre du temps.
- Faites au mieux, lui avoua Hank.
- Je crois savoir qu’elle adore les M&Ms ? annonça t-il en soulevant deux sacs remplies de diverses choses. Les enfants s’expriment souvent à travers le dessin, alors j’ai pris tout ce qu’il fallait.
Il se dirigea vers la salle de pause mais s’arrêta devant le tableau et observa un moment la photo de la mère et la mienne, puis il me regarda.
- Lauren… ah oui en effet. Vous êtes une mère de substitution pour elle. C’est intéressant.
- Pardon ? m’exclamai-je étonnée.
- Elle vous prend pour sa mère. Vous lui ressemblez.
J’étais la seule à trouver que cette ressemblance était peu frappante.
- Oui… a par les cheveux peut-être.
- Elle est tombée sur vous dans la rue, expliqua t-il en se servant du tableau comme guide. C’était une évidence pour elle. Elle vient de perdre sa mère et voilà qu’elle vous voit, comme un ange tombé du ciel. Qui plus est une héroïne, finit t-il par dire en tapotant sur une photo ou on était en train d’interpeller les deux suspects.
- Vous exagérez docteur…
- Elle vous a vu arrêter des méchants. Vous représentez son espoir. Vous aussi, annonça t-il a Halstead. Qui plus es vous êtes un homme. On rencontre souvent ce genre de cas chez des enfants qui ont vécu un grave traumatisme. Vous étiez là au bon moment pour elle.
Cette réflexion me mit hors de moi.
- Si j’avais était la au bon moment, ces parents ne seraient pas morts. Dis-je en sortant énervé.

Après avoir fais un saut au distributeur de gâteau et prit un café, je m’installa à mon bureau et ouvrit le dossier qui contenait des infos sur la tante de Samantha. A ma grande surprise, je ne trouva pas que ça.
- Non c’est pas vrai. Mais c’est une blague ou quoi !
Il fallait que je le dise à Hank. Décidément on allait de surprise en surprises.
- Hank…
- Ah ça tombe bien je voulais te voir.
- Ah bon, qu’est ce qui se passe ?
Il s’installa dans son fauteuil, me fixant dans les yeux. Il avait repris son air inquisiteur qui semblait lire dans nos pensées.
- Réponds-moi sans me mentir : pourquoi tu ne vas plus aux réunions ?
Je me montra impassible, sans montrer ma gêne. Ca en était agaçant qu’il sache tout à chaque fois.
- Parce que je vais mieux.
- Tu es sûre de ça ?
- Absolument, lançai-je avec force.
 Je n’avais qu’une envie : sortir de ce bureau.
- Autre chose ?
- Non tu peux y aller.
Je m’apprêtais à sortir quand il rajouta :
- Lauren… si je t’ai mis en binôme avec Halstead ce n’est pas pour rien.
Je sortis de son bureau agacée. Je ne lui avais rien demandé. Il avait toujours la main mise de partout. A tous les coups, mon père devait être dans la combine. La tante de Samantha arriva et son dossier reflétait avec son apparence quelques peu négligée et semblait pas très aisée. Après les présentations, je l’entraina à l’écart des autres pour pouvoir échanger avec elle plus tranquillement. Je voulais d’abord mieux connaître cette femme avant de lui confier Samantha encore choquée par les événements.
Malgré plus de vingt minutes d’échanges, elle ne me convainqua pas et la séance fut fini.
- Je vais appeler le sergent Platt pour qu’elle vous reconduise en bas, dis-je en saisissant le téléphone sur mon bureau. Sergent vous pouvez ramenez Mme Collins en bas s’il vous plait ? Merci.
- Bien. Si tout es réglé je viendrais la récupérer demain matin ? déclara t-elle joyeuse.
Je raccrocha le téléphone en tenant toujours le dossier.
- Je suis désolée mais non. Samantha ne partira pas avec vous.
Elle me regarda d’un air étrange comme si elle avait mal entendu.
- Je vous demande pardon ?
- Vous avez bien entendu. C’est moi qui m’occupe d’elle le temps que je lui trouve une famille d’accueil, dis-je en insistant.
- Vous n’avez pas le droit de faire ça. Je suis sa seule parente.
- En effet vous êtes sa seule parente. Et mon boulot me donne tout les droits. Vous ne m’avez pas du tout convaincu lors de l’entretien. Vous n’avez pas de travail, quand bien même vous en auriez un vous ne pourriez pas vous occupez d’elle. Et il se trouve qu’un élément dans votre dossier me gêne beaucoup, « conduite sous l’emprise d’alcool et de drogue ». Je vais transmettre ça au juge, et je n’aurais aucun mal à le rallier à ma cause.
Le sergent arriva au moment ou elle s’énervait.
- Elle doit rester avec moi. Vous ne pouvez pas nous séparer.
- En temps normal je serais d’accord avec ça. Samantha a subi un grave traumatisme. Elle a besoin d’un foyer ou elle se sentira en sécurité et heureuse. Elle a besoin d’affection, d’attention, d’être aimée. Désolée mais vous n’avez pas du tout le profil.
- Comment osez-vous ? C’est à moi de m’en occuper je suis sa tante.
- Vous voulez vous occupez d’elle ? Commencer d’abord par vous occupez de vous-même. Sergent.
 Trudy l’entraina malgré elle dans les escaliers pour enfin disparaître.
- Heureusement qu’il existe des lois pour ce genre de cas, soupira-je en regardant Hank. Sérieusement, elle voudrait que je lui confie sa nièce. Cette petite a assez souffert pour le reste de sa vie. Je ne la laisserais pas partir avec elle.
- Et tu en as le droit. On va trouver ne t’inquiète pas. Concentrons nous sur ceux qui ont fais ça.
Je m’asseya avec lassitude dans mon fauteuil. Me voilà revenu à la case départ. Je nota tout mes critères sur un papier en pensant au besoin primordial de Samantha. Il lui fallait des parents qui s’occupent d’elle.

Je jongla entre ça puis l’enquête. Cinq personnes avaient été éliminées de la liste des suspects. Il restait à trouver les trois autres. Mon regard tomba sur la photo de l’équipe que j’avais posée sur mon bureau.
- Je crois que j’ai trouvé ! Faut que j’y aille. J’ai mon portable au cas où.
Tout en descendant, je composa un numéro de téléphone.
- Salut Ben c’est Lauren, ça va ? Oui moi aussi je suis contente de t’entendre. Il faut que je te voie  très vite avec Faith. On pourrait se voir à 16h au Park ? Super j’y serais.


Haley07  (16.07.2020 à 15:48)

- Salut Ben. Faith. Ca fait plaisir de vous voir, dis-je une heure après dans le parc.
- Nous aussi. Que se passe t-il c’est grave ? Tu nous as fait un peu peur au téléphone.
Je les regarda avec un peu d’angoisse. Je me demandais soudainement si j’avais eu raison d’être là, de leur faire cette demande, très délicate pour eux. Je me demandais si ce n’était pas mal placé.
- Désolée, je dois vous parlez de quelque chose. C’est délicat…
On s’asseya et je commença à m’expliquer. Je leur raconta le périple de la petite : sa présence lors du meurtre de ses parents, le choc, son errance… 
Je n’avais pas choisi Ben et Faith pour rien. Ben était avec moi en Irak dans les forces spéciales et ils ont perdu leur fils unique de 12 ans, victime d’une balle perdue dans une guerre de gang il y a quelques années.
- Je sais que c’est une décision difficile pour vous. Prenez votre temps pour y réfléchir, voici sa photo.
Il la regarda, à la fois attendri et attristé par cette histoire.
-  Vous avez le droit de refuser aussi, mais j’avais pensé à vous en fait.
Mon téléphone sonna, c’était Voight « on a besoin de toi ».
- Je vais vous laisser réfléchir, prenez votre temps. Je dois partir. Appelez-moi quand vous voulez.
- D’accord, murmura Ben encore un peu secoué par cette demande. Il échangeait de nombreux regards avec Faith.
- Excusez-moi de partir si vite. Prenez soin de vous.
- Toi aussi Lauren merci.
Je m’éloignai d’eux. J’avais du pas mal les chamboulés, ce n’était pas facile pour eux.  Mais à 20 mètres plus loin, ils me rattrapèrent, me faisant part de leur décision.
- Vous êtes sure ? Vous avez bien réfléchit ? Vous avez le temps d’en discuter.
- Oui on sait mais on a pris notre décision.

L’enquête était sur le point d’aboutir. On s’apprêtait à interpeller les suspects qui se croyaient à l’abri des regards dans un squat miteux sur Carpenter. Le père de Samantha avait fais un pacte avec le diable. Naïf, avec des ressources difficile, il s’était allié a la mauvaise personne, pour espérer  profiter d’un peu plus d’argent afin d’avoir un meilleur endroit pour vivre à offrir à sa famille. Dans son malheur, Mr Walkner avait rapidement perdu le contrôle de la situation et les choses ont vite dégénérés. Impatient, son prétendu allié avait tiré profit de cette situation, profitant de la faiblesse d’un père qui voulait y croire un peu plus.
Il me tardait tant de les arrêter. De voir leurs regards, de les faire tomber, de les punir. Qu’ils payent pour leur acte odieux et sans scrupule.
L’équipe se sépara pour encercler le bâtiment. Moi je surveillais l’arrière et vérifiait le sous sol avec Burgess. On entendait  sur le plafond au dessus de nos têtes, des pas brusques et lourds avec un bruit fracassant.
- 2 suspects s’échappent par derrière, intervient une voix dans notre radio avant d’entendre des coups de feu.
- On les prend, hurla Burgess en apercevant les pieds des suspects courir dans la cour.
- Prend l’autre je prends celui là.
- Police arrêtez !
Je courrais à toute allure. Après avoir traversé la ruelle, il déboucha sur une rue plus grande avec beaucoup de civils autour. Je ne ralentissais pas, je ne voulais pas le lâcher, encore moins le perdre.
- Ecartez vous police, criai-je aux personnes au milieu, réagissant à peine. Je le voyais toujours mais il semblait s’éloigner. C’était impossible de tirer ici.
- 50-21 Charlie. Je suis à la poursuite d’un suspect sur Aberteen Street en direction de Milwaukee. Il porte un jean bleu foncé et un sweet gris avec un bonnet orange. Il rentre dans le métro sur la 93ème. Demande de renfort aux sorties de métro.
- Bien reçu 50-21 Charlie.
Je sauta les marches quatre à quatre, zigzaguant aussi vite que je le pouvais entre les usagers, tout aussi nombreux sur les quais. J’en voyais par terre, probablement éjectée par le fuyard.
- Ecartez vous ; hurlai-je en faisant de grand geste.
On poursuivait notre course dans un long corridor. Sans rien lâcher, je parviens à le rattraper. Alertés par nos gestes brusques, les usagers s’écartèrent d’eux même autour de nous. Je l’agrippais fermement en essayant de le coucher sur le ventre pour lui passer les menottes. Mais il en avait décidé autrement. Il était animé d’une colère noire, ravageur, ses forces déchainées. Il savait très bien ce défendre, on se rendait les coups pendant un bon moment. Après avoir lâchés prises un instant pour dominer une douleur lancinante, je me trouva face à lui, et lui aussi avait mal. Il sortit un couteau de sa poche. Sans réfléchir, je m’élança sur lui en  agrippant son bras pour le lui faire lâcher. Je n’avais pas vu ce qu’il y avait derrière. On tomba tout les deux, d’abord sur la rampe d’escaliers du milieu puis dans une cascade de roulade dans les escaliers.
Mon corps était engourdi de douleurs multiples, je sentais ma lèvre en sang. Je ne devais pas lâcher mes efforts, il était là à porté de main. Je lui fis un croche patte pour le retenir et pu enfin le maitriser.
- Lauren on est là c’est bon, s’exclama une voix qui arrivait.
Je ne me stoppais pas pour autant. Mes coups s’enchainaient sur lui. Libérant ma haine.
- Lauren stop arrête ! me cria Halstead et Atwater en m’enlevant de son étreinte.
Je soupirai à grande haleine, les nerfs à vifs.
Atwater le menotta et le souleva avec sévérité.
- Ta de la chance que les autres soient là, sale ordure, lui pestai-je au nez avant qu’Atwater ne l’emmène.
- C’est bon, on a réussi… me souffla Halstead.
- Ouais… soufflai-je à mon tour fatiguée et mal.
Il me prêta son bras pour me soutenir.
- …Et ça fais du bien.


Haley07  (08.08.2020 à 17:40)

Samedi matin après plus d’une heure de route, avec Jay et la petite, on longea la petite allé pour rejoindre la porte d’entrée de la maison. Le jardin était entretenu avec soin, et tous les arbustes étaient impeccablement taillés.
- Bonjour, entrée.
Faith n’était pas bien grande. Elle s’écarta pour nous laisser entrer dans le salon.
- Ben tu te souviens de Jay, je t’en ai parlé. 
Jay lui serra la main.
- Salut.
- Et voici Samantha, présentai-je en me mettant à sa hauteur. Samantha, voici Faith et Ben, ce sont eux qui vont prendre soin de toi. Ils sont très gentils tu verras, tu vas te plaire ici.
Elle était de nouveau plongée dans le silence, regardant furtivement son nouvel environnement. Elle ne bougea pas.
Faith s’élança la première.
- Bonjour Samantha, je suis ravie que tu sois là. Lauren m’a dit que tu étais très courageuse. Tu veux voir ta nouvelle chambre ?
Samantha nous lança un regard hésitant à moi et Jay. Je lui rendis par un signe de tête d’encouragement. 
Elle arriva finalement à faire un mouvement de tête et la suivit dans les escaliers.
On les rejoignit quelques minutes plus tard, essayant de faire en sorte qu’elle s’acclimate avec ces nouveaux parents.


Y avait pas à dire : Faith et Ben avait mis le paquet pour sa nouvelle chambre : une peinture toute neuve, des jeux, des peluches… une ambiance parfaite pour elle. Faith lui fit faire le tour, joua avec elle. La seule chose qui m’inquiétais, c’était son silence, toujours là.
- Comment tu vas ? murmurai-je dans le couloir a Ben, qui regardait sa femme jouer avec un enfant, pour la première fois depuis longtemps.
- Ca va mieux oui. Maintenant on va reprendre une vie normale… tout les trois.
- La petite en a besoin. Ca va être long pour elle.
- On sera là pour elle.
- Je le sais. C’est pour ça qu’on est venu.
- Et toi alors, ça va mieux ?
Je haussa les épaules.
- Ca va oui. Ca va mieux.
- J’ai parlé à…
- Lauren viens voir !
Samantha me lança un sourire que je voyais rarement sur elle. Je ne pus m’empêcher de sourire à mon tour, enthousiasmé par son attitude. Et pour la première fois depuis longtemps, elle me décrivit l’univers qui l’entourait. Sa voix avait changé. Je lança un coup d’œil à Jay qui discutait avec Ben derrière nous en nous jetant quelque coup d’œil.

Une fois le repas terminez, Ben fit entrer son chien, un berger allemand assez massif au poil soyeux qui se laissait caresser par Samantha. De temps en temps, on lisait des moments de tristesse sur le visage de Faith, submergé par la mélancolie, des souvenirs refoulés de son défunt fils.
- Merci pour le repas, c’était délicieux, annonça Jay en mettant sa veste.
- Vous ne voulez pas restez plus ?
- Non on a de la route à faire.
Le moment était venu de dire au revoir. Quelle moment angoissant. Samantha semblait s’y faire a son nouvel environnement. Elle semblait plutôt à l’aise, bien choyés par ces nouveaux parents aux petits soins pour elle. Cette vision me rassura un peu.
- Samantha on a un petit cadeau pour toi. Pour que tu ne nous oublie pas.
Jay lui tendit deux cadres avec une photo dedans. Une de ces parents et une autre de nous, Jay et moi, qu’on avaient fais rapidement au bureau la veille.
- Tu les poseras à côté de ton lit comme ça tu nous verras. Et n’oublie pas, là ou ils sont, t’es parents veille toujours sur toi.
- Et vous aussi ?
- Toujours. On sera toujours là. Et on se reverra c’est promis.
- D’ailleurs la prochaine fête c’est Noël non ? questionna Jay.
- Oui bonne idée. Pour Noël on viendra, c’est bientôt, qu’en dis-tu ?
- Vivement Noël alors.
- Carrément. Viens la…
Je la pris dans mes bras, sentant un pincement au cœur m’envahir.
- Maintenant tu vas vivre que des moments de bonheur et de joie fais moi confiance. A bientôt pour Noël.
Ca me déchirait de la laisser mais je savais qu’elle était entre de bonne main. Je m’étais tellement attaché à elle. Je comprenais Sylvie quand elle me disait que dans leurs boulot d’ambulanciers, on ne devait pas trop s’attacher à ces patients, car d’autres arrivaient.
Après qu’elle ait relâché Jay, on voyait ces yeux rougir derrière sa peluche.
- A bientôt pour Noël, lança Jay.
La porte se referma.
Je souffla un grand coup.
- Waouh…
- Ca va aller ?
- Je ne pensais pas que ce serait si dure…
- C’est vrai, admit Jay un peu découragé. Tout va aller mieux pour elle.

En route je repensais encore à ce moment là : le courage et la force que devait fournir Samantha pour lutter contre ce destin tragique et soudain, le courage de Faith de s’occuper d’un enfant pas a elle. Leurs courages à eux pour surmonter la perte de leur fils. Ils allaient devoir s’aider tout les trois pour aller de l’avant.
- Tu es pressés ? demandai-je a Jay qui conduisait.
Il nous restait encore une bonne heure de voiture et on allait tomber dans les embouteillages.
- Non pourquoi ?
- Ca te dit on va prendre l’air quelque part, j’en ai besoin.
- Ouais pas de soucis.
Jay se gara aux abords d’un parc ombragés. Il était temps que moi aussi j’aille de l’avant, motivée par un courage que je venais de voir.
- Tu sais ces derniers jours j’ai beaucoup réfléchis… au sujet de…tout ça, moi.
- Tu as trouvée une réponse ?
J’insista en hochant la tête, déterminée à revivre normalement.
- T’avais raison. Je vais parler. Maintenant.
Je le regarda, cherchant si son aide tenait toujours.
- Tu veux toujours m’aider ?

Sitôt dit, sitôt fais. Avant que je ne me dégonfle de nouveau. J’étais anxieuse, cette soirée automnale froide, noir et humide reflétait mon état d’esprit. J’allais devoir, selon ma propre promesse, affronter mes démons. Mais c’était une étape essentielle à ma guérison. Je devais tenir et pour ça j’avais décidée de faire confiance à Jay, de m’appuyer sur lui. Il voulait m’aider car il savait comment ces souvenirs peuvent devenir destructeurs. Avant de partir pour chez lui, je me regarda une dernière fois dans le miroir, me fixant.  En réalisant ce qui allait ce passer ce soir, je me rendis compte que je ne savais pas par ou commencer dans mon récit.
- Bon, alors…
Je m’exerça devant le miroir. Enfin j’essayais. Plus les mots sortait, emmêlés entre eux, plus mes souvenirs revenait, avec toujours autant de force. Et plus j’avançais dans mon récit plus les moments dures arrivaient. Sans que je le veuille, les images accompagnaient mes mots. Me voyant me transformer soudainement devant le miroir, je laissa tomber au bout de deux minutes, excédée par tout ça. Je ne voulais pas revivre ça.
J’attrapa mon blouson et sortit dans la nuit noire et humide de Chicago en prenant sur la rue Monroe.


Haley07  (23.08.2020 à 11:57)

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