C'est à présent dans l'Hexagone que plus de 56 tournages sont menacés. En effet, les productions de plusieurs séries télévisées et émissions de télévision sont actuellement perturbées suite à un mouvement de grève initié par les techniciens. Parmi elles, HPI, Astrid et Raphaëlle, Le Crime lui va si bien, Déter, Léo Mattéi, Le Remplaçant, La France a un incroyable talent ou encore Top Chef, pour ne citer qu'elles.
La colère grondait déjà depuis la semaine passée et n'a fait que s'amplifier face au refus des quatre syndicats de producteurs de prendre en compte la demande de réouverture des négociations salariales en vue d'obtenir la revalorisation des grilles de salaires minima garantis à hauteur de 20 % demandée par les équipes de tournage et de postproduction. Il est à noter qu'aucune revalorisation des salaires minima n'a été mise en place depuis 2007 dans ce secteur. De plus, ces professionnels ont vu leurs conditions de travail se dégrader, leurs amplitudes de travail ont explosé avec l'arrivée des plateformes et ils restent confrontés à la précarité de l'emploi.
Le mouvement s'amplifie et devrait prendre de l'ampleur dans les jours - semaines - à venir. Le Syndicat français des réalisateurs et l'Union des réalisatrices et réalisateurs ont informé leurs adhérents qu'ils soutenaient le mouvement initié par les techniciens, jugeant leurs revendications légitimes. Selon les experts, il faut s'attendre à une fin d'année agitée dans l'audiovisuel français. Pour exemple, l'intersyndicale de France Télévisions vient de créer une caisse de solidarité pour soutenir le mouvement de grève dans les journaux régionaux de France 3. Les scénaristes d'animation ont eux aussi amorcé un mouvement de contestation pour dénoncer les pratiques de certaines productions.
Sources : Le Parisien // Le Matin // Charente Libre (crédit photo)