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Série : Doctor Who (2005)
Création : 23.06.2009 à 01h35
Auteur : shirubi
Statut : Terminée
« L'histoire de cette épisode se place à la saison 4 avant l'épisode "Turn Left", tout de suite après "Midnight" » shirubi
Cette fanfic compte déjà 27 paragraphes
Le paysage apocalyptique d’une Pompei à l’agonie se volatilisa pour faire place au décors étrange et sombre d’une forêt fossilisée : une forêt d’arbres pétrifiés. Un endroit parmi tant d’autres, visités par le docteur, dont Donna n’avait jamais entendus parler. - C’est par où, demanda un de ses compagnons d’aventure. - Je l’ignore, c’est un souvenir ancien. Il ne m’a jamais parlé de cette endroit. - Quelqu’un vient par ici, s’exclama l’homme au teint bleu. Ils se cachèrent rapidement derrière les arbres pour voir passer en courant une jeune fille paniquée qui portait une petite boîte. - Suivons-la! Le trio se lancèrent à sa poursuite au travers la forêt morte. Elle les conduisit jusqu’à une cité située sur une colline abrupte que la jeune fille escaladait. Partout autour, on pouvait entendre le bruit étouffé d’autres participants qui fouillaient la forêt. Un des compagnons de route de Donna commença à escalader la pente. - Attend, lui cria l’autre, tu ne t’es pas demandé pourquoi elle semblait si effrayée? - Ce n’est qu’un rêve, idiot! - Je n’en suis pas si sure, marmonna l’autre alors qu’il entamait à son tour l’escalade suivit de Donna en partie d’accord avec ce dernier. Quand ils atteignirent la ville, ils furent arrêtés par de drôle de robots qui disaient s’appeler des Daleks. Ils les firent prisonniers et les enfermèrent dans une cellule où se trouvait déjà l’adolescente et trois autres personnes : deux hommes et une femme. Un des hommes était nettement plus âgés, il semblait malade. Il était alité. Cependant quand il les vit entrer, il se leva et se tourna vers Donna. - Donna, je savais que vous viendriez. Donna, éberluée, se demandait encore comment ce vieil homme la connaissait. Alors, le vieil homme devint le docteur. - Je me suis caché loin dans mon passé, à un endroit où je serais difficile à reconnaître. - Excellente idée, docteur, dit un des chasseurs, maintenant, allons trouver le Marchand de rêve. Il se dirigea vers la porte qui demeura fermée. - Nous sommes prisonniers des Daleks, expliqua le docteur, ma cachette n’est pas seulement pratique, elle est bien gardée. L’homme en bleu se tourna vers Donna. - Vous nous avez menti. - Je ne vous ai pas menti, vous pourrez livrer le docteur au Marchand de rêve. Le docteur regarda Donna avec étonnement. - D’ailleurs, ajouta-t-elle, il vous suivra de son plein gré. Mais avant, nous devons discuter.
Tayi était restée avec le Marchand de rêve, bien malgré elle. C’est ironique, elle était venue pour sauver le docteur et maintenant, c’est lui qui devait la sauver. L’enjeu était de se réveiller en vie et non plus d’éveiller la conscience d’un galliférien comateux. Tout ça à cause de ce fichu Marchand de rêve. Cependant, il fallait lui donner du crédit, le docteur était revenu à la simple mention de son nom. Et si elle se réveillait? Elle savait bien qu’elle ne le pouvait pas sans le docteur. En utilisant l’appareil, elle avait acceptée ce risque. Leurs cerveaux étaient liés, ils devaient se réveiller ensembles. Si elle s’éveillait seule, les deux mourraient. S’il s’éveillait seul, il risquait des dommages cérébraux, mais elle n’y survivrait pas. Pourquoi avait-elle prit un si gros risque pour ce célèbre inconnu? Au départ, il y avait bien sur la curiosité, mais elle était certaine qu’il n’y avait aucun danger. Dans les rêves de Paradox, elle avait une confiance absolu envers le docteur. Elle réalisait soudain que le Rêveur, Face de Bo, avait cette confiance et c’est pour ça qu’on la ressentait dans tout ses rêves. Maintenant, elle n’était plus dans le rêve de Face de Bo, mais dans le sien et dans celui du docteur et ce qu’elle ressentait, c’était la peur. Cependant, la confiance naissait, plus frêle et chancelante que celle du Rêveur, mais néanmoins présente. Sa vie était maintenant entre les mains de ce Seigneur du temps. Elle devait lui faire confiance. - Je crains que tout soit perdu pour vous, ma chère, lui dit le Marchand avec un sourire moqueur. Regardez! Au loin, elle vit trois personnes s’avancer vers eux. L’une d’elle était emmenée contre son gré par les deux autres. Des chasseurs avaient trouvé le docteur. Ils avaient vendu leur héros pour des rêves gratuits qu’ils n’auraient jamais. - Hé! Bien! Mon cher docteur, commença le Marchand, vous me décevez, vous étiez un formidable opposant dans le temps. Vous vous êtes faits prendre par des amateurs : vous avez régressé. - Il faudrait savoir ce que vous voulez : vaincre ou perdre. - Depuis le temps, je suis surpris que vous ne m’ayez pas percé à jour. Je veux jouer, seulement jouer. L’issus du jeu m’importe peu. Quand je gagne, je suis déçu d’avoir eut de si minable opposants. Quand je perds, mon univers est détruit et je dois tout recommencer. Alors, je ne suis pas pressé de voir le jeu se terminer, conclut-il d’un sourire narquois. - Moi, je le suis, répliqua le docteur cinglant. La vie n’est pas un jeu, mais ça, vous ne pouvez pas le comprendre parce que vous n’avez personnes à protéger, pas de monde dans lequel évoluer, vous êtes seul dans votre propre univers et la seule façon que vous avez trouvé d’y mettre un peu de piquant, c’est d’inventer ces jeux stupides qui ne profitent ni à vous ni aux autres joueurs. Dans le fond, tout ça vous ennui. C’est vous qui enviez ces humains d’être mortels. Parce que pour eux, un jour, la partie prend fin de façon définitive. Le sourire du Marchand de rêve s’évanouit. - Vous avez peut-être raison, mais ça ne change rien. Vous avez perdu et la jeune fille va rester avec moi pour toujours. - D’accord, dit le docteur soudainement abattu. Laissez-moi au moins la saluer une dernière fois. Elle a risqué sa vie pour moi. - Je peux être magnanime, alors, allez-y. Ensuite, elle deviendra un jouet de ma collection : une petite poupée mauve serait très jolie. Le docteur s’approcha de Tayi. - Docteur, je voulais vous dire… - Je sais, répondit-il en chuchotant. À trois : Un… Il lui prit la main. Elle comprit qu’il savait maintenant qu’ils devaient s’éveiller ensembles. Mais comment avait-il su? - Deux… Elle remarqua une autre silhouette s’avancer vers le Marchand-Fabriquant de rêves-jouets : une femme. Au moment où le docteur disait " trois " et que le rêve s’évanouissait, elle la reconnu et comprit comment le docteur avait su.
- C’est impossible, s’écria le Marchand de rêves en colère lorsqu’il vit le docteur et Tayi disparaître. - Vous avez perdus, lui dit Donna en souriant. Et c’est moi, une simple humaine, qui vous ai vaincus. Le Marchand de rêve lança à Donna un regard mi-colérique mi-surpris. - Vous savez ce que ça signifie. Si je suis vaincu, mon univers est détruit et vous avec. - Ceci n’est pas votre univers, commença lentement la londonienne. Cet univers appartient aux humains, vous vous êtes seulement glissé dedans. Vous avez transgressé vos propres règles. Cet univers a été façonné par des rêves humains, vous ne l’avez qu’emprunté. J’ai un message du docteur pour vous : quittez ce monde et allez faire votre univers ailleurs! Le Marchand éclata de rire. - Le docteur vous a soufflé les réponses! Il y a un détail que vous deux ignorez. J’ai créé le réseau neural, je l’ai amené à travailler pour moi. Nous sommes tous en lui, vous, moi et les 756 chasseurs qui cherchent encore le docteur. Ils ne sont plus dans ses rêves, ils sont dans les miens. Le décors changea pour un monde sombre et rocheux. Un orage terrible faisait rage et des éclairs mitraillaient le sol. Les Néo New-yorkais fuyaient dans tous les sens, terrifiés. - Laissez-les partir, s’inquiéta Donna. - Vous avez raison, je ne peux détruire leur univers onirique, mais je peux les garder ici et je peux détruire le réseau neural avec tout le monde coincé à l’intérieur. *** Quand Tayi ouvrit les yeux, elle s’empressa de regarder du docteur. Il ouvrait également les yeux. C’était bien vrai : ils avaient réussi! Elle lui sourit. Il lui rendit son sourire, puis, il se leva précipitamment en enlevant l’appareillage qui encerclait sa tête. Elle se leva aussi. Il y avait plein de gens dans le laboratoire : son oncle et un groupe de personnes armées et vêtues de noir, sans compter Donna Noble, étendue sur une civière, branchée et endormie. Le docteur jeta un regard rapide vers Donna et se précipita sur Epsilon. Ce dernier recula. - Docteur, je… - Pas le temps! Conduisez-moi au réseau neural et rendez-moi mon tournevis sonique! - Heu… répondit Epsilon, surpris d’une sortie si rapide. - Mon oncle, nous n’avons pas le temps, expliqua Tayi, qui commençait à comprendre. La vie de Donna Noble est en danger. - Ainsi que celle de plusieurs centaines de vos clients coincés dans le réseau neural, ajouta le docteur. Jiho Epsilon eut un air abattu. Tayi pensa qu’il s’imaginait les poursuites si plusieurs centaines de clients de Paradox mourraient dans leur sommeil en même temps, sans parler dans la mauvaise publicité qui s’en suivrait. - D’accord, dit-il enfin. Suivez-moi. Dépité, il sorti de la poche de son veston le tournevis sonique qu’il tendit au Seigneur du temps.
L’orage faisait rage de plus belle, Donna commençait à s’inquiéter. Le docteur lui avait bien dit qu’il ferait le plus rapidement possible, mais il lui avait également expliqué qu’en rêve tout allait à la vitesse de la pensée : beaucoup plus vite que la réalité. Il lui faudrait du temps, mais elle ignorait si elle pourrait en gagner assez pour permettre au docteur d’agir. - Avant de tout détruire, pourriez-vous répondre à une question, demanda-t-elle au Marchand de rêve. Le Marchand considéra Donna un instant. - Pour quelqu’un qui va mourir, vous êtes plutôt sereine. Il y a sûrement une explication. - Croyez-moi, j’ai vu pire. Depuis que je voyage avec le docteur… - Vous croyez qu’il va vous sauver, c’est ça. - Croyez-vous vraiment qu’il peut me sauver, répondit-elle avant qu’il ne devine son jeu? Le Marchand resta pensif un moment. - Je ne le sous-estime pas, dit-il enfin. Il m’a vaincu une fois, c’est déjà un exploit et il a réussit à s’en aller avant la destruction de mon monde, ce qui relève presque de l’impossible. Il soupira. - Très bien. Posez-la votre question. - Pourquoi détruisez-vous votre univers quand vous perdez la partie? - Quand je trouve après des milliers d’années dans le même univers, un adversaire à ma mesure, c’est au moment où je suis vraiment blasé de cet univers. Je veux mourir, mais je ne suis pas mortel. En détruisant cet univers, c’est comme si je mourrais un peu. - Mais vous ne mourrez pas puisque vous devez reconstruire une autre monde ensuite, alors à quoi cela vous sert-il? Le Marchand de rêve ne répondit pas, mais sembla pensif. Il grimaça. Donna réalisa que quelque chose n’allait pas. Il n’arrivait pas à ses fins et c’est pour ça qu’il poursuivait la conversation alors qu’il était évident qu’elle essayait de gagner du temps.
Le docteur courrait autour de l’appareil cylindrique. Il examinait les claviers, regardait les écrans, et actionnait de temps à autre son tournevis. - Ça ne marche pas, ragea-t-il, on dirait que mon tournevis ne peut rien atteindre. Qui a fabriqué ça? Il regardait Epsilon. - Ça existait déjà quand j’ai acheté la compagnie. - Dans les archives, ils ne parlent jamais de la construction ou de l’entretien de cet appareil, ajouta Tayi. C’est comme s’il existait avant la création de l’entreprise. - C’est bien possible, marmonna le docteur qui examinait maintenant l’étrange substance qui pétillait dans la partie translucide du réseau. Ceci n’est pas une construction humaine. Je pourrais même dire que c’est très ancien. Le docteur arriva à la hauteur du visage mécanique enchâssé dans la machine. - Mais qui es-tu donc? Le visage ouvrit les yeux et la bouche commença à bouger. Il parla de façon saccadé. - Enchanté Docteur! Mon nom est… Jouet. - Il n’a jamais parlé avant, s’étonna Jiho Epsilon. - On ne m’a jamais… adressé directement la parole… avant, expliqua Jouet. - Jouet, poursuivit le Seigneur du temps, serait-ce un hasard incroyable que celui qui s’appelait le Fabriquant de jouet ait quelque chose à voir avec ton existence? - Il m’a… fabriqué. - Pourquoi? - Il voulait… être capable de vivre à l’intérieur d’un autre univers que… celui qu’il devait fabriquer. - Tu est donc un monde à l’intérieur d’un autre monde. - Un peu. - Est-ce que le Marchand de rêve te contrôle? - Je suis fait pour lui… obéir. Le docteur grimaça. - Mais, ajouta l’appareil. Il veut me détruire et… je ne veux pas… disparaître. Que dois-je faire? - Me demandes-tu de te donner un ordre? - Je suis fait pour… obéir. - Tu as la capacité de décider par toi-même si tu sais ce que tu veux ou ne veux pas. - Je suis fait pour… obéir. - Alors, dis-moi : que veux tu? - Obéir. - Ce n’est pas ton désir, c’est ta fonction. Je t’ordonne de me dire ce que tu veux, toi. - Je veux… exister. Je ne veux plus de mon fabriquant… dans ma tête. Je ne veux pas entendre les gens que… le Marchand de rêve a enlevés… crier dans ma tête. Je ne veux plus être utilisé pour sonder l’esprit… du docteur et lui faire mal. Je ne veux plus voler… les rêves du Rêveur. Je veux continuer de partager des rêves, mais les rêves de tout ceux qui le veulent, des rêves… simples, authentiques, humains. Le docteur sourit. - Jouet, tu es quelqu’un de bien. Alors, tu n’as qu’à te donner tes ordres à toi-même. Tu n’as qu’à décider par toi-même. - Ordonnez-moi de le faire. - Jouet, je t’ordonne de n’obéir dorénavant qu’à toi. Le visage mécanique devint souriant. - À vos ordres, docteur. Je libère maintenant tous les rêveurs. *** Donna se demanda si elle devait interrompre le rêveur dans ses pensés. Autour d’elle, l’orage devenait de plus en plus violent et les gens criaient en cherchant à s’abriter. Un vent très violent les empêchait de les rejoindre, elle et le Marchant dans le seul lieu abrité de ce monde de rêve. Les cris cessèrent brusquement, l’orage se dissipa et un soleil magnifique brillait maintenant sur une prairie verdoyante. Il n’y avait plus de chasseurs, ils avaient tous disparus. - Non! Cria le Marchand, c’est impossible. Tu dois m’obéir! Donna comprit que cet ordre ne lui était pas adressée. - Votre réseau neural se rebelle, on dirait. - Il est à moi, il est le joyaux de ma collection, il ne peut pas me désobéir. Donna éclata de rire. - Vous n’avez rien compris. Votre réseau neural n’est pas votre univers, il fait parti de mon monde, il a donc d’autre options que de suivre vos règles. Il a le choix! C’est un mot que vous ne connaissez pas, on dirait. Vous même vous ne l’avez jamais eut, n’est-ce pas? Vous êtes soumis à cet instinct qui vous oblige à créer et détruire, perpétuellement. Vous ne comprenez pas ce qu’est réellement la vie. - J’ai vécu des millions d’années et toi… que quelques décennies. Que pourrais-tu comprendre de la vie que je ne comprenne pas? - Vous ne pouvez pas vivre réellement, puisque vous ne pouvez mourir. C’est la mort qui définie la vie. Vous ne faites qu’exister.
Le réseau neural ferma les yeux quelques secondes, puis les rouvrit. - Les rêveurs sont libérés. Je vais maintenant libérer Donna Noble. Il referma les yeux. *** -… vous ne faites qu’exister, répondit un écho lointain. Donna vit que le monde autour d’elle s’évanouissait. Elle allait se réveiller. - Partez! Cria-t-elle au Marchand de rêve. Créez quelque chose de différent… - Jamais, répondit une voix lointaine alors que Donna reprenait conscience. J’aurai ma veng… La voix s’éteignit. Elle ouvrit les yeux. Anna et Lill se trouvait à ses côtés. Les autres avaient quittés le laboratoire. *** Le réseau Neural ouvrit à nouveau les yeux. - Donna Noble est libérée. Mais je ne peux pas chasser le Marchand de rêve. Il est plus fort que moi. Le réseau Neural parlait de mieux en mieux, comme s’il se libérait de ses propres contraintes. - Je peux le limiter, le bloquer, l’enfermer, jusqu’à ce qu’il se lasse et parte de s… Il stoppa net et regarda autour de lui. - C’est fait. Il est parti. Je suis libre. Merci, docteur! - J’ai été content de t’être utile. - Ouais, grogna Jiho, merci bien docteur, maintenant, il n’obérait plus. Sans lui, ce sera la faillite. Le docteur grimaça et se tourna vers Epsilon, les yeux pétillants de colère. - S’il veut travailler pour vous, il le fera. Mais vous n’êtes plus le patron ici. D’ailleurs vous ne savez pas être un patron, vous n’avez aucune écoute, aucune considération. Vous ne pensez qu’à vous. Votre nièce est une perle et vous vous sentez menacé par ses idées novatrices et son imagination. - Peu importe. C’est ma compagnie, c’est moi qui décide. - Jiho Epsilon, coupa Jouet. Je veux travailler pour vous, mais à mes conditions. Jiho se tourna vers le réseau neural, étonné. - Premièrement, je veux trente milles crédits par année et deux semaines de vacances. Je veux être nommé vice-président et faire partie du conseil d’administration. Je veux que Tayi Epsilon soit mon assistante. J’aime ses idées. Le visage mécanique se tourna vers Tayi et lui fit un clin d’œil. Jiho Epsilon laissa tomber un profond soupir de découragement. - D’accord, je vous ferai rédiger deux contrats. - Bien, conclu le docteur, je dois aller retrouver Donna, nous avons un Tardis à rechercher. - Six cent soixante-quinze, 3456e avenue, dans un entrepôt, dit mécaniquement Jouet. - Quoi, s’exclama le docteur? - J’ai accès à tous les réseaux informatiques : " À vendre, réplique grandeur nature du Tardis du docteur, objet de collection en très bon état. Les enchères commencent à 5 000 crédits. " Il y a un numéro de messagerie, j’ai retracé l’adresse en faisant des recherches dans quatre réseaux de communication différents. Le docteur lança au réseau un sourire rayonnant. - C’est dommage que tu aies décidé de travailler pour cet idiot, parce que moi, je t’engagerais. - Je ne l’oublierai pas, docteur. Bonne chance. - Merci pour tout, docteur, lui dit Tayi en s’approchant. Elle l’embrassa sur la joue.
L’équipe de Torshwood avait raccompagné le docteur jusqu’à l’entrepôt où le Tardis se cachait. Il aurait été difficile à la célébrité du moment de traverser la ville autrement sans ameuter les foules. Le tournevis sonique avait ouvert le chemin de la porte de l’entrepôt jusqu’au Tardis et maintenant, le galiférien vérifiait sa console alors que Donna lui racontait les détails de son aventure chez Torshwood. Le galiférien ne semblait pas porter attention au bavardage de sa compagne auquel il était maintenant habitué. Il l’interrompit cependant quand elle lui parla de Face de Bo. - C’était donc lui le Rêveur. J’aurais du m’en douter. - Un de vos amis? - On peut dire ça : un ami futur et passé que je ne cesse de croiser. Pas surprenant qu’il rêve de moi. La console lâcha un grincement suivit d’un claquement. - Bon, tout me semble en ordre. Où voulez-vous aller? - Ha! Non! Vous n'allez pas encore me demander vous surprendre, j’espère. - Je n’irai pas aussi loin, la dernière fois ça semblait plutôt compliqué. Pourtant, vous m’avez fait trouver le seul endroit dans le temps et dans l’espace où je suis pas du tout incognito. - C’est vous qui l’avez choisi, je n’ai fait que vous orienter. Alors, c’est une partie nulle. - Allons, Donna! Vous avez sûrement une petite idée. Elle tenta d’y réfléchir quand le docteur s’exclama. - Ça y est, je ne sais! Vous vouliez faire les boutiques! Vous allez être servi! Il commença à appuyer sur des boutons et à tirer des levier à toute vitesse. - Je vous amène dans le plus grand marcher des cinq galaxies. Ça a un style plutôt asiatique, vous allez adorer! - Ça y est, il recommence, marmonna Donna en souriant. *** Guildeberg marchait avec un homme au teint bleu et aux cheveux jaunes. Son habillement à rayure dorée l’identifiait comme quelqu’un qui avait plus que les moyens de payer. Guildeberg se dit qu’il pourrait peut-être monter les enchères. - Je l’ai fait moi-même, commença-t-il. Je l’ai fait à l’ancienne, avec du bois et de la peinture. Je suis assez content du résultat. - C’est encore loin? - Dans l’entrepôt du fond, nous y sommes presque. J’ai déjà un acheteur d’intéressé. Il veut que je le retienne jusqu’à demain. - Et comment est l’intérieur? Guildeberg n’allait pas admettre qu’il n’arrivait pas à l’ouvrir, alors il improvisa. - Bien sur, il serait impossible de reconstituer l’intérieur puisque c’est sensé être plus grand à l’intérieur, alors, je me suis concentré sur l’extérieur. Il ne s’ouvre pas. Ça règle le problème. - Ha… je vois. L’acheteur potentiel demeura pensif un bon moment. - Je préférerais un truc qui fasse plus vrai. Je le bricolerai peut-être si je l’achète. Le duo arriva devant la porte de l’entrepôt. - Je pourrais mettre l’enregistrement d’un bruit simulant le Tardis quand il décolle. Un léger son se fit entendre qui décrivait exactement le bruit en question. - Vous ne m’aviez pas dit que vous y aviez déjà pensé? Ça commence à m’intéresser. Mais Guildeberg se sentait de plus en plus inquiet. Il était certain de n’avoir jamais entendu la réplique qu’il avait volée faire ce bruit. Il se dépêcha de déverrouiller la porte pour être témoin avec son acheteur du départ de l’authentique Tardis qui n’était définitivement plus à vendre. Fin
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