Tu es fan de Black Cake ? Découvre toutes les infos sur cette série TV. - Inscris-toi gratuitement et surfe sans pub !
Fin des années 1960, une jeune mariée en fuite nommée Covey disparaît dans les vagues au large de la Jamaïque. Cinquante ans plus tard, en Californie, Eleanor Bennett, une veuve d'une soixantaine d'années, perd son combat contre le cancer, laissant à ses deux enfants une clé USB qui contient des histoires de sa traversée des Caraïbes à l'Amérique. Ces nouveaux éléments remettent en question tout ce qu'ils pensaient savoir sur l'origine de leur famille.
Pour devenir fan et voter,
tu dois t'identifier
Popularité | 2.5 - 2 votes |
Titre VO | Black Cake |
Genre | Drame |
Pays | Etats-Unis |
Statut | Série terminée |
La cuisine est l'un des points centraux de cette série aux côtés de la famille, l'amour et la complexité des relations humaines. Des personnages attachants, avec une vraie profondeur, des questionnements réalistes, une bande son toujours en harmonie avec ce qui est montré à l'écran. Cette mini-série de 8 épisodes a été une véritable découverte et un réel enchantement tant du point de vue scénaristique que du point de vue des acteurs.
Tombée par hasard sur cette série en cherchant à diversifier mon planning de visionnage, jai décidé de me lancer et je n'ai pas été déçue !
Basée sur l'oeuvre de Charmaine Wilkerson, la série retrace l'histoire de Coventina Brown dite Covey qui voit son existence bouleversée quand elle apprend que son père la marie à un usurier local pour payer ses dettes et conserver sa mercerie. Désespérée par cette situation, elle y fait face avec courage et résignation mais le décès suspect de son époux le jour de leurs noces change sa vie à jamais. Dans les années 2020, Eleanor Bennett est une femme âgée et malade que le poids des regrets écrase. Avant de mourir, elle décide de relater son histoire pour que ses enfants sachent enfin qui elle est vraiment et s'amender pour avoir vécu dans le mensonge.
Tel est le pitch de base de la série. A première vue, rien ne semble la différencier des productions dramatiques dont le petit écran est friand. Toutefois le cadre de la série a rapidement retenu mon attention notamment parce qu'elle ne se concentre pas uniquement sur la résolution du crime mais met en avant ce qui en découle.
Tout d'abord, nous apprenons dès le premier épisode que l'intrigue va se dérouler en plusieurs lieux :
La Jamaïque
L'Angleterre
Les États-Unis
Très vite, viendra également s'ajouter l'Ecosse à ce panel, ce qui permet au spectateur de découvrir des pays et des modes de vies différents. La plupart des scènes se jouant en intérieur (exception faite de celles ayant pour lieu principal les plages californiennes et caribéennes), nous sommes donc privés des paysages traditionnels que l'on associe immédiatement à ces noms évocateurs. Pourtant, au lieu de « désenchanter » la série, ce choix renforce le côté oppressant de l'intrigue et nous permet donc de nous consacrer exclusivement à son déroulé. Ce qui évite de perdre le fil et nous rappelle que ce sont en des lieux clos, souvent familiers, que se déroule la grande majorité de nos vies, que se créent les relations et qu'éclosent les secrets.
Par ailleurs, délocaliser l'action est aussi un excellent moyen pour créer un background propre à chaque personnage, à chaque histoire. De plus, cela permet également de découvrir d'autres cultures, d'autres modes de vie et de pensée mais aussi d'autres traditions. Ici, ce sera principalement la culture jamaïcaine qui sera mise à l'honneur (notamment avec la cuisine du fameux gâteau noir qui donne son nom à la série et avec le rituel du « Nine Night » liée au processus de deuil et d'ensevelissement du défunt). La série renoue donc avec deux ingrédients qui, selon moi, sont indispensables pour faire une « bonne série » : cultiver le téléspectateur et proposer un divertissement de qualité.
A cette pratique assez peu courante dans les séries à visée dramatique, vient s'ajouter la volonté de découper l'histoire en plusieurs temps. Le début de l'intrigue se déroule dans la Jamaïque et le Londres de la fin des années 1960 alors que nous découvrons l'histoire via des enregistrements réalisés au début des années 2020.
Le principe de la relation de l'histoire sur des périodes différentes est idéal pour :
Découvrir des époques antérieures à la nôtre et donc des façons de vivre bien loin de ce que nous connaissons
Relater l'histoire d'une vie sur plusieurs années et donc donner plus de profondeur aux personnages et aux évènements qu'ils vivent et qui les changent à tout jamais. Des changements qui ne s'arrêtent pas à la personne qui les vit mais qui touchent aussi à toutes celles qui en payent les conséquences.
Empêcher que le téléspectateur se sente forcé de ne découvrir l'histoire que par la voix de la narratrice, favorisant ainsi l'immersion dans le récit en permettant de mettre des images, des sons sur les faits relatés.
De fait, certains épisodes se déroulent intégralement sous forme de flashbacks et donnent donc plus d'épaisseur au feuilleton. De plus, la série allie fort bien le passage des flashbacks au temps présent et nous garde donc en haleine tout du long ! Avec Black Cake, pas le temps de sennuyer !
La première chose que je recherche dans une série est le besoin de trouver un thème, une trame scénaristique ou un personnage qui me donne envie de continuer à suivre le show. Ici, jai été servie !
La série aborde de nombreux thèmes qui peuvent parler à chacun de nous et qui, personnellement, me tiennent à coeur :
Et je pourrai encore en citer bien dautres ! Chacun peut se retrouver dans les émois des personnages et il est facile de s'identifier à eux même si l'on na pas vécu la même situation. Chaque personnage a une personnalité bien définie (évoluant selon les aléas que la vie met sur son chemin) qui fera avancer l'intrigue au fur et à mesure de son développement ; représente l'idée que l'on se fait de lui selon les éléments que nous connaissons à son propos. Le système de stéréotype est ici idéal pour montrer que nous abordons tous les gens avec une idée préconçue en tête en fonction de leur âge, leur physique, la couleur de leur peau, leur religion.
Cette série, en en temps record de 8 épisodes, parvient à manier avec brio le renversement de ce système de pensée et nous donne à réfléchir sur l'influence d'autrui et le chamboulement provoqué par des sentiments forts dans la lutte pour l'appropriation de notre identité.
En dépit d'un synopsis « classique », l'intrigue est superbement servie par des acteurs capables de déployer une palette démotions très variées en l'espace, parfois, de quelques secondes. La justesse de leur jeu, l'écriture fine et intelligente des dialogues et la puissance de la bande son créent un environnement favorable aux confidences du personnage principal et nous plonge immédiatement, et sans peine, dans l'univers de la série.
Racontée sur une période de 50 ans, la série nous propose de suivre principalement le parcours de 3 personnages : Covey et ses enfants Byron et Benny. A ce trio de base vient se greffer une farandole de personnages qui doivent désormais apprendre à repenser leur passé à la suite de révélations qui viennent bouleverser tout ce qu'ils croyaient savoir. A commencer par Byron et Benny qui, en conflit depuis des années, se retrouvent au décès de leur mère qui a insisté auprès de son ami et avocat, Charles, pour leur faire entendre des enregistrements audios racontant sa véritable histoire. On a donc l'opportunité de voir se succéder de très nombreux acteurs, certains incarnant des personnages à différentes époques, et donc de découvrir les talents de chacun d'eux.
Personnellement, je ne connaissais quasiment aucun des acteurs présents au casting même si certains noms ou visages ne m'étaient pas inconnus. La série fut donc l'occasion pour moi de partir à la rencontre de nouveaux comédiens. A leur manière, tous m'ont touchée mais je retiendrai particulièrement Chipo Sung, Sonita Henry et Glynn Turman.
La première interprète la version âgée du personnage central. Peu présente physiquement, au final, dans les épisodes c'est sa voix qui sert de fil rouge majeur et constructeur à la série. Ce sont ses enregistrements et les émotions qu'elle transmet d'une voix douce, teintée de mélancolie et de regrets donnent le ton dès les premières minutes.
La seconde interprète Mabel, un personnage arrivant en fin de saison, qui doit tout dun coup composer avec la remise en cause de ce qu'elle tenait pour acquis et qui semble prendre conscience de la nécessité de ne pas reproduire les mêmes erreurs.
Le dernier interprète Charles et j'ai particulièrement été touchée par son charisme et sa manière d'occuper le devant de la scène à chacune de ses apparitions.
La série étant basée sur un livre, l'ntrigue principale est close et une saison 2 semble peu envisageable. En revanche, n'ayant pas lu l'oeuvre, je ne sais pas si elle se termine comme la série et laisse donc encore des questions sans réponses. Si une saison 2 devait voir le jour, elle pourrait tout à fait se concentrer sur le passé de Mabel et sur les conséquences que ses récentes découvertes pourraient avoir sur sa vie de famille, d'autant plus qu'elle semble elle aussi détenir un lourd secret sur son passé. Un secret qu'elle na pas révélé à son fils Gio et qui pourrait bien la pousser à revoir sa position. Par ailleurs, elle pourrait aussi offrir aux personnages la possibilité de se rendre en Jamaïque pour découvrir leurs racines ou encore se concentrer sur les relations qui émergent entre les personnages à la suite de ces révélations chocs. Quoi qu'il en soit, je serai au rendez-vous !
9/10
Avant de poster un commentaire, clique ici pour t'identifier.
Sois le premier à poster un commentaire sur la série !
1 membre de la communauté est fan de la série Black Cake
sanct08 |
Merci aux 3 rédacteurs qui ont alimenté cette fiche série
Emilie1905 | mapema | Profilage |